Wim Delvoye expose à Nice sa folie religieuse, dans la veine barbare d’Hermann Nitsch et d’Adel Abdessemed

Depuis ce samedi 13 février, le Musée d’art moderne et d’art contemporain de Nice expose des « oeuvres » de « l’artiste » Wim Delvoye.

Wim Delvoye avait déjà réalisé « Cloaca », qui est une machine à produire des excréments: une machine de 12 mètres de long, 2,8 mètres de large et 2 mètres de haut, avec six cloches en verre, contenant différents sucs pancréatiques, bactéries et enzymes, acides.

On met la nourriture d’un côté (parfois ce sont de « grands chefs » qui la préparent), il en ressort des excréments de l’autre (comme dans une vraie digestion) qui sont emballés et vendus environ 1.000 dollars.

Un gâchis lamentable, et certainement pas vegan comme on peut s’en douter. Mais les oeuvres exposées à Nice témoignent d’une barbarie bien plus grande.

Wim Delvoye « expose » en effet des peaux de cochons tatoués. Cet « artiste » dispose d’une ferme en Chine, sans nul doute pour éviter d’avoir à affronter des protestations dans des pays où la cause animale est plus forte.

Un pays où le capitalisme est le roi absolu et où il est donc facile de trouver ce que l’on cherche du moment qu’on paie, et on sait bien à quel point la haute bourgeoisie adore l’art contemporain.

Voilà comment il présente lui-même cette activité:

« J’ai donc réalisé mon désir de m’installer en Chine. Là-bas, j’ai trouvé des gens bosseurs et ouverts à tout, et ma ferme s’est construite en trois mois (…)

Quand j’ai une idée, je fais un dessin et je le faxe. Les tatoueurs ne travaillent que deux heures par semaine sur un cochon pour ne pas le traumatiser (…).

On tatoue le cochon quand il pèse 35 kilos et un saigneur belge vient le tuer quand il atteint 200 kilos. Puis il faut nettoyer la peau, la congeler et la ramener en Belgique, où elle est tannée par un spécialiste. Enfin, elle peut être présentée, selon sa qualité, comme un trophée de chasse ou tendue sur un cadre comme une toile. Parfois, je fais empailler l’animal. »

A l’exposition niçoise, ce sont sept cochons tatoués et naturalisés qui sont présentés. Il y a évidemment et bien heureusement eu des protestations, amenant le Musée lui-même a publier un communiqué, que voici (attention il faut s’accrocher, c’est nous qui soulignons):

Communiqué

Dans une ferme située en Chine près de Pékin, Wim Delvoye élève des cochons tatoués sous l’œil bienveillant de vétérinaires. Sauvés de l’industrie agro-alimentaire, les porcelets sont anesthésiés pour être tatoués.

De leur vivant, les bêtes sont choyées, traitées comme des stars, libres de leur mouvement et filmées en continu. Une fois mortes, elles sont naturalisées.

Bien que la démarche de l’artiste puisse être perçue comme dérangeante voire provocatrice , elle sert néanmoins à poser le débat sur la question de l’exploitation animale. La notion d’élevage industriel est abordée sans hypocrisie à la fois dans sa banalité et son aspect mortifère jusqu’à l’exploitation du produit.

En effet, Wim Delvoye ne fait que reproduire à son échelle le processus économique de production pour la consommation. L’exposition du Mamac présente une image apaisée et sereine de l’animal loin du fétichisme habituel des collectionneurs de trophées ; bien au contraire les cochons sont présentés dans leur intégrité physique et leur identité originelle. Le musée propose sept cochons tatoués et naturalisés en regard des dessins préparatoires.

Incroyable, le Musée d’art moderne et d’art contemporain de Nice affirme qu’une telle barbarie pose le problème de l’exploitation animale!

En masquant cette barbarie derrière un simple démarche « dérangeante voire provocatrice »!

Incroyable… mais pas tant que cela dans le délire on ne peut plus bourgeois de l’art contemporain. Car c’est une excellente occasion de rappeler quelque chose de très proche: la « peinture » de Hermann Nitsch.

En effet, ce qu’on retrouve au fond, et dans les deux cas, c’est le christianisme.

Le Musée de Nice dit dans sa présentation de l’oeuvre de Wim Delvoye:

« L’œuvre toute entière de Wim Delvoye est imprégnée de culture catholique. Cette thématique traverse l’ensemble de son travail. Elle en est la source et la cible. Wim Delvoye met en scène nos tabous et les interdits religieux ; non pour choquer mais pour révéler leurs paradoxes.

Il ne faudrait pas voir dans le travail provocateur de Wim Delvoye un acte ironique de profanation, pas plus qu’une restauration du spirituel, mais bien une volonté de saisir les contradictions de notre société. »

C’est très exactement ce qui est dit pour le « travail » de Hermann Nitsch.

Dans l’exposition niçoise, Wim Delvoye expose également des « engins de chantier ou nautiles élevés au rang d’édifices gothiques, cathédrales métalliques à l’imagerie subversive, crucifix torsadés. »

Nitsch est dans la même démarche en mélangeant des corps d’animaux morts et leur sang à des figures de croix, en alliant des éléments liturgiques dans des sortes de happenings formant des « rituels. »

Les animaux sont la cible de ces personnes à l’esprit torturé et qui, au lieu d’aller dans le camp de la libération animale, sacralise la barbarie parce que leur pensée est finalement religieuse.

Et la haute bourgeoisie adore et distribue son argent sans compter. Un tel idéalisme, bien loin de la libération animale et de sa violence, mais avec toute l’horreur qu’on peut transformer en « chic », voilà l’idéal pour elle.

C’est on ne peut plus « tendance » et d’ailleurs, à Delvoye et à Nitsch, il faut ajouter Adel Abdessemed, qui est l’une des grandes étoiles de l’art contemporain.

Cet « artiste » montre des vidéos d’animaux en train d’être tué (dans un abattoir à la masse, ou bien des chiens s’entretuant,  etc.)

Les six vidéos montrant un cochon, une chèvre, une brebis, un faon, une vache et un cheval attachés le long d’un mur et se faire massacrer à coups de masse a été favorablement accueilli par le quotidien Le Monde en mars 2009, sous le titre « Cruel mais pas forcément bête. »

C’est dire!

Évidemment l’artiste se défausse devant toute critique, en prétendant vouloir montrer la réalité, il se justifie en expliquant qu’il vient d’Algérie où les islamistes ont assassiné nombre de personnes, etc.

Une horreur pour en justifier une autre? Car les animaux ont leur dignité et Adel Abdessemed ne les sert pas: il fait ses bénéfices sur l’horreur qu’ils endurent, en se prétendant lui-même « artiste » alors que c’est vegan qu’il faut être.

On peut voir sur cette page une longue présentation (favorable) de son travail, et on notera les commentaires ultra hostiles à ceux et celles défendant les animaux de la part des responsables de la  Fondation Sandretto Re Rebaudengo, à Turin en Italie, où avait lieu une exposition.

Avant d’en citer quelques unes, voici selon le communiqué de la fondation ce qu’on y trouvait notamment:

« Dans Les ailes de dieu I et Les ailes de dieu II (toutes deux réalisées en 2009), Abdessemed a demandé à deux personnes handicapées, l’une dépourvue de bras, l’autre de jambes, de se mettre dans une même position, de faire face à leurs embarras et limites, pour essayer de s’exprimer eux-mêmes en dépit de tout.

Une nouvelle oeuvre encore, Usine (2009) est une vidéo illustrant une scène de combat dans le règne animal. On y voit des animaux domestiques, des chiens, des coqs ou des rats, aussi bien que des animaux sauvages, des serpents, des scorpions ou des araignées mortelles, se battre dans une arène.

Des moments de vigilance et de tension alternent avec des explosions d’agression et de violence. Comme suggéré dans le titre de la vidéo – Usine – les scènes reflètent la réflexion de l’artiste sur la situation de l’homme dans le monde actuel, les problèmes courants et la montée de la violence sur l’échelle mondiale. »

Et voici donc les remarques des responsables de la Fondation, qui relèvent carrément de la pure guerre psychologique anti vegan et anti libération animale:

« La responsable de la presse à la fondation, Helen Weawer, est encore sous le choc après la réflexion d’un des écologistes : “Il a dit qu’il préférait voir six femmes violées que six animaux abattus…” (…)

Le New York Times fait aussi état d’une action d’éclat des écologistes italiens qui ont attaqué une réserve ornithologique, au mois de février, à coups de cocktails Molotov. Patrizia Sandretto Re Rebaudengo confirme, en ajoutant : “Ils ne se sont pas demandé s’il y avait des gens dedans avant d’incendier les bâtiments.” »

Voilà de la pure propagande absolument typique et totalement ignobles. Mais à quoi s’attendre d’autre de la part de gens de la haute bourgeoisie ou de leurs serviteurs?

Ce qui les intéresse c’est la barbarie et la décadence, et ils ne savent rien voir d’autres que la pourriture. Voilà qui montre bien la nature de ces pseudos artistes, qui se posent des questions « sociales » à la manière des bobos.

L’oeuvre d’Adel Abdessemed montre des animaux se faire assassiner pour faire « réfléchir » sur les « contradictions » de la société, sans aucunement bien entendu ne serait-ce que pouvoir imaginer que l’on peut devenir vegan et rejoindre le camp de la libération animale…