Stoppons le projet de port méthanier d’Antifer!

Les falaises d’Etretat sur la Côte d’Albâtre en Normandie sont un endroit connu, et l’un de ceux qui arrive encore à sortir les gens de leur torpeur par rapport à la nature. Plus d’un esprit a été frappé par la promenade à marée basse le long des côtes, jusqu’à travers l’aiguille (creuse et contenant un trésor, à en écouter Arsène Lupin).

Très éloigné de ces préoccupations, l’Etat a décidé de cautionner le projet de construction d’un port méthanier non loin, à Antifer. Il y a déjà au port du Havre-Antifer un terminal pétrolier, et il s’agit d’y ajouter un terminal méthanier.

Ce terminal méthanier accueillerait les navires, et disposerait d’un centre de préparation et distribution de gaz, pour le traitement de 9 milliards de mètres cubes de gaz. Ce qui signifie donc évidemment le rajout d’un gazoduc, qui traverserait la Normandie!

Sans compter un remblai de 20 km sur la mer, avec 3 cuves géantes de 52 mètres de hauteur.

Quant à la plage de St Jouin Bruneval, elle disparaîtrait, faisant que la haute-normandie perdrait l’une de ses rares plages de sable, ne conservant que les galets, à l’opposé de la basse-Normandie avec Deauville et Trouville…

Le tout bien entendu de manière très démocratique (voir ici le site du « débat public » concernant le projet)!

Et avec bien entendu des petits cadeaux: le Grand Port Maritime du Havre a arrêté en juillet d’exiger le versement de l’indemnité trimestrielle de réservation de terrain de 116 250 euros HT…

Mais surtout, le site du projet a été enlevée de la zone Natura 2000!

On peut trouver sur le site de la commune concernée une présentation de la zone Natura 2000; de l’amputation demandée par le projet méthanier, une présentation des oiseaux, de l’écosystème concernés…

Ce projet de terminal méthanier est géré par Gaz de Normandie, qui est filiale de Poweo (73 %) et de la Compagnie industrielle et maritime (27 %). Poweo est un nouveau concurrent d’EDF, et appartient en majorité à l’autrichien Verbund, l’une des plus grosses entreprises d’électricité du monde, qui lui-même appartient en majorité à l’Etat autrichien.

Et ce projet coûte cher, tellement cher que finalement Poweo qui avait fait une demande d’autorisation administrative d’exploitation, a demandé à l’Etat de geler l’acceptation, le temps de trouver un partenaire financier (il est pensé à EDF, GDF-Suez, Total…).

Mais ce projet (vieux de quatre ans) n’est pas remis en cause: Poweo considère qu’en 2014, il sera réalisé!

C’est donc une bataille qui est lancée, pour stopper Poweo et l’amputation de la zone Natura 2000!

L’exploitation « éthique » des animaux n’existe pas !

Sur La Terre D’abord, nous parlons souvent de cette écologie superficielle destinée à satisfaire pleinement les bobos. Nous dénonçons ainsi le manque d’intérêt pour les animaux… Quand les revues écolos en parlent s’est principalement afin de les utiliser de manière soit-disant naturelle et « éthique » (entendons-nous bien, selon les critères du bio : à savoir le lait de jument, la zoothérapie etc. etc.)

C’est donc ainsi que la revue mensuelle « Quelle santé » est devenue depuis peu une revue plate destinée aux ménagères et aux écolos-bobos. Dans le numéro de février, dans un article sur les couettes, on trouve un encart titré « Peut-on être vegan et adopter un duvet en plume d’oie ? »

La surprise, relativement positive, de ce titre laisse bien trop vite place à la colère quand on lit rien que les premières lignes :

Pour les amis des bêtes, ceux qui sont végétariens et à qui vous ne ferez jamais porter de chaussures en cuir (…)

La conclusion qu’aura cet encart est comprise de suite avec le terme péjoratif de « bête ». Quand au titre qui évoque les végans et qui embraye de suite avec les végétariens… Selon cette revue les végétariens ne portent pas de cuir ?!!!

Mettons les points sur les i car cet article mélange tout ! Rappelons d’abord que les végans, au niveau alimentaire, sont végétaliens et certainement pas végétariens comme le dit cet article !

Par ailleurs, une chose que ne semble pas vraiment avoir compris l’auteur de ce torchon est que les végétariens (qui se contentent seulement du refus de la viande) peuvent tout à fait porter du cuir. Le fait est qu’il n’est pas rare de lire/entendre des témoignages concernant des personnes qui ne mangent pas de viande mais ne se privent pas de porter du cuir. L’un n’empêche pas l’autre pour les végétariens !

Alors non seulement cet article confond honteusement végan et végétarien, mais en plus, les animaux sont encore exploités sans vergogne pour leurs plumes.

« Et puis quoi de plus confortable » (dit l’article) que d’exploiter de manière naturelle les animaux, pour notre petit confort ?! Car après tout telle est bien la logique du bio : l’exploitation « éthique » afin de se donner bonne conscience.

Le bio est devenu un tel foutoir que l’on peut se demander quelle est la différence éthique entre eux et les vivisecteurs ? Le bio prône le respect envers les animaux : d’un côté la vivisection est rejetée et de l’autre, on mange toutes sortes de viandes bio !

Pourtant le monde du bio joue exactement le même jeu que le monde de la vivisection qui voudrait se donner une nouvelle image, « moderne » et « éthique. »

Une nouvelle hypocrisie, illustrée dans ce reportage consacrée à la vivisection passé mardi soir à la télévision (disponible en ligne encore quelques jours), qui voudrait nous faire croire que les animaux torturés dans les laboratoires sont « respectés », « aimés » et que leur souffrance est prise en compte et minimisée via une charte « éthique. »

Il faut savoir lire entre les lignes et bien comprendre la logique des choses : l’industrie du biologique n’a de but que le profit où l’exploitation animale est admise et bien présente.

Et le fait de jouer sur les mots où de prétexter une utilisation « naturelle » de l’animal ne change absolument pas la donne!

Que ce soit par les vivisecteurs qui se la jouent « éthique » ou par le monde du bio qui se la joue « naturelle », l’exploitation de nos amis est mise en avant et vantée, et doit être rejetée et combattue!

Les Jeux Olympiques de Vancouver: nous sommes maintenant dans la guerre contre la Terre elle-même

Ce vendredi 12 février, c’est le début des Jeux Olympiques d’hiver, à Vancouver. Comme d’habitude ils seront présentés comme un événement incontournable, d’amitié et de paix, alors qu’en réalité il s’agit de concurrence, de business et de destruction de la planète.

Voici un petit aperçu de la destruction causée par ces jeux:

L’élargissement de la route menant de Vancouver à Whistler et la destruction concomitante d’Eagleridge, un espace sauvage abritant nombre d’espèces menacées, est sûrement une des conséquences les plus médiatisées des jeux de Vancouver. Les coupes, qui ont été effectuées sur 12 hectares, ont touché environ 4800 arbres.

Plusieurs centaines de ces arbres faisaient parti de l’une des dernières forêts (âgée de 500 ans) d’arbousier de l’île.

Mais Eagleridge n’est qu’un exemple de la destruction environnementale associée à ce projet Olympique.

Ces jeux signifient en fait la coupe de plus de 100 000 arbres, la créations de plusieurs hectares de stationnement, le dynamitage et l’asphaltage de milieux naturels sauvages, le remplissage de milieux humides, l’excavation de fonds aquatiques, la construction d’une incroyable quantité de pavillons et d’hôtels, d’un village olympique de 7 hectares, de ponts, de routes, de viaducs, d’une ligne de train reliant l’aéroport au centre-ville, de systèmes d’aqueduc, d’installations sportives à vocations toutes plus éphémères les unes que les autres, etc.

En incluant la pollution liée au transport aérien et aux activités durant les 27 jours de célébration, la somme des émissions de CO2 associées aux JO de Vancouver est évaluée à 3,7 millions de tonnes. Comparativement, en 2003, 77 des 191 pays de la planète émettaient annuellement moins de CO2.

Ces informations sont disponibles parmi de nombreux autres articles en français sur ce site canadien francophone contre les Jeux Olympiques.

On notera que la tentative de blocage de la destruction d’Eagleridge a amené la mort de Harriet Nahanee, une Sḵwx̱wú7mesh de 72 ans, à la suite de complications largement aggravées par son emprisonnement pendant deux semaines pour ce blocage.

Les Jeux Olympiques de Vancouver ont en effet été le prétexte d’une grande vague de protestation, notamment des aborigènes en défense de leurs terres considérées comme sacrées, et de notre mère la Terre en général.

Le drapeau des Jeux Olympiques de la mairie de Vancouver avait même été symboliquement « volé » par des activistes de la Native Warriors Society. On peut consulter ici le site du Native Youth Movement et le site Mohawk Nation News. Il y a quelques articles en français ici.

Voici un communiqué du Native Youth Movement, en date du 27 Janvier 2010:

Le Native Youth Movement (NYM, mouvement de jeunes autochtones) a confronté la torche olympique sur le territoire de la nation Secwepemc

La torche olympique a été confrontée par les Secwepemc et leurs supporteuses/supporteurs sur le territoire de la nation Secwepemc, dans la ville envahisseuse (coloniale) de Chase, dans la soi-disant KKKolombie-britannique, KKKanada. Avec le message ”les Secwepemc disent non aux Olympiques” et ”La torche olympique n’est pas la bienvenue sur le territoire de la nation Secwepemc”.

Les Secwepemc ont une longue histoire de luttes contre le gouvernement du KKKanada et la KKKolombie-Britannique à cause de la lutte des Secwepemc pour la Terre et la Liberté.

Les Secwepemc n’ont jamais signé de traités et n’ont jamais cédé ni abandonné leur nation Secwepemc.

Les Secwepemc disent NON au BC treaty process (processus de traités de la KKKolombie-Britannique), le traité des jours modernes veut se débarrasser des peuples autochtones et prendre le contrôle des dernières terres et eaux (les soi-disant ressources) de leur territoire.

Historique du conflit avec les Olympiques

Les défenseurs/défendeuses Secwepemc ont voyagé en Europe en 2002 pour livrer de leurs mains une soumission formelle au Comité international olympique et laisser savoir au CIO et au monde que les Olympiques ne sont pas les bienvenues dans le soi-disant KKKanada, à cause des longs conflits à propos de la terre autochtone et des violations continues des Indigènes et des droits humains.

Le KKKanada n’a pas la permission d’être ici et occupe actuellement illégalement les nations indigènes.

Malgré tout les Olympiques continuent de mener, partout où ils vont et ailleurs, leur guerre contre la Terre et les peuples indigènes. Pas d’Olympiques sur des terres volées aux autochtones !

Le NYM a dit :
Les Olympiques et le KKKanada utilisent leur visibilité globale pour vendre nos territoires indigènes, mais nous voulons faire savoir au monde que “NOS TERRES NE SONT PAS À VENDRE”. Le KKKanada est ici illégalement et “C’est entièrement de la terre indigène”.

Ce n’est pas simplement une autre affaire, nous continuons de lutter pour notre Liberté de continuer d’exister et de vivre en tant que vraiEs Secwepemc sur nos terres, sans l’occupation d’envahisseurs étrangers sur nos Terres. Les commanditaires majoritaires comme Coca-Cola et la Banque royale du Canada détruisent les territoires indigènes partout au monde, incluant les sables bitumineux (le projet le plus destructeur de l’histoire humaine).

Nous sommes maintenant dans la 4e guerre mondiale, la guerre contre la Terre elle-même.

Nous demeurons en solidarité avec tous les peuples indigènes luttant pour leurs Terres et leur Liberté dans le monde entier.

Défendons la Terre !

Pas d’Olympiques sur des terres autochtones !

Pas d’expansion de l’autoroute transcanadienne à travers la nation Secwepemc.

Pas d’expansion du CP Rail (chemins de fer du Canadien Pacifique) à travers la nation Secwepemc !

Mettons à bas les sables bitumineux! Solidarité avec les Zapatistes! Solidarité avec les Mapuches! Tenons Shell en dehors des sources sacrées de la Nation Tahltan!

Native Youth Movement

Il y a également de multiples initiatives parallèles aux Jeux Olympiques; on peut retrouver des informations sur celles-ci sur les sites Olympic Resistance et No 2010 Olympics on Stolen Native Land, et aussi le site d’info alternative de Vancouver.

La barbarie est banale dans notre société

Quand les animaux sont considérés comme des marchandises, leur souffrance et leur exploitation n’ont alors plus de limites, surtout en période de crise, où les valeurs de la société montrent ce qu’elles sont. Individualisme, cruauté: lire les informations permet de découvrir la barbarie.

Ainsi, un premier article d’Angleterre nous informe d’un acte de cruauté dont l’origine était une bagarre entre frères. Un des garçons a mis le hamster d’un de ses frères dans le micro-ondes, tout en riant. Le rongeur qui a survécu à ses blessures a du être euthanasié le lendemain par un vétérinaire.

Les hamsters petits animaux attachants et « dociles » subissent régulièrement des actes de pure méchanceté, et le hamster dans le micro-ondes n’est malheureusement qu’un triste exemple parmi d’autres.

Ainsi, aux USA le (mauvais) bulletin de notes d’un garçon a déclenché chez sa mère une colère hystérique et sanglante : le garçon a dû, selon la volonté de sa mère tuer son propre hamster à coup de marteau !

Le garçon sera très certainement traumatisé à vie par cette folie meurtrière. La mère du garçon fait l’objet de poursuites pour maltraitance sur mineur, cruauté envers un animal et voie de faits.

Mais comprenons-nous bien: il ne s’agit pas de faits divers. La barbarie est banale dans notre société. Tous les animaux sont concernés.

Chiens, chats, rongeurs, chevaux…  tout comme les poissons. Il n’est que rarement question de nos amis poissons. Pourtant eux aussi sont maltraités : qu’on pense aux poissons rouges gagnés dans les fêtes foraines, notamment comme « lot » de la pêche aux canards en plastique.

Les barbares peuvent jeter les poissons dans les WC, comme un simple bout de papier toilette; les poissons peuvent même être empoisonnés à l’eau de javel comme on l’apprend dans un article anglais!

Une querelle de voisinage qui tourne mal, et trois poissons innocents qui subissent un acte meurtrier, qu’est-ce sinon une démonstration des valeurs dominantes?

Tellement dominantes que de tels événements sont justement classées comme « fait divers »: en l’occurrence cette sordide affaire devait se régler au tribunal.

Mais bien que 3 indices solides confirmaient la responsable de cet assassinat (témoin oculaire, empreintes sur l’aquarium et la bouteille d’eau de javel), l’affaire a été tout bonnement laissée tombée : la police n’a pas effectué de test en laboratoire pour analyser l’eau, car cela aurait coûté trop cher (alors que l’enquête avait déjà coûté 2.000 euros)!

Pour finir, donnons un autre exemple d’exploitation, à la cruauté moins visible. Au Japon, la pression sociale est énorme, comme d’ailleurs dans toute société de concurrence et d’individualisme. Les chats et les chiens sont alors à la fois des cibles et des victimes du malaise humain.

Il y a d’un côté des cafés comme le nekobukuro à Tokyo (neko signifiant chat en japonais, et le quartier est celui d’Ikebukuro), où pour 5 euros de l’heure on peut « s’amuser » avec une vingtaine de chats (voir des photos ici et ).

Ou encore des locations de chiens à promener, de lapins, de furets, de scarabées.

Et de l’autre, dans ce même Japon, entre 350 000 et 600 000 chiens et chats sont abandonnés chaque année, et mis à mort en très grande majorité.

Voilà la réalité: d’un côté une ouverture aux animaux dans la mesure où ils sont à notre service, et de l’autre la mort. Deux aspects d’un même cauchemar.

Les courses hippiques, les chiens au service de la police et de l’armée, les chats qui « doivent » être au service des humains sur le plan affectif… sont le pendant des abattoirs.

Dans cette société, les animaux doivent subir nos désirs, nos caprices et nos humeurs, être nos esclaves, ou bien mourir pour nous. S’ils ont le droit d’exister, ce n’est qu’à notre service, en tant que « biodiversité » (sous-entendu: pouvant être utile un jour).

C’est intolérable, c’est une négation non pas simplement de leurs « droits », mais de leur personnalité, de leur existence même.

Voilà ce qu’il faut combattre.

Une société comme la nôtre n’a pas à reconnaître de droits; elle doit se soumettre à ce qu’est Gaïa, et acquérir l’identité qui va avec. Alors l’humain cessera de vouloir tout anéantir pour le profit (en maquillant cela derrière de fausses « nécessités »).

Ce n’est pas une question de « droits » mais d’identité, ce n’est pas une question juridique mais culturelle! L’humanité doit se plier à la réalité de Gaïa: la Terre d’abord!

Et rappelons ici, en passant, qu’il existe sur LTD une petite section sur les animaux de compagnie: aidez-nous à l’agrandir, à développer la critique de chaque aspect de l’exploitation animale, pour prendre la défense de chaque animal!

« Le retour des chasses présidentielles »

« Le retour des chasses présidentielles » : voilà le titre des articles qui circulent dans les médias. La fonction présidentielle est d’une très haute importance, et ce qui se fait a un impact énorme dans la société.

En choisissant de remettre au goût du jour les chasses présidentielles (mises plus ou moins « entre parenthèses » par Chirac), Sarkozy anéantit un énorme travail contre la chasse, un énorme travail soit, mais réformiste.

Car en refusant de critiquer l’ensemble de la société et l’exploitation animale qui va avec, le réformisme s’est mis à la remorque des valeurs dominantes… qui sont celles qu’elles sont.

Quel bourgeois refuserait de se faire « acheter » par l’énorme privilège d’aller dans un château comme celui de Chambord, en petit cercle fermé, avec petit déjeuner, déjeuner dans une clairière, partie de chasse, dîner dans la grande salle du château?

Sans oublier le « tableau de chasse » présenté par la garde républicaine évidemment en grande tenue, le flambeau à la main, le tout dans un château illuminé, les sonneurs jouant du cor!

Le ministre des finances suédois lui n’a pas hésité, puisque ce lundi il est allé chasser à Chambord, sans évidemment le préciser dans son emploi du temps. Pas de chance pour lui un tabloïd suédois l’a grillé, et ce qu’on lit dans l’article exprime clairement le sens de ces « chasses présidentielles »; à côté de la photographie du château, on lit: « c’est ici que chasse le ministère des finances avec les élites du pouvoir. »

Les « élites du pouvoir », voilà quelque chose de profondément anti-démocratique, et donc qui s’ouvre à la chasse. C’est précisément cet aspect féodal qui avait torpillé la volonté de Mitterrand de rompre avec ces chasses, comme on peut le lire dans un article du Monde:

C’est paradoxalement sous François Mitterrand qu’elles furent particulièrement courues.

Le président socialiste n’aimait pas la chasse, mais n’ignorait pas son importance. Lorsque Alain Bombard, nommé secrétaire d’Etat à l’environnement du premier gouvernement Mauroy, voulut interdire la chasse à courre et fermer les chasses présidentielles, ce fut une levée de boucliers. Quelques vieux socialistes de la Nièvre, terre d’élection de Mitterrand, les défendirent avec ardeur.

Le frère du président, Philippe, grand tireur et bon connaisseur des oiseaux, plaida habilement son goût de la nature : « Tous les chasseurs ne sont pas des viandards, allons… » Michel Charasse et André Rousselet firent valoir la nécessité de réguler la faune sur les domaines. Bombard dut démissionner. Et les chasses présidentielles prirent leur véritable essor.

Il n’est ainsi pas étonnant que les chasses présidentielles soient une référence culturelle dans notre société; selon les médias, on retrouve dans les chasses présidentielles de grandes figures de la police, des grands bourgeois d’entreprises du CAC 40, des préfets, des ministres, des chefs d’Etat de pays « amis »…

Bref, l’élite de l’élite du pays, en cercle très fermé.

Le tout chapeauté par le conseiller de Sarkozy, Pierre Charon, qui est le président du conseil d’administration du domaine de Chambord. Conseiller qui explique quant au caractère secret des invitations: « Quand on invite des gens à un anniversaire, on ne donne pas le nom des invités. »

Voilà le genre de fêtes de la haute bourgeoisie, voilà son idéologie: la mort, institutionnalisée.

Le rôle central de l’abattoir dans l’histoire de l’industrie

L’exploitation animale est une réalité industrielle qui est cachée tout autant en pratique (les abattoirs sont invisibles, les visiter est quasi impossible) qu’en théorie: à l’école on apprend que l’économie « moderne » s’est fondée sur le fordisme.

Sauf que Henry Ford, dans son autobiographie, explique que sa conception de la chaîne de production lui est venue à l’esprit après avoir visité un abattoir.

Voici ici un passage du livre Un éternel Treblinka, de Charles Patterson, qui aborde cette question importante.

Car il est parfois possible d’entendre l’argument comme quoi les ouvriers veulent de la viande. Cet argument oublie un aspect: le fait que pour avoir cette viande, les ouvriers doivent nécessairement être aliénés dans une production monstrueuse, où il faut tuer un animal rapidement, l’intervalle entre deux meurtres étant de quelques secondes.

C’est toute une chaîne: les ouvriers sont exploités et aliénés, leur activité dans ce genre d’usine s’appuie sur l’exploitation animale, et finalement les ouvriers ont une consommation décidée par ce genre de production.

En fait, les ouvriers qui « veulent de la viande » sont totalement imbriqués dans un système les exploitant et les aliénant, tout comme il exploite et aliène les animaux et la nature.

Pour comprendre cela, il faut saisir que l’aspect principal n’est pas la consommation, mais la production.

Nous avons besoin d’une nouvelle humanité, qui doit s’appuyer sur une nouvelle production, qui ne nous aliène pas, qui ne nous exploite pas, et qui ne nous sépare pas de la nature.

La plupart des gens ne sont pas conscients du rôle central de l’abattoir dans l’histoire de l’industrie américaine.

« Si la plupart des historiens de l’économie ont été tentés de voir dans les industries de l’acier et de l’automobile les premières manifestations du génie de l’Amérique industrielle, écrit Rifkin [dans Beyond Beeef: The Rise and Fall of the Cattle Culture], c’est dans les abattoirs que nombre des innovations les plus éminentes du modèle industriel furent utilisées pour la première fois (…).

Rien d’étonnant à ce que les historiens aient préféré chanter les vertus de la chaîne d’assemblage et de la production de masse de l’industrie de l’automobile. »

L’abrutissement de l’ouvrier à la chaîne, tout gênant qu’il fut pour les bonnes âmes, était très loin de l’horreur de la « salle d’abattage. »

Rifkin raconte que, dans les nouveaux abattoirs mécanisés de Chicago, « la puanteur de la mort, le cliquetis des chaînes au-dessus des têtes, le vrombissement des machines qui font défiler des créatures démembrées en une interminable procession dépassent l’imagination et tempèrent l’enthousiasme des plus ardents défenseurs des nouveaux modes de production. »

Dans son étude sur les ouvriers des abattoirs de Chicago au début du XXème siècle, James Barett écrit: « Les historiens ont dépouillé les bouchers du titre de pionniers de la production de masse qui leur revenait de droit, car ce n’est pas Henry Ford, mais Gustavus Swift et Philip Armour qui ont créé la technique de la chaîne d’assemblage, qui continue à symboliser l’organisation rationalisée du travail. » [Work and Community in the Jungle: Chicago’s Packinghouse Workers, 1894-1922].

Solidarité !

Il y a de nombreuses personnes qui sont emprisonnées de par le monde pour avoir participé à des actions en faveur de la libération animale et de la libération de la Terre.

En voici une liste partielle, qui sera mise à jour et élargie.

Que la solidarité s’exprime!

Marie Mason, américaine de 47 ans (et deux enfants), activiste notamment d’Earth first!, a été condamnée en 2009 à 22 années de prison pour avoir mené des actions en 1999 et en 2000 en tant que membre du Front de Libération des Animaux et du Front de Libération de la Terre.

Ces actions ont causé pour 4 millions de $ de dégâts, et ont notamment ciblé l’Université du Michigan et ses recherches sur les OGM, des bâtiments en construction ainsi que des bateaux d’un chasseur de visons.
Il existe deux site de solidarité (en anglais) : freemarie.org et supportmariemason.org.

Marie Mason #04672-061
FCI Waseca
Federal Correctional Institution
P.O. Box 1731
Waseca, MN 56093
USA



William Viehl
, né en 1986, est en prison aux USA, accusé d’avoir participé à deux actions de l’ALF contre une ferme à fourrure. Il a été condamné le 7 février 2010 à deux années de prison.

William James Viehl
Inmate #2009-05735
Davis County Jail
800 West State St.
Farmington
UT 84025
USA

http://www.supportbjandalex.com
http://www.myspace.com/supportbjandalex

Alex Hall, né en 1988, est accusé des mêmes charges que William Viehl.

Alex Jason Hall
Inmate # 2009-06304
Davis County Jail
800W. State St.
Farmingtong, UT 84025
USA

http://www.supportbjandalex.com
http://www.myspace.com/supportbjandalex

Jordan Halliday, un américain de 22 ans, a passé trois et demi en prison pour son activisme; il passe en procès pour son refus de témoigner dans l’enquête sur les défenseurs des animaux en Utah.

http://www.supportjordan.com/

Carrie Feldman et Scott DeMuth, deux activistes d’une vingtaine d’années de Minneapolis aux USA, ont été arrêtés en 2004 pour des actes de « vandalisme » en faveur des animaux. Carrie est toujours en prison, et les deux attendent le procès, étant notamment réprimés pour leur refus de témoigner.

http://davenportgrandjury.wordpress.com

Kevin Olliff est un américain arrêté en avril 2009 et accusé de plusieurs charges (conspiration, menaces…) pour son activisme.

KEVIN OLLIFF, #1300931
TTCF 161 D-POD
450 BAUCHET ST.
LOS ANGELES, CA 90012
USA

http://www.supportkevin.org
http://www.myspace.com/supportlaural

Grant Barnes, arrêté en 2007, a été condamné à 12 années de prison pour avoir incendié des 4×4.

Grant Barnes #137563
San Carlos Correctional Facility
PO Box 3
Pueblo, CO 81002
U.S.A.

http://grantbarnes.wordpress.com

Eric McDavid a été condamné à 19 ans et sept mois de prison pour « conspiration en vue d’abîmer et détruire la propriété au moyen de feu et d’explosifs. » Le projet de cette « conspiration » a été monté par le FBI au moyen d’une infiltrée.

Eric McDavid
16209-097
FCI Victorville Medium II
Federal Correctional Institution
PO Box 5300 Adelanto
CA 92301
USA

http://www.supporteric.org/

Daniel McGowan de New York a été arrêté en 2005 et condamné à sept années de prison pour participation deux actions de l’ELF en 2001.

Daniel McGowan
#63794-053
USP Marion, US Penitentiary
PO Box 1000
Marion, IL 62959
USA

http://www.supportdaniel.org/

Jonathan Paul, qui est vegan depuis 25 ans, a été arrêté en 2007 et condamné à plus de 4 ans de prison pour une action contre un abattoir.

Jonathan Paul
#07167-085
FCI Phoenix
Federal Correctional Institution
37910 N. 45th Ave.
Phoenix, AZ 85086

http://www.supportjonathan.org/

Brianna et Joyanna ont été condamnées pour des actions dans l’Oregon en 2001.

Briana Waters
36432-086
FCI Danbury
Federal Correctional Institution
Route 37, Danbury, CT 06811
USA

Joyanna Zacher
#36360-086, FCI Dublin
Federal Correctional Institution
5701 8th St – Camp Parks- Unit E, Dublin, CA 94568.
USA

Jonny Ablewhite a été arrêté en septembre 2005 et condamné à 12 années de prison pour participation à la « conspiration » contre la ferme de cochons d’Inde Newchurch Guinea Pigs.

Jonny Ablewhite (A5750AH)
HMP Hewell, Hewell Lane, Redditch, Worcs B97 6QS
Grande-Bretagne

http://www.myspace.com/vegandia

Dan Amos a été condamné en janvier 2009 à quatre années de prison pour participation à la campagne de SHAC contre HLS.

Dan Amos (VN7818)
HMP Guys Marsh, Shaftesbury, Dorset SP7 0AH
Grande-Bretagne

http://www.myspace.com/supportdan

Gregg Avery a été arrêté en 2007 pour participation à la campagne de SHAC contre HLS, et condamné à neuf années de prison.

Gregg Avery (TA7450)
HMP Coldingley
Shaftesbury Road
Bisley Woking Surrey
GU24 9EX
Grande-Bretagne

http://www.myspace.com/supportgregg

Natasha Avery a été condamné à neuf années de prison pour participation à la campagne de SHAC contre HLS.

Natasha Avery
A5180AD
HMP Send, Ripley Road, Woking, Surrey GU23 7LJ
Grande-Bretagne

http://www.myspace.com/supportnatasha


Mel Broughton a été arrêté en décembre 2007 et condamné à 10 années de prison pour des actions contre les laboratoires d’expérimentation animale de l’université d’Oxford.

Mel Broughton
A3892AE
HMP Frankland, Brasside, Durham, County Durham DH1 5YD
Grande-Bretagne

http://www.myspace.com/supportmel

Heather Nicholson a été condamnée à 11 années de prison pour participation à la campagne de SHAC contre HLS.

Heather Nicholson
A3158AJ
HMP Foston Hall, Foston, Derby, Derbyshire DE65 5DN
Grande-Bretagne

Lewis Pogson a été condamné le 18 janvier 2010 à trois années de prison pour des actions contre des éleveurs d’animaux destinés à la vivisection.

Lewis Pogson
A6454AK
HMP Lincoln, 106 Greetwell Road, Lincoln, LN2 4BD
Grande-Bretagne

Gavin Medd-Hall a été condamné à 8 années de prison pour participation à la campagne de SHAC contre HLS.

Gavin Medd-Hall
WV9475
HMP Coldingley, Shaftesbury Road, Bisley, Woking, Surrey GU24 9EX
Grande-Bretagne

http://www.myspace.com/supportgavin

Gerrah Selby a été arrêtée en 2009 et condamné à quatre années de prison pour participation à la campagne de SHAC contre HLS.

http://www.myspace.com/supportgerrah

Nicole Vosper a été arrêtée en 2009, en rapport avec la campagne contre HLS. Elle attend son procès.

Nicole Vosper
VM9385
HMP Bronzefield, Woodthorpe Road, Ashford, Middlesex, TW15 3JZ
Grande-Bretagne

http://www.myspace.com/vegannicole

Dan Wadham a été condamné à 4 ans de prison pour participation à la campagne de SHAC contre HLS.

Dan Wadham
A5705AA
HMP Camp Hill, Newport, Isle of Wight PO30 5PB

http://www.myspace.com/supportdanwadham

Kerry Whitburn a été condamné à 12 années de prison pour « conspiration » contre la ferme de cochons d’Inde Newchurch Guinea Pigs.

Kerry Whitburn
TB4886
HMP Lowdham Grange, Lowdham, Nottingham NG14 7DA
Grande-Bretagne

Sarah Whitehead a été condamnée à deux années de prison, notamment pour avoir sauvé un beagle enfermé et battu.

http://www.myspace.com/supportsarah

Sarah Whitehead
VM7684
HMP Bronzefield, Woodthorpe Road, Ashford, Middx. TW15 3JZ
Grande-Bretagne

France 2 est pour la fourrure… car le profit est au coeur de la société!

La télévision est au service de l’idéologie dominante. Et la bourgeoisie aime la fourrure, elle l’a toujours aimée. La fourrure, c’est une question de prestige, c’est un marquage social.

Et évidemment cela est valable même pour les jeunes des quartiers chics, question de reproduction sociale. La fourrure est présente, même si de manière « modernisée, comme par exemple avec la mode actuelle des parkas de Canada Goose.

Cette marque canadienne, de Toronto, a directement repris le nom de la Bernache du Canada, qui est utilisée pour ses parkas, parkas où l’on a également un col en… fourrure de coyote.

Et elle est donc à la mode, alors que ces parkas sont destinées aux températures extrêmes, de type arctique; elles sont utilisées par la Garde côtière canadienne et américaine, les chercheurs de l’American National Science Foundation en Antarctique, des compagnies aériennes canadiennes du Nord, etc.

Rien à voir avec la France. Mais la fourrure, c’est comme la « bonne bouffe », c’est une question de classe sociale, de prestige.

Jamais la bourgeoisie n’abandonnera un tel symbole de richesse, de démarcation sociale.

Voilà pourquoi la fourrure n’est jamais partie, contrairement aux mensonges des gens de la « protection animale » qui prétendent que les choses s’améliorent… alors qu’elles empirent chaque jour!

Et les gens de la protection animale tombent toujours des nues lorsque les médias le leur rappellent, les remettant à leur place: celle de la « bonne conscience » d’une société vivant dans une orgie de mort.

C’est ce qui est très clair quand on voit « Le retour de la fourrure » et les réactions suscitées par cette enquête de l’émission « Envoyé Spécial. »

Cette émission a été diffusée sur France 2 le jeudi 4 février, mais il est possible de la revoir en ligne (ici directement en cas de souci de compatibilité).

La présentation de l’enquête est sans équivoque (tout comme l’enquête passée à la télévision): la fourrure est de retour, ceux et celles défendant les animaux ont perdu:

Le retour de la fourrure

La fourrure avait disparu des podiums, des vitrines et de la rue depuis les années 80. Les images cruelles de sociétés protectrices d’animaux avaient choqué les consommateurs et rendu les manteaux et autres écharpes en fourrure démodés.

Aujourd’hui, cette époque est révolue. La fourrure s’affiche de nouveau chez les grands couturiers comme Armani, Gaultier ou Chanel, ou encore sur les vêtements des adolescents dont certains sont loin de se douter qu’il a fallu tuer des animaux pour fourrer leur capuche. Le marché est redevenu très important. Le chiffre d’affaires de cette industrie se compte en milliards d’euros. Les associations de protection des animaux ne semblent plus avoir aucun écho dans les médias. Les animaux tués pour leur fourrure proviennent d’élevage.

C’est au Danemark que le marché se joue. Comment les fourreurs ont-ils réussi à imposer de nouveaux la peau d’animal comme accessoire incontournable de la mode ? Pourquoi les protecteurs des animaux semblent avoir perdu du terrain ? Enquête…

Il va de soi qu’une telle affirmation comme quoi la fourrure est de retour était intolérable pour la Fondation Brigite Bardot, qui crie au scandale dans un communiqué:

L’interview de la Fondation Brigitte Bardot sur ses campagnes a été zappée au montage, la vaste manifestation unitaire du 24 octobre dernier a été passée sous silence, seule un petit rassemblement de courageux militants PETA a été diffusé, laissant penser qu’il n’y avait plus réellement d’opposants à la fourrure. Or lors de cette manifestation nous n’étions pas une dizaine!

Quelle étrange naïveté: en quoi est-il étonnant qu’un reportage de la télévision ne donne la parole qu’à l’industrie de la fourrure?

En quoi est-il étonnant que la bourgeoisie, qui veut vivre « bien » selon ses critères, se moque des animaux?

Dans l’émission, on voit une bourgeoise prête à dépenser 8.000 euros pour un manteau de fourrure, expliquer que si elle y pense, elle est « triste » pour les animaux tués. Mais cela s’arrête là.

On voit également une jeune bourgeoise acheter un manteau de fourrure, par peur d’avoir froid aux Etats-Unis, et qui s’imagine que l’on récupère la fourrure sur les animaux déjà morts, et qu’il n’y a pas d’élevage. Comment ne pas voir que cette mauvaise foi a une origine économique et sociale?

On voit un vendeur, très commercial, expliquer que la fourrure était biodégradable et que c’était donc très bien…

On voit aussi des activistes donner des tracts dans un quartier ultra chic, à des gens de la bourgeoisie, par exemple dans sa version âgée, ultra chic et guindée: quel intérêt?

La morale bourgeoise a ses limites, et c’est cela que regrettent les partisans de la protection animale, qui sont des idéalistes ou des naïfs, ou bien des bourgeois eux-mêmes, qui ne veulent pas voir qu’il faut remettre en cause le système fondé sur le profit.

La protection animale s’arrêtera toujours aux frontières décidées par l’exploitation animale, voilà le problème.

Pour ne pas contribuer à leur commerce, achetez en VPC

Lorsqu’on s’intéresse au sort des animaux, on apprend bien vite les conditions déplorables dans lesquelles ils sont exploités afin d’être vendus en animalerie (voici d’ailleurs notre article à ce sujet).

Dans notre société, les animaux sont des marchandises, marchandises que l’on achète en 2 secondes, parfois sous le coup d’un caprice.

Si l’offre crée la demande (c’est le principe de la société de consommation), si l’on veut changer les choses il faut construire une autre culture, et contrecarrer les pratiques dominantes. Voilà pourquoi il ne faut pas acheter d’êtres vivants dans des commerces, et également critiquer de manière impitoyable cette démarche.

Le commerce des animaux est une pratique barbare, irrespectueuse de la nature même des animaux, qui sont nés, élevés, transportés dans des conditions effroyables afin d’être vendus à des familles qui les considèreront trop souvent que comme des jouets jetables qui doivent bien obéir.

Mais le boycott ne doit pas s’arrêter seulement au refus de l’achat d’un être vivant.

En fait, grâce au développement d’internet, les sites d’animalerie de vente par correspondance fleurissent. Et la très grande majorité de ces sites de VPC ne proposent aucun animal à la vente. Une très bonne aubaine pour ne pas participer au commerce des animaux qui est malheureusement très lucratif !

Voici quelques liens afin de vous aiguiller un petit peu :

Le plus connu qui vend nourritures et accessoires pour chiens, chats, rongeurs, poissons, reptiles et chevaux.

La nourriture biologique étant respectueuse de l’environnement et de meilleur qualité nutritionnelle et gustative et étant sans pesticides (destructeurs de dame nature et testés sur les animaux), nous vous conseillons vivement d’opter pour une alimentation biologique (qui n’est pas testées sur nos amiEs animaux). La boutique Biofan à une gamme d’aliments bios pour chiens, chats, rongeurs ainsi que des soins non testés pour les chevaux et les oiseaux.

La boutique Wanimo propose maintenant un rayon spécial bio et naturel.

Bio animalia est spécialisé dans la vente d’alimentation, hygiène et soins, jouets et accessoires pour chiens et chats.

Enfin, le site French animo shop offre une vaste gamme de produits allant de l’alimentation aux soins de santé par les plantes aux livres.

Le site Biofan vend aussi de la nourriture végétarienne pour les chiens.

Nous avions déjà parlé dans cet article du fait que les animaux carnivores  n’avaient pas à se faire imposer nos choix. Le manque d’études sur le long terme devrait faire réfléchir quand à la volonté de rendre un animal végan, qu’il soit omnivore et/ou carnivore.

N’oublions pas que nous devenons végan par choix éthique, et que l’éthique veut aussi que l’on s’abstienne d’imposer un régime alimentaire totalement différent à un animal qui mange naturellement de la viande. Gardons bien en mémoire que le chien descend du loup et que toutes les espèces de canidés (chacal, renard, dingo, loup…) sont carnassières.

Alors, s’il semblerait que le chien pourrait plus facilement suivre une alimentation végétarienne que le chat (le chien étant carnivore à tendance omnivore), si vous souhaitez quand même rendre votre chienNE végétarienNE, faite le suivre régulièrement par un vétérinaire afin d’être certainE que cette alimentation peu ordinaire ne carence pas votre compagnon de vie!

Aider les animaux à Haïti

Les nouvelles concernant le tremblement de terre qui a frappé Haïti sont terribles: on table désormais sur la mort de 200.000 êtres humains. Et on a toujours aucun écho de la situation des animaux.

Ce sont pourtant cinq millions de « têtes de bétail » qui ont été également frappées, et selon les vétérinaires sur place, ce sont 150.000 chiens qui sont dans le besoin rien qu’à Port-au-Prince. Sans compter les autres animaux, sur lesquels aucune information n’est diffusée!

L’association américaine In Defense of Animals a envoyé une équipe à Haiti, et appelle à des dons, tout cela rentrant dans le cadre d’une coalition d’associations unifiées pour aider les animaux là-bas: l’Animal Relief Coalition for Haiti.

On trouve également en vente en ligne aux USA des bracelets « Haiti / animal aid », confectionnés à partir de pneus et de métaux recyclés, afin de rassembler de l’argent pour l’association Best Friends Animal Society (100% des bénéfices vont à l’association).

La catastrophe à Haïti rappelle en tout cas la précarité de la situation des animaux: les êtres humains s’entredéchirent déjà pour des batailles pour le profit, et tout le reste de la planète n’est plus que victime. Si l’on ajoute à cela des catastrophes naturelles, le manque d’organisation et d’éthique n’en devient plus que criant.

Solidarité avec Marie Mason !

Marie Mason est emprisonnée aux USA et elle lance un appel pour que l’on soutienne sa lutte afin d’obtenir de la nourriture végane en prison.

Depuis le début de son emprisonnement, l’administration pénitentiaire lui empêche d’avoir une alimentation végane; Marie Manson souffre donc de sous-nutrition et de carence (elle tombe dans les pommes, a de grandes douleurs aux mains…).

Marie Mason, 47 ans (et deux enfants), activiste notamment d’Earth first!, a été condamnée en 2009 à 22 années de prison pour avoir mené des actions en 1999 et en 2000 en tant que membre du Front de Libération des Animaux et du Front de Libération de la Terre.

Ces actions ont causé pour 4 millions de $ de dégâts, et ont notamment ciblé l’Université du Michigan et ses recherches sur les OGM, des bâtiments en construction ainsi que des bateaux d’un chasseur de visons.

Il existe deux site de solidarité (en anglais) : freemarie.org et supportmariemason.org.

Voici l’adresse de Marie Mason. Attention, si vous lui écrivez vous n’obtiendrez sans doute pas de réponse, l’administration pénitentiaire ayant une liste de 100 personnes précises seulement à qui elle a le droit d’écrire.

Marie Mason #04672-061

FCI Waseca

Federal Correctional Institution

P.O. Box 1731

Waseca, MN 56093

USA

Dans le cadre de la solidarité avec Marie Mason, dans sa lutte pour obtenir une alimentation végane, voici un modèle de lettre à envoyer par Fax à l’administration pénitentiaire (le numéro depuis la France est le 00 1 507 837 4547).

Cette lettre peut également être envoyée par courrier à l’adresse suivante:

Warden English
FCI Waseca
Federal Correctional Institution
PO Box 1731
Waseca, MN 66093
USA

Voici donc le modèle de lettre:

Dear Warden Rios,

I am writing this letter concerning Marie Mason, #04672-061, who has requested the prison provide her with vegan meals to meet her health and dietary needs. I strongly encourage you to grant this request.

Marie has been committed to a vegan diet in accordance with her personal, moral and spiritual beliefs for many years. Like many vegans, she considers her diet to be an essential part of her life and spirituality. While incarcerated at Waseca, Marie has remained committed to a vegan diet, but has been unable to receive proper nutrition. She has been experiencing bouts of dizziness, nose bleeds, fatigue, and severe pain in her hands. All symptoms associated with an inadequate vegan diet.

I fear that unless the prison provides her with an adequate vegan diet, she will remain malnourished and her health may continue to suffer.

Please grant Marie’s request for a vegan diet. Thank you for your consideration in this matter.

Sincerely,

Construction autorisée du barrage Belo Monte au cœur de l’Amazonie!

C’est un énorme projet écocidaire qui vient de se voir accepter au Brésil: le projet de barrage hydroélectrique sur la rivière Xingu, affluent de l’Amazonie, a obtenu son autorisation gouvernementale. Il s’agirait alors du troisième plus grand barrage du monde.

Non seulement 20.000 personnes, surtout des communautés indigènes (le peuple Xingu), seraient déplacés, ce qui est une attaque contre leurs droits fondamentaux, démocratiques, mais en plus 200.000 ouvriers arriveraient dans la zone pour sa construction s’étalant jusqu’en 2015.

C’est en fait une destruction majeure qui est prévue: le barrage détournera 80% des eaux du Xingu, et 500 Km2 de terres seront inondés!

C’est une attaque directe contre la faune et la flore, pour un mégaprojet typique de la destruction à laquelle nous devons faire face aujourd’hui.

Une attaque directe contre une zone où la vie est très présente:

Hermes Medeiros, Docteur en Ecologie, Professeur à l’UFPA, part d’une constatation qui impressionne : «  le bassin du Xingu représente une des richesses majeures en espèces de poissons qui ait été observée sur la Terre, avec environ quatre fois le total des espèces rencontrées dans toute l’Europe ».

Quant aux mammifères aquatiques, le spécialiste signale : «  le fait le plus remarqué sur les mammifères aquatiques est que l’Etude et Rapport d’Impact Environnemental (EIA-RIMA) en traite à peine de manière descriptive, basée sur la littérature et la collecte de données. Il n’y a pas même un paragraphe sur l’évaluation des impacts que le barrage entraînera sur eux, ni sur le milieu dans lequel ils vivent. Cette omission est grave et doit être réparée. »

Il faut savoir également que dans les zones tropicales, les grands réservoirs contribuent à l’effet de serre, et que ce barrage en nécessiterait d’autres… C’est toute la région qui serait massacrée.

Il y a ici un site en anglais retraçant la situation et la lutte, et voici la Déclaration indigène de Piaraçu, du 1er novembre 2009:

Nous dirigeants indigènes,

Mebengokre(Kayapó),Xavante,Yudja,Kawaiwete,Kisedje,Kamayura,Kuikuro, Ikpeng, Panará, Nafuka, Tapayuna et autres dirigeants habitants du bassin du rio Xingu et des régions environnantes, réunis en assemblée au village de Piaraçu (TI Capoto Jarinã) depuis le 28/10/2009, n’acceptons pas la construction du barrage de Belo Monte ni d’un quelconque barrage dans le bassin du rio Xingu.

Nous récusons le rapport technique de la fondation nationale de l’Indien (FUNAI) mémoire n° 709/GAB/CGPIMA/09, se référant à la composante Indigène du Rapport d’Impact Environnemental (RIMA) de emprise appelée Approvisionnement Hydro-Electrique Belo Monte (AHE Belo Monte).

Au contraire de ce qui est constaté dans ce rapport, dans lequel La FUNAI “considère que l’emprise en question est viable “, le rapport du panel de spécialistes qui ont analysé l’étude EIA-RIMA, rend évidente la non-viabilité économique, sociale et environnementale de cette emprise. Le mouvement en ours au village de Piaraçu est contre la construction du barrage de Belo Monte.

Lors de cette réunion, nous, jeunes dirigeants, n’acceptons pas que soit construit le barrage sur le rio Xingu, dans la commune d’Altamira-PA. Nous paralysons la traversée de la barge qui traverse le rio Xingu, nous ne savons pas quand la traversée va revenir à la normale, nous sollicitons les autorités pour quelles comprennent nos revendications et manifestations qui interviennent en ce moment même  au village de que Piaraçu, nous dirigeants, avec les caciques sommes très indignés du discours du Ministre Edson Lobão, qui dit que « DES FORCES DEMONIAQUES EMPECHENT LA CONSTRUCTION », nous voulons que le ministre vienne ici dire cela devant les caciques et les dirigeants. Ainsi personnellement écrivant cette lettre j’espère que ma parole écrite sera divulguée.

Matudjo Metuktire, Chef de secteur des Affaires Indigènes, Municipalité de São José du Xingu

La quête pour leur liberté ne cessera pas jusqu’à la victoire

Paroles de la chanson The wrath of justice (La fureur de la justice), du groupe Earth Crisis.

Night of justice, knight of justice. Liberations crusades begun. Your laws will have no meaning past the setting of the sun.
Nuit de la justice, chevalier de la justice. Les croisades des libérations ont commencé. Vos lois n’auront aucune signification une fois le soleil passé.

Demons feeding off of the innocents pain. Generations of oppression – one generation will break this chain.
Les démons se nourrissent de la souffrance des innocents. Des générations d’oppression – une génération brisera cette chaîne.

Emancipation from the hands of the deranged. Vengeance for the dead, freedom for the enslaved.
L’émancipation des mains des détraqués. La vengeance pour la mort, la liberté pour les esclaves.

From love comes this hatred. Feel the rage, antagonist of the helpless. Tormented inside a cage. I refuse to turn my back, I refuse to shut my eyes.
De l’amour vient cette haine. Sens cette rage, antagoniste des sans défense. Tourmentés dans une cage. Je refuse de tourner le dos, je refuse de fermer mes yeux.

Steadfast against the deluge of evil of man’s devise. The quest for their freedom won’t cease until it’s won.
Inaltérable contre le déluge du mal de l’invention de l’homme. La quête pour leur liberté ne cessera pas jusqu’à la victoire.

Reconcile your sins or your blood will have to run. You have no respect for life. Violence you can understand.
Renonce à tes péchés ou ton sang aura à couler. Tu n’as pas de respect pour la vie. La violence tu peux comprendre.

Your turn to feel the pain. Retribution, from my hand!
Ton tour de sentir la douleur. La rétribution, de ma main!

You have no respect for life. Violence you can understand. Your turn to feel the pain. Retribution, from my hand!
Tu n’as pas de respect pour la vie. La violence tu peux comprendre. Ton tour de sentir la douleur. La rétribution, de ma main!

A bullet for every demon. Only your blood can cleanse you of your sin. Your actions proved that you value profit over others lifes.
Une balle pour chaque démon. Il n’y a que ton sang qui peut te nettoyer de ton péché. Tes actions ont prouvé que tu valorises le profit fait au dépens de la vie d’autres.

Images of your mutilated victims as I line you in my sight. The wrath of sanity unleashed. Justice on Judgement Night.
Les images de tes victimes mutilés alors que je t’aligne. La fureur de l’équilibre mental déchaînée. La justice dans la nuit de la justice.

La bouse de vaches à la rescousse des arbres indiens

Aujourd’hui voici une très intéressante nouvelle pour nos amis les arbres: la bouse de vaches pourrait remplacer le bois habituellement utilisé lors des crémations hindoues.

En effet, quand la vie des hindous s’est achevée la coutume veut qu’ils se fassent incinérer afin de renaître une « troisième fois. » Les hindous sont appelés les « 3 fois nés » car leur première naissance est la naissance d’une mère et d’un père; la seconde a lieu par le mariage, grâce auquel l’homme peut faire des sacrifices (bien entendu comme toutes les religions, l’hindouisme est patriarcal) et la troisième naissance est la renaissance, après la crémation sur le bûcher funéraire.

Sur La Terre D’abord, nous avions parlé des Bishnoïs qui, bien qu’étant de religion hindouiste, refusent de se faire incinérer afin de ne pas couper d’arbres pour prendre leur bois.

Dans un pays-continent surpeuplé où les déforestations vont galopant (à l’heure actuelle seul 11% du territoire indien possède une couverture forestière, contre plus de 30% en 1950), la caste des Kumhars (potiers) se sert de chaudrons en terre et de pains de bouse pour incinérer leurs morts.

Si cette pratique se popularise et se diffuse dans d’autres états de l’Inde, cette matière abondante, gratuite, disponible en grande quantité devrait empêcher la coupe d’arbres pour les rites funéraires.

C’est quelque chose de très important pour sauver les forêts de l’Inde, confrontés à la déforestation massive par l’industrie.

Mais parlons ici du statut particulier de la vache en Inde.

En Inde, la vache est sacrée, ainsi que les éléments naturels qu’elle produit : l’urine (qui aurait des vertus médicinales), la bouse, le lait (dont on fabrique la crème et le yaourt). La bouse sert d’engrais naturel aux paysans, de combustible aux foyers et, appliquée sur les murs elle sert de revêtement contre la poussière et la chaleur.

Les vaches sont donc précieuses sur le plan économique, ce qui explique sans nul doute sa valeur religieuse. Il faut noter toutefois que l’utilisation de la vache est issue d’un processus complexe.

Le culte de la vache remonte à plus de 3 500 ans avec l’arrivée des envahisseurs Aryens dans le sous-continent indien; les Aryens étaient des pasteurs nomades.

La vache était recherchée par les brahmanes pour leur docilité et elle leur était donc d’une grande utilité pour le lait, la bouse et l’urine, et dans les anciens temps, la vache  était tuée lors de sacrifices d’animaux et les fidèles hindous se partageaient la viande.

Par la suite, la bataille culturelle lancée par les populations dravidiennes envahies, qui culminera dans le jaïnisme et le bouddhisme, forcera le brahmanisme à se transformer en hindouisme, les prêtres hindous (les brahmanes) adoptant alors le végétarisme.

L’exploitation animale prédomine donc, mais de manière perturbée; si de nos jours les vaches déambulent librement dans les villes indiennes, et si leur assassinat est interdit, celles qui sont mortes seront quand même mangées, leur lait sera consommé sous forme de beurre clarifié, de yaourt, de crème, et la bouse utilisée. Les vaches sont exploitées par les paysans qui n’ont absolument pas les moyens de se payer du matériel moderne et leur peau sera tannée par certaines castes afin de faire du cuir.

Et avec le développement du capitalisme dans sa version industrielle, le plus souvent bien sûr au service des multinationales d’Europe et des USA, les mentalités changent et la vache n’a de respect que parce qu’elle est une source de ressources non négligeables pour les IndienNEs.

Ou bien, dans les villages qui forment encore la grande majorité de l’Inde, parce que violenter une vache est mauvais pour son karma (avoir un bon karma afin de sortir du cycle des réincarnations, source de douleur pour les hindous). Son respect est pratiqué de manière intéressée.

Les valeurs de l’époque matriarcale s’effacent.

Il va de soi également que la démarche existant en Inde existe aussi dans le capitalisme ultra-moderne; aux Pays bas il existe une centrale au biogaz provenant de bouses de vache, à Leeuwarden. Une manière d’encore plus profiter de l’exploitation animale.

Pareillement, en Australie dans les années 1950-1960, un million d’hectares avaient été rendus inutilisables par la bouse de vache (soit 350 à 450 millions de bouses), car les les insectes coprophages des crottes de kangourous ne sont pas les mêmes que celles des vaches, ce qui fait que la bouse n’était pas dégradée, et des insectes coprophages ont donc été « importés. »

Ce qui est un excellent exemple d’incompréhension de Gaïa: des animaux sont importés et exportés, sans aucune considération ni compréhension de l’écosystème, de la nature des animaux, des relations entre les êtres vivants, de la nature elle-même.

C’est ce genre de pratique totalement incohérente qui amène l’humanité à se plaindre des cafards ou des pigeons, alors que c’est l’humanité elle-même qui a déplacé ces animaux de leur habitat naturel.

Les ultra-libéraux contre l’écologie

Dans la même veine que Le Pen, le quotidien Le Monde a publié un article intitulé « Le GIEC est mort, vive le débat ! », de Drieu Godefridi. Le GIEC étant le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.

Ce Godefridi n’est nullement un écologiste, ni même un scientifique, c’est un juriste et docteur en philosophie (à Paris IV – Sorbonne, bastion du traditionnalisme) et le fondateur de l’Institut Hayek.

Ce Hayek dont il est question est Friedrich Hayek, le principal théoricien de l’ultra-libéralisme au 20ème siècle.

Godefridi donc un ultra-libéral, trop heureux lui aussi d’attaquer l’écologie au nom du business. L’écologie, c’est la dictature anti-capitaliste, c’est le mal! Défendre l’écologie, ce serait pratiquer le « terrorisme intellectuel! »

« N’oublions pas que la conversion généralisée et mondiale à l’économie de marché est très récente, et souvent peu sincère dans le chef d’anciens sympathisants et tenants des idéologies étatistes.

A tous ceux-là, le « réchauffisme » offrait une opportunité, aussi jubilatoire qu’inespérée, de montrer que, tout de même, l’économie de marché n’est pas la solution, qu’elle aboutit à l’épuisement des ressources naturelles (Malthus !), à la destruction de la biosphère, donc ultimement de l’humanité. »

Ce Godefridi est intelligent et inverse les choses: l’écologie tend inévitablement à une critique du capitalisme, si elle est sérieuse. Alors il dit que c’est la critique du capitalisme (forcément « idéaliste » à ses yeux) qui « invente » l’écologie…

L’extrême-droite en guerre contre le « mythe » du réchauffement climatique

On sait l’énorme difficulté qu’il y a à lutter contre le réchauffement climatique, quand on voit comment le capitalisme veut pouvoir tourner sans cesse et sans cesse et sans cesse.

A cette difficulté, il faut en rajouter une autre: la propagande visant à nier le réchauffement climatique.

Cette négation ne tombe pas du ciel: plus une pensée est rabougrie, restreinte, repliée sur des fétiches locaux ou nationaux, plus le réchauffement climatique est nié.

Ce qui est logique, car admettre Gaïa c’est avoir immédiatement un point de vue mondial, un point de vue universel. Gaïa n’a pas de frontières.

L’extrême-droite, elle, en a des frontières, elle en a plein la tête, tout comme les frontières nationales sont sa raison d’être. Elle ne peut donc tout simplement pas accepter de problématique mondiale comme le réchauffement climatique.

Donc, elle nie le réchauffement climatique. Tout simplement.

Tout doit être vu par le prisme « national », donc tout ce qui vient contredire cette idéologie est niée, purement et simplement.

Telle est la démarche (entre autres) du Conseil Scientifique du Front National, qui a tenu un colloque le 30 janvier à Nanterre, au titre très parlant: « Réchauffement climatique : Mythe ou réalité ? ».

On peut voir ici une vidéo de 20 minutes consistant en la conclusion de ce colloque, par Jean-Marie Le Pen.

Rien que le titre de ce colloque laissait deviner ce qui devait s’y dire. Et cela n’a pas raté. Il y a été expliqué que « L’écologisme est la nouvelle religion des populations urbaines aisées « bobos gogos » de l’Occident. »

Bien entendu, les bobos sont à critiquer, mais sont-ils écolos, en fait? Pas du tout. Il faut critiquer les faux écolos parce qu’ils sont faux écolos, pas parce qu’ils sont écolos!

Mais l’écologie n’a pas de place à l’extrême-droite, sauf comme défense du « terroir ». A ce colloque « scientifique », la réalité du réchauffement climatique a ainsi été niée; le réchauffement climatique a été considéré comme une « manipulation », dont le but est  « d’imposer un pouvoir mondial destructeur de nos libertés nationales. »

Ce « catastrophisme donne à nos dirigeants politiques le beau rôle de protecteurs de l’avenir de notre planète et de nos enfants. »

On a la théorie du complot, et l’affirmation de la nécessité de se replier sur la « nation. » Ce qui est le but de l’extrême-droite.

L’écologie n’est pas pour l’extrême-droite une question concernant la nature et les animaux: c’est selon elle une fausse question, car seule compte la « nation. »

La nature et les animaux sont quelque chose d’universel, l’extrême-droite ne peut accepter qu’une nature « française » (d’où le délire ethnique version Astérix le gaulois), et des animaux « français » (version sandwich jambon beurre et « dans le cochon tout est bon »).

Une telle pensée est totalement rétrograde et un retour à la pensée tribale.

On notera d’ailleurs le parcours des deux organisateurs de ce colloque: Hugues Petit est… historien du droit, enseignant l’histoire des idées politiques à la Faculté de droit de Grenoble.

Quant à Thibaut de Bougrenet de La Tocnaye, il s’est engagé dans les Phalanges libanaises pendant la guerre au Liban, puis dans les rangs des Contras pendant la guerre au Nicaragua, puis dans les forces croates pendant la guerres de Yougoslavie…

Ce qui en fait deux experts en écologie… mais pour partir en guerre contre elle. Pour l’extrême-droite, la guerre contre l’écologie est une chose sérieuse; d’ailleurs, les documents du colloque seront imprimés, diffusés, etc.

Mais nous n’avons pas besoin d’un pays bunkérisé. Nous avons besoin d’une humanité reconnaissant sa place dans Gaïa, et donc partant d’un point de vue mondial, planétaire.

Gaïa n’a pas de frontières!