« ALMA the film » où l’exploitation bovine au Mexique

ALMA the film est la dernière réalisation de Patrick Rouxel, le réalisateur de GREEN.

Cette fois ce document -visible en ligne et téléchargeable- critique se situe au Brésil où l’auteur dénonce en arrière-plan la surproduction de denrées, les conséquences mortelles pour les animaux du transport routier. Mais le sujet principal d’ALMA est l’exploitation, celle des bovins pour leur chair, leur lait, les rodéos, mais aussi le massacre des forêts pour le bois exotique.

Tout comme GREEN, ALMA se met à la place des animaux, le stress et l’oppression sont omni-présents dans ce film-documentaire.

L’auteur commence par montrer des images de Nature et d’animaux y vivant, puis il fait un parallèle très intéressant entre l’exploitation bovine et celle des arbres, montrant ainsi en alternance des images d’arbres coupés et de vaches tuées.

On ressent très bien l’angoisse et la peur des vaches face à leur exploitation, certains passages sont d’ailleurs difficiles, comme cette scène choquante où l’éleveur vient voler le veau à sa mère, sous ses yeux, ou bien le jeune veau en usine qui doit téter une mamelle artificielle, ou bien encore les moments dans l’abattoir, ou bien tout simplement l’absence totale d’attention envers les bovins qui sont poussés, non soignés etc.

Le film critique les animaux-marchandises sans pour autant prôner le véganisme mais juste une simple réduction de « consommation de viande, de cuir et de produits laitiers« .

Tout comme pour GREEN, dans ALMA les images et les sensations ressenties avec les vaches, se passent de commentaires. ALMA est une bonne critique, mais ce qui est très regrettable c’est que quand on sait, et on fait un film qui se voudrait être une sorte de pamphlet, on ne peut pas se permettre de parler de « réduction » comme évoqué ci-dessous dans la présentation du film :

L’une des choses les plus significatives que nous puissions faire aujourd’hui pour réduire notre empreinte carbone mondiale est de réduire notre consommation de viande, de cuir et de produits laitiers.

Selon le rapport « Livestock’s Long Shadow » de la Food and Agriculture Organization des Nations Unis, l’élevage est responsable de 18% de nos émissions de gaz à effet de serre (GES) et de fait, joue un rôle majeur dans la destruction de l’environnement à travers le monde. L’élevage contribue largement aux pollutions atmosphérique et aquatique, à la déforestation, la dégradation des terres, la perte de biodiversité ainsi qu’au changement climatique. Les émissions de gaz à effet de serre liées à la production de viande bovine sont particulièrement élevées: un kilo de bœuf dans son assiette équivaut à peu près aux émissions en GES de 100 kilomètres parcouru en jet par passager.

La mise en place de nouveaux pâturages pour le bétail est devenu le principal moteur de la destruction de la forêt amazonienne. Entre 2000 et 2007, une moyenne de 20 000 km2 par an y à été rasée par des coupes à blanc. Une enquête menée par Greenpeace, basée sur des données gouvernementales brésiliennes, montre que l’expansion des pâturages est responsable de 80% de la déforestation amazonienne, tandis que l’agriculture, les exploitations minières et les infrastructures sont responsables du plus gros des 20% restants.

Avec plus de 191 millions de vaches, le Brésil dispose du plus grand troupeau de bovins au monde. Il est le premier exportateur mondial de viande bovine depuis 2003. Les principaux importateurs de bœuf brésilien sont: le Royaume- Uni, les Pays-Bas, le Chili, les États-Unis, la Russie et 120 autres pays. Au total, on estime à 38 millions le nombre de vaches abattues par an au Brésil. Soit plus de 100 000 vaches par jour! Mis à part la viande, il en résulte quotidiennement autant de peaux de vache.

Le Brésil est aujourd’hui le premier producteur mondial et exportateur en peaux de cuir brut. Les importateurs sont la Chine et l’Italie principalement, mais aussi les États-Unis, Hong Kong, l’Allemagne, le Vietnam, le Mexique, la Corée, l’Indonésie, les Pays-Bas et la Thaïlande. La main d’œuvre bon marché des pays en développement permet de réaliser des profits élevés lorsque les peaux sont transformées en chaussures, bottes, sacs, vestes, canapés ou sièges de voiture, pour être revendus ensuite à des prix élevés dans les pays riches.

La culture du soja est seconde en lice dans la destruction de la forêt amazonienne. Le Brésil est aujourd’hui le deuxième producteur mondial de soja (les États-Unis en première place), offrant ainsi plus de 30 % du soja mondial. Les principaux importateurs du soja brésilien sont la Chine, l’Union européenne, le Japon et le Mexique. Ce soja est essentiellement utilisé dans l’alimentation des animaux de ferme car il est riche en protéines. Poulets, cochons, vaches et poissons d’élevage en Europe et en Chine sont nourris au soja brésilien.

La demande internationale de bois et produits dérivés joue aussi un rôle important dans la destruction des forêts. Selon le WWF, 80% de l’exploitation forestière en Amazonie échappe au contrôle gouvernemental. La corruption généralisée est devenue partie intégrante de cette exploitation illégale, les travailleurs sont exploités et les conflits avec les populations indigènes sont nombreux et violents.

La cupidité et le consumérisme sont en train de transformer l’Amazonie en un endroit triste et mortel. Non seulement la forêt se voit décimée, elle est remplacée par le théâtre sinistre d’un abattage quotidien de vaches. De plus, de nouvelles et vastes plantations de soja sont cultivées, afin que toujours plus d’animaux soient nourris et abattus aux quatre coins du monde pour notre consommation.

Les forêts tropicales sont très importantes pour la régulation climatique et le stockage de CO2. Pour notre survie et celle de la vie sur terre, il est impératif de laisser les forêts en paix.

Alors, quand on regarde ALMA on remarque immédiatement à quel point le végétarisme est une absurdité car les vaches (et leurs enfants) sont exploitées et tuées pour leur lait et leur peau.

Il est évident que le végétarisme ne sert qu’à donner bonne conscience car il participe à l’exploitation et au massacre des animaux !

Dans la même ligne hypocrite on pense tout de suite à la « viande » bio qui se veut « respectueuse » d’animaux qui sentent qu’on les emmène à la mort. Bio ou pas, pseudo « respect » prôné par l’industrie bio ou pas, le résultat est le même : hypocrisie car les animaux des élevages bio sont encore utilisés, leurrés, dupés car mis en confiance et traités « correctement » et finalement menés à l’abattoir !

Seul le véganisme est un acte logique, cohérant et sincère pour mettre fin à toute forme d’exploitation animale.

ALMA est téléchargeable gratuitement pour projection, il faut diffuser ce film tout en tenant un discours ferme et intransigeant : pour les animaux et la planète il ne faut pas basiquement « réduire notre consommation de viande, de cuir et de produits laitiers » mais bien la stopper, et au plus vite.

Gaïa et ses habitantEs vivent une exploitation et un cauchemar quotidien, il y a urgence, on ne peut plus se permettre de réduire et d’y aller à notre rythme. Toutes ces exploitations doivent prendre fin au plus vite afin que la planète redevienne bleue et verte !