La quête pour leur liberté ne cessera pas jusqu’à la victoire

Paroles de la chanson The wrath of justice (La fureur de la justice), du groupe Earth Crisis.

Night of justice, knight of justice. Liberations crusades begun. Your laws will have no meaning past the setting of the sun.
Nuit de la justice, chevalier de la justice. Les croisades des libérations ont commencé. Vos lois n’auront aucune signification une fois le soleil passé.

Demons feeding off of the innocents pain. Generations of oppression – one generation will break this chain.
Les démons se nourrissent de la souffrance des innocents. Des générations d’oppression – une génération brisera cette chaîne.

Emancipation from the hands of the deranged. Vengeance for the dead, freedom for the enslaved.
L’émancipation des mains des détraqués. La vengeance pour la mort, la liberté pour les esclaves.

From love comes this hatred. Feel the rage, antagonist of the helpless. Tormented inside a cage. I refuse to turn my back, I refuse to shut my eyes.
De l’amour vient cette haine. Sens cette rage, antagoniste des sans défense. Tourmentés dans une cage. Je refuse de tourner le dos, je refuse de fermer mes yeux.

Steadfast against the deluge of evil of man’s devise. The quest for their freedom won’t cease until it’s won.
Inaltérable contre le déluge du mal de l’invention de l’homme. La quête pour leur liberté ne cessera pas jusqu’à la victoire.

Reconcile your sins or your blood will have to run. You have no respect for life. Violence you can understand.
Renonce à tes péchés ou ton sang aura à couler. Tu n’as pas de respect pour la vie. La violence tu peux comprendre.

Your turn to feel the pain. Retribution, from my hand!
Ton tour de sentir la douleur. La rétribution, de ma main!

You have no respect for life. Violence you can understand. Your turn to feel the pain. Retribution, from my hand!
Tu n’as pas de respect pour la vie. La violence tu peux comprendre. Ton tour de sentir la douleur. La rétribution, de ma main!

A bullet for every demon. Only your blood can cleanse you of your sin. Your actions proved that you value profit over others lifes.
Une balle pour chaque démon. Il n’y a que ton sang qui peut te nettoyer de ton péché. Tes actions ont prouvé que tu valorises le profit fait au dépens de la vie d’autres.

Images of your mutilated victims as I line you in my sight. The wrath of sanity unleashed. Justice on Judgement Night.
Les images de tes victimes mutilés alors que je t’aligne. La fureur de l’équilibre mental déchaînée. La justice dans la nuit de la justice.

La bouse de vaches à la rescousse des arbres indiens

Aujourd’hui voici une très intéressante nouvelle pour nos amis les arbres: la bouse de vaches pourrait remplacer le bois habituellement utilisé lors des crémations hindoues.

En effet, quand la vie des hindous s’est achevée la coutume veut qu’ils se fassent incinérer afin de renaître une « troisième fois. » Les hindous sont appelés les « 3 fois nés » car leur première naissance est la naissance d’une mère et d’un père; la seconde a lieu par le mariage, grâce auquel l’homme peut faire des sacrifices (bien entendu comme toutes les religions, l’hindouisme est patriarcal) et la troisième naissance est la renaissance, après la crémation sur le bûcher funéraire.

Sur La Terre D’abord, nous avions parlé des Bishnoïs qui, bien qu’étant de religion hindouiste, refusent de se faire incinérer afin de ne pas couper d’arbres pour prendre leur bois.

Dans un pays-continent surpeuplé où les déforestations vont galopant (à l’heure actuelle seul 11% du territoire indien possède une couverture forestière, contre plus de 30% en 1950), la caste des Kumhars (potiers) se sert de chaudrons en terre et de pains de bouse pour incinérer leurs morts.

Si cette pratique se popularise et se diffuse dans d’autres états de l’Inde, cette matière abondante, gratuite, disponible en grande quantité devrait empêcher la coupe d’arbres pour les rites funéraires.

C’est quelque chose de très important pour sauver les forêts de l’Inde, confrontés à la déforestation massive par l’industrie.

Mais parlons ici du statut particulier de la vache en Inde.

En Inde, la vache est sacrée, ainsi que les éléments naturels qu’elle produit : l’urine (qui aurait des vertus médicinales), la bouse, le lait (dont on fabrique la crème et le yaourt). La bouse sert d’engrais naturel aux paysans, de combustible aux foyers et, appliquée sur les murs elle sert de revêtement contre la poussière et la chaleur.

Les vaches sont donc précieuses sur le plan économique, ce qui explique sans nul doute sa valeur religieuse. Il faut noter toutefois que l’utilisation de la vache est issue d’un processus complexe.

Le culte de la vache remonte à plus de 3 500 ans avec l’arrivée des envahisseurs Aryens dans le sous-continent indien; les Aryens étaient des pasteurs nomades.

La vache était recherchée par les brahmanes pour leur docilité et elle leur était donc d’une grande utilité pour le lait, la bouse et l’urine, et dans les anciens temps, la vache  était tuée lors de sacrifices d’animaux et les fidèles hindous se partageaient la viande.

Par la suite, la bataille culturelle lancée par les populations dravidiennes envahies, qui culminera dans le jaïnisme et le bouddhisme, forcera le brahmanisme à se transformer en hindouisme, les prêtres hindous (les brahmanes) adoptant alors le végétarisme.

L’exploitation animale prédomine donc, mais de manière perturbée; si de nos jours les vaches déambulent librement dans les villes indiennes, et si leur assassinat est interdit, celles qui sont mortes seront quand même mangées, leur lait sera consommé sous forme de beurre clarifié, de yaourt, de crème, et la bouse utilisée. Les vaches sont exploitées par les paysans qui n’ont absolument pas les moyens de se payer du matériel moderne et leur peau sera tannée par certaines castes afin de faire du cuir.

Et avec le développement du capitalisme dans sa version industrielle, le plus souvent bien sûr au service des multinationales d’Europe et des USA, les mentalités changent et la vache n’a de respect que parce qu’elle est une source de ressources non négligeables pour les IndienNEs.

Ou bien, dans les villages qui forment encore la grande majorité de l’Inde, parce que violenter une vache est mauvais pour son karma (avoir un bon karma afin de sortir du cycle des réincarnations, source de douleur pour les hindous). Son respect est pratiqué de manière intéressée.

Les valeurs de l’époque matriarcale s’effacent.

Il va de soi également que la démarche existant en Inde existe aussi dans le capitalisme ultra-moderne; aux Pays bas il existe une centrale au biogaz provenant de bouses de vache, à Leeuwarden. Une manière d’encore plus profiter de l’exploitation animale.

Pareillement, en Australie dans les années 1950-1960, un million d’hectares avaient été rendus inutilisables par la bouse de vache (soit 350 à 450 millions de bouses), car les les insectes coprophages des crottes de kangourous ne sont pas les mêmes que celles des vaches, ce qui fait que la bouse n’était pas dégradée, et des insectes coprophages ont donc été « importés. »

Ce qui est un excellent exemple d’incompréhension de Gaïa: des animaux sont importés et exportés, sans aucune considération ni compréhension de l’écosystème, de la nature des animaux, des relations entre les êtres vivants, de la nature elle-même.

C’est ce genre de pratique totalement incohérente qui amène l’humanité à se plaindre des cafards ou des pigeons, alors que c’est l’humanité elle-même qui a déplacé ces animaux de leur habitat naturel.

Les ultra-libéraux contre l’écologie

Dans la même veine que Le Pen, le quotidien Le Monde a publié un article intitulé « Le GIEC est mort, vive le débat ! », de Drieu Godefridi. Le GIEC étant le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.

Ce Godefridi n’est nullement un écologiste, ni même un scientifique, c’est un juriste et docteur en philosophie (à Paris IV – Sorbonne, bastion du traditionnalisme) et le fondateur de l’Institut Hayek.

Ce Hayek dont il est question est Friedrich Hayek, le principal théoricien de l’ultra-libéralisme au 20ème siècle.

Godefridi donc un ultra-libéral, trop heureux lui aussi d’attaquer l’écologie au nom du business. L’écologie, c’est la dictature anti-capitaliste, c’est le mal! Défendre l’écologie, ce serait pratiquer le « terrorisme intellectuel! »

« N’oublions pas que la conversion généralisée et mondiale à l’économie de marché est très récente, et souvent peu sincère dans le chef d’anciens sympathisants et tenants des idéologies étatistes.

A tous ceux-là, le « réchauffisme » offrait une opportunité, aussi jubilatoire qu’inespérée, de montrer que, tout de même, l’économie de marché n’est pas la solution, qu’elle aboutit à l’épuisement des ressources naturelles (Malthus !), à la destruction de la biosphère, donc ultimement de l’humanité. »

Ce Godefridi est intelligent et inverse les choses: l’écologie tend inévitablement à une critique du capitalisme, si elle est sérieuse. Alors il dit que c’est la critique du capitalisme (forcément « idéaliste » à ses yeux) qui « invente » l’écologie…

L’extrême-droite en guerre contre le « mythe » du réchauffement climatique

On sait l’énorme difficulté qu’il y a à lutter contre le réchauffement climatique, quand on voit comment le capitalisme veut pouvoir tourner sans cesse et sans cesse et sans cesse.

A cette difficulté, il faut en rajouter une autre: la propagande visant à nier le réchauffement climatique.

Cette négation ne tombe pas du ciel: plus une pensée est rabougrie, restreinte, repliée sur des fétiches locaux ou nationaux, plus le réchauffement climatique est nié.

Ce qui est logique, car admettre Gaïa c’est avoir immédiatement un point de vue mondial, un point de vue universel. Gaïa n’a pas de frontières.

L’extrême-droite, elle, en a des frontières, elle en a plein la tête, tout comme les frontières nationales sont sa raison d’être. Elle ne peut donc tout simplement pas accepter de problématique mondiale comme le réchauffement climatique.

Donc, elle nie le réchauffement climatique. Tout simplement.

Tout doit être vu par le prisme « national », donc tout ce qui vient contredire cette idéologie est niée, purement et simplement.

Telle est la démarche (entre autres) du Conseil Scientifique du Front National, qui a tenu un colloque le 30 janvier à Nanterre, au titre très parlant: « Réchauffement climatique : Mythe ou réalité ? ».

On peut voir ici une vidéo de 20 minutes consistant en la conclusion de ce colloque, par Jean-Marie Le Pen.

Rien que le titre de ce colloque laissait deviner ce qui devait s’y dire. Et cela n’a pas raté. Il y a été expliqué que « L’écologisme est la nouvelle religion des populations urbaines aisées « bobos gogos » de l’Occident. »

Bien entendu, les bobos sont à critiquer, mais sont-ils écolos, en fait? Pas du tout. Il faut critiquer les faux écolos parce qu’ils sont faux écolos, pas parce qu’ils sont écolos!

Mais l’écologie n’a pas de place à l’extrême-droite, sauf comme défense du « terroir ». A ce colloque « scientifique », la réalité du réchauffement climatique a ainsi été niée; le réchauffement climatique a été considéré comme une « manipulation », dont le but est  « d’imposer un pouvoir mondial destructeur de nos libertés nationales. »

Ce « catastrophisme donne à nos dirigeants politiques le beau rôle de protecteurs de l’avenir de notre planète et de nos enfants. »

On a la théorie du complot, et l’affirmation de la nécessité de se replier sur la « nation. » Ce qui est le but de l’extrême-droite.

L’écologie n’est pas pour l’extrême-droite une question concernant la nature et les animaux: c’est selon elle une fausse question, car seule compte la « nation. »

La nature et les animaux sont quelque chose d’universel, l’extrême-droite ne peut accepter qu’une nature « française » (d’où le délire ethnique version Astérix le gaulois), et des animaux « français » (version sandwich jambon beurre et « dans le cochon tout est bon »).

Une telle pensée est totalement rétrograde et un retour à la pensée tribale.

On notera d’ailleurs le parcours des deux organisateurs de ce colloque: Hugues Petit est… historien du droit, enseignant l’histoire des idées politiques à la Faculté de droit de Grenoble.

Quant à Thibaut de Bougrenet de La Tocnaye, il s’est engagé dans les Phalanges libanaises pendant la guerre au Liban, puis dans les rangs des Contras pendant la guerre au Nicaragua, puis dans les forces croates pendant la guerres de Yougoslavie…

Ce qui en fait deux experts en écologie… mais pour partir en guerre contre elle. Pour l’extrême-droite, la guerre contre l’écologie est une chose sérieuse; d’ailleurs, les documents du colloque seront imprimés, diffusés, etc.

Mais nous n’avons pas besoin d’un pays bunkérisé. Nous avons besoin d’une humanité reconnaissant sa place dans Gaïa, et donc partant d’un point de vue mondial, planétaire.

Gaïa n’a pas de frontières!

Un jeune s’immole aux USA devant un magasin de fourrures

Le site américain Voice of the voiceless a publié une information terrible: après s’être arrosée d’essence, une personne s’est immolée, tout en tentant de pénétrer dans le magasin de fourrures Nicholas Ungar Furs, à Portland dans l’Oregon.

La personne criait « Il y a des animaux qui meurent! Des animaux qui meurent! »

Après que le magasin Schumacher Furs ait fermé en 2007 sous la pression des activistes (voir le communiqué du magasin à ce sujet), le magasin Nicholas Ungar Furs est la cible d’une propagande intense depuis 3 ans, notamment devant ses portes (voir une courte vidéo ici).

Toutefois, le jeune de 26 ans qui s’est immolé, Daniel Shaull, et qui est décédé suite à ses blessures, était inconnu des activistes.

On peut voir une vidéo en ligne des news d’une télé américaine à ce sujet, montrant l’endroit où il s’est immolé.

On notera qu’un policier intervenu s’est trompé et l’a arrosé de gaz poivre (normalement employé dans le cas d’émeutes), ayant pris le pulvérisateur pour un extincteur…

Daniel venait de Dodge City, Kansas, mais était parti dans l’Oregon en raison de sa considération comme quoi le mouvement pour les animaux y était plus fort.

Son père a expliqué que son fils avait été brillant à l’école, mais était socialement inadapté; Daniel était hanté par les horreurs dans le monde et était d’une générosité absolue. Il avait basculé dans la folie.

Le père a également raconté que son fils lui avait expliqué que les gens pouvaient le croire fou, mais que lui considérait que c’est le monde qui était fou.

Les derniers mots de Daniel avant de mourir, à l’hôpital, ont été: « J’espère que quelqu’un m’aime. » (« I hope that someone loves me »).

Un chameau dans une manifestation parisienne de professeurs?!

On savait que les dromadaires étaient habitués à la chaleur et la sécheresse, et malheureusement aussi à l’exploitation. Désormais il faut également savoir qu’il leur faut peut-être braver également le froid parisien (un tout petit peu au-dessus de zéro) et les professeurs de primaire français.

Il faisait d’ailleurs si froid que le titre de l’un des articles au sujet de la manifestation des professeurs de ce 30 janvier 2010 était: « Même frigorifiés, les profs défilent. »

Ce pauvre chameau a été amené dans la manifestation par le principal syndicat de professeurs du primaire, le Snuipp-FSU. C’est dire le niveau de compassion de ces professeurs et leur vision du monde.

On notera de plus que ce chameau a l’air plutôt d’être un dromadaire. La différence est importante: si le chameau supporte le froid (car venant d’Asie centrale), le dromadaire lui n’y est pas du tout habitué, étant originaire des déserts d’Afrique du Nord, du Proche et Moyen Orient.

A l’exploitation déjà condamnable s’ajouterait ici carrément la souffrance ouvertement assumée. Il est complètement fou aussi de voir que l’on peut se procurer un dromadaire aussi aisément et pouvoir l’exploiter publiquement comme cela dans une manifestation!

Le secrétaire général Gilles Moindrot du Snuipp-FSU assume de son côté parfaitement l’exploitation de cet animal: « Il symbolise le régime sec auquel est soumise l’Education nationale. »

Au cas où l’on aurait pas compris le niveau lamentable de ces professeurs qui n’ont plus que les jeux de mots pour tenter de se montrer intelligent, une pancarte était posée sur le dromadaire, avec écrit:

« la réussite de nos élèves ne doit pas rester un mirage »

« les ministres passent, les enseignants bossent »

D’une certaine manière, tout cela est à la limite du délirant du surréaliste, et pourtant il n’y a là rien d’anecdotique, et totalement du symptomatique. L’exploitation animale part tout simplement dans tous les sens: dans l’idéologie dominante, l’animal est une machine, un objet, une marchandise.

L’énorme problème que pose la voiture, polluante et meurtrière

L’utilisation des voitures ne cause pas « seulement » un énorme problème pour l’environnement, mais tue aussi bon nombre d’animaux – qu’ils soient humains ou non.

Avec la crise générale, les gens n’ont plus de limites, même la vie n’a plus vraiment de valeur. Etre piéton devient de plus en plus dangereux face aux automobilistes qui se croient tout puissants et en sécurité dans leurs voitures surpuissantes.

Il est alors devenu banal d’être avancé au milieu d’un passage piéton et qu’une voiture vous frôle ne vous laissant pas passer. Forcer le passage pour pouvoir traverser est fréquent et à nos risques et périls.

Ces risques sont de plus en plus élevés face aux automobilistes, qui en général, ne respectent plus le code de la route ni les limitations de vitesse. Et qui conduisent de plus en plus fréquemment en ayant consommé alcool ou cannabis.

Pour l’année 2007, on relève un total de 107 821 victimes, incluant 4620 morts et 103 201 blessés.

Nous courons un danger grandissant face aux voitures, mais le sort des animaux est bien plus terrifiant et catastrophique. QuelLE conducteur/trice n’a jamais été confrontéE à au problème ? En ville, il est malheureusement très fréquent de voir des cadavres de pigeons en bouillie sur la route.

Ceux-ci n’étant pas considérés comme ayant de la valeur, ils sont littéralement écrasés sans aucun regret. Et même quand la situation de l’automobiliste le permet (possibilité de ralentir par exemple), l’animal est quand même écrasé. Quand on « s’intéresse » à ce phénomène on peut aisément constater que la mentalité dominante est : « si tu pars pas de la route je te roule dessus » !

Il arrive aussi assez souvent que les animaux « domestiques » se fassent faucher par ces engins : il ne sera pas faux d’affirmer que tout le monde a vécu (dans son entourage, sa famille, ses amiEs, collèguEs) l’accident ou la  mort d’un chien/chat à cause d’une voiture.

Les bords de route en campagne sont d’ailleurs jonchés de cadavres de petits animaux tels les rongeurs. Mais les renards ou les biches ne sont pas épargnés non plus.

Quand aux insectes, leur sort n’intéresse évidemment personne !

Malgré le développement des transports en commun, la voiture semble rester indispensable lorsque l’on travaille. Et même sans l’avoir voulu, un animal est peut-être déjà passé sous vos roues. Phénomène probablement inévitable vu que rien n’est aménagé pour protéger les animaux de la circulation routière, toujours plus imposante.

Ces massacres sont si importants, partout dans le monde, qu’une page wikipédia y est consacrée.

Et une réflexion, une pratique doivent se développer, en s’appuyant sur l’éthique vegane; nous avions par exemple déjà parlé d’un système de sifflet qui se met sur le pare brise et qui éloigne les animaux de la route grâce aux ultrasons.

Et face au danger toujours plus grandissant des automobiles, CarFree France tente de fédérer l’ensemble de la lutte contre l’oppression automobile et propose de nombreuses alternatives en termes de mobilité et d’urbanisme. Si le sujet vous intéresse et si vous vous sentez concernés par la lutte contre les automobiles, cette page vous propose en téléchargement un dictionnaire critique de l’automobile.

Sauvons le mot Hardcore… et ce qui va avec! (2)

Nous en avions parlé au mois de mars 2009: des fachos allemands voulaient s’approprier le mot « hardcore » en émettant un copyright dessus. Cette fois la cause est entendue: l’institut des marques en Allemagne a annulé le dépôt de la marque « hardcore. »

C’est une grande victoire pour une campagne antifasciste de longue haleine en Allemagne: 150.000 autocollants, 50.000 tracts, toute une série d’initiatives…

Mais attention! Cette bataille gagnée ne signifie pas que la guerre soit gagnée, très loin de là!

Et notamment en France où deux phénomènes se conjuguent: celui des fachos récupérant le look, le style hardcore, en général, et celui du faux « hardline » qui tente de récupérer la culture straight edge ainsi que hardline (voir notre article à ce sujet ici, et une présentation de ce qu’est vraiment le mouvement hardline là).

Dans les deux cas, ces initiatives sont le prolongement d’initiatives d’extrême-droite sur le plan international (voir l’article sur le Hatecore sur le site de l’action antifasciste).

Et il est facile de comprendre que dans l’ambiance sociale actuelle, l’extrême-droite a le vent en poupe. Elle a tellement le vent en poupe que ceux et celles qui sont antifascistes se font traiter de « fascistes », d’« intolérants », de « sectaires », etc.

Évidemment nous-mêmes avons à de nombreuses reprises dû subir ces accusations.

Mais l’antifascisme ce n’est pas l’intolérance en général, c’est l’intolérance en particulier. Il n’y a pas de place pour les fascistes, nulle part.

Il n’y a pas de place pour les gens qui sont homophobes, qui considèrent que les femmes doivent être soumises, qui considèrent que les gens se divisent en peuples et en « races » ou encore en « ethnies », qui font tout pour que l’on ne se confronte pas au vrai problème: le principe de l’exploitation…. Et surtout l’exploitation animale.

L’exploitation animale, voilà le critère: les fachos pourront au mieux prôner la « protection animale » parce que leur but est de récupérer des gens, ou un style: le contenu ne les intéresse pas. Les fachos sont au maximum « pro vegan », « sympathisants », « intéressés », etc.

Nous c’est le contenu qui nous intéresse: la libération animale, la libération de la planète!

Expériences sur les cochons au moyen d’explosifs, de la neige…

A Porton Down, dans le laboratoire secret de recherche militaire de l’État britannique, il a été procédé à des expériences absolument horribles sur 18 cochons comme en informe le journal the Times.

On apprend ainsi que:

Placés à moins de trois mètres des charges, les cochons ont été enveloppés dans des couvertures Kevlar destinées à les protéger contre les éclats de bombe mineurs.

Au préalable, ils ont été intubés au niveau des vaisseaux sanguins et de la vessie et ont subi une ablation de la rate. Un fil a également été placé pour que l’explosion provoque la lacération d’un important vaisseau sanguin de l’abdomen.

Tout récemment, en Autriche cette fois, ce sont 10 cochons qui ont été noyés dans la neige, parfois entièrement, parfois avec juste la tête dépassant, pour « analyser » les effets d’une coulée de neige. L’agonie des cochons était « étudiée », et pouvait durer plusieurs heures.

Le mouvement de protestation a permis de stopper ces tests, qui devaient coûter la vie à 29 cochons au rythme de 2-3 par jour. On notera au passage que les secours de montagne eux-même ont trouvé la démarche insensée.

Et voilà l’un des aspects qu’il faut bien saisir: dans le premier cas, les tests concernaient les « effets du terrorisme »,  et les médias ont parlé d’aider par ces tests les soldats britanniques engagés en Afghanistan.

En Autriche, il s’agissait d’étudier soi-disant les coulées de neige, dans un pays de montagnes.

La vivisection a ici une fonction idéologique qui saute aux yeux. La vivisection est mise en avant comme une « preuve » comme quoi l’Etat et les entreprises s’occupent de l’humanité, prennent soin de la santé des gens.

La vivisection est un argument sécuritaire.

On peut lire d’ailleurs un témoignage intéressant ici concernant la faculté de médecine de Clermont-Ferrand, où une étudiante discute avec des gens distribuant des tracts anti-vivisection et explique la situation telle qu’elle la voit et la vit durant ses études.

On peut lire, entre autres:

Notre étudiante a d’ ailleurs voulu remédier à tout ce gâchis en prenant l’ initiative d’ en discuter avec les professeurs, et en leur soumettant l’ idée de réaliser une bonne fois pour toute une vidéo de toutes ses expériences, qu’ ils pourraient ensuite utiliser pour toutes les générations d’étudiants au fil des besoins. Cette idée qui me semble issue du bon sens même, n’a apparemment pas trouvé d’echo favorable auprès des décideurs…

Enfin, la demoiselle a ajouté que certaines de ces expériences, en plus d’être inutiles et barbares pour les animaux, sont traumatisantes pour les étudiants eux-même. Elle parle même de « torture psychologique ». En effet, il est par exemple demandé aux étudiants de s’occuper d’ un rongeur ( souvent des rats) pendant une certaine période, de le nourrir, en prendre soin, puis de le tuer et de prélever ses organes pour étudier son anatomie…

Les remarques terribles de l’étudiante, son constat affreux montrent bien à quel point la vivisection est acceptée, comme un « moindre mal », d’un côté.

Mais de l’autre, même dans les cas où celle-ci pourrait ne pas exister selon les critères dominants (« l’utilité »), la vivisection est quand même pratiquée, comme « formation » et comme idéologie.

Et cela alors que des méthodes de substitution (voir le site d’Antidote Europe), qui elles sont fiables, existent!

Ce qu’on peut dire, c’est que la vivisection ne peut tout simplement pas disparaître de la société capitaliste, fondée sur un « en-haut » et un « en-bas », sur l’exploitation des animaux.

Sur les plans philosophique, idéologique, économique: la vivisection est « utile. »

Exploitation, et donc oppression, vivisection: pour s’y confronter, la demi-mesure n’existe pas, le système forme un tout, il faut être pour la libération totale sans quoi tout reste en place, les exploitations et les oppressions se nourrissant les unes les autres.

Des plantes aromatiques dans une canette ?!

Sur La Terre D’abord, nous critiquons régulièrement le business de la pseudo écologie. En effet, face la crise climatique, « l’écologie » est devenue une grande mode.

Et au final le monde végétal compte peu pour les mentalités dominantes car il s’agit surtout et uniquement penser à laisser un monde correct à nos enfants, ou bien faire de l’argent sur le dos de la planète.

Les végétaux ne se voient pas accorder des droits en soi. Le respect et la considération de Gaïa (et du monde végétal en tant que monde existant pour lui même et non comme ressource ou habitat des animaux) n’existe absolument pas.

Par rapport à notre planète qui tente de se défendre face à nos agressions/exploitations permanentes, l’écologie de pacotille n’assume rien. Et cette fausse écologie, qui est actuellement dominante, tente de s’approprier n’importe quelle action se voulant « écologique ».

C’est ainsi que la chaîne de magasins Eurodif a mis sur le marché des canettes de plantes aromatiques.

Enfermés dans ces canettes se cachent de la terre et des graines d’origan, de basilic etc. à faire pousser. Le tout est d’arroser et de laisser grandir.

Cette invention se veut écologique, alors hormis le fait que les canettes en aluminium soient recyclables, on peut bien se demander ce qu’il y a d’écologique à faire pousser de la végétation dans une canette qui ne laisse que bien peu de place aux herbes aromatiques grandissantes.

Serait-ce le design « vert » ou bien le simple fait de faire pousser des herbes chez soi qui qualifierait le terme « d’écologie » joyeusement mis en avant par certains blogs « écolos » ?

La notion d’écologie est totalement faussée et bafouée par les industriels qui tirent profit de l’urgence à sauver Gaïa. Et ce n’est certainement avec des déchets recyclés ou des herbes qui poussent dans des canettes en aluminium que l’on va sauver la Terre et ses habitantEs de la catastrophe qui s’annonce !

Simon Casas, un faux humanisme de faux prophète

La catastrophe naturelle d’Haïti ne cesse de susciter des actes de générosité plus ou moins sincères envers les sinistréEs. Plus ou moins sincères, car malheureusement, certains en profitent simplement pour en profiter en terme d’image.

Le summum de l’hypocrisie vient de l’organisateur de corridas, ancien matador, et directeur des arènes de Nîmes Simon Casas qui aurait demandé au matador Sébastien Castella, de se produire à Nîmes le 13 mai, afin de reverser les recettes de la corrida aux sinistrés d’Haïti.

Sachons lire entre les lignes et comprenons bien que cet acte se voulant charitable n’est qu’un gros coup de pub, qui se sert honteusement du drame d’Haïti afin de tenter de se donner une belle nouvelle image, mais surtout d’insuffler un nouvel essor à ces pratiques cruelles qui sont à bout de souffle.

En effet, face aux nombreuses interdictions de corridas dans les villes « taurines » (de France et d’Espagne) et aux protestations grandissantes face à cette barbarie, le milieu tauromachique en manque croissant de supporters, tente dorénavant de s’implanter en Chine. Une arène serait construite à Pékin afin de pratiquer 16 spectacles sanglants par an dès fin 2010.

Mais attention: il tente aussi de faire en sorte que la tauromachie devienne une valeur « identitaire » fournissant une base électorale aux notables.

Car Simon Casas est quelqu’un de très ambitieux: sa société dirige les arènes de Nîmes et d’Alicante, en étant associée à la gestion de celles de Malaga et de Mont-de-Marsan.

Arènes de Nîmes dont il a gagné en fait tout récemment la responsabilité pour les 5 prochaines années, en décembre 2009. Et les arrières-pensées politiques sont ouvertes, comme il le montre dans une interview, affirmant clairement l’importance « politique » de la tauromachie dans sa région.

Interview où il dit d’ailleurs dans un grand élan d’apologie de soi: « dans mon domaine, la tauromachie, je suis prophète sur l’ensemble du monde taurin international. »

Car pour Casas la tauromachie est une quête, dont la dimension doit bien être saisie. Casas est en effet un prophète, et évidemment un faux prophète.

Nous avions parlé du livre « Eternel Treblinka »; eh bien la philosophie de Simon Casas est l’exact contraire.

S’il est fasciné par la tauromachie jusqu’à s’incruster dans l’Espagne franquiste pour pouvoir devenir torero, c’est pour satisfaire sa quête existentielle:

« Triompher de la mort. Celle de mon père. Une méthode pour affirmer mon identité. Celle de ma mère. Venger l’exil de mes ancêtres chassés d’Espagne. »

Lui, dont la mère est juive séfarade (juifs orientaux originaires surtout d’Espagne et exilés de ce pays en 1492), a donc décidé de « braver les interdits » et de prendre sa revanche individuelle.

C’est non seulement n’importe quoi, mais honteux. Son initiative se déroule alors que les antifascistes se sont torturés et assassinés par la dictature franquiste, alors que la république espagnole avait aboli la corrida par le décret du 10 juillet 1937, et que justement l’Espagne franquiste avait fêté sa victoire sur la République par la « corrida de la Victoire » le 24 mai 1939…

Faisant de la corrida une composante de son identité culturelle catholique-réactionnaire.

Mais Simon Casas n’est intéressé que par une seule chose: lui-même. La corrida est pour lui un moyen de se transcender.

Rien de plus faux d’imaginer quelqu’un n’ayant pas une théorie profonde de sa propre activité. Simon Casas connaît tous les classiques de la théorie de la transgression; dans son imaginaire il doit se considérer comme le Sade des temps modernes.

La position de Simon Casas est très élaborée intellectuellement: dans ce genre de pensée on trouve Leiris, Bataille, Lacan, dont se revendique bien entendu Simon Casas. Et évidemment de la « victoire sur le taureau » dans l’antiquité dont nous parlions récemment.

Dans une interview Casas dit ainsi:

« La corrida est un art, la rencontre de l’humain et de l’animal dans une magie que la société ne saurait organiser, un phénomène de transfert, au sens psychanalytique du terme, où je gagne de la bestialité et où la bête gagne de l’humain.

(…)

Si la corrida n’est pas pour vous un art, reconnaissez au moins qu’elle en est un support sublime : Picasso, Goya, grands interprètes de la culture et de l’humanité, s’en sont inspirés. Choisir ce sujet serait-il anecdotique ? Pour moi, lorsque je me retrouve face au taureau dans l’arène – et ¡ci je me fais le porte-parole de tous les toreros -, je ne suis animé que par le souci de beauté. »

C’est là où la pensée de Simon Casas est perverse: il ne s’agit pas de quelqu’un qui nie la problématique posée par la question de « l’Eternel Treblinka. »

C’est quelqu’un qui pense exactement l’inverse.

Avec Simon Casas on est aux antipodes d’une réflexion sur la Shoah (voir ici sa critique par Hapoel) affirmant qu’il faut rejeter toute barbarie. On est dans une sorte d’affirmation mégalomane et absolue de son propre être, de sa toute puissance.

La quête du pouvoir: tel est le but de Simon Casas. Là où quelqu’un comme Isaac Bashevis Singer mettait au centre la compassion, Casas place le pouvoir. Là où l’un dit: tout le monde doit vivre, lui dit: je veux survivre et l’éprouver, par la mort (d’un autre) ou au moins la démonstration du pouvoir.

Casas peut ainsi se poser en humaniste: à propos d’une « poule paralytique et grabataire », il a affirmé ne pas vouloir « l’achever »:

« Je ne supporte pas la mort. Même pas celle du taureau, sauf si c’est un grand combattant, lorsqu’il a manifesté sa capacité à rêver sa vie. »

« Rêver sa vie »: dans son imaginaire, Casas accorde de la dignité à l’humain mais aussi à l’animal que l’humain élève en « dignité. » Un délire que Casas pousse jusqu’au bout; il dit ainsi, très certainement de manière sincère:

« Si j’avais la conviction que le taureau souffre, je n’irais pas à la corrida. Certes, il meurt, mais son destin est des plus enviables. Il vit quatre ans alors que ses congénères disparaissent à deux ans, par paquets, dans les abattoirs. Le taureau de combat, lui, est reconnu. On sait quelle est sa lignée. Il est élevé dans les meilleurs pâturages, dans un environnement intact du point de vue écologique. Et puis il surgit un jour dans l’arène… »

Simon Casas se croit un vrai humaniste, il croit vraiment que la corrida est une transgression, une manière d’affirmer (dans le sang) son individualité humaine.

Tout cela est de la folie, l’expression d’une course en avant, ou plutôt d’une fuite.

Simon Casas a cru fuir la destruction en se créant un personnage, lui qui s’appelle en réalité Bernard Combs, né d’une mère séfarade et d’un père juif polonais.

Il a cru se recréer éternellement par la corrida.

Mais tout cela est fictif, idéaliste, vain, absurde. Tout comme son délire de prendre la nationalité espagnole, en raison de la présence de Le Pen au second tour de la présidentielle, en raison de ce « coup de corne à la République. »

C’est lui qui parle de la République, lui dont la culture de la corrida est celle de l’Espagne franquiste, dans le sang de la démocratie.

Quelle ironie qu’il soit d’ailleurs exactement de la génération de Pierre Goldman, autre juif polonais né en France (et demi-frère de Jean-Jacques), mais qui lui avait choisi l’engagement révolutionnaire des années 1970. Quelle différence de morale.

Quelle tristesse de le voir répandre son faux humanisme, mais vraie barbarie, alors qu’il aurait dû construire son identité dans la libération totale, en faisant face à l’éternel Treblinka que vivent les animaux!

La canette de bière a 75 ans…

Le 24 janvier 1935 apparaissait sur le marché américain un produit qui devait révolutionner la consommation d’alcool: la canette de bière.

Avec la canette, l’industrie de l’alcool pouvait partir à l’assaut des grandes masses. Tout un horizon de consommation nouvelle apparaissait.

Cette canette de 1935, produite par la Gottfried Krueger Brewing Company, était lourde et dure à ouvrir : il fallait une sorte d’ouvre-boîte appelé Church Key. Ce n’est qu’en 1963 que le modèle utilisé actuellement sera mis en place.

La canette pesait également relativement lourd, en gros 5 fois plus qu’aujourd’hui, et la bière était alors « peu » forte (3.2%) en comparaison avec les taux véritablement assommant d’aujourd’hui, mais les USA sortaient alors de la prohibition et la marge de manoeuvre des fabricants était encore faible comparé à aujourd’hui.

La bière (et sa canette) fait partie du quotidien, même s’il est vrai qu’en France on en boit moins (35,4 litres par an par habitant) que le vin.

Le vin est considéré comme « différent », comme noble (comparé à la bière, qui a une image plus nordiste et plus ouvrière). D’ailleurs, il suffit de voir la réaction de beaucoup à l’image d’une canette de vin: l’idéologie du pinard se révèle alors au grand jour et le français moyen au fond de nous refait surface, s’exprimant par une expression choquée…

La mobilisation contre le projet TAV entre Turin et Lyon

Voici un article tiré de la revue Courant Alternatif, traitant de la mobilisation contre le TAV – treno ad alta velocità, soit train à grande vitesse en italien. Ce train doit relier Lyon à Turin, avec notamment un tunnel de base de 53,1 km sous le massif du Mont d’Ambin.

Le projet de construction de cette ligne a amené la naissance d’un large mouvement populaire en opposition. Il existe de nombreux documents en ligne: le site officiel de la ligne ferroviaire, la page wikipédia très informée consacrée au mouvement No TAV, un historique très documenté de la résistance de 1996 à 2005, le site en italien du Comité No TAV.

La mobilisation contre le projet TAV (train à grande vitesse) entre Turin et Lyon repart de plus belle.

En 2005 la participation active et la détermination de tous les participants à la lutte NOTAV avait obtenu l’interruption des travaux. Maintenant à 5 ans de distance, ils veulent recommencer les travaux en partant de sondages de terrain qui ne sont pas autre que les premiers pas pour les chantiers futurs du TAV. Mais la situation n’a pas changée ! La population est encore prête à résister, et, en Val de Susa comme à Turin, les mobilisations reprennent pour arrêter les sondes.

La journée de mardi 12 janvier a montré que le Val de Susa est loin d’être « pacifiée » et que, même à Turin et dans a banlieue, il a été nécessaire de mobiliser un nombre considérable d’agents des diverses forces de l’ordre pour protéger les installations. Dans l’ensemble, le soir précédent, un millier de policiers ont été mobilisés pour protéger seulement 4 sondages sur des sites déjà intrinsèquement protégés.

Turin

A Collegno (banlieue de Turin), là où des sondes ont été installés, les opposants au TAV ont décidé d’installer un camp permanent. Deux autres lieux ont été la cible des forages, à Grugliosco et à Turin même, rue Germagnano.

A Turin, le 14 janvier, s’est tenue au Palazzo Nuovo, l’Assemblée “No TAV” de Turin organisée par le Comité NOTAV-Turin, le Comité de Lutte populaire et les étudiants du mouvement de la « Onda Anomale » (Vague de fond). La participation a été très forte (plus de 200 personnes) et était bien représentative de nombreuses réalités de la ville : étudiants, enseignants, syndicats de base, comités de défense du territoire, associations qui travaillent pour la défense des biens communs et forces politiques.

L’Assemblée a mis en évidence une forte volonté unitaire de s’opposer concrètement au TAV et aux sondages (carottages) et de travailler à développer, dans une ville en partie anesthésiée, la sensibilisation face à un projet TAV qui implique directement la ville de Turin. La résistance NOTAV dans le Val de Susa, avec sa détermination et ses formes de lutte est un patrimoine à défendre et une référence pour tous.

Aux appels à soutenir les initiatives du mouvement NOTAV et à participer aux actions contre les sondages qui ont déjà été réalisés (dans la vallée et à Collegno) s’est ajouté des appels à construire des formes plus stables de relations entre les réalités actuelles afin de fonctionner avec plus de force dans la défense des biens communs

Dans l’immédiat, l’engagement pris est de marquer une présence forte là où doivent de nouveaux sondages à Turin et dans sa ceinture et a été décidé : une marche-manifestation informative le samedi 16 janvier sur les différents lieux des sondages, autour de la zone du Corso Marche. Le rendez-vous est à 14h30 sur la Piazza Massaua

Après la manif, sont prévues une assemblée populaire et une soirée musicale de soutien à la lutte au camp de Collegno.

Val de Susa

Le 9 janvier, à Susa, une assemblée a réuni 500 personnes où a été réaffirmée l’opposition au projet monstrueux de TAV (TGV) et la mise en place de camps permanents pour empêcher le démarrage des sondages de terrain (carottages) préalables aux travaux.

Dans la nuit du 11 au 12 janvier à Susa et à Orbassano les troupes d’occupation des carabiniers et de la police sont arrivées en force. À Susa la police et la Digos ont été informés de la volonté de maintenir le camp et ont dû faire marche en arrière Les travaux de forage, qui devaient être réalisés sur une aire de stationnement pour camions ont été empêchés par la mobilisation de plusieurs centaines de personnes.

Depuis, le camp permanent des opposants s’est installé sur le lieu même, il s’organise matériellement pour durer (malgré le froid) et des assemblées quotidiennes s’y déroulent.

Ils ont reçu le soutien du mouvement “No Dal Molin”, qui, en Vénitie, avec la mise en place d’un camp permanent des opposants, se bat pour la défense du territoire, contre une nouvelle base militaire étatsunienne.

Vivant à un âge d’extinction de masse

Voici les paroles de la chanson Living In An Age Of Mass Extinction (Vivant à un âge d’extinction de masse) du groupe Purification (voir ici les paroles de leur chanson Holy War).

We´re at the present time living in a age of mass extinction. Each year, more than 20.000 unique especies disappear from this planet forever.
This represents more that two species for hour. Mass extinction is the outcome of the ever increasing progress of the machinery of civilization.
Nous vivons à présent à l’âge de l’extinction de masse.
Chaque année, plus de 20.000 espèces uniques disparaissent pour toujours de cette planète.
Cela représente plus de deux espèces par heure. L’extinction de masse est le résultat de la progression toujours plus grande de la machinerie de la civilisation.

Alienated from the natural world
guided by the anthropocentric attitudes
The average human being is unaware and uncaring
About the biological holocaust
Aliéné du monde naturel
Guidé par des attitudes anthropocentriques
L’être humain moyen n’a pas conscience et ne se préoccupe pas
De l’holocauste biologique

Rise up and fight back
How long will the Earth survive?
rise up and fight back
Or it will be too late
Soulève toi et résiste
Combien de temps la Terre survivra?
Soulève toi et résiste
Ou bien il sera trop tard

Mankind – the plague killing the Earth
Unseeing eyes, uncaring hearts
Human impact on the Earth must diminish
For the violent assault on nature to cease
L’humanité – la plaie assassinant la Terre
Des yeux incapables de voir, des coeurs qui ne prennent pas soin
L’impact humain sur la Terre doit diminuer
Pour que cesse l’assaut violent contre la nature

You have been taught that you have freewill,
That you have the right to do whatever you feel like.
So do you really think you are free?
Tu as eu comme leçon que tu disposais du libre-arbitre
Que tu as le droit de choisir ce que tu préfères
Ainsi penses-tu vraiment être libre?

But your freedom is a lie, at the expense of others who die
Countless, with every second passing by
Countless, they suffer, they die
Mais ta liberté est un mensonge, aux dépens d’autres qui meurent
Innombrables, à chaque seconde qui passe
Innombrables, ils souffrent, ils meurent

We must find again our roots to link ourselves back to the Earth
It´s a way in which to search for the truth
Nous devons retrouver nos racines pour nous relier de nouveau à la Terre
C’est une manière pour trouver la vérité

Rise up and fight back
How long will the Earth survive?
rise up and fight back
Or it will be too late
Soulève toi et résiste
Combien de temps la Terre survivra?
Soulève toi et résiste
Ou bien il sera trop tard

The facts are clear. More plant and animal species will go trough extinction within our generation than have been lost for natural causes over the past two hundred million years.
And that will be the price of progress, ecological collapse, the death of the Nature.
Day after Day this world draws closer to the end
Les faits sont clairs. Plus de végétaux et d’espèces animales seront éteintes lors de notre génération qu’ont été perdues pour des causes naturelles ces 200 millions d’années.
Et ce sera le prix du progrès: l’effondrement écologique, la mort de la Nature.
Jour après jour, le monde se rapproche de la fin.

Les tigres de Sumatra transformés en marchandises

Quand les animaux sauvages subissent la perte de leurs habitats naturels, on les parke dans des zoos afin de « sauver » l’espèce en voie de disparition…

L’actualité publiée sur le site bioaddict nous apprend que le gouvernement indonésien devrait autoriser les particuliers à acheter les tigres de Sumatra nés en captivité comme animaux « de compagnie. » Leur « prix » est de 80.000 euros les deux.

Ainsi, quand on n’enferme pas des animaux dans des zoos, on veut dorénavant les enfermer dans des familles richissimes qui seront fières d’exposer leur nouvelle acquisition…

L’article précise d’ailleurs :

Un certains nombres de conditions devront être respectées : Les tigres devront notamment disposer d’un espace minimum de 60 m2,  » bien qu’il soit préférable de leur offrir un large terrain « , a déclaré un responsable du ministère indonésien de la Forêt.

Est-ce là la condition sine qua non pour qu’un animal soit heureux ? De l’espace, rien que de l’espace ?

Contrairement à ce que veulent nous faire croire les zoos, les prisons « dorées » restent des prisons où les victimes développent des stéréotypies et une grande détresse psychologique.

Les zoos sont une insulte au principe de la vie, de l’interaction entre un être vivant et son écosystème.

De plus, faire acheter des tigres ne résoud certainement le problème de fond qui est la destruction des habitats naturels, ainsi que le braconnage.

Cette initiative ridicule n’a que pour seul objectif de servir les caprices des riches. Et les animaux sont une fois de plus victimes des caprices !

L’article mentionne le fait que les tigres seront « adoptés », ce point est particulièrement important à contester.

Acheter un animal comme une vulgaire marchandise, que l’on peut avoir maintenant tout de suite, n’a absolument pas la même valeur que la démarche d’adopter un être en détresse en refuge, démarche qui est plus longue et « contraignante », mais évidemment bien plus digne envers l’animal !

Dans cet article il est tout à fait question d’acheter un tigre contre une très grosse somme.. Et l’argument « protection » du tigre ne pourra que convaincre les mailliardaires en manque de divertissement, ou de virilité.

L’animal est d’ailleurs mentionné comme un objet; il est parlé par exemple d’élever une paire de tigres. Alors, la distinction entre acheter un animal et adopter un animal est manifestement très loin d’être claire… Et elle ne peut pas l’être, au fond, dans une société faisant des animaux des simples marchandises.

Et une fois de plus il est à déplorer que dans le « monde du bio » – le site diffusant l’info étant « consacré à l’information sur le bio et le développement durable » – on ne considère pas les animaux à leur juste valeur : comme des êtres vivants, sensibles et qui doivent vivre pour eux même.

Et que l’on doit respecter en tant que tel!

Les éleveurs abandonnent des porcelets sous la tour Eiffel en décembre

A la mi-décembre, on pouvait lire dans les médias, comme par exemple sur le site web de France-Info (où l’on voit une photo de l’action):

Ils protestent contre les prix de la viande, jugés trop bas : des éleveurs de porcs de la Marne ont effectué en fin de matinée une opération « lâcher de cochons » sous la Tour Eiffel, pour attirer l’attention sur les difficultés de la filière porcine.
Munis de pancartes « éleveurs de porcs en colère » ou « tout est bon dans le cochon, sauf le prix », ils ont lâché quelques porcelets au pied de la tour Eiffel.

Cette action était menée par des éleveurs de la Marne, à l’appel de la Fédération Nationale Porcine, une composante de la FNSEA (le principal syndicat dans l’agriculture).

Seulement voilà: les porcelets n’ont pas été récupérés.

Les éleveurs sont tout simplement partis, abandonnant les porcelets sous la tour Eiffel, en plein hiver.

Le communiqué de l’une des deux associations qui a récupéré les porcelets à la fourrière explique que « Ce sont les services de la Préfecture de police de Paris qui les ont trouvés tremblants dans un chariot de supermarché puis les ont conduits à la fourrière de Gennevilliers. »

Sans doute s’agit-il du chariot amené par les éleveurs eux-mêmes, comme on le voit sur cette photo.

Et ces porcelets seront également sauvés, grâce aux deux associations. C’est une très bonne chose, il va de soi!

Seulement il y a un aspect négatif. En effet, il s’agit d’éleveurs qui ont lâché les porcelets. S’ils n’avaient pas été relâchés, il seraient repartis à l’usine, pour mourir par la suite.

C’est l’autre aspect de la question, et il est très important.

De ces porcelets, il faut passer à tous les porcelets.

De la critique de ces éleveurs, il faut passer à la critique de tous les éleveurs.

Cela, les deux associations ne le veulent pas; dans le communiqué on lit:

Pour l’heure, les deux associations entendent dénoncer ces « lâchers d’animaux » qui donnent une image déplorable de la profession d’éleveurs.

L’occasion aurait été bonne de critiquer en général la barbarie des éleveurs et la barbarie générale de la société. Au lieu de cela il est parlé de l’image déplorable d’une profession qui justement, à nos yeux, doit précisément avoir cette image déplorable.

Pour triompher, la libération animale doit mettre en avant la culture végane, et dévaloriser les pratiques barbares.

Et justement ce n’est pas ce qu’ont voulu faire ici la Fondation Brigitte Bardot et l’OABA, qui est l’Oeuvre d’Assistance aux Bêtes d’Abattoirs.

Cette dernière association se présente de cette manière:

Chaque année, en France, des centaines de millions d’animaux sont élevés, parqués, transportés, abattus. Il faut que cela soit sans douleur et dans le respect de l’animal être sensible.

Rien à voir avec la libération animale donc, et tout avec la « protection animale. »

Les deux associations en question refusent la critique générale de l’exploitation animale, et n’ont fait que le choix d’une critique en particulier au nom de la protection animale.

Avec même un appel à « l’esprit professionnel » des éleveurs et à celui de Noël!

Non identifiés, ces porcelets devaient être euthanasiés. Mais la mobilisation des employés de la fourrière et des associations de protection animale a permis de leur trouver des structures d’accueil (refuges, fermes pédagogiques).

Comment des professionnels peuvent-ils se comporter ainsi avec leurs animaux, sachant que ni la FNP, ni les éleveurs de la Marne ne se sont inquiétés du sort qui serait réservé aux porcelets abandonnés sur la voie publique, dans le froid vif, la veille de Noël ?

Frédéric Freund, Directeur de l’OABA, se dit scandalisé par de telles méthodes : « Serait-il nécessaire de rappeler aux éleveurs que les animaux ne sont pas du fumier que l’on abandonne sur la voie publique, aux portes des préfectures ? »

Pour Christophe Marie, directeur du bureau de la protection animale à la Fondation Brigitte Bardot, « ces comportements démontrent que le bien-être animal n’est pas une priorité pour un grand nombre d’éleveurs. Pour preuve, leur récente tentative de voir repoussée l’échéance européenne du 1er janvier 2013 interdisant les stalles individuelles pour les truies gestantes ».

La Fondation Brigitte Bardot et l’OABA demandent justice !

Quelle absurdité de s’attendre à ce que des éleveurs qui tuent des animaux s’inquiètent des porcelets, porcelets sciemment abandonnés d’ailleurs.

Quelle folie de demander à des éleveurs de se préoccuper du bien-être animal.

Quel mensonge de demander justice là où ne règne que l’injustice…

Alors que la justice n’est pas à demander, mais à réaliser, et s’appelle libération animale!