53 chinchillas libérées en Italie

Voici un nouveau communiqué de libération en Italie ; en fait, ces derniers mois les actions de libération animale se sont multipliées en Italie.

On peut d’ailleurs voir que le véganisme et la libération animale se sont largement développés dans ce pays, prouvant encore une fois qu’il ne s’agit pas du tout d’un phénomène qui serait « anglo-saxon. »

Dans la nuit du 24 janvier 2011, notre cellule a visité la plus grande ferme de chinchilla (et l’une des seules) en Italie : la ferme de chinchilla de Pegoraro à Campo San Martino (Padoue).

A l’intérieur d’un abri dans l’arrière-cour d’une maison de Pegoraro, des centaines de chinchillas sont élevés dans des cages de treillis métalliques, afin d’être tués, dépecés et transformés en fourrures.

Cette ferme est également impliquée dans la tannerie et la vente directe des peaux.

De nos visites initiales, nous avons réalisé que pour pénétrer dans le hangar, nous aurions à entrer par une fenêtre à environ quatre mètres de hauteur, et passer à travers des barreaux et du plexiglas nous séparant des animaux.

Parce que l’espace entre les barreaux était suffisamment large pour que nous passions nous ainsi qu’une échelle, lors de la nuit de l’action la difficulté restante était de trouver un moyen de couper la fenêtre de plexiglas en faisant le moins de bruit possible, la ferme étant dans une zone résidentielle, à environ une vingtaine de mètres de la maison du propriétaire et des maisons des voisins.

Pendant environ une demi-heure, accroupis sur un toit en plaque de métal sous la fenêtre, nous avons coupé le plexiglas, chauffant une lame au moyen d’une torche à gaz afin de faire fondre le plastique et de rendre la découpe moins bruyante.
La découpe terminée, retenant notre respiration, nous avons donné un dernier coup au morceaux de plexiglas, qui a cédé dans un lourd craquement : regardant en bas dans le bâtiment depuis la fenêtre, nous avons vu quatre longs corridors de cages, chacune consistant en trois rangées de cages posées les unes sur les autres.

Attendant une minute afin d’être certain que nous n’avions réveillé personne, nous avons placé une échelle dans le petit trou que nous avons découpé et deux d’entre nous ont pénétré le hangar.

A l’intérieur, la ferme était très mal entretenue, très sale, l’odeur d’urines et d’excréments des animaux rendait l’atmosphère suffocante.

Beaucoup de chinchillas avaient un collerette afin, dans cette situation stressante, de les empêcher de déchirer ou mordre leur précieuse fourrure. Une fois les collerettes enlevées, beaucoup d’entre eux avaient des blessures au cou.

En raison du temps pris pour couper la fenêtre, nous devions agir aussi vite que possible. Ouvrir la cage, remplir les sacs d’animaux, grimper à l’échelle, et passer le sac par une fenêtre à ceux attendant sur le toit.

Puis, le refaire de nouveau, sans s’arrêter pour une seconde. Nous n’avons choisi que des animaux femelles… pour stopper l’élevage et pour ruiner les lignes généalogiques que Pegoraro a créé pendant plusieurs années.

En environ une demi-heure, nous avons sauvés 53 chinchillas, les chargeant dans notre véhicule et les amenant à une nouvelle vie où elles ne seront plus forcées à se reproduire et ne seront pas dépecées pour une mode sanglante et inutile.

Avant de partir, nous avons signés ALF sur les murs extérieurs de la ferme.

Nous dédions cette libération à tous ceux qui ont décidé d’agir en personne, sans déléguer et attendre pour un temps qui ne viendra jamais.

Ce pour quoi nous luttons est un bouleversement radical du système, le démantèlement de l’anthropocentrisme et l’effondrement de la civilisation.

Les choix de mode de vie, les protestations et les actions peuvent être des moyens d’arriver à un monde libre que nous avons dans nos coeurs, par opposition au monde où nous nous retrouvons, dans les cris de douleurs qui font fondre les coeurs, dans les cages, dans l’exploitation et l’oppression.

Nous n’acceptons pas l’idée spéciste comme quoi les animaux sont des objets pour notre consommation (la fourrure, l’alimentation, le divertissement, la recherche) et nous sommes prêts à risquer notre liberté pour détruire l’exploitation et l’emprisonnement et sauver ceux que nous considérons comme des individus.

Pas de compromis pour la libération animale !

Front de Libération des Animaux

Des chasseurs qui ne veulent plus tuer de cerfs au nom de la biodiversité ?!

Hier, nous parlions de McDonald’s qui approfondit son ancrage en France. Une tendance lourde, et très représentative du peu de valeurs tant véganes qu’écologistes dans notre pays.

Voici maintenant un autre phénomène très parlant, et là aussi littéralement unique au monde, très vraisemblablement. A Strasbourg hier, on a en effet eu des chasseurs manifestant pour… avoir moins de cerfs à tuer !

Les chasseurs ne sont bien évidemment pas devenus des amis des animaux, même si honteusement l’association Alsace nature soutient une telle initiative.

« Ce n’est pas que nous épousions tous leurs points de vue, mais certains de nos combats convergent » explique benoîtement le président d’Alsace Nature, dont fait d’ailleurs partie depuis 1965 la Fédération départementale des chasseurs du Bas-Rhin !

Drôle d’écologie et d’ouverture aux animaux que de se retrouver avec entre 1 000 et 2 000 chasseurs… en tenue rouge et au casque de cavalier !

Il s’agit de la tenue des « sonneurs de trompe de chasse » !

Expliquons cette horreur. En fait, les chasseurs s’opposent… à l’office national des forêts. Il faut savoir que les forêts en France ne sont pas sauvages, elles sont précisément gérées par une administration combinant esprit « rationnel » cartésien et business à grande échelle.

Les chasseurs regrettent ainsi les « 1.000 hectares par an en Alsace qui sont soustraits à la faune » et ce au nom de la biodiversité, mais en fait ce sont leurs terrains de chasse qu’ils défendent.

Inversement, l’office national des forêts considèrent que les ongulés nuisent à la « production » de bois, et qu’il faut donc en liquider une plus grande partie…

Les médias reprennent d’ailleurs cette antienne : « Dans le massif du Donon, les cervidés sont responsables de la dégradation de plus de 60 % des peuplements forestiers analysés. »

Étrange vision où les animaux « dégraderaient » la nature… Faut-il nier l’existence d’une Nature équilibrée, de Gaïa, pour en arriver là!

Les chasseurs prétendent donc défendre le cerf, et refuser de devoir en tuer plus. Mais cela est de la poudre aux yeux : en réalité, ils tentent par là d’obtenir une image de personnes « sensées », « gestionnaires » de la biodiversité, etc.

Grâce à cela, ils auraient une base plus grande pour faire pression sur l’office national des forêts… Et reconquérir des terrains de « jeu » plus grands…

De manière évidemment tout à fait logique, tant les chasseurs que l’office national des forêts se fondent sur une idéologie de type darwiniste, où l’être humain aurait un rôle assassin qui serait « nécessaire » afin d’éviter les « proliférations », les « surpopulations », etc. tant d’arbres que d’animaux…

Pour les chasseurs, nous avions déjà parlé de cette hypocrisie assassine, notamment avec les sangliers qui sont nourris par les chasseurs afin de proliférer et d’être ainsi plus nombreux à être pris en chasse !

Mais cela est vrai également pour les forêts : il est temps d’étudier précisément l’office national des forêts et sa politique de « gestion » des forêts.

Il est temps que les forêts de France redeviennent sauvages !

Le triomphe de McDonald’s en France

La tendance principale est, pour l’instant, on ne peut plus parlante. La consommation de « viande » explose ; la vision alternative d’un monde en harmonie avec Gaïa est totalement minoritaire.

Voici, à titre d’exemple très parlant, les chiffres qui viennent de tomber concernant McDonald’s.

Pour l’année 2010

– chiffre d’affaire en hausse de 8%, à hauteur de 3,9 milliards d’euros

– 27 restaurants ouverts (40 par an sont prévus pour les années à venir)

– 680 millions de clients (augmentation de 30 millions)

– la France représente 1/6ème des ventes de McDonald’s, il s’agit du premier marché après les USA.

Dans le monde, McDonald’s voit son chiffre d’affaires progresser de 6%, passant à 24,07 milliards de dollars.

Pour finir dans ces remarques, il y a en France… 1 161 restaurants, dans 882 communes, avec 63 000 personnes qui y travaillent.

Ces chiffres sont absolument énormes. Rien que le poids culturel de ces 63 000 personnes est édifiant ! Pour ces gens, il s’agit d’une rémunération incontournable.

A cela s’ajoute tous les gens travaillant dans les entreprises fournissant à McDonald’s le matériel et la « viande. » 52% de la « viande » vient ainsi de France (à titre d’exemple, en 2009 les chiffres sont les suivants pour la « viande de boeuf » : 47 589 tonnes).

McDonald’s fait totalement partie du paysage français, comme en témoigne d’ailleurs son lancement ce 23 février d’un « burger » avec un « steak haché 100 % viande de boeuf de race charolaise. »

Nawfal Trabelsi, Senior Vice-président Marketing et Produits de McDonald’s France et Europe du sud, explique:

« Nous faisons évoluer les recettes de nos sandwichs régulièrement pour répondre aux attentes de nos consommateurs, et nous travaillons toujours avec des ingrédients de qualité. Nous sommes heureux de pouvoir proposer dès le mois de février prochain un petit burger avec une viande bovine de race charolaise. Comme tous les sandwichs de notre gamme des petits plaisirs, nous proposerons ce nouveau sandwich à un prix très accessible, aux alentours de 2 euros, idéal pour compléter un repas ou pour toutes les petits faims (…).

Afin de garantir la qualité de l’ensemble de ses produits, McDonald’s a toujours porté une attention particulière à la sélection de ses matières premières. Le boeuf n’échappe pas à la règle d’exigence de l’enseigne.

Depuis toujours, McDonald’s France travaille en étroite collaboration avec la filière agricole française et garantit des steaks hachés 100% pur boeuf, 100% muscle. »

Joao Lopes, Senior Vice-président Achats Qualité de McDonald’s France et Europe du sud, en rajoute dans le même genre:

« C’est grâce aux relations de confiance que l’enseigne a développé avec l’ensemble des maillons de la filière que nous pouvons proposer à nos consommateurs une gamme de steaks hachés de qualité.

Nous sommes heureux de voir cette gamme s’enrichir d’un steak haché de charolais et avons pour ambition de poursuivre cette démarche qui nous permet de développer de nouveaux produits mettant en valeur des viandes de races différentes, témoins de la diversité et de la richesse de nos territoires ».

Non, la France n’est pas en train de devenir végane, et si TF1 peut parler des vegans comme tout récemment, c’est bien pour que le véganisme ne soit au mieux qu’une sorte de folklore de personnes totalement marginales par rapport à ce qui est en cours.

Non, le monde ne va pas au véganisme de manière spontanée… La libération animale et la libération de la Terre sont des objectifs qui pour triompher ont besoin d’être assumés!

The Body Shop : à refuser au nom de l’esprit de la culture végane

Une question nous a été posée au sujet de Body Shop, une question très pertinente. En effet, sur le papier Body Shop doit avoir ses produits listés dans les produits non testés sur les animaux.

Cela fait longtemps que Body Shop revendique le refus de la vivisection, et au sens strict, pris à la lettre, on doit considérer les produits de Body Shop comme Vegan.

Seulement, si l’on considère que le véganisme c’est également un état d’esprit, alors on ne peut que refuser Body Shop, qui s’est vendu à l’Oréal, une véritable machinerie historique de la vivisection en France. C’est en raison de cette perspective que nous refusons the Body Shop.

D’ailleurs, il est désormais absolument évident et totalement indiscutable que l’Oréal a racheté the Body Shop pour ravaler sa façade. C’est d’autant plus évident quand on lit sur le site de Body Shop France (c’est nous qui soulignons):

Comment garantissons-nous que nos produits et ingrédients ne soient pas testés sur les animaux ?

Depuis toujours, The Body Shop est convaincu qu’aucun produit ni ingrédient cosmétique ne doit être testé sur les animaux. Nous n’avons jamais testé nos produits sur les animaux et veillons à ce que nos fournisseurs ne testent pas leurs ingrédients sur les animaux.

Nous nous conformons aux exigences strictes du Standard International sans Cruauté (Humane Cosmetics Standard) établi par l’Union Britannique pour l’Abolition de la Vivisection (BUAV). Notre politique, figurant dans notre rapport d’audit 2008, a été saluée par la BUAV. La même année, nous avons été récompensés pour la seconde fois par la RSPCA (organisme britannique de protection des animaux) pour notre engagement envers la défense des animaux.

Nous sommes fiers de cette valeur et de notre campagne mondiale contre les tests sur les animaux en cosmétique. L’Union Européenne a interdit en 2004 les tests sur les animaux pour les produits cosmétiques finis et en 2009 pour les ingrédients.

De plus, nous soutenons financièrement des organisations militant pour la recherche d’options alternatives à ces tests. Le groupe L’Oréal dont nous faisons partie a permis de grandes avancées dans ce domaine grâce à la recherche et au développement d’EpiSkin – un système de reconstitution de peau humaine en laboratoire. Cette technologie révolutionnaire est désormais utilisée par The Body Shop lorsque cela est possible.

A lire cela, on est dans le meilleur des mondes. Sauf qu’évidemment tel n’est pas le cas. On voit très bien comment the Body Shop, qui se voulait d’une culture « alternative », est devenue le véritable outil de propagande de l’Oréal, un pur faire-valoir.

Il y a en effet une contradiction patente dans les affirmations de Body Shop, surtout entre

Nous n’avons jamais testé nos produits sur les animaux

et

nous soutenons financièrement des organisations militant pour la recherche d’options alternatives à ces tests. Le groupe L’Oréal dont nous faisons partie a permis de grandes avancées dans ce domaine grâce à la recherche

En effet, si the Body Shop n’a jamais fait de tests, alors pourquoi saluer l’Oréal pour des techniques alternatives, puisque celles-ci existent depuis le départ?!

On voit clairement que le bâton est tordu afin que the Body Shop appuie, de toute sa crédibilité historique, l’Oréal!

Rappelons ici notre point de vue au moment du rachat de the Body Shop par l’Oréal :

Boycottons BodyShop !

A la mi-mars 2006 s’est produit ce qui a été une leçon pour toutes les personnes qui croyaient encore au capitalisme à visage humain. « The Body Shop », entreprise de cosmétiques arguant depuis 30 ans du refus des tests sur les animaux et de l’utilisation de produits d’origine animale, s’est vendu au bastion de l’expérimentation animale : l’Oréal.

C’est en effet l’Oréal qui a tout fait pour que soit repoussé l’interdiction européenne de l’expérimentation animale pour les cosmétiques en raison de ses immenses intérêts économiques à produire tout et n’importe quoi pour la « beauté féminine ». L’Oréal teste sur les animaux tout en prétendant le contraire dans ses communiqués de presse, l’Oréal vend des produits issus de l’exploitation animale.

L’Oréal affirme ne pas tester ses cosmétiques depuis 1989, mais explique de l’autre côté qu’elle cessera l’expérimentation d’ici 20 ans! Comprenne qui pourra… En tout cas Nicolas Hulot comprend, lui, puisque sa fondation est financée par l’Oréal et diffuse le mythe comme quoi l’Oréal « ne teste plus »…

Comme les experts financiers l’expliquent, « L’opération va permettre à L’Oréal de se positionner sur les produits éthiques, en forte croissance, sur lequel il n’était pas présent ». Cette démarche cynique de la multinationale est évidemment totalement calculée, puisque l’Oréal avait déjà acheté Skin Ethic, un laboratoire spécialiste des tests sur de la peau fabriquée de manière synthétique.

Et l’hypocrisie lucrative de la fondatrice de Body Shop est également de mise : Anita Roddick va jusqu’à prétendre que les amiEs de la cause animale vont se reconnaître dans l’Oréal!Elle aurait pu le vendre plus cher, mais elle a choisi l’Oréal : « Nous aurions pu nous tourner vers un capital-risqueur qui nous aurait peut-être offert cinq pence (par action) de plus mais je n’en suis pas sûre. Je voulais simplement être certaine que nos salariés seraient heureux (…) et que la communauté dont nous tirons nos revenus sera fière de nous ».

La fondatrice de Body Shop a même expliqué : « Laissez-moi vous dire comment font les Français pour vous séduire. Ce sont les plus sacrés séducteurs du monde. Ils sont charmants, ils sont bien élevés, ils vous complimentent et vous flattent. »

Le chef depuis 1988 de l’Oréal, Lindsay Owen-Jones, a salué ces déclarations de la fondatrice et s’est montré heureux que l’Oréal « soit le gardien futur de la marque qu’elle a fondée ». Les animaux apprécieront – surtout quand on sait que l’Oréal dépense chaque année en « recherches » (donc en tests) ce que les recherches alternatives à l’expérimentation animale ont dépensé en plus de vingt années…

La réaction à cette vente a montré également qu’il y a deux camps. Il y a ceux qui comme la Coalition européenne pour mettre fin à l’expérimentation animale n’appelle pas « pour l’instant » à boycotter The Body Shop, parce que a priori les méthodes éthiques ne seront pas remises en cause. Et il y a ceux qui savent que l’argent ira dans les poches de l’Oréal, qui savent que The Body Shop va avoir accès aux tests et aux programmes de l’Oréal.

Le boycott est ainsi général en Angleterre et notamment appelé par Uncaged ou NatureWatch; une chose totalement normale pour qui n’est pas naïf devant les profits des multinationales et la culture qu’elles engendrent.

On voit bien la différence qui existe ici entre être une vision restreinte du véganisme qui en fait le minimum et se contente de suivre « à la lettre »… et une culture végane authentique, qui ne se laisse pas avoir par les tentatives d’intégration à la sauce l’Oréal ou tout récemment version TF1 !

2011 année internationale des forêts pour l’ONU

L’ONU a lancé hier sa campagne « 2011 année internationale des forêts. » Il est évident que la question des forêts, victimes d’une agression sans frein totalement folle, est une d’une importance cruciale dans les 20, 30 prochaines années. L’ONU ne peut que souligner cela, même si évidemment elle n’a pas les moyens ni matériels ni culturels de réellement se battre pour les forêts.

Le problème central est bien évidemment que l’ONU ne considère les forêts qu’à partir d’un seul angle: celui de l’utilité pour les humains. Le thème central: « les forêts au service des populations. » Gaïa reste incomprise, et donc les forêts également; l’humanité reste considérée comme étant à part, au-dessus de Gaïa.

Pour comprendre le point de vue de l’ONU, plusieurs documents sont disponibles:

Et nous reproduisons ici quelques déclarations faites. Elles sont en effet plus vaines qu’autres choses, en particulier celle de Yann Arthus-Bertrand qui vante le fait que 20 « posters » de forêts seront téléchargeables par internet… Ou encore celle d’un écolier de 13 ans, mis en avant de manière démagogique, et où les singes sont présentés de manière totalement ridicule et honteuse.

Longues et fastidieuses, ces déclarations sont très parlantes: la nature est aux mains d’administrateurs sans esprit, sans sensibilité, incapable de parler autrement que de manière « technocratique » et de voir les choses autrement que de manière administrative.

M. JOSEPH DEISS, Président de la soixante-cinquième session de l’Assemblée générale de l’ONU, a observé que « les forêts occupent une place importante dans notre existence et pour notre survie et subsistance ».  « Nous dépendons de la forêt autant que la forêt dépend de nous », a-t-il dit.  Nous y trouvons les racines de nos traditions et de nos cultures, ainsi qu’abri, nourriture, énergie et bien d’autres services écologiques, a dit M. Deiss.  Il a aussi rappelé que des centaines de millions de personnes, vivant pour la plupart dans des pays en développement, dépendent de la forêt pour leur survie quotidienne.  Mais, chaque minute, ce sont environ 25 hectares de forêts qui disparaissent, car ils sont convertis à d’autres usages, a déploré M. Deiss.  Dénonçant l’exploitation excessive des forêts et la mauvaise gestion des ressources forestières, qui entravent la lutte contre la pauvreté et contre les changements climatiques, il a souligné, à l’instar de l’Assemblée générale en 2006, le besoin de promouvoir une gestion durable des forêts.  L’objectif de l’Année internationale des forêts est de braquer les projecteurs sur cette gestion durable, et sur la conservation et le développement de tous les types de forêts au service des générations présentes et futures, a expliqué M. Deiss.

« Éradiquons la pauvreté, mais surtout pas les forêts! », a poursuivi le Président de l’Assemblée générale.  Il a souligné que cette Année des forêts succédait fort à propos à l’Année internationale de la biodiversité, célébrée en 2010, qui s’est conclue sur un succès avec l’adoption, à Nagoya, d’un nouveau plan stratégique pour la conservation de la biodiversité.  En outre, il a mentionné la Réunion de haut niveau à l’Assemblée générale qui se tiendra en septembre prochain sur le thème de la désertification, de la dégradation des sols et de la sécheresse dans le contexte du développement durable et de l’éradication de la pauvreté.  Ce sont des défis qui requièrent une coordination internationale des politiques et des actions à mener, a-t-il observé.  M. Deiss a souhaité que l’Année internationale des forêts renforce la prise de conscience de l’imbrication étroite des problèmes de la perte de la biodiversité, des changements climatiques et de la désertification.  Il faut aussi que cette Année engendre des activités qui conduisent à une meilleure gestion des différents défis et qui contribuent à la réussite de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable, qui se tiendra l’an prochain à Rio de Janeiro, a souligné Joseph Deiss.

Avec cette cérémonie officielle de lancement de l’Année internationale des forêts, qui a pour thème « des forêts pour les populations », nous inaugurons tout un programme d’évènements consacrés aux différents défis qui touchent les forêts, a relevé le Président de l’Assemblée.  M. Deiss a ensuite accueilli les personnalités du monde politique, de la société civile et des milieux académiques présentes à cette cérémonie, saluant leur engagement sans faille en faveur des forêts et de la gestion durable des ressources forestières.  Il a remercié en particulier le professeur Wangari Maathai, lauréate du prix Nobel de la paix en 2004 pour sa contribution remarquable à la cause des forêts.  Concluant son intervention, M. Deiss a appelé chaque État Membre à faire en sorte que l’action lancée s’inscrive dans la durée.

S’adressant aux délégations par vidéoconférence, M. BAN KI-MOON, Secrétaire général des Nations Unies, a déclaré que l’Assemblée générale, en lançant l’Année internationale des forêts, 2011, a créé une plate-forme importante pour éduquer les populations du monde sur les grandes valeurs des forêts et sur les substantiels coûts économiques et sociaux qu’entraîne leur perte.  Le Secrétaire général a rappelé que les forêts, qui abritent 80% de la biodiversité terrestre, stockent également un milliard de tonnes de carbone qui autrement serait laissé libre dans l’atmosphère.  Il a précisé que les émissions de gaz à effet de serre liées à la déforestation semblent être plus importantes que celles liées aux transports routiers.  Il a estimé que la décision d’aller de l’avant grâce à l’application du programme « REDD-Plus » fournira des résultats tangibles au 1,6 milliard de personnes dont les vies dépendent directement ou indirectement de l’exploitation des ressources qu’offrent les forêts.  Alors que nous nous tournons vers la Conférence de Rio+20, qui aura lieu en 2012, a-t-il dit, nous avons l’occasion de nous pencher sur les potentiels qu’ont les forêts en faveur de la promotion du développement durable, de la durabilité économique, de la lutte contre la pauvreté et d’une prospérité pour tous, a souligné Ban Ki-moon.

M. SHA ZUKANG, Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales et Secrétaire général de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable, qui aura lieu en 2012 à Rio de Janeiro au Brésil (Conférence Rio+20), a espéré que l’Année internationale des forêts contribuerait aux efforts menés pour atteindre l’objectif de gestion durable des forêts à travers le monde.  Rappelant que le thème de cette Année est « les forêts au service des populations », il a souligné combien la détérioration des forêts et le déboisement présentent des dangers pour les personnes et les populations, tels que la diminution des ressources en eaux et celles des superficies de terres arables.  Les forêts sont en outre des puits de carbone, ce que le public commence à réaliser, a relevé M. Sha.  Les forêts offrent des emplois et des moyens de subsistance aux pauvres, et ce sont souvent des « emplois verts », a-t-il aussi observé.  M. Sha Zukang a également rappelé que les forêts fournissent du bois d’œuvre, du bois de chauffe et de nombreux autres produits, notamment pour la fabrication de médicaments.  En outre, a-t-il ajouté, n’oublions pas la valeur spirituelle et culturelle des forêts, qui sont liées à de nombreuses traditions.

En ce qui concerne le financement de la gestion durable des forêts, il faut s’assurer que les milliards de dollars promis soient bien déboursés et convenablement utilisés, a-t-il préconisé.  Il a engagé les gouvernements à organiser des événements et des activités qui impliqueront la société civile, les jeunes et les universités au cours de la célébration de cette Année internationale.  Il a aussi appelé la communauté internationale à se mobiliser pour préparer la Conférence Rio+20, rappelant les deux thèmes principaux que sont l’économie verte dans le cadre de l’élimination de la pauvreté et de la promotion du développement durable; et la définition du cadre institutionnel pour la promotion du développement durable.  « En ma qualité de Secrétaire général de la Conférence Rio+20, je vous invite à collaborer pour qu’elle serve à faire progresser la gestion durable des forêts », a déclaré M. Sha Zukang.

M. TOM ROSSER, Vice-Ministre adjoint chargé du Service canadien des forêts au sein de Ressources naturelles Canada, a expliqué que le Canada a participé à l’initiative de rétablissement des paysages forestiers lancée par le Rwanda.  En 1992, le Canada a lancé le concept des « forêts modèles » et, depuis lors, nous sommes passés de quelques sites protégés au Canada à un véritable réseau de forêts modèles créé dans de nombreux pays, a-t-il indiqué.  Il a expliqué que le Canada voulait travailler avec le Gouvernement rwandais, le Forum des Nations Unies sur les forêts et l’Union internationale pour la conservation de la nature afin de promouvoir l’approche des forêts modèles au Rwanda.  Nous espérons accompagner le Rwanda tout au long de l’élaboration et de la mise sur pied de sa première forêt modèle, a dit M. Rosser.  Nous sommes heureux de travailler avec nos partenaires et la communauté internationale pour élever les normes de protection des forêts et contribuer à l’avancement social et économique des habitants de ces écosystèmes, a-t-il expliqué.  Il a espéré que l’initiative de la promotion de forêts modèles africaines permettra de mettre au point un véritable réseau de « forêts panafricaines » et renforcera la collaboration entre États et autres organisations en Afrique et ailleurs.  Le Gouvernement du Canada apportera aussi son appui à un partenariat sur les forêts dans le bassin du Congo, région qui offre un grand potentiel de génération de recettes tirées des produits forestiers, à condition que les bonnes politiques soient en place, a annoncé M. Rosser.  Il a expliqué comment, depuis 1992, le Canada s’est engagé à partager ses connaissances sur les forêts avec d’autres pays, notamment par le biais de projets et de partenariats en Afrique.  Nous ne devons pas oublier nos responsabilités vis-à-vis de nos enfants et des générations futures, a-t-il dit en concluant son intervention.

Mme WANGARI MAATHAI, lauréate du prix Nobel de la paix 2004 pour sa contribution au développement durable et à la paix, a mis l’accent sur les risques de conflits liés à l’insuffisance de bonne gouvernance et à l’absence de mesures qui permettraient une répartition équitable des ressources naturelles, comme les produits tirés de l’exploitation des forêts et de l’eau.  Wangari Maathai a dit que les gouvernements et les communautés savent parfaitement qu’il est impossible d’améliorer la qualité de vie des personnes et des groupes humains sans assurer une gestion durable des ressources naturelles.  Elle a regretté qu’il soit si difficile de mobiliser et de galvaniser les volontés des gouvernements pour lancer des programmes pertinents et indispensables en matière de gestion des forêts.  Mme Maathai a estimé qu’il était fondamentalement injuste que beaucoup de communautés qui vivent dans les forêts soient pauvres alors que ces forêts regorgent de richesses qui sont exploitées au bénéfice d’acteurs extérieurs.  Pourquoi nos dirigeants sont-ils tellement lents à adopter des mesures qui permettraient pourtant de résoudre des inégalités criardes? a demandé Wangari Maathai?  Elle a salué les pays qui ont mis en place le Fonds des forêts du bassin du Congo et a remercié à cet égard le Président de la République du Congo, M. Sassou Nguesso, d’avoir accepté que son pays accueille une conférence qui examinera la situation des forêts dans les trois bassins fluviaux du Congo, du 31 mai au 3 juin 2011.  Se basant sur l’expérience de son organisation, « Green Belt », qui a planté 30 millions d’arbres en Afrique depuis 1977, Wangari Maathai a estimé qu’il était virtuellement impossible d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) sans d’abord réaliser l’OMD nº7, consacré à la promotion du développement durable.  Nous devons cesser de sous-évaluer ou minimiser les services que nous rendent les forêts, a-t-elle dit en jugeant essentiel de considérer les valeurs des écosystème forestiers et de trouver les moyens financiers nécessaires à leur gestion durable.

Mme JAN McALPINE, Directrice du secrétariat du Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF), a insisté sur la reconnaissance et la prise en compte du lien qui existe entre les forêts et l’histoire de la vie sur Terre.  L’Année internationale des forêts est une première historique, a-t-elle aussi souligné, car jamais auparavant les forêts n’ont occupé une place aussi visible dans l’activité mondiale.  « Le bien-être physique, économique et spirituel de chacun d’entre nous est lié à la santé du système forestier », a souligné Mme McAlpine.  En 2011, nous allons célébrer le rôle que jouent les forêts dans nos vies et dans le développement durable.  Nous sommes conscients des multiples fonctions que remplissent les forêts, a poursuivi Jan McAlpine, tout en soulignant que les forêts ont plus de signification que leur seule valeur économique.  Elle a parlé de leur valeur écologique, représentée non seulement par la biodiversité des forêts mais aussi par leur impact sur le climat, la fertilité des sols, l’eau et les pluies, ainsi que sur leur capacité à ralentir l’érosion des sols.  Ce qui nous manque le plus, c’est une perspective transversale sur la question des forêts, qui permettrait de mieux appréhender les relations diverses qui existent entre les forêts et les personnes; et les forêts et la préservation de la vie, a souligné Mme McAlpine.  Elle a aussi noté que plus d’un quart des médicaments fabriqués aujourd’hui à travers le monde proviennent des plantes des forêts tropicales.  Mme McAlpine a ensuite félicité le Président du Rwanda d’avoir pris une initiative historique pour intégrer les forêts dans l’économie du pays.   Enfin, elle a invité la communauté internationale à faire en sorte que cette Année internationale des forêts soit une occasion historique d’assurer que les générations futures pourront bénéficier des fruits de la forêt, grâce à la prise de conscience d’aujourd’hui.

M. YANN ARTHUS-BERTRAND, Photographe, cinéaste et environnementaliste, a présenté aux délégations les efforts qu’il déploie pour sensibiliser le grand public sur les problèmes de gestion durable des forêts, ceci, par le biais de ses photos et documentaires.  Il a indiqué que sa fondation, « Good planete » préparait quatre événements importants dans le cadre de la célébration de l’Année internationale des forêts 2011, en collaboration avec la fondation Yves Rocher et le Fonds pour l’environnement mondial (FEM).  M. Yann Arthus-Bertrand a précisé que, pour la première fois, toutes les écoles du monde pourront télécharger gratuitement 20 posters sur les forêts mis en ligne sur Internet.

Mme MONIQUE BARBUT, Présidente du Fond pour l’environnement mondial (FEM), a rappelé que la contribution du FEM à l’Année internationale de la biodiversité a eu comme résultat de mieux faire connaître l’importance et la valeur qu’a la biodiversité pour la sauvegarde de l’humanité.  Elle a précisé que les décisions clefs prises à Nagoya (Japon) permettront de créer les conditions nécessaires pour changer la donne en ce qui concerne la préservation de la biodiversité dans les 10 prochaines années.  En tant que mécanisme financier des trois Conventions de Rio, le FEM occupe une place unique en matière de mobilisation des financements, a-t-elle dit en précisant que le FEM rendait compte aux États parties à ces Convention de l’utilisation des fonds mobilisés dans les pays développement.  Elle a indiqué que le FEM fournissait un tiers de tous les financements multilatéraux dans le domaine de la gestion et de la sauvegarde des forêts et que sa contribution annuelle à ces tâches se chiffrait à 2 milliards de dollars.  Le FEM reste la première source de dons aux pays en développement pour la conservation et la gestion durable des forêts, a souligné Mme Barbut.

Elle a dit indiqué que le programme REDD-Plus représentait à ce jour la meilleure opportunité qui s’offre afin de générer de nouvelles ressources financières en faveur des forêts.  Elle a précisé que 5 milliards de dollars de contribution ont été annoncés dans le cadre de REDD-Plus, dont les deux tiers devraient être mobilisés sous forme de contributions bilatérales sur la période 2010-2012.  Mme Barbut a présenté aux délégations des projets dont la mise en œuvre s’appuiera sur l’utilisation de solides cadres de surveillance et d’évaluation, dans le souci de générer des effets positifs sur la conservation de la biodiversité et la gestion durable des sols.  Elle a précisé que le FEM soutenait les trois étapes de l’application du programme REDD-Plus: à savoir, la préparation, l’exécution et la mise en application de programmes basés sur la recherche d’un maximum de performance.  Par ailleurs, elle a noté que les deux tiers des montants de l’APD consacrés aux forêts ont été dirigés vers seulement 10 pays.  Quinze bailleurs de fonds sont présents en Indonésie, 14 au Brésil, et 13 au Viet Nam, mais nous n’en voyons aucun dans 25 petits États insulaires en développement (PEID), a-t-elle dit en soulignant la volonté du FEM de corriger ces disparités.

M. STEWART MAGINNIS, de l’Union internationale pour la conservation de la nature et des ressources naturelles (UICN), a salué l’initiative visant à assurer le rétablissement des paysages forestiers au Rwanda, qui vise aussi à préserver les forêts du pays.  Il a expliqué que le Gouvernement rwandais avait maintenant besoin de la compétence d’experts et d’assistance en matière de gouvernance locale, afin de traduire les politiques décidées en actions concrètes et rapides.  L’UICN apporte ainsi des connaissances d’experts et un appui à ce projet, a-t-il souligné.  Il a aussi indiqué que tous les acteurs présents dans le pays doivent participer au processus mis en place, ceci afin d’éviter les conflits et les doubles emplois.  M. Maginnis a ajouté que l’UICN travaille en coopération avec des organisations, comme le Réseau des forêts modèles, en vue de mettre en place des activités de restauration des forêts et des projets pilotes dans ce domaine.  D’après nos recherches, a-t-il indiqué, 1,5 milliard d’hectares de paysages forestiers, qui sont perdus ou dégradés à travers le monde, pourraient être restaurés.  Ces efforts sont importants pour lutter contre la pauvreté, la faim et les changements climatiques, a ajouté M. Maginnis.

FELIX FINKBEINER, écolier allemand d’à peine 13 ans et représentant de groupes d’étudiants et d’amis de la forêt, a dit qu’il était possible d’atteindre l’objectif de planter 1 000 milliards d’arbres à travers le monde, ce qui en fait ne représente que 150 arbres par habitant de la planète.  Il a rappelé que plus de 100 000 écoliers dans 91 pays ont planté plusieurs millions d’arbres dans le cadre de « l’Initiative des enfants – planter-pour-la-planète ».  Il a estimé qu’une des raisons des difficultés qu’ont les adultes à répondre à leurs obligations en matière de gestion des forêts est « qu’ils ressemblent à des singes dans leur manière de consommer, c’est à dire qu’ils préfèrent avoir une banane tout de suite plutôt que d’en avoir six dans l’avenir ».  Rappelant que les forêts représentent aussi l’avenir des enfants du monde, Felix Finkbeiner a exhorté les délégations à « arrêter de faire de grands discours et à commencer à planter des arbres dans l’intérêt de toute l’humanité ».

Les oiseaux et leurs ancêtres dinosaures

Dans l’idéologie dominante, lorsqu’on pense aux dinosaures, on imagine toujours les herbivores comme très gros, très patauds et très stupides, et les carnivores par contre comme forts, mobiles et intelligents.

Il n’est pas difficile d’y voir le reflet des valeurs dominantes !

Histoire de casser cette manière de voir les choses, pensons au tyrannosaure Rex. On a alors souvent en tête le film Jurassic Park, et voici une image typique du genre.

Sauf que désormais, on sait que le tyrannosaure Rex ressemble plutôt à cela…

Ce carnassier bipède a en effet eu des plumes. Ou plutôt des protoplumes, les ancêtres des plumes. Ces protoplumes n’étaient sans doute présentes que sur certaines parties du corps, le reste ayant des écailles.

On a compris cela tout récemment, en 2004, grâce à la découverte en Chine du squelette fossilisé d’un Dilong paradoxus, qui est l’ancêtre du tyrannosaure (« di-long » signifie « dragon empereur » en chinois).

Et cela ne doit en fait pas nous étonner : un tyrannosaure est plus proche génétiquement des oiseaux que d’un alligator ! Les oiseaux ont comme ancêtres certains dinosaures, notamment le protoavis qu’on considère comme le grand ancêtre. Pesant 300 grammes et haut de 50 centimètres, il vivait il y a plus de 200 millions d’années.

Mais si l’on prend les raptors (que l’on voit également dans Jurassic Park), eux aussi avaient des plumes. Les microraptors ne savaient peut-être pas voler (on en est pas certain) mais au moins planaient-ils de branches en branches.

A côté du microraptor, il y avait le Gigantoraptor Erlianensis. Lui faisait jusqu’à huit mètres et pesait plus de deux tonnes.

Il y a également le Beipiaosaure, qui lui faisait deux mètres.

Mentionnons pour finir le savant chinois Xu Xing, jeune paléontologue (il est né en 1969) à l’origine d’un travail phénoménal en ce qui concerne ces ancêtres des oiseaux.

On peut sans nul doute penser que la culture populaire des « dragons » en Chine a aidé a briser le préjugé très fort et typiquement européen comme quoi les oiseaux (considérés comme « faibles » ne pourraient que difficilement avoir comme ancêtres des dinosaures (considérés comme « forts »).

C’est vraiment un horizon nouveau qui se découvre ici, et en parler est important vu comment les oiseaux sont méprisés, notamment certains comme les pigeons.

Fabrice Nicolino, Descartes et l’élevage industriel

Fabrice Nicolino est un journaliste qui surfe dans les médias sur la question de la « viande » (il est par exemple l’auteur de « Bidoche, L’industrie de la viande menace le monde »); il est en quelque sorte le porte-parole de ceux qui pensent « quand même, les abattoirs à grande échelle, ce n’est vraiment pas bien. »

Nicolino n’est donc pas vegan, ni végétalien, ni même végétarien ; « manger de la viande s’apparente à la barbarie, c’est devenu pour moi une question dont j’ignore la réponse », dit-il.

Les animaux ne l’intéressent donc pas, ce qui l’intéresse c’est l’impact sur les humains ; comme il le formule de manière philosophique, « l’élevage industriel et cette barbarie organisée contre les animaux ont des effets sur la psyché des humains. »

Ces propos de Nicolino sont tirés d’un « chat » du journal Le Monde, et voici justement une réponse qu’il fait qui est très intéressante car très révélatrice.

Ebene : N’y a t-il pas “quelque chose” de symbolique dans la viande ? Dès que l’on commence à en parler (même sans parler de végétarisme), le débat se ferme… C’est le mot réduction (qui passe pas mal pour le Co2) ou le mot viande ?

Fabrice Nicolino : C’est vrai mais c’est parce que c’est aussi un débat anthropologique. Il plonge ses racines au plus profond de l’histoire humaine. Il faut comprendre qu’il y a un conpagnonnage entre l’homme et les animaux domestiques qui date de 10 000 ans.

L’animal domestique a longtemps été divinisé. Des animaux comme la vache ont été considérés comme des dieux. C’est très profond.

L’animal avait un rôle éminent et puis il y a eu une rupture mentale et historique très importante au 17e siècle.

C’est une date arbitraire mais à cette époque en France il y a eu un phénomène très important : le fameux discours de la méthode de Descartes. Descartes y parle des animaux et, pour la première fois à ma connaissance, un intellectuel écrit que les animaux sont des machines. Des machines très complexes mais des machines quand même.

Descartes n’est évidemment pas responsable de tout ce qui a suivi mais c’est vrai que la vision mécanique des animaux les prive d’une âme. Il est fondateur d’une nouvelle vision des animaux qui elle va nous conduire à l’élevage industriel et d’une certaine façon, à la barbarie dans nos relations avec les animaux.

Ce dernier passage sur Descartes est très intéressant et quand on est écologiste en France, on se doit de connaître le principe. Surtout que le caractère non vegan de Nicolino se révèle aisément quand on lit ses propos.

Nicolino parle donc de Descartes, et on sait quelle importance il a en France : ne dit-on pas des « Français » qu’ils sont « cartésiens » ?

Et il attribue à celui-ci la thèse de l’animal-machine, ce qui est juste même s’il ne faut pas oublier le rôle joué par Malebranche par la suite.

Sauf que ce n’est pas du tout la thèse de l’animal-machine qui conduit « à l’élevage industriel et d’une certaine façon, à la barbarie dans nos relations avec les animaux. »

Nicolino n’a pas compris la pensée de Descartes, il le voit comme une sorte de religieux qui « oublierait » l’âme des animaux. En oubliant cette âme, en la niant, il en ferait des machines, et de là viendrait tout le mal en France pour les animaux.

Or, tout d’abord la religion chrétienne avait la même position bien avant Descartes… Ensuite, le « Discours de la méthode » de Descartes ne parle pas directement des animaux ni du rapport qu’il faut avoir avec eux, et d’ailleurs cela n’a intéressé personne.

Les gens en France n’ont pas non plus attendu Descartes pour manger des animaux, pratiquer l’élevage ; les industriels des 19ème et 20ème siècle n’ont pas non plus lu Descartes pour décider du rapport aux animaux.

Descartes a pourtant bien eu un rôle d’une importance culturelle capitale en France, mais pas du tout comme l’entend Nicolino.

Mais cela Nicolino ne peut pas le voir, parce qu’il n’est pas vegan, et il ne veut en fait pas le voir, car il ne compte nullement le devenir…

En effet, Descartes explique dans le « Discours de la méthode » que toute étude doit se fonder sur un raisonnement logique et ayant seulement lieu dans la pensée. Il n’y a donc pas de place pour les animaux, non pas parce qu’ils n’ont pas d’âme, mais parce que l’être humain peut changer la réalité comme bon lui passe par la tête.

C’est le mot très connu de Descartes, selon laquelle les humains doivent se « rendre comme maîtres et possesseurs de la nature. »

C’est parce que les humains pensent qu’ils peuvent et doivent « rendre comme maîtres et possesseurs de la nature », que les animaux (qui font partie de la nature) peuvent être pour Descartes utilisés comme bon semble à la « logique », « l’entendement », etc.

Ce n’est pas parce que les animaux n’ont pas d’âme qu’ils ne comptent pas – dire cela c’est faire de Descartes un simple religieux, à la Malebranche justement.

La pensée de Descartes est bien plus avancée, elle est une vision de la science comme quoi celle-ci doit se passer de principes moraux, de la conscience, etc., pour ne se fonder que la seule logique de la réflexion.

Naturellement, si Nicolino avait compris cela, il ne pourrait qu’assumer la libération animale et la libération de la Terre…

Car ces deux combats « rattrapent » justement la vision totalement unilatérale de Descartes.

Mais Nicolino ne veut pas voir cela, car il veut continuer à manger des animaux, à être (de manière illusoire) « comme maître et possesseur de la nature »…

Livret de recettes véganes et fausses « viandes »

Voici un petit livret de recettes de cuisine végane. Le livret est gratuitement téléchargeable (cliquez en bas à droite sous la photo).

Les recettes sont simples et accessibles à tout le monde, par contre les appellations « steak » ou « gigot de seitan », « saucisson », « rôti », « bourguignon » sont, malheureusement, présentes !

Rappelons tout de même que tous ces mots qualifient des produits d’origine animale. Ces mots sont liés à une culture, ils ont une histoire. Les mots ont une signification, on ne peut pas les retourner dans tous les sens.

Ainsi, un steak « est une tranche d’un grand morceau de viande, typiquement du bœuf, mais aussi éventuellement de veau, de chevreuil ou de cheval. On parle aussi de steak pour des tranches de thon ou saumon, dont le mode de cuisson est similaire », nous dit Wikipedia. Le dictionnaire Sensagen dit « tranche de bœuf; bifteck » et c’est pareil pour les dictionnaires « classiques » du type Larousse.

Pareillement, le gigot est la cuisse ou la patte arrière d’un animal : l’agneau. Le saucisson est une préparation charcutière à base de chaire animale. Etc etc. Il y a toute une histoire de meurtres derrière cela.

Que ce genre de livret de cuisine soit gratuitement mis à disposition est une très bonne chose, c’est un aspect positif. Cependant, faut-il être unilatéral? Non, bien entendu, et il est, encore une fois, très regrettable que tous ces qualificatifs relatifs aux morceaux d’animaux morts servant de « viandes » se retrouvent dans un livret de recettes… végétales !

Pourtant, l’auteure du blog de cuisine et des recettes définit celui-ci comme « Cyber-carnet d’une végétalienne pour les animaux. » Ce qui nous amène à la question: comment peut-on se dire vegan pour les animaux et faire des recettes au nom assassin de « Bourguignon léger à la méridionale » ?!

Tout cela n’a pas de sens et c’est une grande contradiction culturelle, qui saute aux yeux de manière simplement logique. La nourriture vegane n’apparaît plus comme différente, mais comme un succédané, un équivalent, un ersatz: bref, une (pâle) copie.

Bien entendu, certaines personnes répondront avec mauvaise foi que ces recettes servent à montrer aux mangeurs de « viandes » que la nourriture végane est riche et variée, comme la leur basée sur la « viande » – sauf que justement la nourriture fondée sur la viande n’est pas « riche et variée » mais consiste en du « cadavre ».

Toute l’histoire du monde montre pourtant qu’on ne triomphe pas d’idées en les assumant, mais en les combattant sans rien céder. C’est culture contre culture. La révolution française a triomphé grâce aux Lumières inventant de nouveaux termes avec l’Encyclopédie, et pas parce que Rousseau et Voltaire ont réutilisé les termes de la monarchie absolue!

Une nouvelle éthique, c’est une nouvelle éthique, comment sinon convaincre de manière crédible, durable et sincère que les animaux ne doivent pas être exploités, ni tués, ni mangés?

Comme nous en avons déjà souligné l’importance, le véganisme impose une nouvelle culture dans laquelle il faut s’approprier, entre autres, un vocabulaire végan : galette au lieu de steak, boisson de soja au lieu de lait de soja…

Il faut montrer qu’il est possible et très facile de manger autre chose que des animaux (et pas de « poulet végétal » et autres subalternes hypocrites) et de porter autre chose que du cuir (ou du simili, encore !).

C’est à la Nature et aux animaux qu’il faut faire plaisir, et certainement pas au mode de vie passéiste non vegan.

De flaque de lune en flaque de lune

Voici un beau poème de William Butler Yeats (1865-1939), où cet écrivain irlandais compare les yeux du chat aux différentes apparences de la lune dans le ciel lors de son cycle.

Le chat et la lune
Le chat s’en allait ça et là,
La lune tournait comme une toupie,
Le plus proche parent de la lune,
Le chat rampant, leva les yeux.
Minnaloushe rampe dans l’herbe
De flaque de lune en flaque de lune,
Et là-haut la lune sacrée
Commence une phase nouvelle.
Minnaloushe a-t-il conscience
Que ses prunelles changent sans cesse,
Qu’elles vont du cercle au croissant,
Pour aller du croissant au cercle ?
Minnaloushe rampe dans l’herbe,
Solitaire, sage, important,
Levant vers la lune changeante
Ses yeux changeants.

« …et c’est d’un coeur lourd que nous avons rapidement quitté l’usine de la mort »

Voici une information, parmi d’autres de libération animale, qu’il nous semble juste de commenter car elle souligne un aspect auquel on ne pense pas toujours quand on aborde la question du véganisme.

« Dans la nuit du 27 décembre 2010, nous sommes entrés dans une ferme intensive de cochons à Offanengo (province de Crémone [en Italie]) afin de donner la liberté et la chance de vivre à trois petits cochons, les arrachant au reste de litière.

Même si la mère ne le saura pas, elle aura la rare chance d’avoir trois enfants qui profiteront de la lumière du soleil, de la joie de courir et de jouer librement dans l’herbe.

La ferme est l’une des plus grandes que nous avons jamais visitée.

Nous avons été choqués par le nombre de cochons enfermés (environ 4000 mères avec leurs 12 porcelets, ainsi que des adultes enfermés dans des cages pour être engraissés) et par le système totalement automatisé avec la dernière technologie, où les cochons perdent totalement leur individualité et deviennent du jambon dès la naissance.

Nous avons laissé le destin choisir les trois heureux cochons parmi les milliers, et c’est d’un coeur lourd que nous avons rapidement quitté l’usine de la mort.

ALF »

Cette dernière phrase est indubitablement quelque chose qui relève d’un humanisme propre aux temps modernes. C’est une phrase terrifiante de par sa portée morale.

Car ici il ne faut pas penser seulement aux risques encourus par les gens ayant mené cette action ; il faut penser à l’énorme pression qui va les accompagner après, de par la question du choix des trois porcelets. Une question qui les hantera, de par son dilemme terrible.

Une question en fait décidée par la capacité de transport et d’hébergement. Mais au-delà de cette question et de celle de l’ALF, un tel questionnement est d’une grande importance pour toute personne végane, ou en passe de le devenir.

En effet, beaucoup ne pensent pas à faire le saut, car pensant que la machine de la mort est un grand « tout » et qu’ainsi être vegan à sa propre échelle individuelle ne sert à rien. A quoi cela sert, en effet, puisque « logiquement » et « théoriquement » cela ne changera rien ?

Et finalement le véganisme lui-même apparaît comme « extrême » voire absurde, puisque finalement, il ne change rien à l’échelle globale. C’est un écueil très important, qui traumatise forcément toute personne confrontée au véganisme.

C’est une étape pourtant aisée à surmonter, quand on pense que le véganisme n’est pas la fin d’un processus, mais bien le début. Le véganisme amène à la compréhension de Gaïa et à une nouvelle éthique sur notre planète.

Il ne s’agit pas seulement d’apporter une pierre à l’édifice… il s’agit de vivre de la seule manière possible de vivre vraiment et de manière heureuse.

Aussi, quand on est végan, lire:

« Nous avons laissé le destin choisir les trois heureux cochons parmi les milliers, et c’est d’un coeur lourd que nous avons rapidement quitté l’usine de la mort. »

c’est une chose qui ne peut que nous arracher des larmes, car « on sait » la dimension qu’a le véganisme pour une nouvelle humanité, munie d’une nouvelle éthique.

90 animaux assassinés dans un incendie à « Reptiland »

90 animaux sont morts dans l’incendie de « reptiland », un de ces parcs « d’attraction » témoignant de l’infâme esprit de collection qui peut exister par rapport aux animaux.

En témoigne ce qui est par exemple expliqué :

« Les animaux, présentés en lumière du jour sont calmes à Reptiland. Ils ont été choisis pour leur beauté, leurs dessins et leurs couleurs. »

Il ne s’agit pas d’une exploitation « colorée » et « dessinée » à petite échelle : il s’agit de la « plus grande collection de reptiles de France. »

Et dans cette folie furieuse, il y a évidemment le militantisme qui va avec. Reptiland est un parc « d’attraction » qui prône son activité…

« Reptiland ne veut pas faire de prosélytisme mais se fait un devoir de conseiller les désirs d’acclimatation sérieux et authentiques, autant pour les futurs amateurs que pour le bien être des animaux. »

Reptiland a donc dû affronter un incendie, où 90 animaux ont péri. Voici un compte-rendu journalistique :

« Un violent incendie a ravagé une partie du Reptiland de Martel hier. Pancho Gouygou, placé sous oxygène après avoir été victime de problèmes respiratoires à cause de l’épaisse fumée noire, a tout mis en œuvre avec les pompiers pour sauver son arche précieuse. Mais 90 animaux ont péri.

Le réveil a été particulièrement agité et violent hier, peu avant 9 heures, pour les 250 animaux hébergés au Reptiland de Martel.

Une serre, la nurserie et le laboratoire du fameux site animalier possédant la plus grande collection de reptiles de France (104 espèces au total), étaient la proie des flammes. Les pompiers ont été alertés aux alentours de 8 h 50.

À leur arrivée, Pancho Gouygou, le directeur du Reptiland, son fils et son assistant se portaient au secours des bêtes menacées par les flammes. « L’une des serres dans laquelle se trouvaient des vivariums abritant des lézards a entièrement brûlé. Près de trente animaux sont morts, mais nous sommes parvenus à sauver un crocodile, deux caïmans et sept tortues aquatiques », énumère le directeur. La situation était plus problématique au niveau de la nurserie et du laboratoire envahis par le feu.

« Tous les serpents ont péri. Il y avait une soixantaine de jeunes animaux. Le toit s’est effondré. Nous avons pu secourir quelques bêtes et éviter la fuite de celles-ci dans la nature. Le protocole de sécurité a très bien fonctionné », indique Pancho Gouygou. »

Reptiland est situé dans un village d’un peu plus de 1500 habitants situé à Martel, dans le sud de la France, dans le Lot. Il s’agit d’un département qui compte d’ailleurs quatre parcs animaliers : Reptiland à Martel, donc, mais également le parc animalier à Gramat, le « rocher des aigles » et la « forêt » des singes à Rocamadour.

Ces quatre parcs comptabilisent à eux quatre 300 000 visiteurs par an, avec bien entendu un pic lors de la saison touristique.

Ce qui est très révélateur : pour les zones mises à l’écart des « richesses » urbaines, il est souvent important de se faire remarquer, et donc parfois de se tourner vers les animaux « exotiques » afin d’attirer l’attention.

C’est ce qui explique que de manière totalement irrationnelle, on en arrive à avoir des reptiles dans le Lot. Qui plus est, dans une structure privée, visant le profit.

L’incendie ne doit donc rien au hasard ; ce n’est pas « par hasard » que les reptiles en question sont arrivés dans le Lot. C’est Reptiland qui a fait office de bourreau, en déplaçant ces reptiles, en les exploitant dans des espaces anti-naturels, et finalement en étant incapables d’assurer leur sécurité.

Recensement de la vie marine

Il y a quelques mois a pris fin un grand recensement de la vie dans les océans. Un recensement qui aura duré dix ans, coûté un peu plus de 600 millions d’euros, avec la participation de 3000 scientifiques de 80 pays pour 540 expéditions.

Les informations concernant ce recensement commencent à se diffuser, de par l’ampleur de l’initiative mais aussi de par les surprises, comme la découverte du Neoglyphea neocaledonica, une crevette des profondeurs qu’on pensait éteinte depuis 50 millions d’années, ou encore trois sortes de loricifères, des organismes multi-cellulaires, vivant dans des zones sans oxygène.

On a pu trouver jusqu’à 38 000 bactéries dans un litre d’eau de mer…

On a pour l’instant les compte-rendus de 200 espèces découvertes, et on est en attente des 5600 autres espèces et en voie de classification. Un programme international continue, où toute personne scientifique peut contribuer.

Jusqu’à présent, 230 000 espèces marines ont été recensées ; on considère qu’il s’agit à peu près du ¼ du nombre d’espèces existantes dans les océans.

Sont particulièrement peu connues les zones arctiques recouvertes par les glaces, ainsi que les grandes profondeurs. On pense que 17 650 espèces vivent sous la barre des 200 mètres, point maximum où va la lumière solaire.

Mais cela est vrai pour les poissons : on pense qu’il y en aurait encore 4 000 espèces inconnues de poissons. Les humains vivent sur une planète qu’ils sont bien loin de connaître ! Une belle preuve que si l’humanité a gaspillé une énergie phénoménale dans la destruction, elle aurait pu et aurait dû se tourner vers la compréhension et le respect de Gaïa.

Nouvelle manifestation parisienne contre Amerijet

Une manifestation aura lieu à Paris dans le cadre de la campagne contre Amerijet.

Lundi 31 janvier de 15h à 18h !

La campagne contre Amerijet, dont H.I.G. Capital est le principal actionnaire, continue avec une journée internationale d’actions. Un nouveau site anglais énumère les clients d’Amerijet, ses bureaux et ses agences dans le monde:
http://www.antivivisection.info/amerijet/index.html

Nous rappelons qu’Amerijet transporte des animaux de laboratoire pour HLS, Primate Products et Worldwide Primates. S’ajoute à cette campagne la société Airnet Systems, appartenant aussi à H.I.G., qui affrète lapins, cochons d’Inde et rongeurs pour plusieurs éleveurs d’animaux de laboratoire dont Harlan et Charles River.

Nous manifesterons donc devant le siège français de H.I.G. Capital pour lui demander de ne plus se rendre complice de cruauté envers les animaux et de fraude scientifique en cautionnant l’expérimentation animale. H.I.G. est en mesure de demander à ses sociétés de cesser le transport d’animaux de laboratoire.

Plus d’informations sur http://airsouffrance.fr

H.I.G. Capital
44 avenue George V
75008 Paris

(Métro George V, ligne 1)
Plan

Délibéré du jugement du GANVA

Nous avions parlé du procès, voici le délibéré dans un compte-rendu par le site Résistances – Caen.

Pour ce délibéré du jugement des militants ayant bloqués le convoi de déchets nucléaires, les forces de l’ordre étaient présentes en nombre : dix fourgons de gendarmes mobiles étaient garés sur l’esplanade de la mairie. Les gendarmes se relayaient à l’intérieur du tribunal, aux entrées de la salle des pas perdus et de la salle d’audience.

Avec un léger retard, le président du tribunal a rendu son verdict : 6 des 7 militants sont condamnés à un mois de prison avec sursis et 1 000 euros d’amende, le dernier est condamné à un mois de sursis et 1 500 euros d’amende car il avait refusé de donner ses empreintes. Le tribunal a accédé à la requête des avocats pour l’exclusion du casier judiciaire, bulletin numéro 2 pour la militante travaillant dans l’Education nationale.

En outre, les militants doivent un euro chacun à Areva au titre de dommages et intérêts et collectivement 20 797,50 euros à la SNCF. Ils sont aussi condamnés à verser 1 000 euros à Areva et à la SNCF au titre des frais de justice.

Ces sommes sont prises sur la caution qu’ils avaient du verser (16 500 euros) suivant la répartition suivante : 15 727,13 euros pour la SNCF et 772,87 pour Areva. Les scellés sont confisqués.

A l’issu du délibéré, l’avocat des militants a insisté sur le fait que la condamnation était lourde car il y avait peine de prison plus amende, ce qui n’était jamais arrivé pour une telle action (généralement des amendes).

Il a aussi indiqué que les sept militants ainsi que le réseau sortir du nucléaire avaient saisi le conseil d’Etat sur l’autorisation du convoi qui avait décidé de confier l’instruction au tribunal administratif de Paris.

Sur les violences policières, une requête est toujours en cours auprès de la CNDS (Commission Nationale de Déontologie de la sécurité). Par ailleurs, les militants vont saisir dans les prochains jours le doyen des juges d’instruction afin que toute la lumière soit faite sur les conditions de désincarcération.

Léger aperçu des plantes carnivores

En tant que vegans, il est intéressant de se confronter aux plantes carnivores. En effet, ces plantes permettent de comprendre comment un équilibre s’est développé sur Gaïa.

Les plantes ne sont nullement « méchantes » ; comme tous les êtres vivants, elles veulent survivre. Leur problème est qu’elles existent dans des zones dont le substrat est pauvre. Elles sont donc en quête de substances nutritives et d’éléments minéraux.

Les informations à ce sujet sont à la fois nombreuses et très faibles. Le monde végétal (pour ne pas parler des champignons et des bactéries!) est très peu connu, et les connaissances des plantes carnivores sont très peu avancées (on ne sait pas si telle ou telle plante a des enzymes digestives ou pas, etc.).

Mais ce que l’on sait, c’est que c’est bien sûr cette quête de substances nutritives et d’éléments minéraux qui poussent les plantes en ce sens.

Ce qu’elles recherchent chez les insectes, ce sont notamment six substances, dont la proportion dans un insecte (desséché) sont les suivantes : l’azote (10,5%), le potassium (3,2%), le calcium (2,3%), le phosphore (0,6%), le magnésium (0,09%), le fer (0,02%).

La totalité de ces éléments n’est pas assimilée, toutefois cela suffit à la survie des plantes en question. De la même manière, la proportion des substances d’origine animale change selon les plantes carnivores. La part d’azote d’origine animale dans une plante carnivore peut être de 25% comme de 75%, selon les plantes.

Certaines plantes sont totalement carnivores, comme les différentes Genlisea. Ses pièges sont souterrains et n’ont pas de chlorophylle ! C’est dire la foisonnement de leurs différents genres.

Quand on pense aux plantes carnivores, on pense également souvent aux feuilles en forme de mâchoire. En fait, la nature a multiplié les méthodes. Elles sont diverses : soit passives (pièges glissants, à nasse, adhésifs), soit actives (pièges à mâchoires et à succion), soit un peu des deux (certains pièges adhésifs).

Dans le cas de la Sarracenia flava par exemple, l’insecte est attiré par le nectar, mais la surface interne de la feuille en cornet est glissante. L’insecte dérape et va mourir au fond.

Même la digestion est variée : elle peut être permanente, par cycle, partielle (adaptée à la taille de l’insecte capturé)… La Drosophyllum lusitanicum met 24 heures à digérer une mouche, par exemple.

Les plantes carnivores vivent bien entendu en symbiose avec leur environnement. Les Nepenthes voient ainsi environ 150 espèces animales séjourner dans le liquide de leurs « urnes »… Sans parler des bactéries, des champignons, des micro-organismes…

On appelle « phytotelme » le bassin fourni par les plantes. Ici une photo d’un tel bassin chez la Nepenthes rajah.

On notera que certaines plantes ne font que capturer momentanément un insecte, qui fait office de pollinisateur. C’est même le cas chez certaines orchidées, comme ici avec la Caleana.

Concluons cette courte présentation en rappelant que l’écocide concerne également les plantes carnivores, notamment les Nepenthes. Avec la colonisation, elles ont été à la mode en raison de la « fascination » morbide qu’elles ont exercé, et elles ont presque été totalement anéanties dans leur milieu naturel.

Les plantes carnivores soulignent également pourquoi le véganisme présuppose la reconnaissance de Gaïa. Si l’on prend le raccourci comme quoi les plantes ne souffrent pas, et si l’on considère que tuer des animaux est une chose erronée, alors la conclusion faussement logique serait qu’il faut se débarrasser des plantes carnivores, « meurtières » qui seraient « inutiles » et dont la disparition ne causerait pas de « souffrance »!

Il va de soi qu’un tel raisonnement est absurde de par sa dimension totalement déconnectée de la nature. C’est dire ici combien les plantes carnivores ont une existence exigeant de notre part une réflexion profonde, et une connaissance approfondie de Gaïa!

Code FlexBlue : le projet français de 200 centrales nucléaires sous-marines

Le sort de notre planète est entre nos mains : soit nous stoppons leurs projets, soit… Dernier symbole en date : le projet de centrale nucléaire sous-marine. C’est, bien entendu, un projet français, à la croisée des délires de la Marine nationale et de ceux de l’industrie nucléaire.

Ce projet a comme initiateur DCNS. DCNS appartient à 75% à l’Etat français et à 25% à Thalès, et produit des sous-marins (classiques comme nucléaires), des porte-avions, des systèmes d’armes embarqués, etc. En 2008, son chiffre d’affaires était de 3,4 milliards d’euros.

Il s’agit donc ni plus ni moins d’une des principales composantes du complexe militaro-industriel français !

Ajoutons-y Areva, le Commissariat à l’Energie Atomique (CEA) et EDF, et on a le pourquoi du projet, qui vise les « pays émergents. »

Voici comment DCNS présente le projet.

Flexblue, un concept innovant

Flexblue serait une unité immergée de production d’énergie nucléaire de petite puissance (50 à 250 MWe) comprenant une petite chaudière nucléaire, un groupe turbo-alternateur, une usine électrique et des systèmes auxiliaires. Des câbles sous-marins achemineraient l’électricité produite par Flexblue vers la côte.

Flexblue serait ancrée dans un environnement sous-marin extrêmement stable par 60 à 100 mètres de fond et à quelques kilomètres des côtes. Un système de ballasts permettrait le déplacement vertical aisé de Flexblue dans les phases d’installation, d’entretien et, en fin de vie, de démantèlement. Chaque unité de production d’énergie Flexblue permettrait d’alimenter une zone de 100 000 à 1 000 000 habitants (en première analyse) – selon la puissance de l’unité Flexblue et le niveau de vie de la population servie (industries incluses).

De forme cylindrique, les unités Flexblue mesureraient une centaine de mètres de long pour environ 12 à 15 mètres de diamètre et une masse d’environ 12 000 tonnes. Elles seraient transportables par navire spécialisé.

Des technologies éprouvées, un concept innovant

Flexblue s’appuierait sur des technologies parfaitement éprouvées dont l’association inédite en ferait une innovation majeure sur le marché de l’énergie. Flexblue combinerait les 40 ans d’expérience de DCNS dans le nucléaire et ses 100 ans d’expérience dans les sous-marins.

Flexblue bénéficierait du savoir-faire unique de DCNS en matière de systèmes navals et de propulsion nucléaire. Flexblue intègrerait ainsi le meilleur des compétences de DCNS en matière de conception de sous-marins à propulsion nucléaire. Son design profiterait également des connaissances uniques du Groupe sur le milieu marin afin d’assurer à Flexblue performance, fiabilité, sûreté, durabilité et respect de l’environnement.

Un concept intégrant des réacteurs éprouvés

Flexblue intégrerait des modèles de chaudière dérivés de celles utilisées dans les sous-marins à propulsion nucléaire. Ces chaudières, conçues et réalisées sous maîtrise d’œuvre d’AREVA-TA avec le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et DCNS, ont fait la preuve de leur fiabilité et leur sûreté. Par rapport aux chaudières de sous-marins, les spécifications de la chaudière de Flexblue seraient adaptées puisqu’il s’agirait de produire de l’énergie électrique et non de répondre aux besoins de manœuvrabilité d’un navire. La modularité intrinsèque de Flexblue lui permettrait ultérieurement d’intégrer différents types de chaudières nucléaires de petite puissance qui seront développées.

En Russie, un projet plus ou moins similaire est en production, afin de fournir l’électricité à la ville de Vilyuchinsk : la centrale nucléaire serait sur un bateau, nommé Akademik Lomonosov.

En France, le projet nommé Code FlexBlue va pour l’instant regrouper une centaine d’ingénieurs (du DCNS, d’AREVA, du CEA et d’EDF) pendant deux ans, pour organiser la faisabilité du projet, qui sera réalisé autour de 2017.

Il n’est pas la peine de préciser la dangerosité de ces centrales nucléaires qui seront dans la mer, à une soixantaine de mètres de profondeur, entre 5 et 10 kilomètres des côtes.

Des centrales qui font d’ailleurs partie des projets… « low cost » du nucléaire ! Il est ainsi prévu environ 200 de ces centrales vers la fin de ces décennies… Et il est même vanté qu’en cas de catastrophe, la dispersion radioactive sera freinée par l’océan !

Un tel projet doit être connu, critiqué et combattu. Quand on voit cela, on ne peut que constater que l’idéologie de la destruction ne connaît aucune limite. Les grandes centrales ne leur suffisent même plus, maintenant ils veulent disséminer des mini centrales un peu partout dans l’océan !

Des vegans sur TF1?!

Samedi soir (22 janvier 2011) au 20 heures de TF1 présenté par Claire Chazal, il y a eu un petit reportage consacré aux « vegans. » On ne sera nullement étonné qu’une partie des vegans trouvent cela excellemment bien, et que d’autres, dont nous faisons partie, s’en moquent complètement, voire trouvent cela dommageable.

La raison en est simple : TF1 est un média partie prenante de la société et de ses valeurs ; 97 des 100 meilleures audiences de l’année 2010 ont été faites par TF1…

Donc, les vegans qui ne considèrent pas que le véganisme soit une rupture complète avec les valeurs dominantes trouvent forcément bien qu’un média de masse comme TF1 parle des vegans, que soient montrés des produits similis (fausse « viande », faux « cuir », etc.).

Par contre, les vegans considérant que le véganisme va avec une critique totale des valeurs de cette société trouvent bien entendu cela insupportablement petit-bourgeois.

Il s’agit de deux mondes, aux valeurs différentes, à l’esprit différent, à la démarche différente, à la culture différente. Et à LTD, nous savons que le véganisme n’est pas né en France dans les années 2000, mais justement dans les années 1990 dans les squatts (notamment à Paris et Lille).

Tout comme nous savons que le véganisme tel qu’il s’est développé en Angleterre va de pair avec l’affirmation d’un mode de vie alternatif, de valeurs alternatives. Sans parler des USA et l’Amérique latine, avec la culture activiste combinant véganisme et écologie radicale.

Bien entendu, nous comprenons tout à fait que certains fassent le choix de s’extasier que TF1 parle des « vegans », tout en satisfaisant très bien que les communiqués de l’ALF soient considérés comme du terrorisme dont il-ne-faut-surtout-absolument-pas-parler.

Il est effectivement bien plus facile de se voiler la face et de nier que les choses vont de mal en pis, que de plus en plus d’animaux se font tuer dans le monde, que la planète se fait de plus en plus martyrisée.

Dire qu’il y en a qui critiquent LTD comme quoi nous serions « religieux » parce que nous parlerions de Gaïa pour exprimer le fait que toute vie sur notre planète est liée à l’ensemble.

Alors que la véritable croyance sans fondement, elle est là : dans le fantasme d’un progrès unilatéral, proprement bourgeoise, sans contradictions, d’une évolution vers le progrès… et soutenue par TF1?

Earth Crisis – La disparition de l’Eden

Texte de la chanson d’Earth Crisis, « Edens Demise » (La disparition de l’Eden).

Edens Demise
Poisoned tears fall from a corroding sky down
to a tortured earth that’s been left to die.
The oceans diseased, the stricken lands decay.
Disparition de l’Eden
Les larmes empoisonnées tombent du ciel corrosif
sur une planète torturée qui a été abandonnée à la mort.
Les océans malades, les terres sinistrées décadant.

Mankind’s supremist mentality has set this world ablaze.
Nature’s plan forever altered,
animals lost to extinction.
La mentalité suprémaciste de l’humanité a incendié ce monde.
Le plan de la nature altéré pour toujours,
des animaux perdus dans l’extinction.

This society based on greed fuels the onslaught of destruction.
The circle of death ends with the instigators victimized.
The means to quench a selfish lust brings eden’s demise.
Cette société fondée sur l’avidité nourrit l’assaut de la destruction.
Le cercle de la mort se termine avec les instigateurs devenus victimes.
Les moyens pour assouvir le plaisir égoïste provoquent la disparition de l’Eden
.

Mass-murder, demonic cruelty. Absolute fascism.
To end the enslavement and slaughter,
the antidote is veganism.
Le meurtre en masse, la cruauté démoniaque. Le fascisme absolu.
En terminer avec l’esclavage et le massacre,
l’antidote est le véganisme.

Don’t let your outrage for injustice ends where your selfishness begins.
I have conquered through selfcontrol, together we can win.
Respect for nature and innocent life,
the end of human over human oppression.
Ne laisse pas ton indignation pour l’injustice terminer là où commence ton égoïsme.
J’ai conquis par le self-control, ensemble nous pouvons gagner.
Le respect pour la nature et la vie innocente,
la fin de l’oppression de l’humain sur l’humain.

A peaceful world can evolve after animal liberation.
To persist with what is immoral is illogical.
Un monde pacifié peut s’élaborer après la libération animale.
Persister dans ce qui est immoral est illogique.

There’s no excuse for violence against nature
or for the innocent to be killed.
I see so much sickness. The enemy surrounds.
I see so much sickness.
I fear what the future holds.
Il n’y a pas d’excuse pour la violence contre la nature
ou pour la mort de l’innocent.
Je vois tellement de folie. L’ennemi est partout.
Je vois tellement de folie.
Je crains ce que le futur réserve.

I have hope that the point of no return has not yet been passed.
These are the final moments. Sand pours from a broken hourglass.
J’ai l’espoir que le point de non-retour n’a pas été atteint.
Ce sont les derniers moments. Le sable coule d’un sablier brisé.

Dimanche 30 janvier : adoptions à la SPA de Lyon

La SPA de Lyon lance une nouvelle campagne d’adoption, avec une journée spéciale le 30 janvier.

L’accueil et la prise en charge des animaux abandonnés, c’est une des missions de la SPA de Lyon. Mais son champ d’action ne s’arrete pas là… Sa priorité est aussi le placement des nombreux animaux qui sont accueillis au refuge de Brignais, c’est-à-dire l’adoption. Tout au long de l’année, ce sont des rencontres et des belles histoires qui se racontent au sein du refuge… Savez-vous que l’association recoit chaque jour de nombreux témoignages de propriétaires d’animaux qui veulent partager leur bonheur ? Quelques mots griffonnés sur un bout de papier ou des pages entières soigneusement rédigées, ces adoptants ressentent tous le besoin de dire tout ce que leur compagnon leur apporte au quotidien… C’est pourquoi la SPA de Lyon lance une campagne autour de l’adoption et de ses bienfaits. L’objectif est de rappeler ce que signifie vraiment une adoption. Adopter ne se résume pas seulement à l’accueil d’un animal de compagnie chez soi. L’adoption est le début d’une relation durable et responsable, c’est un engagement, mais c’est aussi un acte militant.

Un animal est un être vivant, sensible, avec une personnalité propore, et des besoins spécifiques. L’adopter, c’est le considérer comme un des siens et l’admettre dans son cercle de famille. Un être vivant ne s’achète pas. Adopter est un choix ; le choix de la tendresse et de l’amour. La SPA de Lyon vous offre ce choix.

Une journée de l’adoption se déroulera dimanche 30 janvier, de 10h à 18h, au refuge de Brignais dans le Rhône, à côté de Lyon.

Action de l’ARM en France

Le site Bite Back vient de rendre public un communiqué d’une action menée en France : à la mi-décembre 2010 (soit le mois dernier), un incendie a détruit deux étages d’un bâtiment administratif à Chasse-sur-Rhône (à une trentaine de kilomètres de Lyon).

Cette incendie visait BIOMATECH et a été revendiqué par l’ARM – Animal Rights Militia, la Milice pour les Droits des Animaux.

BIOMATECH appartient à NAMSA (North American Science Associates) ; aux USA, NAMSA a affirmé avoir « utilisé » en 2009 17.000 animaux pour ses tests (cochons d’Inde, lapins, hamsters, chiens, moutons, cochons).

C’est à notre connaissance la première fois qu’une action de l’ARM a lieu en France.

Rappelons que l’ARM (voir ici une présentation) se distingue de l’ALF par sa considération comme quoi la vie humaine peut être menacée le cas échéant. Sa figure la plus connue est Barry Horne, mort en 2001.

Costa, Billy et Silvia (voir le site de soutien), qui sont saluées dans le communiqué, sont des personnes arrêtées récemment en Suisse pour avoir planifié une action contre un centre de biotechnologie / nanotechnologie d’IBM.

Une nuit, notre team de 6, 2 sentinelles, 4 exécutants, a placé 2 dispositifs incendiaires (bouteilles de gaz) dans le département exécutif de BIOMATECH (vivisecteurs).

5 repérages furent nécessaires pour cette action en honneur à Costa, Billy et Silvia.

BIOMATECH, basé en France, massacre des milliers de chiens, lapins, moutons, cochons, poneys…

Nous n’allons pas les laisser perpétrer leurs crimes et laisser faire le projet d’extension de ce centre de torture.

ARM

Cyberaction contre le renvoi de la Directive Cosmétiques

La Coalition Anti Vivisection lance un appel à une cyberaction contre le renvoi de la Directive Cosmétiques. Rappelons que théoriquement en 2013 il est censé ne plus y avoir de cosmétiques testés sur les animaux en Europe. Nous n’en avons jamais parlé sur LTD, car nous sommes partiEs du principe que cela ne serait jamais appliqué.

Cela semble être malheureusement le cas, et voici un appel pour tenter de renverser la tendance.

Depuis le 11 Mars 2009, la Directive Cosmétiques 76/768/CEE interdit en Europe:

* La réalisation de tests sur les animaux pour les produits et ingrédients cosmétiques.

* La mise sur le marché de produits ou d’ingrédients cosmétiques testés sur les animaux SAUF en ce qui concerne les tests de toxicité des doses répétées, de toxicité pour la reproduction et de toxicocinétique.

Une interdiction totale de commercialisation sur le territoire européen de produits cosmétiques testés sur les animaux, SANS exceptions, doit entrer en vigueur le 11 Mars 2013 (voir l’étude de la CAV France <http://cav.asso.fr/fr/legislations/cosmetics-evolution.html> sur la Directive Cosmétiques).

Cependant, la Commission Européenne dit être incapable de remplir son engagement au motif que certaines méthodes substitutives ne seraient pas disponibles à l’échéance de 2013. Fortement influencée par les industriels, la Commission pourrait repousser l’échéance jusqu’en 2019 !

Elle va probablement se réunir durant le mois de février car elle a jusqu’au 11 Mars 2011 pour se prononcer sur le report ou non de l’échéance.

Il faut rapidement écrire à ceux qui décideront de l’avenir de la Directive Cosmétiques (lettre type en dessous):

Jose-Manuel.Barroso@ec.europa.eu
<Jose-Manuel.Barroso@ec.europa.eu>, john.dalli@ec.europa.eu
<john.dalli@ec.europa.eu>, Frank.zammit@ec.europa.eu
<Frank.zammit@ec.europa.eu>, Joanna.Darmanin@ec.europa.eu
<Joanna.Darmanin@ec.europa.eu>, Nils.Behrndt@ec.europa.eu
<Nils.Behrndt@ec.europa.eu>, Rossella.Delfino@ec.europa.eu
<Rossella.Delfino@ec.europa.eu>, Edward.Demicoli@ec.europa.eu
<Edward.Demicoli@ec.europa.eu>, Harry.Vassallo@ec.europa.eu
<Harry.Vassallo@ec.europa.eu>, Paula.Duarte-Gaspar@ec.europa.eu
<Paula.Duarte-Gaspar@ec.europa.eu>, Harald.Kandolf@ec.europa.eu
<Harald.Kandolf@ec.europa.eu>, Patricia.Meaney@ec.europa.eu
<Patricia.Meaney@ec.europa.eu>

Monsieur le Président Barroso, Monsieur le Commissaire Dalli,

Selon le 7ème amendement, adopté en 2003, de la directive sur les Cosmétiques (76/768/CEE), l’interdiction de tous les tests sur animaux pour les produits cosmétiques doit prendre effet le 11 mars 2013. Aujourd’hui, sept ans plus tard, vous annoncez que la Commission Européenne est incapable de remplir son engagement au motif que certaines méthodes de remplacement ne seront pas disponibles à temps pour respecter l’échéance de 2013.

Nous rejetons complètement vos arguments et exigeons que vous respectiez vos obligations légales pour les raisons suivants:

1.

Une société civilisée n’a pas besoin de nouveaux cosmétiques si le fait de les produire signifie aveugler, brûler, intoxiquer, étouffer et tuer des animaux. Les produits sans cruauté que nous trouvons déjà sur le marché s’avèrent être largement satisfaisants.

2.

Les tests sur animaux que la Commission Européenne tient à maintenir en vigueur ne servent guère à protéger la santé des consommateurs. Le principe que l’expérimentation animale n’est pas scientifiquement fiable ni prédictive pour l’homme est reconnu par un nombre toujours grandissant d’académiciens et d’institutions de renommée internationale. Ces derniers exigent, avec une insistance toujours croissante, un changement radical de paradigme dans le domaine de la toxicologie, et la substitution des tests sur animaux par des tests /in vitro/, /in silico /et par les technologies « /–omiques/ » qui se servent de matériel d’origine humaine.

3.

Compte tenu du fait que les tests sur animaux ne sont pas prédictifs pour l’espèce humaine, il est évident que le vrai cobaye sur lequel les industries expérimentent chaque jour l’éventuelle dangerosité de ce qu’elles produisent n’est autre que le consommateur. C’est sur nous que sont testés les 20’000 nouveaux produits introduits chaque année sur le marché.

4.

Une approche basée sur le « poids des preuves » (épidémiologie, observation clinique, études /in vitro/ et /in silico/) devrait remplacer l’actuelle procédure qui sert à valider de nouvelles méthodes. D’ailleurs, la procédure de validation actuelle a été le principal obstacle à leur approbation réglementaire et a retardé l’utilisation de technologies innovantes qui sont fiables, pertinentes et beaucoup plus rapides pour déterminer les risques que les substances chimiques font courir à la santé publique. Les méthodes substitutives doivent être soutenues par tous les moyens: elles doivent être subventionnées, encouragées, rendues publiques et obligatoires par la loi.

5.

La loi exige que les tests substitutifs soient scrupuleusement filtrés et validés avant d’entrer dans l’usage courant. Mais la même obligation n’existe pas et n’a jamais existé pour les tests sur animaux: Aucun d’eux n’a en effet jamais été validé. Si cette même rigueur scientifique était appliquée à l’expérimentation animale, celle-ci serait *interdite* depuis fort longtemps !

Pour toutes ces raisons, nous vous demandons de respecter l’échéance de 2013.

Interdisons une fois pour toutes ces tests qui tuent tant d’animaux pour les cosmétiques !