Les cochons, otages de la folie

La grippe porcine démontre chaque jour davantage à quel point le rapport des humains aux autres animaux relève du grand n’importe quoi.

Ainsi trois sangliers sauvages du zoo de Bagdad ont été tués, « par peur d’une contamination par la grippe porcine », alors que quelques jours auparavant un porte-parole du ministère de la Santé avait affirmé qu’ils ne seraient pas abattus.

Quel rapport entre ces trois sangliers et la grippe porcine? Aucun puisque la grippe porcine a pris son autonomie et concerne les humains. Et ce sont les grands élevages qui ont permis la naissance et la diffusion de cette variante de grippe, pas trois sangliers emprisonnés dans un zoo !

On pourrait dire pareil au sujet de l’Egypte, où ce sont 250 000 cochons qui doivent être tués, amenant d’ailleurs des affrontements entre des « éleveurs » et la police.

Les « éleveurs » de porcs font en effet partie de la minorité chrétienne de l’Egypte et s’estiment victimes d’une mesure discriminatoire; pour l’instant, moins de mille cochons ont été abattus en quatre jours, et le ministère de l’agriculture a décidé l’importation de trois machines spéciales pour électrocuter les cochons, qui sont au nombre de 250 000.

Seulement voilà, la grippe porcine est déjà là, donc soit les élevages sont abolis, soit une telle mesure ne sert à rien… à part bien entendu mettre en avant les élevages intensifs… puisque pour l’instant l’élevage en Egypte se fait de manière quasi artisanale, dans des quartiers insalubres, où la nourriture est formée de détritus.

Au lieu d’une nouvelle éthique, les solutions mises en avant sont toujours la modernisation de l’horreur. Voilà pourquoi il faut mettre en avant le veganisme de manière organisée et intelligente !