« Hôtel de très grand luxe pour les plus fortunés des cabots »

Avec la crise, s’occuper des animaux et de leur libération serait une activité « petite-bourgeoise » selon ses détracteurs. Nous avions parlé de cette vision anthropocentriste au sujet d’Amnesty International et de l’Observatoire International des prisons (La fausse opposition animaux / humains: quelques exemples très parlant), en voici ici un nouvel exemple.

Il s’agit d’un article publié sur le blog « Great America » qui est tenu par la correspondante à Washington du quotidien Libération. Il traite d’un hôtel pour chiens (on peut voir ici une vidéo de deux minutes à ce sujet).

Et la manière dont le sujet est traité montre le degré de démagogie des anti-animaux, prêts à prendre n’importe quel prétexte – ici le snobisme dénaturé des riches – pour tacler la cause animale dans son ensemble.

La crise? C’est pas pour les chiens

La morosité économique ne semble pas trop affecter les chiens, du moins pas les plus riches d’entre eux.

En Une ce week-end, le Wall Street Journal annonce l’ouverture ce mois-ci à Fort Worth (Texas) d’un nouvel hôtel de très grand luxe pour les plus fortunés des cabots. Le Spa Paws Hotel, exclusivement réservé aux chiens et chats, a représenté un investissement de 4,4 millions de dollars.

La nuit (pour les bêtes seulement, les maîtres devront aller nicher ailleurs) y coûtera jusqu’à 200 dollars par quadrupède. A ce prix, les clebs pourront profiter de vrais lits, avec couvertures en satin, et téléviseur à écran plat. A la boutique de souvenirs, on vendra des colliers Swarovski et des costumes canin de haute couture.

Au salon de soin, le meilleur ami de l’homme sera bichonné selon les principes de la médecine orientale. Le Spa Paws Hotel prévoit aussi d’organiser fêtes de mariage ou d’anniversaire, pour mammifères toujours.

Bien sûr, cela se passe au Texas et dans une ville où les « Paris Hilton girls » ne sont pas rares, souligne le Wall Street Journal, mais ce n’est pas non plus un phénomène isolé.

Toute l’industrie de l’animal domestique a doublé son chiffre d’affaires depuis 2000, elle représentait un total de 4,4 milliards de dollars en 2008 et pourrait atteindre 5,1 milliards en 2011. A Fort Worth même, il existe déjà un hôtel comparable, le Grand Pet Resort and Spa, avec piscine en forme d’os. Les maîtres qui y déposent leurs trésors peuvent aussi acheter des minutes de caresses, appelées PDA pour « Personal Displays of Affection ». Il en coûte 8 dollars pour 10 minutes d’affection.

Les Etats-Unis ne sont pas seuls d’ailleurs à proposer ce genre d’établissements. En vidéo, on peut en visiter d’autres, à Taïwan ou au Québec par exemple.

[Photo de Shannon Stapleton pour Reuters, lors d’un « dog show » à New York, février 2010. Le revers pour les chiens de riches est qu’il faut aussi s’adonner au fitness… (ici jogging sur un tapis roulant)]

Rien que le titre « La crise c’est pas pour les chiens » montre sur quoi joue cet article: sur la remise en cause de « privilèges » qu’auraient les animaux, alors que tant d’humains souffrent. Il est d’ailleurs clairement dit que la « morosité économique ne semble pas trop affecter les chiens », à quoi est rajouté simplement pour la forme: « du moins pas les plus riches d’entre eux. »

Il s’agit clairement de jouer sur les préjugés, de rapetisser les esprits, de faire un article racoleur et grotesque pour attirer un semblant de lamentable attention.

Voilà pourquoi il est parlé de « clebs » et de « cabots », il est expliqué qu’il y a un marché en pleine expansion, etc. Tout cela pour monter les lecteurs et lectrices contre ce phénomène.

L’article original du Wall Street Journal explique dans le même ordre d’idée que les refuges élèvent leurs standards… Alors qu’évidemment, la situation des refuges est tout aussi terrible que ceux en France.

Tout cela est lamentable, et montre l’incapacité à voir tous les aspects d’une question dès que les animaux rentrent en jeu. Car nous le snobisme des riches ne nous intéresse pas, mais l’existence de ces hôtels montre qu’en pratique l’humanité pourrait avoir un rapport totalement différent avec les animaux.

Les moyens existent! Il manque juste la culture pour cela!

Voilà ce dont témoigne l’existence de cet hôtel. L’humanité pourrait faire bien mieux que saccager et détruire la planète, exploiter et dominer les animaux.

La journaliste à l’origine de l’article ne peut évidemment pas voir les choses ainsi: ce qui l’intéresse c’est le racolage. Elle fait d’ailleurs la performance de faire un blog sur les USA depuis décembre 2009, avec seulement trois articles sur les animaux (celui dont nous parlons ici, un sur des chiens employés par un tribunal pour rassurer des enfants, un sur la politique).

Ce qui montre bien qu’est ici présent l’idéologie de la soumission de la nature et des animaux. La défense de la Terre et de la nature non enchaînée est un critère essentiel pour savoir qui est dans le bon camp, et qui ne l’est pas!

Mexique: Colectivo ¡Hasta el Final! (Abraham et Adrian)

Au Mexique vient de se former le « Colectivo ¡Hasta el Final! », c’est-à-dire le collectif « jusqu’au bout! »

Il s’agit d’une structure qui vise à soutenir les personnes emprisonnées pour leur lutte anti-civilisation, comprise comme lutte pour la libération animale et la libération de la Terre.

Il s’agit du prolongement logique de l’expansion du mouvement au Mexique, et de la répression qui va avec. Deux personnes prisonnières sont au centre de l’attention de ce collectif : Abraham Lopez Magdaleno Martinez et Adrian Gonzales.

Rappelons au passage qu’il ne faut pas perdre de vue la dimension politique, de type anarchiste, du mouvement anti-civilisation en Amérique latine. L’ennemi, c’est ici la méga-machine (voir ici notre critique de ce point de vue: Les primitivistes contre la méga-machine).

Abraham López Martínez est une jeune végan (il est encore mineur) emprisonné le 15 décembre 2009 pour un incendie à Tlalpan (visant neuf voitures d’un concessionnaire) ainsi qu’un concessionnaire Harley Davidson. Les deux actions ont été revendiquées par l’ELF. Abraham était également accusé de « conspiration / subversion » mais la charge vient de tomber. On peut lui mailer des lettres de soutien à cette adresse email : abrahamlibertad@riseup.net

Magdaleno Adrian Gonzales est un jeune anarchiste et vegan de 22 ans, détenu depuis le 4 février 2010 pour l’explosion d’une bombe artisanale dans un wagon vide à la station Taxqueña à Mexico City. Il est également accusé d’un attentat contre Banamex, le 25 septembre 2009 à Milpa Alta.

Il a été condamné à 7 ans et 11 mois de prison ; on peut lui écrire des lettres de soutien à cette adresse email : libertadparaadrian@hushmail.me (les adresses hushmail sont cryptées entre elles, et il est possible d’en prendre une gratuitement).

Le collectif appelle donc à la solidarité avec ces deux activistes, par des mots d’encouragement, des poèmes, des dessins, du « terrorisme poétique », des conseils légaux, des aides financières, des actions dans la vie quotidienne, etc. etc.

Sortons le Québec du nucléaire!

Le mouvement anti-nucléaire se relance partout dans le monde, après la première vague des années 1970. Voici un texte du Québec, signé notamment par 255 municipalités et municipalités régionales de comté (MRC) et appelant à ce qu’il n’y ait plus de nucléaire au Québec.

Les revendications sont évidemment limitées, mais l’initiative exprime sans nul doute le renforcement de la réflexion sur le nucléaire. Le site lié à cet appel est sortonsquebecnucleaire.org.

Rappelons au passage qu’il y a eu une structure Earth First! à Montréal (le site laterredabord.org existe toujours mais n’est plus mis à jour). Au sujet d’Earth First! toujours, mais nous en reparlerons, il existe désormais aux Etats-Unis un site de news Earth First!, un peu sur le même principe que LTD (qui a d’ailleurs le grand honneur de faire partie des liens EF! en dehors des USA).

Déclaration

Le 21 novembre 2008
Déclaration du Mouvement Sortons le Québec du Nucléaire (M.S.Q.N.) sur le projet total de Gentilly-2.

Contexte global

Le 19 août 2008, en conférence de presse privée à Bécancour, M. Thierry Vandal, président-directeur général d’Hydro-Québec et Mme Julie Boulet, ministre des Ressources naturelles et de la Faune, annonçaient que la décision avait été prise de lancer le projet de la réfection/reconstruction de Gentilly-2 (G-2) à un coût estimé à 1,9 milliards de dollars.

En ce moment, sur le site du réacteur nucléaire se trouvent 2500 tonnes de déchets de combustible irradié hautement radioactifs provenant de 25 années d’exploitation du réacteur.

Après la réfection/reconstruction éventuelle de G-2, le prolongement de la fission nucléaire sur 25 années supplémentaires produira 2500 tonnes de plus de ce type de déchets radioactifs, pour un total de 5000 tonnes, Nos enfants et petits-enfants hériteront de ce fardeau « radioactif » dont le coût est estimé entre 2 et 5 milliards. Ces activités léguées aux générations montantes devront de plus inclure tous les autres déchets radioactifs produits à G-2.

Une estimation « prudente » du coût du projet incluant uniquement la réfection/reconstruction et la gestion permanente des déchets radioactifs de combustibles irradié produits à G-2, en tenant compte des dépassements de coûts habituels du nucléaire, est d’au moins 8 milliards de dollars. Un tel montant entraînera une hausse de l’évaluation du coût de production de l’électricité à environ 30 cents le kilowattheure, ce qui correspond à trois fois le coût de l’électricité éolienne.

Le Bureau des audiences publiques en environnement (BAPE) avait jugé en 2005 que la décision de procéder à la réfection/reconstruction éventuelle de G-2 devrait être ‘’un choix de société’’. Cet avis d’esprit démocratique devrait d’autant plus s’appliquer puisque les québécois et québécoises sont collectivement propriétaires d’Hydro-Québec.

Anti-démocratie

Contrairement à l’esprit démocratique, Hydro-Québec et le gouvernement libéral ont procédé en catimini dans ce dossier. Sans consulter les citoyens et sans aucun avis sur le déroulement d’opérations préliminaires à la réfection/reconstruction de G-2, ils ont déjà « engouffré » des centaines de millions de dollars.

Ces engagements financiers, accomplis dans le plus grand secret, vont à l’encontre de l’échéancier stipulé par le gouvernement du Québec dans son décret du 27 juin 2007. Celui-ci reconnaissait que le gouvernement accordait son autorisation en faveur d’Hydro-Québec de réaliser dans un premier temps les travaux d’agrandissement de l’aire de stockage nécessaires à la poursuite de l’exploitation de la centrale sans la réfection.

De plus, pour les phases subséquentes, le gouvernement stipulait que les démarches seraient entreprises après que le gouvernement aurait fait connaître sa position sur la réfection de la centrale.

Deux autres faits illustrent le manque d’esprit démocratique du gouvernement actuel. Rappelons en premier lieu que le 12 août 2008, une lettre cosignée par quelque 45 organisations écologistes avait été adressée au Premier ministre Jean Charest et demandait que la réfection/reconstruction de G-2 fasse l’objet d’un débat public à l’Assemblée nationale.

En date du 20 novembre 2008, le Premier ministre, M. Charest, n’a pas répondu à cette lettre. Rappelons également que le 15 octobre, suite à la demande de Mme Rita Dionne-Marsolais, alors députée PQ de Rosemont, de convoquer Hydro-Québec sur le dossier de G-2, le gouvernement et les représentants libéraux de la Commission parlementaire de l’économie et du travail ont refusé formellement d’ouvrir ce dossier.

Par contre, nous devons reconnaître le fait que le 30 octobre 2008, une motion a été adoptée à l’unanimité et sans débat, par l’Assemblée nationale concernant « l’interdiction de l’enfouissement de déchets et combustibles irradiés en provenance de l’extérieur du Québec » sur le territoire du Québec.

Nous devons cependant souligner que cette motion entre en contradiction avec le fait qu’Hydro-Québec, membre de la Société de Gestion des Déchets Nucléaires Canadienne, a accepté au nom du gouvernement du Québec, que le Québec puisse être désigné récipiendaire du seul site canadien de gestion permanente des déchets radioactifs de combustible irradié. Afin d’éliminer toute ambiguïté, cette motion adoptée à la sauvette devra être améliorée et confirmée par voie législative.
Pour le Mouvement Sortons le Québec du Nucléaire, la seule façon cohérente et responsable pour le Québec de résoudre cette contradiction et de palier à ces manques d’éthique de la part de notre gouvernement et d’Hydro-Québec, nécessite l’annonce du déclassement de G-2 et l’arrêt de la production de nouveaux déchets radioactifs à la fin de la vie utile de G-2 annoncée pour décembre 2010.

En conclusion

Le Mouvement Sortons le Québec du Nucléaire présente un défi pour chaque québécois et québécoise, peu importe leur allégeance politique. Nous nous devons de manifester ouvertement notre désaccord avec les manœuvres non-démocratiques qui ont eu lieu dans le dossier de G-2. La décision de sa reconstruction, prise en catimini, est inacceptable.

La présence à Bécancour des 2500 tonnes de déchets hautement radioactifs ainsi que l’existence du réacteur devenu très radioactif, nécessiteront, sur place et pendant des décennies, l’attention des travailleurs nucléaires. Et ce, même si le réacteur n’est pas reconstruit.
Le maintien des emplois nucléaires ne nécessite pas de gaspiller plus de huit milliards dans la réfection/reconstruction de G-2 et de doubler le fardeau de déchets radioactifs à léguer à nos enfants et nos petits-enfants pour des générations à venir.

Nous demandons à tous les québécois et québécoises d’agir pour que cette décision malheureuse d’Hydro-Québec et du gouvernement libéral soit révoquée.

Stop Cattenom! Manifestation le 18 septembre

Cattenom est en Lorraine, non loin de Thionville et de Metz, et également de la frontière française avec le Luxembourg.

On y trouve une centrale nucléaire de quatre réacteurs de 1 300 MW (datant d’entre 1987 et 1991), qui est la septième au monde en puissance installée, et la deuxième centrale de France pour sa production d’électricité. Une centrale d’importance donc… dans une région très peuplée.

En fait, cette commune n’est pas non plus loin de l’Allemagne, et la mobilisation contre cette centrale, et contre le nucléaire, a ainsi lieu dans trois pays. Voici l’appel à la manifestation du 18 septembre 2010, qui aura lieu à côté du pont de Schengen.

L’endroit de la manifestation ne doit pas étonner. La centrale est française, mais les Verts d’Allemagne sont omniprésents dans cette initiative.

Cela en dit long sur les Verts de France en passe de devenir Europe Ecologie… ou plutôt les Verts déjà devenus Europe écologie, comme en témoigne l’appel à la manifestation, puisqu’on y retrouve le logo d’Europe écologie, et déjà plus celui des Verts!

Face à cette décadence électorale des Verts, espérons que l’écologie radicale prenne l’initiative, en défense de la Terre!

Stop Cattenom! – Pour l’arrêt de la centrale.
Pour la sortie pure et simple du nucléaire!

En voilà assez! Nous ne voulons plus cohabiter avec une bombe à retardement. Il y a des alternatives au nucléaire. Et c’est pour cela que nous voulons donner un signal fort contre le nucléaire en vous invitant à manifester avec nous le 18 septembre prochain:

Rassemblement antinucléaire européen
“Cattenom Non Merci”
avec animations culturelles
au pays des trois frontières à Perl (Allemagne),
à côté du pont de Schengen
Samedi, 18-09-2010, 15h00 à 19h30

La centrale nucléaire de Cattenom située au carrefour des trois frontières Sarre/Lorraine/Luxembourg est en train d’atteindre le grand âge.

Le premier de ses quatre réacteurs a été mis en service, contre la volonté de la population avoisinante, juste après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, en 1986. La fin de son exploitation n‘est pas encore programmée.

Et cela malgré le fait que ses répercussions environnementales – émissions radioactives et chimiques – dépassent de loin les émissions de la plupart des autres centrales nucléaires ouest-européennes. Ces derniers mois, le chiffre des incidents préoccupants a augmenté rapidement:

13-03-2010: A l’occasion d’une opération de rechargement en combustible, des barres de contrôle de la tranche 4 n’ont pas pu être insérées complètement au cœur du réacteur (Les barres de contrôle interrompent, en cas de l’arrêt d’un réacteur, la réaction en chaîne nucléaire).

17-03-2010: Arrêt automatique de la tranche 2 après des irrégularités du fonctionnement des turbine

18-03-2010: Arrêt automatique de la tranche 1 après un défaut dans la chaîne de mesure du flux neutronique au cœur du réacteur

05-04-2010: Arrêt de la tranche 2 après inondation de la salle des machines après des travaux de maintenance

17-04-2010: Contamination radioactive d’un salarié électricien en charge de l’installation de câbles électriques

06-05-2010: Arrêt de la tranche 3 après fuite d’hydrogène du système de refroidissement de l’alternateur

19-05-2010 : Une pompe du circuit d’alimentation de secours des générateurs de vapeur de la tranche 4 ne remplit pas ses fonctions.

20-07-2010: Arrêt automatique du réacteur 3 dû à un défaut sur une alimentation électrique qui a conduit à la fermeture inopinée d’une vanne sur le circuit secondaire

Les signaux d’alerte de la centrale vieillissante de Cattenom nous montrent la nécessité urgente de réactiver notre lutte antinucléaire et de démontrer les chances d’une vie sans gaspillage en énergie, basée sur les alternatives au nucléaire – en France, en Allemagne et ailleurs.

Venez nombreux le 18-09-2010, à 15h00 aux Trois Frontières à Perl/Schengen !

Un site existe: stop-cattenom.org. Voici également le programme précis:

Pour les discours et les animations musicales nous disposerons d’une scène 8 x 6 m équipée d’éclairage et de sonorisation. Le bien-être physique sera assuré par deux stands à boissons et un stand à nourriture.

15h00 : mots d’allocution / Stephanie Nabinger et Charlotte Mijeon

15h10 : programme culturel / Sigi Becker

15h20 : intervention protectrice / Mme Simone Peter, ministre de l’environnement du land de Sarre

15h30 : programme culturel / Stop Bure Brothers n’ Sista’

15h40 : rapports d’expérience du monde du travail au nucléaire

16h00 : die-in symbolique

16h10 : intervention Luxembourg / Henri Kox, maire de Remich

16h20 : programme culturel / acrobates Stop Bure/CDR55

16h30 : intervention France / Sandrine Bélier, membre du Parlement européen

16h40 : programme culturel

16h50 : intervention Rhénanie-Palatinat / Ulrike Höfken, membre du Bundestag (Groupe des Verts)

17h00 : programme culturel

17h10 : intervention Sarre / Heiko Maas, président du SPD Sarre

17h20 : programme culturel

17h30 : intervention BUND (Amis de la Terre, Allemagne)

17h40 : programme culturel

17h50 : intervention de Mme Margit Conrad, ministre de l’environnement du land de Rhénanie-Palatinat

18h00 : intervention 100%-erneuerbar e.V. sur les perspectives des énergies renouvelables

18h00 : Programme culturel

18h10 : intervention « Bure – poubelle nucléaire européen? » / Nadine Schneider

18h20 : programme culturel

18h30 : intervention sur les aspects militaires du nucléaire / Karl-Wilhelm Koch

18h40 : programme culturel

19h00 : lâcher de ballons hélium : « Le nuage radioactif est disséminé »

    13-03-2010: A l’occasion d’une opération de rechargement en combustible, des barres de contrôle de la tranche 4 n’ont pas pu être insérées complètement au cœur du réacteur (Les barres de contrôle interrompent, en cas de l’arrêt d’un réacteur, la réaction en chaîne nucléaire).

    17-03-2010: Arrêt automatique de la tranche 2 après des irrégularités du fonctionnement des turbine

    18-03-2010: Arrêt automatique de la tranche 1 après un défaut dans la chaîne de mesure du flux neutronique au cœur du réacteur

    05-04-2010: Arrêt de la tranche 2 après inondation de la salle des machines après des travaux de maintenance

    17-04-2010: Contamination radioactive d’un salarié électricien en charge de l’installation de câbles électriques

    06-05-2010: Arrêt de la tranche 3 après fuite d’hydrogène du système de refroidissement de l’alternateur

    19-05-2010 : Une pompe du circuit d’alimentation de secours des générateurs de vapeur de la tranche 4 ne remplit pas ses fonctions.

    20-07-2010: Arrêt automatique du réacteur 3 dû à un défaut sur une alimentation électrique qui a conduit à la fermeture inopinée d’une vanne sur le circuit secondaire

« Tu veux partager mon sandwich au tofu? »

Nous disons souvent ici que le véganisme est un phénomène nouveau. Il n’était pas possible à l’humanité d’être végan il y a 500 ans, car il faut un point de vue global, planétaire, ainsi qu’un certain niveau de développement économique.

Encore faut-il que le bon choix accompagne le développement économique. D’ici à 2050, cela sera soit le véganisme, soit l’assassinat de la planète… Et cette contradiction est visible partout. En voici une petite démonstration avec quelque chose d’improbable, trouvé dans le magazine Télé loisirs, celui du 11 au 17 septembre 2010, avec en couverture l’ancien footballeur Lizarazu en short de bain.

Il s’agit d’une planche de Titeuf, que l’on retrouve chaque semaine dans Télé loisirs, en fin de magazine.

Incroyable effectivement : c’est un bien un sandwich au… tofu qui est proposé à Titeuf. Bien entendu en soi, c’est totalement anecdotique, et cela ne changera rien. Mais cela montre tout de même qu’il y a un mouvement de fond très net. Qui connaissait le tofu il y a encore quelques années ?

Bien entendu, c’est le copain un peu loser de Titeuf (qui n’est pas végan du tout pour un sou) qui met en avant ce sandwich au tofu, proposé ironiquement en remplacement du chocolat que Titeuf aimerait avoir, sans se faire dépouiller par les plus grands. D’ailleurs, dans cette BD d’une page, cette case est en noir et blanc, pour montrer la « pauvreté » de la proposition faite par l’ami de Titeuf.

Cela souligne toutefois l’existence d’une tendance de fond. Inversement, quelques pages avant la BD dans Télé Loisirs, on a droit à un article digne de la France pétainiste, intitulé « Envie… de terroir Le camembert de Normandie Le goût de la France » avec une photo « idyllique » et mensongère de vaches dans un pré.

Impossible de résister ici à fournir le début de l’article:

« Roi incontesté des plateaux de fromages, il est bien plus que le produit phare d’une région et du pays entier : il est sa saveur, il est la France !

On exagère à peine. Une preuve ? Tous les Français en exil (ou en vacances à l’étranger) qui, rattrapés par le mal du pays, évoquent avec les larmes aux yeux (et l’eau à la bouche) ce qui leur manque par-dessus tout : un vrai bon camembert! »

De telles lignes sont tout de même assez incroyables à lire. Ou finalement pas tant que cela. Les contradictions se creusent de plus en plus…

La machine de guerre contre les chimpanzés et l’explosion de la « viande de brousse »

Hier, nous parlions du monde en 2050 : à quoi ressemblera-t-il ? Nous y parlions de la destruction des espèces végétales et animales, et nous voulons souligner à quel point les deux sont liés. On ne peut pas comprendre le sens de la libération animale sans comprendre le sens de la libération de la Terre, et inversement.

Si l’on prend l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, la chose est claire : la guerre, la déforestation et les exploitations minières refaçonnent toute la région (avec des petites villes, des routes, etc.), la source de protéines est animale et provient directement de la forêt. Depuis les chimpanzés jusqu’aux éléphants.

Dans cette région, le braconnage est un marché valant… un milliard de dollars.

Oui, un milliard de dollars, dans une zone géographique complètement bouleversée par le colonialisme, et où aujourd’hui encore les grandes puissances bataillent pour le contrôle des ressources, employant des seigneurs de la guerre. La déforestation et les exploitations minières vont de pair avec le braconnage, afin de fournir en « viandes » les travailleurs.

Pour comprendre l’ampleur de la guerre, on peut prendre l’exemple d’une horreur récente: dans l’est du Congo (RDC) fin août, 170 femmes et jeunes filles ont été violées collectivement, devant le reste de la population, dans la zone minière de Luvungi. On pense que le viol a été organisé par… trois milices, contre une quatrième !

L’ONU considère le Congo (RDC) comme la « capitale mondiale du viol » alors que se généralisent les tueries et les viols (des femmes, des enfants devant leur père, du chef de famille devant la famille, etc.).

Ainsi, si l’on veut défendre les chimpanzés, comme tous les grands singes dont les gorilles, comme tous les animaux et la nature, et si l’on veut réellement aider les peuples là-bas à sortir du cycle infernal imposé par les grandes puissances avides des richesses locales, il est clair qu’il faut partir du point de vue globale, celui de Gaïa.

Le massacre des animaux a lieu parce qu’il y a déforestation, et celle-ci a lieu car les pays riches veulent les richesses minières et le bois. Les populations locales sont utilisées comme main d’oeuvre, et dans cette folie l’unique moyen de survivre est de tout saccager.

Les grands singes deviennent donc une alimentation « normale » dans cette zone. 27 des 44 zones d’études et de conservation sont frappées par le braconnage de grand singes. Au Congo (RDC), 18 mois d’enquête viennent ainsi de montrer qu’il y a une énorme vague de braconnage afin de s’approvisionner en « viande » de chimpanzés (on peut voir ici des photos et des explications d’un reportage en anglais à ce sujet).

Les rares limites à cette tendance s’effondrent : l’Etat central est corrompu, impuissant et de toutes manières de mèche avec telle ou telle faction. Quant aux traditions locales, opposées aux meurtres des grands singes, elles sont balayées par les modes de vie propre à la généralisation de la guerre et des exploitations minières, qui brise les communautés locales.

Il faut souligner ici également l’influence de la religion, notamment celle du courant religieux pentecôtiste du prêcheur William Branham, qui contribuant à la destruction des traditions proches de la nature, amène la « permission » de consommer de la « viande de brousse. »

Sur les marchés, on trouve ainsi la « viande » de chimpanzés, mais également des orphelins vivants, vendus comme animaux de compagnie (comme sur la photo juste en bas). Pour un orphelin vendu, on considère que 10 autres ont été tués. Les orphelins se voient parfois mutiler les dents, au couteau chauffé à blanc, pour ne pas mordre les braconniers.

Cette pratique est tellement grande qu’elle génère une résistance chez certains grands singes eux-mêmes. De toutes aussi récentes études japonaises montrent qu’en Guinée les chimpanzés ont appris à repérer et saboter les collets (une boucle faite avec un fil métallique). Voici une photo d’un de ces chimpanzés, un exemple de résistance!

Bien entendu, l’étude ne parvient pas à savoir dans quelle mesure l’apprentissage de ce sabotage s’est généralisé, et malheureusement cette pratique de sabotage reste pour l’instant cantonnée à la Guinée. Mais en tout cas il existe, et il montre bien que les animaux ne sont pas des « machines. » Les animaux résistent à l’oppression, et il y a lieu de les appuyer!

En attendant malheureusement, dans les régions autres que la Guinée les collets blessent terriblement les chimpanzés, les rapports montrant que des parties significatives de la population sont blessées durement, à vie.

Et cette résistance ne peut pas faire face à la machine de guerre humaine. Une machine qui va du Congo à nos pays riches : en ce tout début septembre, il a été annoncé aux USA que 200 chimpanzés passeront en 2011 des laboratoires de la Alamogordo Primate Facility (Nouveau Mexique), pour aller dans des laboratoires à San Antonio, au Texas, subir la vivisection pour des recherches infectieuses…

C’est donc à nous, personnes humaines qui ne voulons pas participer à cette machine de guerre, d’intervenir et de contre-attaquer, de faire vivre la libération animale et la libération de la Terre, de faire triompher ces valeurs à l’échelle de la France, à l’échelle mondiale. Il en va de Gaïa.

Rappelons quelques chiffres : de plusieurs millions d’individus, la population de chimpanzés est passée à 2 millions au début du 20ème siècle.

En 1960, cette population est passée à 1 million.

Le chiffre est de 300.000 dans les années 1980.

Il était de 150.000 dans les années 2000.

Au Gabon, zone la moins pauvre de la région et recouverte à 80% par la forêt, la population des grands singes a décru de 56% ces 17 dernières années…

Le chiffre de 2050 sera de notre responsabilité!

Des chimpanzés aux gorilles, des forêts aux lacs: pas de compromis dans la défense de notre mère la Terre!

La retraite, oui mais reste à savoir dans quel monde…

La France est aujourd’hui traversée par un mouvement en défense des retraites. Est-ce à dire que la question de l’écologie et des animaux n’est d’aucun intérêt dans ce genre de situation? Bien au contraire, et voici un petit tract pour diffuser l’esprit de contestation au service de la planète.

Penser au présent, et au futur, c’est immanquablement raisonner en terme planétaire. Ou bien l’humanité comprend qu’elle est une partie de la vie sur la planète, ou bien elle court à sa perte dans une orgie de destructions qu’elle aura elle-même provoquée!

Penser à la retraite, c’est penser au futur. Et s’il est normal de vouloir travailler moins dans des emplois où l’on gagne peu et où on s’ennuie, il est tout aussi normal de se demander à quoi ressemblera le monde lorsqu’on aura sa retraite!

Comment vont vivre les gens qui auront leur retraite en 2050… ? Voilà une question à laquelle il faut avoir la réponse. Et quand on l’a, on sait que penser à la retraite, c’est penser aux générations futures.

Dire que les humains comptent plus que le profit c’est bien, mais cela n’a aucun sens si on oublie que les humains vivent sur la planète Terre, aux côtés des espèces végétales et animales!

La génération qui prendra sa retraite autour de 2050 n’a certainement pas envie d’être la génération destruction!

Une génération destruction qui assistera à la destruction de 15 à 35% des espèces, végétales comme animales. Et sera confrontée aux générations suivantes, qui de plus en plus jugeront… et condamneront!

Une génération destruction qui assistera à une élévation de la température moyenne sur la planète d’entre 0,8 et 2° Celsius, avec des conséquences terribles…
Comme les affrontements militaires pour la domination  de la mer arctique où la banquise aura fondue, ou encore pour la Sibérie où le sol gelé aura fondu…

Ou bien encore l’existence d’entre 200 millions et un milliard de personnes devenues des réfugiés climatiques, luttant pour leur survie… La productivité agricole des pays « en voie de développement » aura alors chuté d’entre 9 et 21%… Les mers seront asphyxiées, les forêts déboisées pour généraliser l’alimentation fondée sur le meurtre des animaux…

Cela alors que la concentration de CO2 sera de 675 ppmv (contre 387 ppmv en 2009) et que le réchauffement climatique avance inéluctablement, avec comme horizon l’année 2100…

Impossible de penser à son futur sans penser à celui de la planète… Notre planète!

Pensons aux retraites, pensons au futur, pensons à notre planète. Celle-ci est le lieu de la vie de milliers d’espèces végétales et animales, et l’humanité a pour l’instant asservi, pillé, saccagé, martyrisé, détruit. Pour un système de profits justement au coeur de la destruction des retraites, au nom de la compétitivité.

Il est temps de mettre un terme à cet engrenage. Il est temps d’assumer le mot d’ordre : la Terre d’abord ! et de choisir une vie en cohérence avec nos droits et nos devoirs sur cette planète, en tant qu’être humain…. pour une vie sans exploitation ni oppression.

Pour plus d’informations sur la libération animale et celle de la Terre : www.laterredabord.fr

Etudes en sciences naturelles et refus de la vivisection

Ce qu’on comprend dans l’explication de Walter Bond sur son expérience d’ouvrier, c’est que finalement tout est rapport de force et que la demi-mesure amène la défaite.

En cette rentrée qui est aussi étudiante, voici justement un article de la Nouvelle république, un quotidien basé à Tours. Cet article date de début août mais il parlera justement à toutes les personnes concernées par les études dans le domaine des sciences naturelles.

Il s’agit d’une personne étudiant en IUT, mais refusant de disséquer un animal. Seulement voilà, cette personne n’a pas eu une attitude claire et combattive, elle a essayé de louvoyer avec l’administration, du genre on lui met zéro ce n’est pas grave, ou bien essayer de disséquer un rat pour finalement ne pas pouvoir, etc.

Or, dans un pays comme la France où l’idéologie de la vivisection est totalement intégrée aux institutions, une telle stratégie ne pouvait amener qu’à se faire broyer par l’administration.

Cela souligne à quel point on a besoin de structures activistes, capables de mener des mini campagnes rapidement montées, passant le mot et mobilisant, ne serait-ce qu’un minimum.

Quand une injustice est faite, il est possible de mobiliser, même des gens non vegans, c’est même le point de départ d’une intervention sociale qui justement change les choses.

Voici l’article en question :

Elle refuse de disséquer les rats, l’IUT la sanctionne

Axelle L., étudiante en génie de l’environnement à Tours, n’a jamais pu disséquer un animal. L’IUT l’a mal pris. La justice s’en mêle.

C’est injuste, j’ai adoré tout ce que j’ai fait cette année à l’IUT et j’étais très motivée pour continuer dans les métiers de l’environnement. Aujourd’hui je n’ai aucune perspective et je ne sais pas comment rebondir, je ne peux même pas redoubler. »

Après un bac S et une licence en SVT (géologie), Axelle L., originaire de Saint-Nazaire, entre en génie de l’environnement à l’IUT de Tours. Le programme lui plaît mais un détail attire son attention : la dissection d’animaux. Dans l’année, son programme prévoit trois TP de quatre heures. Elle informe ses professeurs, par écrit, qu’elle ne touchera pas aux animaux, pour des raisons éthiques et morales.

Pour des raisons physiologiques aussi. Elle répugne à triturer la moindre blatte. En revanche, elle accepte tout à fait l’idée de s’informer à travers des CD-Roms, vidéos… Le chef du département lui aurait alors proposé d’assister seulement aux séances et de lui mettre zéro en travaux pratiques. Une proposition équitable, selon Axelle L., bien décidée à se rattraper sur les autres matières.

Victime d’une crise d’angoisse réactionnelle

Hélas ! les choses se compliquent avec son professeur de biologie qui n’accepte pas la posture de l’étudiante et lui demande de quitter son cours. Déstabilisée mais bien décidée à poursuivre son cursus, Axelle L. accepte de rencontrer, seule, la directrice de l’IUT et deux responsables de son département.

« Ils ont tout tenté pour me convaincre de procéder à des dissections sans vraiment m’écouter. J’ai donc essayé sur un rat blanc qu’ils avaient emmené avec eux. Mais c’était impossible. »

Des certificats médicaux sont avancés. « La requérante a été victime d’une crise d’angoisse réactionnelle à une situation émotionnelle, il y a une heure environ, ce qui impose un repos à son domicile » constate un médecin tourangeau vu juste après la séance.

Rien n’y fait. L’administration est intransigeante. Elle déclare l’étudiante « défaillante » au premier semestre malgré une moyenne de 10,07 et « ajournée » au second malgré une moyenne à 11, ce qui équivaut à ne pas valider l’année, sans l’autoriser à redoubler.

Choquée par ce qu’elle considère être une grave injustice, sa mère prend une avocate tandis que la Fondation Brigitte Bardot écrit à la ministre Valérie Pecresse pour dénoncer des méthodes « archaïques ».

« Pour qu’une élève soit déclarée défaillante » explique son avocate parisienne, Caroline Lanty « il faut des absences inexpliquées ou qu’elle refuse de rendre des travaux. Axelle ne se trouve ni dans un cas, ni dans l’autre. Au contraire, c’est une élève enthousiaste qui adorait ses cours. »

Un référé en suspension a donc été introduit auprès du tribunal administratif d’Orléans qui a rejeté la demande. La plaignante s’est alors pourvue devant le Conseil d’État en espérant qu’une décision sera vite prise. Et qu’elle pourra, enfin, reprendre le cours de ses études.

Contactés par téléphone, les responsables de l’Université François Rabelais qui sont actuellement en vacances n’ont pas donné suite à nos appels.

réaction

70.000 animaux sacrifiés

La Fondation Brigitte Bardot prend fait et cause pour Axelle L.. Après avoir rappelé que « 70.000 animaux étaient sacrifiés dans l’enseignement, avec une augmentation de 108 % en cinq ans », la Fondation milite pour une reconnaissance au « droit à l’objection de conscience qui ne pénaliserait plus les étudiants ».

« Il existe des logiciels de simulation, des documents vidéo, des programmes de formation qui reposent sur l’utilisation d’un animal artificiel comme le rat en PVC qui permet aux scientifiques de s’entraîner à 25 techniques opératoires » poursuit l’ex-comédienne.

Et de citer des pays comme l’Italie ou les Pays-Bas où existe le droit à l’objection de conscience. « Cette étudiante n’a pas refusé de participer aux travaux pratiques mais a simplement demandé à recourir à des méthodes alternatives. Je trouve cela absolument scandaleux et totalement imbécile car on refuse de donner la possibilité aux étudiants d’être formés à de nouvelles techniques et on s’acharne à leur enseigner des méthodes archaïques, cruelles et totalement inutiles. »

Le fait de refuser la dissection, mais d’avoir tout de même essayer pour trouver un terrain d’entente avec l’administration, est ici la clef de voûte du problème stratégique.

Face à l’administration et à l’idéologie de la vivisection, seul le rapport de force collectif peut permettre de gagner quelque chose sur le plan individuel. Au lieu de discuter avec l’administration, il aurait fallu :

-contacter toutes les associations mettant en avant la « cause animale » au sens large;

-contacter les syndicats étudiants locaux et nationaux et les associations progressistes de la région;

-monter un groupe d’information et d’agitation.

Au lieu de cela, on a la Fondation Brigitte Bardot et une pétition qui n’est qu’une posture de plus. La ligne de la protection animale est non seulement inefficace, mais elle est surtout anti-démocratique, car elle prétend mener un travail de « spécialiste » comme là avec l’avocat.

Alors qu’il est évident qu’une campagne activiste aurait arraché la victoire à l’administration… et que de telles campagnes on en a besoin et elles feraient boule de neige!

L’usine, les animaux et le véganisme

Voici une lettre de Walter Bond. La dernière fois nous avions fait remarquer qu’il associait libération animale et libération de la Terre. Cette fois il apporte deux éléments en plus, auxquels LTD s’intéresse tout particulièrement.

Tout d’abord, le monde du travail. Ici Walter Bond parle du monde de l’usine. Cela nous intéresse : nous avons toujours souligné que pour nous le véganisme était une démarche populaire opposée aux valeurs dominantes, et nous avons déjà dit que l’oppression vécue par les ouvriers avait comme modèle l’abattoir (Le rôle central de l’abattoir dans l’histoire de l’industrie).

Le travail à l’usine est harassant et aliénant, et les abattoirs ont même été à la base du modèle fordiste : on ne saurait à ce sujet assez conseiller de lire l’ouvrage « Un éternel Treblinka » de Patterson.

D’ailleurs, les machines à profit ont toujours du mal à trouver des bouchers et globalement des gens travaillant dans ce secteur. C’est bien une preuve que les ouvriers ne veulent pas! Nous illustrons le texte de Walter Bond avec des images de cette réalité ouvrière… et animale.

Ensuite, Walter Bond parle des « nations animales. » Nous n’avons jamais employé ce concept sur LTD, mais en fait nous utilisons ce principe en quelque sorte depuis le départ. Il s’agit de reconnaître les multiples petits mondes qui coexistent sur la planète et de voir que chaque individu fait forcément partie d’un ensemble plus grand.

Nous n’avons pas utilisé le concept parce que parler de « nations » est toujours fastidieux, et finalement inutile car nous n’en voulons pas. Mais c’est une idée très productive. Pour la petite histoire, il nous semble que ce terme de « nations animales » repris par Walter Bond n’a été formulé qu’une seule fois dans le mouvement de libération animale et de libération de la Terre : dans le premier communiqué de l’ELF. Il existe cependant également une grande association aux USA et au Canada qui a comme nom « United Animal Nations. »

A l’hiver 1995, lorsque j’avais 19 ans, j’ai eu un job dans une entreprise du nom de Dakota Mechanical. Nous construisions des abattoirs dans le Midwest, principalement dans l’Iowa.

L’Etat de l’Iowa est le plus grand producteur de porc de la nation. A cette époque où j’étais employé dans cette industrie maléfique, il y avait 27 abattoirs rien que pour les cochons. J’ai aidé à construire l’usine d’IBP [Iowa Beef Processors] à Logansport, également dans l’Indiana. C’était une usine toute nouvelle.

Je n’ai jamais vu d’animal tué durant les à peu près 9 mois où j’ai travaillé à Logansport, mais il n’était pas difficile pour moi de saisir de quoi il en retournait avec ces machines une fois en marche. J’étais au début surtout un cariste [conducteur de chariot élévateur], mais ensuite je suis parvenu à devenir un apprenti plombier industriel. Après que cette usine ait été construite, il y avait trois mois de pause.

Mais ensuite j’ai eu le coup de fil pour le prochain job. Celui qui changerait ma vie pour toujours. C’était un job plus court ; nous allions construire une extension à la zone d’abattage de l’usine IBP de Perry dans l’Iowa.

Dans cet abattoir fonctionnant pleinement, j’ai vu les meurtres mécanisés les plus glauques que l’on puisse constater. Comme c’était une vieille installation, nous étions constamment enlevé de notre construction pour faire de la maintenance dans toute l’usine. Des bureaux jusqu’à la zone d’abattage, en passant par la réutilisation des déchets, j’ai été un participant et un complice à tout cela.

Quand j’ai commencé, les odeurs, ce qu’on voyait, et les sons étaient insupportables. Je passais mon temps à me dire : « C’est ce que tu manges, ne sois pas impressionnable. » En 6-8 semaines, je me sentais détruit. Pendant 12 heures, parfois 15, je travaillais souvent baignant dans l’horreur.

Comme les trois jours où j’ai travaillé à la plomberie des stations de rinçage, avec des tonneaux de 40 gallons [à peu près 160 litres] remplis de têtes de porcs dépecés me regardant.

Ou les fois où je devais prendre le chariot élévateur derrière le bâtiment, pour rassembler des matériaux bruts, juste à côté de piles de 25 pieds de haut [un peu plus de huit mètres de haut] de cochons « défectueux » qui étaient « impropres à la consommation humaine. »

Pour une raison ou une autre, ils avaient été laissés là dans des piles, entassés, exposés aux éléments et gelant à mort dans le froid de l’Iowa. De toutes les horreurs que j’ai pu entrevoir, c’est cette pile de mort gelante qui hante encore mon âme.

Puis vint le jour qui m’a changé. Nous étions en train d’emballer nos outils et en train de nous nettoyer quand un cochon qui avait été rendu inconscient par un choc électrique, s’est réveillé après avoir eu la gorge tranchée et a être pendu à l’envers pour saigner à mort, convulsant, et se libérant de ce qui entravait ses pieds.

Il vient en courant à travers la zone d’abattage, directement sur moi et le reste de l’équipe. Les ouvriers d’IBP le prirent en chasse. Un avec une clé à molette et deux avec des battes de baseball. Ils ont commencé à battre à mort le cochon. Je me suis retourné comme je pensais que chacun le ferait… je me trompais.

Quand je me suis retourné, j’ai fait face au reste de mon équipe. Tout en entendant les bruits sourds et les couinements d’une mort abrupte juste 30 pieds derrière moi [un peu plus de neuf mètres], je voyais mes collègues criant et acclamant, se tapant dans les mains les uns les autres à chaque fois qu’il y avait un bruit sourd, riant et célébrant la mort violente d’un être sentient.

La nuit dans ma chambre d’hôtel, mon esprit faisait la course. J’étais dégoûté de moi-même. J’étais dégoûté de l’humanité. Je cessais de manger de la viande. Quelques jours plus tard, mon contremaître m’approcha et me demanda si j’avais besoin d’emprunter de l’argent. Je dis : « Non, pourquoi demandez-vous? »

Il dit qu’il avait remarqué que je ne mangeais que du beurre de cacahuète et de la gelée et il pensait que j’étais fauché. Je lui dit que je n’étais pas fauché et que j’avais simplement arrêté de manger de la viande. Il a commencé à me titiller et à m’appeler un « born-again tree hugger » [un « born again » est quelqu’un né une seconde fois, on utilise le plus souvent l’expression pour quelqu’un revenant à la religion. Un « tree hugger » est quelqu’un prenant un arbre dans ses bras.]

Je partis sur le champ. Je suis retourné chez moi et j’ai commencé à étudier les droits des animaux. Je suis devenu vegan et suis devenu actif de manière légale. J’ai passé des années à faire des tables de presse et à parler avec des gens. J’ai travaillé dans des sanctuaires d’animaux et ait sauvé des animaux dès que je pouvais.

Je n’ai jamais considéré que ce que j’avais fait ou que je ferai pour notre Mère la Terre et ses nations animales était suffisant. Ces machines que j’ai construites de par le passé, en 1996, sont toujours en train de tuer alors que j’écris ces lignes.

C’est ma culpabilité et ma honte ; je les ai fait tomber su moi. Mais c’est également ma force et ma détermination. Rien ne me fera jamais oublier la détresse des animaux dans les fermes usines et soit disant en plein air, ce qui est tout autant malade, faux, non nécessaire et indéfendable.

Comme toutes les industries de l’exploitation animale, le cercle de la maltraitance prendra fin quand l’antagoniste (les humains) s’effondrant sous sa propre perfidie. Par exemple, mon grand-père que je n’ai jamais rencontré était un fermier élevant des cochons. Il est mort l’année de ma naissance, l’ammoniac des déchets des cochons ayant détruit ses poumons. Ces mêmes déchets venant de sa ferme et des fermes voisines ont empoisonné les eaux souterraines dans les années 1970, amenant des niveaux illégaux de radium, qui ont pollué les eaux de distribution.

Jusqu’à ce jour dans certaines zones du Midwest, avant que l’eau courante soit mise en marche, vous devez signer un document affirmant que l’eau des réseaux publics est dangereux pour votre santé et que vous êtes « OK » avec cela.

Je l’ai dit auparavant, mais cela veut le coup de le redire. Ce sont ces industries de la mort qui sont les terroristes pour les animaux et la Terre. Pas ceux qui luttent contre eux.

A noter qu’aux USA s’est montée une structure de solidarité avec Walter Bond: http://supportwalter.wordpress.com/

Meurtre assumé de chiots (les humains sont-ils une catastrophe pour la planète?)

Les images qui circulent largement sur internet, dans cette vidéo, sont absolument terribles.

On peut y voir une jeune femme lancer des chiots dans une rivière, pour s’en débarrasser. Vêtue d’un sweat-shirt rouge, elle les prends un par un dans un seau et les jette au loin. Elle semble assez clairement s’amuser.

Ces images ont été mises sur youtube… Car ce qui est fou, c’est également qu’une personne ait filmé cet acte digne des nazis, et qu’ensuite les deux les aient mis en ligne.

Évidemment, cet acte est en fait malheureusement terriblement courant. Le fait de se débarrasser de « portées » a une longue tradition. Mais le fait de le mettre en ligne a provoqué une onde de choc. Sur un forum une véritable opération a été lancée pour retrouver la personne. Le réalisateur hollywoodien Michael Bay (Armageddon, Pearl Harbor, Transformers) avait également de son côté proposé 50.000 dollars de récompense pour retrouver la femme en question.

Youtube avait enlevé la vidéo, mais les gens du forum en question ont réussi à retrouver son origine ; le compte Facebook de la femme a pu être piratée, des mails envoyés à ses proches…

Le compte facebook était au nom d’Antonia Miskic vivant au Canada, mais apparemment il s’agit de Katja Puschnik de Bugojno, en Bosnie-Hérzégovine. La personne en question a en tout cas été convoquée dans cette ville par la police bosniaque.

Bugojno est une ville typique de cette zone géographique : on y trouve des Musulmans (terme désignant non pas la religion mais la culture, à distinguer donc de celui de « musulmans » avec un « m » minuscule), des Croates, des Serbes… et même une minorité se disant encore yougoslave, par refus des divisions.

Il n’est pas la peine de souligner les horribles massacres et brutalités qui ont marqué cette région du monde, où les peuples ont été monté les uns contre les autres depuis l’époque de la domination et l’influence austro-hongroise.

Ces images n’en sont donc que plus terribles, elles montrent à quel point la barbarie est bien présente.

Et elle est présente partout où la domination est présente. Voici par exemple un commentaire laissé sur le site de RTL belge, dans un article parlant de cette histoire :

Un enfant meurt quelque part dans le monde toutes les 5 secondes, dans l’indifférence presque générale … mais vous êtes 132 à avoir réagi pour quelques chiots jetés à la rivière. Continuez dans cette voie, vous pouvez être fiers de vous!

Dans un même genre, on a ça :

Et bien entendu on se donne la peine de créer un groupe facebook à la con pour inciter à la mise à mort de la jeune fille. Vous savez combien de chien/chat on noie chaque jour parce qu’on ne peut pas s’en débarasser

Cela est typique du social-darwinisme se masquant derrière le moralisme. La « loi du plus fort » est ici valorisée et construite comme vision du monde.

De la même manière on a cela :

132 com’s ici…et pendant ce temps, le Pakistan se meurt peu à peu…cherchez l’erreur… PS: avant de me faire foudroyer, je ne cautionne pas ce que cette fille a fait.

Ici on peut être certain que cette personne n’a rien fait pour le Pakistan, où des attentats anti-minorités ont d’ailleurs fait 50 morts encore il y a quelques jours.

Religions, nations, course au profit divisent l’humanité et amènent catastrophe sur catastrophe…

Heureusement en tout cas, ces remarques sur cette histoire ne sont pas majoritaires et la femme est sévèrement condamnée, souvent avec une très grande haine. Et parfois on peut voir des gens saluer les animaux et disant que les humains sont une catastrophe pour la planète.

Un point de vue que l’on pourrait résumer de manière humoristique ainsi:

A LTD nous sommes d’accord avec cela, sauf que… lorsque nous pensons et éventuellement disons cela, nous prenons conscience en même temps que nous sommes humains. Ce qui change tout.

Si en tant qu’humains, nous pensons cela, alors cette démarche peut être généralisable. Et c’est plus facile qu’on ne le pense.

Prenons ce commentaire, toujours de RTL :

Faut pas être bien malin pour faire ça, c’est de mauvais goût …. Mais faut quand m pas abuser, nous êtres humains mangeons , donc tuons les lapins, biches, porc, boeuf, kangourous, poulet, etc… Et cela ne nous fait pas pleurer quand on prend une délicieuse entrecôte blancbleu au resto grillade. A bon entendeur, Bonsoir

Ce commentaire est « réaliste » mais il ne voit les choses que d’un aspect : l’autre aspect est le véganisme. Si on arrive en tant que végan, toute sa logique s’inverse.

C’est cela que nous essayons de faire à LTD : produire de la culture, permettant à la libération animale de se généraliser socialement, dans tous les aspects de la vie. Non pas être « pour » les « droits des animaux » mais vivre la libération animale.

Dans notre démarche, il y a le primat de la pratique. LTD n’est que le reflet de notre réalité.

Et notre réalité, nous luttons pour la choisir. En fait, pour nous l’humanité n’existe pas abstraitement : elle existe concrétement, par des choix. L’être humain est ce qu’il choisit parmi les possibilités.

La combinaison du choix et de la pratique qui va avec modifie le monde, et le monde change avec nous. C’est ce que le philosophe Hegel mettait en avant:

« L’être humain se constitue pour soi par son activité pratique, parce qu’il est poussé à se trouver lui-même, à se reconnaître lui-même dans ce qui lui est donné immédiatement, dans ce qui s’offre à lui extérieurement.

Il y parvient en changeant les choses extérieures, qu’il marque du sceau de son intériorité et dans lesquelles il ne retrouve que ses propres déterminations.

Un être humain agit ainsi, de par sa liberté de sujet, pour ôter au monde extérieur son caractère farouchement étranger et pour ne jouir des choses que parce qu’il y retrouve une forme extérieure de sa propre réalité. Ce besoin de modifier les choses extérieures est déjà inscrit dans les premiers penchants de l’enfant : le petit garçon qui jette des pierres dans le torrent et admire les ronds qui se forment dans l’eau, admire en fait une oeuvre où il bénéficie du spectacle de sa propre activité.

Ce besoin revêt des formes multiples, jusqu’à ce qu’il arrive à cette manière de se manifester soi-même dans les choses extérieures, que l’on trouve dans l’œuvre artistique.

Mais les choses artistiques ne sont pas les seules que l’être humain traite ainsi ; il en use pareillement avec lui-même, avec son propre corps, qu’il change volontairement, au lieu de le laisser dans l’état où il se trouve. Là est le motif de toutes les parures, de toutes les élégances, fussent-elles barbares, contraires au goût, enlaidissantes, voire dangereuses. »

Nous voulons que les choix de l’humanité soient en accord avec Gaïa: depuis l’alimentation jusqu’à l’art! Les choix doivent dépendre de notre compréhension de nous-mêmes comme animal, et non comme serviteur des machines à profit!

Total Liberation!

Gather est un groupe vegan straight edge de musique hardcore, du milieu des années 2000. Voici les paroles de leur titre phare: Total Liberation! qui résume l’esprit de ce groupe assumant la libération animale et la libération de la Terre.

C’est bien entendu à cette tradition et cet esprit vegan straight edge que se rattache LTD!

for every life for liberation
we’re dedicated to bringing freedom for all enslaved
Pour chaque vie pour la libération
Nous sommes engagés à amener la liberté à tous ceux mis en esclavage

tear the blindfold from over your eyes
forget all that you thought you once knew
déchire le bandeau sur tes yeux
oublie tout ce que tu pensais que tu savais

after 10, 000 years of telling lies
dedicated to spreading the truth
après 10.000 ans de mensonges dits
engagés à répandre la vérité

taking pride in this path that we tread
in defense of the earth
assumant la fierté dans cette voie que nous avons prise
en défense de la terre

speaking out so the words of the voiceless can finally be heard
now’s the time to take action for freedom
and justice deserved
parlant pour que les mots des sans voix puissent finalement être entendus
maintenant il est temps d’agir pour la liberté
et la justice méritées

FIGHT FOR LIFE
take a stand
for truth and compassion
LUTTE POUR LA VIE
prends position
pour la vérité et la compassion

there’s no time to wait for change
show dedication
through your words and your actions
il n’y a pas le temps d’attendre le changement
montre l’engagement
par tes mots et tes actions

together we can end their suffering
TOTAL LIBERATION
ensemble nous pouvons mettre fin à leur souffrance
LIBERATION TOTALE

smash hierarchy
don’t buy into authority
détruis la hiérarchie
ne prends pas part à l’autorité

strive for sustainability
resources are running out
discontent because we’re not free
vise le durable
les ressources s’épuisent
le mécontentement car nous ne sommes pas libres

oppressors act out of greed
compassion and equality
are both necessary
les oppresseurs agissent par avidité
la compassion et l’égalité
sont tous deux nécessaires

reject the myths we were taught to believe
it’s time to deprogram ourselves
rejette les mythes qu’on nous a appris à croire
il est temps de nous déprogrammer

question stereotypes and traditions
follow no gods, no masters
remets en cause les stéréotypes et les traditions
ne suis ni dieux, ni maîtres

look at the root of racism, sexism, speciesism
and you’ll see, it’s all been fabricated to keep us apart
Regarde les racines du racisme, du sexisme, du spécisme
et tu verras, ils ont tous été fabriqués pour nous diviser

BREAK DOWN
THE BARRIERS
THAT ENSLAVE US ALL
RENVERSE
LES BARRIERES
QUI NOUS METTENT TOUS EN ESCLAVAGE



Campagne internationale de solidarité pour les prisonniers de la bataille de Khimki !

Une campagne internationale est lancée en solidarité avec les prisonniers de la bataille de Khimki ! La Terre d’abord relaie cet appel et appelle ses lecteurs et lectrices à soutenir cette campagne !

Une campagne pleine de sens sur tous les points. La conception de construire une autoroute à travers une forêt, pour ensuite la tronçonner petit à petit, est exactement ce qu’il faut combattre pour reconnaître enfin que la nature a une valeur en soi.

L’entreprise qui doit s’occuper du chantier est une filiale de l’entreprise Vinci… Qui est le numéro un mondial de la construction et des concessions d’autoroutes, de ponts, de parkings, de réseaux d’énergie…

C’est tout un symbole du caractère international mais donc aussi français du bétonnage. C’est pour le profit que l’on bétonne… C’est pour le profit qu’il est prétendu que le béton est « civilisé » et la nature « barbare. »

Il s’agit aussi de montrer sa solidarité avec des gens qui mettent leur vie en jeu en défendant la forêt, puisqu’ils doivent faire face à un Etat ultra-répressif et aux commandos fascistes.

La Russie est en effet un pays où les commandos fascistes sont très actifs : rien que dimanche dernier (le 29 août) un commando d’une centaine de nazis ont attaqué un festival rock à la barre de fer, allant jusqu’à poignardant une jeune de 14 ans.

Les commandos fascistes agressent ainsi les opposants à l’autoroute, et à ce titre une émeute antifa avait eu lieu contre les bâtiments administratifs. Rappelons au passage que non seulement la forêt de Khimki avait été le lieu où l’avancée nazie en URSS avait été stoppée, mais que le mémorial aux partisans a justement été détruit pour permettre la construction de l’autoroute.

L’Etat russe réprime bien évidemment sans cesse les opposants, généralisant les coups de pression.

Et si d’un côté le président russe Medvedev a apparemment pris le contre-pied de son premier ministre Poutine en décidant de « geler » le projet d’autoroute (voir la vidéo mise sur son blog le jeudi 26 août…

« Bien que la construction de l’autoroute ait fait l’objet d’une décision gouvernementale ad hoc et de délibérations judiciaires, nos citoyens, dont les représentants des partis politiques à commencer par Russie Unie jusqu’aux mouvements d’opposition, les associations sociales et les experts estiment que ce projet a besoin d’un examen supplémentaire. »

….de l’autre côté, quelques jours après, le dimanche, l’activiste Nikita Tchernobajev a été arrếté dans la banlieue de Moscou pour participation à l’émeute antifa et il a été torturé, notamment avec un sac autour de la tête pour l’empêcher de respirer. Il est désormais à l’hôpital.

Voici l’appel de la campagne internationale :

Liberté pour les otages de Khimki!

Appel à des Journées d’action internationales pour Alekseï Gaskarov et Maxime Solopov

Les 17-20 septembre 2010

Le 28 juillet 2010 plus de 200 personnes, jeunes antifascistes et anarchistes ont mené une manifestation spontanée devant la mairie de Khimki (la banlieue nord de Moscou), à la défense de la forêt de cette ville qui a été abbattu au profit du grand business. L’action lors de laquelle plusieurs vitres ont été brisées, a trouvé un large écho.

De leur côté, les autorités y ont répondu par des répressions. Au lendemain de l’action deux militants des mouvements sociaux connus, Alekseï Gaskarov et Maxime Solopov ont été arrêtés. Ils sont menacés de 7 ans de prison pour vandalisme bien qu’il n’y ait pas de preuves de leur complicité à des actes illégaux. D’autres militants, surtout des antifascistes, subissent des poursuites policières.

La lutte pour la conservation de la forêt de Khimki dure déjà depuis trois ans. D’après les projets des autorités, c’est à travers de cette forêt que doit être construite l’autoroute à péage Moscou-St-Petersbourg, la première de tel type en Russie; ce qui menera à une dégradation de la situation écologique locale et privera les moscovites et les banlieusards d’une zone de recréation en plus.

Malgré l’existence des plans alternatifs pour l’autoroute qui permettraient de se passer d’une déforestation et au dépit des protestations actives des écologistes et de la population locale, les autorités ont refusé d’y prêter l’oreille. Au contraire, elles ont fait plusieurs démarches visées à imposer le silence aux contestateurs.

Plus d’une fois les autorités de Khimki (en concertation avec la compagnie de bâtiment chargée des travaux) ont recouru à la violence contre les défenseurs de la forêt de la ville: en négligeant l’opinion publique, en refusant de permettre des actions de protestation, en appellant les nationalistes à disperser les piquets des écologistes et des habitants de la ville, en arrêtant illégalement et en attaquant les journalistes.

Les “personnes inconnues” ont mutilé le rédacteur en chef du journal local “Khimkinskaïa Pravda” Mikhaïl Beketov qui avait âprement critiqué les autorités, et ils ont assassiné le metteur en pages d’un autre journal d’opposition, Sergueï Protazanov.

Après l’action du 28 juillet 2010 la police russe et les services secrets ont déclenché une chasse aux antifascistes sans précédents. Les personnes une fois signalées à l’attention du Centre anti-extrémiste et du Service fédéral de sûreté (l’ex-KGB) en tant qu’antifascistes, sont amenées de force aux interrogatoires, les visites à domicile illégales se tiennent chez eux; il y a des cas des pressions physiques atroces pour arracher des dépositions dont l’instruction a besoin.

Ayant peur d’une vague montante des protestations contre la déforestation, les autorités ont enfin reculé en exprimant la volonté de reviser le projet de l’autoroute. Mais il n’y a pas lieu de crier victoire. Alekseï Gaskarov et Maxime Solopov sont toujours en prison sans droit, pris en ôtage par les autorités.

A la fin septembre se tiendra la prochaine audience pénale qui devra prononcer sur une mise en liberté d’Alekseï et de Maxime dans l’attente du jugement. Tous ceux qui s’inquiètent de leur sort, doivent faire tout leur possible pour les arracher de la prison. La Campagne pour la mise en liberté des ôtages de Khimki appelle à des Journées d’action internationales les 17-20 septembre 2010 pour mettre de la pression sur les autorités russes en vue d’obtenir la libération d’Alekseï et de Maxime.

Nous appelons à organiser des manifestations devant les ambassades, les consulats, les missions économiques et culturelles de la Fédération de Russie, aux événements publics et culturels qui ont des rapports à la Russie, tout comme d’envoyer des télécopies et des lettres au tribunal, au Parquet et au gouvernement russes (la journée principale de la campagne fax sera lundi le 20 septembre).

Les adresses nécessaries et les détails supplémentaires sur les répressions en Russie seront bientôt communiqués. Vous pouvez les trouver aussi sur notre site web: http://khimkibattle.org en anglais, allemand, français et russe.

Unissez-vous à l’action!

Campagne pour la mise en liberté des ôtages de Khimki

Tel.: +7 (915) 053-59-12

http://khimkibattle.org

Les transferts d’argent en Russie étant assez fastidieux, un compte en banque en Allemagne a été ouvert afin de permettre d’exprimer sa solidarité financièrement :

A. Hoffmann | Kto.-Nr. 408352201
Postbank Hamburg | BLZ 20010020
Stichwort / mot-clef : Russland

Voici deux bannières et une image animée qu’il est possible de reprendre sur les sites et les forums afin d’exprimer sa solidarité (on peut par exemple mettre un lien avec cette page-ci: http://laterredabord.fr/?p=6311) ou bien plus directement avec la page en française du site russe de solidarité : http://khimkibattle.org/?lang=fr

Voici également un tract (au format PDF version impression) qu’il est possible de diffuser. N’hésitez pas à nous faire part de vos initiatives, de vos propres tracts, etc.

Une personne qui n’aime pas les animaux ne peut pas rester végane

La personne qui faisait le site « Une lutte un combat » n’est plus végan. Cela peut avoir l’air anecdotique, car des personnes véganes qui abandonnent le véganisme ne forment pas un phénomène nouveau.

Toutefois, c’est très clairement une matière à réflexion, et pour que nous le sachions nous n’avons jamais rien vu à ce sujet. Pourtant, rien n’est plus faux de penser que les choses ne peuvent aller que dans un sens, et pas dans l’autre.

La pression sociale ne fait pas seulement que le véganisme est considéré comme mauvais et qu’il ne faut pas devenir végan : la pression sociale agit également sur le fait d’abandonner le véganisme. Ainsi, la personne qui faisait le site en question se disait « vegan forever » (vegan pour toujours, en anglais) mais a fini par devenir omnivore, revendant même ses vegetarian shoes.

Il ne s’agit bien entendu pas de voir les choses sous le prisme du seul individu (même si la personne en question ne s’était pas privée de critiquer La Terre d’abord ! depuis le début). Il s’agit de réfléchir aux tendances qui font qu’une personne reste végane, ou pas.

En l’occurence, à LTD notre critère est très clair : c’est le rapport aux animaux. Une personne qui n’aime pas les animaux ne peut pas rester végane. L’adoption est à ce propos un critère très révélateur devant être entièremenet intégré à la pratique et à l’idéologie végane. Etre vegan et ne pas adopter est très clairement inconcevable et non crédible quant à la pratique végane à long terme.

Sur le site « une lutte un combat » les animaux étaient par contre réduits à ce qu’ils sont malheureusement pour beaucoup : de la viande. De la viande qu’on ne mange pas (ou plutôt qu’on ne mangeait pas) en l’occurence, mais jamais en tout cas des animaux libres, dans la nature. Or, si l’on devient végan, n’est-ce pas pour vivre de manière épanouie, en paix, dans un monde sans oppression?

C’est bien pour cette raison que LTD associe libération animale et libération de la Terre, comme c’est fait aux USA et en Amérique du sud par les gens qui ont compris que sans changement global, révolutionnaire, l’exploitation maintiendra sa domination… jusqu’à la destruction complète.

Le véganisme, ce n’est pas une initiative de charité pour gens désireux d’avoir une bonne conscience. Ce n’est pas non plus un régime alimentaire. C’est une démarche individuelle qui devient collective de par sa nature même. D’où le fait que pour des individus peu conscients de l’ampleur de la remise en cause qu’implique le véganisme, tout cela devient trop dur et on a un retour en arrière.

Il est très symbolique justement qu’en plus du régime alimentaire, la personne en question ait vendu ses vegetarian shoes. Être vegan ou ne pas être vegan, ce n’est pas une question de degrés : il y a un véritable saut qualitatif. Et dans ces cas là, la mauvaise foi, dans toute relation (entre deux personnes comme entre une personne et une démarche) d’ailleurs, est totale : quand on abandonne, on abandonne tout.

Raison de plus, quand on n’abandonne pas, de prendre le véganisme en entier. Il ne faut pas avoir une attitude passive par rapport aux animaux. Il faut s’ouvrir à la nature, être heureux de vivre, et lutter pour un monde sans exploitation ni oppression.

Quand nous disons « heureux de vivre » cela ne veut pas dire bien entendu qu’il faille être un « hippie » (dans le sens péjoratif du terme) qui reste stoïque face au malheur dans lemonde. Ce que nous voulons dire, c’est que Gaïa se suffit à elle-même, il n’y a pas besoin de paradis artificiels, de drogues, d’alcool… pas besoin de guerres, sauf celle pour sauver la planète…

Quand nous parlons d’aller vers les animaux, cela doit être un processus naturel, il ne s’agit pas de se forcer. Quand on comprend le véganisme dans son rapport avec Gaïa, c’est une utopie qui commence… aujourd’hui!

Pas de compromis dans la défense de notre mère la Terre!

50.000 visons libérés en Grèce

26.08.2010 – Heliodendro, Kastoria (Grèce)

Une des plus grandes fermes de visons a été frappée dans notre première nuit d’action. Toutes les cages emprisonnant les animaux dans les 37 hangars de la ferme ont été ouvertes et les machines sabotées.

Afin que les animaux puissent s’échapper le grillage a été coupé et les deux barrières ouvertes en brisant les verrous (en utilisant les outils du fermier).

Deux heures et demi de travail et nous avons pu nous enfuir, aux côtés de milliers de visons (selon les médias, 50.000 ont été libérées).

27.08.2010 – Kaloneri, Siatista (Grèce)

Une autre ferme de visons a été notre cible pour la seconde nuit d’action, cette fois près de la ville de Kaloneri, une route où l’on peut facilement voir 10 fermes. 8 hangars pleins d’animaux ont vu leurs cages ouvertes en seulement dix minutes.

Avant de partir, nous avons ouvert une barrière afin de permettre aux animaux de courir vers la liberté (selon les médias, 2.000 visons ont été libérés).

Dans les deux cas, nous vérifié avec précaution les fermes pour savoir comment organiser une action rapide et plus sûre.

Avec ces actions nous avons décidé de frapper l’industrie de la fourrure et particulièrement les dégoûtantes « villes à fourrure » de Siatista et Kastoria, infesté par des centaines de magasins de fourrures.

Libérer des animaux des cages est une manière de mettre nos idées en pratique.

Sans distinguer les espèces, la race, le genre ou les préférences sexuelles, nous nous opposons à l’oppression, l’exploitation et l’emprisonnement que cette civilisation a créé pour tout être vivant.

Dans ces jours désespérés, nous tendrons toujours vers la liberté. Mange vegan sur les barricades !

A.L.F.