L’AFP ouvertement propagandiste anti-végane

Imaginez une chose « formidable » si vous vouliez faire office de propagandiste. Vous auriez le droit de diffuser en masse une « information » qui serait reprise dans toute la France, telle quelle.

Et, cerise sur le gâteau, vous n’en porteriez aucune responsabilité. C’est le rêve de tout propagandiste et c’est une réalité pour l’Agence France Presse. Voici en effet ce qu’on peut lire en cliquant en bas d’un bulletin de l’AFP disponible en ligne :

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La première phrase consiste en un copyright, qu’on peut comprendre si l’on est dans l’esprit de faire du gain sur l’information (ce qui n’est pas notre cas), et cela n’a rien de très original.

Mais la seconde phrase dédouane l’AFP d’à peu près tout, ce qui est déjà plus douteux, et ne tient carrément plus à la lecture du bulletin suivant.

Ce bulletin n’est même pas de l’information, c’est véritablement un message de propagande. En aucun cas on ne peut considérer que c’est du journalisme : c’est littéralement un déroulé de poncifs et de propagande éhontée.

Voici ce qu’on peut lire :

L’alimentation végétalienne expose à un risque important de carences

De Véronique MARTINACHE (AFP) – Il y a 1 jour

 

PARIS — Moins répandu mais plus restrictif que l’alimentation végétarienne, le régime végétalien, qui exclut tout produit d’origine animale, expose à un risque important de carences, plus sensible encore chez les enfants.

Un couple de végétaliens est jugé cette semaine à Amiens après le décès, apparemment lié à son régime alimentaire, de leur fillette de 11 mois.

Une alimentation exclusivement végétalienne (sans oeufs ni produits laitiers) conduit inévitablement, dans la durée, à des carences multiples, et nécessite une supplémentation, mettent en garde des spécialistes de la nutrition interrogés par l’AFP.

Ils la proscrivent chez l’enfant, dont la croissance entraîne des besoins proportionnellement plus importants en protéines, vitamines et minéraux, et la femme enceinte.

« Il faut savoir que sur le long terme, on n’est pas fait pour ça », indique le nutritionniste Patrick Serog, soulignant que « nous sommes des omnivores ». « Inexorablement, après plusieurs années de régime comme ça, on aura des carences assez profondes. Et il faudra des supplémentations ». En fer, en calcium, vitamine B12, vitamine A, vitamine D, zinc…

L’apport en protéines peut être suffisant, à condition de bien connaître la complémentarité entre les protéines végétales et de veiller à bien mélanger les céréales et les légumineuses (lentilles, fèves, pois chiches…).

La difficulté est de gérer le long terme et la monotonie. Au fil du temps, on peut craindre « un petit déficit en certains acides aminés », précise le Dr Serog.

« Comme tous les régimes d’exclusion d’aliments, c’est un régime très difficile à équilibrer », souligne pour sa part la diététicienne Anne Marie Adine, co-auteur de « Les régimes font maigrir ou grossir ? ».

Mais le vrai danger, estiment les spécialistes, concerne les enfants, et surtout les nourrissons.

C’est très subtil : d’abord il est expliqué de manière faussement scientifique qu’être végétalien c’est être « forcément » carencé puis ensuite, grosse manoeuvre, on passe aux enfants – car qui ne s’inquiéterait pas pour les enfants ?

Redisons le encore une fois : tout cela est ridicule. Il y a des végétaliens dans le monde entier. Il ne semble pas non plus que l’un des physiciens les plus réputés et vegan depuis 1997, Brian Greene, soit en train d’agoniser en raison de « carences profondes. »

Tout cela est de la supercherie. N’importe quel régime alimentaire nécessite une organisation, et manger de la viande éviterait certaines carences, mais cela ne signifie nullement qu’il n’y en aurait pas d’autres.

Ces gens qui se disent médecins ont une approche qui est véritablement celle des charlatans du moyen-âge, qui parlent sans savoir et imposent leurs préjugés derrière leur masque institutionnel et leur froide arrogance de « bourgeois qui a réussi sa vie. »

Notons d’ailleurs que dans le passage sur les enfants et qui parlent de la B12, il est dit entre autres :

Quand on exclut tout produit d’origine animale, une carence en vitamine B12 est inévitable, « puisque la vitamine B12 n’existe que dans les produits d’origine animale », souligne Patrick Tounian, responsable de l’unité de nutrition pédiatrique de l’hôpital Armand-Trousseau (Paris).

Cela est possible, voire probable, mais n’a jamais été analysé précisément… Nous encourageons à prendre de la B12 pour complémenter, afin d’éviter tout risque. Mais « officiellement » la seule vitamine que l’être humain ne synthétise pas est la vitamine C.

La question de la B12 est peu connue, et cette vitamine jamais citée, car une alimentation se fondant sur les cadavres permet de récupérer celle-ci. On ne sait pas dans quelle mesure la B12 est assimilable ailleurs (ce qui n’empêche pas certains produits alimentaires d’être présentés comme contenant dans la B12).

Dans le doute, il faut donc consommer des suppléments de B12, facilement disponibles avec internet.

Mais pour le reste, le bulletin de l’AFP est ridicule, et digne des préjugés du moyen-âge, et on reconnaît bien le préjugé tenace, quasi idéologique, totalement hégémonique en France, comme quoi si l’on devient végétalien on va mourir en peu de temps en d’horribles souffrances…