Silent Running / Et la terre survivra

(article également disponible dans les pages culture)

« Silent Running » (« Course silencieuse ») est un film en passe de devenir absolument mythique: dès 1972 il aborde l’ensemble des thèmes auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui, et il le fait à partir du point de vue de la libération de la Terre, voire même de la libération animale!

Un film incroyable, encore très largement inconnu mais qui fait son chemin et qui sera sans aucun doute considéré bientôt comme une oeuvre humaniste d’une valeur inestimable.

Le titre canadien du film est « Et la terre survivra » ou « Et la Terre survivra » (avec un T majuscule), et il est également plutôt connu sous ce nom en France.

« Silent Running » se déroule dans le futur: la planète terre a été dévastée par une guerre nucléaire. Un énorme vaisseau spatial, le « Valley Forge », transporte plusieurs serres géantes abritant des forêts ainsi que des animaux non humains. Ces serres en forme de domes sont inspirées du Climatron greenhouse des Jardins botaniques du Missouri.

Mais les quatre astronautes présents à bord reçoivent l’ordre de tout détruire des serres et de ramener le vaisseau, celui-ci devant servir pour des opérations commerciales. L’astrobotaniste se rebelle alors, tue les autres astronautes et prend le contrôle du vaisseau afin de sauver la dernière serre.

Rattrapé pourtant par les vaisseaux terriens qui pensaient que le vaisseau a eu un problème et qu’il était en détresse, il programme un robot pour s’occuper de la forêt et lance la serre dans l’espace. Puis il fait sauter le vaisseau afin que les autres vaisseaux croient que tout a bien été anéanti.

Le film est une véritable ode à la Terre. L’astrobotaniste critique les autres astronautes qui ne s’intéressent pas à la forêt et n’ont ensuite pas d’état d’âme pour la détruire. Il intervient donc: le film est un appel à l’intervention, à l’action, dans le but de préserver la vie végétale et ses habitantEs. L’astrobotaniste aime la forêt et ses habitantEs.

Il y a également une allusion très importante à Smokey l’ours. Si en France on le connaît pas du tout, il est connu de la quasi totalité des Américains. Figure populaire, il est le symbole de la préservation des forêts, utilisé par les services américains s’occupant des forêts.

Dans le film, on peut voir l’astrobotaniste caresser de la main une feuille au mur: le serment de la conservation de Smokey l’ours!

« I give my pledge as an American to save and faithfully to defend from waste the natural resources of my country -its soil and minerals, its forests, waters and wildlife. »

C’est-à-dire en français: « Je fais le serment en tant qu’Américain de servir et de défendre fidèlement les ressources naturelles de mon pays de la destruction – ses terres et ses minéraux, ses forêts, ses eaux et sa vie sauvage ».

La bande originale contient deux chansons de Joan Baez, qui interviennent à des moments clefs pour renforcer la dimension écologiste du film.

« Des champs d’enfants courant, sauvages – dans le soleil
Comme une forêt est ton enfant, grandissant de manière sauvage, dans le soleil
Condamné dans son innocence – dans le soleil
Rassemble les enfants à tes côtés,
dans le soleil
Dis leur que tout ce qu’ils aiment va mourir,
Dis leur pourquoi,
dans le soleil
Dis leur qu’il n’est pas trop tard,
Cultive, un par un;
Dis leur de récolter et de se réjouir du soleil »

« Silent Running » n’a eu aucun succès. Le circuit hollywoodien avait accepté de le produire grâce à sa marge de manoeuvre obtenue grâce au succès d’Easy Rider, mais le film avait tout de même un petit budget et ne fut pas réellement soutenu à sa sortie. Son réalisateur était pourtant Douglas Trumbull, aujourd’hui considéré comme une figure des effets spéciaux au cinéma (il a notamment participé à 2001 l’Odyssée de l’espace, Rencontres du troisième type et Blade Runner).

Mais le principal défaut du film à court terme est sa qualité à long terme: sa lenteur, son humanisme, sa démonstration de force de la compassion (les robots eux-mêmes acquérant une dimension émotionnelle), son appel à sauver la Terre et ses habitantEs!

Sauvons le Rizzanese !

Voici deux communiqués concernant la lutte pour le Rizzanese, en Corse. Cette destruction de la nature est un symbole du saccage en cours de notre biosphére! Elle montre qu’il faut prendre le problème à la racine, que ce n’est qu’en alliant libération animale et libération de la Terre qu’on peut puiser assez de radicalité pour faire face à la destruction!

Rizzanese, Corse du sud
Un avvene senza avvene incù EDF
Un avenir sans avenir avec EDF

Fin septembre 2009, EDF et élus inauguraient en grande pompe la maison de l’énergie à Ste Lucie de Tallano, puis organisaient une concertation pour la préservation et l’aménagement du Rizzanese

Ces actions de communication ou plutôt de justification venaient à point nommé pour redorer leur blason ; après les prises de position de citoyens, d’artistes dont I Muvrini, A Filetta, l’Arcusgi, Barbara Furtuna, Francette Orsoni, Michelle Ettori . . . d’organisations comme Greenpeace, WWF …et les actions de mobilisation et de soutien à la rivière.

Une Maison de l’énergie mais pas de maison des jeunes et de la culture !

Le but avoué de la manœuvre serait d’informer la population, les élèves et enseignants sur le miracle de l’électricité ! Pour ce faire, ils s’achètent une virginité et le couvent qui va avec ! En plus de saccager notre région, EDF & ses croisés se sont octroyé une nouvelle mission, apporter civilisation et éducation aux autochtones.

Les marchands du temple ont pris d’assaut un couvent du XVe siècle pour y installer le veau d’or et la fée Électricité pour Madone et font main basse sur notre patrimoine en éradiquant toute possibilité de vie et d’avenir, balayant ainsi valeurs et richesses ancestrales !

Selon EDF, cette maison de l’énergie serait une « Passerelle entre le monde d’hier & celui d’aujourd’hui » :

Il faut croire qu’elle est d’une extrême solidité pour qu’ils aient réussi à y faire passer le vieux et poussiéreux projet de barrage sur le Rizzanese (1922). Oui, un barrage n’est pas un modèle de modernité et de légèreté, mais une solution archaïque et inadaptée aux besoins, intérêts et connaissances actuelles !

Dans cette maison de l’énergie, un « parcours initiatique » qui devrait conduire toute âme crédule ( nos chères petites têtes , les consommateurs de demain ) à penser que l’aboutissement d’une vie est de consommer, d’acheter des appareils, électriques, évidemment, d’avoir, de posséder et non d’Etre… La liberté selon EDF et nos élus, c’est de pouvoir consommer toujours plus d’énergie, qu’EDF produira, que nous payerons et pas seulement en euros.

Montant de la facture EDF :

-Le sacrifice du Rizzanese et de son environnement pour produire 4% de l’électricité de l’île, peut-être …
-Des paysages de destruction et de mort : une avenue de béton, un filet d’eau stagnante, saumâtre & stérile sur plus de 12km du fleuve, …
-Une économie basée sur le tourisme vert, condamnée à mort et avec elle, les efforts d’hommes & de femmes qui ont tout risqué pour entreprendre & développer dignement une activité économique.
-La perte des valeurs de nos anciens qui savaient que liberté ne rimait pas avec consommation.

La meilleure façon de se faire une opinion, c’est d’aller se rendre compte par soi-même du développement  magique que permet  la fée électricité : Défilé de l’Inzecca, Fium’orbu en aval du barrage de Sampolo, Golo en aval du barrage de Calacuccia et la Scala de Santa Regina désincarnée … Alors ? bientôt, un barrage sur chaque rivière de l’île ?

C’est un prix exorbitant à payer pour la micro région, la Corse et bien au-delà pour nos enfants & la Terre !

Non, les associations de défense de l’environnement ne sont pas rassurées par les propos d’EDF et de nos élus sur la préservation et l’aménagement du Rizzanese, à plus d’un titre :

Concertation : les citoyens, associations de défense de la rivière, entreprises compétentes en termes d’énergies renouvelables alternatives au barrage, sont exclus de toute concertation. EDF et élus n’ont ainsi, ni opposition, ni concurrence à gérer.
Faire de l’Alta Rocca une référence en terme de tourisme vert et respect des spécificités, richesses patrimoniales & environnementales ? L’Alta Rocca est déjà une référence dans ce domaine, ses spécificités et richesses patrimoniales seront justement détruites les unes après les autres avec la construction du barrage !

L’avenir du Rizzanese après la construction du barrage : il n’y en aura plus.

Sur-fréquentation touristique nécessitant la mise en place urgente de politiques de préservation : EDF et élus sont bien les seuls destructeurs du Rizzanese ! Les touristes n’y sont pour rien, la fréquentation de l’intérieur de l’île est loin d’être « saturée »

Commission concernant le développement touristique : probablement pour gérer l’après destruction du Rizzanese et des entreprises à vocation touristique qui en vivaient !

Partenariat universitaire : l’université de Corse & ses étudiants pris en otages par EDF pour servir de caution.
Communication : beaucoup d’argent dépensé enrobé d’un vocabulaire prétentieux et imprécis, langue de bois et langue de béton,  qui ne font que masquer une absence de projets pertinents et de réelle volonté d’action pour l’avenir .
exemple ? « rendre opérationnelles des actions, des solutions concertées»

EDF, chantre de la pensée et du partenariat uniques, chef d’orchestre de la cacophonie ambiante ne s’accordera jamais avec le chant du Rizzanese & au-delà de toutes les rivières !

Le second communiqué:

BARRAGE DU RIZZANESE
On ne nous dit pas tout

L’avenir du Rizzanese semble commencer à inquiéter les élus. Sont t-ils enfin conscients ? Croyaient-t-ils qu’EDF était soucieux de l’environnement ? Cela se saurait ! Il n’y a qu’à constater les dégâts actuels. Tout ce qui est fait ici va à l’encontre de la protection de la nature.

Peux-t-on réellement penser que dans cet état de choses, l’Alta Rocca peut rester une référence en matière de tourisme vert ?
Le tourisme vert est un atout pour cette micro région, pense-t-on qu’une forêt de pylônes de lignes haute tension ( EDF refuse d’enterrer les lignes *) va attirer les touristes?

Qui peut penser qu’en détournant le fleuve sur 12 Kms – du site du barrage jusqu’au confluent avec le Chiuvonu – en le privant de son eau sur cette longueur, en le bordant de panneaux d’interdiction et de mises en garde du danger, on fera venir des touristes ?. A Zoza, village situé sur la future partie détournée du fleuve, en saison, plus de 200 touristes/jour, sont là pour profiter d’un site magnifique. Et les amateurs de sports en eaux vives, sont-ils des touristes négligeables ?

Bien qu’EDF le nie, le Rizzanese est un fleuve poissonneux, en particulier en truites macro stigma, comme l’attestent les Associations de pêche. Que deviendront ces poissons après la construction du barrage ? En effet, Edf refuse de construire une échelle à poissons et propose de transporter les truites d’amont en aval en hélicoptère, sur une période de deux ans. Est-ce une plaisanterie ou simplement la réponse insultante d’une entreprise habituée à ne rencontrer aucune résistance de la part des pouvoirs publics ?

Est il sérieux d’inviter élus et associations de protection de la nature ( pas nous, bien sur ! ) à une réunion pour choisir la couleur de la conduite forcée. Qui est dupe d’une si démagogique et fausse concertation, n’y a t’il pas de sujets plus importants ?

La qualité de l’eau ? Le village de Sainte Lucie de Tallano est alimenté par une station de pompage située dans la partie court-circuitée du fleuve. Comment ce village sera-t-il alimenté en eau à l’avenir ? Une 2éme station de pompage se trouve dans la vallée et alimente en partie Sartène en eau potable.

Cette station va récupérer de l’eau mise en tube sur plusieurs kilomètres et ensuite turbinée dans une centrale électrique. Le Maire de Sartène reconnaît lui même que pour avoir une eau claire, il faudrait qu’elle soit pompée en amont du barrage. Nous pouvons alors nous demander ce que la construction du barrage va apporter comme amélioration à la qualité de l’eau ?

Pour la gestion du plan d’eau, pas la peine de s’affoler, EDF est catégorique, aucune activité nautique sur le plan d’eau, y compris la pêche.
L’énergie électrique ? Il faut savoir qu’avec une retenue de seulement 1 million de m3 utilisable, la production électrique ne pourra être limitée et disponible qu’aux seuls moments des pics hivernaux et peut-être estivaux; en effet, si la centrale fonctionnait toute l’année, le barrage se viderait en quelques jours.

Il faut croire que les publicitaires sont d’accord avec nous, en effet, pas un jour ne se passe sans qu’ils ne fassent l’éloge des panneaux solaires. On peut en poser partout et pas nécessairement sur des terres agricoles.
Le soleil à 5 milliards d’années à vivre, l’avenir est solaire.

On entend parler du barrage depuis plusieurs décennies. La recherche n’a cessé d’évoluer. Pourquoi imposer à cette micro région une solution si archaïque, alors que les barrages sont détruits partout dans le monde ?
On ne demande pas à EDF d’arrêter de travailler en Corse, mais de le faire autrement, chacun y trouvera son compte.

A.D.R.E ( Association de Défense de Rizzanese & de son Environnement )

* Si vous ne voulez pas de ces lignes à haute tension aériennes, vous êtes invités à donner votre avis, lors de l’enquête publique sur ce sujet qui se déroulera du 2 novembre au 1er décembre 2009 ( Sous préfecture de Sarténe, Mairie de Saint Lucie de Tallano, Mairie d’Olmiccia)

Riot/Clone : Ode To Johnny

Riot/Clone : Ode à Johnny

Take animals away from their homes, from the lands and prairies they once roamed. Then cage them behind metal bars, imposing stress and mental scars. They pace from side to side each day, no chance to hunt, no urge to play. No privacy, no stimulation, only boredom and frustration

Amener des animaux loin de leurs maisons, de leurs terres et prairies où ils ont déjà vagabondé. Puis les enfermer derrière des barres de métal, en imposant stress et blessures mentales. Ils font chaque jour les 100 pas d’un côté et de l’autre, aucune chance de chasser, pas envie de jouer. Pas d’intimité, pas de stimulation, seulement l’ennui et la frustration.

Zoos are nothing more than prisons
Les zoos ne sont rien de plus que des prisons

Can’t be improved by reformism, zoos are an anachronism. Collections of unnatural beasts all hope and instincts long deceased. They do little for conservation, not much more for education. Entertainment (but) not comedy, just plain and simple tragedye

Pas d’amélioration avec le réformisme, les zoos sont un anachronisme. Des collections de bêtes non naturelles qui ont perdu tout espoir et leurs instincts. Ils en font peu pour la conservation, encore moins pour l’éducation. Divertissement (mais) pas comédie, juste une tragédie claire et simple.

Zoos are nothing more than prisons
Les zoos ne sont rien de plus que des prisons

17,500 visons libérés / reportage sur les élevages concentrationnaires de visons

Le 19 octobre l’ALF a mené une action dans trois fermes à Abegondo en Galice et une à Lubia (Soria), dans l’Etat espagnol. 17,500 visons ont été libérés.

Un des fermiers considère ses « pertes » à 300.000 euros, un autre affirme avoir perdu l’équivalent de 20 ans de travail de « sélection » au service de l’industrie.

A noter que Bite Back, qui fournit l’information bien sûr, fournit un lien très intéressant présentant des documents d’une enquête sur l’élevage des visons dans l’Etat espagnol: http://www.pielesasesinato.com/.

Ce reportage montre à quoi ressemble une ferme élevant des visons, et impossible de ne pas voir la dimension concentrationnaire. L’alignement des baraquements, l’enfermement, le harcèlement physique, la brutalité, le meurtre…

Pendant ce temps-là à Paris avait donc lieu la fameuse marche contre la fourrure dont nous avions parlé, où des gens ont défilé à côté de personnes revêtues de fourrures pour jouer les « hommes des cavernes ». Une véritable insulte à la dignité des animaux tués et dont la peau est exhibée. Une telle démarche va à l’encontre absolue des principes vegans.

A quand la fin des chevaux « de courses » ?!

Au Québec, l’industrie des courses hippiques est en déclin depuis quelques années, est devenue un gouffre financier, malgré les nombreuses subventions publiques destinées à le redresser. En 2006, le gouvernement avait privatisé ce secteur en confiant la gestion des hippodromes à une entreprise privée, Attractions Hippiques, qui cette fois dépose le bilan.

En 2006, lors de la privatisation du secteur par le gouvernement, l’entreprise avait obtenu la gestion de quatre hippodromes : Montréal, Trois-Rivières, Québec et Aylmer. Mais l’attrait des courses de chevaux a tant régressé qu’aucune course n’a été disputée dans l’hippodrome de Montréal depuis novembre 2008.

Telle n’est malheureusement pas la situation en France. Les chevaux élevés pour les courses, commencent à travailler à l’âge de 2 ans. Certains élevages accélèrent le processus de la croissance des chevaux de courses. Les chevaux « utilisés » majoritairement sont les pur-sang car ils seraient « précoces. »

Les chevaux qui ne sont pas assez forts, résistants ou qui sont blessés lors des courses connaîtront un sort sordide : ainsi 80 % des chevaux abattus en France sont des trotteurs âgés de moins de 10 ans. Quand ils ne sont pas envoyés à l’abattoir, ils sont euthanasiés, car blessés et donc « inutiles ». Ce n’est en aucun cas un acte empathique qui consisterait à abréger ses souffrances.

On ne répètera jamais assez qu’un cheval n’est pas un moyen de locomotion ni un sujet de « divertissement » – via ces courses hippiques.

Car telle la nouvelle mode actuelle qui consiste à faire croire que les animaux « de laboratoire » sont heureux et bien choyés, le monde des courses hippiques joue aussi sur les fausses apparence. Ce n’est donc pas pour rien si dorénavant les coups de cravaches sont réglementés… (France Galop a fait « réduire » les 10 coups autorisés lors d’une course à 8).

Et s’il s’avère que le cheval n’est pas remis à sa place avec des coups de cravache, c’est bien pour lui éviter tout stress avant la compétition, afin qu’il gagne !

Un petit moment sans angoisse et sans coups afin de rendre son propriétaire riche en gagnant une course, une vie de dure labeur au service des hommes, pour au final être récompensé par la mort à l’abattoir.

Voilà le sort des chevaux exploités pour les courses hippiques.

30% de la population française intolérante au lactose…

Quand on est vegan, on choisit de ne pas boire de lait. Ou bien faut-il dire plutôt de ne plus boire du lait? Car le lait, en France, est partout, ou presque. Ce qui est assez édifiant quand on sait qu’il y a une partie importante de la population qui est intolérante au lactose.

On peut même constater que la grande majorité des gens dans le monde est allergique au lactose. Un phénomène d’ailleurs normal: au cours de l’enfance cette allergie apparaît car on grandit et on a plus besoin du lait de sa mère.

Seulement voilà: au cours de la domestication des animaux par l’humanité, certaines parties de la population ont utilisé le lait comme produit alimentaire. Selon les lois de l’évolution, leurs corps ont produit des enzymes digestives.

Voilà pourquoi dans certains pays une partie majoritaire de la population supporte le lait. On peut voir ici sur cette carte les zones où ce phénomène apparaît: principalement les pays européens, les USA, et une partie de l’Afrique noire.

Mais attention! Toutes les statistiques montrent qu’il y a quand même entre 15 et 30% de la population de ces pays qui a plus ou moins une intolérance au lactose!

Qui le sait en France? Et cela est encore plus grave quand on voit que dans le sud de la France, cette intolérance est plus forte statistiquement!

Il y a donc en France de nombreuses personnes ayant des ballonnements, des crampes d’estomac douloureuses et des diarrhées (voir ici des témoignages), et qui ne chercheront pas dans cette direction, pour éventuellement se « soigner » correctement.

Se soigner? En fait, les personnes intolérantes au lactose sont « normales ». Ce sont les autres qui font partie de secteurs de la population mondiale ayant développé des enzymes particulières. Ce qui n’est en soi ni bon ni mauvais (même si malheureusement cela vient de l’exploitation animale).

Seulement voilà: en France les personnes intolérantes au lactose sont considérées comme « malades »!

Voilà le résultat de la domination de l’industrie du lait, fondée sur l’exploitation animale: d’abord torturer les vaches ainsi que leurs veaux à qui on vole le lait maternel et par conséquent exploitant et créant une culture opposée aux animaux. Ensuite qualifier les personnes dont le corps n’a pas été modifié par le processus historique de personnes malades.

Ici, non seulement il y a un mépris pour une partie importante de la population, mais évidemment du racisme à l’égard de toutes les personnes issues de populations où le lait n’est pas une « tradition » et qui par conséquent sont intolérantes au lactose!

Les primitivistes contre la méga-machine

(Egalement en ligne dans la section culture.)

Le mouvement primitiviste est apparu dans le courant des années 1980-1990, et consiste en une critique générale de la société, avec parfois certains aspects écologistes, voire vegans.

Les primitivistes considèrent que depuis la domestication des animaux et l’agriculture, les êtres humains ont perdu la capacité d’être libre et heureux, d’être spontané, créatif, etc. La faute en est selon les primitivistes à la civilisation, fondée sur la technologie et la société de masse.

Ils mettent ainsi en avant la spontanéité, le côté « sauvage », s’opposant ainsi à toute hiérarchie, toute idéologie, et même en fait toute forme de socialisation. Leur idéal est celui des chasseurs cueilleurs du début de l’humanité, aussi sont-ils désignés comme « primitivistes. »

Les primitivistes se rattachent ainsi au courant anarchiste, mais ils rejettent les anarchistes qu’ils considèrent comme trop organisés et trop liés idéologiquement aux valeurs de la société et de la civilisation.
Les primitivistes veulent anéantir la civilisation et entendent détruire la « méga-machine », afin que l’humanité ne consiste plus qu’en des petits groupes disséminés vivant de cueillette et de chasse, sans aucune industrie et sans bouleverser quoi que ce soit au règne animal et végétal.

Dans cette optique, les primitivistes veulent donc l’anarchie, mais pas les anarchistes et ils rejettent l’extrême-gauche en général: l’objectif est de détruire la technologie, les hiérarchies, les idéologies, et même tout discours organisé et « fermé », tout discours « symbolique », car pour les primitivistes celui-ci porte forcément en lui un ordre précis, la domination, l’oppression, etc. La science est également rejetée, pour répéter le schéma « sujet – objet. »

Le penseur primitiviste le plus connu est John Zerzan; il existe des réunions, des activités (entraînement à la vie sauvage, voir par exemple Wild Roots) et des revues primitivistes: initialement Fifth Estate qui a commencé dès les années 1970, et surtout Green Anarchy (voir également ici).

Une tendance des primitivistes s’est également transformée en courant insurrectionnaliste, notamment au Chili (Liberacion Total), et assume les positions de la libération animale.


Il va de soi pourtant que si le primitivisme pose les questions de fond, ses fondements théoriques sont absurdes. Il est évident que toutes les technologies ne sont pas mauvaises. Il y a un monde entre les chaises roulantes et le nucléaire. En mettant tout sur le même plan, les primitivistes nient donc le progrès.

Et si l’on peut être vegan aujourd’hui, c’est bien grâce au progrès. Etre vegan n’aurait pas pu être possible au 19ème siècle, à part pour quelques personnes. Il vaut bien mieux profiter du progrès pour que l’humanité soit vegane, plutôt que de retourner à l’époque des chasseurs-cueilleurs et de recommencer à vivre sur le dos de la planète et de ses habitantEs non humainEs!

Les primitivistes sont ainsi de mauvais défenseurs de Gaïa. L’humanité peut aider la planète, elle n’est pas un virus ou quelque chose de « mauvais. »

Et la contradiction est totale entre d’un côté un véganisme se fondant sur la compassion comme véritable humanisme et culture progressiste, et de l’autre le primitivisme qui célèbre le « bon sauvage » heureux d’être libre car pouvant chasser et n’ayant aucune autre responsabilité à part survivre.

L’Etat reconnaît l’origine de la pollution en Bretagne, mais…

Les médias ont révélé une lettre du 4 septembre dernier du préfet des Côtes-d’Armor, ce très haut représentant de l’Etat nommé par l’Etat lui-même, destiné aux cabinets du Premier ministre, du ministre de l’Intérieur, du secrétariat d’Etat à l’Ecologie et au préfet de région.

Ce document de 14 pages est disponible en ligne. On y apprend au sujet des algues vertes que:

« dans le contexte breton, il s’avère que le facteur limitant de la prolifération algale est en fait l’azote (…). L’azote qui permet le développement algal est apporté par les cours d’eau. Il est principalement d’origine agricole par l’intermédiaire des effluents (lisier et autres) et engrais minéraux. »

Rien de bien neuf. Là où le document fait scandale, c’est que le préfet avoue qui est responsable du saccage, et pourquoi par conséquent rien ne peut être fait!

« La diminution visible et notable de ce phénomène (les marées vertes, NDLR) ne pourra passer que par un changement profond des pratiques agricoles sur les secteurs concernés, ce que la profession agricole n’est pas prête à accepter pour le moment. Il s’agit de révolutionner sur ces secteurs, qui représentent 2190 exploitations (soit 25 % des exploitations agricoles dans les Côtes-d’Armor), les pratiques agricoles et changer complètement le modèle économique existant ».

Evidemment, le préfet obéit à son rôle et ne va pas rejoindre le camp de la révolution culturelle vegan et écologiste radical. Il affirme par conséquent au sujet des changements qu’il voyait pourtant comme nécessaire:

« Cette évolution n’est pas envisageable pour le moment, le phénomène des algues vertes ne peut donc que perdurer. Afin d’éviter que l’Etat soit de nouveau mis en cause et pour obtenir des résultats en la matière, il importe néanmoins d’afficher une politique volontariste pérenne visant à la stabilisation voir à la limitation raisonnée de ce phénomène des marées vertes. Ces actions ne pourront viser à supprimer totalement ce phénomène mais à en limiter les principales nuisances ».

Ce qui est bien une preuve comme quoi rien n’est possible tant que l’Etat sera au service des machines à profit.

Bové n’est pas plus écolo que Sarkozy

L’écologie doit forcément se fonder sur la libération animale et celle de la Terre, sinon… Sinon a ce qu’on peut voir aujourd’hui. Comme par exemple, que la fille de José Bové a été choisie pour mener la liste Europe Écologie aux élections régionales de mars 2010 en Aquitaine.

Comme avec Sarkozy et son fils, on retrouve non pas le contenu, mais l’opportunisme, les magouilles. Encore au sein de l’Etat, ce n’est pas surprenant… Mais là, c’est censé être autre chose. Eh bien non cela ne l’est pas, et voilà ce qu’on pourra reprocher aux « Verts » lorsqu’on discute avec eux et qu’ils justifient leur démarche qui soi-disant amène des résultats!

Car Marie Bové n’est même pas « verte »! Elle se lance en tant que « femme ». Ce qui ne veut rien dire, ou plutôt est de la démagogie faussement féministe.

Tout comme son prétendu engagement. Elle explique qu’elle participe aux « Verts » dans « la continuité de mon combat militant ». Car  « Je suis âgée de 34 ans, j’ai déjà un parcours » dit-elle.

Et quel est cet engagement?

Elle a travaillé sept ans pour le Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD) à Marseille avant d’être embauchée par le groupe socialiste à la communauté urbaine de Bordeaux (CUB).

Tout simplement lamentable, une honte pour l’écologie. Et souvenons-nous que Végétariens magazine a justement récemment interviewé José Bové, ce dernier racontant… qu’il avait été végétarien.

Avant de devenir le représentant de la « bonne bouffe » bien beauf que l’on connaît.

Nous n’avons pas besoin de ces gens-là, nous avons besoin d’une écologie radicale!

« Les animaux stars des labos », ou « les horlogers du vivant »

Nous ne publions plus vraiment d’articles trouvés sur le net, sauf en de très rares exceptions, car nous pensons que les vegans doivent être capable d’expliquer leur point de vue, de rédiger, de mettre en avant leurs valeurs, etc.

Rien de pire que le copié collé qui relève de la facilité et ne sert pas à grand chose, puisque le point de vue n’est bien souvent pas un point de vue vegan.

Parmi donc les très rares exceptions, il y a des points de vue tellement opposés au véganisme qu’ils sont une véritable démonstration. Ces points de vue expriment le contraire de ce que nous ressentons, de ce que nous comprenons, de ce que nous voulons.

Ce qui est le cas de l’article suivant qui est tiré du Point, et consiste ainsi en une véritable apologie de la vivisection! Un article honteux, incroyable d’horreur, une infâmie écrite sans aucune honte, aucune gêne!

Les chercheurs sont même qualifiés de « Gepetto », du nom du créateur de Pinocchio!! Il y en a même un qui se présente comme un « horloger du vivant »!! Et le même dit qu’avec le test sur les poissons, il est devenu « 100% poisson »!!!

Nous mettons en gras quelques passages, mais l’ensemble est littéralement à vomir! (A titre indicatif le laboratoire dont il est parlé au début a son site ici, une liste des souris nées malades ).

Recherche

Les animaux stars des labos

Recherche. Pour combattre les maux de l’espèce humaine, comptons sur nos amies les bêtes.

Christophe Labbé et Olivia Recasens

Bar Harbor, ce nom ne vous dit sûrement rien. Cette petite station balnéaire ultrachic du Maine, sur la côte nord-est des Etats-Unis, est pourtant la capitale mondiale de la souris. Et pas n’importe quelle souris. La Mus musculus .

La souris modèle des laboratoires de recherche. Depuis quatre-vingts ans, le Jackson Laboratory, le « Jax », comme dit dans la communauté scientifique, fournit en souris les chercheurs du monde entier. Chaque année, ce sont 2,5 millions de Mus musculus qui sont produites ici, en série, puis expédiées par avion.

Pour passer commande, il suffit d’aller sur le site du Jackson Laboratory et de faire son marché dans le catalogue en ligne. On a le choix entre la souris diabétique, l’hypertendue, celle affectée d’un cancer du pancréas, ou encore, dans la catégorie des transgéniques, la souris qui résiste à telle ou telle maladie, après que l’on a bidouillé ses gènes.

Lorsque le mois prochain sera décerné à Stockholm le prix Nobel de médecine, on peut parier qu’en coulisse Mus musculus y sera pour quelque chose. A moins que cette année le lauréat ne doive sa découverte à un asticot, une araignée ou un cochon.

Grâce aux progrès de la sélection génétique, les chercheurs disposent aujourd’hui de fantastiques auxiliaires de recherche. Des modèles animaux taillés sur mesure, qui font avancer la science à pas de géant. Rencontre sur la paillasse avec ces stars des labos et leurs Gepetto en blouse blanche.

Ne prenez plus les souris en grippe

En Afrique, on dit qu’une souris est capable d’effrayer un éléphant ; les souris de Béatrice Riteau pourraient, elles, faire fuir H1N1 et toute sa bande. A 35 ans, cette spécialiste du système immunitaire au laboratoire de l’Institut national de recherche en agronomie (Inra) de Jouy-en-Josas a découvert une molécule de synthèse capable de neutraliser le virus de la grippe en l’empêchant de proliférer.

En mettant une goutte de ce produit magique dans le nez de ses souris cobayes achetées 10 euros pièce au plus grand fournisseur américain, elle a constaté que celles-ci se portaient comme un charme malgré le virus. Alors que les autres non traitées tournaient de l’oeil.

« On continue les tests sur les souris pour s’assurer que ça fonctionne aussi avec H5N1, le virus de la grippe aviaire, et pouvoir commercialiser très vite un spray antigrippe. » Un bouclier viral qui, contrairement au Tamiflu, ne provoque aucune résistance et qui resterait efficace même si le virusmute.

Des cochons miniatures contre l’obésité

Chaque matin à 9 heures, les voilà tous les six partis pour la séance tapis roulant. Pendant que trois d’entre eux entament un footing en chambre de soixante minutes, les trois autres patientent en les regardant derrière la vitre en Plexiglas. Nous sommes à 10 kilomètres de Rennes, dans une ferme-laboratoire de l’Inra.

Les cochons du professeur Malbert sont ici comme des coqs en pâte. Leur journée se déroule entre leur chambre climatisée où ils s’amusent avec leurs jouets – des ballons, des grelots ou des pneus -, la salle de sport et les examens au laboratoire d’imagerie médicale digne des plus grands hôpitaux.

« Nous avons mis au point des cochons miniatures adaptés aux équipements médicaux. Ils sont cinq fois moins lourds que des cochons de ferme, ce qui permet, par exemple, de les faire entrer dans un scanner , explique d’un air satisfait Charles-Henri Malbert. Le cochon est un formidable modèle. Contrairement à celui du rongeur, qui est lisse comme une boule de billard, son cerveau présente les mêmes circonvolutions que le nôtre. »

Comme nous, le cochon est omnivore et adore le sucre, ce qui en fait un candidat idéal pour étudier les effets de la malbouffe. Et, surtout, pourquoi et comment on devient obèse. Avec une équipe de neurologues et de gastro-entérologues, le chercheur a établi un atlas numérique en 3D du cerveau du cochon et décrypté la manière dont le tube digestif parle au cerveau.

« Après avoir identifié les impulsions électriques qui transportent, via le nerf vagal, le signal de satiété jusqu’au cerveau, on s’est dit qu’en copiant ce message on pourrait à volonté actionner la fonction coupe-faim. »

Ni une ni deux, les cochons se sont retrouvés équipés d’une sorte de pacemaker qui mime le signal de satiété, puis ils ont eu droit à un régime « type fast-food » pour les rendre obèses en quatre mois. Soit 80 kilos, plus du double de ce qu’ils devraient afficher sur la balance. « L’équivalent d’un homme de 1,70 mètre qui pèserait 200 kilos. » Et ça marche ! Les cochons laissent plus de la moitié de ce qu’on leur met dans la gamelle. « Au bout de deux mois, ils ont perdu 5 kilos », s’enthousiasme le chercheur, qui prévoit d’ici à 2012 de tester sa trouvaille sur l’homme.

L’araignée, bête de sexe

Chaque fois qu’ils accueillaient des patients mordus par la « Banana Spider », baptisée ainsi parce que cette grosse araignée se cache dans les régimes de bananes, les urgentistes brésiliens constataient que les hommes qui se tordaient de douleur sur les brancards étaient tous en érection.

Un détail qui a intrigué le docteur Romulo Leite. Ce toxicologue brésilien en poste à la faculté de médecine de Géorgie, aux Etats-Unis, a eu l’idée d’utiliser le venin de la Banana Spider pour fabriquer un Viagra naturel. Une fois identifiée, la toxine érectile, de son petit nom Dubbed Tx2-6, a été inoculée avec un effet boeuf sur des rats mâles.

La sub­stance pourrait être encore plus efficace que le Viagra, parce qu’elle enclenche directement dans le cerveau la clé de contact de l’érection. Les neurones ordonnent illico la libération d’oxyde nitrique, une molécule qui fait grimper en flèche la pression sanguine et, par un jeu de dominos, fait enfler le pénis.

Ce poisson est un drôle de zèbre

Ils sont une dizaine en blouse blanche, penchés au-dessus de bacs remplis d’eau, une passoire à thé à la main. A l’Institut Pasteur de Paris, c’est l’heure de la cueillette des oeufs de poisson zèbre.

« La lumière du matin déclenche l’accouplement. Quinze minutes après, tous les oeufs ont éclos, et il faut vite les récolter avant que leurs parents ne les mangent » , décrypte Philippe Herbomel, 52 ans, chercheur au département de biologie moléculaire.

Le poisson zèbre, ou Danio rerio pour les initiés, est en train de détrôner le rat et la souris dans les labos de génétique. Pourquoi ? Parce que, lorsqu’on en coupe un bout, ça repousse ! « Il est capable de régénérer ses nageoires, son nerf optique, sa rétine, sa moelle épinière, et même une partie de son coeur. On l’utilise pour mieux comprendre le rôle des gènes dans la formation de ces organes. »

Pour y voir plus clair, les chercheurs utilisent des Danio transgéniques, dont les cellules sont vertes, rouges ou jaunes fluo. « En croisant les Danio, on peut ainsi suivre la transmission des gènes, d’autant mieux que l’embryon reste transparent jusqu’à trois semaines. » Autre avantage : il est plus facile de provoquer des mutations génétiques chez le poisson zèbre que chez la souris. Il suffit de l’irradier et de regarder de quelle façon ses gènes sont chamboulés. « On a l’impression d’être un peu des horlogers du vivant », s’enthousiasme Philippe Herbomel. Avant d’ajouter, en souriant : « Quand vous avez commencé à travailler avec des Danio , vous devenez 100 % poisson ! »

Passe-moi l’éponge

Cela fait trente ans que Laurent Meijer se passionne pour l’éponge de mer. « C’est une fantastique pharmacie ambulante ! » s’extasie ce chercheur du CNRS de 56 ans, qui passe ses journées à ausculter ces drôles d’invertébrés marins, à la station biologique de Roscoff. « Vous ne verrez jamais aucun poisson s’en approcher car elle synthétise des substances répulsives. »

Les éponges de mer fabriquent plus d’un millier de molécules différentes. « Dès que l’on repère une molécule qui a l’air de sortir de l’ordinaire, on la bidouille pour savoir ce qu’elle vaut. »

Parmi les dernières trouvailles, la mérioline, une molécule qui, croisée avec une substance fabriquée par l’ascidie, un invertébré marin qui ressemble à une grosse groseille, pourrait ralentir la mort des neurones. D’ici trois ans, le biologiste marin espère tester sur l’homme un médicament contre la maladie d’Alzheimer.

Quand il ne s’acharne pas sur les éponges de mer, Laurent Meijer dissèque des oursins. C’est ainsi qu’il a découvert la roscovitine, une molécule actuellement expérimentée à Rennes sur des malades atteints d’un cancer nasopharyngal du poumon.

Des antibios dans l’asticot

« Nous avons isolé dans les sécrétions des asticots de la mouche verte trois antibiotiques. » A l’université de Swansea, au pays de Galles, le docteur Norman Ratcliffe, professeur de zoologie, a peut-être trouvé la solution pour venir à bout des infections nosocomiales. L’un de ces antibiotiques, la sératicine, terrasse même les germes ultrarésistants. Sauf qu’il faut vingt tasses d’asticots pour produire une goutte de sératicine purifiée.

C’est pourquoi son équipe cherche à synthétiser la substance pour en faire un médicament à injecter ou avaler. En attendant, un laboratoire allemand a sauté sur l’occasion pour mettre au point des pansements à base d’asticots.

Des compresses d’un nouveau genre que le docteur Dompmartin teste dans son service de dermatologie au CHU de Caen. « C’est 30 % plus efficace que les pansements classiques. En deux semaines, les plaies sont complètement nettoyées », explique la dermatologue.

Et pour cause, les asticots boulottent en prime les chairs mortes. « Nous n’avons pas eu trop de mal pour trouver des volontaires, mais on leur bande les yeux le temps d’appliquer le pansement, afin qu’ils ne voient pas les larves gigoter…» Leur mission achevée, les asticots sont éliminés avec de l’alcool à 90°. Ultime précaution : sélectionner la bonne mouche verte. Car certaines espèces donnent des asticots qui plongent dans les chairs et se nourrissent des tissus sains…

La grenouille antipollution

Si la grenouille s’allume, c’est mauvais signe. Gregory Lemkine, 35 ans, chercheur au Genopole d’Evry, a mis au point avec Barbara Demeneix, physiologiste au Muséum d’histoire naturelle, une grenouille transgénique qui se colorise quand on la met en contact avec telle ou telle molécule toxique.

« On a choisi Xenopus laevis , une grenouille aquatique d’Afrique du Sud, parce qu’elle est suffisamment proche de l’homme. Elle possède un système nerveux central, un squelette cartilagineux, un bout de système immunitaire et, comme pour l’embryon humain, ce sont des hormones thyroïdiennes qui contrôlent la métamorphose du têtard » , raconte la chercheuse.

En prime, le têtard est entièrement transparent. « Nous n’avons pas besoin de le disséquer comme on le ferait avec une souris, par exemple, puisque l’on peut lire dedans comme dans un livre ouvert. » Le xénope est à la mode, une centaine de chercheurs en Europe travaillent désormais avec cet amphibien. Il a même en France son fan club, qui se réunit une fois par an.

Ouistitis fluo contre parkinson

Vous vous dites qu’un ouistiti vert fluo, ce n’est pas sérieux. Et, pourtant, il y a quatre mois, quand l’Institut central d’expérimentation animale de l’université Keio, au Japon, a annoncé avoir créé la première lignée de singes fluorescents, on a sauté de joie dans les labos de recherche médicale. On allait enfin disposer de modèles proches de l’homme pour suivre in vivo l’expression de tel ou tel gène, ou encore le développement des cellules nerveuses dans le cerveau.

Une boîte à outils sans précédent pour comprendre les maladies neurodégénératives comme parkinson. Pour en arriver là, les chercheurs nippons sont allés extraire chez la méduse une protéine fluorescente verte qu’ils ont ensuite greffée, grâce à un virus, dans les embryons de ouistitis. Et, cerise sur le gâteau, la couleur se transmet de génération en génération !

Françoise d’Eaubonne et l’éco-féminisme

(Cet article est également présent dans la section culture.)

Le terme d’écoféminisme a été créé par Françoise d’Eaubonne en 1974. Son point de vue est le suivant: d’un côté elle reprend la théorie communiste du « communisme primitif » (elle a fait un temps, partie du Parti Communiste, et a participé à la fondation du Mouvement de Libération des Femmes et du Front homosexuel d’action révolutionnaire).

Et de l’autre, elle considère que la période du communisme primitif n’était pas un « matriarcat », mais une période où l’humanité avait des valeurs idéales.

Elle reprend ensuite la théorie communiste de l’histoire de la division du travail, mais ne considère pas comme les communistes que la boucle sera bouclée dans le communisme. Pour elle le conflit fondamental est celui entre le communisme primitif, avec les valeurs qu’il avait, et le patriarcat, dont les valeurs sont celles de « dominance, d’agressivité, de compétitivité, d’absolutisme (ou « illimitisme ») »

Selon elle il s’agit d’un problème de civilisation, et pas un problème de mode de production. « Le féminisme, en libérant la femme, libère l’humanité tout entière. »

Françoise d’Eaubonne présente ici sa conception du communisme primitif:

« L’exploitation et la discrimination des femmes a commencé avec le patriarcat et c’est encore le patriarcat, sous une forme modifiée et avec d’autres stratégies, qui perpétue cette situation. Autre fois les femmes étaient non seulement propriétaires de leur corps, mais aussi des richesses agricoles, qui étaient les premières richesses de l’antiquité.

Le patriarcat a commencé avec l’appropriation des ces deux sources de richesse, la fertilité et la fécondité.

A partir du moment où les hommes ont découvert qu’ils étaient les pères de leur enfants, alors qu’ils croyaient la femme en rapport avec une espèce de divinité qui les fécondait d’une manière ou d’une autre, ils ont décrété, qu’ils étaient les propriétaires de cette fertilité. Cette main mise des hommes sur la fertilité et la fécondité a abouti aux désastre écologique actuel, avec l’inflation démographique d’une part et l’épuisement de sols nourriciers de l’autre. »

Sa conception du communisme primitif amène donc Françoise d’Eaubonne à considérer que le patriarcat anéanti la planète:

« Autrefois, l’agriculture était plus respectueuse: polyculture, rotation des cultures.

La soif du profit et la rationalisation ont radicalement changé la donne. L’appropriation de la terre a conduit à l’exploitation des minerais, avec l’épuisement des ressources et l’accumulation de déchets.

Par ailleurs, l’appropriation de la fécondité a conduit à la surpopulation. Encore maintenant les natalistes exaltent la fécondité, source de main d’oeuvre à bon marché, de consommateurs, de ceux qui paieront les retraites etc. »

Françoise d’Eaubonne a ainsi une vision romantique: elle critique le présent (considéré comme le règne du « capital, dernier stade du patriarcat »), non pas en proposant un futur libérateur, mais en théorisant toute une nostalgie d’un passé idéalisé selon ses propres valeurs: à l’époque n’aurait pas prédominé « la fécondité et la fertilité »:

« A l’origine, l’agriculture était l’affaire des femmes. Il ne s’agissait pas d’un matriarcat, sorte de patriarcat renversé. Cela n’a jamais existé. Les femmes jouissaient d’un prestige certain, lié à leur importance dans la société, mais qui n’était pas lié à une hiérarchie.

La femme, mère et agricultrice, travaillait au sein de petites communautés familiales, dans une économie de type communiste primitif. Il s’agissait d’une agriculture à la houe, sèche, sans irrigation, nécessitant des déplacements fréquents le long des grandes voies de migration pré-romaines.

Le grand renversement s’est opéré avec la découverte de la charrue et de l’irrigation. L’agriculture est devenue sédentaire, avec appropriation du sol qu’il fallait défendre face aux tiers…

Dès le début du pastoralisme, les hommes ont observé les animaux qu’ils domestiquaient et c’est ainsi qu’ils ont découvert la paternité. C’est ainsi que les hommes se sont appropriés les des deux ressources qui appartenaient aux femmes: l’agriculture et la fécondité.

Tous les problèmes actuels, qu’ils s’agisse de l’épuisement des ressources ou de l’explosion démographique, en découlent… »

Françoise d’Eaubonne pose donc la question très importante du féminisme, mais l’écologie n’est pas au coeur de sa conception: l’écologie n’est que la conséquence du féminisme, parce que le capitalisme (expression du patriarcat) en raison de sa quête de profit (masque de la quête du « pouvoir ») détruit la planète.

Preuve en est les valeurs qu’elle considère comme devant triompher, à savoir celles « de convivialité et d’égalitarisme dans les rapports entre individus (donc entre sexes) et du collectif avec l’environnement. »

La nature n’a pas de valeur en soi et les animaux non humains n’existent pas: l’écologie de Françoise d’Eaubonne est en fait une sorte d’idéal égalitaire consistant simplement en l’expression radicale du féminisme à un moment donné. Ce qui est bien entendu déjà une très bonne chose, et forcément souligne des aspects essentiels, comme celui que la destruction de la planète est géré par des hommes.

Mais l’affirmation comme quoi les hommes seraient par essence mauvais et producteurs-destructeurs est totalement unilatérale (« Depuis plus de cent ans, le marxisme a envisagé la disparition de la « valeur d’échange », base de l’économie mercantile (Marx en 1875, Engels en 1894).
Mais aucun pouvoir marxiste n’a pu y parvenir, parce qu’il est impossible, en patriarcat, de supprimer la marchandise. Et impossible, en système marchand, de ne pas dévaster la planète. C’est aux femmes, à présent, de reprendre la parole humaine. »).

Pas de fausse opposition… mais la totale libération!

Le livre d’or ne sert pas seulement à nous laisser de sympathiques et encourageants messages. Pour preuve ce petit mot agressif de quelqu’un qui juge sans connaître:

Vous êtes vraiment ridicules… Tuer des animaux dans les jeux vidéos vous choque; mais qu’en est -il de ces jeux vidéos de guerre où on massacre joyeusement  des soldats ennemis?

Mais je crois savoir que pour vous la vie d’un animal à plus de prix que celle d’un homme.

Bon je vous laisse sur ces considérations, il est temps pour moi d’aller manger un bon beefsteak…

Il va de soi qu’une telle réaction n’a aucun sens. Militer pour la libération animale et la libération de la Terre ne veut certainement pas dire que nous sommes des êtres misanthropes qui ne se soucient peu du sort de nos congénères.

Bien au contraire: nous contribuons à élever le niveau de conscience, mais aussi la réalité matérielle. Vivre différemment au quotidien, développer un autre rapport avec la planète et tous ses habitantEs… Nous préparons le monde de demain, dès aujourd’hui. Sur la base d’une nouvelle éthique.

Et la la personne qui a laissé le message montre à l’opposé sur quoi elle porte son attention, quelle est sa culture: le « prix », les « soldats », les « jeux vidéos », les « considérations », le « beefsteack »…

Ce genre de réaction unilatérale, ceci dit, ne nous étonne pas. La Terre d’abord a compris l’importance de la culture, et ne transige pas. Pas même avec les vegans délirant et tombant dans le sexisme (comme PeTA), dans le racisme (comme de plus en plus d’association luttant de manière réformiste pour que les animaux aient des « droits »), ou dans l’opportunisme (comme la manif anti-fourrure du 24, où le fait qu’il y aura des « hommes de caverne » avec de la vraie fourrure ne choque apparemment personne jusqu’à présent!).

Pas de compromis dans la défense de notre mère la Terre!

« Bidoche, L’industrie de la viande menace le monde »

Les médias parlent beaucoup de « Bidoche, L’industrie de la viande menace le monde » de Fabrice Nicolino, un ouvrage paru tout récemment d’un auteur prétendant expliquer pourquoi la « viande » a des effets nocifs sur notre planète et notre santé. Rien que le titre montre le zéro respect du corps d’un animal assassiné.

L’auteur répond à une série de question dans le monde (page 1, page 2). Et toute la vacuité, le vide absolu de sa critique se devine à la manière à laquelle il répond au sujet de son propre mode de vie:

La première chose, c’est de rappeler que la consommation de viande en France a été multipliée par 4 environ depuis l’entre-deux-guerres. On mange beaucoup trop de viande, pour des raisons économiques et politiques.

Je n’ai pas vraiment de conseil à donner. Mon avis est qu’on peut manger beaucoup moins de viande, manger du coup une viande de meilleure qualité. Personnellement, je mange de la viande, de moins en moins, et c’est de la viande biologique, car dans cette façon de produire, on s’interdit quantité de produits médicamenteux et chimiques.

Comme on le voit, on a encore le profit lamentable du journaliste se foutant des animaux non humains et simplement intéressé par le fait de nourrir intellectuellement les bobos d’arguments sur la santé. Il explique donc que la situation est bien plus grave aux USA, que là-bas le lobby de la « viande » est bien plus présent qu’en France (ben voyons!), bref il dédouane l’industrie ici, et finalement instruit les riches sur comment ils doivent vivre pour le faire de manière plus ou moins saine.

Mais les animaux non humains, et la majorité des gens, et le rapport entre les gens justement et les animaux non humains, il s’en moque. En bon journaliste, il a même découvert le thème au cours de son enquête! Et encore quand on dit le thème, ce n’est évidemment ni la libération animale, ni la libération de la planète: à peine le végétalisme…

Devra-t-on dans le futur arrêter totalement de consommer de la viande ?

Fabrice Nicolino : Je ne vois pas ce point-là à l’horizon de ma vie. J’ai découvert en tout cas, en écrivant ce livre, qu’on pouvait se passer de viande. Je l’ignorais vraiment. Je crois qu’en fait, on a moqué trop longtemps les végétariens, on a prétendu parfois contre l’évidence que leur santé était très mauvaise. Certains lobbyistes dont je parle dans mon livre rappellent, pour disqualifier les végétariens, que tant Hitler que Jules Bonnot, l’anarchiste, étaient végétariens tous les deux. Ce que j’ai vu, c’est qu’on peut vivre sans manger du tout de viande. Pour les grands équilibres, pour affronter les grands problèmes qui sont devant nous, à commencer par la faim, il me paraît vital que nous changions à nouveau de régime alimentaire et que nous renoncions à une grosse partie de la viande que nous ingurgitons chaque année. Mais plus de viande du tout, je n’y crois pas trop, je pense que c’est une question anthropologique, qui en amène beaucoup d’autres. Je ne suis pas sûr que l’humanité soit vraiment destinée à ne plus manger de viande.

Conclusion de tout cela:

1.la libération animale et la libération de la Terre: nous devons les mettre en avant, car cela ne tombera pas du ciel!

2.pas de compromis avec ceux qui veulent des compromis, qui sont des compromissions avec ceux qui mènent la guerre contre la planète et ses habitants!

Danemark: interdiction d’un documentaire sur les fermes à fourrure?

Nous parlions récemment du Danemark avec deux opérations de libération de visons. On apprend désormais que l’association danoise des éleveurs de visons a porté plainte afin d’empêcher la diffusion d’un reportage sur cette industrie lors de l’émission d’enquête « Operation X » qui devait passer ce 27 octobre sur la chaîne nationale TV2 au Danemark.

Cette industrie a bien compris les risques pour elle: le Danemark est le premier producteur annuel de fourrure de vison au monde, avec 14 millions d’animaux massacrés chaque année. 90% de la fourrure produite au Danemark consiste en des peaux de visons assassinés. Les médias danois parlent même de la panique de cette industrie.

Il est vrai que cette industrie est très consciente de ce qu’elle est: le site de l’association des fourreurs joue sur le côté « sexy« , évidemment dans le style décadent de la grande bourgeoisie, et souligne que la rédactrice en chef de Vogue est fan de fourrure et que Vogue n’arrêtera jamais d’en parler, malgré toutes les demandes de PeTA.

Elle comprend donc bien le danger, qui n’est évidemment pas PeTA mais les activistes de la libération animale, et elle accuse donc  désormais ouvertement les médias d’être au service des vegans, affirmant que le documentaire a été tourné illégalement alors que l’industrie n’a rien à cacher, etc.

Notons d’ailleurs que le magazine Elle parle ainsi de la libération des visons en Dordogne (après avoir également diffusé l’info concernant le Danemark), rappelant encore une fois qu’il n’y a rien à attendre de ces couches sociales qui fascinent tant PeTA:

« Dans la nuit, les animaux se sont échappés de leur élevage, semant la terreur auprès des habitants. L’office national de la chasse et de la faune (ONCFS) a été mobilisé pour récupérer les visons, dangereux pour l’homme, apprend-on sur « leparisien.fr ». Les gendarmes pensent à « un acte de malveillance ». Les défenseurs de la cause animale en seraient-ils les auteurs ? »

La terreur auprès des habitants… Et PeTA s’imagine changer les choses en ayant une photo ou quelques lignes dans ce genre de revues? C’est ridicule et ne sert en fait que de faire-valoir démocratique à ces gens.

Aucun compromis dans la libération de la Terre et de ses habitantEs!

Libération de visons en Dordogne

Aux alentours du village de Saint-Cybranet (370 habitants), près de Domme, en Dordogne, 4.200 visons se sont échappés d’une ferme d’élevage. Le propriétaire de celle-ci a expliqué aux médias: « Ce matin on m’avait abattu toutes les clôtures et ouvert toutes les cages ».

Les médias ont tenté de minimiser ce qui est sans doute évidemment une action relevant de la Libération Animale en expliquant que seulement 2.000 visons avaient été libérés, que la moitié avait été déjà « récupérée » etc.

Mais la palme de l’hypocrisie immonde revient au sous-préfet, qui a expliqué que:

« Plusieurs dizaines de visons sont malheureusement morts sur place à cause du stress ».

Si quand vous lisez cette phrase et que vous n’êtes pas vegan, vous savez ce qu’il vous reste à faire si vous ne voulez pas ressembler ne serait-ce qu’un peu à ce représentant de l’Etat, qui s’inquiète que les pauvres visons ne puissent pas mourir comme il se doit: massacrés, électrocutés…

A noter aussi les propos du maire de Saint-Cybranet, Claudine Farfal: elle pense que l’action a été menée par « des gens qui pensaient sauver ces animaux » (non? vraiment! incroyable!), et selon elle « en croyant les sauver, on en tue des milliers d’autres »…

Voilà bien la logique des prétendus amis des animaux (qui jamais ne sont vegans d’ailleurs): tout est affaire de juste milieu, de réformes, etc. Tout cela est du vent. Aujourd’hui, c’est la guerre qui est menée contre les animaux! Et d’ailleurs même sur le site du Parisien, les commentaires sont quasiment tous favorables à l’action. Voilà également de quoi contrer les arguments des pessimistes de service, qui se lamentent sur le sort des animaux non humains, mais n’assument pas la lutte!

Jeux en ligne où on massacre des animaux…

Si vous pensiez que Paf le chien était une exception, vous vous trompez. Notre petite équipe a fait le tour de tout ce qui concerne le rapport avec les animaux non humains, et voici quelques unes des autres catastrophes culturelles que nous avons pu croiser lors de notre travail d’enquête.

Les trois jeux suivants dont nous allons vous parler sont disponibles en ligne, et traitent tous à leur manière funeste de la grippe porcine.

Aporkalypse Now (jeu de mot avec le nom du film « Apocalypse now ») est un jeu qui ne se prend pas au sérieux, mais qui est pour autant lamentable. On bouge son personnage avec le clavier et le viseur avec la souris: on est attaqué par des cochons (en costards cravates) possédés et grognant, et on doit les tuer à coups de pôele, ou bien de fusils si on trouve des munitions. Certains cochons ont une morve verte pendant du nez et sont tout bleus, et sont plus rapides… Histoire de souligner l’éternelle « bataille » de l’être humain face aux « monstres » que seraient les animaux non humains.

Swine Flu Hamdemic rappelle Paf le chien (lui-même étant en fait un avatar de Yeti Sport, où dans de nombreuses versions un yeti frappe un pingouin à coup de batte pour l’envoyer au loin, le faisant éventuellement rebondir sur des phoques, voir ici la version gore).

Dans ce jeu il faut avec une sorte de lance pierre géant envoyer les cochons le plus loin possible, leur tirant dessus pour les faire rebondir. A l’arrivée le cochon se fait massacrer par un chercheur en combinaison, ou bien rôtir, mettre en boîte, ou bien explose, ou est empalé sur un cactus, etc.

Enfin dans Swine Fighter, jeu moins élaboré, il faut vacciner des cochons monstrueux avec des ailes, soit à l’aide de seringues, soit à la mitraillette.

Des exemples d’expression de la culture dominante. A nous de forger une autre culture, pour la libération animale et la libération de la planète!

« C’est drôle de taper dans un chien »: la barbarie du jeu « Paf le chien »

« C’est drôle de taper dans un chien » dit Charles Christory actif dans une petite société du nord de la France, Adictiz, qui a fait un jeu sur facebook où il faut taper dans un chien pour l’envoyer le plus loin possible… en le faisant rebondir sur des poules!

En trois jours 100.000 personnes y avaient joué, en une semaine un million

« Aujourd’hui, ce 2 octobre 2009, j’ai la chance et l’honneur de vous dire que vous êtes 1 million à avoir joué à la vedette Paf le chien ! Ça défoule au boulot, à la fac et même à la maison ! »

Un jeu haïssable donc, créé par une personne forcément méprisable ou plutôt haïssable: faut-il rappeler que le titre du jeu fait référence à la « blague »: « Tu connais paf le chien? C’est une voiture qui passe et paf le chien ».

Une blague sordide, qui d’ailleurs a été déclinée en de très nombreuses versions anti-animaux:

Slurp la limace : C’est Robert qui mange sa salade et Slurppp la limace.

Bzzz l’abeille : C’est une abeille qui se pose sur une ligne à haute tension et bzzz l’abeille.

Couic-Couic le canard : C’est l’histoire d’un canard sur une patinoire et couic-couic le canard.

Zou le poisson : Une poêle, du beurre, et zou le poisson !

Creu l’escargot : Un escargot se promène, arrive un piéton et Crreu l’escargot.

Schtroumpf le hamster : C’est la femme de ménage qui passe l’aspirateur et Schtrooooumpf le hamster.

Flip Flap la girafe : C’est une girafe qui se promène et il y a un hélicoptère qui passe. Et Flip Flap la girafe !

Scrouitch la souris : C’est l’histoire d’une souris qui traverse la route et scrouitch la souris.

etc.

Le jeu en question est également en ligne ici, et on peut voir une vidéo . Il est prévu pour iPhone et Twitter. Une version avec un chat au lieu d’un chien est également à l’étude…

Rappelons qu’existe aussi sur Facebook (il s’agit là même de la première application du genre)… Farmville, joué par 150 millions de personnes par mois! On peut voir des vidéos ici et une ici sur l’élevage d’animaux non humains dans ce « jeu ».

Nous avons besoin d’un mouvement pour la libération animale et pour la libération de la Terre, pour faire face sans compromis à cette barbarie!

Affaire du plutonium dissimulé à Cadarache dans les Bouches-du-Rhône

Quand on commence à trouver du plutonium en trop « par hasard », c’est plus qu’inquiétant… Et cela en dit long sur le chaos absolu qui régne dans les entreprises en quête de profits…

Théoriquement, le nucléaire a l’assurance d’être géré par l’Etat, pour le bien de tous. C’est donnant donnant: c’est bon pour l’Etat qui se montre indispensable et responsable, c’est bon pour le nucléaire qui prétend exister en toute sécurité. Ce qu’on voit c’est qu’en pratique l’État ne gère rien du tout, et d’ailleurs au fond l’État se fout bien des gens, puisqu’il est au service des industriels et des banques!

Ici le communiqué de Sortir du nucléaire:

Affaire du plutonium dissimulé à Cadarache dans les Bouches-du-Rhône : le Réseau « Sortir du nucléaire » accuse les autorités françaises d’être manipulées par l’industrie nucléaire

=> Ces 30 kg de plutonium « en trop » pourraient cacher un trafic entre la France et les USA en 2004
=> Le Commissariat à l’Energie Atomique a caché cette incroyable situation pendant des mois

– C’est l’équivalent de 6 bombes atomiques qui est illégalement stocké à Cadarache
– M. Borloo se ridiculise en demandant « une enquête » ou « la transparence » à chaque affaire.
– L’Autorité de sûreté nucléaire est incapable de se faire respecter par EDF, Areva et le CEA.
– Il faut stopper l’industrie nucléaire française et répertorier les situations les plus dangereuses.

Les graves fautes commises par le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) dans son site nucléaire de Cadarache (15 à 30 kg de plutonium « en trop » trouvés dans l’Atelier de plutonium) posent des questions très importantes et illustrent parfaitement la réalité du nucléaire en France :

– Le personnel politique des partis dominants (en particulier UMP et PS), qui soutient aveuglément l’industrie nucléaire, est incapable de contrôler les exploitants (EDF, Areva, CEA) qui mentent impunément depuis des décennies.

– L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) est elle-même parfaitement incapable de se faire respecter et d’assurer le contrôle des activités nucléaires. Ainsi, le fameux Atelier, où le plutonium « en trop » vient d’être « découvert », a été contrôlé à de nombreuses reprises ces dernières années. Vainement, de toute évidence.

– Il est édifiant de rappeler qu’Areva a rouvert l’Atelier de plutonium fin 2004 pour y traiter une cargaison de plutonium américain, alors que la fermeture censément « définitive » de cet Atelier avait été obtenue par l’ASN quelques mois plus tôt.

– Il est d’ailleurs légitime de se demander si le plutonium excédentaire trouvé à Cadarache ne provient pas de ce « trafic » de plutonium de 2004 entre Areva et les Etats-Unis. Des mesures policières et militaires insensées avaient alors été déployées pour empêcher tout regard citoyen sur ces transferts de plutonium.

Les citoyens français doivent prendre acte que la « transparence » n’existe pas et n’existera jamais dans l’industrie nucléaire. Tant que celle-ci fonctionnera, la vérité sera activement dissimulée aux citoyens, tant les dangers et les pollutions du nucléaire sont graves et injustifiables.

C’est une des raisons, avec les risques d’accident, la production de déchets radioactifs, la prolifération à des fins militaires, qui justifient la nécessité de sortir au plus vite du nucléaire.

Déchets : Le cauchemar du nucléaire

Un documentaire de 98 minutes qu’on peut regarder en ligne jusqu’au 20 octobre, sur le site d’Arte. Ici le texte de présentation de la vidéo:

Déchets : Le cauchemar du nucléaire

Un documentaire coup de poing sur l’un des plus grands tabous de notre société : les déchets radioactifs, face cachée du nucléaire.

Mais qu’en connaissons-nous exactement ? Comment avoir une vision claire d’un domaine couvert depuis toujours par le secret ? Que ce soit en France, en Allemagne, en Grande-Bretagne, aux États-Unis ou en Russie, cette enquête scientifique et politique aborde le sujet tabou du nucléaire par sa zone la plus sombre. Un documentaire indispensable pour mieux comprendre des choix qui pèsent lourd sur l’avenir de l’humanité.

En pleine prise de conscience des menaces de réchauffement climatique, et tandis que les industriels et certains politiques présentent l’énergie nucléaire comme une énergie propre, maîtrisée et sans impact sur l’environnement et la santé, les auteurs partent en quête d’une vérité qui dérange.