Interview: xAnchorx

Voici une interview d’un groupe de hardcore de Suède: xAnchorx. Il n’est sans doute pas inutile de comprendre nos questions et les réponses faites par rapport à ce que nous disions hier sur la question des « sensibilités. »

Si le groupe précise dans sa présentation « We’re Vegan Straight edge. » et met en lien Earth First! ou encore un site pro-ALF, on peut facilement voir qu’on est ici dans une mentalité très « straight edge ’88. »

1.Peux-tu présenter ton groupe et ta musique ?

Yo, nous sommes ANCHOR, 5 potes jouant du hardcore/punk. Nous sommes basés à Göteborg, en Suède, mais dispersés dans tout le coin.

2.Vous êtes vegan straight edge. Comment ce mode de vie est-il connecté à votre musique ?

Honnêtement, cela ne l’est pas vraiment. Je n’ai jamais reconnu le « Vegan Straight Edge » comme mode de vie ou comme un mouvement à partir duquel faire quelque chose.

C’est juste une série de choix qu’une personne peut faire pour différentes raisons et je suis très content d’avoir moi-même fait ces choix, pour mes propres raisons.

J’ai été intéressé à la musique bien avant d’avoir entendu parler du végétarisme ou du Straight Edge. Je joue dans dans des groupes parce que j’aime la musique et que je ne peux pas vivre sans cela, pas pour mettre en avant un message ou un programme.

La plupart du temps, jouer du punk rock semble la pire idée qui soit si vous avez quelque chose à dire et que vous voulez que tout le monde vous écoute. C’est malgré tout bien, ce groupe est autant le vôtre que le nôtre, vous prenez ce que vous voulez.

3.Vous venez de Suède, où la culture vegan straight edge a été forte durant les années 1990… Quelle est la situation maintenant, et dans quelle mesure vous y sentez vous liés ?

Eh bien, à un moment se dire Straight Edge a été très à la mode et beaucoup de gens sont devenus végans également, mais pour la plupart d’entre eux cela n’a pas duré plus longtemps que quelques mois. C’est ainsi que cela se passe et cela sera toujours ainsi.

Ce genre de choses arrive par vagues. Vivre une vie sans drogues est quelque chose dont moi-même je suis vraiment satisfait, et dont je suis fier. Quiconque intéressé par en parler avec moi est la bienvenue. Je suis certain que nous aurons une discussion sympathique.

Toutefois, Straight Edge ce ne sont que deux mots, vous mettez dedans ce que vous voulez. Pour moi personnellement, revendiquer ce titre n’est pas très important. La plupart des gens que je rencontre dans la vie quotidienne n’ont de toutes manières pas d’idée quant à ce que c’est ou ce que cela signifie. C’est comment je me comporte et comment je traite les gens autour de moi qui compte.

4.Vous venez de Göteborg. Y a-t-il une scène hardcore, vegan, sxe ? Et comment estimez-vous l’influence du nord de la Suède, comme le hardcore d’Umea, le kängpunk?

Je dirais que Göteborg est l’endroit où il y a de l’action en ce moment. L’année dernière a été assez bonne selon moi. Des tonnes de choses sympas ont eu lieu et beaucoup de jeunes provenant d’autres villes en Suède ont eu ces moments ensemble. Je croise les doigts pour que nous puissions garder cela vivant.

Je dirais que la plupart des groupes locaux puisent une bien plus grande influence des groupes américains que des groupes suédois ou européens. C’est la même vieille histoire, je m’imagine. C’est dommage alors qu’il y a plein d’excellents groupes européens, et la Suède en particulier a un surprenant héritage de hardcore et de punk, mais, bon… Au moins, cela change un peu dans le bon sens.

5.Comment voyez-vous le futur de votre groupe, et de la culture vegan straight edge?

Nous n’avons pas vraiment de projets. Nous écrirons et enregistrerons un nouvel album et avec un peu de chance il sortira au début de l’année prochaine, et nous voulons retourner aux USA avant que l’année ne soit terminée. A part cela, tout est pareil.

Sensibilités Straight Edge…

Le mouvement straight edge a connu plusieurs périodes de par sa liaison à la musique hardcore… périodes qui ont donné naissance à différentes sensibilités. Voici un petit aperçu général, que l’on peut bien entendu améliorer, mais qui est déjà pas mal parlant ! Etant Vegan Straight Edge, il est évident également que la figure vegan straight a le beau rôle…

Disons plus simplement qu’il s’agit d’une introduction des sensibilités que l’on peut rencontrer…

Le fan de hardcore des origines

Dans cette sensibilité (assez rare il faut dire), le straight edge n’est pas vraiment une identité. C’est ici un mode de vie positif faisant intégralement partie d’une scène à la fois hardcore et punk, et apprécié en tant que tel… par des gens pas forcément straight edge eux-mêmes!

Il y a une grande attention de portée aux premiers groupes américains de la fin des années 1970 et du début des années 1980 : ceux de Washington (Minor Threat, Government Issue, Teen Idles, State of Alert), de Boston (SSD, Negative FX) ou de Californie (Uniforme choice).

La figure de Ian McKaye, du groupe Minor Threat, est très respectée, et surtout son avis refusant que le terme de straight edge soit lié à des principes fixes, ou un mouvement. Ici, le straight edge, c’est une « bonne idée », pas forcément applicable, mais dans l’idéal…

Le coreux old school

Ici être straight edge est vue comme une attitude positive, bonne pour la santé et sympathique… et surtout personnelle. Il n’y a plus aucun lien culturel avec le punk et le principal centre d’intérêt est la musique.

Les techniques de danse hardcore sont particulièrement valorisées, et on considère grosso modo que le vrai hardcore est celui des années 1980, avec l’hégémonie de la vague des groupes straight edge de 1988, avec notamment les groupes Youth today et Gorilla Biscuits.

L’esprit est proche de la culture skater : bon enfant, anti-raciste, dans une démarche positive mais avec une méconnaissance assumée de la politique, la seule orientation valorisée étant le végétarisme. Le coreux old school dans sa version straight edge aime la musique et l’esprit, et selon lui… c’est déjà pas mal!

Le Vegan Straight Edge

Accordant une importance primordiale au véganisme, la sensibilité vegan straight edge est avant tout revendicative, et considère la musique comme une composante de sa culture, mais aussi comme un vecteur de ses idées (tout comme les groupes Earth Crisis, Refused…). Elle est ainsi (et se voit souvent) comme une posture punk réactualisée et avec un contenu idéal.

Trouvant finalement ainsi toujours quelque chose à redire (pas vegan / pas straight / pas contestataire / pas féministe, etc.) à la scène hardcore ou (uniquement) straight edge, cette sensibilité est très poreuse aux scènes alternatives (squatts, activisme vegan, écologie radicale, groupes anarchistes ou plus généralement d’extrême-gauche, scène « antifa »…).

Elle cultive donc sa particularité et sa démarche (vegan straight edge ? Vegan + Straight Edge ? Vegan Edge?), considérant qu’être vegan straight edge c’est plus construire un mouvement que réaliser une démarche individuelle…

Le mosheur

Le mosh est au hardcore ce que le pogo est au punk. Sauf qu’en plus d’être une danse purement individuelle, il y a en quelque sorte des figures imposées, demandant une souplesse certaine et présentant clairement un caractère violent.

Le straight edge se considère ici comme un simple élément de la communauté hardcore, dans l’esprit de sa version new yorkaise (dont les figures de proue sont les groupes Agnostic Front, Biohazard…) : du son lourd et très metal, beaucoup de muscles, et autant de tatouages. Il apprécie de ce fait tout autant le look des gangs latinos que le mode de vie hooligan européen ou l’attitude hip hop: ce qui compte c’est pour beaucoup la poussée d’adrénaline.

Le mosheur sait cependant qu’il est mal vu pour ses danses violentes et les poses virilistes, mais ne peut pas s’empêcher de céder à cette culture. Il oscille alors entre revendication assumée de sa mauvaise image et un mépris condescendant, et un esprit d’ouverture lui semblant finalement on ne peut plus conforme à l’esprit de la « communauté hardcore »…

L’ex-Hardline

Vegan straight edge issu de la culture des années 1990, l’ex-hardline conserve une sorte de nostalgie de l’époque où se profilait au sein du hardcore une culture hardline offensive et radicale, mettant à bas tout le système. Il raisonne directement en termes de mode de vie et est finalement un moraliste.

Très intellectuel il accorde une grande attention à ses envies de mettre en avant une attitude ferme et correcte. Mais très isolé voire déprimé, il a abandonné les rêves sociaux-révolutionnaires (chantés par des groupes comme Vegan Reich, Statement, Raid ou Purification) pour avoir une tendance certaine à se tourner vers certaines religions (Islam, bouddhisme, hindouisme, judaïsme).

L’ex-Hardline soutient donc une orientation alternative dans la scène hardcore, avec une grande ouverture au Do it Yourself, aux démarches de solidarité, au principe d’un retour « aux fondamentaux » du hardcore d’origine, etc. Un peu de spiritualité dans un monde de brutes!

Le raciste

Absent des concerts et de toute scène alternative où il sait qu’il se ferait rejeter brutalement, le raciste réduit l’attitude straight edge au respect de soi-même et de son corps, ce qu’il appelle la « santé. » Il pousse son raisonnement sectaire jusqu’au bout en s’imaginant faire partie d’une double élite : d’un côté une « race », une ethnie, etc. et de l’autre… les gens pensant comme lui, tant qu’à faire.

Prétendant refuser la « politique », le raciste ne cache pas pour autant sa fascination pour l’Allemagne nazie, au nom de sa quête d’une « communauté » idéale. C’est là son seul centre d’intérêt ; homophobe, anti-féministe et anti-américain, il ne connaît d’ailleurs rien à la culture historique straight edge, et elle ne l’intéresse pas.

Rejeté donc totalement par les scènes straight edge pour son nationalisme, le raciste tente alors de fédérer des gens comme lui, sous différents noms (hate edge, « hardline », hateline, etc.), mais toujours sous la seule bannière qui l’intéresse au fond: la violence, la violence et la violence (iconographie de pistolets, poings américains, anti-antifasciste, nationalisme, etc.).

Vivisection à l’Inra, au service de l’exploitation animale

Nous parlions récemment de Florence Burgat, directrice de recherche à l’Inra (Institut national de la recherche agronomique) et « intellectuelle » consacrée au droit des animaux.

Eh bien voici un exemple de ce qu’est l’Inra, à travers un article évidemment lamentable du Canard enchaîné, mais qui a l’utilité de présenter une chose habituelement inconnue tellement cet univers de la vivisection est opaque.

Cette opacité témoigne d’ailleurs du ridicule de la position de Florence Burgat, engagée pour les animaux mais philosophe à l’Inra!

Mais voici donc l’article:

On l’a dans l’os

Le jambon industriel ne réussit pas aux rats. C’est ce que vient de montrer l’Institut national de recherche en agronomie (Inra).

Pendant trois mois, des chercheurs de l’Inra de Toulouse ont rempli la moitié de la gamelle de 344 rats avec quatre types de jambons cuits. Les pauvres bêtes s’étaient vu injecter juste avant un puissant cancérogène.

Résultat : les rats qui avaient profité de la pitance la plus farcie en nitrites affichaient le plus de microtumeurs du côlon. Or, les nitrites, c’est ce que les fabricants de charcutaille saupoudrent généreusement sur leurs jambons.

D’abord pour nous éviter de choper le botulisme, une maladie neurotoxique qui vous paralyse en moins de deux. Mais aussi pour que le jambon sous Cellophane ne vire pas marronnasse et insipide…

L’industrie charcutière a d’autant moins goûté l’expérience de l’Inra qu’elle avait mis la main à la poche. Une générosité conditionnée par quelques contreparties comme la signature d’une clause de confidentialité.

Pendant les trois ans du contrat de recherche, les scientifiques ont ainsi été priés de la boucler. Et pas question, bien sûr, de fourrer le mot « jambon » dans l’étude, remplacé par un très explicite: « viandes transformées cuites, nitritées, oxydées et à forte teneur en hème ».

Pour éclairer notre lanterne, l’hème, c’est la molécule qui donne sa couleur rouge à la viande et rosée au jambon. Elle est soupçonnée de favoriser le cancer du côlon, surtout quand on la mélange aux nitritres.

Pour la petite histoire, les chercheurs se sont aussi aperçus que l’effet sur les rats du jambon cuit et nitrité était pire quand il avait pris un coup d’oxydation à l’air libre. En clair, mieux vaut ne pas laisser dormir au frigo ses tranches de jambon une fois qu’on a entamé le paquet.

Tout ça colle méchamment avec les statistiques, qui montrent que les gros mangeurs de charcuteries ont 20% plus de risques d’écoper d’un cancer du côlon que les adeptes du brocoli.

Les fabricants de jambons, qui n’avaient pas moufté jusque-là, battent à présent du tambour sur le thème : les « aliments modèles » utilisés pour l’étude n’ont rien à voir avec « les charcuteries proposées aux consommateurs ». On a aucune raison de croire qu’ils nous prennent pour des andouilles…

Entre le titre de cet article, la mansuétude (les « pauvres bêtes ») hypocrite et la considération comme quoi évidemment toutes les personnes lisant le Canard enchaîné mangent du cadavre, on reconnaît un ton typiquement « distant » à la française et on voit les limites de l’article, qui n’arrive pas à sortir du dilemme : la viande c’est la souffrance, une hygiène lamentable, tout cela pour du profit mais… il faudrait bien en manger.

Mais ce qu’il faut également bien voir, c’est ce qui rappelle ce qu’est l’INRA : une structure organisée par l’Etat au service de l’industrie de l’exploitation animale.

Une structure donc non démocratique au possible, au service des ennemis de la libération animale. Et cela montre bien que si l’Inra paye des « intellectuels » comme Florence Burgat, ce n’est pas pour rien : c’est pour induire en erreur, pousser au réformisme, détruire la radicalité, empêcher de penser en prônant un verbiage universitaire bourgeois incompréhensible…

Le pourquoi des feux de forêts en Russie

Nous avions parlé de la bataille pour la forêt de Khimki, mais pas des incendies en Russie, parce que nous voulions attendre d’en savoir davantage.

Voici en fait le cheminement qui a abouti à ces incendies. Lors de l’implosion de l’URSS, les forestiers ont été livrés à eux-mêmes et ont commencé à vendre le bois qu’ils géraient.

En fait, dès 1990… les forêts russes étaient livrées à elles-mêmes, sauf en ce qui concerne l’exploitation.

Encore plus fort : dix ans après, en 2000… c’est carrément le ministère de l’environnement qui a été supprimé !

Puis, toujours dans la même logique totalement folle (mais cohérente en termes de profits), en 2004 c’est le ministère des ressources naturelles qui a avalé l’agence fédérale de la forêt qui restait.

Puis en 2006, le parlement a voté très rapidement une nouvelle loi, liquidant l’existence des 70 000 gardes-forestiers…

Que s’est-il alors passé ? En fait, chaque région est plus ou moins autonome et évidemment corrompue. Les potentats locaux, semi-capitalistes traditionnels semi-mafieux, ont commencé à taillader dans les forêts pour construire des lotissements ou bien y placer des industries.

La conséquence est facile à comprendre. Avec les températures anormalement élevées, autour de 35°-40° – pensons au réchauffement climatique -, avec les promoteurs payant des pyromanes (quelques uns ont été arrếtés… il y a de quoi donner naissance à un gigantesque incendie.

C’est ce à quoi on assiste. Il faut savoir par exemple que des villages entiers ont brûlé, 50 personnes sont mortes…

Qu’une base de l’aviation de la marine dans la région de Moscou a été anéantie par les flammes…

Qu’une centrale nucléaire est menacée : celle de Sarov dans la région de Nijni Novgorod (les matières fissiles et explosives ont été évacuées en urgence)…

Que la ville de Moscou est totalement enfumée…

Que 15 parcs nationaux sont la proie des flammes !

En tout, 200.000 hectares de forêts ont déjà brûlés !

Le nombre d’incendies est au total de… 589 !

Ajoutons à cela que l’été 2010 devrait battre tous les records de chaleur depuis l’ouverture des registres il y a 130 ans… Nous avions parlé de cela.

Voilà donc à quoi ressemble notre monde : le profit amène le chaos, et continue tout de même son entreprise de destruction, comme si de rien n’était.

Il serait ainsi ridicule de penser que la France est à l’abri car étant plus centralisé et plus riche : d’abord il ne s’agit pas que de la France mais du monde. Toute vue chauvine ou simplement nationale est ici honteuse.

Ensuite, c’est le même profit qui domine, même si de manière plus « moderne. »

Dans tous les cas, la bataille pour la libération de la Terre est une urgence!

Action parallèle à la construction du plus grand abattoir de poulets à Wietze

Nous avons parlé de l’occupation du terrain du plus grand abattoir de poulets en Europe, à Wietze en Allemagne. Cette occupation continue ! Malgré les menaces d’expulsion !

Si vous vous rappelez, il y a de nombreuses fermes – 400, en fait ! – devant se construire autour de cet abattoir, afin de le fournir et de satisfaire ses cadences industrielles.

Une de ces fermes en construction a été détruite la semaine dernière, par un incendie causant 500.000 euros de dégâts. On peut voir une vidéo ici.

Voici le communiqué de l’action, qui présente un point de vue très élaboré certainement intéressant:

Dans la nuit du 29 au 30 juillet 2010, un incendie a été causé à Sprötze sur le terrain d’une ferme-usine de poulets. L’ensemble des bâtiments s’est effondré. Il y aurait pour 500.000 euros de dégâts de causés.

Cette ferme-usine devait être un des 400 fournisseurs pour le plus grand abattoire de poulets d’Europe, à Wietze. Pour cette action, les raisons sont multiples : par la construction de nouvelles fermes l’environnement va être massivement abîmé. L’amoniac, qui est dans le purin des animaux, amène l’acidification des sols. Des pluies acides se produisent, ce qui amène la mort des forêts. Les eaux sont polluées et endommagées pour longtemps.

Pour les animaux non humains, des énormes quantités d’eau et d’alimentation sont gaspillées. Pour 1 kilo de viande de poulet, il faut en moyenne 10 kilos de céréales et/ou de Soja OGM, et plus de 1.500 litres d’eau.

Les forêts humides sont défrichées pour les cultures de soja. Le Co2 est absorbé de manière plus difficile, et le changement climatique est accéléré. D’innombrables espèces animales et végétales sont également anéanties. Par l’accroissement du transport des poids lourds, pour le transport des aliments et des animaux non humains, encore plus de Co2 est produit.

Les animaux non humains sont considérés et utilisés comme des ressources utilisables. Par exemple dans les zoos et les cirques, comme animaux de compagnie, pour les producteurs de fourrure, de cuir, de viande, d’oeufs et de lait, pour les tests sur les animaux, etc.

Par là, il leur est nié tout besoin, sentiment, souhait ou la sensation de douleur. Ils n’ont aucune chance de décider de leur vie.

Cette action a a été menée afin de sauver directement des vies, étant donné qu’auparavant toutes les confrontations menées au moyen d’arguments ont échoué.

La pression psychologique et les dommages financiers qui reposent sur le propriétaire nous sont connus. Cela n’est cependant en rien comparable à la souffrance que les poulets doivent endurer là-bas.

Nous saurons empêcher toutes les tentatives de reconstruire la ferme afin de tirer du profit aux dépens des individus !

Tant que les animaux non humains sont soumis à la domination des êtres humains, des entreprises d’exploitation animale de ce type restent des cibles de ce type d’action.

L’action doit également montrer que l’exploitation animale peut être directement combattue.

Nous voulons ici faire remarquer que nous refusons toute mise sur le même plan de la situation des animaux non humains aujourd’hui avec la situation des victimes du national-socialisme. Les causes et conséquences des différentes formes de domination sont complexes et se différencient en de nombreux points.

Celles-ci ne sont pas à considérer en les opposant, mais en les analysant et les combattant toutes. La critique de la domination doit contenir une confrontation avec le spécisme, le capitalisme, le racisme, le sexisme, l’antisémitisme, etc.

Nous voulons par là encourager à lutter à sa propre manière pour la libération de tous les individus de toute forme de domination.

Pour la liberté de tous les animaux!

Walter Bond réitère sa position et est salué par les elfes végans

Voici deux nouvelles au sujet de Walter Bond.

La première est qu’une chaîne de télévision américaine l’a interviewé, et on peut le voir brièvement répondre dans cette vidéo (à partir de 1:00). Walter Bond a en effet rapidement interompu l’interview devant les questions hypocrites du journaliste, qui le poussaient en quelque sorte à s’accuser.

Mais il a eu le temps de citer les trois actions pour lesquelles il est accusé, disant à ce sujet :

« Tout ce que je peux dire, c’est que je crois en la libération animale, quel qu’en soit le prix. »

La seconde nouvelle est qu’a eu lieu une nouvelle action de l’ELF au Mexique, action dont le communiqué salue Walter Bond.

Voici le communiqué :

« Dans la nuit du 27 juillet nous avons réalisé un feu de joie avec de la propriété appartenant aux destructeurs et destructrices de la Terre.

Dans les forêts Dinamos de la section de Magdalena Contreras de la ville de Mexico, il y a un projet d’expansion urbaine qui en est encore au début dans les phases de construction.

Cela implique la création de puits profonds qui prendraient l’eau de la rivière avec comme but l’expansion urbaine et le progrès anthropocentrique.

Pour cette raison, les elfes végans sont responsables des sabotages suivants :

-Nous avons bloqué les puits avec des pierres, des briques, des blocs et des gravats, afin d’empêcher l’eau de la rivière de couler dans les tuyaux.

-Nous avons peinturluré les machines et le matériel de construction avec des slogans comme :

« Stop à l’expansion urbaine »

« Pas plus de civilisation des environnements sauvages »

et « Front de Libération de la Terre. »

-Nous avons, en utilisant des engins incendiaires, incendié trois machines, incluant deux bulldozers et une petite machine pour déplacer les gravats : le plus petit enfin a été placé dans le premier sous les pédales, le second a été placé dans la cabine après que la fenêtre a été brisée avec des pierres, et pour le troisième l’engin a été placé sur les câbles.

Nous nous sommes enfuiEs sans laisser de trace.

Les dommages s’élèvent à des milliers de pesos.

Nous voulons être clairEs et affirmer que ce que nous avons fait l’a été en défense de la Terre, qui est détruite chaque jour par l’égo-centrisme et l’autoritarisme ; mais pour chaque environnement sauvage ou semi-sauvage qui est détruit, des centaines de leurs machines et propriétés seront détruites et laissées comme inutilisables.

Que cela serve de leçon aux exploiteurs sur la planète!

Cette action est dédiée au guerrier de la libération animale aux États-Unis, Walter Bond, récemment arrêté pour trois incendies contre des entreprises pratiquant l’exploitation animale. Elle est également dédiée en soutien à Leo en Italie, et à Adrian et Abraham.

Frente de Liberación de la Tierra / Front de Libération de la Terre »

La situation de Walter Bond, et sa déclaration très claire

Walter Bond, arrêté aux USA pour des actions revendiquées au nom de l’ALF et victime d’une campagne de dénigrement médiatique, a fait sa première déclaration.

Voici tout d’abord son point de vue général concernant son arrestation et sa position quant à la libération animale.

« Il est clair que je ne peux pas parler de mon ou mes accusations en cours, mais je dirais cela : les accusations qui me sont portées sont sérieuses. Et le temps [d’emprisonnement] qui va avec est proportionnel.

Toutefois, rien qui ce qu’ils ne peuvent me faire n’est ne serait-ce que comparable avec ce que les animaux endurent dans les mains des oppresseurs humains spécistes.

S’il vous plaît, utilisez tous les moyens à votre disposition pour utiliser ce qui concerne mon cas pour faire passer le message concernant la détresse des animaux.

Je suis végan et un activiste de la libération animale, et ne céderais jamais dans la lutte pour la liberté totale des animaux non-humains. »

Cette déclaration est à saluer comme étant juste et celle de quelqu’un qui honore son devoir. Walter Bond aurait pu ne rien dire, ou même se dissocier de la libération animale afin d’essayer d’éviter d’avoir à affronter l’État américain.

D’autant plus que Walter Bond est la quatrième personne à être accusé selon l’AETA : l’Animal Enterprise Terrorism Act. Walter Bond est considéré comme un terroriste pour l’Etat américain, et sera considéré tel quel lors de son procès et par les médias.

L’AETA a été votée à l’unanimité par le sénat américain en 2006 (seulement 6 personnes ont participé au vote qui a eu lieu de manière express, républicains et démocrates étant d’accord), et bien entendu la seule voix dissonnante a été Dennis Kucinich, congressiste végan et très à gauche dont nous avons parlé ici au sujet de sa position très claire sur la marée noire dans le Golfe du Mexique.

L’AETA fait que tout acte violent contre une entreprise liée aux animaux (commerce, tests, boucheries, etc.) sera considéré comme terroriste.

Et ainsi malgré cette pression, le risque d’avoir 20 ans de prison, le fait d’être considéré comme un terroriste par le système pénitentiaire aux USA… Walter Bond appelle pourtant à parler des animaux plutôt que de lui-même.

Cette position est on ne peut plus parlante!

Parlons maintenant de l’affaire du hamburger non vegan que Walter Bond aurait prétendument mangé juste avant son arrestation.

La position de Walter Bond est la suivante : il n’a jamais été dans cette maison où les hamburgers étaient cuit, et en deux ans il n’a parlé qu’une demi-douzaine de fois aux gens de cette maison, juste pour de simples salutations.

Il n’a pas participé à un barbecue, il a simplement été arrêté devant la maison en question par le FBI et pense que c’est le « Bureau of Alcohol, Tobacco, Firearms and Explosives » du FBI qui a organisé cette mise en scène.

Son arrestation a été également organisée par l’intermédiaire de son frère. Walter Bond ne l’avait pas vu depuis 12 ans et c’est par l’intermédiaire de celui-ci que le FBI a organisé la manoeuvre pour piéger Walter Bond.

En ce qui concerne son emprisonnement : Walter Bond reçoit une alimentation vegane, mais évidemment elle laisse à désirer. Il n’a pas d’argent et appelle juste à la solidarité pour qu’il puisse acheter des enveloppes et améliorer un peu le quotidien au niveau de l’alimentation.

Nous vous tiendrons au courant lorsque on en saura plus pour envoyer de l’argent à Walter Bond.

Évidemment il serait aussi content de lettres de soutien. Revoici son adresse, en rappelant que ce courrier sera lu et qu’en cas de voyage aux USA, il y a un risque clair d’ennuis avec le FBI.

Si l’on veut un exemple parlant: Gabriel Kuhn, que nous avions interviewé ici au sujet du Straight Edge, a été interdit d’entrée aux USA pour participer à des conférences, en raison de son engagement à l’extrême-gauche et de ses centres d’intérêt…

L’adresse de Walter:

Walter Edmund Bond
PO Box 16700
Golden, CO 80402-6700
USA

Yevgenia Chirikova a été arrêtée !

Mardi dernier, une vingtaine de personnes ont manifesté devant le centre culturel français à Moscou pour protester contre le groupe VINCI qui doit construire l’autoroute en pleine de forêt de Khimki.

Le blackout médiatique en France a été quasi complet, tout comme au sujet de la révolte antifasciste à Khimki dont nous avons parlé. L’information a circulé dans des agences de presse, mais les médias ne semblent pas vraiment savoir quoi faire de ce genre d’informations!

Et cette fois, c’est Yevgenia Chirikova, figure de proue du mouvement de défense de la forêt de Khimki, qui a été arrêtée le 5 août!

Les autorités russes ont procédé à son arrestation (voir la vidéo ici où on peut la voir très courageusement résister), ainsi qu’à celle de son assistant Yaroslav Nikitenko et celle du politicien libéral Artur Grokhovsky.

Nous avions parlé du rassemblement du mouvement pour la forêt de Khimki, rassemblement attaqué par des nazis sous la protection de la police. Eh bien les arrestations ont eu lieu en raison de ce rassemblement ! N’ayant pas été « autorisé », le mouvement a eu une amende de 1.500 roubles (un peu moins de 40 euros) !

On peut voir dans cette vidéo (en russe) Yevgenia Chirikova dans la forêt de Khimki, exposant ses vues.

Les deux antifascistes arrêtés au préalable et dont nous avions parlé, Alexei Gaskarova et Maxim Solopova, restent pour l’instant en prison pour au moins deux mois.

Ils auront besoin d’un vaste mouvement de solidarité pour que l’Etat russe ne fasse pas ce qu’il veut avec eux! Nous espérons que sera diffusée massivement des informations concernant leur situation, et qu’en France la solidarité s’exprimera!

Voici un communiqué d’opposants en Russie (source):

« Le groupe français VINCI est l’un des participants au projet de construction en Russie d’une première autoroute privée laquelle doit lier Moscou et Saint-Pétersbourg. Le projet de construction prévoit la déstruction de l’écosystème de la forêt de Khimki.

Afin de briser la résistance des écologistes et d’autres activistes contre l’abattage de la forêt et disperser l’éco-camp sur le site de l’exploitation forestière illégale, les entreprises – constructrices ont employé des voyous du milieu néo-nazis.

Suite à l’action des gens indignés, la police a arrêté, sans aucune preuve, des militants ne cachant pas leurs visages et noms et exprimant ouvertement leur position anti-fasciste – Alexey Gaskarov et Solopov Maxim.

Aujourd’hui, leur détention est prolongée à 2 mois. Un peu avant, le journaliste Mikhaïl Beketov informant sur la lutte pour la forêt de Khimki, a été attaqué et blessé par des inconnus. Conscients de l’absurdité de l’utilisation des mercenaires d’extrême-droite pour faire face aux activistes, nous sommes venus en discuter avec les représentants de la compagnie Vinci.

Action Autonome (AD).
Rainbow Keepers.
Affinity Art-group.

P.S. Aujourd’hui, immédiatement après la conférence de presse, la police a arrêté
un leader du groupe d’initiative des écologistes à Khimki, Eugènie Chirikova.
Notre régime a ouvertement montré qu’il s’en fichait de la majorité de la population et de la nature, et même de ses propres lois. Il mène une politique exclusivement dans les intérêts de la buraucratie et des riches sociétés comme Vinci. »

Internet, informatique et production de Co2

Comme vous le savez (sans doute), le serveur qui héberge La Terre d’abord ! fonctionne à l’énergie solaire. Il est vrai que ce genre d’hébergement est plus cher que les autres, mais il faut être cohérent et savoir s’engager dans les bonnes perspectives.

Cela a son importance car internet pompe énormément de ressources. A ce titre, il faut remarquer une bonne initiative comme ce forum et ce site de l’action antifasciste, qui non seulement tournent à l’énergie solaire, l’énergie hydroélectrique et la biomasse, mais dont en plus la production de Co2 est compensée.

Comme dit plus haut, ce genre d’initiatives a son prix, mais il y a matière à réflexion quand on sait que les centres de données liées à internet produisent déjà plus de Co2 que l’Argentine.

En 2020, l’existence d’internet amènera même davantage de Co2 que l’aviation !

En fait, c’est la climatisation des gigantesques centres qui posent un souci énorme. Un message de 140 caractères sur twitter équivaut par exemple à 0,02 grammes de C02 (il y a 50 millions de messages de ce type chaque jour).

On connaît le chiffre, largement critiqué et non vérifié, comme quoi deux recherches sur Google reviennent à une bouilloire en ébullition (on peut voir en ligne cette petite BD très rigolote à ce sujet, et on peut noter également celle-là qui va avec).

En fait, le prétexte de notre article est que Facebook, qui est en train de construire un nouveau centre de données à Prineville aux USA, a annoncé hier sa décision de doubler sa taille, avant même que les travaux n’aient commencé !

Le centre devait faire 13.500 m2 initialement, il en fera désormais 15.000 m2 de plus, et consommera ce que consomment 30.000 foyers, alors que le fournisseur d’électricité local produit en majorité à partir de centrales thermiques.

Or, cette tendance est significative : en 2020 la moitié de la consommation électrique aux USA concernera ces centres (et cette consommation est supérieure à celles réunies de la France, de l’Allemagne, du Canada et du Brésil).

Voici donc quelques conseils pratiques, aimablement fournis par le site Sur la toile. Certains points sont discutables mais il y a plein d’idées:

À l’achat d’un ordinateur :

Comparez la consommation d’énergie des modèles qui vous intéressent via le site d’Energy Star.

Préférez un portable, ils consomment beaucoup moins. À défaut, choisissez un écran LCD économique à base de diodes électroluminescentes (LED).

Si vos besoins se limitent à la bureautique, envisagez l’achat d’un Linutop: il ne consomme que 8W!

Choisissez une marque attentive aux problèmes environnementaux. Greenpeace classe régulièrement les compagnies.

À l’emploi:
Activez la mise en veille automatique de l’écran et des disques lorsque l’ordinateur est inactif pendant 15 minutes (ou moins), et l’hibernation après une demi-heure maximum. Éteignez le moniteur si vous ne l’utiliserez pas pendant plus de 20 minutes, et le PC au complet si vous ne l’utiliserez pas pendant deux heures. L’énergie nécessaire au redémarrage sera inférieure à l’économie ainsi réalisée.

Si vous avez besoin d’un autre type d’ordinateur, utilisez un logiciel de virtualisation ou d’émulation (VirtualPC, VMWare, Wine, CygWin, DosBox, …) pour éviter d’en acheter un second.

Vérifiez les réglages de luminosité de votre écran: la consommation du moniteur peut varier du simple au double entre la luminosité la plus faible et la plus forte. Sans aller dans les extrêmes, il suffit parfois de fermer les rideaux ou d’orienter l’ordinateur différemment pour bénéficier d’une vision très confortable avec une luminosité réduite. Nokia propose un logiciel de test pour régler votre moniteur de façon optimale.

Éteignez les périphériques que vous n’utilisez pas (imprimante, système de son, …).

Imprimez aussi peu que possible (p.ex sélectionnez les pages qui vous intéressent), de préférence sur du papier certifié FSC en fibres 100% recyclées, et employez les deux faces. Choisissez les modes de qualité économique, moyenne, ou supérieure en fonction des besoins. Utilisez aussi des cartouches d’encre recyclées. Sachez également que les imprimantes laser consomment 5 fois plus que les imprimantes à jet d’encre.

Optimisez les logiciels qui tournent sur votre ordinateur : n’installez pas de gadgets inutiles, faites des scan antispyware (on peut vous aider!) pour éliminer les parasites qui consomment de l’énergie via le processeur et ralentissent vos activités. [on peut également utiliser une distribution de Linux – NDLR]

Utilisez un réseau câblé si le Wifi n’est pas nécessaire.

N’utilisez pas de screen saver: ils sont inutiles avec les écrans actuels, et consomment de l’énergie via l’utilisation du processeur et de l’écran.

Utilisez un bloc multiprise pour couper l’alimentation de l’ordinateur, du modem, et des autres périphériques lorsque l’ordinateur est éteint. Même éteints, les appareils continuent à consommer de l’énergie s’ils ne sont pas débranchés. Si vous téléchargez fréquemment, l’idéal est d’avoir deux interrupteurs: un pour couper l’écran et les périphériques, l’autre pour le PC et le modem.

Les bienfaits:

L’informatique n’est pas forcément négative pour l’environnement, elle nous apporte aussi d’excellentes opportunités pour réduire notre empreinte écologique. L’ordinateur personnel pourrait même passer du statut d’objet polluant à celui d’outil écologique de premier ordre!

Les achats en ligne permettent de limiter vos déplacements en voiture. On doit toujours vous livrer votre commande, mais le trajet est alors optimisé pour faire un maximum de livraisons en une fois.

Évitez de vous rendre à la banque en faisant vos transactions en ligne.

Plutôt que de vous déplacer pour un rendez-vous d’affaires, utilisez un logiciel de vidéoconférence. (L’impact varie selon le type de déplacement évité: Avion / voiture / train)

À défaut, utilisez un service de covoiturage en ligne pour organiser vos déplacements.

Plutôt que d’importer, privilégiez les produits de votre région via des services comme Paysans.net.

De plus en plus de formalités administratives peuvent se faire de votre salon, consultez les sites des ministères appropriés.

L’organisation d’actions écologiques est également facilitée. Par exemple, RubbishBuster recense les sites pollués et autres décharges sauvages sur une carte interactive, et organise leur nettoyage.

Parfois, il est tout simplement impossible d’empêcher l’émission de CO2. Il reste néanmoins la possibilité de neutraliser vos émissions en sponsorisant des projets de développement durable qui éviteront la production de CO2 dans le Sud. Avec l’aide de CO2Solidaire, Sur-la-Toile vient de compenser les 27 tonnes de CO2 que les internautes ont généré en visitant le site en 2007.

Psychose sur les pigeons porteurs de maladie

Les pigeons seraient porteurs de maladies dangereuses et contagieuses pour l’être humain. Voilà un préjugé courant et littéralement assassin.

Sur ce site, extrêmement documenté sur les pigeons et incontournable quand on s’intéresse à la question, on trouve une présentation de cette « peur sur la ville. »

On trouve bien entendu un large dossier sur l’affaire de la paroisse dont nous parlions hier. Voici également un message que l’on peut trouver, d’un intérêt certain:

L’affaire de la Paroisse Charles de Foucauld à Laxou près de Nancy 8 articles de presse dont Le Figaro, Le Parisien, Le Point plus tous  ceux publiés au Canada et dans de nombreux blogs.

L’intégralité du dossier depuis le début : http://cousin.pascal1.free.fr/nalo.html#paroisse_charles_foucauld

LA PRESSE

Les articles de presse ont été nombreux mais aucun ne relate  correctement les faits. Le Républicain Lorrain, l’Est Républicain et TF1  news en ont rajouté sur les maladies causées par les pigeons.

À noter la contre-attaque médiatique de l’église où les défenseurs des pigeons sont tournés en ridicule. Mais observez bien le silence sur l’abattage au gaz carbonique, sur l’horreur des cages piège en France et sur l’absence de risque de transmission de maladies par les pigeons à la population.

En plus mon site n’est même pas mentionné, c’est de la censure et de la désinformation, vous ne trouvez pas? Quant à l’attitude des deux curés elle est étonnante. Ils assument la tuerie, point. Ils ne proposent pas de révoquer la convention passée avec la mairie et ainsi d’empêcher la capture des oiseaux dans leur espace privé.

Et on en remet encore sur les maladies avec dans l’article de presse du Républicain Lorrain (repris sur l’Est Républicain et TF1 news), la phrase : « Un des résidents du quartier des Provinces souffre d’une maladie respiratoire qui pourrait être due aux déjections et plumes de pigeons ».

Notez bien le mot pourrait, alors que les causes des maladies respiratoires sont nombreuses, alors, comme il y a des pigeons partout, faut-il tous les tuer, même si bien entendu ils ne causent aucune maladie respiratoire, car les vétérinaires sont formels à leur sujet;

par exemple le Dr Bernard Lefebvre, Vétérinaire Maladies des pigeons, dans un texte « Quelles sont les maladies susceptibles d’être transmises à l’homme par les pigeons ? Avis d’un vétérinaire praticien – 20/11/2009 » – Pigeons – déclare à titre de conclusion :

« Si des personnes devaient craindre la transmission de maladies par les oiseaux, ce seraient d’abord ceux qui sont en contact étroit et quotidiens avec ceux-ci et donc, tout particulièrement, les éleveurs d’oiseaux. Dans ma pratique quotidienne je rencontre assez souvent des éleveurs allergiques et atteints de « la maladie du poumon des éleveurs d’oiseaux », je n’ai rencontré que très rarement des éleveurs atteints de la chlamydiose.

Par contre, je n’ai jamais rencontré de personnes ayant eu une affection digestive à Campilobacter, à salmonelles ou à Candida en rapport avec la possession de pigeons. Le risque d’attraper des maladies d’origine aviaire pour de simple passants en ville est donc négligeable ».

Ceci est très parlant.

Mais laissons parler l’ennemi, qui lui-même est obligé de reconnaître que les pigeons ne sont pas une menace.

L’auteur de l’article suivant a comme pseudonyme… « Par horreur des pigeons » et a publié cet article en 2009. Il faut bien comprendre que sa démarche n’est pas scientifique et que des cas spécifiques sont montés en épingle.

En effet, rappelons que les maladies ne franchissent pas la barrière des espèces!

Les pigeons ne sont pas toujours ceux que l’on croit

Le risque sanitaire : le pigeon transmet-il des maladies à l’homme ?

Les pigeons domestiques peuvent transmettre quatre maladies à l’homme :

La première est la chlamidiose, appelée aussi ornithose ou psittacose. Les pigeons porteurs de cette maladie sont nombreux, jusqu’à 50 % selon certaines études. Le risque de transmission à l’homme est très faible, il peut se faire par l’inhalation de poussières de fientes de pigeons contaminés.

La maladie se manifeste chez l’homme par une sorte de grippe accompagnée de fièvre et de migraines, pouvant évoluer vers une pneumonie. Toutefois, les cas de contamination observés chez l’homme sont pratiquement tous bénins.

La salmonellose touche environ 20 % des pigeons urbains. La transmission à l’homme se fait par l’ingestion d’aliments souillés par des fientes de pigeons contaminés. Comme pour la chlamidiose, le risque de contamination est très faible. La maladie se traduit chez l’homme par une gastro-entérite accompagnée de fièvre. Les cas graves sont rares sauf chez les personnes à risque comme les personnes âgées ou les enfants.

La cryptococcose est une mycose due à un parasite contaminant les fientes de pigeons. Très peu de pigeons sont porteurs de cette maladie. La contamination à l’homme se fait par l’inhalation de poussières de fientes infectées. La maladie se manifeste chez l’homme par une atteinte pulmonaire, voire neurologique dans les cas graves. 90 % des infections surviennent chez des sujets séropositifs au HIV.

La maladie de Newcastle enfin touche environ un tiers des pigeons urbains. Cette maladie virale se transmet à l’homme par inhalation de poussières de fientes de pigeons contaminés. Elle se manifeste chez l’homme par un syndrome grippal accompagné de fièvre. La maladie, peu grave, guérit spontanément en une semaine.

En dehors de ces maladies, les pigeons sont porteurs de parasites qu’ils transmettent, comme les tiques, les puces, les poux et les acariens.

Comme on le voit, les probabilités de contamination sont extrêmement faibles, les conséquences très rarement graves… Au pire, car comme dit plus haut, les maladies ne franchissent pas la barrière des espèces! On trouve des documents précis à ce sujet ici.

Cette psychose sur les pigeons porteurs de maladie est un étrange mélange: c’est un produit de l’idéologie dénaturée dominante, et en même temps une volonté d’affirmation de supériorité et de domination totale sur les pigeons, comme sur tous les animaux non humains en général…

Russie: liberté pour Aleksey Gaskarov et Maksim Solopov!

Suite à l’émeute antifa en défense de la forêt de Khimki en Russie, la police a procédé le 30 juillet à l’arrestation de deux activistes les plus connus de Moscou (un anarchiste et un communiste).

Tous deux sont des porte-paroles du mouvement antifa et à ce titre sont depuis le temps des cibles des nazis, particulièrement actifs et brutaux en Russie (à noter également qu’en Allemagne, la journée pour les animaux du 31 juillet à Munich a également été attaquée par les nazis, qui ont pu être repoussés).

Une campagne internationale commence donc pour la libération de Aleksey Gaskarov et de Maksim Solopov!

A noter également, toujours concernant le forêt de Khimki, que le Front de Libération de la Terre a revendiqué l’incendie à la mi-juillet d’un camion servant à transporter les arbres.



28 août en Finlande: blocage de la construction par AREVA de la centrale d’Olkiluoto

Olkiluoto est une île de 6,5 kilomètres de long et de 2,5 kilomètres de large. Il y a déjà deux réacteurs à eau bouillante et un troisième bloc est en construction, pour un réacteur de type EPR.

Voici un photomontage d’à quoi doit ressembler l’île une fois la construction terminée:

On a entendu parler à de nombreuses reprises de cette centrale, car AREVA qui construit cet EPR avait prévu que le coût serait de 2,5 milliards d’euros, et on en est déjà à 5,6 milliards d’euros ! AREVA a dû mettre huit fois de l’argent de côté pour rattraper le surplus de dépenses!

Qui plus est, en 2006, l’ouverture était prévue pour 2011, ensuite ce fut pour 2012 et désormais pour 2013. AREVA propose d’ailleurs toujours en France des emplois en Finlande.

A titre indicatif, AREVA mène également sa publicité sur Youtube. On a ainsi par exemple cette vidéo, AREVA – Olkiluoto 3 : pose du dôme de l’EPR, où l’on peut voir qu’un « AREVAmultimedia » répond aux remarques et questions!

Au début de juin 2010, le parlement finlandais a tout de même voté pour la construction d’un quatrième bloc ! Il s’agira là aussi d’un EPR. Naturellement, il y a eu une nouvelle campagne de protestation.

Comme on le voit, il y a là un gouffre démocratique et un gouffre financier.

Pareil pour la France, évidemment : on doit savoir également qu’à la toute fin du mois de juin, AREVA a annoncé qu’il y aurait un retard de deux ans du démarrage de l’EPR de Flamanville dans la Manche et un coût du chantier réévalué à 5 milliards d’euros…

Le 28 août aura donc lieu un blocage des routes menant à la centrale d’Olkiluoto. Il est demandé de prévenir de son arrivée et de rejoindre un groupe, étant donné qu’il s’agit d’un mouvement de désobéissance civile, et le premier d’une telle ampleur en Finlande.

Miss Glou Glou la vinicole propose ses vins pour aller avec les « recettes » d’écureuil

Voici ce que l’on pouvait voir il y a quelques jours sur le site du « Monde » :

Mi-provocation mi-propagande, les médias n’en ratent pas une pour contribuer à l’idéologie dominante. Car l’exploitation animale cherche toujours de nouvelles pistes.

L’article du Monde avait pris comme prétexte le fait que le supermarché Budgens, au nord de Londres qui fait 800 mètres carrés, offre dans ses rayons du cadavre d’écureuil. Une initiative commencée il y a plusieurs mois et qui fait que désormais 10-12 cadavres d’écureuils se vendent chaque semaine.

Car selon Andrew Thornton, le directeur du supermarché:

« Dans quelques années, la viande d’écureuil va devenir comme le lapin (…) L’écureuil est une forme de viande très durable. Pour produire une tonne de bœuf, il faut 15 tonnes de céréales. Ce n’est pas durable. Les écureuils se nourrissent de ce qu’ils trouvent dans la nature et ils sont trop nombreux. »

Comme nous sommes en France, on a même droit à un site qui réagit à la française, c’est-à-dire en se demandant quel vin irait avec cette « viande », montrant une recette de cuisine en vidéo (pour en faire un « un somptueux hamburger !!! »).

Et voici les réponses très sérieuses de « Miss Glou Glou » donc, qui tient ce blog. Car nous sommes en France, et il y a des choses avec lesquelles on ne plaisante pas…

Alors si vous trouvez que votre écureuil tout juste cuit ressemble à un civet de lapin, optez pour un rouge léger comme le Bourgueil, ou un bourgogne blanc Montagny. S’il est cuit au vin blanc, comme un lapin chasseur (c’est alors un écureuil chasseur): tentez un Arbois rouge.

Pour ma part, Tic et Tac ressembleraient à du lièvre que ça ne m’étonnerait pas. Il faut alors, comme pour les gibiers, un vin rouge puissant. Alors:

– Si vous faites un écureuil à la broche: accompagnez le d’un patrimonio, vin corse trop souvent délaissé.

– Un écureuil en cocotte, classique: n’hésitez pas à prendre un châteauneuf du Pape ou dans le Rhône septentrional: un crozes-hermitage.

– Pour un écureuil au four, dans des styles différents, un Volnay pour la Bourgogne ou un Saint-Emilion pour le Bordelais pourraient aussi vous régaler.

– Envie de sortir le grand jeu? Avec l’écureuil à la royale, pas d’hésitation, c’est un Hermitage rouge avec ses arômes de violette et pruneau qui se mariera à ravir.

Comme on le voit, LTD n’est pas trop radical, bien au contraire. Nous voyons juste : en France, le véganisme ne se développera pas sans une rupture assumée avec les traditions, avec le conservatisme, avec les moeurs décadentes de grand bourgeois saccageant la planète et prétendant « bien vivre » dans une orgie de massacres!

A noter d’ailleurs que cet article de « Miss Glou Glou » est en page d’accueil du site du Monde… Dans la catégorie « loisirs »!

Russie: émeute antifa en défense de la forêt de Khimki

C’est une émeute environnementale qui a eu lieu le 28 juillet dans la banlieue de Moscou, avec un symbolisme politique très fort.

700 antifas ont en effet profité de la fermeture des locaux administratifs de la ville de Khimki pour l’attaquer dans une émeute dont on peut voir une vidéo de presque dix minutes ici.

Le mot d’ordre était : « Sauvez les forêts de Russie ! » et en l’occurence également celle de Khimki.

Ce parc naturel de 1000 hectares, avec notamment des chênes centenaires, est menacé par la construction d’un tronçon de la nouvelle autoroute Moscou-Saint-Pétersbourg.

Ce parc doit en effet être coupé par l’autoroute, 144 hectares de forêt protégée de Khimki ont été transformés en « terres exploitables. » Mais c’est une habitude des promoteurs que de commencer ainsi et d’ensuite anéantir la forêt, petit bout par petit bout.

D’autant plus que le trajet du tronçon fait comme par hasard un détour très important pour traverser, comme par hasard, la forêt en son milieu…

Il faut savoir également que pour réaliser ce tronçon, l’État russe a même détruit en avril un mémorial dédié aux partisans de la seconde guerre mondiale ! Car Khimki est l’endroit où l’invasion nazie a été stoppée aux portes de Moscou (d’où le slogan de l’émeute : « Épurons les fascistes 1941-2010 »).

C’est dire comment le profit est prêt à tout, même à détruire les symboles les plus importants de l’histoire russe. D’ailleurs, le projet de tronçon n’a pu être réalisé qu’à coups de pots de vins massifs, de magouilles les plus diverses et de brutale répression.

Mikhail Beketov, journaliste et rédacteur en chef du journal Khimkinskaïa Pravda ayant dénoncé cette corruption, a été agressé de manière ultra violente par un commando. Laissé pour mort, il a fallu l’amputer d’une jambe et de plusieurs doigts gelés. Il a encore de très importantes séquelles au cerveau!

Il y a quelques jours, une douzaine de personnes s’opposant à la construction se sont vu opposer à… un gang d’une centaine de personnes masquées et protégées par la police ! Les opposants ont été molestés puis… arrêtés par la police!

Voici une photo des assaillants:

Sur le T-shirt, on peut reconnaître des symboles d’extrême-droite. L’extrême-droite sert de mercenaires…

Ce sont en en effet de puissants intérêts économiques qui visent la destruction de la forêt.

L’administration de Khimki a été visée car l’idée de traverser la forêt vient de son maire Vladimir Strelchenko (élu dans des conditions plus que douteuses), qui voulait ainsi préserver les zones résidentielles.

Le budget de la construction est de 5 milliards de dollars ! Et il faut savoir également c’est une filiale russe du groupe français Vinci, Vinci Concessions, qui a signé un contrat de 1,5 milliard d’euros pour la construction du premier tronçon d’autoroute.

La répression sévit depuis longtemps contre l’opposition au projet.

La mobilisation contre le projet est très forte dans la population de Khimhi, qui est une ville-dortoir de 180.000 habitants. Elle dure depuis deux ans et tente de s’opposer à la construction.

Elle organise des rassemblements, nettoie la forêt, tente d’organiser l’opinion publique… Ce qui est évidemment est difficile dans un pays comme la Russie où tout est verrouillé… Comme en France d’ailleurs.

Dès que l’on s’attaque aux intérêts économiques des grandes entreprises, les médias font le black out et l’État pèse de tout son poids pour protéger le profit. Preuve en est d’ailleurs que c’est Vinci qui mène matériellement la destruction de la forêt de Khimki !

A nous de diffuser le message des écologistes de Russie et de se mobiliser contre Vinci!

Interview du groupe Purification

« Purification » est un groupe de musique vegan straight edge, dont le style est hardcore / metalcore. Il est l’un des groupes connus de la vague des groupes de ce style de la fin des années 1990, dans la lignée d’un groupe comme Earth Crisis.

Il est connu également pour ses positions radicales (voir ici nos traductions de leurs chansons Holy War et Living in an age of mass extinction). Ce qui n’empêche pas une démarche pédagogique, comme on le voit ici avec les quelques questions et réponses. A noter que ce groupe italien sera en concert dans la région parisienne le 2 août 2010.

1. Purification est un groupe de hardcore / metalcore connu pour son engagement dans la cause de la libération animale et de la libération de la Terre. Peux-tu nous parler de l’histoire du groupe?

Moi (Monster) et Maurizio, notre précédent chanteur, avons eu l’idée de monter un groupe de musique vegan sxe en 1995, mais comme nous étions occupés avec d’autres groupes à l’époque, nous n’avons commencé celui-ci qu’une année plus tard, à l’été 1996.

Nous avons enregistré une démo, appelée “Arkangel”, durant l’été 1996, et notre premier single durant l’hiver de la même année, qui est sorti aux Etats-Unis sur Catalyst Records et en Europe sur Surrounded Records (notre propre label).

Après notre single nous avons sorti un maxi avec sept chansons, un split CD avec un groupe anglais du nom d’Unborn et un album en tant que tel sur Uprising records.

Nous avons fait partie de plusieurs compilations vegan sxe et nous avons notre discographie sortie également au Japon et en Amérique latine. Je pense que la plupart de notre production est déjà vendu mais on peut toujours en trouver sur ebay.

Il y a une info complète à ce sujet ici, sur la page de biographie du site et sur la page consacrée à la discographie.

2. Dans le monde d’aujourd’hui, l’exploitation animale augmente chaque jour, et la « culture » qui va avec. Penses-tu qu’être vegan straight edge est la manière adéquate pour se rebeller contre cela – une sorte de processus de « purification » des valeurs d’oppression qui ont l’hégémonie ?

A mon sens, bien sûr que ça l’est ! Il est très important de réaliser qu’une rébellion commence tout d’abord en soi-même; changer son mode de vie, pour un mode de vie sans cruauté et sans drogues, est bien sûr bien plus intéressant, productif et révolutionnaire que causer de l’esclavage des animaux tout en continuant à manger de la viande.

Le premier pas dans la reconnaissance qu’il y a quelque chose qui ne va pas dans notre société qui tue et exploite les animaux est de devenir végétarien, et pour être conscient et alerte par rapport à ce qui se passe autour de soi, et rendre les coups, il faut avoir un esprit clair, libre des faiblesses qu’amène l’addiction aux drogues et à l’alcool. Un esprit clair et un corps clair, voilà la solution!

3. Nous pensons que vegan straight edge, c’est une nouvelle culture. Ce n’est pas seulement être vegan et être straight edge. C’est comme une nouvelle identité positive, une ouverture à la Terre et aux animaux. Qu’en penses-tu ?

Eh bien, je ne dirais pas que le xVx est une « nouvelle » culture en raison du fait que cela existe depuis plusieurs années déjà. Je dirais [même] qu’il y a un besoin d’une certaine innovation et de gens jeunes, la jeune génération a besoin de sauter le pas et de prendre le contrôle.

Ce que je vois en fait ce sont plus des kids intéressés par la mode de tout le mouvement hardcore, au lieu des valeurs qui vont avec, à part dans certains endroits comme l’Amérique du Sud ou l’Est européen.

Le mouvement (ou la culture comme vous dites) a besoin de se libérer de l’erreur du passé, les gens Vegan Edge ne sont pas mieux que les autres, ils ont juste besoin d’être plus concernés et plus conscients du monde dans son ensemble, et d’amener le plus de gens possible à ouvrir les yeux et de voir la vérité sur la réalité dans laquelle nous vivons.

Une société végane est pour sûr quelque chose d’utopique, mais une personne qui fait un effort et remplace la viande par le soja fréquemment, ou qui abandonne la viande, ou qui devient végétarien, c’est déjà un bonne avancée vers un monde avec plus de compassion.

4. En Russie et en Allemagne, il y a des gens qui se prétendent « hardline » et son en fait des gens « straight edge » qui se moquent des animaux et de la planète, et ne parlent de « pureté » que pour promouvoir un mode de vie raciste et ethno-différentialiste. Qu’en penses-tu ?

Cela est extrêmement ennuyeux et faux pour plein de raisons, tout d’abord parce que le mouvement Hardline (avec tous ses bons et mauvais aspects) a toujours été anti-raciste.

L’utilisation du mouvement Straight Edge pour soutenir des idées racistes est également inacceptable. Le Straight Edge en général devrait être acceptation et essayer d’avoir le plus de gens possible impliqués, au lieu de séparer ou de juste suivre une direction plein d’ignorance.

Un second point, selon moi, est que le SxE doit toujours aller avec le végétarisme, être Drug Free est le début du chemin, si on ne se libère pas soi-même de la cruauté ou si l’on s’en moque, le SxE n’amènera que peu de choses.

Au moins en ce qui me concerne, se respecter devrait logiquement amener au respect de la Terre et des animaux, quitter la vision anthropo-centrique du monde avec laquelle on a l’habitude de vivre.

5. Comment vois-tu le futur de la culture vegan straight edge?

Pour être honnête, je ne vois pas un futur lumineux en Europe, à moins que les jeunes commencent à s’intéresser de nouveau à cela et commencent à assumer des responsabilités à ce sujet. Le fait est que je peux à peine nommer quelques nouveaux groupes Vegan Edge et que nous nous référions toujours aux anciens groupes quand on en parle est assez révélateur. Avec Purification, nous voulons simplement aider des jeunes à de nouveau aller dans le Vegan Edge, afin qu’ils puissent commencer leurs propres groupes et qu’il y ait une rénovation.

Ansel Adams et les photographies de la nature

La nature a-t-elle une valeur en soi ? En France, la réponse est non. La nature se voit en effet opposer à la culture : ne peut être beau que ce qui est façonné par la main de l’homme. D’où par exemple les jardins « à la française. »

Façonnée par la main de « l’homme »… Nous disons ici l’homme et non pas l’être humain, car il s’agit d’une vision typiquement patriarcale. Ce sont des hommes qui nient la nature, qui mettent en avant les théories de domination de la nature; leurs références intellectuelles et artistiques sont d’ailleurs exclusivement masculines.

Et on a en ce moment un excellent exemple de cette philosophie, qui est typiquement française mais que l’on retrouve partout où domine le profit.

Il s’agit d’une histoire de négatifs de photographies. Un type a acheté aux USA 65 plaques photographiques dans une brocante en Californie, il y en a dix ans. Leur prix est de 45 dollars.

Seulement voilà, ces photos de la nature acquièrent subitement une valeur énorme, non pas parce qu’elles sont belles, mais parce que… on les attribue à un photographe connu !

Leur valeur vient de passer à 199 999 955 dollars, soit 153,5 millions d’euros ! Une logique complètement folle, absolument typique de la logique dénaturée de la société fondée sur le profit.

Si la plupart des grands journaux français ont parlé de cette histoire, par rapport au profit et à la spéculation, intéressons nous plutôt au photographe en question.

Donnons tout de même auparavant deux liens : tout d’abord, le site consacré aux négatifs théoriquement perdus et donc retrouvés.

Ensuite le site consacré au photographe en question : Ansel Adams (on notera d’ailleurs que ce site ne considère pas les négatifs « perdus » comme étant vraiment d’Ansel Adams).

Ansel Easton Adams (1902-1984) est un photographe tourné vers la nature : « J’espère que mon travail encouragera d’autres à s’exprimer, et à stimuler la recherche de la beauté et de l’excitation créative dans le grand monde autour de nous. »

Adams s’est toujours considéré comme un photographe, orienté vers le réalisme ; il a ainsi fondé le groupe f/64 (de la taille de l’ouverture nécessaire pour avoir une grande profondeur de champ, sans aucun flou). Considéré comme l’un des plus grands photographes américains, il fait partie du courant de la « Straight photography » (photographie pure, ou directe).

Mais son intérêt est la nature : sa démarche est écologiste, tournée vers la sauvegarde de la planète (on peut le voir s’exprimer à ce sujet dans une courte vidéo ici).

Ansel Adams s’est ainsi toujours senti relié à la vallée de Yosemite, dans la Sierra Nevada en Californie. Tout son travail part de là, et selon lui, photographier la nature nécessite de la révérer.

Il a été reconnu rapidement de son vivant, fréquentant des photographes connus comme Alfred Stieglitz et étant lié au Museum of Modern Art de New York, alors que la photographie fait son essor dans le monde de l’art.

Mais Ansel Adams a passé la plus grande partie de sa vie dans les parcs nationaux et les réserves indiennes; il est une grande figure de la protection de la nature et a ainsi démissionné de la direction du Sierra Club (plus de 700 000 membres aux USA) dont il a fait partie de 1934 à 1971, en raison de leur ouverture à la vente de certaines parties des réserves à des spéculateurs.

En 1980, dans une conférence de protection de la nature aux USA, il a résumé ainsi son point de vue: « La nature intacte cache un secret – proche d’une religion, d’une philosophie ou du rêve d’une société idéale. »

Du nouveau sur Walter Bond, et quelques réflexions

Voici les dernières nouvelles concernant l’arrestation de Walter Bond pour des incendies au nom de l’ALF alors que les nouvelles de son arrestation sont prétextes aux USA à de nombreux articles et reportages sur les chaînes de télévision (voir par exemple ici).

La première chose qui a marqué est que le groupe Earth Crisis, qui est une si ce n’est la figure principale de la scène musicale de hardcore vegan straight edge aux USA, a fait récemment une chanson sur l’incendie par Walter Bond d’un laboratoire de drogue (pour rappel : le clip est ici et notre interview de Walter Bond est là).

L’arrestation de Walter Bond est ainsi prétexte pour les médias à un aperçu sur la scène vegan radicale et ses revendications.

Ceci va évidemment de pair avec une tentative de ridiculisation. Certains médias affirment ainsi que Walter Edmund Bond avait, juste avant son arrestation… mangé deux hamburgers non vegan. Cela est naturellement prétexte à de nombreuses moqueries anti-vegan allant de pair avec celles sur le physique de Walter Bond. On reconnaît bien ici la culture beauf et son sens des priorités.

Plus sérieusement (même si ce genre de propagande fait évidemment du mal, surtout chez les hommes en raison de la dimension patriarcale), l’office de presse nord-américain de la libération animale a exprimé sa solidarité.

Son porte-parole Jerry Vlasak (qui a été interdit de rentrer en Grande-Bretagne pour participer à une conférence de SHAC) a déclaré : « S’il est celui qu’il prétend et s’il est à l’origine de l’incendie, nous le soutenons et pensons que c’est quelque de très bien. Il y a plein d’exemples de cas où de telles actions ont été menées et nous avons eu des résultats concrets, à l’opposé du lobbying au congrès et des lettres envoyées aux rédactions. Quand vous mesurez ce genre d’actions par rapport aux autres options, cela a montré qu’il s’agissait d’une des voies les plus porteuses pour amener les choses à changer. »

On a appris également que la personne qui a donné Walter Bond au FBI va obtenir 25.000 dollars de récompense. Cette personne est appelée CI-01 par le FBI, qui ne révèle ainsi ni son nom, ni même s’il s’agit d’un homme ou d’une femme (on peut lire ici le rapport de l’agent du FBI concernant l’arrestation).

Il n’est cependant pas difficile de penser que tout cela sent la fuite en avant. Rien que par le fait que, si Walter Bond a agi seul, ce qui semble être le cas (les actions étant signées « loup solitaire » par ailleurs), alors c’est la première fois que des actions de l’ALF sont menées en solitaire de manière revendiquée.

Il faut bien entendu attendre que Walter Bond s’exprime, et il le fera certainement, notamment sur cette question des prétendus hamburgers. Pour autant, il est dans l’ordre des choses que tout cela n’est, finalement, pas très constructif, ni même très clair finalement.

La morale, à elle seule, ne suffit pas à faire une stratégie pour la libération animale. Bien entendu, c’est toujours mieux que ceux qui se placent sur le terrain du « droit », des réformes, etc. qui eux n’arrivent à rien concrètement.

Mais il est évident que pour qu’un mouvement vegan se développe, il y a besoin d’un substrat, d’une culture. Prenons par exemple cette photo d’un stand de SHAC.

Il n’est pas difficile de voir que si en Angleterre le mot d’ordre est que « l’action compte, pas les mots », il y a quand même derrière énormément de mots, énormément de discussions, de débats, de réflexions…

Le tout rentre dans une culture globale, qui permet d’avancer dans la société. N’est-ce pas de cela dont nous avons besoin ?

Nous pensons que si, voilà pourquoi LTD aborde de très de nombreux thèmes, toujours à partir du prisme de la libération animale et de la libération de la Terre. Plus il y aura de gens à faire cela, plus une nouvelle culture grandira.

La question n’est pas de se fonder sur un esprit de réformes, pour aller dans une perspective très lointaine à la libération animale. La question est de commencer tout de suite à faire vivre l’esprit de la libération animale, et de contribuer à cette culture, pas à pas.

Walter Bond est malheureusement coupé de ce genre de démarche, parce qu’il voulait relancer abstraitement un mouvement hardline, qui se serait appelé vegan hardline. C’est honorable, malheureusement les résultats sont ce qu’ils sont et étaient prévisibles, car la démarche était unilatérale.

Naturellement, il faut prendre en compte les situations locales, les particularités, etc. et il ne s’agit pas de critiquer Walter Bond en particulier. Surtout vue sa situation! Non, il s’agit juste de voir de quoi on a besoin.

D’ailleurs, soulignons qu’en France on également a besoin de principes fermes et de refus du libéralisme. Sinon on en arrive à des situations où quelqu’un peut considérer que regarder précisément la liste des ingrédients d’un produit est trop « fatiguant », où quelqu’un peut se dire vegan « pour toujours » pour finalement terminer rapidement omnivore sans l’assumer, etc.

Finalement, que manque-t-il en France pour que la libération animale grandisse ? De la culture, de la fermeté et de la continuité.

Voici pour finir l’adresse de Walter Bond (les activistes aux USA n’ont pas réussi à savoir où il était emprisonné pendant cinq jours):

Walter Edmund Bond
PO Box 16700
Golden, CO 80402-6700
USA

Il n’est pas possible de lui envoyer des revues ou des livres, et rappelons évidemment que son courrier sera contrôlé de très près par le FBI. Il encourt une peine de 20 ans de prison.

Quand les vaches ne se laissent plus faire

Jeudi dernier, un troupeau de moutons terrifiés a surgit sur la route du tour de France, entre Pau et le sommet du Tourmalet. Apeurés par tout le remue-ménage causé et imposé par tous ces cyclistes et les véhicules à moteurs, les moutons voulant fuir ce brouhaha se sont retrouvés, bien malgré eux, à courir sur le bord de la route avec les cyclistes !

Contrairement à certains titres délirants de quelques articles bas de gamme parlant de moutons qui « s’invitent » au Tour de France, l’histoire n’a rien d’insolite ni de drôle quand on pense à la peur ressentie par les moutons.

Dérangés chez eux, les moutons ont préféré fuir, mais tous les animaux réagissent différemment selon leur tempérament. Qu’ils s’enfuient ou agressent pour se défendre, nous en sommes toujours responsables, d’une manière ou d’une autre.

D’ailleurs, quand on considère que Gaïa est un être à part entière, on voit aisément que les périodes hivernales sont un cauchemar quand on pense aux touristes qui squattent la montagne et dérangent les animaux sauvages.

Et malheureusement durant la période estivale les randonnées se font de plus en plus fréquentes, et donc pareillement dérangeantes. La Nature ne nous appartient pas et en ballade il y a des règles à respecter, autant pour ne pas polluer que pour ne pas déranger la faune.

La semaine dernière, dans le massif de Bolquère dans les Pyrénées-Orientales, un homme s’est vu attaquer par une vache. Quelques jours plus tard, toujours au même endroit, une femme s’est faite agresser par plusieurs vaches. L’attaque fut tellement violente que cette personne a été retrouvée inconsciente.

Contrairement à ce qu’affirme cet article méprisant qui parle de « spécimen » et ne comporte aucune notion de base d’éthologie, les animaux n’attaquent jamais sans raison. Ce texte est tellement anthropocentriste que les émotions des bovins (la peur, l’agacement etc.) ne sont pas prises au sérieux, l’article étant catégorisé en « insolite ».

Les commentaires sont par contre plutôt positifs et vont, dans la majorité, dans le sens de la défense des bovins. Notons par ailleurs le tout premier commentaire, qui même s’il paraît ne soulever qu’un détail aux yeux des novices, est très vrai et très compatissant !

il y a un point également qui n’a pas été cité sur ce forum pour parler des vaches !!!..

il faut prendre en compte que par temps orageux les mouches sont très virulentes , et comme tout le monde le sait ( ou presque ) les vaches sont agressées continuellement par les mouches , ce qui les énervent et peut expliquer leur agressivité . cela est d’ailleurs valable pour beaucoup d’autres animaux ( chevaux , ânes etc )
de plus si elles ont des veaux!!!!….

habitant la campagne je vais fréquemment voir les vaches de près , tout d’abord parce-que c’est un animal que j’aime beaucoup et de plus je fais de la photo animalière ,donc je rentre avec elles dans leur herbages !!!!.
tout d’abord avant d’entrer parmi elles , j’observe leur degré de nervosité de loin , ensuite j’attends un peu et je rentre tout en restant près de la sortie …les vaches sont très curieuses et 9 fois sur 10 elles vont venir vers vous ou en marchant ou parfois en courant ( pour les plus pressées !!!) et dès qu’ elles arrivent sur moi je leur parle ….et ça c’est magique parce-qu’elles s’approchent tout près de moi certaines même me lèchent et a partir de là je peux prendre mes photos sans aucun problème !!!..

par contre si se sont des vaches allaitantes avec leur veau , méfiance quand même , dites vous bien qu’elle va protéger son petit …a vous humain il ne vous viendrait pas à l’idée de laisser votre petit enfant au bord d’une route nationale ???…et chez les animaux l’instinc maternel est très développé ( parfois plus que chez certains humains !!!!….a méditer

Que ce soient des mères qui protègent leurs petits – comme le cas évoqué dans l’article de la fermière piétinée par une vache à qui on venait de prendre son veau – , des animaux qui se protègent des touristes qui se croient tout permis ou des animaux souffrant de maladies, les animaux ne sont pas des jouets que l’on peut toucher et déranger selon notre bon vouloir.

Regarder avec insistance un animal droit dans les yeux est par exemple un signe de défi, de provocation chez beaucoup d’animaux. Les animaux, qu’ils soient dans leur environnement naturel ou non, protègent leur territoire et leur tranquillité.

Cet exemple, ou plutôt ces exemples qui se reproduisent, sont une parfaite illustration que les animaux ne sont pas des machines, mais aussi que les bovins ne sont pas des animaux  « stupides » à qui on peut infliger n’importe quelle torture.

Alors que pour se protéger certains animaux préfèrent fuir l’espèce humaine, d’autres se mettent à attaquer, très probablement à cause des dérangements incessants et toujours plus oppressants. La roue tourne inévitablement: Gaïa réagit de mille manières à l’agression humaine.

« Le terrorisme végétarien » et un étrange droit de réponse…

Il est bien connu qu’il y a une criminalisation certaine de la cause vegan, ce qui est dans l’ordre des choses vu que l’Etat et les médias sont au service de ceux qui font le plus de profits.

Voici un petit exemple que nous avions raté et qui a amené en réaction une chose assez étrange… Cet article est tiré d’un blog lié au Nouvel Observateur et date du 30 mai 2009:

Le terrorisme végétarien

Les végétariens se targuent volontiers de leur non-violence. Ils prétendent que la consommation de produits animaux rend agressif, et affichent en guise de slogan cette phrase de Tolstoï: «Tant qu’il y aura des abattoirs, il y aura des champs de bataille».

Pourtant, c’est la nébuleuse des amis des bêtes, ennemis de la viande, et autres antispécistes qu’on soupçonne d’avoir, le 28 mai, ravagé par le feu l’important marché de la viande dit le Cadran d’Ussel, dans la Corrèze. Comprenne qui pourra.

Mais peut-être qu’à défaut de manger du bifteck, ces non-violents apprécient l’odeur du barbecue, finalement. Cela les rapprocherait presque des humains ordinaires, c’est-à-dire omnivores.

D’ailleurs les mêmes, dans un communiqué de presse, nous annoncent: «Le 6 juin, ça va saigner ». Il s’agit de promotionner la «Journée contre le spécisme», qui se déroulera samedi prochain dans une dizaine de villes de France, dont Paris bien sûr.

Clou de ces manifestations, destinées à nous dégoûter de la viande: des «opérations barquette», comme il disent. Des corps humains, nus et ensanglantés (mais avec du faux sang, nous rassure t-on), seront exhibés sous cellophane dans de gigantesques barquettes type supermarché. «De la chair humaine en barquettes!», proclament-ils avec gourmandise. C’est certain, ils vont nous dégoûter de la chair humaine. Promis, je n’en mangerai plus jamais!

En tout cas il y en a une qui apprécie la viande. C’est Madame la Gouverneure générale du Canada, représentante de la reine d’Angleterre en ces terres lointaines, et qui fait donc fonction de chef de l’Etat par délégation. Or cette personne très haut placée, en visite chez les Inuits et partageant de bon cœur l’un de leurs repas festifs traditionnels, a, sous les objectifs et les caméras, dégusté un morceau de cœur de phoque. Cru, et a peine extrait de la bête.

«Après la dégustation, Madame Jean a utilisé un mouchoir pour essuyer le sang sur ses doigts, et a expliqué son geste de solidarité envers les chasseurs inuits de la région», nous apprend l’agence Associated Press. On se demande ce que les végétariens du Canada vont en penser.

Comme on le voit, rien d’exceptionnel dans le ton, l’attitude, la mentalité. Non, si nous le publions c’est pour archiver et faire remarquer quant au « droit de réponse » qui a été fait.

En effet, le journaliste du Nouvel Obs, après avoir parlé de ce qui est en fait une action de l’ALF (dont nous avions parlé d’ailleurs), dit:

D’ailleurs les mêmes, dans un communiqué de presse, nous annoncent: «Le 6 juin, ça va saigner ». Il s’agit de promotionner la «Journée contre le spécisme»…

Normalement, dans ce genre de cas, la moindre des choses est de ne rien dire, ou alors on est condamné à considérer l’ALF comme « terroriste. » C’est d’ailleurs évidemment le but de la manoeuvre du journaliste et de son titre « le terrorisme végétarien » et de son assimilation ridicule entre « végétariens » et « anti-spécistes. »

Et pourtant… il y a une réponse des associations, expliquant justement que l’ALF est terroriste. Nous avons pensé qu’une telle chose méritait d’être mentionnée.

Voici donc le communiqué des « organisateurs » (les associations participantes étant: Droits des Animaux, PeTA France, Association Végétarienne de France, L214, CLEDA, Combactive, VegNord, VegLorraine, Dignité Animale, Croc Blanc, Animal Amnistie, AVIS, Action mutante, CLAM, collectif marseillais pour l’égalité, collectif Diois pour l’égalité, Collectif antispéciste de Besançon, Lausanimaliste, les Artichauts Mécontents, VegRouen).

Droit de réponse

Dans un article du 30 mai 2009, Fabien Gruhier, journaliste au service « Notre Époque » du Nouvel Observateur, assimile les associations participantes à la «Journée contre le spécisme» (discrimination exercée contre les animaux) aux auteurs d’incendies dirigés contre un marché de la viande.

Un tel amalgame est indigne d’un journal d’information, qui ne se serait probablement pas permis une telle assimilation à l’égard d’autres catégories de la population. Les défenseurs des animaux ne méritent-ils pas d’être considérés avec objectivité ?

Ce ne sera que la seconde fois que Le Nouvel Observateur se livre à ce type de caricature à leur sujet. Un premier droit de réponse leur avait été accordé. Nous continuerons à réagir chaque fois que de tels manquements à la déontologie du journalisme seront constatés.

Véhiculer l’amalgame entre végétariens et terroristes n’est pas anodin. C’est empêcher le débat de fond en discréditant aux yeux du public ceux qui remettent en cause la légitimité de la viande. Il est des moyens plus nobles d’exprimer un désaccord dans une démocratie.

A l’heure où les lois antiterroristes sont utilisées en Autriche pour détruire le mouvement des droits des animaux, dans un mépris éclatant de la liberté d’expression et d’association, de la présomption d’innocence et des droits de la défense, il est profondément choquant de voir Le Nouvel Observateur participer à une stigmatisation qui facilite de telles opérations.

C’est pourquoi nous vous adressons cette protestation collective, comme droit de réponse, afin que soit soulignée clairement la distinction entre les auteurs des incendies et les associations engagées dans la remise en cause du spécisme le 6 juin prochain.

Les associations participantes à la Journée contre le spécisme.

En parlant d’assimilation caricaturale, le communiqué explique donc clairement que l’ALF n’a rien à voir avec le mouvement pour les animaux. C’est une position guère tenable, quel que soit le point de vue qu’on puisse avoir sur l’ALF.

Et on peut remarquer d’ailleurs que ce n’est pas du tout le point de vue des gens inculpés en Autriche. L’association VGT, la principale concernée, ne défend pas la libération animale mais le principe de réformes allant au véganisme; cela n’est pas pour autant qu’elle tient ce discours sur les « terroristes. »

Rappelons d’ailleurs comme nous l’avions dit que l’une des personnes passant au procès en Autriche est arrivée habillée d’un t-shirt avec sur le devant la photo d’une personne masquée tenant un chien Beagle, avec inscrit « Smash HLS » et au dos le slogan « I support the ALF. »

Il y a également durant ce même procès des ballons roses placées au niveau de la fenêtre de la salle, avec accroché en dessous un poster de l’extra-terrestre de la célèbre série télévisée ALF.

Bref, ce communiqué raconte absolument n’importe quoi et il est très révélateur que soit dit justement:

« Il est des moyens plus nobles d’exprimer un désaccord dans une démocratie. »

Démocratie? N’est-il pourtant pas clair que les grandes entreprises décident? N’est-il pas clair aussi qu’il ne s’agit en rien d’un « désaccord » mais d’une vision du monde, et que justement les grandes entreprises qui font des bénéfices se moquent bien des « désaccords »?

A l’opposé de tout cela, faisons-nous plaisir en revoyant les belles photos de la traditionnelle manifestation pour les animaux de la mi-mars à Francfort en Allemagne.

Réchauffement climatique : la conséquence d’une « culture » à combattre

Voici un nouveau tract que nous mettons en ligne; il est au format PDF dans une version imprimable. Il concerne le réchauffement climatique, donnant quelques chiffres (en l’occurence ceux dont nous parlions récemment dans l’article Réchauffement climatique: 304ème mois consécutif au-dessus de la moyenne) et met cela en perspective avec la libération animale et la libération de la Terre.

N’hésitez pas à nous envoyer vos propres tracts, vos propres articles! Il n’est pas difficile de voir quels sont les enjeux du 21ème siècle!

« L’humanité a besoin d’assumer le véganisme, qui est une nouvelle éthique, une nouvelle culture, nous permettant de vivre en harmonie sur la Terre, de vivre de manière heureuse en s’épanouissant, sans les règles du profit. Prenons le parti de la libération animale et de la libération de la Terre! »



Walter Bond a été arrêté 

Parmi les interviews que nous avons faites et mises en ligne, il y a celle de l’américain Walter Bond. Nous n’avons alors pas mentionné son nom, mais c’était lui qui, âgé d’un peu plus de 20 ans, avait incendié un laboratoire de drogues de type méthamphétamine, une drogue extrêmement puissante très répandue aux États-Unis.

Son acte avait été motivé car son frère était tombé dans la dépendance à cause du dealer possédant le laboratoire ; sa mère était également droguée et son père alcoolique. Walter a passé quatre années de prison pour cela, et le groupe de hardcore Earth Crisis a fait une chanson à ce sujet pour saluer son acte (voir le clip).

Walter est vegan straight edge et a travaillé par la suite dans un sanctuaire pour animaux ; il vient de se faire arrêter pour au moins un incendie.

Le FBI considère que Walter est à l’origine de l’incendie d’une usine de peaux de moutons à Denver dans le Colorado (500.000 dollars de dégâts), mais aussi de l’usine de cuirs Tandy, dans l’Utah, et du restaurant Tiburon spécialisé dans le foie gras.

Walter a apparemment été dénoncé par une personne qui a informé le FBI de ses activités ; le FBI a ensuite monté une rencontre entre l’informateur et Walter, enregistrant la conversation afin d’obtenir des preuves.

Le FBI affirme avoir trouvé sur Walter lors de son arrestation le document « Declaration of War – Killing People to Save Animals and the Environment. »

Cela peut très bien être un montage de la police, mais Walter était connu pour ses opinions radicales et était en train de chercher à relancer le mouvement hardline (la véritable scène, pas les gens d’extrême-droite ayant volé le terme depuis quelques années en Russie).

Le document en question date justement du début des années 1990 et est un « classique » de la scène hardline et de celle autour de l’ALF ; il reflète le point de vue d’anciens activistes de l’ALF posant la question de la nécessité de la lutte armée.

Marée noire en Chine, photos truquées de BP, photos terribles du Golfe du Mexique…

Les nouvelles de la marée noire sont, une nouvelle fois, tristes.

Déjà parce qu’il y a une nouvelle marée noire en fait, cette fois en Chine. Le scénario est le même que dans le Golfe du Mexique : le business roi fait que les conditions minimales de sécurité ne sont pas remplies.

C’est en fait un pipeline qui a explosé, dans le port de Dalian, au nord-est du pays, déversant officiellement 1500 tonnes de pétrole dans l’océan, soit 1,5 millions de litres.

La nappe s’étend sur 90 km le long de la côte et fait 946 km2 pour l’instant… Et la Chine étant très relativement développée, sauf dans la mesure où elle est une vaste usine infernale pour les pays occidentaux, les moyens initiaux pour y faire face sont dérisoires : utilisation de simples seaux d’eau manipulés par des gens aux mains nues…

Même si l’État chinois s’est mobilisé et s’il y a désormais 800 bateaux de pêche, une quarantaine de bateaux de nettoyage, 2000 soldats et des centaines de pêcheurs, les moyens sont clairement inadaptés. En fait un tel événement n’est, bien entendu jamais prévu…

Nous avons justement décidé d’ouvrir une catégorie marée noire sur LTD : malheureusement, ce thème va être récurrent au 21ème siècle tellement le profit assassine Gaïa.

Autre histoire du même type : le barrage des Trois Gorges, toujours en Chine. Ce barrage est un projet mégalomane typique de la Chine lancée dans le capitalisme à grande échelle dans les années 1980.

Commencé en 1994 et fini l’année dernière, il a coûté 30 milliards d’euros et a nécessité le déplacement de quasiment deux millions de personnes, ainsi que l’inondation de 600 km2 de terres agricoles et de forêts.

Il doit désormais affronter une vague d’inondations et de pluies torrentielles à venir, posant la question de sa capacité réelle du plus grand barrage hydraulique et du plus grand générateur d’électricité au monde, qui était prévu pour produire 10% de l’électricité chinoise, et qui n’en produit que trois…

En 2003, l’État chinois expliquait que ce barrage était capable d’affronter les « pires inondations depuis 100.000 ans. » En 2007, il était parlé des «des pires inondations en 10.000 ans». Désormais le directeur du barrage parle d’une capacité à affronter les pires inondations depuis… cent ans.

Mensonge, mensonge et mensonge, comme on le voit. Un nouveau scandale a touché BP justement, comme en témoignent les photos suivantes, qui sont officielles, mais… retouchées.

Sur cette photo, on voit en fait les pilotes consulter le document juste avant l’envol. D’ailleurs en haut à gauche vous pouvez voir la tour de contrôle… De plus, les freins de l’hélicoptère sont engagés. Et les gros plans montrent que l’image de l’océan et des bateaux a été ajoutée…

Cela a été prétexte sur internet à un concours de retouches pour se moquer de BP :

Blague à part, il ne s’agit pas de la seule photo retouchée par BP… En voici une seconde :

Cette photo date en réalité… de 2001. Des personnages ont été rajoutés, ainsi que des images sur les écrans…Voici l’original :

Cette pratique est courante chez BP, en voici une troisième, où les personnages au fond ont été rajoutés.

A titre indicatif, BP a reconnu toutes ces retouches et un site montre désormais les photos originales et celles retouchées. Sauf que les différences ne sont par contre pas tout à fait les mêmes que celles que nous présentons…

En effet, on dirait que les copies sont des originaux améliorés alors qu’en réalité il y a des différences notables (les images de fond ont clairement été collées dans l’image, alors que là elles feraient partie de l’original ?!). Que ce soit BP qui ait ouvert ce site de comparaison des photos ne peut que laisser perplexe…

Cela magouille vraiment, absolument et totalement et dans le même ordre d’idée il faut savoir aussi que les contrats de BP avec les chercheurs interdisent à ceux-ci de divulguer leurs résultats pour les trois prochaines années.

En attendant, la situation est bloquée dans le Golfe du Mexique en raison du passage de la tempête tropicale Bonnie : les opérations de vérification de la fermeture du puits sont bloquées pour au moins 48 heures.

Voici d’autres photos du Golfe du Mexique. A titre indicatif, l’oiseau sur la première photo est mort quelques heures après la photo.

Interview de Tonya Kay

Tonya Kay est une actrice et une danseuse américaine, qui a à la fois un pied dans un certain monde alternatif et artistique, et de l’autre commence une véritable carrière. Voici les réponses à nos questions de cette vegane qui associe sa manière d’être à sa personnalité.

Son site est http://www.tonyakay.com/, et a publié des documents (livres, DVD, ebook) sur le véganisme crudivore et le fitness (http://kayosmarket.com/).

A noter qu’elle joue dans le film Bold Native dont nous vous parlions récemment.

1. Stomp est une performance musicale physique, et tu en as fait partie pendant trois ans, en tant que danseuse professionnelle. Mais tu es aussi une actrice et une cascadeuse.

Toutes ces activités demandent beaucoup d’énergie… Beaucoup de gens plein de préjugés auraient du mal à croire que tu es végane. Peux-tu nous en parler?

Quand j’ai à l’origine rejoint la compagnie STOMP, qui fait des tournées, je me souviens que les personnes présentes avec moi dans la troupe se moquaient gentiment de moi, m’appelant « lapin » lors de la restauration collective.

En tant que végane crudivore, je traverse la table entière, pour aller directement à la salade préparée et aux fruits coupés, au bout de la ligne.

Mais après trois années de performance dans la troupe, mes collègues ont certainement un peu changé leurs opinions. Eux aussi ont commencé à davantage apprécier la nourriture fraîche, et m’ont même complimenté pour mon énergie et mon physique fort. La boucle se boucle de belle manière!

Les gens sont souvent surpris qu’une végane crudivore puisse être une athlète professionnelle, et témoigne de tellement de passion et de feu.

Mais, à mes yeux, cela va avec. Si je veux que ma voiture soit dans la meilleure condition pendant la durée de temps la plus longue, je mets le meilleur carburant. Je ne me serrerais jamais la ceinture ou mettrais de l’argent de côté aux dépens de santé personnelle ou bien de ma condition physique. Je mets le meilleur carburant et mon corps répond en fonction !

Mais je rappelle aux gens que ce n’est pas l’alimentation végane crudivore qui fait les muscles. C’est l’exercice seulement qui fait les muscles. Et si vous voulez être un vrai athlète, alors il faut utiliser son corps ! Si vous voulez être durablement un athlète, alors faites avec le carburant le plus sain possible.

2. La chorégraphie, les cascades, le jeu d’acteur… Toutes ces activités combinent le corps et l’esprit. Est-ce un aspect important pour toi ?

J’ai beaucoup de feu interne, donc le mouvement est impératif dans mon mode de vie. Je danse, je fais des performances avec des arts dangereux, je voyage de par le monde – je dois toujours être en mouvement.

Je suis également une femme intelligente, j’ai été major de ma promotion, je suis désormais dirigeante de deux entreprises, mon esprit doit être également stimulé dans mon travail. Si je peux combiner le mouvement et l’intelligence, alors je suis une femme heureuse !

Ce qui me pousse continuellement à être actrice, danseuse, à participer à des performances dangereuses, en tant que profession, c’est comment cela combine mon corps et mon esprit de manière si effective : les danseurs doivent répéter à 100% chaque jour pendant huit heures, afin de réaliser une bonne performance, les acteurs doivent être flexibles sur le moment et capables de faire ses preuves, de se rappeler du texte, de gérer la lumière et l’ombre, et de saisir le bon moment, et les artistes menant des activités dangereuses doivent tout le temps prendre en compte tout le public, les assistants, la direction du vent et l’équipement du film ou du théâtre, afin de s’occuper de la sécurité de chaque personne divertie.

Oui, la représentation intègre mon corps et mon esprit, mais cela va aussi dans un sens auquel aucune carrière ne peut correspondre à part l’interprétation : les émotions. Quand j’ai donné 110% de mon corps, de mon esprit ET de mon émotion, alors j’ai vraiment contact avec le divin.

3. Quel genre d’alimentation recommanderais-tu ? Peux-tu nous parler du véganisme crudivore?

Je ne recommande pas d’alimentation particulière ou de mode de vie à personne, parce que la vérité est que, même si cet acteur pourrait essayer, je ne sais pas ce que c’est que d’être une autre personne – d’avoir à vivre leurs vies et d’être responsable de chaque interaction et action après un changement de mode de vie.

Je ne fais également pas de recommandations parce que… eh bien, à mes yeux, avoir un esprit ouvert est la qualité la plus essentielle d’une santé véritable, et pour moi penser savoir ce qui est le meilleur pour quelqu’un d’autre ne serait pas sain de ma part, ce serait avoir un esprit obtus.

Si vous voulez savoir quel régime alimentaire marche pour moi, eh bien je le crierais depuis le sommet d’une montagne et j’espère sincèrement que toutes les personnes qui me lisent peuvent trouver la même joie que j’éprouve, si c’est d’un régime alimentaire similaire au mien, alors cela nous rend semblable !

Je suis une végane crudivore et ouverte d’esprit à ce sujet. Je m’imagine que la plupart des lecteurs ici sont familiers avec le végétarisme. Je suis végétarienne depuis 26 ans alors que j’écris cela. Quelqu’un de végan est comme quelqu’un de végétarien, multiplié par cinq.

Une personne végane, en plus de ne pas consommer de viande, ne consomme également aucun produit d’origine animale, y compris le lait et les oeufs et leurs sous-produits. Je suis végane depuis 16 ans alors que j’écris.

Vous remarquez que les régimes alimentaires végétarien et végan sont définis par des restrictions : je ne consomme pas de viande, de lait ou d’oeufs.

Mais le véganisme CRUDIVORE est un régime alimentaire défini par l’abondance. Au lieu de se focaliser sur ce que nous ne mangeons pas, les personnes véganes crudivores se définissent parce que nous mangeons EN PRATIQUE.

Nous mangeons des produits frais. Si vous cuisez un bien alimentaire, il n’est plus frais. Les nourritures cuisinées ne vivent plus (ils ne pouvaient pas porter davantage de vie).

Ainsi, en tant que crudivore, je cherche à manger des alimentations vivantes, afin de remplir mon corps de vie. J’ai une alimentation non cuisinée, biologique, locale, avec les fruits de saison, les légumes, les noix et les graines.

Il n’y a pas besoin de temps ou d’électricité pour les préparer. On ne les trouve pas avec un emballage qu’il faut jeter ou bien recycler. Ils n’ont pas besoin de casserole et de plats qu’il faut laver après. Et ils apportent toute la force de la pleine vie. Maintenant, quand il m’arrive de manger des plats vegans cuisinés, il me semble brun et ont un goût mort. Alors que les plats vegans crus ont des couleurs éclatantes et ont un goût comme s’ils étaient en vie!

Les gens qui mangent crus se considèrent par ce qu’ils mangent et pour cette raison utilisent souvent un système de pourcentage quand ils communiquent entre eux. Personnellement je mange à peu près 95% cru et 100% vegan.

Beaucoup de gens mangent 80% cru vegan et, dingue, même le carnivore de burger qui a accidentellement mangé de la laitue sur son sandwich mange cru à 5% ce jour-là.

Quand le régime alimentaire de quelqu’un contient au moins 70% de nourriture crue, alors on commence à sentir les effets d’être plus vivant. On se sent très bien. Ainsi, je considère les gens mangeant plus de 70% de nourriture végan crue comme étant la partie haute des crudivores. Personnellement, au lieu de dire comme je le faisais que je suis crudivore à 95%, je dis simplement que je suis très grandement crudivore (« high raw ») et cela dit tout. J’ai un niveau élevé de crudivorisme!

4. Tu as joué dans le film « Bold Native. » Comment en es-tu arrivé à jouer dans ce film, et quel est ton point de vue quant à la libération animale?

A l’origine, j’ai lu le script pour les deux rôles féminins principaux, et je n’ai pas eu de retour d’Open Road Films, l’entreprise qui produit Bold Native, avant un temps vraiment très long. Maintenant, je fais des auditions 5 ou 6 fois par semaine, alors dès que je sors du bureau du casting, je tente de voir de l’avant et je ne compte pas les jours avant que je n’entende éventuellement quelque en retour pour un certain rôle ou bien que la production pour laquelle j’ai auditionné commence.

C’est l’attitude correcte à avoir. Mais Bold Native était différent à mes yeux. Je me demandais pourquoi je n’avais pas eu de retour d’Open Road Films. Je voulais vraiment faire partie de ce film!

Sorti de nulle part, probablement 5 semaines après mon audition, Denis Hennelly, le metteur en scène, m’a appelé et m’a demandé si je voulais revenir et si je voulais auditionner pour le rôle de I Rock. J’ai répondu « bien entendu, mais le rôle n’était pas fait pour un homme? »

Il s’avère en fait que l’équipe de production a vu mon audition plusieurs fois et pensé que je représentais « l’inattendu. » C’est Jeff Bollman, le caméraman, qui a suggéré qu’il me voyait pour jouer I Rock, la force de la nature farfelu, chaotique, qui était à l’origine écrit pour être un homme.

Une partie de mon audition a en fait constitué en une interview où Open Road Films me posait des questions sur l’action à laquelle je prend part pour la protection animale.

Bien entendu, la première chose que n’importe qui peut faire est de changer son régime alimentaire, et bien sûr j’ai demandé: pourquoi s’arrêter à végan, quand vous pourriez être un des animaux dont vous vous occupez, et pourquoi alors ne pas aller directement au véganisme crudivore !

Puis j’ai régalé l’équipe du casting avec histoire sur histoire de mon travail de volontaire pour les éléphants en danger en Asie (http://elephantnaturepark.org) ou mon soutien énergique et financier aux animaux sauvages capturés et sauvés (http://pawsweb.org).

Je donne aussi à des projets de reforestation par l’intermédiaire de http://carbonfund.org parce que je pense que le manque d’environnement est le danger permanent le plus grand à toutes les espèces.

Je soutiens aussi également l’économie verte telle que mise en avant par http://norml.org, j’ai lancé des campagnes de lettres contre la participation d’animaux dans les zoos et les cirques, ma voiture roule à l’essence d’huile végétale tirée des déchets, et je vote à toutes les élections locales.

5. Comment vois-tu le futur, à la fois pour toi et le véganisme?

J’espère que dans le futur mon travail en tant qu’actrice, dans les films comme à la télévision, aura davantage de visibilité de par le monde.

Si les projets de film ou de télévision impliquent des questions de conscience proches de mon coeur, alors ma vie est complète, n’est-ce pas ?

Si les projets où je joue ne sont pas aussi conscients que l’est Bold Native, par exemple, je m’efforce d’utiliser ma popularité pour ces projets, de continuer quand même la révolution des consciences et de passer le mot par l’intermédiaire d’interviews comme celui-ci ou même simplement en partageant un repas vegan crudivore avec un collègue pendant le tournage.

Et de la même manière que je regarde de l’avant pour avoir une voix qui porte de par le monde, je vois le véganisme aller de l’avant pour avoir de même une voix qui porte de par le monde. Même maintenant, il y a davantage de végétariens, de vegans et de crudivores enthousiastes dans les tournages de films et de télévision qu’il n’y en avait auparavant.

Je suppose que c’est un microcosme pour le monde. Parfois je ne sais même pas pendant des semaines qu’il y a trois autres vegans dans mon école d’acteurs, parce que nous ne parlons pas tout de suite de ce que nous mangeons. Mais plus nous parlons, plus nous réalisons que des modes de vie conscients comme le véganisme et l’écologie gagnent en effet en popularité dans le monde, et plus nous parlons entre nous, plus nous devenons influents.

Il faut rester en mouvement, il faut continuer d’y croire et il faut garder un esprit ouvert. Nous avons une résolution et nous ne devons pas oublier à quel point chacun d’entre nous est important.

Volonté de liberté au Japon

Il y a quelques jours nous parlions de la conception de l’animal-machine et de la nécessité de la combattre, en prenant l’exemple des cochonnes d’Inde appréciant une bouteille d’eau glacée pour se reposer dessus.

Voici deux exemples tout neufs illustrant bien cette réalité. Tout d’abord une vidéo terrible, d’un dauphin cherchant il y a quelques jours littéralement à se suicider dans le Churaumi Aquarium d’Okinawa, au Japon. On le voit sortir du bassin, après plusieurs tentatives.

Un désir de liberté, ou bien d’en finir, qui est très clair. Il a fallu une grue pour pouvoir le récupérer (voir la vidéo).

Le second exemple date de quelques jours aussi, et lui aussi du Japon. Le fait s’est passé au Primate Research Institute, Kyoto University.

Cet institut de recherche sur les primates dispose d’un enclos relativement grand afin d’étudier les comportements des primates.

Mais ces chercheurs – les plus grands scientifiques du monde à ce niveau, de véritables experts triés sur le volet, de renommée mondiale – ont sous-estimé les grands singes.

Ceux-ci ont utilisé les branches pour se catapulter dehors ! Une quinzaine de ces grands singes se sont ainsi enfuis, mais ne sont pas allés loin, selon les chercheurs car ils voulaient rester en contact avec les autres singes.

Sans nul doute aussi ont-ils été désemparé par l’environnement hostile qui les attendait hors des murs, des murs qu’ils cherchaient à fuir, bien qu’évidemment les chercheurs pensent qu’il s’agissait d’une dispute entre grands singes qui a poussé à cela.

Il faut également penser que les repères des animaux enfermés sont écrasés depuis des générations en raison de l’emprisonnement, et ceci est très certainement valable pour tout autre animal devant passer une sombre vie cloîtré dans une cage de laboratoire.

Cela souligne le fait que dans les cas où l’on a la possibilité d’adopter un animal étant passé par une telle expérience traumatisante, il faut énormément d’attention et de respect.

En l’occurrence, appâtés avec des cacahuètes, les singes ne connaissant que le laboratoire, ils ont été contraints de se laisser attrapés et enfermés de nouveau. Pour qu’une telle initiative ne se reproduise pas, les scientifiques ont coupés les arbres grâce auxquels les singes avaient profité d’un petit moment de liberté.

Il est significatif que même les plus grands chercheurs soient débordés par les animaux, en raison de leur vision du monde. D’ailleurs au Primate Research Institute, Kyoto University (KUPRI) les contradictions sont patentes.

En effet, d’un côté il y a la recherche se présentant comme étant « humaniste. » Cette recherche se veut proche des animaux, comme on peut le voir avec par exemple la photo des «  membres  » ou bien les peintures réalisées par les grands singes (parfois on peut voir des vidéos).

Parallèlement à cela, on trouve également un projet comme SAGA (Support for African/Asian Great Apes), qui s’occupe depuis 1998 de la préservation des grands singes et tente de s’opposer à la vivisection, montant des sanctuaires pour les 79 chimpanzés rescapés.

Ces chercheurs montent des projets en Afrique, pour la préservation de l’environnement des grands singes, ils critiquent la situation des grands singes dans les zoos.

Ces chercheurs qui travaillent avec les grands singes découvrent un nouvel horizon devant une réalité simple : 98,77% des gênes des humains et des chimpanzés sont identiques!

Mais de l’autre côté… dans la même université, les chercheurs torturent les animaux avec la vivisection la plus barbare, afin de davantage connaître le fonctionnement du cerveau…

Et d’ailleurs, les conditions de recherche sur les animaux qui se sont enfuis ne son certainement pas idéales, si jamais elles peuvent l’être: en tant que vegans nous considérons comme inacceptable de séparer un animal de son habitat naturel!

La seule solution, d’ailleurs pratiquée parfois, est l’immersion dans le milieu en question. Cela est difficile, et il ne faut perturber cet environnement et ses habitants, mais c’est moralement la seule démarche correcte.

Car là à l’institut de recherche il y a de nombreuses activités dans les laboratoires, comme on peut le voir ici. Les grands singes doivent affronter des épreuves, et cela n’est pas correct. La base de cette attitude erronée est d’ailleurs que la finalité reste uniquement la progression des connaissances servant les humains…

Même quand les chercheurs veulent étudier l’archéologie des grands singes, ils le font parce que cela pourrait apporter des connaissances nouvelles aux humains, pour progresser techniquement.

On retrouve, quel que soit la position des chercheurs ici, la volonté de domination de l’espèce humaine sur les animaux et la nature. Mettre des animaux dans un enclos artificiel, ne pas comprendre qu’ils veulent être libres, couper des arbres pour les empêcher de s’enfuir…