Les Jeux Olympiques de Vancouver: nous sommes maintenant dans la guerre contre la Terre elle-même

Ce vendredi 12 février, c’est le début des Jeux Olympiques d’hiver, à Vancouver. Comme d’habitude ils seront présentés comme un événement incontournable, d’amitié et de paix, alors qu’en réalité il s’agit de concurrence, de business et de destruction de la planète.

Voici un petit aperçu de la destruction causée par ces jeux:

L’élargissement de la route menant de Vancouver à Whistler et la destruction concomitante d’Eagleridge, un espace sauvage abritant nombre d’espèces menacées, est sûrement une des conséquences les plus médiatisées des jeux de Vancouver. Les coupes, qui ont été effectuées sur 12 hectares, ont touché environ 4800 arbres.

Plusieurs centaines de ces arbres faisaient parti de l’une des dernières forêts (âgée de 500 ans) d’arbousier de l’île.

Mais Eagleridge n’est qu’un exemple de la destruction environnementale associée à ce projet Olympique.

Ces jeux signifient en fait la coupe de plus de 100 000 arbres, la créations de plusieurs hectares de stationnement, le dynamitage et l’asphaltage de milieux naturels sauvages, le remplissage de milieux humides, l’excavation de fonds aquatiques, la construction d’une incroyable quantité de pavillons et d’hôtels, d’un village olympique de 7 hectares, de ponts, de routes, de viaducs, d’une ligne de train reliant l’aéroport au centre-ville, de systèmes d’aqueduc, d’installations sportives à vocations toutes plus éphémères les unes que les autres, etc.

En incluant la pollution liée au transport aérien et aux activités durant les 27 jours de célébration, la somme des émissions de CO2 associées aux JO de Vancouver est évaluée à 3,7 millions de tonnes. Comparativement, en 2003, 77 des 191 pays de la planète émettaient annuellement moins de CO2.

Ces informations sont disponibles parmi de nombreux autres articles en français sur ce site canadien francophone contre les Jeux Olympiques.

On notera que la tentative de blocage de la destruction d’Eagleridge a amené la mort de Harriet Nahanee, une Sḵwx̱wú7mesh de 72 ans, à la suite de complications largement aggravées par son emprisonnement pendant deux semaines pour ce blocage.

Les Jeux Olympiques de Vancouver ont en effet été le prétexte d’une grande vague de protestation, notamment des aborigènes en défense de leurs terres considérées comme sacrées, et de notre mère la Terre en général.

Le drapeau des Jeux Olympiques de la mairie de Vancouver avait même été symboliquement « volé » par des activistes de la Native Warriors Society. On peut consulter ici le site du Native Youth Movement et le site Mohawk Nation News. Il y a quelques articles en français ici.

Voici un communiqué du Native Youth Movement, en date du 27 Janvier 2010:

Le Native Youth Movement (NYM, mouvement de jeunes autochtones) a confronté la torche olympique sur le territoire de la nation Secwepemc

La torche olympique a été confrontée par les Secwepemc et leurs supporteuses/supporteurs sur le territoire de la nation Secwepemc, dans la ville envahisseuse (coloniale) de Chase, dans la soi-disant KKKolombie-britannique, KKKanada. Avec le message ”les Secwepemc disent non aux Olympiques” et ”La torche olympique n’est pas la bienvenue sur le territoire de la nation Secwepemc”.

Les Secwepemc ont une longue histoire de luttes contre le gouvernement du KKKanada et la KKKolombie-Britannique à cause de la lutte des Secwepemc pour la Terre et la Liberté.

Les Secwepemc n’ont jamais signé de traités et n’ont jamais cédé ni abandonné leur nation Secwepemc.

Les Secwepemc disent NON au BC treaty process (processus de traités de la KKKolombie-Britannique), le traité des jours modernes veut se débarrasser des peuples autochtones et prendre le contrôle des dernières terres et eaux (les soi-disant ressources) de leur territoire.

Historique du conflit avec les Olympiques

Les défenseurs/défendeuses Secwepemc ont voyagé en Europe en 2002 pour livrer de leurs mains une soumission formelle au Comité international olympique et laisser savoir au CIO et au monde que les Olympiques ne sont pas les bienvenues dans le soi-disant KKKanada, à cause des longs conflits à propos de la terre autochtone et des violations continues des Indigènes et des droits humains.

Le KKKanada n’a pas la permission d’être ici et occupe actuellement illégalement les nations indigènes.

Malgré tout les Olympiques continuent de mener, partout où ils vont et ailleurs, leur guerre contre la Terre et les peuples indigènes. Pas d’Olympiques sur des terres volées aux autochtones !

Le NYM a dit :
Les Olympiques et le KKKanada utilisent leur visibilité globale pour vendre nos territoires indigènes, mais nous voulons faire savoir au monde que “NOS TERRES NE SONT PAS À VENDRE”. Le KKKanada est ici illégalement et “C’est entièrement de la terre indigène”.

Ce n’est pas simplement une autre affaire, nous continuons de lutter pour notre Liberté de continuer d’exister et de vivre en tant que vraiEs Secwepemc sur nos terres, sans l’occupation d’envahisseurs étrangers sur nos Terres. Les commanditaires majoritaires comme Coca-Cola et la Banque royale du Canada détruisent les territoires indigènes partout au monde, incluant les sables bitumineux (le projet le plus destructeur de l’histoire humaine).

Nous sommes maintenant dans la 4e guerre mondiale, la guerre contre la Terre elle-même.

Nous demeurons en solidarité avec tous les peuples indigènes luttant pour leurs Terres et leur Liberté dans le monde entier.

Défendons la Terre !

Pas d’Olympiques sur des terres autochtones !

Pas d’expansion de l’autoroute transcanadienne à travers la nation Secwepemc.

Pas d’expansion du CP Rail (chemins de fer du Canadien Pacifique) à travers la nation Secwepemc !

Mettons à bas les sables bitumineux! Solidarité avec les Zapatistes! Solidarité avec les Mapuches! Tenons Shell en dehors des sources sacrées de la Nation Tahltan!

Native Youth Movement

Il y a également de multiples initiatives parallèles aux Jeux Olympiques; on peut retrouver des informations sur celles-ci sur les sites Olympic Resistance et No 2010 Olympics on Stolen Native Land, et aussi le site d’info alternative de Vancouver.