Le retour au « cheval de trait » ?!

On ne critiquera jamais assez cette mode de l’écologie et toutes les supercheries qui en découlent. Quand on (les médias, les reportages, la population) parle d’écologie, on parle systématiquement du fait d’utiliser les animaux.

Nous avons déjà précisé que les magazines écolos mettent en avant l’utilisation du cheval de trait comme « moyen de locomotion écologique » transformant ainsi le cheval en vulgaire moyen de locomotion : de fin avril à fin août à Saulieu, en Bourgogne, aura lieu une « collecte hippomobile » des ordures ménagères.

Cette collecte se déroulera les lundi et vendredi matin et sous le prétexte de protéger l’environnement, le cheval est asservi afin de nettoyer les rues.

Et quand ce cheval ne travaille pas comme camion d’éboueur, il sert de moyen de locomotion pour les touristes. Cette méthode d’un ancien temps reste pratiquée dans certaines villes françaises. Et les villes touristiques n’hésitent à développer cette méthode considérée aujourd’hui comme écolo et moderne !

Le « tourisme vert » exploite ainsi à outrance les chevaux : Amiens, Auvillar proposent une visite de son centre-ville en calèche. Le parc du château de Versailles fait un circuit en calèche…

Le monde du développement durable parle donc « d’énergie chevaline » et l’ on se demande bien si l’on parle d’un être vivant ou d’un objet écolo !

Mais malheureusement, le cheval de trait est donc utilisé de manière grandissante avec ce phénomène de « protection de l’environnement » : l’utilisation des chevaux de trait pour les loisirs explose, que se soit lors de promenades équestres, de visites touristiques. Et cela ne va pas s’arrêter en si bon chemin car sur le site du cheval de trait, France-trait, l’on trouve cette information terrifiante :

Le cheval en ville

Quelques Chiffres

73 % des français (Enquête SOFRES – Haras nationaux – 2003) souhaiteraient revoir des chevaux dans leur ville pour :

o Rééduquer des personnes handicapées (90 % de personnes favorables à ce projet),

o Surveiller les parcs et les jardins (82 % de personnes favorables à ce projet),

o Faire faire des stages à des « délinquants » pour apprendre la maîtrise de soi et la discipline (80% de personnes favorables à ce projet),

o Faire visiter la ville (79 % de personnes favorables à ce projet),

o Mettre en place une police montée urbaine (71 % de personnes favorables à ce projet).

Environ 30 villes et communes françaises emploient un ou plusieurs chevaux.

Dans certains parcs enclavés des cités difficiles, l’installation d’une brigade équestre a permi de réduire de 40 % la délinquance.

Le cheval est un animal aimé. Aimé et exploité, voilà une belle contradiction, montrant que l’aspect dominant est que le cheval n’est aimé surtout que parce qu’il rend bien (et sagement) service.

La présentation de l’association Equiterra est d’ailleurs on ne peut plus claire à ce sujet :

La société moderne a oublié la vocation initiale du Cheval de Trait, ou il était avant tout un outil de travail, de transport diversifié et naturellement écologique.

Les espèces animales disparaissent, localement, les différentes races domestiques sont menacées, il est important d’accorder une place au monde du vivant au sein de notre société.

L’objectif de l’association Equiterra, est de participer à la préservation de la biodiversité animale et des métiers inhérents à ce patrimoine vivant par le développement d’utilisations modernes du Cheval de Travail.

Au travers d’une démarche professionnelle, il s’agit pour Equiterra de mettre en avant les atouts environnementaux, sociaux et économiques liés à l’utilisation de « l’Energie Cheval » comme opportunité de réponse aux enjeux du développement durable.

Pour résumer, « il est important d’accorder une place au monde du vivant au sein de notre société »… mais en tant qu’outil. Voilà très exactement l’ennemi!

Selon le même schéma, ce n’est pas pour rien non plus que certains films se voulant être « écolo », tels Princesse Mononoké ou Avatar, mettent largement en avant le cheval, ou tout autre animal le faisant évoquer, et que l’on peut chevaucher, comme moyen de locomotion, laissant ainsi sous-entendre une entre-aide inter-espèce qui justifierait cette domination.

Au lieu de chercher des solutions d’avenir (vegan), on retourne en arrière et on exploite de plus bel les animaux. La protection de l’environnement ne protège pas les animaux, voilà l’erreur fondamentale qu’il faut résoudre.

Et la résolution, c’est la libération animale et la libération de la Terre, sans compromis aucun !