Face au scepticisme et aux sceptiques

Être vegan, c’est faire face au scepticisme. Pour beaucoup de gens, on ne peut rien changer aux choses en général, et on peut encore moins changer la société. Dans cette capitulation générale, les animaux passent à la trappe. « C’est comme ça », « ça a toujours été comme ça », voilà le genre de phrases qu’on peut entendre de gens trop marqués par leur ego et leur égoïsme.

Être sceptique, c’est donc trahir les autres, les animaux, la nature. Et c’est se trahir soi-même aussi, car quel individu peut-on être quand on a trahi? Comment peut-on prétendre être là pour soi-même quand on est pas capable d’être là pour les autres?

Il faut savoir trancher, et il est logique que le veganisme soit associé au mode de vie straight edge. Être straight edge, ce n’est pas que vivre sans l’utilisation de drogues, quelles que soient leurs formes (alcools, substances chimiques ou soi-disant naturelles, etc.). Être straight edge, c’est être franc et savoir trancher; être straight, c’est être strict.

Les animaux n’ont pas besoin de gens qui ne sont pas capables de prendre des décisions, les animaux ont besoin de gens stricts, capables d’assumer des décisions, des décisions strictes. Ce qui paralyse le mouvement de la libération animale, c’est un veganisme tourné sur soi-même, au lieu d’être orienté par et pour les animaux.

Et cela signifie s’orienter par rapport à la planète toute entière. Il ne s’agit pas de conquérir abstraitement des « droits » pour les animaux, de se préoccuper des « droits des animaux », il s’agit d’acquérir une nouvelle éthique, de vivre différemment nos relations sur la planète. Sur la planète, tout est relié, et il faut savoir cramer son égoïsme, pour protéger et servir.