Le véganisme, mauvais pour le coeur?!

Le véganisme étant relativement installé, on pouvait bien se douter que l’industrie n’en resterait pas à la vitamine B12, qui est une carence possible apparemment pour les personnes végétaliennes. En fait les rares études sont ici contradictoires (puisque logiquement la vitamine C est la seule que les humains ne peuvent pas synthétiser, comme les cochons d’Inde par ailleurs), mais de par son importance sur le système nerveux, aucun risque n’est à prendre et il vaut mieux se compléter en B12 (la vegan society en produit en Angleterre, sous forme de pastilles, que l’on peut acheter sur internet chez différents revendeurs).

Et donc, à part cette question de la vitamine B12, on apprend désormais qu’être vegan… serait mauvais pour le coeur ! Plusieurs articles ont été publié ces derniers jours à ce sujet, en voici un qui résume bien ce qui est mis en avant.

Régime végétalien et maladies cardio-vasculaires

Selon une étude chinoise publiée dans le Journal of Agriculture and Food Chemistry le mois dernier, le régime végétalien pourrait accroître les risques de caillots sanguins et de durcissement des artères, pouvant causer des crises cardiaques et des attaques.

L’étude menée à Hangzhou (Chine) s’est basée sur l’analyse de dizaines d’articles sur la biochimie de ce type de régime publiés au cours des 30 dernières années. Alors que les mangeurs de viande ont des facteurs de risques cardio-vasculaires significativement plus élevés que les végétaliens, l’étude montre que les végétaliens tendent à avoir des taux élévés d’homocystéine dans le sang, un acide aminé lié aux maladies coronariennes, et des niveaux plus bas de HDL, aussi appelé « bon » cholestérol.

Le régime végétalien, qui élimine la viande et tout produit animal comme les oeufs et le fromage, manque de certains nutriments-clés comme le fer, le zinc, la vitamine B12 et les oméga-3, qui peuvent faire baisser les risques de maladies cardio-vasculaires. Les acides gras Oméga-3 font baisser les risques d’arythmie (des battements de coeur anormaux), ralentissent la formation de caillots sanguins et permettent de faire baisser la pression sanguine.

L’étude recommande aux végétariens et aux végétaliens d’accroître leur consommation de ces nutriments. On trouve des oméga-3 dans le saumon et les noix, et de la vitamine B12 dans les crustacés, les oeufs et les laits enrichis (comme celui de soja).

Résumé de l’étude: http://pubs.acs.org/doi/abs/10.1021/jf103846u

On a ici une véritable entreprise de guerre psychologique. « Le régime végétalien, qui élimine la viande et tout produit animal comme les oeufs et le fromage, manque de certains nutriments-clés » : voilà une affirmation choc qui montre bien où l’article veut en venir. On joue avec la peur.

Prenons l’exemple du zinc. L’idée ici sous-jacente, c’est qu’on en trouve moins en proportion que dans… les huîtres, la « viande » rouge et le foie de veau ou du cochon. Or, même une personne omnivore ne mange pas ces animaux tous les jours.. Et quand bien même, on trouve du zinc dans les germes de blé, le pain complet, le soja, les haricots secs, les lentilles, les fruits secs, et même les légumes…

Le fer se trouve pareillement dans les légumes, le cacao, les noix de cajou, les biscottes complètes, les algues, les lentilles sèches, les pois chiches, les amandes, le pain de seigle, etc.

On pourra arguer que cela veut dire qu’il faut un minimum s’organiser. Nous répondrons : tout à fait, et il faudrait être fou pour se satisfaire de ce qu’impose l’industrie. La « viande », c’est moralement insupportable mais une source d’exploitation, d’où le mode de vie soit disant « pratique » proposé par l’industrie : en gros, il ne faudrait pas se poser de questions, en mangeant de la viande tout irait bien.

Or, évidemment, il s’agit d’un montage intellectuel, d’un mode de vie imposé par l’industrie surtout ces 50 dernières années, avec la généralisation de la « viande » et du fromage, des produits « laitiers » en général.

L’explosion des problèmes de santé aujourd’hui dans les pays « riches » vient évidemment de là. Les gens consommant passivement, sans réflexion ni distance, ce que propose l’industrie… se retrouvent avec des carences et des maladies. C’est une simple réalité qui saute aux yeux, au point que les riches justement se précipitent vers le bio, et surveillent leur alimentation…

Il faut justement voir quelque chose de très important. Cet article, comme tous les autres, nie totalement l’environnement. Il résume les risques encourus à ce qu’on mange. Il ne prend aucunement en compte le cadre de vie, les activités, le mode de vie, etc.

C’est un point de vue totalement restreint, totalement faux, dont le seul justificatif théorique est justement l’idéologie proposant la « viande » comme solution la plus simple, la plus efficace, la plus sûre.

Finalement, si cet article doit avoir un aspect positif, c’est de rappeler l’importance de l’huile de colza, riche en oméga-3. Pour le reste, il s’agir d’une volonté de pousser à la psychose, par une étude s’appuyant sur des critères qui sont ceux de l’industrie, avec la personne mangeant de la viande prise comme « figure de référence. »

Ici, c’est bien la question des critères qui comptent. Et des gens payés par l’industrie n’auront jamais des critères objectifs!