Des chasseurs qui ne veulent plus tuer de cerfs au nom de la biodiversité ?!

Hier, nous parlions de McDonald’s qui approfondit son ancrage en France. Une tendance lourde, et très représentative du peu de valeurs tant véganes qu’écologistes dans notre pays.

Voici maintenant un autre phénomène très parlant, et là aussi littéralement unique au monde, très vraisemblablement. A Strasbourg hier, on a en effet eu des chasseurs manifestant pour… avoir moins de cerfs à tuer !

Les chasseurs ne sont bien évidemment pas devenus des amis des animaux, même si honteusement l’association Alsace nature soutient une telle initiative.

« Ce n’est pas que nous épousions tous leurs points de vue, mais certains de nos combats convergent » explique benoîtement le président d’Alsace Nature, dont fait d’ailleurs partie depuis 1965 la Fédération départementale des chasseurs du Bas-Rhin !

Drôle d’écologie et d’ouverture aux animaux que de se retrouver avec entre 1 000 et 2 000 chasseurs… en tenue rouge et au casque de cavalier !

Il s’agit de la tenue des « sonneurs de trompe de chasse » !

Expliquons cette horreur. En fait, les chasseurs s’opposent… à l’office national des forêts. Il faut savoir que les forêts en France ne sont pas sauvages, elles sont précisément gérées par une administration combinant esprit « rationnel » cartésien et business à grande échelle.

Les chasseurs regrettent ainsi les « 1.000 hectares par an en Alsace qui sont soustraits à la faune » et ce au nom de la biodiversité, mais en fait ce sont leurs terrains de chasse qu’ils défendent.

Inversement, l’office national des forêts considèrent que les ongulés nuisent à la « production » de bois, et qu’il faut donc en liquider une plus grande partie…

Les médias reprennent d’ailleurs cette antienne : « Dans le massif du Donon, les cervidés sont responsables de la dégradation de plus de 60 % des peuplements forestiers analysés. »

Étrange vision où les animaux « dégraderaient » la nature… Faut-il nier l’existence d’une Nature équilibrée, de Gaïa, pour en arriver là!

Les chasseurs prétendent donc défendre le cerf, et refuser de devoir en tuer plus. Mais cela est de la poudre aux yeux : en réalité, ils tentent par là d’obtenir une image de personnes « sensées », « gestionnaires » de la biodiversité, etc.

Grâce à cela, ils auraient une base plus grande pour faire pression sur l’office national des forêts… Et reconquérir des terrains de « jeu » plus grands…

De manière évidemment tout à fait logique, tant les chasseurs que l’office national des forêts se fondent sur une idéologie de type darwiniste, où l’être humain aurait un rôle assassin qui serait « nécessaire » afin d’éviter les « proliférations », les « surpopulations », etc. tant d’arbres que d’animaux…

Pour les chasseurs, nous avions déjà parlé de cette hypocrisie assassine, notamment avec les sangliers qui sont nourris par les chasseurs afin de proliférer et d’être ainsi plus nombreux à être pris en chasse !

Mais cela est vrai également pour les forêts : il est temps d’étudier précisément l’office national des forêts et sa politique de « gestion » des forêts.

Il est temps que les forêts de France redeviennent sauvages !