« Des animaux bons pour la santé »

Dans une société fondée sur le profit, les animaux ne peuvent exister que s’ils sont « utiles », « profitables », ils n’ont pas de valeur « en soi ». L’article d’e-santé.fr (première et seconde partie) est édifiant.

On peut y lire que « la fourrure du lapin et du cochon d’Inde est intéressante pour le toucher », que « le lapin peut faire ressurgir des souvenirs campagnards chez les personnes âgées »!! Le chien, ce bien connu « meilleur ami de l’homme », est présenté comme étant « très polyvalent » et « sera parfait pour les jeunes en difficulté sociale, les handicapés mentaux, les anxieux, les dépressifs, mais aussi les gens âgés. »

Le chat n’est pas en reste, lui aussi voit sa personnalité totalement niée et est ramené au statut de marchandise utile: « Le chat, moins facilement manipulable, apaisera en s’endormant sur les genoux avec des caresses qui feront baisser le rythme cardiaque et la tension artérielle. »

Pas moins! Mais la liste est longue: « L’âne, plus rustique et résistant, supportera bien les enfants et en particulier les petits handicapés mentaux grâce à son calme et sa docilité », « Le poney permettra aux handicapés physiques de s’épanouir. Attelé, on en confiera la conduite à des enfants qui se sentiront responsabilisés et valorisés ».

Dans le même genre: « Le cheval de trait, impressionnant par son gabarit, sera utilisé avec des personnes agressives ou à fort tempérament qui trouveront du répondant. »

L’un des exemples les plus terribles reste peut-être celui-là, qui montre que les animaux sont là pour faire ce que les humains ne font pas, que les animaux sont de simples « béquillesé » pour des humains individualistes, totalement orientés par rapport à leur pseudo propre « bonheur » et se donnant « bonne conscience » en résolvant les problèmes par l’exploitation: « La chèvre, familière, curieuse et rigolote fonctionne bien avec les jeunes autistes et trisomiques. »

Autistes, prisonniers, tous ceux et toutes celles que la société rejette, l’article ne les oublie pas: les animaux sont là pour eux, dans un rapport totalement faussé, totalement inauthentique, mais cela l’article ne s’y intéresse pas: seules les apparences comptent.

C’est dire à quel point le veganisme est quelque chose d’important pour comprendre le monde où nous vivons et qui nous sommes – et à quel point les personnes vegan qui ignorent les animaux vivent également abstraitement. On ne peut pas vivre à côté de Gaïa ! Etre vegan pour les animaux, c’est se confronter à leur réalité!