Appel à occupation de la zone du projet d’aéroport de Notre Dame des Landes

L’aéroport de Nantes doit être remplacé par un nouveau, dans une sorte de grand projet pharaonique, au nom de la course au profit. Les initiatives se multiplient pour contrer ce projet, notamment un appel à l’occupation de la zone du projet, qui présente également la situation.

Nous repalerons naturellement d’une lutte dont la portée symbolique et pratique est très grande!

[Cliquez sur la sympathique image pour agrandir.]

Si vous voulez nous rejoindre, ou même venir pour nous rendre visite, nous sommes toujours ouvert-e-s. Il y a plein de maisons, de champs, d’arbres et de caravanes qui demandent à être occupés et défendus quand le temps sera venu.

Si vous avez votre propre projet pour contribuer, envie de créer un nouvel espace, jardin, ou des idées d’actions, ou n’importe quelle ressources utile, talents et mieux encore… nous vous encourageons à essayer et à être le plus possible auto-suffisant et organisé dans cet endroit.

Venez prendre part à cette lutte toujours grandissante contre la machine du progrès (technique). Et si vous ne pouvez pas venir nous rendre visite, peut-être avez vous l’envie de visiter quelques sites de Vinci par chez vous.

Liste de souhaits, idées à amener : vélos et remorques à vélo, bâches, outils, matériel de construction et de barricadage, matériel de grimpe (pour grimper dans les arbres et construire des cabanes : )), ordinateurs et connaissances techniques, brouettes, poêles à bois, cordes en tous genre (de grimpe, polyprop…), livres, camions/camionnettes, des ressources média, idées, inspirations, énergie pour lutter, ânes, dragons et dentistes…

Plus d’infos: zad@riseup.net
Rejoindre notre forum :
zad-occupation@liste.aktivix.org

Historique

Depuis plus de 40 ans, un nuage orageux s’est abattu sur les zones rurales, où il y a des fermes, des maisons, des terres maraîchères et des forêts, à 25 km au nord de la ville de Nantes, france.

Au sein d’un projet d’expansion massives, mal nommé « Eco-métropole » du « grand-ouest », le gouvernement local s’est approprié à peu-près 1000 hectares de terres pour faire place à la construction d’un projet cyniquement labellisé Haute Qualité Environnementale : un nouvel aéroport, une autoroute, une ligne TGV.

Cette zone est connue sous le nom de « ZAD » :  » Zone d’aménagement différé », et pour nous qui résistons, Zone à défendre.
Depuis l’annonce du projet, des résidents locaux et des fermiers ont organisé leur propre résistance à travers des pétitions, des manifestations, des occupations avec des tracteurs, des blocages…

Suite à des actes de sabotages durant les forages (analyse du sol en vue des travaux) au printemps/automne 209, la zone était gardée militairement par 150 policiers/militaires, qui étaient là pour protéger les machines impliquées dans les travaux.

En septembre 2009, après le camp Action Clmat sur la ZAD, un appel a été lancé pour occuper les maisons abandonnées et les zones menacées de la ZAD avec le soutien des locaux résistant à l’aéroport.

Cet appel a été entendu, et il y a maintenant quelques 16 lieux occupés sur la ZAD, incluant des corps de fermes vides, caravanes sur des terrains abandonnés, forêts et jardins collectifs.

Le 15 juillet 2010, les autorités ont délivré des papiers à 5 lieux occupés, annonçant que les occupants-e-s devaient quitter les lieux avant le 5 juillet, ou faire face à une procédure judiciaire et des expulsions.

Dans la même journée, un accord avait été signé par 5 bureaucrates sans importance pour financer le projet d’aéroport. Le 29 juillet 2010, 40 personnes ont occupé le conseil général à Nantes. Le lendemain, il était rendu public que le contrat de la construction de l’aéroport était attribué à la compagnie multinationale Vinci.

Les premiers travaux ont déjà commencé sur le barreau routier où l’autoroute serait construite pour l’aéroport (débroussaillages…).

En août 2010 la ville de Nantes publiait un appel d’offre pour une compagnie de sécurité qui garderait en permanences les sites et zones de construction sur la ZAD.

Mais nous ne partirons pas si facilement. Occupé-e-s à faire pousser de la nourriture pour nous nourrir ces prochaines années, chercher des zones à occuper et construire nos défenses sur la ZAD, nous nous implanterons toujours plus profondément et nous nous préparons pour la lutte..

La supercherie du sommet de Cancún

A Cancún, au Mexique, vient donc de se terminer une conférence internationale sur le réchauffement climatique, organisée sous l’égide de l’ONU et avec la participation de presque 200 pays.

Cette conférence a consisté en 12 jours de négociations, et finalement l’adoption d’un texte final, salué comme une « réussite. »

Pour son contenu ? Non ! Simplement… parce qu’il existe. C’est cela les résultats concrets dont parlent les personnes suivantes:

« L’accord obtenu comporte des avancées concrètes notamment en matière de lutte contre la déforestation, de transfert de technologies et de financement. Il lance une vraie dynamique en vue de la conférence de Durban l’année prochaine. »
Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’écologie

« Après l’échec retentissant de Copenhague, les négociations onusiennes ont prouvé qu’elles pouvaient aboutir à des résultats concrets, notamment sur la protection des forêts, l’aide financière aux pays en développement ou la vérification des promesses. »
Yannick Jadot, eurodéputé EELV

« Je crois que c’est une chose positive de voir un accord mondial, incluant toutes les grandes économies. »
Todd Stern, représentant américain au sommet

Prenons par exemple le « Fonds vert. » Il s’agit d’un fonds destiné à aider les pays « en développement » à affronter les changements climatiques et à essayer de les ralentir.

Premier point : il ne s’agit pas de stopper le réchauffement climatique, mais ici de l’accompagner, de le freiner plus ou moins.

Second point : les pays riches ont promis 75 milliards d’euros, mais il n’y a aucun plan de financement.

Troisième point : le système de compensations pour lutter contre la déforestation est purement théorique, il n’y aucun chiffre, rien n’a été décidé.

Quatrième point : ce « Fonds vert » sera mis en place en… 2020.

On peut donc être certain que, d’ici 2020, tout aura été chamboulé…

Prenons un second exemple, avec le protocole de Kyoto, qui doit expirer en 2012. Rappelons juste ici que selon ce protocole, les pays riches doivent réduire leurs émissions de 5,2%.

Rappelons aussi que ce protocole n’a pas été signé par les USA, qui se justifie en disant que la Chine (qui est l’usine des pays riches) ne doit pas réduire ses émissions ; il y a quelques années le Canada avait qualifié les objectifs du protocole de «irréalistes et inaccessibles » ; l’année dernière à Copenhague 85 pays ont promis de réduire ou freiner leurs émissions, mais sans aucun accord contraignant, etc.

Et là, qu’est-ce qui a été décidé à Cancun ? Strictement rien !

Il a simplement… été promis de discuter de cela, lors de la conférence de Durban, en Afrique du Sud, l’année prochaine !

On comprend quand on voit cela que la ministre de l’écologie explique au sujet de ce sommet de Cancun:

« Il confirme l’objectif de limiter l’augmentation de la température de plus de 2 C et va au-delà en ouvrant la perspective d’un objectif mondial et partagé de réduction des émissions à l’horizon 2050. »

Horizon 2050 ! Et oui, voilà comment les gens qui ne respectent pas la planète voient les choses.

Mais cela est logique : pour ces gens, il y a le temps. La destruction des vies animales et de la nature n’est, pour eux, pas un drame auquel il faut mettre fin. Cela ne les marque pas, cela ne les frappe pas.

A peine s’ils peuvent le remarquer, parce que cela menace l’équiblibre du monde, sa gestion. Pour ces gens-là, il s’agit bien seulement de gérer. La nature, en soi, ne les intéresse pas, à part comme paysage, à part en arrière-plan.

Comme l’a expliqué Yannick Jadot d’Europe écologie avant le sommet, la question centrale n’est pour eux pas la nature, mais la gestion:

« Les négociations risquent d’être difficiles, pourtant l’issue de cette conférence sera déterminante: si nous obtenons un bon résultat sur la déforestation, les transferts de technologie et un fond de soutien aux pays du Sud – même sans accord global – alors cela signifiera que le processus onusien n’est pas complètement vain. Pour cela, il faut que les pays du Nord tiennent leur promesse. »

Processus onusien, « bon résultat »… voilà le discours de la gestion, un discours qui est le contraire de la sensibilité dont on a besoin. Nous avons besoin de gens qui voient le film Green, qui sont meurtris ne serait-ce que par l’idée d’une route dans le parc du Serengeti, qui ressentent des émotions et veulent protéger Gaïa, pas de gens dénaturés pratiquant la « gestion »!

La seule gestion valable, c’est celle qui assume l’appartenance de l’être humain à Gaïa: la planète doit redevenir bleue et verte!

Appel pour sauver des macaques / Rassemblements parisiens contre HLS

Voici deux appels: un pour une campagne d’emails afin de sauver des macaques aux Pays-Bas, un autre pour des rassemblements à Paris contre HLS.

Utrecht 5 – Écrivez à l’université!.

L’Université d’Utrecht, aux Pays Bas, a récemment annoncé la fin de son programme de recherche sur les primates. Elle détient encore 5 macaques et cherche une solution pour s’en débarrasser.

Bien qu’un certain nombre de refuges européens aient déjà proposé de récupérer ces animaux, il semble que l’Université d’Utrecht va probablement les condamner à mort.

Voici les trois options en train d’être étudiées par l’université:

– Les tuer et mettre leur cerveau dans une base de données.

– Donner les singes à l’Université de Nijmegen, qui pratique le même
types d’expériences.

– Les remettre à l’un des sanctuaires qui a proposé de les accueillir.

Les e-mails ci-dessous appartiennent aux dirigeants de l’Université d’Utrecht. Ces personnes ont tout pouvoir de décider du sort des singes et peuvent s’assurer qu’ils seront relâchés dans un sanctuaire, et non tués ou envoyés à d’autres laboratoires.

Envoyez leur un e-mail et demandez-leur de libérer les singes.

Faites circuler ce message à toutes vos connaissances et demandez-leur de faire la même chose !

C.Krapels@uu.nl, Y.vanRooy@uu.nl, J.C.Stoof@uu.nl , A.W.Hekking@uu.nl, L.V.Martinezsobrino@uu.nl, H.M.Amman@uu.nl, e.b.a.neslo@uu.nl

Écrivez un mot à ces personnes pour leur demander de confier ces singes à un refuge plutôt qu’à un autre laboratoire.

Un courrier personnalisé aura bien plus de valeur, mais si vous manquez d’inspiration, voici un courrier type à envoyer et à compléter avec votre nom et pays:

À qui de droit.

Je vous écris concernant les 5 singes qui ont été victimes d’expérimentations à l’Université d’Utrecht. J’ai découvert avec horreur que votre université envisage sérieusement de tuer les animaux ou de les revendre à un autre laboratoire !

Je vous invite à considérer la réputation de votre université en veillant à ce que les animaux impliqués dans ces expériences puissent finir leur vie dans un endroit où ils seront en mesure de profiter d’un lieu qui leur rappella le plus possible leur milieu naturel.

Veuillez agréer,

Votre Nom

Voici l’appel aux rassemblements contre HLS:

MANIFESTATIONS CONTRE L’EXPERIMENTATION ANIMALE

Mardi 14 décembre venez manifester contre HLS, ce laboratoire qui massacre 500 animaux par jour.

Huntingdon Life Sciences (HLS) est le plus gros laboratoire d’expérimentation animale d’Europe. Des vidéos
filmées en caméra cachée montrent des chiots se faisant tabasser, des employés simulant des actes sexuels sur des primates… Et même des employés falsifiant des données !

Ce labo est la cible d’une campagne internationnale depuis des années. Ils sont quasiment ruinés, de plus en plus d’entreprises ont coupé les liens avec HLS, nous devons faire pression auprès des quelques clients qu’ils leur restent.

Pour plus d’informations :
– Français : http://cav.asso.fr/fr/campaigns/hls.html
http://forum.cav.asso.fr/viewtopic.php?f=8&t=241
– English : http://www.shac.net/

Une vidéo : http://www.shac.net/resources/movies/inside_hls.html

Première manifestation : de 14h00 à 16h00
Schering-Plough SAS
34 avenue léonard de Vinci
92400 Courbevoie
RER A et Métro ligne 1: La défense Grande Arche

Plan d’accès:
http://forum.cav.asso.fr/viewtopic.php?f=8&t=241

Deuxième manifestation : de 16h30 à 18h30
Sanofi Aventis
174 Avenue de France, 75013 PARIS
Métro: Quai de la Gare (ligne 6) ou Bibliothèque François Mitterrand
(ligne 14 ou RER C)

Plan d’accès:
http://forum.cav.asso.fr/viewtopic.php?f=8&t=241

N’hésitez pas à diffuser l’information un maximum ! Chaque personne compte et plus on est nombreux, mieux c’est !

Noël des Animaux les 11 et 12 décembre 2010!

Nous avions parlé du Noël des animaux qui s’est déroulé fin novembre à Paris; cette fois, l’initiative a lieu un peu partout en France, dans 56 refuges. Nous ne pouvons que rappeler l’importance qu’a l’adoption!

Voici la carte des refuges, en cliquant on tombe sur la carte interactive de la SPA, avec les adresses.

Rappelons ici au passage qu’il faut être plus que circonspect avec la SPA, en raison de sa gestion et des nombreuses accusations de corruption (voir un article ici à ce sujet).

L’année dernière, le Noël des animaux dans sa version parisienne avait même été annulé par sa présidente, afin que la SPA ne fasse pas parler d’elle en raison des différents scandales dont les médias parlaient justement à ce moment-là… Il s’agissait de « regagner la confiance des donateurs et des médias. » Ce qui est ridicule quand on sait l’importance qu’ont les initiatives du type du « Noël des animaux. »

Bref, tout cela n’est pas net, mais ce n’est pas la SPA qui compte, ce sont les animaux qui sont dans la détresse et qui attendent de l’aide! Rappelons également que sur le forum Rescue, nombreux sont les appels de détresse!

Le crapaud, poème de Tristan Corbière

Dans l’idéologie dominante, les animaux sont divisés entre ceux qui sont « utiles », ceux qui sont « nuisibles », etc. Ne pas être dénaturé c’est rejeter ce genre de classification, et s’ouvrir à la Nature, donc à toutes les formes de vie, sans en avoir peur…

Ici, le poème « Le crapaud », où le poète se reconnaît dans le statut de l’animal méprisé par la personne qu’il accompagne justement, est vraiment très intéressant.

Le crapaud
Tristan Corbière (1845 – 1875)

Un chant dans une nuit sans air…
La lune plaque en métal clair
Les découpures du vert sombre.

… Un chant ; comme un écho, tout vif
Enterré là, sous le massif…
– Ça se tait ; Viens, c’est là, dans l’ombre…

– Un crapaud ! – Pourquoi cette peur,
Près de moi, ton soldat fidèle !
Vois-le, poète tondu, sans aile,
Rossignol de la boue… – Horreur !

– Il chante. – Horreur ! ! – Horreur pourquoi ?
Vois-tu pas son oeil de lumière…
Non, il s’en va, froid, sous sa pierre.
……………………………………………………………………..

Bonsoir – ce crapaud-là, c’est moi.

Europe Ecologie – les Verts : même pas un mois d’activité, et déjà les clans s’affichent

C’est totalement fou : les élections présidentielles sont dans une année et demi, et déjà Europe écologie – les Verts se déchire, alors que le congrès de fondation a eu lieu il y a même pas un mois !

Le gâteau électoral a l’air tellement grand que cela part dans tous les sens, avec un opportunisme débridé incroyable, et bien entendu sans rapport aucun avec l’écologie et l’urgence pourtant nécessaire.

Le premier coup d’éclat a été fait par Jean-Paul Besset. Trotskyste (à la direction de la LCR pendant onze ans), puis rédacteur en chef du quotidien Le Monde pendant dix ans, Besset est le porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot.

Il est député européen, et évidemment proche de Nicolas Hulot – Nicolas Hulot qui était justement présent lors du congrès de fusion Europe Ecologie – Les Verts, à la mi-novembre. Fusion dans laquelle il a joué un grand rôle, et il devait même devenir président de leur « parlement ».

Pourquoi donc claque-t-il la porte ? Voici ce qu’il a expliqué, dans une lettre rendue publique dans le magazine très anti-écolo Marianne :

Pourquoi j’abandonne

J’ai décidé de renoncer à toute responsabilité au sein d’Europe Ecologie-Les Verts. Cette décision est mûrement réfléchie. Elle n’est le fruit ni d’un coup de tête ni d’un coup de blues. Elle révèle l’impuissance que je ressens de plus en plus douloureusement face à une situation de conflit interne qui m’apparaît, en l’état, dominante, indépassable, broyeuse d’énergie et d’espérance. Elle vise aussi à dissiper l’illusion fédératrice que ma présence entretient dans la direction du mouvement, entre marteau et enclume.

Autrement dit, j’avoue l’échec, personnel et collectif : je ne souhaite plus m’épuiser à construire des passerelles alors que l’essentiel des préoccupations consiste à entretenir les suspicions ou à rêver d’en découdre pour affaiblir tel courant, détruire tel individu ou conquérir tel pouvoir. Je n’assumerai pas plus longtemps la fiction et l’imposture d’un rôle revenant à concilier l’inconciliable.

Si ma mise à l’écart volontaire, dont je pèse amèrement le sens négatif aux yeux des militants sincères, peut servir à quelque chose, c’est de dissiper le rideau de fumée et chasser l’hypocrisie: que les masques tombent ! Que les couteaux sortent s’ils doivent sortir ou que les convictions l’emportent enfin sur les ambitions, mais qu’au moins il se passe quelque chose, qu’Europe Ecologie-Les Verts échappe à ce climat délétère de guerre froide et de paix armée !

I have a dream… Oui, j’avais fait le rêve que les Assises de Lyon, le 13 novembre, seraient une date « constituante », consacrant l’aboutissement d’une démarche de dépassement collectif pour construire une force alternative, responsable et désirable, indispensable aux enjeux de l’époque. Cette journée devait marquer les esprits au point de les transformer grâce à un sentiment d’appartenance commune, emportés par une dynamique qui submergerait les inévitables aigreurs, les petits calculs, les préjugés stupides, les médiocrités recuites. J’ai cru que la force de l’essentiel l’emporterait sur les turpitudes usuelles. Qu’il y aurait donc un avant et un après Lyon…

Je me suis trompé. Lourdement. Il est impossible de parvenir à faire la paix entre ceux qui aspirent à la guerre.

Il y a bien un après Lyon… mais, à l’image du nom retenu (Europe Ecologie-Les Verts), il reproduit ce que nous avions eu tant de mal à contenir dans l’avant Lyon : le scénario des crispations et des jeux claniques, la comédie du pouvoir, le monopoly des territoires. Règlements de compte, délices du déchirement, obsessions purificatrices et procès en sorcellerie saturent à nouveau l’espace, au point de rendre l’air interne irrespirable et le travail politique secondaire.

La fusion-dépassement n’a pas eu lieu. Le fossé des défiances reste plus béant que jamais entre ceux supposés vouloir rester en famille et ceux suspectés de chercher le divorce pour la recomposer, rendant impossible toute entreprise commune. D’un côté, le parti où nombre de Verts verrouillent une reproduction à l’identique, avec les mêmes têtes, les mêmes statuts, les mêmes pratiques, les mêmes courants, la même communication pseudo radicale, la même orientation servile vis à vis de la gauche; de l’autre côté, la Coopérative que certains veulent instrumentaliser en machine de guerre contre le parti. Dans ces conditions, aucune discussion sereine, aucun désaccord rationnel ne peut exister. Chaque choix est hypothéqué, chaque initiative s’avère lourde de conflits.

Par bonheur, la dramaturgie de nos luttes fratricides en reste aux simulacres. Elle ne tue pas vraiment mais elle use, elle ronge, elle épuise, elle désespère. Certains bâtisseurs, comme mon vieux complice Pascal Durand, ont déjà pris leurs distances. A mon tour de déclarer forfait et de refuser d’assumer plus longtemps un rôle d’équilibre alors qu’on me somme chaque instant de choisir un camp, de dénoncer machin ou de sacrifier truc, de justifier le moindre acte des « autres », de prendre parti dans le choc des ego, de participer au grand concours des détestations, bref de faire tout ce que je déteste.

J’ai contribué à construire un mouvement que je juge désormais métastasé et auquel, pas plus que quiconque, je ne sais apporter de remèdes. Je n’entretiens aucun ressentiment, j’apprécie les qualités individuelles des un(e)s et des autres, je ne regrette rien du chemin. Mais, sous l’impact de trop fortes pesanteurs internes engendrées par les coutumes du vieux monde politique dont toutes – je dis bien toutes! – les sensibilités d’EELV portent les stigmates, la mayonnaise collective a tourné et déprécie maintenant les énergies.

C’est humainement insoutenable. C’est en tout cas à mille lieux du projet qui m’habitait. Je renonce donc sans rien sacrifier de mon espérance dans l’écologie politique comme horizon de survie et d’émancipation. Sous réserve, peut être, d’un sursaut durable et d’un ressaisissement collectif que mon retrait pourrait favoriser.

6 décembre 2010

Jean-Paul Besset

C’est bien beau, mais c’était clair depuis le départ. Là où il n’y a pas de contenu, il y a surtout de la carrière. Et Jean-Paul Besset peut critiquer comme il veut: il a démissionné d’Europe écologie, mais il reste député européen, ce qui est pour le moins incohérent!

Et puisqu’on parle d’incohérence, lors du congrès de fusion entre Europe Ecologie et les Verts, il y avait deux écrans géants, dans ce qui était une sorte de grand show dans une tradition totalement éloignée de l’esprit alternatif qui doit être celui de l’écologie.

Noël Mamère a même eu besoin de se retenir : « Pendant que les photographes se pressent autour de nos responsables et de nos vedettes… même si ce mot n’est pas très apprécié par le monde de l’écologie. »

Car lors de ce show, on a également eu droit au grand retour médiatique de Nicolas Hulot (voir la vidéo de son discours, avec les journalistes au premier rang), après le flop de son film. Et comment Besset justement a justifié cette présente médiatique au sein d’un show :

« Il a choisi cette occasion pour faire sa rupture de jeûne médiatique parce que pour lui, c’est un moment important. Il connaît l’histoire de ce mouvement et sait que son action n’est pas pour rien dans sa naissance. »

Besset est donc sacrément gonflé de tenir ces propos sur Europe Ecologie, car lui-même a fait partie de cette guerre de cliques, lui représentant la tendance Nicolas Hulot…

Mais Besset n’est pas le seul à « se placer » par un coup d’éclat. Daniel Cohn-Bendit a fait de même…. Il y a quelques jours, il a lancé de manière officieuse sa « coopérative politique » avec une soixantaine de sympathisants.

Parmi les personnes invitées à cette soirée : Eva Joly, Laurence Vichnievsky, Noël Mamère, Corinne Lepage, Stéphane Gatignon ou Marie Bové.

Qui sont ces gens? Eva Joly, l’ancienne magistrate, dont nous avons déjà parlé (voir également là) et dont nous avons déjà critiqué son absence de position écologique. Laurence Vichnievsky est elle encore magistrate, et on pourrait faire la même critique.

Stéphane Gatignon : nous en avons déjà parlé également, il a quitté le PCF afin de faire carrière ailleurs (voir ici également au sujet, le mois dernier, d’adhésions « de dernière minute »). Marie Bové : nous en avons parlé aussi, elle est la fille de José Bové, elle n’a pas de parcours écologiste. Quant à Noël Mamère et Corinne Lepage, ce sont des écologistes en version « light »…

Bref, que des gens dont le rapport avec l’écologie est tout sauf franc, clair et net, ou alors dans une version édulcorée, acceptable par les institutions, et en tout cas sans projet de bouleversement des valeurs dans le sens de la libération de la Terre et de la libération animale.

Et pour corser la chose, Daniel Cohn-Bendit a affirmé qu’il soutenait la candidature de Dominique Strauss-Kahn lors des primaires du Parti Socialiste. Alors qu’il avait soutenu Ségolène Royal en 2006, contre Dominique Strauss-Kahn justement !

Sauf que maintenant Daniel Cohn-Bendit a sa petite équipe, et peut rouler tout seul comme un grand, ou tout au moins avoir sa propre figure de proue avec Eva Joly…

Voilà donc ce qu’est Europe écologie. Aucun débat n’est impulsé dans la population, aucune culture écologiste n’est produite. L’écologie est ici prise en otage, de manière éhontée, pour un jeu électoral… aux dépends de la planète !

Honteux avis favorable de l’UE sur l’arrachage des plumes sur les oies vivantes

Le 25 novembre 2010, l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments)  a publié un avis scientifique favorable à l’arrachage des plumes sur les oies vivantes. Voici cet avis (c’est nous qui soulignons):

L’EFSA examine les implications de la collecte de plumes sur des oies vivantes en termes de bien-être

Nouvelle
25 novembre 2010

L’avis scientifique de l’EFSA sur les implications pour le bien-être de la collecte de plumes sur des oies vivantes conclut que cette pratique peut être menée à bien sans causer de douleur, de souffrance ou de blessure aux oiseaux si elle est réalisée en période de mue et à condition d’utiliser des techniques de brossage et de peignage.

Les experts du groupe scientifique sur la santé et le bien-être des animaux (AHAW) ont toutefois indiqué que, dans les conditions actuelles d’exploitation commerciale, l’arrachage des plumes – une méthode de collecte douloureuse – est inévitable. Par conséquent, ils ont recommandé la mise en place d’un système de contrôle pour garantir que seules les plumes en phase de mue fassent l’objet d’une collecte chez les oies vivantes.

Dans son avis, le groupe scientifique indique que le brossage ou le peignage d’oies vivantes en vue de collecter les plumes en phase de mue ne provoquent aucune lésion des tissus.

En revanche, la plumaison (c’est-à-dire le fait d’arracher des plumes) provoque des douleurs et d’autres formes de souffrance, telles que des saignements ou des lésions cutanées. Toutefois, les diverses parties du corps de l’oie muant à des moments différents, l’arrachage de certaines plumes est inévitable lorsqu’on utilise des techniques de brossage et de peignage. En outre, toutes les oies d’un troupeau ne muent pas simultanément ; dès lors, celles qui ne sont pas dans la phase adéquate du processus de mue sont aussi susceptibles d’avoir des plumes arrachées.

Les experts de l’EFSA ont recommandé de collecter uniquement les plumes en phase adéquate de mue et de mettre en place un système de contrôle qui permette de s’assurer que cette recommandation soit respectée dans la pratique, par exemple en vérifiant la présence de déchirures de la peau ou de sang ou fragments de chair sur les plumes. Les personnes chargées de cette collecte devraient pouvoir faire la distinction entre les plumes arrivées à maturité, et donc susceptibles d’être recueillies, et celles qui ne le sont pas.

Le groupe scientifique a également conclu que la souffrance devrait être évitée ou réduite au minimum lors de la capture et de la manipulation des oies et que les personnes chargées de ces opérations devraient connaître les méthodes appropriées de manipulation des animaux. L’existence de plumes ensanglantées, de blessures cutanées, de postures modifiées (ailes pendantes par exemple) et d’os cassés ou disloqués constituent des éléments qui peuvent être utilisés pour évaluer le bien-être des oies dont les plumes sont collectées.

Le groupe scientifique a par ailleurs suggéré de développer d’autres indicateurs basés sur les animaux et de mener dans l’avenir des travaux de recherche dans ce domaine en vue d’établir des méthodes permettant d’évaluer la maturité des plumes.

L’avis fait suite à une requête de la Commission européenne qui a invité l’EFSA à évaluer le bien-être des oies dont les plumes sont collectées de leur vivant pour la production de duvet. Afin de rassembler les meilleures données disponibles, le groupe a examiné toutes les études scientifiques pertinentes et consulté les parties intéressées des États membres et de pays tiers. Une réunion technique rassemblant des représentants de l’industrie et d’organisations de défense des animaux s’est tenue en mai 2010. En outre, une consultation publique sur le projet d’avis a été organisée en août 2010.

Pour prendre les plumes et le duvet des oiseaux, il existe deux méthodes. L’arrachage sur les oiseaux morts et celui sur les oiseaux vivants.

Arracher et voler les plumes des oiseaux vivants représente pas moins de 80 % de la production mondiale (les principaux producteurs de plumes européens sont la Hongrie, la Pologne, la France), est c’est la méthode la plus répandue car commercialement rentable, comme il n’y a pas besoin de séchage ni de tri des plumes. Et selon les éleveurs, la qualité des plumes serait moine bonne une fois l’animal mort…

Comme le précise l’avis de l’EFSA, le groupe d’experts scientifiques a constaté que l’arrachage des plumes était inévitablement douloureux pour l’animal : « En revanche, la plumaison (c’est-à-dire le fait d’arracher des plumes) provoque des douleurs et d’autres formes de souffrance, telles que des saignements ou des lésions cutanées » ainsi que « L’existence de plumes ensanglantées, de blessures cutanées, de postures modifiées (ailes pendantes par exemple) et d’os cassés ou disloqués constituent des éléments qui peuvent être utilisés pour évaluer le bien-être des oies dont les plumes sont collectées. »

Alors, dans un faux grand élan de compassion envers les oies, l’EFSA propose de mettre en place un système de contrôle pour garantir que seules les plumes en phase de mue soient « récoltées », ou volées sans trop de douleur il vaudrait mieux dire…

Mais ce que cet avis ne précise pas, c’est que les oies sont généralement déplumées par une machine à plumer. Des disques rotatifs en métal cassent le duvet de la peau des oies. Que cette barbarie soit pratiquée de manière « artisanale » (voir 2 difficiles vidéos ici et ) ou industrielle est tout aussi insupportable sachant qu’elles subissent cette traumatisante épreuve plusieurs fois dans leur vie !

Comment peut-on prétendre se soucier du « bien-être » animal d’un côté et de l’autre vouloir à tout prix l’exploiter et lui volant ses plumes ?

Comment peut-on agir selon la course au profit et prétendre attendre la mue des oies pour leur « éviter » toute souffrance ? On voit surtout que l’EFSA se préoccupe en fait d’hypocrisie commerciale et de « qualité » du « produit »!

Toute cette hypocrisie se calque sur le même discours absurde de l’industrie de l’agriculture biologique : on ne peut pas prétendre « respecter » celui ou celle que l’on exploite et l’amèner ensuite à l’abattoir.

Tous ces discours et pratiques hypocrites ne servent qu’à rassurer les consommateurs et consommatrices qui ne veulent que se donner bonne conscience. Se dire que l’on consomme un animal dont on s’est soucié de son « bien-être » avant sa mise à mort est un mensonge honteux et purement égoïste pour refuser de cautionner l’exploitation et le massacre des animaux.

Faire des efforts quotidiens pour aller vers le véganisme n’est vraiment pas difficile. Les plumes et le duvet ne sont pas indispensables et sont surtout très facilement remplaçables par des matières synthétiques trouvables dans tous les magasins. Il n’est vraiment pas difficile de trouver des oreillers, des couettes, des manteaux rembourrés etc en synthétique.

Pour que ces tortures, ces exploitations et ces meurtres s’arrêtent la seule solution urgente à adopter est la libération animale!

Le film « Green », les forêts primaires et l’huile de palme en Indonésie

Green est le titre du film de Patrick Rouxel, titre donné en la mémoire de cette femelle orang-outan, chassée de son territoire afin de massacrer les arbres qui lui servaient de lieu de vie.

Green est une femelle orang-outan mourante qui a été amené dans un refuge à Bornéo. A travers elle, et ses derniers instants de vie, le réalisateur de Green, Patrick Rouxel, montre les ravages que subit la forêt indonésienne (on peut voir une petite interview ici).

Ce film terriblement bouleversant commence avec violence avec un orang-outan capturé et enfermé dans un sac et ballotant sur le sol de la voiture qui l’emmène loin de sa forêt…. Rien que cette scène nous annonce la couleur dramatique du film !

Ce petit et terrible film nous montre aussi, de manière relativement rapide, les singes esclavagisés dans les zoos ou des éléphants attachés avec des chaînes de quelques dizaines de centimètres aux pieds ou bien encore le commerce d’animaux sauvages sur les marchés.

Green est donc un court métrage de 48 minutes pleines de tristesse et d’impression d’impuissance… On peut le voir et le télécharger sur le site qui lui est consacré: greenthefilm.com (cliquer sur « Watch the movie » pour le voir, et éventuellement sur « Download » pour le télécharger – il n’y a pas de commentaires et le film est ainsi aisément compréhensible pour tout le monde, partout dans le monde).

Pour réaliser ce documentaire, Patrick Rouxel est parti seul pendant plusieurs mois avec une caméra dans la jungle de Bornéo, en Indonésie.

La forêt de l’Indonésie a un taux de déforestation terrifiant : environ 2 millions d’hectares par an. En 1950 la foret occupait environ 160 millions d’hectares, aujourd’hui il en reste moins de 48 millions.

Cette déforestation maladive sert à produire des meubles en bois exotiques, des agro-carburants mais surtout l’huile de palme, qui est utilisée dans de très nombreux produits. On la retrouve partout : industrie alimentaire, industrie des détergents et savons, industrie pharmaceutique, industrie du cuir et du textile, industrie du métal etc etc. Pour des informations précises à ce sujet, on peut se reporter à cette page très instructive.

Le film Green veut donc de nous sensibiliser à ce carnage. L’absence de discours dans le film laisse place aux terrifiantes images qui marquent et imprègnent les esprits. Et sur le site consacré à Green sont également mentionnées des entreprises participant à cette entreprise de destruction.

Parmi les banques et institutions finançant la déforestation, on trouve:

COFACE – France

Vivendi Water – France
Natixis – France
BNP Paribas – France
Credit Agricole – France
AXA – France
Société Générale – France

Parmi les entreprises achetant ou commercialisant du bois d’Indonésie:

Les Mousquetaires (Bricomarché) – France
Leroy Merlin – France
Saint Gobain Group (Point P / Lapeyre / Jewson / Raab Karcher / Dahl) –  France
Maison Coloniale – France
Pier Import – France

Parmi celles achetant ou commercialisant de l’huile de palme:

Carrefour – France
Edouard Leclerc – France
Auchan – France
Pinault Printemps Redoute – France
Danone – France
Gillette – France
SAS Devineau – France
L’Oréal – France

Parmi les entreprises investissant dans le diesel bio à partir d’huile de palme:

ED&F Man Biofuels – France

Le film a gagné 22 prix, et il est aussi possible de l’acheter ici.

Malgré cette impression d’impuissance ressenti pendant le film, les images cauchemardesques de la sur-production de produits de notre quotidien nous font bien comprendre, au final, que nous pouvons ET devons agir.

L’huile de palme se retrouve dans un nombre impressionnant de produits alimentaires industriels.

Que l’affichage soit clair ou non à ce propos, nous devons nous renseigner avant d’acheter mais surtout refuser cette huile industrielle qui tue la forêt et ses habitantEs.

La mention « huile végétale » ne veut strictement rien dire et cache bien souvent la présence de cette huile assassine.

Même dans les produits alimentaires bio, on retrouve cette huile utilisée de manière outrancière ! Voici la position de la marque bio trouvable en supermarchés Bjorg à ce sujet :

Et l’écologie dans tout ça ?

La demande d’huile de palme est aujourd’hui de plus en plus importante. Et pour cause : c’est une huile qui se prête à de nombreux usages. La production se développe donc, parfois au détriment de la biodiversité. En effet, dans certains cas une déforestation intensive est pratiquée pour laisser place à des plantations de palmiers. Une des conséquences est par exemple la menace pour la survie des orangs-outans, dont le milieu naturel est détruit.

Il est donc important d’encourager la transition vers des systèmes de production d’huile de palme durable minimisant les impacts négatifs sur l’environnement et les personnes.

Chez BJORG, nous nous inscrivons dans cette démarche. En effet, notre huile de palme bio provient principalement de la Colombie, où l’expansion de la culture de palmiers à huile est possible sans déforestation et en respectant les conditions de travail des agriculteurs locaux. Pour aller plus loin, certains de nos produits contiennent de l’huile de palme bio et certifiée Proforest*. Notre objectif actuel est d’utiliser une huile de palme bio et certifiée durable pour tous nos produits.

Le saviez-vous ?

* La certification Proforest vérifie la conformité de la plantation avec la vie sauvage (WWF) et le respect des arbres d’origine. D’autre part, deux ONG locales colombiennes qui veillent au respect des conditions de travail dans les plantations, sont au contact direct des travailleurs.

Voici une position « claire » pour le consommateur lambda qui n’ira pas chercher plus loin.

En effet, cette huile de palme bio maintenant produite aussi en Colombie… ça fait loin quand même pour un produit qui se veut respectueux de l’environnement!

Et qu’est-ce que que ce groupe Daabon? C’est là qu’on voit que les positions des marques (de buisiness) bio ne sont pas très claires à ce sujet, et que la loi du profit ne les épargne pas plus que les marques industrielles traditionnelles.

Voir ici un très intéressant article sur la Colombie pour comprendre cette absence de clarté de la part des industries de l’agriculture biologique, où on peut lire notamment:

Ce que l’on sait moins c’est que la Colombie marche vaillamment sur les traces de l’Indonésie et est maintenant le premier producteur d’huile de palme d’Amérique du Sud. Certes, comparé à l’Indonésie la production peut sembler bien modeste, mais petite particularité, l’Europe est largement compromise dans ce massacre là.

Les conséquences environnementales et sociales sont exactement les mêmes que partout ailleurs dans le monde : expulsion des communautés paysannes par un régime de terreur, enrôlement quasi-forcé des survivants dans de pseudo-coopératives, destruction de forêts primaires, etc.

Et ce que l’on sait moins encore c’est que l’huile de palme colombienne a colonisé la plupart des rayons de nos supérettes bio : plats cuisinés, céréales grillées, huiles et margarines de cuisson, pâtisseries, cosmétique, entretien, etc. l’huile de palme dont le nom se résume le plus souvent à “huile ou graisse végétale” (à croire que les fabricants en sont peu fiers) est partout.

L’excuse ? Cette huile de palme est produite par le groupe Daabon, dont les produit sont certifiés bio voire équitable par toute une ribambellle de professionnels de la certification : Rainforest (une ONG américaine versée dans le greenwashing), FLO (dont le représentant français est Max Havelaar), etc. sans oublier Ecocert, notre champion national de la certification, à la tête d’un petit empire international.

En effet, en France, tous, du transformateur au distributeur s’abritent derrière les sacro-saintes certifications d’Ecocert. Que cette certification soit remise en cause et c’est tout l’édifice qui s’écroule, de l’importateur aux distributeurs en passant par les transformateurs.

Alors aussi longtemps que possible il faut continuer de nier les expulsions de paysans, écarter tout lien possible avec la mafia narco-paramilitaire responsable de massacres indescriptibles, sans oublier les destructions environnementales qu’il faudrait accepter comme des dommages collatéraux d’un développement salvateur.

En l’absence de toute précision quant à la provenance de cette huile sur les emballages, ce qui est à faire est de se renseigner avant d’acheter, ou mieux, de refuser toute consommation d’huile de palme, qu’elle soit bio ou pas… C’est encore le plus sûr!

Et on peut mettre le film « Green » en avant. Il s’agit d’un  film poignant, qui marque les esprits. Son téléchargement est gratuit, ce qui permet une large diffusion, pour n’importe quelle occasion militante. A travers la souffrance de Green la femelle orang-outan, on comprend que ce sont des millions d’animaux qui sont exploités et tués. A travers Green la femelle orang-outan, on comprend que c’est toute la Nature qui est exploitée et tuée ! Et ce que raconte « Green » est est très clair et montre quelle doit être notre lutte : libération animale et la libération de la Terre.

Action de l’ALF à Rambouillet

Voici un communiqué de l’ALF diffusé sur Bite Back (avec trois photos).

« Dans la nuit du 1er au 2 décembre, dans la forêt de Rambouillet, nous avons scié 5 tours de chasse. Le but des ces constructions était d’y accueillir un ou deux chasseurs assis qui pouvait abattre les animaux rabattus dans leurs champs de tir tout en pouvant tirer près d’une route toute proche. Cessons la chasse qui n’est qu’une basse pulsion de l’être humain pour assouvir ses désirs de domination.

Même les plus petites actions donnent un sens à la lutte pour la liberté animale. Même si il n’y a que de nombreuses actions de petites ampleurs comme celle-ci, les tueurs et profiteurs des animaux comprendront notre message. Chaque action compte, agissez maintenant.

Pour les derniers animaux libre du Monde.

ALF Français »

La série « V les visiteurs » et le film « Monsters »

Hier, nous parlions de la NASA et de l’astrobiologie au sujet de la vie sur Terre, aujourd’hui parlons d’un thème dont nous avons déjà régulièrement parlé : celui des « vilains » extra-terrestres comme métaphore du darwinisme et de la guerre contre les animaux.

On a eu en effet il y a quelques jours le retour de la série télévisée du début des années 1980, « V – les visiteurs », dans un remake ultra moderne aussi bien fait qu’insipide, mais toujours avec le fantasme anti-reptile. Cela passe sur TF1, le mercredi en seconde partie de soirée (voir le site de la série en français).

Et il y a quelques jours sortait « Monsters » un fil à petit budget acclamé par la presse (Le Monde, Le Figaroscope, L’Express, Mad Movies, Première…).

Dans ces deux cas, on a les animaux qui sont présentés comme une menace terrible pour l’humanité. Ces animaux sont intelligents mais incompréhensibles ; leurs attaques sont perverses et défient la rationalité humaine.

Leur objectif est, évidemment, la suprématie et la liquidation de l’espèce humaine. Il s’agirait d’une lutte à mort. Ces films sont ni plus ni moins que le darwinisme érigé en philosophie de la vie.

La série « V – les visiteurs » va vraiment très loin dans cette logique. Déjà, on a des extra-terrestres reptiles qui se déguisent en humains, s’infiltrant pendant de longues années dans tous les postes à responsabilité sur la planète. Notons d’ailleurs que ces reptiles veulent se servir des êtres humains comme garde-manger.

Le principe est en soi totalement grotesque. Néanmoins, il a fasciné et fascine encore aujourd’hui, parce que tant qu’à être paranoïaque, autant accabler comme cause de tous les maux de « faux êtres humains », c’est-à-dire des humains étant plus animaux qu’autre chose.

Nous avons d’ailleurs déjà parlé de David Icke (au moment de l’affaire du « DJ Ripley » lors du « réveillon vegan » de 2009, et qui a d’ailleurs également été DJ lors du « Paris Vegan Day 2010), un américain conspirationniste qui propage ce genre d’idées.

Selon lui, seraient des reptiles déguisés la reine d’Angleterre, George Bush, Hillary Clinton… Et de manière proprement délirante, le scénario de « V – les visiteurs » est le même : dans la série, ce sont ces « visiteurs » infiltrés et déguisés en humains qui seraient la cause des guerres, des crises économiques, des attentats, etc.

Dans le scénario, ces reptiles pourraient même devenir à moitié humain, acquérir des sentiments humains (tout en étant pourtant reptiles sous leur fausse peau!), et chercheraient même à s’accoupler avec des personnes humaines, voire pour une infime minorité à abandonner leur « nature » pour rejoindre les humains.

Bref, un grand n’importe quoi en superproduction, où on a la vieille thèse nazie du « complot » organisé par des humains qui n’en sont pas mais qui en sont quand même un peu, mais seulement un peu, etc.

Le fait que la « phobie » des reptiles soit utilisée est malheureusement très parlante sur notre époque. Et inévitablement d’ailleurs, une autre phobie est utilisée : celle des araignées et des pieuvres.

Il s’agit ici du film « Monsters » qui utilise cette phobie. Voici le scénario:

Synopsis : Une sonde de la NASA s’écrase dans la jungle mexicaine, libérant sur terre des particules d’une forme de vie extra-terrestre. Six ans plus tard, le Mexique et le Costa-Rica sont devenus des zones de guerre désertées par les populations locales, mises en quarantaine et peuplées de créatures monstrueuses.

Un photographe est chargé d’escorter une jeune femme à travers cette zone dévastée. Seuls sur la route, ils vont tenter de rejoindre la frontière américaine

Le film a été fait avec peu de moyens et le jeu d’acteurs ainsi que l’atmosphère priment sur les extra-terrestres, qu’on ne voit pratiquement jamais.

Sauf qu’en réalité les deux personnages principaux traversent une zone interdite comme s’il s’agissait d’un centre commercial à New York, parlant de leur vie privée tourmentée… avec une sorte de candeur et de naïveté quasi enfantine et des gros plans réguliers sur la jeune femme blonde, sorte de pâle copie de Jean Seberg dans « A bout de souffle » (le tout n’étant pas sans faire penser à l’ambiance du clip « Hey you » de Pony Pony Run Run).

Mais ce qui compte surtout pour nous ici, ce sont donc les animaux. Car ce sont bien des animaux, une des scènes à la fin le montre très bien et les deux personnages sont fascinés comme on peut l’être par des animaux. Sauf qu’évidemment à la fin ces animaux fascinants sont responsables du malheur et de la mort.

Dans tout le film, ces animaux à tentacules, sorte d’éléphants brillant électriquement et munis de multiples tentacules (comme dans la dernière version de la guerre des mondes), sont clairement montrés comme apportant la mort.

Il est évident qu’il s’agit là de rappeler que la domination de l’humanité est précaire, qu’il ne faut jamais faire confiance aux animaux car un jour « notre » place peut être remise en cause, etc. etc.

Il faut accepter la guerre contre les animaux (dans le film l’armée apparaît comme héroïque face aux « monstres »), il ne faut pas éprouver des sentiments, il y a une hiérarchie et « c’est bien ainsi. »

La guerre, voilà la seule chose qui serait juste, selon cette idéologie darwiniste.

Voici justement la critique faite par les Inrockuptibles:

« Le pitch est vieux comme La Guerre des mondes : des extraterrestres, croisements géants entre Paul le Poulpe et un baobab, occupent une zone entre les Etats-Unis et le Mexique. Un no man’s land que l’armée bombarde régulièrement pour limiter leur propagation.

(…)

Bateau échoué dans les arbres comme un hommage au Fitzcarraldo d’Herzog, autels mexicains aux morts, pyramide aztèque répondant à la muraille que se sont bâtie les Etats-Unis pour contenir les créatures : une poésie de bric et de broc, digitale et quotidienne, se dégage de ce voyage hagard, culminant dans un finale qui tient joliment du documentaire animalier. »

« Qui tient joliment du documentaire animalier » : voilà bien le problème.

Car qui dit animaux, dit nature, évidemment. Libération animale et libération de la Terre allant de pair, les gens qui sont contre sont à la fois contre l’une et l’autre.

Et dans Monsters, la nature est présentée comme chaotique, source de danger, incompréhensible, insaisissable, prête à se vendre à l’ennemi extra-terrestre (car les arbres permettent la reproduction des « monstres »!).

Dans V les visiteurs, on a de la même manière une sorte de ville idyllique mise en avant au coeur même du vaisseau-mère, histoire de souligner l’importance de l’urbanisme, de la domination de la nature.

« V – les visiteurs » est une superproduction, tandis que « Monsters » a été produit avec un budget de même pas 15.000 euros. Et pourtant, ces deux films qui jouent sur la corde intimiste n’échappent pas au poids terrible de l’idéologie dominante, et tous deux se complaisent dans une vision dénaturée du monde… et des animaux!

La NASA découvre une nouvelle forme de vie

La NASA a annoncé il y a quelques jours avoir découvert une bactérie capable non seulement de pas mourir dans une eau où est présente de l’arsenic, mais en plus d’utiliser celle-ci au cas où il n’y aurait pas de phosphore. On peut voir ici la vidéo de la conférence de la NASA.

Normalement ce n’est pas possible, car les êtres vivants n’utilisent que le phosphore pour s’occuper de l’ADN, de la gestion des protéines, des lipides… Inversement, l’arsenic est un poison mortel, pour tous les êtres vivants…

Tout au moins, c’est ce qui était pensé jusqu’à présent.  C’est donc une découverte d’importance, qui montre comment la vie sait s’adapter, toujours. Ce que fait cette bactérie – baptisée « GFAJ-1 » – d’autres formes de vie pourraient le faire… sur notre planète, comme sur d’autres.

Cela montre que la vie est pleine de ressources, que la tendance à la vie l’emporte. Comment ne pas devenir vegan, quand on voit cela ? Et comment ne pas comprendre que Gaïa est le lieu du règne de la vie, et que donc si on aime la vie, alors il faut avoir Gaïa au coeur de ses propres préoccupations ?

Car finalement, il n’y a que deux manières de voir le monde : soit on considère l’être humain comme unique, totalement à part, totalement indépendant de Gaïa. C’est la vision religieuse. Ou bien on considère que Gaïa est un lieu où la vie s’est développée, tout en étant relié dans un équilibre plus ou moins fragile.

D’un côté, le « miracle », de l’autre la vie et l’être humain faisant partie de la vie, en tant qu’animal ! Une fois n’est pas coutume, citons ici le journal 20 minutes qui donne la parole à un savant :

La prochaine étape? « Ce serait de trouver un organisme, sur Terre, fonctionnant par défaut sur l’arsenic » [NDLR – la découverte de la NASA a eu lieu en laboratoire], explique à 20minutes.fr l’astrobiologiste Paul Davis.

« Ce serait alors la preuve qu’il existe une biosphère de l’ombre, ici-même, sur notre planète, qui nous aurait échappé jusqu’ici pour une simple raison: on ne la cherchait pas. »

Selon lui, « si l’on montre que la vie a pu éclore d’au moins deux manières différentes sur Terre, cela prouverait qu’il ne s’agit pas d’un événement unique et miraculeux. »

Ce qui est intéressant en plus, c’est qu’on s’intéresse enfin à la vie sur Terre dans ce qu’elle a de formidable ; quel dommage que ce soit en même temps que de terribles destructions qui meurtrissent Gaïa !

Et l’endroit où a été trouvé la bactérie qui sait s’adapter à l’arsenic est un symbole de cela, en quelque sorte. Il s’agit d’un lac californien, le lac Mono.

Il a failli disparaître en raison de la ville de Los Angeles, qui pour son expansion ultra rapide (50.000 personnes en 1890, 1,5 millions début 1940, presque 4 millions aujourd’hui, plus 14 millions en banlieue) a dû s’approprier des cours d’eau, dont celui alimentant ce lac. Résultat en 1982, le niveau du lac avait perdu 14 mètres.

Et ce lac Mono, avec 25 km de berges et 180 km² de surface, est un lieu vital pour les presque deux millions d’oiseaux migrateurs passant par cette zone, oiseaux qui se nourrissent de l’Artémie, proche de la crevette et au nombre de plusieurs milliards.

Il a fallu une campagne pour le sauver, à la fin des années 1970.

On ne trouve par contre dans ce lac aucun poisson, en raison de la présence massive de sel, on a même là l’une des plus grandes concentrations au monde (78 g/l en 2002). Il y a par contre de très nombreuses mouches alkali, et le peuple amérindien historiquement présent dans la région de ce lac avait pris comme nom pour ses membres le terme de Kucadikadi, ceux qui mangent les kutsavi, nom de ces mouches dans leur langue.

On peut consulter ici un site consacré à ce lac.

Il y a 30 ans: Minor Threat !

Il y a trente ans, en décembre 1980, avait lieu le premier concert du groupe Minor Threat, en première partie des Bad Brains. C’est une date importante, car on peut considérer que c’est là qu’est né, en tant que tel, le principe « straight edge » (voir un petit FAQ ici).

Que la date exacte ne soit pas connue est totalement secondaire, car ce n’est pas le plus intéressant. De la même manière, deux membres de Minor Threat (Ian MacKaye et Jeff Nelson) faisaient partie des Teen Idles, et le mode de vie straight edge était en quelque sorte déjà là.

Un mode de vie straight edge qui n’a alors pas du tout été assumé de manière revendicative. Ian McKaye, le chanteur, a toujours affirmé qu’il n’avait pas l’intention ni de lancer un mouvement ni de participer.

Figure alternative connue dans son pays, les Etats-Unis, il a par contre lancé le label « Dischord » dont ont fait partie Minor Threat (1980-1983), puis son nouveau groupe, Fugazi, à partir de 1987.

Fugazi est un groupe connu et a un énorme succès d’estime, et pourtant les concerts n’ont jamais coûté plus de 5-10 dollars, il n’y a jamais eu de merchandising, alors que des ponts en or s’offraient au groupe. L’esprit Minor Threat était resté.

En 2005, la marque Nike a d’ailleurs tenté de s’approprier en quelque sorte l’imagerie du groupe pour une campagne de publicité, avant de devoir reculer devant les protestations. Minor Threat, le label Dischord et Fugazi restent des exemples réussis de structures « Do It Yourself » alternatives de manière irréductible.

Pour autant, Minor Threat a joué un rôle historique pour le Straight Edge, même si c’est par le groupe Youth of Today que le Straight Edge devient un « mouvement » (puis un mouvement activiste, avec des groupes comme Refused et Earth Crisis).

Rappelons en effet ces paroles de la chanson « Out of Step » : « Don’t smoke / Don’t drink / Don’t fuck / At least I can fucking think / I can’t keep up / I’m out of step with the world », c’est-à-dire en français : « Ne fume pas / Ne bois pas / Ne baise pas / Au moins je peux penser p*tain / Je ne peux pas suivre / Je suis hors du coup avec le monde. »

Nous avons parlé de ce principe straight edge du désengagement ici, et l’on peut revoir le clip de la chanson « No More » de Youth of Today qui est très parlante également.

Et voici les paroles de la chanson qui a vraiment marqué la culture punk, donnant naissance au courant straight edge en tant que tel, en tant que culture alternative : la chanson « Straight Edge. »

I’m a person just like you, / Je suis une personne toute comme toi,
But I’ve got better things to do / Mais j’ai de meilleures choses à faire,
Than sit around and fuck my head / Qu’être assis et me casser la tête,
Hang out with living dead / Fréquenter des morts-vivants,
Snort white shit up my nose /Renifler de la merde blanche par mon nez
Pass out at the shows / Qui passe par les concerts
I don’t even think about speed / Je ne pense même pas au speed
Taht’s something I just don’t need / C’est quelque chose dont je n’ai pas besoin

I’ve got the straight edge / Je suis la voie droite.

I’m a person just like you, / Je suis une personne toute comme toi,
But I’ve a got better things to do, / Mais j’ai de meilleures choses a faire,
Than sit aroud and smoke dope / Qu’être assis et fumer de la dope,
‘Cause I know Ican cope / Parce que je sais que je peux me débrouiller,
Laugh at the thought of eating ludes / Rire à la pensée de prendre des cachetons,
Laugh at the thought of sniffing glue / Rire à la pensée de snifer de la colle,
Always gonnain touch / Je serais toujours en forme,
Never want to use a crutch / Je ne veux jamais avoir besoin de béquilles,

I’ve got the straight edge / Je suis la voie droite.

Il est facile de voir à quel point ces paroles ont encore tout leur sens aujourd’hui!

Nouvelle campagne à la radio du Centre d’Information des Viandes

Du 23 novembre au 6 décembre a lieu, sur les ondes radios, une campagne d’information « sur les filières boeuf, veau et porc. »

Cette campagne, organisée par le « Centre d’Information des Viandes » (voir une présentation ici), consiste en des mini spots publicitaires… que l’on peut entendre sur cette page.

Tous sont sur un fond pseudo naturel avec des chants d’oiseaux en arrière plan (quasiment imperceptible, presque subliminale si on avait parlé d’une image!).


Ces spots – visant pourtant à promouvoir le massacre d’animaux, se veulent rassurant et convaincant : « oui, manger de la viande serait correct, « écologique » et non issu d’un processus industriel. »

Les titres des spots sont très parlants, et sont très clairement orientés dans le but de viser les gens « se posant des questions » afin des les « rassurer. »

Le but de ces spots, c’est de « bloquer » les raisonnements comme quoi tout cela est totalement dénaturé. Le « Centre d’Information des Viandes » veut faire croire que tout est naturel, normal, dans l’ordre des choses.

Aujourd’hui comment les veaux sont-ils élevés ?

Est-ce que les bovins mangent encore de l’herbe ?

Quel est l’impact de l’élevage bovin sur l’environnement ?

C’est quoi les races à viande?

Pourquoi la viande est importante dans mon alimentation ?

Pourquoi la viande est importante dans mon alimentation ?

Que peut-on savoir sur la viande de boeuf ?

Comment savoir d’où vient la viande de boeuf ?

Le steak haché c’est fait comment ?

Pourquoi l’élevage des porcs est familial en France?

La première piste audio par exemple, se vante de prendre soin des veaux, tout en omettant de préciser que ces bébés ne sont plus avec leurs mères et sont nourris avec un lait autre que celui de sa propre mère.

L’autre aberration de ce témoignage concerne la couleur de la chaire du veau sacrifié : elle serait naturellement blanche grâce au lait que le petit consomme !

Sauf qu’il faut savoir que c’est généralement un lait reconstitué, qui est pauvre en fer et qui donne ainsi la couleur claire que les consommateurs recherchent tant. D’ailleurs, et inversement, l’industrie de la viande dans sa version « bio » met en avant l’argument inverse : la « viande » de veau « bio » est rosée, car « naturelle », puisque nourri au lait de sa propre mère…

Mensonges et massacres, le tout au service de l’exploitation…

Ces spots ont également la particularité de tous avoir comme intervieweuse une animatrice de TF1 (ce qui est très parlant) : Sandrine Quétier. Encore une fois, une femme est choisie car le public féminin est particulièrement visé.

On a eu quelque chose du même genre avec l’émission « L’espoir de l’année » consacrée aux « artisans bouchers » (sic), avec Karine Lemarchand en présentatrice « fascinée » par les cadavres, tout en faisant une « blague » à la fin disant qu’elle était « végétarienne » puis bien entendu que cela n’était pas vrai.

La raison de cela est simple : le véganisme s’oppose au principe de domination et donc forcément parle plus aux femmes, de prime abord.

On a donc une intervieweuse qui reçoit des arguments lancés au lance pierre… Dans l’idée du « Centre d’Information des Viandes », rien que la « bonne parole » des éleveurs appuyée par la célébrité-journaliste servirait à convaincre les consommateurs de l’importance et du bien fondé de manger des animaux morts.

A écouter toutes ces publicités, on devrait même croire que manger de la viande serait « écologique » car, en broutant, les bovins entretiennent les prairies ! Nous avions déjà parlé d’une campagne de grande ampleur menée à ce sujet (La campagne « Le boeuf, bon par nature »).

L’argument écologique a encore une fois bon dos pour dédramatiser ces massacres ! Il est tout le temps évoqué les termes de « viande », « muscle », « boeuf » etc, censés montrer que des animaux sont élevés, tués pour être mangés, et qu’ils n’existeraient que pour cela…

De la même manière, la viande resterait donc encore la meilleure source de protéines… et en consommer serait même efficace contre le grignotage !

A l’heure où la sensibilisation sur une alimentation variée, équilibrée et « saine » est à la mode, les lobbies de la viande jouent invévitablement là-dessus. Entre l’argument « écologique », et ce nouvel argument « santé », l’industrie de la viande surfe grossièrement sur la vague soit-disant éthique de la consommation de viande.

Avec un petit côté « terroir » bien dans l’esprit chauvin de notre époque. On apprend ainsi dans le dernier spot qu’en France, il n’y aurait que des « élevages familiaux » pour les « porcs », contrairement à d’autres pays…

Sur le papier, cela a l’air d’être vrai, sauf que justement c’est plus compliqué. Voici ce qu’on trouve sur le site de l’industrie de la viande consacrée aux cochons (leporc.com):

Contrairement aux idées reçues, la taille moyenne des élevages de porcs français est parmi la plus faible d’Europe. En effet, cette taille s’élève à 170 truies en système naisseur engraisseur.

A titre de comparaison, la taille moyenne s’élève à plus 500 truies naisseur engraisseur au Danemark, plus de 600 truies en Allemagne et dépasse très couramment les 1000 truies en Espagne et plus de 10 000 truies au USA.

Dans le cas français, on peut se féliciter que la taille des élevages soit restée dans des proportions faibles que l’on qualifie de familiale. En effet, il est important de préciser que les 23 000 élevages français se situent sur des exploitations qui sont gérées par des familles d’agriculteurs et que très peu de ces élevages sont détenus par des sociétés à capitaux financiers importants comme c’est couramment le cas pour les élevages d’Espagne ou des USA.

Ce sont ainsi un peu plus de 25 000 000 de porcs qui sont élevés tous les ans dans les 23 000 élevages français.

Il est donc vrai qu’en France les élevages sont moins grands, mais ils sont grands quand même et « familial » ne veut rien dire… La preuve en est le chiffre énorme de 25 millions de cochons tués chaque année en France !

Que 23.000 « élevages familiaux » puissent assassiner 25 millions de cochons chaque année en France, voilà qui est un constat terrible, relativisant totalement le côté « terroir » et « tranquille » voire villageois mis en avant par le Centre d’Information des viandes…

Les mini-escaliers pour chiens et chats

Il est très important de s’occuper des chiens et des chats âgés. Ceux-ci se voient « dévalués » dans la société, parce que les animaux « de compagnie » sont censés être « utiles. »

Leur « utilité » s’amenuisant, la « valeur » de ces animaux « chute. » L’attention qui leur est portée s’amenuise, disparaît. Les cas d’abandons ne sont pas rares.

Pour contribuer à ce qu’une nouvelle culture naisse dans nos rapports (humains) avec ces chats et chiens âgés – mais cela est valable pour tous les animaux « de compagnie » en fait (notamment les rongeurs) – voici une idée simple, mais très pratique pour ces animaux.

Si vous vivez en effet avec un chien ou un chat âgé ou ayant un problème locomoteur, le site de vente par correspondance Blanche porte vend un accessoire du quotidien très pratique, d’un très bon rapport qualité/prix.

Il s’agit d’un mini escalier déplaçable pour chiens ou chats (18 euros, au lieu d’une cinquante d’euros normalement).

L’escalier peut se mettre et se déplacer n’importe où, selon les besoins de l’animal.

Selon le problème, pour certains animaux, sauter, descendre ou monter sur une table ou un canapé peut en effet s’avérer être difficile et/ou douloureux.

Cet escalier aidera très certainement l’animal dans ses déplacements quotidiens car avec cet objet ultra pratique, l’animal peut aller sans difficulté sur un lit, une table etc.

Avec un prix aussi bas, il serait dommage de ne pas en profiter, d’ailleurs cet objet pourrait éventuellement être acheté en prévision.

Voilà donc encore une bonne occasion de rappeler la nécessité d’adopter des animaux et plus particulièrement des animaux dont personne ne veut car soit-disant « moche », trop vieux ou malade. LTD soutient l’adoption, la culture de l’adoption et toute personne vraiment végane va forcément dans ce sens plein de compassion!

Devenir vegan, c’est aussi s’ouvrir aux animaux, leur venir en aide et les servir, parce que l’humanité le peut, et donc elle doit le faire!

Projet de navire écologiste

Voici un petit message que nous avons reçu (en anglais), nous le faisons passer ici.

Nous ne savons pas dans quelle mesure il s’agit d’un projet sérieux ou pas ; toutefois nous pensons que les gens susceptibles de s’y intéresser feront vite le tour de la question, vu le caractère très particulier de l’initiative.

Bonjour

je suis un activiste d’Europe (centrale) et j’ai passé quelques temps sur des bateaux de Greenpeace, j’ai travaillé pour des organisations et des projets environnementaux.

J’ai une idée et je vais la réaliser. Je veux construire, squatter ou acheter un bateau, j’ai peut-être déjà un bateau à voile pour une vie adéquate pour huit personnes (fait maison, un bateau de 22 mètres de long, sur lequel j’ai navigué pendant huit mois sur l’océan).

Je suis expérimenté et ait participé à différentes actions directes. Je vais vivre et naviguer sur ce bateau, à travers le monde, et l’utiliser principalement comme base pour surtout des actions directes écologistes.

Vivre de manière écologique avec une empreinte écologique minimale. Dans une optique de non-profit, si possible faire des recherches, des documents… fondés sur les gens.

Mais principalement faire des actions radicales. Mon travail dans des grandes organisations établies, où nous avons dépensé beaucoup de ressources pour faire une action avec un impact minimal, m’a amené à l’idée de faire cela.

« Un petit groupe de citoyens engagés et réfléchis est capable de changer le monde. D’ailleurs rien d’autre n’y est jamais parvenu. » (Margaret Mead)

C’est cela qui manque aujourd’hui et naturellement dans chaque situation et chaque crise c’est juste une question de temps qu’un petit groupe déterminé à cela grandisse. Et quand si ce n’est pas maintenant, et qui ce n’est pas nous…

La destruction de l’environnement, l’impact du système sur les gens dans le présent est tellement radical que nos instruments conventionnels sont justes symboliques. Cela peut peut-être nous donner une bonne sensation, cela rend notre conscience silencieuse pour un moment, mais rien d’autre.

Pour stopper cela dans la réalité, il n’y a qu’une voie et elle doit être radicale.

Je cherche des gens pensant comme moi, intéressés quant à l’idée de posséder un bateau comme base non terrestre pour des actions globales, d’en faire partie.

Spacemonkey (arobase) riseup.net

« Le journal glauque d’une clinique vétérinaire »

La misanthropie est absolument incompatible avec le véganisme. On ne peut pas d’un côté avoir un projet positif pour toute l’humanité, et de l’autre considérer que l’humanité est stupide, bornée, incapable, etc.

Raisonner ainsi, c’est devenir vegan pour soi-même (et pas pour les animaux), et c’est se considérer comme « supérieur » aux autres en général alors qu’on est en réalité en avance sur le plan éthique.

Il faut ainsi rejeter d’un côté les relativistes – ultratolérants – opportunistes qui acceptent toutes les compromissions avec les personnes qui ne sont pas véganes, et de l’autre les misanthropes pour qui le véganisme est un moyen de « critiquer » l’humanité, la société, etc.

Comme illustration de cela, voici un texte absolument affreux justement, au degré zéro de la compassion, et dont toute la misanthropie montre que rien de positif pour les animaux ne peut sortir d’une telle attitude. Publié sur le site Rue89, il est vraiment un symbole de l’attitude incorrecte et égoïste, qui pullule tant à notre époque.

Attention, certains passages sont littéralement odieux, comme « Vingt secondes plus tard, le nuisible se prenait une piqûre de Doléthal pour terminer dans le congélo ou la poubelle » ou bien la « blague » sur la « carte vitale » du chat errant blessé….

Kekouse est un jeune bruxellois qui, par amour, a suivi son amie vetérinaire en France. Pendant deux ans, il a vécu avec elle dans une clinique véto. En plus de son travail, il l’aidait. Il nous raconte les exigences des clients, de la demande d’insémination artificielle pour un bichon à 5 heures du matin à la consultation pour un chien qui cauchemarde.

Un jour, j’ai fait le choix de suivre ma copine, vétérinaire, en France. Je me retrouve parachuté dans une clinique véto à côté d’une assez grande ville. Ouverte 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, pas mal de matos, on peut y faire pratiquement toutes les opérations. On dort dans la clinique, on bouffe dans la clinique. Elle fait partie intégrante de notre vie, on y passe pratiquement tout notre temps. On est la clinique.

L’odeur de merde, on n’y fait plus gaffe. Pareil pour les cadavres, les animaux mourants, ceux qui passent la nuit à aboyer, les putains de poils qui s’insinuent partout dans l’appart de garde.

On ne sort pas de peur de rater une urgence, on ne baise pas pour la même raison, on dort dès que possible et surtout, on s’abrutit devant cette saloperie de télévision qui est bien le nouvel opium du peuple.

Pour finir de mettre le décor en place, il faut savoir que les patrons de la clinique ne sont pratiquement pas présents, que ma copine fait donc pratiquement tout toute seule et que moi, de mon côté, j’ai un taf qui n’a aucun lien. Je rentre le soir comme un bon drone lambda, mais je l’aide quand je peux.

Il faut savoir que la plupart du temps, les appels sont effectués la nuit ou pile au moment du repas (genre 20 heures), et qu’il y a forcément plusieurs appels ou mieux, des urgences toutes les heures, histoire de bien faire chier.

Cas 1 : dimanche, 5 heures du matin, le téléphone sonne

– « Bonjour, je vous appelle pour une insémination artificielle. J’ai un bichon mâle que je garde jusqu’à ce soir et ce dernier doit s’accoupler avec ma petite Trésor. Or il ne veut pas, et je dois rendre le chien ce soir et…

– Oui mais là on est dimanche et on n’est même pas encore ouverts pour prendre des rendez-vous. Vous voulez vraiment faire cela en urgence ? »

La nana devient hystérique et hurle dans le combiné :

« Non mais vous ne comprenez pas ou quoi ? C’est pour ma petite Trésor ! ! ! »

Cas 2 : mardi, 23 heures, le téléphone sonne

– « Bonjour, monsieur Machin Duchmol à l’appareil, docteur en pédiatrie. Je viens de trouver un chat errant blessé dans mon jardin et je vais vous l’amener pour que vous puissiez le soigner.

– Euh… il n’appartient à personne ?

– Non effectivement c’est un chat errant.

– Vous payez donc pour les soins sur ce chat ?

– [Il s’énerve] Ah non, il est hors de question de payer… Ce n’est pas mon chat !

– On ne pourra donc pas le soigner. Si vous l’amenez, qu’il s’avère que ce chat n’a pas de maître et que les blessures sont trop graves, on sera obligé de le piquer.

– C’est inadmissible ! Intolérable [cinq minutes de mots doux et il raccroche, perso j’avais envie de lui dire que s’il trouvait la carte vitale du matou, on pouvait s’arranger] ! »

Cas 3 : samedi, 23 heures, on sonne à la porte

Toute la famille Trucmuche est là, les parents et les deux enfants, tous en rang d’oignon, bien habillés et tout fiers.

– « Bonsoir, nous avons trouvé un pigeon avec une aile cassée dans notre jardin. Nous vous le confions pour que vous le soigniez.

– [Blasé] Vous prenez en charge les soins ?

– [Le père interloqué] Euh, bah… non, c’est juste un pigeon. On voulait faire une bonne action et puis vous aimez les animaux, non ?

– [Sourire artificiel numéro 4] Pas de problème, on s’en charge. On le gardera deux à trois semaines puis on le libèrera une fois l’aile remise [allez leur expliquer le terme de “nuisible” ou le fait qu’il faille payer si on veut des soins. En mentant, ça dure moins longtemps et on peut retourner dormir plus vite]. »

Les Trucmuche repartent heureux dans le break familial. La bonne action de la semaine. Un coup à passer dans l’émission « 30 millions d’amis ». Vingt secondes plus tard, le nuisible se prenait une piqûre de Doléthal pour terminer dans le congélo ou la poubelle, je ne sais plus.

Cas 4 : mardi, 3 heures du matin, une vieille au bout du téléphone

– « Bonjour, je ne vous réveille pas j’espère ?

– Euh… si, un peu. Que vous arrive-t-il ?

– Mon chien a le ventre dur, je dois faire quoi ?

– Soit vous venez pour une consultation d’urgence, soit vous passez demain matin si vous estimez que le cas de votre chien ne s’améliore pas [le discours est rodé, cette phrase est limite le seul truc que tu répètes en boucle. Si tu restes trop longtemps à papoter, tu fais une consultation par téléphone et tu te fais réveiller pour rien].

– Je vais y réfléchir. »

Appel à 4 heures du matin :

« Bon, je vais voir mon voisin et venir en voiture avec lui. »

Elle n’est jamais venue et on a attendu comme des couillons. Le lendemain, bien sûr, on bosse… pas comme cette vieille peau qui est passée par la suite en consultation et qui a eu le culot de nous sortir : « Non, je n’ai jamais appelé… Mais pourquoi dites-vous cela ? »

Cas 5 : en semaine, 3 heures du matin

– « Bonsoir, mon chien convulse, court partout et il est extrêmement stressé ! Je fais quoi ?

– Si vous voulez vous pouvez venir, mais ce sera au prix d’une consultation d’urgence. »

Le client arrive, mais entre-temps, Chouki (le chien) s’est bien réveillé et a oublié son cauchemar.

Et hop ! Deux piqûres de vitamines sur un chien en pleine santé. Et hop ! 100 euros de moins pour impôt sur la connerie.

Cas 6 : à l’accueil, une cliente énervée

– « Vous m’avez vendu un produit contre les tiques et les puces, mais ce dernier ne fonctionne pas.

– Pourtant les pipettes à appliquer sur la peau de l’animal sont reconnues pour leur efficacité. »

La cliente pose l’animal sur le comptoir : elle avait scotché la pipette sur le poil de l’animal en pensant que c’était ça une « application cutanée » [ce truc est devenu une blague des entreprises pharmaceutiques vétérinaires vu que ça arrive fréquemment].

Cas 7 : samedi après-midi, dans la salle d’attente

« Sale puuuuuuuuuuuute [les gens qui attendent regardent tous autre part] ! Hein la pute ? Tu veux bien filer des thunes pour ton chien mais rien pour moi [le clochard qui s’est installé dans la salle d’attente en sirotant des bières marque un point] !

Si tu veux je peux aboyer pareil, connasse ! Société de merde qui laisse crever les gens ! »

On a essayé de le foutre dehors, mais il ne voulait pas. On a dû appeler les flics… tout aussi blasés que nous.

Je vous épargne :

  • les appels pour des tiques ;
  • la chambre froide qui est un vieux congélo ;
  • les clientes qui appellent cinquante fois pour savoir si Poupoune va bien et demander : « Et vous dormez à côté des cages ? Vous savez elle aura peur dans le noir » ;
  • les cliens qui t’insultent ;
  • les chiens qui veulent te mordre ;
  • ceux qui téléphonent la nuit pour une urgence mais qui habitent à 200 bornes de là. Ils ont pris le premier numéro trouvé : « Et vous auriez pas un numéro d’un véto proche de chez moi tant qu’à faire ? » ;
  • ceux qui filent des steaks bio au teckel ;
  • le fait que la mairie et la police renvoient systématiquement les chiens trouvés à la clinique alors que c’est leur boulot ;
  • les « j’ai lu sur Internet qu’il ne fallait pas faire ça et que… » ;
  • les pleurs, les engueulades, les doutes, les peurs ;
  • toutes les soirées passées à coudre des animaux blessés, moi parlant de tout et rien en filant le matos, elle en recousant ;
  • les éleveurs, les vieilles à chat, celles pour qui le passage chez le véto est le seul contact humain de la semaine ;
  • beaucoup de misère humaine.

Simon’s cat se fait la belle !

Simon’s cat se fait la belle! Telle est le nom d’une sympathique petite bande dessinée qui vient d’être publiée. On peut consulter un extrait ici.

Vivre en effet avec des animaux nous réserve parfois de grandes tristesses (si l’animal est malade ou décède) mais aussi de grands moments de bonheur.

Cette bande dessinée parlera à toutes les personnes amoureuses des chats, même si on préférera certainement les animations de Simon’s cat. Toute une série de vidéos courtes et sympathiques… Et très bien vues!

Car Simon est un animateur anglais passionné de chats, ses courts films reflètent parfaitement le quotidien avec nos amis chats et sont très réalistes quant à la personnalité des chats.

Quel que soit l’épisode, on retrouve dans chacun le côté imprévisible, espiègle du chat qui adore faire des bêtises (comme dans Hot Spot où le chat déchire les feuilles pour se faire une place sous la lampe qui chauffe) …

Mais qui est aussi dépendant de nous (pour la nourriture par exemple, comme dans la vidéo intitulée Cat Man Do où le chat affamé tente tant bien que mal de réveiller au matin son ami humain afin d’avoir à manger…).

Toutefois, en même temps, son caractère indépendant se ressent très bien dans chaque animation.

Outre le côté réaliste, ces petits dessins animés sont aussi très amusants, car le côté malin des chats est largement montré, où l’on sent une grande connivence avec nos amis les chats.

Simon a également réalisé une vidéo pour l’équivalent anglais de la SPA, la Royal Society for the Prevention of Cruelty To Animals (RSCPA). On peut voir ici cette vidéo, qui date de 2008 et faisait partie d’une des campagnes de « Donne une voix aux animaux  » contre l’obésité chez les animaux « de compagnie » (dans la vidéo tout se termine bien pour le malheureux chien, on peut le voir à la fin récupérer sa ligne svelte en faisant du « sport »).

« Renoncement au corps pour nourrir les tigres »

Le rapport des humains aux animaux existe depuis le départ de l’existence des humains, pour la bonne raison que les humains étaient et sont des animaux. S’il a parfois relevé du conflit ou de l’exploitation (avec la domestication), tel n’a pas été toujours ni partout le cas.

L’exemple de l’Inde est ici très parlant, puisque de par le principe même de la réincarnation, il y a l’idée que les animaux qui ne sont pas humains ont une valeur en soi, en tant qu’êtres vivants. Imaginer qu’un animal existe en tant que réincarnation d’une personne, c’est en fait reconnaître l’animal comme une personne à part entière.

En Inde, trois religions admettent la réincarnation: l’hindouisme évidemment, mais celui-ci ne le faisait pas dans sa forme ancienne (le brahmanisme), il ne l’a fait que sous l’impulsion du bouddhisme et du jaïnisme, dont les conceptions sont issues des personnes habitant en Inde à l’origine, avant les invasions des peuples de religion védique (qui donnera le brahmanisme dans une première phase, puis l’hindouisme).

Voici un exemple, qui concerne le boudhisme, dans ses formes chinoise et japonaise (puisque le boudhisme n’existe plus en Inde, mais a par contre essaimé l’Asie du Sud Est et l’extrême-Orient).

Pour comprendre l’histoire mise ici en avant, il faut connaître le principe des Jâtakas, qui sont des récits des (prétendues) vies antérieures du Bouddha. Ces récits ont été composés entre le IIIe siècle avant JC et le IIIe siècle après JC.

Il y a différentes catégories dans les Jâtakas, mais celles qui nous intéressent plus précisemment sont naturellement celles consacrées aux animaux car dans le bouddhisme la compassion envers les animaux est présente.

C’est donc de ce fait logique que certaines fables du Jâtaka soient conscrées aux animaux, et que certaines ne soient consacrées qu’à eux. Dans ces fables, le futur Bouddha est incarné dans le corps d’un animal tel qu’un poisson, un oiseau, un buffle, un singe, un éléphant…

D’autres récits des Jâtakas, sont des contes mêlant des animaux vertueux où s’incarne le bodhisattva (bouddha restant parmi les humains pour les aider) et des humains, oiseleurs, chasseurs, cuisiniers… avec lesquels ils sont en relation.

Mais voici donc l’histoire qui nous intéresse ici.

Il s’agit de la version chinoise d’une représentation du Jâtaka du Prince Mahâsattva, connue sous le nom de « Renoncement au corps pour nourrir les tigres ». Cette peinture est l’histoire du prince Mahâsattva, qui rencontre une tigresse affamée et ses petits.

Par compassion le prince choisit de sacrifier sa vie, en se donnant la mort, pour sauver celle des félins.

Voici un dessin pour mieux comprendre ce qui se passe. Ici, le numéro 1 montre le prince se coupant la gorge (la tigresse étant trop faible pour le tuer) et le numéro 3 montre la tigresse mangeant le corps du prince.

Dans le numéro 2, le prince se jette de la falaise, et au bout de l’histoire on construit un monument – un stupa – en souvenir du prince.

Cette oeuvre incroyable de l’humanité est dans les grottes de Mogao, également connues sous le nom de « grotte des mille bouddhas », sur la route de la soie en Chine (voir une courte vidéo ici). On y trouve 492 temples, dans 800 grottes construites dans la roche. La peinture ici représentée est dans la grotte 254; on retrouve le même motif dans la grotte 428.

Mais voici maintenant la même histoire, dans sa version japonaise. On la retrouve dans deux panneaux latéraux du Tamamushi no Zushi, qui est un palais en modèle réduit, dont les peintures sont parmi les plus anciennes du Japon (la seconde moitié du 7ème siècle après JC).

Voici les deux panneaux. A gauche, on voit bien le prince enlever sa chemise et la poser sur une branche, puis il plonge la tête la première, alors qu’au sol la tigresse et les septs petits le dévorent.

Tout cela est indéniablement intéressant, et bien évidemment LTD reparlera de ce genre d’oeuvre inestimable dans l’histoire de l’humanité.

Le thon rouge disparaîtra-t-il en 2022?

Hier à Paris se sont terminés dix jours de négociation – à huis-clos – des représentants des 48 Etats pratiquant la pêche du thon rouge et regroupés au sein de la Commission internationale pour la Conservation des thonidés de l’Atlantique.

Il s’agissait de décider du nombre de tonnes de « cadavres » de thons rouge; cette année le chiffre « autorisé » était de 13.500 tonnes, l’année prochaine il sera de… 12.900 tonnes. Soit pratiquement aucune différence, alors que les réformistes écologistes demandaient un abaissement de moitié au minimum!

Nous publions justement ici la position de Greenpeace, qui est obligée de reconnaître la faillite de sa politique, dont le fond est pourtant simplement de dire: « Lorsqu’il n’y aura plus de thons à pêcher, il n’y aura plus de pêcheurs. » On pourrait dire de même du WWF, qui avait les mêmes exigences, afin de défendre les « stocks » de l’avenir…

Tout cela est bien naïf, quand on constate les intérêts en jeu. Il faut savoir en effet que si le Comité français national des pêches est satisfait de ces négociations (la raison l’aurait emporté!), la France pratique allégrement le dépassement de ses quotas autorisés (théoriquement la France serait dans l’obligation d’abaisser de 1500 tonnes son quota des deux prochaines années).

Et il y a en fait un gigantesque marché noir du thon, un marché de plusieurs centaines millions d’euros chaque année (on peut consulter ici une présentation en anglais de ce marché noir).

C’est cela qui fait que la commissaire européenne à la Pêche Maria Damanaki, qui exigeait un abaissement à 6.000 tonnes, a rectifié le tir pour se montrer bien plus en accord avec les décisions prises…

Résultat, au nom de l’exploitation animale sans limites (et par définition il ne saurait y avoir de « limites »), le thon rouge a de grandes « chances » de disparaître à l’horizon 2022…

Iccat : échec sur toute la ligne (Greenpeace)

La réunion de l’Iccat à Paris vient de s’achever et le quota de pêche au thon rouge alloué pour l’année prochaine est de 12 900 tonnes. Un résultat déplorable dans la mesure où ce chiffre ne laisse qu’environ 30 % de chance au stock de se reconstituer d’ici à 2020, alors que la communauté internationale s’est engagée à ce que tous les stocks de poissons soient exploités de façon durable à cette date, lors de la Convention internationale sur la biodiversité de Nagoya.

C’est un signal extrêmement négatif que l’Iccat vient d’envoyer. Une nouvelle fois, les délégations ne se sont pas préoccupées d’assurer la sauvegarde d’une espèce emblématique et menacée. En adoptant un quota de pêche pour 2011 pratiquement égal à celui de cette année, l’Iccat démontre que seul prime l’intérêt économique à court terme de la pêche industrielle.
Ce cas très concret du thon rouge montre que les engagements internationaux, tels celui de Nagoya ou la directive européenne sur la stratégie marine, ne sont pas appliqués.

Bruno Le Maire et les pêcheurs français sortent perdants

Depuis le début des négociations, la France, par la voix de son ministre de l’Agriculture et de la Pêche, Bruno Le Maire, a défendu une position maximaliste sur le quota global de pêche au thon rouge. Elle a entraîné avec elle toute l’Union européenne. La France espérait ainsi se voir accorder un délai pour le paiement de sa dette : 1 500 tonnes de poisson à retirer de son quota en 2011 et 2012. Ce remboursement fait suite au dépassement de quota de plus de 100 % dont se sont rendus coupables les thoniers français en 2007.

Cette demande française a été rejetée. Cela signifie que sur les 2 500 tonnes de quota français pour 2011, les thoniers ne seront autorisés à pêcher « qu’environ » 1 000 tonnes de poisson.

Greenpeace estime que ces 1 000 tonnes devraient être allouées en priorité aux pêcheurs artisanaux, et non aux thoniers senneurs, la pêche industrielle étant seule responsable des dépassements de quotas en 2007.

Avec cette stratégie perdante dans laquelle s’est enfermé Bruno Le Maire, non seulement la France trahit l’engagement pris à Nagoya, et ne laisse ainsi qu’une très faible probabilité au stock de se reconstituer d’ici à 2020. Mais les pêcheurs, à qui le ministre « voulait penser en priorité » ne sont pas satisfaits !

Si la France avait dès le départ défendue une baisse du quota et une fermeture de la pêche à la senne, tous les pays pêcheurs aurait été dans la même situation, la ressource aurait été préservée et un conflit avec la Commission européenne évité. Aujourd’hui les pêcheurs français sont les seuls à rester à quai et l’espèce est toujours en mauvaise posture.

Les négociations sur la pêche au thon rouge se sont réduites à des discussions de marchands de tapis autour de chiffres et de calculs de probabilité. Il n’a jamais été question de protection d’une espèce.

Non aux JO à Annecy en 2018 !

Y aura-t-il les jeux olympiques à Annecy en 2018? Un Comité dit non. Et voici les très intéressants arguments qui sont mis en avant sur le plan de l’écologie.

ECOLOGIE

Annecy 2018 propage une image responsable de l’environnement avec des J.O. à « empreinte écologique positive ». Cependant, l’ensemble du projet ne répond pas à ce discours :

– L’écologie n’est pas déterminante pour le C.I.O. qui n’accorde dans son classement que 5,7% de la note finale aux critères d’environnement. Sotchi 2014 (Russie) a eu la plus faible note des villes candidates.

– A l’heure des économies d’énergie et de la discutable compensation carbone, les transports liés aux JO occasionnent d’énormes gaspillages. A Vancouver, les ¾ des 328’500 tonnes de CO2 sont dues aux transports aériens.

– Relief enclavé et trafic intense génèrent en hiver dans le pays du Mont-Blanc, des niveaux de pollution parmi les plus élevés de France.

– Comment le département peut-il éliminer ces déchets durant les JO, quand le tribunal gèle la construction de nouvelles infrastructures.

– Quel que soit l’enneigement, le C.I.O. impose la neige artificielle. La consommation croissante d’eau des canons à neige engendre des conflits d’usage pour l’eau potable. Turin 2006 a consommé en quinze jours autant d’eau que 600’000 habitants en un an.

– Le CIO impose deux logements par athlète, un en plaine et un en station, soit une profusion de constructions.

– Les promoteurs de la candidature remettent en cause la protection de la montagne du Semnoz, « poumon vert » d’Annecy, sanctuarisé dès la fin des années 60.

– L’augmentation des températures à Genève est de 1,65°C ces trente dernières années. Les glaciers reculent, des pans de haute montagne s’écroulent et la limite pluie/neige remonte. Le biotope alpin doit se modifier pour survivre.

Lors de la réunion fondatrice, les points suivants ont également été mis en avant:

POLLUTION

– Que signifie gérer les déplacements des athlètes ? Quels moyens ? Comment gérer les déplacements individuels ?

– Quel moyen d’évaluation des GES ? Quelle institution le fait. ? Sachant que selon les institutions le coût de la compensation carbone d’un vol Paris New York va de 8 à 80 euros. Quelle est la fiabilité de cette étude ? Les déplacements depuis l’étranger vers les JO ne sont pas pris en compte or ils représentent 75% des gaz à effet de serre émis durant les JO…

L’effet de serre produit par la surconsommation (nourriture, article publicitaires…) a t-il été pris en compte pour la fabrication de ces articles et la gestion des déchets induits.

Apports définitifs de GES : nouvelles routes, nouveaux bâtiments… Rappelons que les JO d’Albertville ont amené 25% de véhicules en plus dans les vallées de Tarentaises. Monsieur Accoyer s’en vante. Création du tunnel sous le Semnoz, du contournement d’Annecy

Des hélicoptères font déjà des repérages, l’Héliport de Morzine est déjà cité comme point fort des jeux d’Annecy. Un hélicoptère émet 200 à 250 kg de GES par kilomètre parcouru.

– Pollution des installations frigorifiques géantes.

– Obligation d’installer des canons à neige sur toutes les pistes. Pourquoi ? On nous assure qu’il y aura assez de neige.

– Eau prélevée pour l’hygiène des sportif, média, spectateurs, sponsors, personnels de sécurité dans une région souvent en alerte nappes phréatiques basses. 2500 athlètes, 18000 volontaires, 90000 accréditations * 50 litres par personne et par jour, plus l’entretien des véhicules, des infrastructures, l’eau des 2 patinoires et de l’anneau de vitesse.

– Consommation d’énergie gargantuesque