Les sacrifices d’animaux censés porter chance

Les pratiques barbares où les animaux étaient sacrifiés afin de « porter bonheur » sont un fait méconnu, et justement les vegans doivent développer la connaissance de l’histoire de l’exploitation animale, et sa critique.

Ainsi, jusqu’à Louis XV, chaque année à Paris, sur la place de la Grève, on précipitait dans les flamme, pour la Saint-Jean, un sac rempli de chats vivants.

Il y avait également la terrible tradition, censée porter chance d’emmurer vivant un chat dans une nouvelle construction… On peut en voir un témoignage à Rouen, avec le chat momifié dans l’un des murs à pans de bois de l’aître Saint-Maclou, un ancien charnier.

En Hongrie, dans la ville de Kana, on vient justement de découvrir environ 1 300 os de vingt-cinq chiens. Cette ville accidentellement découverte en 2003 lors de la construction d’un quartier résidentiel en périphérie de Budapest, s’est développée du 10e au 13e siècle.

Les chercheurs ont trouvé dix chiens enterrés dans des fosses et quatre squelettes de chiots dans des pots enterrés à l’envers.

D’après Márta Daróczi-Szabó, archéologue à l’Université Eötvös Loránd à Budapest et chef de l’étude, ces sacrifices ont probablement un rôle de protection contre le mal, contre les sorciers ou le mauvais oeil.

Une douzaine d’autres canidés ont été trouvés enterrés sous les fondations de maisons. Au Moyen Âge, il était d’usage en Hongrie, de sacrifier des animaux dans de nouvelles maisons.

Parfois des chiens étaient battus à mort sur le pas de la porte ou des poulets étaient égorgés. Les chiens étaient populaires pour les sacrifices à cette époque. Ils étaient vus de deux façons différentes : ils symbolisaient la loyauté, mais représentaient aussi le péché mortel de l’envie.

« Il y avait une grande différence entre les chiens de chasse de la noblesse et les chiens errants de la vie de tous les jours » précise Márta Daróczi-Szabó.

Comme quoi les différences sociales jouent sur le sort des animaux…

Les découvertes, décrites dans le Journal of Veterinary Behaviour, montrent que les sacrifices n’étaient pas un phénomène rare. Ils étaient même pratiqués régulièrement dans les villages chrétiens.