L’histoire complexe du chien Bonny, en Allemagne

C’est une affaire dont le résultat à été annoncé dans tous les médias allemands et il est intéressant de voir de quoi il en retourne, alors qu’on se doute qu’en France cela peut arriver aussi.

L’affaire commence avec la promenade d’un jeune chien de neuf mois appelé Bonny dans une forêt près de Brandebourg. Il est malheureusement perdu et n’est pas retrouvé malgré un mois de recherche. La raison en est simple : des touristes avaient trouvé le chien près d’une aire de repos d’autoroute et l’avaient emmené avec eux.

Le jeune chien, qui se retrouvait désormais dans cette nouvelle famille à l’autre bout de l’Allemagne, au sud à Munich, reçut alors comme nom celui de Lulu. La puce électronique n’était pas liée à un nom, quant à la police elle a expliqué qu’elle n’avait pas le temps pour cela.

L’affaire aurait pu s’arrêter là si, deux années après, les personnes ayant pris Bonny n’avaient pas tenté d’avoir des documents de l’éleveur, afin, comme on peut s’en douter, de faire de la reproduction.

Cependant, l’éleveur avait quant à lui les coordonnées des « propriétaires » légaux. S’ensuivit alors une série de procédures légales, qui viennent de se terminer. L’ancienne famille – principalement un vieux chasseur de 70 ans – peut récupérer Bonny, à partir du moment où sont payés 3 271,16 Euros à la famille de Munich pour l’alimentation et l’hébergement du chien.

Il y a ici tellement d’aspects qu’il est difficile de faire la part des choses, mais une chose est certaine : l’animal a été considéré comme une marchandise devant revenir à ses légitimes « propriétaires » alors que personne n’a demandé son avis au chien, étant le premier concerné, lui qui a vécut dans 2 foyers différents, qui a connu l’errance, et maintenant 2 familles se battent pour l’avoir.

Le problème en tout cas c’est qu’il est clair qu’avec l’organisation actuelle de la société, la complexité des êtres vivants n’est pas prise en compte. La seule chose qui compte c’est d’un côté l’économie avec ses marchandises, de l’autre l’ordre public.

Il y aurait pu avoir des rencontres entre le chien et les deux familles, pour voir comment il se comporte, comment il réagit. Il faut voir dans quelle mesure il est heureux ou stressé, inquiet ou rassuré.  Cela sera visible de manière assez pertinente par des « experts ».

Seulement voilà tout cela demande des moyens ainsi qu’une vision du monde. Or, aux yeux de la société il s’agit juste de savoir à qui appartient la marchandise, afin que l’ordre public ne soit pas troublé…

A Rio, le terrain de golf empiète sur le territoire des animaux sauvages

Le conflit entre le développement de l’humanité sous la forme actuelle et la Nature trouve une illustration assez étrange avec le parcours de golf aux jeux olympiques. Le golf est une activité absurde, bloquant des espaces sous la forme de gazon utilisant énormément d’eau juste pour que des personnes célèbrent le fait d’appartenir à des couches sociales très privilégiées.

Là, le parcours olympique se confronte directement à un environnement sauvage

Les meilleurs golfeurs de la planète, engagés à partir de jeudi 11 août dans le tournoi olympique, ont intérêt à rester sur leurs gardes. Le danger rôde en effet sur le parcours où de nombreux animaux sauvages se sont installés ces derniers mois. Le site de golf, construit dans la zone marécageuse de Marapendi, oblige les athlètes à cohabiter avec quelques créatures assez effrayantes comme des caïmans, des singes et des boas constrictors.

Rien que ça.

Pour rassurer golfeurs et spectateurs, les organisateurs des Jeux Olympiques de Rio ont prévu une parade en cas d’intrusion : des dresseurs seront ainsi placés tout au long du parcours pour capturer et évacuer ces animaux dangereux. Si les caïmans sont parfois des partenaires de jeu insolites sur certains greens de Floride, une autre espèce inquiète davantage Mark Johnson, le responsable du parcours. Ce sont les capybaras, les plus gros rongeurs vivant de la planète, de la taille d’un chien. « Ils mangent l’herbe durant la nuit. Il y en a entre 30 et 40 à l’intérieur du périmètre du parcours. Mais eux, ils vivent ici, nous, on joue au golf. Alors, il faut qu’on coexiste… », reconnaît Johnson, cité par le site de Métro.

Les golfeurs ne devraient pas s’attarder sur les trous n°2, 3, 5 et 9, situés juste à côté de lacs où vivent des caïmans. Ils surveilleront aussi les arbres autour du green du trou n°12, où des singes ont élu domicile. Sans oublier des chevêches des terriers, une variété de chouettes, qui font leur nid dans des zones sablonneuses. « Je pense qu’elles sont allées dans 80% des bunkers », explique Mark Johnson.

Pas simple alors de réaliser une sortie de bunker propre si la balle est enfouie dans le trou percé par ces oiseaux. Et le règlement ne semble pas très précis dans ce cas de figure assez particulier. « On ne va pas les combler, on va faire avec. Les joueurs ne seront pas trop contrariés, on leur donnera simplement un drop gratuit », ajoute le responsable du parcours. Cela promet des parties riches en obstacles en tout genre….

Et sur cette page en anglais, se trouve une vidéo de présentation avec les capybaras.

Tout cela est presque une allégorie de l’évolution actuelle, avec la Nature subissant les assauts d’une humanité connaissant un développement absurde, avec un mode de vie soutenu par les plus riches et basculant toujours davantage dans la destruction écocidaire et dans l’individualisme le plus forcené.

De voir ces golfeurs s’activer au milieu d’un environnement sauvage est quelque chose d’impressionnant, tellement la contradiction est flagrante, tellement l’agression ouverte de la Nature saute aux yeux…

 

Les papillons du Stade de France

Tout le monde sait qu’hier la finale de la coupe d’Europe se déroulait au Stade de France et il est intéressant de voir ce qui s’est passé sur le plan de la vie animale.

En effet, on a eu un bel exemple de pollution lumineuse et de gâchis énergétique la nuit précédant le match, puisque le stade a été allumé toute la nuit de la veille.

Il s’agissait pour les organisateurs de mener des répétitions de la cérémonie d’ouverture du match, de s’occuper de la pelouse,  etc.

Résultat : cela a attiré des milliers de papillons.

Les journalistes ont largement répercuté cette information et il y a de nombreuses photos présentant cette « invasion » : les humains s’imaginent toujours que la Nature n’existe pas et qu’ils n’ont aucun rapport avec le reste des êtres vivants…

La palme de la réaction bien rétrograde est sans doute à attribuer à Jérôme Sillon, ce qui n’est guère étonnant vu qu’il est Reporter RMC Sport – BFM Sport – BFM TV :

1 simple aspirateur contre l’invasion de papillons au Stade de France pour #PORFRA #Euro2016Final #rmclive @RMCsport

Car, effectivement, c’est la méthode assassine qui a été employée, mais apparemment pas assez durement encore pour le reporter…

C’est un exemple classique d’anthropocentrisme et cela montre que les gens qui prennent les décisions ne voient pas la Nature, qu’ils s’en moquent.

Ce qu’ils veulent, c’est l’argent par le spectacle, d’où les publicités pour l’alcool un peu partout, d’où Coca Cola et McDonalds comme sponsors d’un tel événement sportif, etc.

Pour les anthropocentristes, ces papillons n’ont été qu’une anecdote. Pour les gens qui ont conscience de ce qu’est notre planète, c’est un avertissement : les comportements humains dérèglent le monde du vivant, aboutissent à des destructions, à des écocides…

[Petit ajout : apparemment, la pratique de laisser la lumière toute la nuit dans les stades est courante en France, au nom de la « luminothérapie »! Voici une présentation de janvier 2016 par la dépêche :

La luminothérapie est de plus en plus utilisée dans les stades de foot modernes, où la lumière est insuffisante à cause de l’ombre générée par la hauteur des tribunes et de la toiture.

Au stade de la Route-de-Lorient (Rennes), au Parc des Princes (Paris), à Gerland (Lyon), au Stade de France, au stade du Hainaut (Valenciennes), ou encore au Roudourou, à Guingamp, cette technique a donné de bons résultats, notamment en termes de densité et de résistance de l’herbe.

Au Grand Stade de Saint-Denis, qui reçoit les équipes de France de football et de rugby, quelque 500 LED d’environ 400 watts, montées sur des rampes mobiles, sont allumées chaque jour pendant vingt heures. Cela équivaut à la consommation moyenne de 145 foyers.(…)

Selon un expert le coût d’achat du matériel de luminothérapie varie de 300 000 à 900 000 €, il faut ajouter la consommation électrique, soit une facture qui peut varier de 40 000 à 150 000€ par an.

Aucun hasard : on est bien là dans une démarche anthropocentriste menée de manière tout à fait régulière!]

Pour les pigeons : ramassez les fils, ficelles et cheveux dans les rues!

Voici un acte qui doit être le lot quotidien de tout un chacun aimant les animaux : ramasser les fils, ficelles et cheveux dans les rues.

Cela est bien sûr vrai dans les villes, où l’hygiène est souvent déplorable et où ces fils, ficelles et cheveux qui traînent dans les rues provoquent l’horreur : ils s’emmêlent dans les pattes  des pigeons.

Le résultat est alors que les pattes voient leur circulation sanguine bloquée par les fils, ficelles et cheveux, qui deviennent ensuite, au bout d’un long martyr, de véritables guillotines.

Pour cette raison, il est capital pour toutes les personnes aimant les animaux de se préoccuper de systématiquement jeter les fils, ficelles et cheveux. Il suffit d’avoir, le cas échéant, un mouchoir ou une feuille de sopalin pour les attraper et les jeter dans la poubelle la plus proche.

Quand on vit en ville, c’est un acte qu’on peut être amené à faire plusieurs fois par jour.

Nous rappelons également qu’il est nécessaire de porter son attention sur les endroits un peu à l’écart, où un ami en détresse cherche peut-être à se protéger, où une main secourable doit alors se porter !

La réalisation de ce simple geste de ramasser les fils, ficelles et cheveux qui traînent dans les rues est selon nous porteur de quelque chose de très important.

C’est une contribution pratique très importante pour nos amis les oiseaux, c’est un rappel de la discipline qui doit être la nôtre, dans un esprit d’ouverture et d’action.

Dans l’image suivante, le bout de bois a été sciemment accroché à un pigeon par des pratiquants de rite de type vaudou.

Les photos des oiseaux montrés ici viennent notamment d’une association de sauvetage de pigeons à Hambourg en Allemagne.

Les choses importantes à savoir sur la physiologie des cochons d’Inde

Il est vraiment dommage que les vétérinaires soient une caste, qui se prive de la très riche expérience quotidienne des gens connaissant les animaux.

Il est vrai que l’accès aux médicaments doit être supervisé, pour autant la diffusion de connaissances est tout autant nécessaire que la capacité d’effectuer des soins.

Cela est par exemple d’une très grande importance pour le cochon d’Inde : souvent, on ne s’aperçoit que lorsqu’il est trop tard qu’il y a un souci…

Le travail en amont est d’une grande importance et ici il y a une contradiction entre les exigences démocratiques et la caste des vétérinaires!

Voici un long passage très intéressant sur nos amis cochons d’Inde,  qui constate bien cette contradiction et qui fournit également les aspects essentiels à connaître au sujet des cochons d’Inde.

Il est tiré d’une thèse intitulée « Physiologie et pathologie digestive du cobaye domestique », faite à l’école nationale vétérinaire de Toulouse et disponible en ligne ici, qu’il est toujours très utile de consulter pour en savoir davantage.

Ce passage résume que :

Les cobayes sont souvent présentés à la consultation pour des problèmes digestifs. Ces affections représentent, avec la pathologie respiratoire, 50% des motifs de consultation, les problèmes dentaires et les diarrhées figurant en tête.

Le tractus digestif du cobaye est en effet particulièrement enclin aux perturbations, du fait de la longueur de son intestin qui dépasse deux mètres, de la lenteur de son transit qui dure jusqu’à une semaine, et de la sensibilité de sa flore au moindre déséquilibre.

Outre ces facteurs prédisposants anatomiques et physiologiques, les pathologies digestives sont très souvent la conséquence de conditions d’entretien inadaptées, d’erreurs alimentaires ou de thérapeutiques inappropriées.

Cela explique que l’éventail des pathologies digestives du cobaye domestique est bien plus large que celui du cobaye de laboratoire soumis à des conditions sanitaires et alimentaires codifiées.

Aussi, comme les études sur la pathologie digestive ont été réalisées, dans leur majorité, sur des animaux d’élevage ou de laboratoire, la simple transposition à nos cobayes familiers est insuffisante puisqu’elle ne tient pas compte des nouvelles maladies liées aux conditions d’entretien défaillantes, aux régimes alimentaires inadaptés ou à la vieillesse.

Le cobaye est un animal plutôt robuste, le motif de consultation est en général plutôt grave, il met souvent en jeu la vie de l’animal. Un diagnostic précoce et un traitement efficace doivent alors rapidement être mis en œuvre pour prévenir une évolution fatale.

Une règle d’or peut d’ores et déjà être énoncée : la première chose à faire face à un cobaye malade, est de lui administrer systématiquement de la vitamine C en sachant que ses besoins augmentent durant la convalescence. (…)

Réputé robuste, il présente néanmoins un point faible : sa fragilité digestive.

En effet, les problèmes digestifs tels que les diarrhées ou les malocclusions dentaires sont des motifs de consultation fréquents et souvent graves.

Ce talon d’Achille s’explique par quelques particularités anatomiques et physiologiques qu’il est bon de connaître pour aborder la consultation sereinement.

Le cobaye se distingue des autres rongeurs, majoritairement omnivores, par son régime végétarien.

La présence d’un tube digestif très long, d’un transit très lent et d’une microflore intestinale très vulnérable le rend sensible tant au rythme de distribution qu’à la qualité des aliments reçus.

La ration doit apporter suffisamment de fibres pour permettre le bon déroulement de la digestion et suffisamment de vitamine C pour couvrir les besoins journaliers, le cobaye étant incapable de la synthétiser.

Le rendement digestif est optimisé par le comportement de coprophagie commun aux Rongeurs et aux Lagomorphes.

Très souvent, l’alimentation est le point de départ ou le facteur favorisant de maladies digestives, du fait de la méconnaissance ou de la négligence des propriétaires quant aux conditions d’entretien, d’alimentation ou d’abreuvement de leur protégé.

Pourtant, le cobaye est un petit animal peu exigeant et facile d’entretien [sic] pour peu que sa ration couvre l’ensemble de ses besoins et que son environnement soit stable.

C’est un animal très sensible au stress et aux moindres modifications de ses habitudes. Lorsqu’il est malade, le premier signe annonciateur est une baisse d’appétit.

Elle passe malheureusement souvent inaperçue, et le ‰cobaye n’est présenté à la consultation que lorsque son état général s’est déjà fortement dégradé.

C’est un animal assez difficile à soigner compte tenu de sa petite taille, de la symptomatologie souvent fruste et de l’évolution rapidement fatale de bon nombre de pathologies digestives.

La démarche diagnostique, souvent limitée au simple examen clinique, exige un sens clinique aiguisé. L’antibiothérapie doit toujours être raisonnée pour éviter de déséquilibrer la flore cæcale et d’engendrer des entérites iatrogènes mortelles.

De manière générale, la prévention reste le meilleur remède. Elle passe par l’information des propriétaires, rôle qui incombe au vétérinaire.

Ecocide de manchots : « La réalité est beaucoup plus nuancée »

Se moquer des défenseurs des animaux et les faire passer pour des gens « qui exagèrent » est un style traditionnel des ennemis de la cause animale. Il s’agit de faire passer les personnes aimant les animaux pour des gens « qui en font trop », qui seraient incapables de rationalité, etc.

Audrey Garric, tout sauf une amie de la cause animale et de l’écologie radicale, a publié justement hier sur son blog du Monde « chroniques pour une économie sociale et durable » un article intitulé « Non, 150 000 manchots ne sont pas morts en Antarctique à cause d’un iceberg ».

L’auteur reprend le thème dont nous parlions il y a quelques jours (Ecocide de manchots au Cap Denison en Antarctique) et utilise l’argumentaire classique : il y a sur-réaction, encore une fois les défenseurs des animaux ont réagi avec émotion et non raison, etc.

On lit ainsi des choses comme :

« La réalité est beaucoup plus nuancée, et les manchots sont plus probablement déplacés que morts. »

« Un des facteurs de confusion – au-delà de la tendance des médias à reprendre en boucle les mêmes informations – réside sans doute également dans le manque de clarté de l’étude, qui peine à établir des recensements précis et comparables. »

« Quand, en conclusion de l’étude, les auteurs préviennent que la colonie de Cap Denison pourrait être éteinte d’ici à vingt ans, cela signifie donc simplement que les manchots ne reviendront plus sur ce cap rocheux pour se reproduire et non pas leur extinction massive. »

Cerise sur le gâteau, on a le fameux relativisme à la française, avec ici le changement climatique bâclé au passage :

« Faut-il y voir un effet vicieux du changement climatique ? Difficile à dire, tant les facteurs qui régissent l’état de la glace de mer et le mouvement des icebergs sont nombreux et complexes. »

Nous ne savons pas si les autres journaux ont lu l’article scientifique en question, intitulé « The impact of the giant iceberg B09B on population size and breeding success of Adélie penguins in Commonwealth Bay, Antarctica », mais nous, nous y avons porté notre attention pour en parler justement.

Or, tout d’abord l’article parle bien de l’émigration des pingouins, à la fin de l’article, mais justement uniquement en passant. Car quel est le problème que n’a pas vu le blog lié au Monde qui fait partie, on ne le rappellera jamais assez, d’un groupe de presse catholique ?

Eh bien justement que les manchots se reproduisent. Les religieux, avec leur conception magique de la vie, oublient toujours cette question qui remet en cause leur conception, car en réalité la vie amène la vie, et non pas Dieu.

Si donc on passe, comme le tableau de la recherche l’indique, de 160 000 – 200 000 manchots à quelques milliers sur les îles Mackellar, ce n’est pas seulement qu’il y a eu émigration des manchots, et d’ailleurs cela reste encore à prouver.

Il y a eu au moins, au cours de ce processus, des naissances qui ont échoué.

Preuve de cela, l’article mentionne la présence, en 2013, de centaines d’oeufs abandonnés, de carcasses gelées de petits des années précédentes.

Sur une sous-colonie de 35 nids, furent retrouvés sept œufs intacts abandonnés et sept « restes » de petits, ainsi que d’autres restes d’oeufs et de petits aux alentours.

« During the census in December 2013, the impact of B09B on the penguins was considerably more dire than the census numbers alone would suggest. Hundreds of abandoned eggs were noted, and the ground was littered with the freeze-dried carcasses of previous season’s chicks. For example, in one sub-colony with 35 occupied nests there were seven still intact abandoned eggs and seven dead chicks from last season within the colony perimeter alone. Other dead chicks were found close by and eggshell fragments indicated even greater egg loss. It is probable that South Polar skuas had eaten or removed other eggs or chicks from the sub-colony. Observations in other nesting areas indicated a similar attrition rate of chicks and eggs, but due to time constraints no further such data was obtained. »

Le constat est donc sans appel. L’article du blog du Monde le sait mais cela n’empêche pas qu’il soit dit en même temps qu’il n’y a pas 150 000 manchots de morts. C’est juste que les petits ne sont pas comptés, aussi simplement que cela…

Mais au-delà des faits, qu’est-ce qui compte ? Qu’on a là un exemple patent d’attaque contre une affirmation en faveur des animaux. Une attaque, et non pas une critique constructive : c’est bien là, de la part du blog du Monde, une dénonciation s’appuyant sur la base des préjugés les plus classiques à l’encontre des défenseurs des animaux.

Ecocide de manchots au Cap Denison en Antarctique

C’est une information qui a été reprise par de nombreux médias francophones,  après avoir été diffusée par le journal anglais the Guardian, à partir d’une information de la revue scientifique Antarctic sciences.

L’arrivée d’un iceberg de 380 milliards de tonnes empêche aux manchots d’avoir un accès direct à l’océan. L’arrière-plan de cela est le réchauffement climatique, qui amène davantage d’évaporation, donc de pluie, et un renforcement par conséquent de la glace dans cette région du globe.

Voici une synthèse rapide faite par le média i24. On notera que la zone concernée est non pas seulement le Cap Denison, mais également les îles Mackellar qui sont juste à côté.

La population des manchots du Cap Denison est passée de 160.000 à seulement 10.000 depuis 2011

Environ 150.000 manchots Adélie ont péri depuis qu’un gigantesque iceberg s’est échoué près de leur colonie en Antarctique, les contraignant à un trop long détour pour trouver leur nourriture, selon une étude scientifique.

Cette colonie vit sur le cap Denison, un cap rocheux situé en baie du Commonwealth, dans l’est de l’Antarctique.

L’iceberg B09B, qui mesure 100 km2, soit une superficie proche de celle de la ville de Paris, s’est échoué en Baie du Commonwealth en décembre 2010, écrivent dans le journal Antarctic Science des chercheurs australiens et néo-zélandais.

La population de la colonie de manchots avait été dénombrée en février 2011 à environ 160.000 individus, qui n’étaient plus qu’environ 10.000 en décembre 2013, affirment les chercheurs.

L’arrivée de cette masse glaciaire et la formation d’une banquise côtière qui en a découlé a obligé les manchots à allonger de 60 km leur périple pour se rendre sur le lieu où se trouve leur nourriture, ce qui a entravé leur processus de reproduction.

« La population du cap Denison pourrait être éradiquée dans les 20 années qui viennent, à moins que B09B ne bouge, ou que la banquise côtière, désormais pérenne, ne se disloque », écrivent dans leurs travaux publiés début février ces chercheurs du centre de recherche sur le changement climatique de l’université de Nouvelle-Galles du Sud (UNSW) et du New Zealand’s West Coast Penguin Trust.

Contrairement à la banquise de mer, la banquise côtière ne dérive pas. Elle peut atteindre une épaisseur considérable.

Regardons plus précisément cela se passe, au moyen d’une carte.

Voici une courte vidéo présentant la situation.

Voici un manchot du Cap Denison.

« Comment on fait pour compter les animaux? »

Sur le site suisse Migros magazine, on trouve cette question et cette réponse à l’intérêt immense.

Comment on fait pour compter les animaux?
Une question d’Abigaele, 8 ans.

La réponse Dr Séverine Altairac, biologiste et médiatrice scientifique au Musée cantonal de zoologie à Lausanne:

« En réalité, on ne sait pas combien d’animaux existent. Les scientifiques ont déjà identifié 1,5 million d’espèces d’êtres vivants, mais on considère qu’il en existe au moins neuf millions. Ce qui veut dire des milliards et des milliards d’individus, surtout si on pense aux insectes.

Ceux que l’on connaît le plus mal, ce sont les animaux du fond des mers et les insectes.

On estime qu’au rythme où travaillent les scientifiques à l’heure actuelle, il faudrait plusieurs centaines d’années pour les répertorier.

Ceux-ci décrivent quand même entre 15 000 et 18 000 nouvelles espèces par an,dont la bonne moitié sont des insectes.

Sur terre, ce sont les zones tropicales qui présentent la plus grande diversité d’espèces.

En Suisse, on découvre aussi de nouvelles espèces. Il s’agit souvent d’insectes.

Par exemple une guêpe, le poliste suisse, découvert en 2014 et qui vit dans la région de Zurich. Il y a également la petite cigale des montagnes, Cicadetta sibillae, que l’on trouve au Tessin, dans les Grisons et en Italie.

Toutefois, avec l’évolution et plus encore à cause des changements climatiques, certaines espèces ont de fortes chances de disparaître avant même que l’on ne sache qu’elles existent.

De nouvelles espèces apparaissent régulièrement, ce qui fait qu’il est impossible de répondre de manière exacte à la question d’Abigaele.»

Voilà quelque chose qui devrait être enseigné à tous les enfants. Un tel aperçu permet de voir les choses dans toute leur profondeur, de sortir d’une vision unilatéralement anthropocentriste. L’idéologie dominante prétend tout dominer, tout contrôler, tout connaître, maîtriser l’évolution de la planète.

Mais la moindre approche vraiment scientifique montre bien que ce n’est pas le cas, que la richesse de la vie est sous-estimée, quand elle n’est pas tout simplement niée. L’idéologie dominante a en effet une mentalité de comptable et est pragmatique, divisant les êtres vivants en utiles et nuisibles.

Il faut donc mettre en avant que la Nature est un processus d’une richesse sans bornes, que la vie s’est développée de manière formidablement riche et continue de le faire. A cela, il faut opposer la figure de l’être humain qui lui détruit au lieu de participer à la richesse, d’y contribuer. Au lieu de détruire la vie sur Terre, on ferait bien mieux de faire en sorte qu’elle puisse s’agrandir sur d’autres planètes, qu’elle puisse conquérir toujours plus de place.

Encore faut-il pour cela apprécier et aimer la vie, et il n’est guère étonnant que la société qui célèbre la destruction de la vie réfute également les valeurs straight edge, au nom de l’individualisme et du droit… à l’auto-destruction!

« Le Plan Chat »

Hier, 400 associations s’occupant de refuges pour chats avaient fermé leur porte pour une journée, en signe de protestation contre leur situation terrible.

Nous en avions déjà parlé : la situation des associations est catastrophique de par leur manque de moyens. L’Etat ne fait rien et compte pourtant sur elles pour gérer la situation… Alors qu’en même temps, une société fondée sur le profit et organisant son architecture en fonction, n’a rien à faire des animaux et rejette la Nature.

Aujourd’hui est remis un plan de proposition au gouvernement. Le voici.

« Le Plan Chat »

la stérilisation obligatoire pour résoudre le probléme de la prolifération des chats en France

Fait par l’Association NALA – Nos Amis Les Animaux 85480 (Vendée)

0/ Introduction

Ce document, préparé pour « Le collectif chats 100% stérilisation obligatoire » vise à endiguer la croissance de la population féline en France et tous les problèmes concomitants. La problématique des chats harets et de la surpopulation de chats dans les refuges est devenue très importante, en France comme dans d’autres pays européens.

En 5 chapitres nous traitons la nature du problème de la prolifération des chats des différents points de vue, les causes de la prolifération des chats, l’ampleur du problème et les solutions. La stérilisation des chats de compagnie ainsi que de chats harets apparaît dès lors comme une solution pour contrôler la croissance de la population féline. C’est une solution qu’on a mis en place en Belgique.

Nous demandons au gouvernement d’étudier la possibilité d’introduire un plan de stérilisation obligatoire des chats et nous l’encourageons à créer un groupe de travail avec nous et avec des représentants de sociétés protectrices des animaux et de sociétés pour les droits des animaux et d’autres interessés, comme des vétérinaires, des associations de consommateurs, des éleveurs et ainsi de suite pour étudier d’autres mesures éventuelles.

Qui sommes nous – Qui est le Collectif ?

« Le collectif chats 100 % stérilisation obligatoire » est né fin 2014 de l’urgence absolue de mettre un terme à la prolifération anarchique de chats dans toute la France. À ce jour, presque 500 associations (liste des associations en Annexe 1) se sont inscrites dans le collectif.

Présidents, salariés, bénévoles, qu’il s’agisse de petites structures ou de plus grandes associations, sont unanimes à nous dire qu’ils ne savent pas comment ils vont aborder les prochaines échéances.

Même les organisations les plus anciennes sont inquiètes. La situation se dégrade de façon notable. Pas une seule association n’échappe à de très graves difficultés. Toutes accusent une baisse des adhésions, des dons et des aides tandis que les abandons se multiplient et que les capacités des refuges sont largement dépassées.

Tant qu’il n’y aura pas une meilleure adéquation entre le nombre d’animaux qui naissent et celui de ceux qui peuvent être adoptés, nous assisterons à un immense gâchis de vies au grand désespoir de tous ceux qui aiment les animaux et veulent leur porter secours.

1/ La nature du problème de la prolifération des chats en France

Du point de vue des chats Gaia (Belgique): “Chez les chats, 1+1=6, parfois plus de deux fois par an. « Laisser faire la nature », c’est donner la vie à 36 chats en l’espace de 16 mois… et revient souvent à leur donner la mort.”

Le chat domestique, Felis silvestris catus, est né de la domestication de la sous-espèce africaine, Felis silvestris lybica, elle-même issue du chat sauvage, Felis sylvestris. En France on estime un nombre de plus de 10 millions de chats « libres » c.a.d. les chats errants et harets et plus de 12 millions de chats de compagnie. A noter qu’à la base, tous les chats libres proviennent de chats abandonnés ou perdus non identifiés et non stérilisés.

Les chats errants sont à l’origine des animaux de compagnie qui ont été abandonnés ou perdus. Même si la loi l’interdit, les abandons des chats et chatons sont nombreux partout en France. Contrairement à ce que pensent beaucoup de personnes, la vie après l’abandon est dure.

Un chat abandonné qui est habitué à avoir un abri, des soins et à être nourri n’est pas adapté à une vie sauvage. Il doit retrouver des comportements d’animal sauvage, à savoir chasser et dénicher un refuge où il se sentira protégé. Même si le chat est capable de s’adapter à de nouvelles conditions de vie, les possibilités de trouver une nourriture et un refuge adéquats sont rares.

Certains chats abandonnés peuvent retourner à l’état sauvage et devenir féraux. Non stérilisés, ces chats aussi nommés “chats harets” donnent naissance à des chatons qui risquent de passer leur vie entière sans contact avec l’être humain. Un couple de chats peut faire théoriquement en 5 ans, 15 552 descendants !

La moitié, au moins, des chatons nés à l’extérieur meurent de maladie, d’hypothermie ou de parasitose avant l’âge d’un an et risquent aussi d’être éradiqués par les êtres humains. Et même si ils survivent la première année leur espérance de vie est très courte. Ils sont à la merci des éléments: le froid, la neige, la chaleur et la pluie. Ils craignent de mourir de faim, d’infections, de se faire écraser et attaquer par d’autres animaux.

C’est évident que l’intervention et les soins humains sont essentiels pour assurer leur bien-être et pour casser le cercle vicieux de cette existence pitoyable. Se rendre responsable du bien-être des chats harets est aussi une façon de protéger nos propres animaux de compagnie contre les maladies transmises par les chats harets non (vaccinés) et les parasites dont ils sont infestés.

Les chats appartenant aux propriétaires qui sont libres d’entrer et de sortir de leur maison, mais, également non stérilisés, contribuent à la prolifération incontrôlée de la population féline.

Du point de vue des citoyens

De plus en plus de gens se trouvent face à des chats errants ou des chats harets dans leur jardin, ou ils en trouvent dans les parcs, les forêts et sur la voie publique. Selon le code rural, tous les animaux trouvés, y compris les chats, doivent aller à la fourrière (sauf en principe les chats vivants en colonie – voir la chapitre du rôle des maires) .

Cependant, quand on appelle la mairie, surtout celle d’un petit bourg, une réponse très fréquente est qu’ils ne savent pas quoi faire des chats parce qu’ils n’ont pas de chenil adapté aux chats ou parce que le chenil est tout simplement au complet.

Même si une mairie a un contrat avec une fourrière pour chats, nombreux sont les élus qui pensent qu’il vaut mieux libérer le chat dans la nature que de le mettre en cage. Les gens, rebutés par la mairie, finissent par appeler les petites associations, ou, en désespoir de cause n’ont que le choix de laisser partir le chat (ce qui ne fait qu’aggraver la situation), de garder l’animal ou de trouver quelqu’un à qui le confier.

Le plus souvent, le chat donné n’est pas stérilisé ni identifié, quoi que la loi (peu connue et encore moins respectée) soit sans ambiguïté là-dessus. Le risque que le chat soit de nouveau abandonné est très élevé. Il n’y a aucun contrôle sur le bien-être de l’animal ou sur le respect de la législation.

Il est important de souligner que le refus des autorités d’aider ces gens qui n’ont que de bonnes intentions entraîne inévitablement un sentiment de frustration et de désarroi et engendre des situations très désagréables tant pour les particuliers que pour les associations qui déjà n’ont pas le droit d’accueillir des animaux trouvés sur la voie publique mais qui en plus sont débordées par l’immensité du problème.

Le rôle des maires

De la perspective de la communauté de communes ou du maire, il est évident que des plaintes au sujet de chats trouvés ou harets doivent être adressées tout de suite. Cependant, ce n’est souvent pas le cas et avec la procrastination le problème ne fait qu’empirer.

Si la mairie respecte la législation, chaque chat errant doit être pris en charge, mis en fourrière pour 8 jours ouvrables pendant qu’une recherche de son éventuel propriétaire, est faite, puis, si personne ne le réclame, il peut être identifié et offert à titre gratuit à une association qui possède un refuge. L’euthanasie peut être pratiquée seulement si le vétérinaire en constate la nécessité.

Malheureusement l’euthanasie est pratiquée trop souvent, en particulier par les fourrières à but lucratif. Certaines statistiques montrent que 70% des chats sont tués (SACPA 2011). Il va de soi que tuer des animaux en bonne santé est immoral et injustifié dans notre société moderne. En plus ces statistiques très élevées d’euthanasies mettent les gens en garde et les découragent de faire appel aux autorités.

L’arrêté du 3 avril 2014 (Annexe 2) a pour but d’encourager le programme de stérilisation, identification, relâcher sur place et maintien de colonies de chats harets. Évidemment, le succès de ces campagnes dépend entièrement de la bonne volonté du maire et beaucoup de petites mairies ne sont pas encore informées de l’existence de cet arrêté.

Le rôle des associations

Du point de vue des associations, la nécessité d’une future mesure politique afin de résoudre le problème de la surpopulation de chats et de chatons est une évidence. Plusieurs articles récents sont apparus dans les journaux, émettant les cris d’alarme des associations, grandes et petites, qui sont débordées par les nombreux chatons et chats abandonnés et trouvés.

Le système français repose sur les associations pour sauver les animaux. La loi dicte que seules les associations qui disposent d’un refuge peuvent prendre en charge les animaux.

Les grandes associations sont très souvent déjà saturées alors même que la saison a, à peine, commencé, et elles manquent aussi bien de pouvoir que de fonds. La France dispose, outre les grandes associations, de beaucoup de toutes petites associations d’une ou deux personnes. Le travail accompli par ces associations est très souvent sous-estimé. Il est considéré comme normal, allant de soi, quand en faîte tout cela repose sur des bénévoles et est financé par leur propre argent.

Le phénomène d’accumulation d’animaux, un besoin compulsif d’obtenir et posséder des animaux, sans que la personne reconnaisse son incapacité à subvenir à leurs besoins, est assez commun mais sous-estimé, restant caché jusqu’à ce qu’il y ait des plaintes du voisinage. Le plus souvent, les animaux ne sont pas stérilisés et prolifèrent, créant une spirale incontrôlable.

Le problème fait peser un poids énorme aux refuges pour héberger un si grand nombre d’animaux en une seule fois. Il est important de reconnaître que la base du problème de l’accumulation d’animaux est le fait qu’en premier lieu il y a trop d’animaux à sauver ou donnés et pas assez d’associations pour les prendre en charge.

2/ Les causes du problème

Naissances incontrôlées ou non désirées chez les chats harets

Naissances incontrôlées ou non désirées chez les chats des particuliers

Naissances voulues avec l’idée que les chatons trouveront facilement une nouvelle famille via les sites d’annonces ou chez des connaissances. Les animaux sont cédés le plus souvent sans identification et sans aucune garantie qu’ils seront stérilisés. Les chatons qui ne trouvent pas un foyer sont très souvent abandonnés

Abandons pour d’autres raisons: vacances, déménagement, perte d’intérêt pour l’animal, l’animal n’est pas propre, l’animal fait des « bêtises », chatte gestante etc.

Encore trop de chats ne sont pas stérilisés et par conséquence s’en vont en vadrouille.

Les chats perdus (en route pendant les vacances, après déménagement etc.)

Le non-respect de l’obligation d’identification

La stérilisation d’un chat peut coûter cher

Les chats trouvés mais pour plusieurs raisons relâchés (non-stérilisés) dans la nature

3) L’ampleur du problème

Selon les statistiques d’abandons et d’euthanasies, les grandes associations estiment qu’en France 100.000 animaux sont abandonnés par an avec un pic d’été de 60.000! A noter que souvent les chiffres donnés par les grandes associations ne sont pas fiables car ils ne concernent que les animaux pris en charge par les plus grandes associations. Les chiffres pour les petites associations ne sont pas pris en compte dans ces statistiques, donc en réalité le nombre d‘abandons est beaucoup plus élevé qu’il n’y paraît.

Quant aux chats harets, en 2011 l’association One Voice a estimé dans leur brochure « Le Peuple Chat » qu’il y a plus de 8 millions de chats abandonnés et harets en France. Maintenant, 4 ans plus tard, One Voice parle de plus de 10 millions, une augmentation de 25%. On ne peut pas continuer à ce rythme.

Le coût pour la commune et les citoyens des chats abandonnés est considérable. Prenant comme estimation que 100.000 animaux sont abandonnés par an et supposant que la moitié de ces animaux sont des chats, en calculant qu’une fourrière privée fait payer environ 250 € par chat nous arrivons à un total de 12,5 million d’Euros par an payés par les impôts des contribuables.

A cela on peut rajouter que les deux tiers des dons aux associations pour faire adopter ces chats sont déductibles des impôts et n’entrent donc pas dans les coffres de l’état.

4/ Pourquoi sommes-nous en faveur de la stérilisation obligatoire?

Les chats harets

Dans la brochure « Fourrière animale – Guide à l’attention des maires » publiée en 2012, le gouvernement central promeut l’option Capture, Identification, Stérilisation et Relâcher (CISR) qui est reconnue comme la stratégie la plus efficace pour réduire la population de chats harets.

Si les chats harets ne se reproduisent plus, petit à petit la taille de la colonie se réduit, il y a peu ou pas de bagarres, les chats ne partent pas en vadrouille à la recherche de chattes en chaleur. La colonie est plus stable, décourage l’arrivée d’autres individus et les chats sont en meilleure santé.

Bien évidemment nous sommes contre la méthode de piégeage et d’extermination des chats. C’est non seulement cruel mais aussi contre productif. Elle crée un vide qui sera vite rempli par d’autres chats non stérilisés. C’est un cycle infernal de prolifération et de tuerie.

La CISR à condition que les chats sont surveillés, soignés et nourris est une solution permanente dans le respect de la vie animale et déjà pratiquée par nombreuses communes en France. C’est à espérer que cette tendance va s’affirmer pendant les années à venir. L’arrêté du 3 avril 2014 est un pas en avant. Cependant, les maires ont besoin d’être avertis de cette loi. Beaucoup d’entre eux continuent à croire qu’il vaut mieux tuer que stériliser. Nous optons pour une stérilisation obligatoire de tous les chats harets.

Les chats des particuliers

Tout d’abord, la stérilisation des chats a beaucoup d’avantages pour les chats et les propriétaires. En général la stérilisation permet aux chats de vivre plus longtemps et en bonne santé en prévenant les transmissions de maladies comme la FIV et la Leucose. Pour les mâles, la stérilisation réduit l’agressivité envers les autres mâles, particulièrement les bagarres relatives aux femelles. Ainsi, il y a moins de risques de griffures ou de morsures qui peuvent provoquer des abcès.

La stérilisation réduit aussi le rituel de marquage du territoire par l’urine, les comportements possessifs ou dominants, et les nuisances sonores. Les mâles sont plus calmes. Le chat est plus propre à la maison, ne sentira pas « mauvais », sera plus doux et aura moins envie de partir « en vadrouille ».

Pour les femelles, la stérilisation constitue une prévention du « réveil printanier » et des grossesses non désirées. Elle permet aussi de réduire le risque de développer des tumeurs mammaires (cancéreuses dans 9 cas sur 10) ainsi que le cancer des ovaires ou de l’utérus, d’éliminer le risque de grossesse nerveuse ou fausse gestation, qui est un désordre hormonal fréquent chez les femelles (pseudocyèse) et de réduire le risque de développer un pyomètre, une infection de l’utérus qui, si elle n’est pas traitée à temps (le traitement inclut la stérilisation), peut mener à la mort de l’animal.

On peut se poser la question du pourquoi les gens ne font pas systématiquement stériliser leurs chats. Quelles sont les contraintes? Une des raisons est que l’intervention peut être plus ou moins onéreuse selon le cabinet vétérinaire. Les frais varient entre 80 à 150 € pour une femelle, et 30 à 80 € pour un mâle.

Certaines personnes prennent un animal sans réfléchir qu’ils n’ont pas les moyens financiers de s’en occuper. Les gens ne pensent pas au long terme mais au court terme….Les offres tentantes ne manquent pas. Des chatons sont offerts gratuitement sur Internet. On se laisse tenter par un animal mignon comme on se laisse tenter par un portable dernier cri. Prêt à s’en débarrasser tout aussi facilement.

Une autre raison est que les gens sont mal informés, malgré les bons conseils des vétérinaires. Souvent, on ne se rend pas compte qu’une chatte est très précoce et peut devenir enceinte à l’âge de seulement 6 mois!

Aussi, on persiste à croire, à tort, qu’il faut permettre aux chattes d’avoir une première portée. Physiquement, il n’y a aucune raison médicale pour le justifier et du point de vue psychologique une chatte qui a eu l’expérience de mettre bas avant d’être stérilisée risque par la suite de faire des grossesses nerveuses.

Pourquoi rendre obligatoire la stérilisation des chats des particuliers?

Stériliser seulement les chats harets ne servirait à rien. Les chats domestiques mais non stérilisés n’hésiteraient pas à s’accoupler avec d’autres chats non stérilisés dans le quartier ainsi qu’avec des chats harets restés non stérilisés.

De plus, en introduisant une loi concernant la stérilisation des chats des particuliers, la population de chats harets se trouvera automatiquement stabilisée par voie de conséquence (moins d’abandons de chatons ou de chattes pleines, avec l’effet secondaire positif de moins de vagabondage donc moins de chats perdus).

C’est une façon d’éduquer les propriétaires d’animaux à être responsables.

Beaucoup de villes, de provinces et d’états dans le monde ont déjà institué une loi pour une stérilisation obligatoire des chats. Ce n’est pas un concept nouveau. Preuve que le problème de prolifération de chats est mondial et que si nous n’agissons pas de façon responsable et efficace la situation peut devenir hors contrôle (comme par exemple sur l’île d’Aoshima au Japon).

Le 30 mai 2015 nous avons demandé aux grandes associations de France leur avis sur la stérilisation obligatoire. La plupart sont en faveur. (voir l’annexe 3).

Nous ne sommes pas les seules qui lancent ce cri d’alarme. Les dernières années des députés et sénateurs aussi ont attiré l’attention du gouvernement sur ce problématique. Début juillet M. Frédéric Lefebvre a proposé au gouvernement un plan de stérilisation des chats errants et une campagne d’information encourageant la stérilisation des chats domestiques. ( http://questions.assemblee-nationale.fr/q14/14-84033QE.htm )

Les chats des associations

Pour pouvoir concurrencer avec toutes les annonces pour chatons gratuits (qu’on trouve non seulement sur les sites Internet mais aussi dans les petites annonces dans les journaux et même aux cabinets vétérinaires), il existe des associations qui offrent des animaux à titre gratuit, sans identification, sans être vaccinés et non stérilisés. C’est pour cela que nous préconisons la stérilisation obligatoire pour tous les chats pris en charge par des associations.

Les chats des éleveurs agrées

L’obligation ne concerne pas les chats appartenants à des éleveurs agréés. Par contre, les chatons vendus aux particuliers doivent être stérilisés et identifiés.

5) Les autres mesures nécessaires

Que l’état fasse plus d’effort pour sensibiliser la population

Ceci concerne la sensibilisation des particuliers à leurs responsabilités quand on prend un animal de compagnie et en particulier aux bienfaits de la stérilisation et au respect de la loi sur l’identification. Pour le moment, cette sensibilisation est surtout à la charge des associations et les vétérinaires et rares sont les autorités, mairies et préfectures, qui informent les particuliers de leurs obligations et des avantages de la stérilisation des chats.

Les campagnes de sensibilisation et le contrôle de la gestion des fourrières et des colonies de chats harets et errants par les maires sont, ou devraient être, la responsabilité des Directions Départementales de la Protection des Populations (DDPP). Cependant, nous estimons que soit les DDPP manquent de moyens pour faire ces contrôles, soit ils ne les font pas parce qu’ils considèrent que les animaux de compagnie ne sont pas prioritaires.

De l’aide financière des gouvernements et des autorités locales (conseils départementaux/préfets/mairies)

On ne peut que trop le répéter! L’état s’appuie totalement sur le travail bénévole des associations pour sauver des animaux. Nous considérons donc que chaque département devrait avoir un programme départemental entre autres pour les frais vétérinaires d’animaux de compagnie – pour, par exemple, la provision de subventions et soutiens financiers aux démunis pour la stérilisation et l’identification de leur animal, et pour les communes ou communautés de communes pour la stérilisation des colonies de chats libres.

Prohibition du marché des animaux par les petites annonces (Internet et journaux)

Nous sommes aussi en faveur d’une loi pour interdire tout commerce d’animaux par des annonces sur Internet et dans les journaux. A court terme cela pourrait mener à encore plus d’abandons de chatons mais à long terme une telle loi limiterait la naissance de chatons car on ne pourra plus se dire qu’on s’en débarrassera facilement par les petites annonces sur des sites Internet.

Réduire le coût de l’acte de stérilisation

Nous exhortons le gouvernement à considérer la possibilité d’une réduction du coût de la stérilisation des chats et de fixer un tarif maximum. Les médecins sont exonérés de la TVA. Les vétérinaires ne le sont pas et pourtant ils sont eux aussi des professionnels de la santé.

En protégeant la santé des animaux, ils protègent en même temps la santé des gens qui les côtoient. Pour le propriétaire de l’animal, le prix de chaque acte vétérinaire, de chaque médicament administré et prescrit est augmenté d’un taux de TVA de 20%. Exonérer les vétérinaries de la TVA réduirait considérablement le prix de la stérilisation. L’argent perdu pour les coffres de l’état serait largement compensé par les économies faites en n’ayant plus à gérer le problème de surpopulation de chats.

Le Respect de la Législation

Il devrait y avoir un meilleur contrôle et une meilleure application des règlements existants et des sanctions pour le non respect de la loi.

6/ Le Plan Chat en Belgique

Nous suivons l’exemple de la legislation en Belgique.

En 2012 le Conseil des ministres de la Belgique a approuvé deux projets d’arrêtés royaux relatifs au plan pluriannuel de stérilisation des chats domestiques.

Le premier arrêté royal (Annexe 4) constitue le fondement légal du Plan pluriannuel de stérilisation des chats.

Il prévoit la stérilisation en plusieurs phases de tous les chats domestiques:

A partir du 1er septembre 2012, tous les chats se trouvant dans un refuge belge devront être stérilisés, identifiés et enregistrés avant de pouvoir être adoptés. L’adoptant peut toutefois conclure un contrat avec le refuge jusqu’au 1er mars 2013 et choisir un vétérinaire de son choix pour la stérilisation, dans les six mois qui suivent l’adoption. Un tel contrat est encore possible jusqu’au 1er mars 2014 pour les chats âgés de moins de six mois au moment de l’adoption.

A partir du 1er septembre 2014, cette mesure sera étendue aux éleveurs et aux particuliers. Il faudra alors que chaque chat soit stérilisé, identifié et enregistré avant d’être vendu ou donné. Seuls les chats destinés à un élevage agréé ou à des personnes à l’étranger pourront encore être vendus sans avoir été stérilisés au préalable.

Malheureusement la mesure obligeant les particuliers à stériliser et identifier leurs chats a été revue à la baisse, et ne concernera en fin de compte que les chatons à donner ou à vendre. Une évaluation des mesures mises en œuvre sera réalisée à chaque stade du Plan, en utilisant notamment les statistiques annuelles des chats recueillis dans les refuges tout en évaluant la situation sanitaire et le gouvernement s’engage déjà à prendre des mesures complémentaires le cas échéant.

Un second arrêté royal (qui n’a pas encore été publié) s’adresse quant à lui aux communes. Chaque commune devra prévoir un point de contact permettant aux habitants de signaler les chats errants, de manière à ce que ceux-ci puissent être capturés, stérilisés, relâchés ou, le cas échéant, euthanasiés. Les communes devront veiller à ce que les chats errants stérilisés soient nourris et puissent s’abriter en cas de conditions climatiques extrêmes. Elles devront tenir certaines données en ce qui concerne leur politique à l’égard des chats errants en remplissant un formulaire prévu à cet effet.

En Wallonie un texte est en préparation par le ministre Di Antonio qui obligera tous les citoyens à faire stériliser leur chat. Bruxelles sera vraisemblablement dans le même schéma.

7/ Conclusion

La racine du mal est évidente. Trop de chatons sont nés. Il n’y a pas suffisamment de foyers pour les accueillir. Il faut réduire le nombre de naissances de chats harets et de chats de propriétaires. L’obligation de stérilisation apporte une solution, ainsi qu’un véritable effort de la part du gouvernement pour:

éduquer la population à comprendre les avantages de la stérilisation

rendre moins onéreux les frais de stérilisation

faire respecter l’obligation de faire identifier son animal

éduquer les maires et les convaincre d’endosser leurs responsabilités avec du sérieux

« Cause Animale Nord » et de prétendus conseils pour les cochons d’Inde

C’est peut-être là la clef qui permet de comprendre « Cause Animale Nord ». C’est un exemple anecdotique dans la forme, mais pas du tout dans son contenu.

Parce que nous savons que si des gens peuvent se prétendre plein de choses, sans le prouver, à tort ou à raison : il y a des gens qui se disent révolutionnaires, par exemple, mais c’est bien difficile à prouver, et forcément dans le tas il y en a qui ne le sont pas du tout.

Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas des gens qui le soient vraiment et qu’ils aient tort, mais le prouver n’est pas facile.

La question animale, elle, est d’ailleurs révolutionnaire mais elle a, pour ainsi dire, un avantage : la dimension concrète immédiate. On ne peut pas faire semblant.

Et voici un exemple montrant bien que « Cause Animale Nord » a une démarche déséquilibrée. Sur son facebook, cette association poste tout le temps : le matin en souhaitant un bon réveil, le midi pour souhaiter bon appétit, etc. A côté de cela il y a des appels à l’adoption et des copiés-collés d’informations sur les animaux.

Or, on en trouve un sur les cochons d’Inde particulièrement significatif. Tout dans son contenu est faux et inacceptable.

C’est là que la nature de « Cause Animale Nord » se révèle : son fond est velléitaire et anti-démocratique. Au lieu de travailler à développer un mouvement en général, à la base, au lieu de faire confiance aux gens luttant réellement, « Cause Animale Nord » pratique le rentre-dedans totalement idéaliste, sans considération pour le réel.

Est-ce pour cela que leurs positions fachos suintent régulièrement, ou parce qu’ils sont justement fachos à la base que cela se passe ainsi, c’est une grande discussion, sans doute est-ce des deux.

En tout cas, le maniement du copié-collé est significatif : personne ne s’occupant des animaux en général et des cochons d’Inde en particulier n’aurait laissé passer un tel texte, truffé de fautes intolérables :

Cause Animale Nord
3 h ·
Conseil du jour : Savoir s’occuper d’un Cochon d’Inde
Le cochon d’Inde est un rongeur de la famille des Caviidés. Il doit son nom à sa silhouette dodue et cylindrique qui ressemble à celle d’un petit cochon. On l’appelle aussi le Cobaye. Il est un de nos plus anciens N.A.C. (Nouveaux Animaux de Compagnie), pour le plus grand plaisir des petits comme des grands. Il en existe de toutes les couleurs (blanc, marron, beige, noir, parfois gris ou tout ça mélangé) et son poil peut être court, long (on dit qu’il est angora) ou mi-long. L’adulte pèse en général entre 800g et 1,4 kg pour les plus costauds, et son espérance de vie est de 8 ans.

Ces quelques conseils t’aideront à t’occuper au mieux de ton petit compagnon, car ton Cochon d’Inde est un être sensible et fragile dont le bien être, la santé et le confort dépendent de toi : c’est une vraie responsabilité

Comment aménager sa maison ?
Il faudra au minimum une cage de 40 cm de haut, 60 cm de long et 40 cm de large pour faire le bonheur de ton petit animal. Les barreaux de la cage seront disposés horizontalement pour qu’il puisse s’accrocher avec ses petites pattes avant et se redresser sur ses pattes arrière. Tu peux aussi lui fabriquer une petite maison en bois où il pourra se reposer et se cacher.

Le sol de sa cage sera tapissé d’une litière végétale ou de copeaux de bois. Par-dessus, tu peux ajouter une couche de paille, ou mieux, du foin qui lui servira à la fois de litière et de repas !

Il faudra changer et nettoyer sa cage au moins 2 fois par semaine.
Le Cobaye apprécie la compagnie de ses maîtres, c’est pourquoi il vaut mieux placer sa cage en hauteur, ce qui facilitera les contacts en le faisant assister plus facilement à la vie de la maison. Tu éviteras de la mettre devant une fenêtre car l’exposition directe et prolongée aux rayons du soleil à travers une vitre peut provoquer ce que l’on appelle l’effet de serre : la chaleur devient vite très forte et peut rendre malade ton petit ami.

Comme pour les rongeurs, tu feras particulièrement attention à éviter tout courant d’air : un rhume est très vite arrivé.

Qui sont ses copains ?
C’est un animal qui aime la compagnie de ses congénères, mais qui supporte très bien de vivre seul, s’il reçoit l’attention et l’affection de ses maîtres.

Il est possible, voire recommandé, de faire cohabiter plusieurs femelles, éventuellement avec un mâle. Mais plusieurs mâles risqueraient de se battre entre eux. Tu peux choisir d’avoir un couple, mais attention : si tu choisis cette solution, attends-toi très vite à être à la tête d’une famille nombreuse et il faudrait quand même que tes parents soient d’accord !

Le cobaye peut également cohabiter sans trop de difficultés avec le lapin, mais à condition qu’ils aient été habitués l’un à l’autre dès le plus jeune âge.

Quelles sont ses activités favorites ?

Il est très important que ton cochon d’Inde puisse se dégourdir les pattes tous les jours. Mais évite de le laisser gambader sans surveillance dans la maison car il risquerait de ronger tout ce qui lui passe entre les dents, y compris les fils électriques ou les pieds des chaises. En effet, c’est un animal qui adore se faire les dents sur tout et n’importe quoi !

Des bouts de bois (arbre fruitier, noisetier, saule) disposés dans sa cage pourront l’aider à faire ses dents.

De plus, s’il décide de se cacher derrière une armoire ou le réfrigérateur, tu auras beaucoup de mal à le retrouver.

Qu’est ce qu’il mange ?
Ton Cobaye est un herbivore : c’est-à-dire qu’il se nourrit de végétaux comme des graines, des légumes ou même des fruits. ( Les carnivores, eux, mangent de la viande).

Le foin sera distribué à volonté. Les repas seront essentiellement composés de graines et granulés « spécial cobaye ».

Tu pourras également lui donner quelques friandises (en petite quantité), des légumes frais (feuille de chêne, endive, carottes, pissenlit) et des fruits (pomme, kiwi, banane, agrumes) ainsi que du pain sec ou une biscotte. Il faudra être vigilant quant aux quantités, car c’est un gourmand et sa ligne lui importe peu ! Si tu ne fais pas attention, il peut rapidement ressembler à un tonneau, et ça peut facilement le rendre malade. Chaque jour, pas plus de 20g à 25g de graines par adulte et un seul aliment comme quelques feuilles d’endive ou de salade.

Le Cobaye est la seule espèce de mammifère à ne pouvoir fabriquer seul sa propre vitamine C: il faut donc lui en apporter dans son alimentation (les kiwis, les agrumes, les graines spéciales cobaye en contiennent) mais également sous forme de compléments vitaminiques.

Pense également à lui laisser à disposition une pierre à lécher, pratique pour les apports en sels minéraux complémentaires.

Bien sûr, n’oublie surtout pas de lui laisser de l’eau claire et propre à volonté, de préférence à l’aide d’un biberon pour éviter les souillures.

Dans tous les cas, n’oublie jamais que ton vétérinaire est le meilleur ami de ton cobaye après toi, et que sa formation fait de lui son seul médecin : écoute et suis ses conseils !

Source : Clinique Vétérinaire Elysée

Lydie*

« Cause Animale Nord » avait déjà publié des copiés-collés délirants, du type totalement mystique sur l’énergie planétaire qu’on connaîtrait en tant que végan, etc. C’est délirant, mais secondaire pour nous : la question animale est primordiale.

Et ce texte est un scandale pour les raisons suivantes. Il ne s’agit pas des descriptions insupportables du type mécanique comme « silhouette dodue et cylindrique », faussement amusant comme  » il peut rapidement ressembler à un tonneau », ou des affirmations erronées comme quoi l’espérance de vie serait de huit ans. Il s’agit des informations concernant la vie même des cochons d’Inde.

* il est dit qu’il faut « au minimum une cage de 40 cm de haut, 60 cm de long et 40 cm de large pour faire le bonheur de ton petit animal » : c’est faux, il faut une cage bien plus grande, d’au moins un mètre de long.

* le texte parle aux enfants et dit : « Tu peux aussi lui fabriquer une petite maison en bois où il pourra se reposer et se cacher« , mais c’est erroné, car la maison est un impératif.

* la promotion du cochon d’Inde comme « animal de compagnie » est déjà par ailleurs scandaleuse, encore plus quand on voit le ton régressif du texte issu d’un cabinet vétérinaire, prônant cela pour les enfants.

* il est donné comme conseil : « Le sol de sa cage sera tapissé d’une litière végétale ou de copeaux de bois« , or c’est totalement déconseillé, car il est bien connu que les copeaux de bois sont toxiques pour les voies respiratoires (de tous les rongeurs), dégageant des phénols avec l’urine (alors qu’en plus on trouve des sacs de litières de chanvre à bas prix par exemple sur Zooplus).

* il est également dit : « Par-dessus, tu peux ajouter une couche de paille, ou mieux, du foin qui lui servira à la fois de litière et de repas !« , ce qui est totalement absurde et inconséquent, puisque la nourriture serait souillée, il faut justement un rack à foin afin de conserver sa propreté.

* il est expliqué, ce qui est un scandale véritable, que « C’est un animal qui aime la compagnie de ses congénères, mais qui supporte très bien de vivre seul, s’il reçoit l’attention et l’affection de ses maîtres. » Rien qu’en Suisse c’est interdit, il faut au moins deux cochons d’Inde, car le cochon d’Inde est grégaire, seul il s’ennuie à mourir! Alors qu’à plusieurs, on les retrouve en train de popcorner.

* le passage suivant est d’une irresponsabilité complète, comment peut-on être vétérinaire et proposer cela?

Il est possible, voire recommandé, de faire cohabiter plusieurs femelles, éventuellement avec un mâle. Mais plusieurs mâles risqueraient de se battre entre eux. Tu peux choisir d’avoir un couple, mais attention : si tu choisis cette solution, attends-toi très vite à être à la tête d’une famille nombreuse et il faudrait quand même que tes parents soient d’accord !

Ainsi un enfant devrait choisir pour les animaux, il devrait être en mesure d’avoir le « droit » de gérer la vie, tout cela donc dans le déni de toute responsabilité et de l’oubli des adoptions à faire?

* on lit aussi que « le cobaye peut également cohabiter sans trop de difficultés avec le lapin« , alors qu’il est bien connu que c’est faux, car il y a un risque de blessure grave de par la puissance des pattes arrières des lapins.

On ne peut donc que rire jaune quand on lit à la fin :

« Dans tous les cas, n’oublie jamais que ton vétérinaire est le meilleur ami de ton cobaye après toi, et que sa formation fait de lui son seul médecin : écoute et suis ses conseils! »

Il est tout à fait vrai qu’il faut écouter absolument l’avis des gens qui s’y connaissent, que le culte de son ego est un danger terrible pour les animaux dont on est responsable. Mais là avec une telle médecine on en revient à Molière et sa dénonciation d’une caste ayant perdu pied avec la réalité.

Que « Cause Animale Nord » poste un tel article rempli d’erreurs très graves est vraiment significatif. C’est de la rébellion contre le monde qui part de bons sentiments mais compense son manque de connaissance par des copiés-collés et par le rentre-dedans.

Sur les chiffres de la SPA sur la hausse des abandons d’animaux

C’est une information très problématique qui a été diffusée par l’AFP, qui est allé directement consulté la « SPA ». Cela a donné des titres comme « La SPA s’inquiète de la hausse des abandons d’animaux cet été », mais aussi des informations comme :

« CHIENS ET CHATS – Rien qu’en juillet, l’association de protection animale a recensé 2623 animaux abandonnés. Soit une hausse de 22% par rapport à 2014. »

Or, le problème est très facile à comprendre : il n’y a pas de SPA centralisée. La SPA dont on parle ici, c’est celle de Paris, qui regroupe de nombreuses structures, qui a été au coeur de multiples scandales ces dernières années en raison de sa gestion financière.

Mais donc ce n’est pas toute la SPA, ou plutôt les SPA, ni même les multiples associations locales.

Donc, quand la SPA parle et donne un chiffre d’abandon, cela concerne ses propres structures, ce n’est pas un aperçu général. La SPA joue très certainement sur l’ambiguïté ici, elle répondrait certainement qu’elle n’a fait parler que de ses structures à elles.

Cependant, l’AFP ne le sait pas et d’ailleurs s’en moque, sinon elle n’aborderait pas les choses ainsi. Le résultat est que les informations diffusées ne sont pas celles qu’il faudrait.

Cela rappelle la triste situation de la défense des animaux en France. Si nous ne sommes évidemment pas pour un rassemblement militant fourre-tout sans aucune base réelle (comme le voulait feu « Droit des animaux » avec une fédération animaliste) ou bien sur une base réformiste institutionnelle (comme le veut L214), la question des refuges est un autre aspect, qui par contre demande l’unité.

On dépasse ici très largement la question des vegans, malheureusement, car le refus de la souffrance animale ne va pas, ce qui est absurde pour nous, pour certains avec le soutien aux refuges ou l’amour de la Nature…

En tout cas, il est évident pour tout le monde qu’un petit refuge isolé gagnerait bien plus en visibilité et en soutien s’il existait une sorte de fédération, de diffusion centralisée des informations.

Il faut bien comprendre que les raisons pour lesquelles cela ne se produit pas sont très concrètes : trop de malversations, trop de trahisons, trop de compromissions, trop d’égos, trop d’égo-trips.

On peut toutefois penser qu’il est possible de contourner cela, au moins sur le plan des informations, et celui des discussions nécessaires. Le site Seconde chance centralise des adoptions, ce qui est incontournable. Pourquoi alors ne pas penser que les refuges pourraient se fédérer et discuter ?

Car la centralisation est inéluctable ; sans cela, on sait bien comment un refuge affronte la société toute entière et ne peut que perdre. Toujours plus d’abandons, toujours moins de moyens, le fonctionnement n’existant que par l’abnégation absolument complète d’une poignée d’individus…

Telle est la réalité. Mais les gens ne le savent pas, la plupart du temps ; ils pensent qu’il y a une seule SPA. Quand ils déposent un animal dans un refuge local, ils ne voient pas ce qu’il y a derrière, l’ampleur du travail fait.

C’est un problème énorme, qui demande, au-delà de la réflexion, un changement radical, sans quoi l’intervention en défense des animaux va se retrouver débordée à un moment. La situation digne du tiers-monde pour les animaux est, en France, clairement possible. L’effondrement est plus que possible, il est inéluctable à terme sans des moyens réellement plus grands.

Car on se doute qu’avec l’individualisme des nouvelles générations cuisinées par le capitalisme et ses valeurs, ce n’est pas l’engagement et l’altruisme qui priment. Il y a bien entendu des soutiens, ce qui rassure, mais ce n’est rien comparé à ce qui est nécessaire.

C’est une problématique terrible pour les prochaines années, et il faut que toutes les personnes véganes assument la bataille sur ce plan !

La SPA lance un appel urgent à l’adoption

La SPA (Société Protectrice des Animaux) vient de lancer un appel urgent à l’adoption, car depuis mi-juillet les refuges SPA ont atteint leur capacité d’accueil maximale. Ce qui signifie que les refuges sont saturés et croulent sous les abandons, et que les adoptions ne sont pas suffisantes.

Adopter un animal demande du temps, de l’argent, de l’organisation, de la stabilité. C’est un engagement qu’il faut pouvoir tenir sur plusieurs années. A défaut de pouvoir adopter, il est tout aussi important de donner un peu de son temps en faisant du bénévolat pour une association, en faisant un don (matériel ou financier), en devenant famille d’accueil. S’impliquer d’une manière ou d’une autre est très important pour tous les êtres vivants qui se retrouvent abandonnés et désemparés dans les refuges-prisons, ils n’ont pas choisi cette situation, mais nous, nous pouvons choisir de les aider autant que possible.

Voici donc l’appel de la SPA :

La capacité d’accueil maximale d’animaux est atteinte :

LA SPA LANCE UN APPEL URGENT A L’ADOPTION !

Contact Presse: Muriel Chrisostome – 01 43 80 97 10 / 06 73 23 63 16 – m.chrisostome@spa.asso.fr

Abandons en hausse, mais adoptions plus rares : mi-juillet 2015, les refuges de la SPA ont atteint leur capacité d’accueil maximale.

Cette situation préoccupante empêche aujourd’hui la SPA de poursuivre sa mission en recueillant des animaux en sortie de fourrière ou victimes de maltraitances. Les listes d’attente pour les abandons programmés en refuge s’allongent, faisant courir le risque aux animaux d’être laissés à la rue ou déposés sauvagement devant la porte des structures SPA.

La SPA a besoin dès aujourd’hui de la solidarité de tous ceux qui ont en projet d’accueillir un animal et lance un appel urgent à l’adoption.

«Adopter un compagnon maintenant, c’est lui offrir une nouvelle vie et c’est aussi permettre à la SPA de donner une chance à d’autres animaux d’être accueillis et de trouver eux aussi un foyer aimant», souligne Natacha Harry, Présidente de la SPA.

En été, toutes les conditions sont réunies pour accueillir sereinement un animal : la famille peut prendre le temps pour apprendre à vivre ensemble et poser les bases d’une bonne éducation. Il n’y a donc aucune raison objective de repousser un projet d’adoption : à cette heure, près de 9 000 chiens et chats attendent leur futur maître dans nos 60 refuges et Maisons SPA.

Vaillant, la pigeonne blessée de Nantes

C’est une information qui circule depuis quelques jours sur le web : l’histoire d’un pigeon de Nantes qui survit avec une flèche plantée dans le cou. Il semblerait que l’oiseau a cette flèche depuis plusieurs mois dans le corps. Vu l’importance de la situation, ce n’est qu’un détail, mais il est à noter que « Vaillant » est une femelle, donc une pigeonne.

Les commentaires niais vont bon train : il s’agit d’un «pigeon touché mais pas coulé qui hante les quais de l’Erdre en plein centre-ville», un « pigeon au piercing », « le pigeon percé en passe de devenir une mascotte nantaise ».

La situation de ce pigeon est terrible et n’a absolument rien de cocasse ou d' »insolite » ! En effet, il risque à tout moment de se retrouver coincé entre des branches d’un arbre ou de se blesser si l’aiguille bouge ou encore de blesser un autre pigeon. Cette situation est tellement risquée pour lui qu’il ne faut pas essayer de l’attraper au risque de bouger la flèche et de le blesser mortellement.

L’état de ce pigeon n’a absolument rien de « mystérieux » comme on prétend le faire croire. En effet, si il s’est retrouvé dans cet état c’est bien parce qu’une personne a tenté de le tuer. Faire une sarbacane pour tuer un pigeon est malheureusement on ne peut plus facile, il existe des tas de vidéos pour fabriquer une sarbacane artisanalement. Le summum de la barbarie est atteint avec une vidéo sur la manière de procéder pour tuer spécifiquement les pigeons.

L’information s’est diffusée sur les réseaux sociaux, des personnes ont tentés de prévenir la LPO et leur réponse n’est pas étonnante car cette association est connue pour son désintérêt envers les pigeons. La LPO s’est tout simplement débarrassée du problème prétextant qu’ils étaient « débordés » et qu’ils ne bougeraient pas pour récupérer le pigeon.

Les personnes qui ne se rendent pas compte que ce pigeon est un oiseau en danger, l’ont baptisé Vaillant (prénommé ainsi en référence au film  d’animation Vaillant, pigeon de combat !) et sont en passe de le faire devenir la mascotte de Nantes. On pourrait se dire que c’est une belle chose, une belle preuve de la volonté de vivre, mais ce n’est pas du tout le cas, c’est juste que Vaillant a eu beaucoup de chance parce que la flèche n’a pas touché de points internes hautement sensibles.

La situation des pigeons des villes est dramatique à cause d’actes d’incivilité et de maltraitances qu’il est indispensable de rappeler : fils et cheveux lâchés dans la rue venant s’enrouler aux pattes et causant la perte des membres (ici et ), perte des lieux de nidification, nourriture restreinte, stress constant (enfants courant après), pigeons écrasés sur les routes, interdiction de les nourrir etc.

Il est donc primordial d’avoir en tête que ce qu’il arrive à Vaillant n’est pas le fruit du hasard, que cela n’a rien d’insolite, que les pigeons bisets vivent un enfer quotidien et que nous devons de changer les mentalités afin de donner aux pigeons une image aussi poétique que celle des lotus : à nous de les faire sortir du néant afin qu’ils puissent s’épanouir de toute leur beauté.

Pépins de melon pour les oiseaux

L’été est la saison idéale pour manger des melons, fruits de saison par excellence.

Seulement, il serait dommage de jeter les pépins de melon à la poubelle!

Ils font, en effet, le festin des oiseaux en hiver (comme les mésanges qui en raffolent, ou les poules, ou encore les pigeons) qui ont besoin d’une aide en cette saison particulièrement difficile où la nourriture se fait rare.

Voici donc ce que vous pouvez faire…

Pour récupérer les graines de melon pour les oiseaux, il suffit de retirer les pépins, de les mettre dans une passoire et de les passer sous l’eau, afin de retirer le côté collant de la chair du melon.

Il faut ensuite les mettre à sécher plusieurs heures du papier absorbant. Et attention à ce point : les graines doivent être parfaitement sèches! Sinon elles moisiront et seront inconsommables pour les oiseaux.

Voici les pépins séchés.

Une fois les graines donc sèches et débarrassées de tout reste de pulpe de melon, elles pourront être stockées dans une boite hermétique en attendant la saison froide.

Avec la diminution galopante de la perte des habitats naturels des oiseaux et la destruction croissante de toute forme de végétation et donc de Nature, les oiseaux souffrent du manque de nourriture en hiver, il est donc bienvenue et très facile de les aider !

Témoignage pour un raton laveur mort à Toronto

Nous avons comme tradition de ne pas publier de photographies d’animaux morts, par souci de dignité. Il est vrai qu’il faut informer des horreurs, cependant il faut éviter l’irrationnel et également l’absence de dignité, qui ramène les animaux au statut d’objet qu’on veut justement éviter.

Voici une exception avec ce qui s’est passé à Toronto, au Canada. La région de l’Ontario héberge beaucoup de ratons laveurs, qui n’hésitent pas à s’intégrer dans les villes. La mairie de Toronto a même installé à grands frais un nouveau système de poubelles pour bloquer les ratons laveurs, ces « chapardeurs » très habiles!

Il faut savoir ici que l’empoisonnement est interdit là-bas, et même la capture car il faut que les petits puissent manger, la loi est très stricte. Le conseil de la mairie c’est: se barricader, appeler des spécialistes (il y a toute une industrie dédiée à cela), mettre de la sauce piquante tabsco sur les fruits et légumes pensant bien à les laver avant de les manger soi-même…

On l’aura compris, on est ici au coeur de la question de l’architecture, du rapport entre les humains et les autres êtres vivants.

Il y a quelques jours, à Toronto, un raton laveur mort au bout d’une rouge a été pris en photo et cela a eu beaucoup d’impact sur les réseaux sociaux. Il n’a pas été « ramassé » par la mairie immédiatement et voici les photos montrant le phénomène qui a eu lieu.

Mi-sérieux, mi-blague, cela dépend des gens, mais en tout cas quand les « ramasseurs » sont arrivés, l’atmosphère était pesante et l’un d’eux a dit : « eh ce n’est qu’un raton laveur ». Le silence de la petite foule fut complet…

















« In memoriam
Conrad
? – 2015
Ami – Voisin – Raton laveur »

Cinq photos qui font réfléchir et ressentir

Voici cinq photos qui font réfléchir et ressentir. Elles sont particulièrement fortes, et mêmes brutales. Impossible de ne pas vouloir changer le monde.

Cette photographie est tirée du blog Biji Kurdistan, qui informe des combats entre les forces kurdes et les islamistes au Moyen-Orient. Elle montre une combattante kurde s’occupant d’un pigeon blessé lors de la bataille où la ville de Tell Abyad / Girê Spî a été libérée. Nous avions déjà parlé des actions des islamistes contre les pigeons.

Cette photographie de Yongzhi Chu vient de gagner un prix au concours World press photo. La scène se déroule à Suzhou en Chine, ville traditionnelle du cirque utilisant des animaux (il y existe 300 troupes). L’utilisation des animaux dans les cirques est censée être désormais interdite.

Cette photographie de Paolo Marchetti a également gagné un prix au concours de World press photo. On y voit le « hall du sacrifice » d’un « élevage » de caïmans en Colombie.

Cette photographie de l’agence Keystone illustre un article (publié hier) de la Tribune de Genève expliquant qu’il y a eu en Suisse une « légère augmentation des tests sur les animaux l’an dernier ».

La première phrase de l’article est assez intéressante, parlant de… détention!

« Les expérimentations animales ont augmenté de 2,8% en 2014. 606’505 bêtes ont été utilisées à des fins de recherche. La hausse est liée à des tests sans contrainte sur quelques milliers de poissons ou de volailles pour améliorer leur détention et leur affouragement. »

Cette photographie vient d’un article, également publié hier, dans Ouest France et intitulé « Cirque Ritz à Trouville. Animaux parqués, des internautes scandalisés« .

La situation, absolument honteuse et une terrible illustration, est présentée dans l’article comme suit:

« En guise d’enclos, des grilles de 2 m sur 2 en plein soleil. Avec pour tout paillage le bitume du quai agrémenté de trois fois rien de foin. Voilà les conditions de vie de deux lamas, d’un zèbre, de deux chameaux ou encore d’un cheval. »

Ces cinq photos sont très parlantes et bien d’autres ont été prises… ou restent à prendre. L’appareil photo (ou le smartphone) doit être une arme à laquelle on pense systématiquement quand on veut défendre les animaux! Informer, non pas en ciblant simplement quelques situations, mais en présentant tous les aspects de la vie quotidienne, voilà ce qui permet de faire avancer réellement les consciences.

Darwin sur les pigeons

Dans De l’origine des espèces, Darwin fournit un long passage au sujet des pigeons. On ne confondra par ailleurs pas ce que raconte Darwin avec le néo-darwinisme, qui a généralisé et systématisé de manière barbare le principe d’adaptation individuelle.

Voici un extrait de ce que raconte Darwin:

RACES DU PIGEON DOMESTIQUE, LEURS DIFFÉRENCES ET LEUR ORIGINE.

Persuadé qu’il vaut toujours mieux étudier un groupe spécial, je me suis décidé, après mûre réflexion, pour les pigeons domestiques. J’ai élevé toutes les races que j’ai pu me procurer par achat ou autrement ; on a bien voulu, en outre, m’envoyer des peaux provenant de presque toutes les parties du monde ; je suis principalement redevable de ces envois à l’honorable W. Elliot, qui m’a fait parvenir des spécimens de l’Inde, et à l’honorable C. Murray, qui m’a expédié des spécimens de la Perse.

On a publié, dans toutes les langues, des traités sur les pigeons ; quelques-uns de ces ouvrages sont fort importants, en ce sens qu’ils remontent à une haute antiquité. Je me suis associé à plusieurs éleveurs importants et je fais partie de deux Pigeons-clubs de Londres.

La diversité des races de pigeons est vraiment étonnante. Si l’on compare le Messager anglais avec le Culbutant courte-face, on est frappé de l’énorme différence de leur bec, entraînant des différences correspondantes dans le crâne. Le Messager, et plus particulièrement le mâle, présente un remarquable développement de la membrane caronculeuse de la tête, accompagné d’un grand allongement des paupières, de larges orifices nasaux et d’une grande ouverture du bec. Le bec du Culbutant courte-face ressemble à celui d’un passereau ; le Culbutant ordinaire hérite de la singulière habitude de s’élever à une grande hauteur en troupe serrée, puis de faire en l’air une culbute complète. (…)

Le développement des os de la face diffère énormément, tant par la longueur que par la largeur et la courbure, dans le squelette des différentes races. La forme ainsi que les dimensions de la mâchoire inférieure varient d’une manière très remarquable. Le nombre des vertèbres caudales et des vertèbres sacrées varie aussi, de même que le nombre des côtes et des apophyses, ainsi que leur largeur relative. La forme et la grandeur des ouvertures du sternum, le degré de divergence et les dimensions des branches de la fourchette, sont également très variables.

La largeur proportionnelle de l’ouverture du bec ; la longueur relative des paupières ; les dimensions de l’orifice des narines et celles de la langue, qui n’est pas toujours en corrélation absolument exacte avec la longueur du bec ; le développement du jabot et de la partie supérieure de l’œsophage ; le développement ou l’atrophie de la glande oléifère ; le nombre des plumes primaires de l’aile et de la queue ; la longueur relative des ailes et de la queue, soit entre elles, soit par rapport au corps ; la longueur relative des pattes et des pieds ; le nombre des écailles des doigts ; le développement de la membrane interdigitale, sont autant de parties essentiellement variables.

L’époque à laquelle les jeunes acquièrent leur plumage parfait, ainsi que la nature du duvet dont les pigeonneaux sont revêtus à leur éclosion, varient aussi ; il en est de même de la forme et de la grosseur des œufs. Le vol et, chez certaines races, la voix et les instincts, présentent des diversités remarquables. Enfin, chez certaines variétés, les mâles et les femelles en sont arrivés à différer quelque peu les uns des autres.

On pourrait aisément rassembler une vingtaine de pigeons tels que, si on les montrait à un ornithologiste, et qu’on les lui donnât pour des oiseaux sauvages, il les classerait certainement comme autant d’espèces bien distinctes. Je ne crois même pas qu’aucun ornithologiste consentît à placer dans un même genre le Messager anglais, le Culbutant courte-face, le Runt, le Barbe, le Grosse-gorge et le Paon ; il le ferait d’autant moins qu’on pourrait lui montrer, pour chacune de ces races, plusieurs sous-variétés de descendance pure, c’est-à-dire d’espèces, comme il les appellerait certainement.

Quelque considérable que soit la différence qu’on observe entre les diverses races de pigeons, je me range pleinement à l’opinion commune des naturalistes qui les font toutes descendre du Biset (Columba livia), en comprenant sous ce terme plusieurs races géographiques, ou sous-espèces, qui ne diffèrent les unes des autres que par des points insignifiants. (…)

Le document le plus ancien que l’on trouve dans l’histoire relativement aux pigeons remonte à la cinquième dynastie égyptienne, environ trois mille ans avant notre ère ; ce document m’a été indiqué par le professeur Lepsius ; d’autre part, M. Birch m’apprend que le pigeon est mentionné dans un menu de repas de la dynastie précédente.

Pline nous dit que les Romains payaient les pigeons un prix considérable : « On en est venu, dit le naturaliste latin, à tenir compte de leur généalogie et de leur race. » Dans l’Inde, vers l’an 1600, Akber-Khan faisait grand cas des pigeons ; la cour n’en emportait jamais avec elle moins de vingt mille. « Les monarques de l’Iran et du Touran lui envoyaient des oiseaux très rares ; » puis le chroniqueur royal ajoute : « Sa Majesté, en croisant les races, ce qui n’avait jamais été fait jusque-là, les améliora étonnamment. »

Vers cette même époque, les Hollandais se montrèrent aussi amateurs des pigeons qu’avaient pu l’être les anciens Romains. Quand nous traiterons de la sélection, on comprendra l’immense importance de ces considérations pour expliquer la somme énorme des variations que les pigeons ont subies. Nous verrons alors, aussi, comment il se fait que les différentes races offrent si souvent des caractères en quelque sorte monstrueux. Il faut enfin signaler une circonstance extrêmement favorable pour la production de races distinctes, c’est que les pigeons mâles et femelles s’apparient d’ordinaire pour la vie, et qu’on peut ainsi élever plusieurs races différentes dans une même volière. (…)

Je n’ai jamais rencontré un éleveur de pigeons, de volailles, de canards ou de lapins qui ne fût intimement convaincu que chaque race principale descend d’une espèce distincte. Van Mons, dans son traité sur les poires et sur les pommes, se refuse catégoriquement à croire que différentes sortes, un pippin Ribston et une pomme Codlin, par exemple, puissent descendre des graines d’un même arbre.

On pourrait citer une infinité d’autres exemples. L’explication de ce fait me paraît simple : fortement impressionnés, en raison de leurs longues études, par les différences qui existent entre les diverses races, et quoique sachant bien que chacune d’elles varie légèrement, puisqu’ils ne gagnent des prix dans les concours qu’en choisissant avec soin ces légères différences, les éleveurs ignorent cependant les principes généraux, et se refusent à évaluer les légères différences qui se sont accumulées pendant un grand nombre de générations successives.

Les naturalistes, qui en savent bien moins que les éleveurs sur les lois de l’hérédité, qui n’en savent pas plus sur les chaînons intermédiaires qui relient les unes aux autres de longues lignées généalogiques, et qui, cependant, admettent que la plupart de nos races domestiques descendent d’un même type, ne pourraient-ils pas devenir un peu plus prudents et cesser de tourner en dérision l’opinion qu’une espèce, à l’état de nature, puisse être la postérité directe d’autres espèces ?

Allo animal perdu – été 2015

Il y a quelques jours, nous parlions de l’application smartphone et du site « Filalapat » pour les animaux pucés perdus.

La SPA (de Paris) lance une opération similaire dans l’esprit, pour la période estivale qui est assez critique car ce ne sont pas moins de 40000 animaux qui sont abandonnés à ce moment de l’année…

Du 15 juin au 31 août, de 8h30 à 20h la SPA lance un numéro gratuit si un animal perdu (ou abandonné!) est trouvé. Ce numéro, en relation avec un professionnel de la SPA, sert à conseiller, rassurer les personnes si un animal vient d’être trouvé et l’I-CAD (Fichier National d’Identification des Carnivores Domestiques) sera avertie par la SPA dès qu’une disparition a lieu.

Voici un court spot de présentation  de cette très bonne initiative qui aurait dû voir le jour il y a bien longtemps et devrait être disponible tout au long de l’année.

Mais pour se faire, il faut des personnes prêtes à donner de leur temps et à s’engager pour les animaux, des personnes prêtes à se mobiliser, à informer contre l’abandon des animaux et pour la responsabilisation de chaque personne qui choisit d’adopter un être vivant.

C’est à nous tous et toutes d’aller dans ce sens, pour les animaux !

Voici le texte de l’appel par la SPA.

ALLO ANIMAL PERDU – 0 800 300 400 Contact Presse : Muriel Chrisostome – 01 43 80 97 10 / 06 73 23 63 16 – m.chrisostome@spa.asso.fr

Chaque année, 40 000 animaux sont perdus ou abandonnés pendant la période estivale. Brutalement séparés de leur famille et envoyés en fourrière, ils vivent alors un véritable traumatisme. C’est également un moment de confusion pour les propriétaires d’animaux, qui ne savent pas toujours vers qui se tourner, notamment lorsque l’animal a disparu sur leur lieu de vacances.

Eviter qu’une perte ne se transforme en abandon est au coeur des missions de la SPA. Aussi, du 15 juin au 31 août 2015, la SPA met en place Allo Animal Perdu, un numéro vert accessible du lundi au samedi, de 8h30 à 20h. L’objectif est d’aider maîtres et animaux perdus à se retrouver, rapidement et simplement.

« Notre service Allo Animal Perdu aide ceux qui ont perdu ou trouvé un animal en les mettant en relation
avec un professionnel de la SPA qui saura les conseiller et les rassurer dans ces moments d’angoisse et de
détresse », souligne Natacha Harry, Présidente de la SPA.

Qu’il s’agisse d’un maître à la recherche de son fidèle compagnon ou d’une personne ayant trouvé un animal
errant sur la voie publique, Allo Animal Perdu dispensera des conseils nécessaires sur les démarches à
accomplir, les contacts utiles, l’identification de l’animal…

Pour cela, la SPA a noué un partenariat avec I-CAD qui lance une application pour Smartphone,
Filalapat*. Dédiée notamment aux animaux perdus/trouvés, elle permet de déclarer une disparition et donne
accès aux informations de son animal pour les mettre à jour afin qu’il soit toujours identifiable. De son côté, la
SPA informera I-CAD dès qu’une disparition aura été signalée.

Eviter qu’une perte ne se transforme en abandon est au coeur des missions de la SPA.

Aussi, du 15 juin au 31 août 2015, la SPA met en place Allo Animal Perdu, un numéro vert accessible du lundi au
samedi, de 8h30 à 20h. L’objectif est d’aider maîtres et animaux perdus à se retrouver, rapidement et simplement.
Bon à savoir :
– les fourrières ne gardent les animaux égarés que 8 jours ouvrés avant de les transférer à un refuge ;
– l’abandon est un crime, puni de 2 ans de prison et de 30 000 € d’amende.