Walter Bond a été condamné

La sentence est tombée aux Etats-Unis pour l’activiste Walter Bond. Il a été condamné à cinq années de prison ferme et trois ans avec sursis – sa réaction au juge : « Je suis honoré d’être un prisonnier de guerre. »

Il a également été condamné à payer 1 million 170 000 dollars à l’usine de peau de mouton qu’il a incendié – il a directement annoncé qu’il ne paiera pas : « Je ne suis pas désolé pour ce que j’ai fait. »

Nous reviendrons sur les réactions à cette condamnation.

LTD a parlé à de nombreuses reprises de Walter Bond.

Initialement, nous l’avions interviewé à l’occasion de la chanson « To Ashes » du groupe vegan straight edge Earth Crisis (Interview autour de « To ashes »). La chanson parle de quelqu’un incendiant un laboratoire de drogues afin d’aider son frère, et c’est justement l’histoire de Walter Bond qui a été prétexte à cette chanson.

Nous avons ensuite parlé en juillet 2010 de l’arrestation de Walter Bond, accusé par le FBI d’être à l’origine de l’incendie d’une usine de peaux de moutons à Denver dans le Colorado (500.000 dollars de dégâts), mais aussi de l’usine de cuirs Tandy, dans l’Utah, et du restaurant Tiburon spécialisé dans le foie gras.

Cela a été prétexte à quelques réflexions de notre part (Du nouveau sur Walter Bond, et quelques réflexions).

En août, nous avions mentionné la répression qui s’en est suivie contre l’activiste Peter Young ainsi que la position de Walter Bond suite à son arrestation (La situation de Walter Bond, et sa déclaration très claire). En août toujours, nous parlions également du fait que « Walter Bond réitère sa position et est salué par les elfes végans. »

Walter Bond a exprimé son point de vue à de nombreuses reprises également: on peut voir la Lettre de Walter Bond (libération animale et libération de la Terre) où il expose sa conception, L’usine, les animaux et le véganisme où il retrace son parcours d’ouvrier dans la construction d’abattoirs et sa prise de conscience, et enfin Biocentré et symbiotique où il expose le rapport étroit et évident entre libération animale et libération de la Terre.

Voici une photo de Walter Bond, alors qu’il travaillait dans un sanctuaire (il est ici avec Jeffrey).

Rappelons qu’il existe aux USA un comité de soutien à Walter Bond: http://supportwalter.wordpress.com/

Walter Bond a été nommé comme l’un des porte-paroles de l’office de presse de la Libération Animale d’Amérique du Nord (à titre symbolique surtout, bien sûr). Enfin, une marque de vêtements vegan straight edge a produit des t-shirts de soutien.

« Les gens qui aiment trop leurs animaux »

« Madmoizelle » est une sorte de site « branché » à l’esprit consommateur. Tout à fait lamentable, mais on y trouve depuis hier un article édifiant, mais très instructif.

Il s’intitule « 7 attitudes chelou chez les gens qui aiment TROP leurs animaux » et il est très utile car, puisqu’il caricature, il révèle le fond de la propagande anti-animaux et anti-personnes aimant les animaux.

Voici l’article en question:

7 attitudes chelou chez les gens qui aiment TROP leurs animaux

Pondu dans la joie par Fab le 10 février 2011

Allez savoir pourquoi, il y a des gens qui aiment beaucoup (trop) leur animal de compagnie. Pourtant ça n’est qu’un animal. Petit résumé des trucs bizarres qu’ils sont capables de faire.

Je déteste autant les chats que je ne comprends pas mes congénères qui chouchoutent trop leurs animaux de compagnie. Certes, je considère que n’importe quel couillon de chien – même ceux qui servent à rien, genre les chihuahuas – mérite plus de respect qu’un fuckin’ cat, mais de là à accorder à son animal une attention digne de celle d’un être humain, je comprends pas. Voici 7 comportements chelous qu’ils ont adoptés, God knows why.

Avant-propos #1 : les petits vieux qui ont tout perdu (leurs enfants barrés à des milliers de kilomètres, leur amoureux ou amoureuse, leurs frères de tranchées à Verdun) ont le droit de trop aimer leur clébard. C’est légitime.

Avant-propos #2 : je sais, je sais, ce post est signé d’un Z comme « ze continue ma quête pour me faire détester d’une partie du lectorat de madmoiZelle.com ». À lire également : pourquoi Sex and the City c’est pas SI bien, 6 raisons de détester les chats, Le Père Noël c’est du caca

Traiter son animal comme un enfant

Ne faites pas d’enfant s’il vous plaît, sous peine d’engendrer un Giuseppe

A mes yeux, ce sont eux les plus flippants, parce que ça augure du pire. Je ne parle pas de la Mamie dégoûtée de ne jamais avoir eu d’enfants / de petits enfants. Je parle de ces étranges personnes qui s’extasient devant la mignonnitude de leur lapinou ou qui peuvent passer des heures à jouer à la pelote de laine avec leur chaton. Tout ça relève d’un instinct maternel mal placé : ne faites pas d’enfant s’il vous plaît, sous peine d’engendrer un Giuseppe. En vous remerciant.

Créer un profil Facebook à son animal

Prenons un exemple : Anne-Lucie, mon assistante de choc, est l’heureuse propriétaire d’un lapinou, à qui elle a créé un profil Facebook. Simone Fluffy is in da place. Dedans, elle y poste des vidéos de Simone Fluffy, des photos de Simone Fluffy etc. En jetant un coup d’oeil au profil de Simone, tu te rendras compte qu’Anne-Lucie fut une source d’inspiration pour ce papier. Je la remercie cordialement :)

Petite question : comment faire quand ton animal encarté sur Facebook décède (cf plus bas) ? Supprimer son profil en même temps que tu l’enterres au cimetière des animaux ?

Parler à son animal

Déjà j’ai du mal à piger les parents qui font gouzi gouzi à leur môme de quelques semaines, alors les personnes qui conversent avec leurs bêbêtes, t’imagines… parce qu’on en sait rien, mais si ça tombe, ton chat est une saleté de misogyne. Pire, c’est peut-être une ordure d’antisémite ou de fasciste !*
Qu’est-ce que t’en sais, après tout ? T’as déjà causé égalité des sexes avec lui ? Il t’a câliné mais es-tu bien sûre que ce n’était point l’heure du Ronron© ? Partant de ce principe, je pense qu’il vaut mieux ne pas leur adresser la parole, tout comme j’me méfie des gens qui disent rien. Mais qui n’en pensent pas moins.

(* dédicace à Louis CK)

Habiller son animal

… Y’a vraiment besoin d’en dire plus ?

[On voit une photo de chiens habillés, NDLR]

(Nous avions déjà lancé le débat concernant les toutous)

S’inquiéter de l’opération de son animal

« J’peux pas venir au bureau, j’ai Tobby qui se fait opérer des dents de sagesse ! » Tu parles de ton gamin ? Ah non, de ton iench !

Être dévasté par la mort de son animal

(nota bene suite à vos réactions : j’ai bien utilisé le terme dévasté. Pas triste. Dévasté. Y’a une nuance à laquelle je tiens)

Si tout comme Emilie D., naguère adolescente, tu as tenté de mettre fin à tes jours quand ton chat a disparu : non, il ne faut pas, range-moi ces médocs.

Je sais bien que perdre un être cher, ce n’est jamais facile. Mais merde quand tu prends un chat, tu te doutes bien que t’en as pour 10-15 ans de poils partout dans ton salon et qu’il faudra ensuite penser à le recycler ! Tu me diras « bah c’est comme quand tu fais un enfant ! ». Hé bah non, parce que quand tu ponds un marmot, la nature voudrait que tu ailles bouffer les pissenlits par la racine avant lui.

Et puis, ne déconnons pas : tu vois venir le pétage de pipe d’un chat ou un chien tout vieux. J’avais un chat quand j’étais gamin, sur la fin de sa vie, il était si vieux que quand il baillait, fallait passer la baraque à l’Airwick fraîcheur Sapin. Il était tout pourri de l’intérieur, je présume.

Le discours bullshit « les animaux valent mieux que les hommes »

Pliiiiiiiz nooooo ! SOS Brigitte Bardot bonjouuuur ! Les gens qui considèrent que la vie d’un animal vaut mieux que celle d’un homme méritent qu’on les enferme dans Loft Story à vie, avec une quotidienne de Benjamin Castaldi à perpétuité.

Retrouvons un témoignage d’Emilie D., repentie de la cause : « pffff oué mais j’étais ado. Quant t’es rebelle contre le monde entier, le seul qui peut t’écouter, c’est ton animal. Et quand tu pleures, il te regarde avec ses petits yeux, t’as l’impression qu’il TE COMPREND ».

Voilà voilà voilà. Sans déc, qui a tenté d’appeler son iench à 4h lors d’un coup de blues ? Ca ne marche pas, hein ? Jamais y répond ? Hein ?

Pour conclure, je vous laisse avec ma p’tite théorie personnelle sur « ces gens-là » : leurs animaux, c’est leur doudou. Beh oui. J’vous laisse méditer là-dessus.

Il n’est pas difficile de voir qu’on retrouve toute les attitudes typiques de l’exploitation et de la domination. L’article balance un « Pourtant ça n’est qu’un animal » sur le même mode que dans l’histoire on a malheureusement pu entendre « ça n’est qu’un esclave », en se cachant pareillement derrière les valeurs dominantes.

Les détracteurs des animaux se cachent en effet derrière l’ordre établi. Ils ne discutent jamais de manière raisonnable ; considérant qu’ils sont dans le droit (et ils le sont, au sens strict du droit dominant), ils refusent toute discussion sérieuse.

Ainsi, les animaux étant dévalués, le ton est d’ailleurs forcément moqueur : « je considère que n’importe quel couillon de chien – même ceux qui servent à rien, genre les chihuahuas – mérite plus de respect qu’un fuckin’ cat. »

On a ici un modèle du genre. Et là il n’y a que deux alternatives : soit désamorcer l’attitude (par l’humour, le racolage sexuel à la PeTA, etc.), ce qui à terme n’abouti à rien de constructif, soit rejeter en bloc tout cela comme étant de l’idéologie propre à une société fondée sur l’exploitation et la domination.

Car quand l’auteur de l’article parle d’un « instinct maternel mal placé » il n’est pas dur de voir qu’il pose la question non seulement des animaux, mais de la nature en général. Il y aurait des « instincts » à assouvir de manière primitive, dans une sorte de guerre, dans un grand élan de barbarie.

Tout au plus pourrait-on s’intéresser à « ses » animaux mais évidemment jamais aux animaux en général. Et encore moins – même malheureusement souvent pour des personnes ayant compris la portée du véganisme – à la vie en général sur la planète.

Ce simple article au caractère ridicule est ainsi un modèle du genre du « darwinisme » social dans sa forme moderne : apologie de la loi du plus fort en se moquant des « esclaves », rejet à la Nietzsche des « faibles » qui sont assez « stupides » pour éprouver de la compassion…

Critique de la «International Animal Rights Conference» 2011

Nous avons parlé d’une conférence sur les droits des animaux qui se tiendra au Luxembourg, à la fin mai 2011. Voici une critique de cette conférence par un groupe antispéciste du Luxembourg.

Droits des animaux = apolitique?

Critique de la «International Animal Rights Conference» 2011 !

Contre les expulsions, l’exploitation animale et toute autre oppression

Cette année aura lieu au Luxembourg du 19.05 au 22.05.2011 la «International Animal Rights

Conference», qui se déroulera dans l’hôtel Novotel au Kirchberg. (6, rue Fort Niedergrünewald

Quartier Européen Nord Plateau de Kirchberg L-2226).

Le but d’une telle conférence est d’avoir une possibilité de se lier et d’échanger avec des individu-e-s et des groupes venant de différentes régions. Mais cette conférence ne correspond pas du tout à notre compréhension d’une pratique antispéciste. Nous avons plusieurs critiques à y dénoncer.

Commençons par la localité :

1. Novotel appartient à Accor S.A., qui est aujourd’hui une des plus grandes entreprises hôtelières.

D’autres hôtels/motels qui font partie de Accor S.A. :

•Sofitel (hôtel de luxe, 182 hôtels)

•Pullman (hôtel de luxe, 40 hôtels)

•MGallery Mercure (750 hôtels)

•Suite Novotel (28 hôtels dans 7 pays)

•Adagio (21 hôtels dans 4 pays)

•All Seasons (31 hôtels)

•Orbis (27 hôtels)

•Ibis (761 hôtels)

•Etap (379 hôtels en Europe)

•Hotel Formule 1 (373 hôtels dans 14 pays)

•Motel 6 (884 motels aux États-Unis)

(http://de.wikipedia.org/wiki/Accor)

Accor utilise des migrant-e-s soi-disant «illégaux» comme main d’œuvre de lavage bon marché, participe aux systèmes de carte à puce et de coupons qui sont imposés aux réfugié-e-s, mène des «hôtels d’expulsion» respectivement des centres de rétentions et propose aussi des expulsions « all inclusive », par exemple avec l’agence de voyage Wagon-Lits-Travel – appartenant également a Accor S.A. –, qui réserve des places pour les expulsions dans les trains et les avions.

(http://www.vsp-vernetzt.de/soz/9912082.htm)

C’est ici que nous remarquons avec frayeur que certaines personnes ne voient leur antispécisme pas comme un complément d’une critique anticapitaliste dans un contexte plus large, mais qu’elles essayent de pratiquer leur antispécisme de manière exclusive et en ignorant des faits importants concernant l’exploitation et l’oppression dans d’autres contextes.

2. La conférence est destinée à une classe moyenne élevée.

(http://de.wikipedia.org/wiki/Novotel 3ième ligne)

Avec de tels prix il y aura certainement une partie de groupes antispécistes qui seront privés d’y faire une table de presse (80 euros, http://www.ar-conference.com/exhibits.php), étant donné qu’ils ne disposent pas de telles ressources financières pour pouvoir distribuer leurs tracts et prendre part à cette rencontre sociale.

Les organisateurs supposent, évidemment, que toutes les personnes qui voudraient y participer, disposent de ces moyens financiers pour pouvoir payer ce séjour. Ceci ne correspond en aucun cas à la réalité et est clairement marginalisant.

Le groupe d’organisation légitime ces prix avec le fait que des personnes ne possédant pas ces moyens financiers pourront aider en organisant eux-mêmes des ateliers et auront ainsi un prix d’entrée réduit.

Nous condamnons cette procédure car elle correspond au travail salarié et compromet les gens concernés.

Tout le concept de la conférence est basée sur la consommation.

Le motif du groupe d’organisation à propos de la localité est son usage bon marché. Il existe pourtant des lieux beaucoup moins chers et beaucoup plus défendables dans un contexte politique.

Tout ceci sont des arguments si forts que nous, en tant que groupe anticapitaliste/antispéciste, exprimons ouvertement notre désaccord avec l’organisation de cette conférence et n’allons très consciemment pas y participer, parce que nous ne pouvons pas accepter cette exclusion de faits.

Nous ne voulons ici pas critiquer l’échange entre les différents groupes et individu-e-s, parce qu’il constitue aussi pour nous un point important.

L’antispécisme est pour nous une critique envers la domination et ceci ne s’applique pas à la «International Animal Rights Conference» de cette année.

Les expulsions et le capitalisme doivent être abolis de la même façon que l’exploitation animale.

Démolir la forteresse Europe, fermer les abattoirs.

Pour la libération des animaux humain-e-s et non-humain-e-s

Animal Justice

www.vegan.lu

« Les insurgés de la terre »

Sur Arte on pouvait voir hier soir un documentaire intitulé « Les insurgés de la terre. » On peut le voir en ligne ici, et il repassera également sur Arte jeudi 10 à 10h30 et mercredi 16 à 2h50.

Il vaut très certainement le coup d’oeil de par son aperçu de l’activisme aux USA. On peut voir notamment des activistes d’Earth First ! (ceux et celles d’EF ! Humboldt).

Il est également parlé, mais à mots couverts et sans explication aucune, de l’ELF et de l’ALF, mais principalement sous l’angle de la répression. Le contenu écologique n’est d’ailleurs pas abordé en soi, ni la libération animale pourtant clairement en rapport comme on le voit dans le documentaire. En fait, ce dernier tend à accréditer la thèse comme quoi les actions illégales seraient une sorte d’épiphénomène de jeunes idéalistes.

Il s’agit donc d’un documentaire au côté « sensationnel », jouant sur le côté « activiste » mais sans parler du contenu (d’où la mise en avant d’une activiste française qui en Allemagne fait de l’escalade pour bloquer par exemple les convois nucléaires).

La révolution ne sera pas télévisée. La culture alternative ne passe pas par TF1, ni même par Arte!

Centrale sous-marine : la filière nucléaire coule à pic

Nous avions parlé du projet (très concret) de centrales nucléaires sous-marines (Code FlexBlue : le projet français de 200 centrales nucléaires sous-marines). Voici le communiqué du Réseau Sortir du Nucléaire.

Centrale sous-marine : la filière nucléaire coule à pic

Sur le modèle de ses sous-marins nucléaires, DCNS (anciennement Direction des Constructions Navales) envisage de développer une centrale nucléaire sous-marine de 12 000 tonnes. Présentée comme « fiable et sûre », elle pourrait suffire à alimenter une ville de 100 000 à un million d’habitants. Après la centrale nucléaire flottante russe, la centrale sous-marine française… Quel sera le prochain délire de l’industrie nucléaire mondiale ?

Actuellement, avec du combustible enrichi à 4 %, on recharge une centrale tous les 18 mois. Avec une centrale sous-marine, il faudrait « améliorer » le combustible pour avoir un intervalle de rechargement de l’ordre de 4 ans. Enrichir davantage le combustible, c’est multiplier les déchets (uranium appauvri). Et toute centrale fonctionnant à l’uranium génère du plutonium, encore plus dangereux. Comment une telle structure serait contrôlée ? Comment s’organiserait la maintenance ? Que fera-t-on des déchets ?

Une centrale sous-marine, pour être opérationnelle et alimenter la côte par câble, devrait être placée sur des hauts-fonds. Elle serait donc sensible aux tempêtes et courants marins. À quelques kilomètres des côtes, elle va réchauffer l’eau de mer et rejeter de la radioactivité, qui sera largement disséminée. En effet l’eau est un élément dans lequel la radioactivité se disperse facilement.

La volonté de DCNS de développer des centrales insensibles au risque terroriste révèle, en creux, la vulnérabilité criminelle des équipements actuels : aucune centrale ne résisterait à un attentat de type « 11 septembre ». Le risque zéro n’existant pas, on peut s’interroger sur l’impact qu’aurait déjà le naufrage d’un supertanker sur une future centrale nucléaire sous-marine.

Après les échecs répétés de l’EPR, l’industrie nucléaire est aux abois. Tout comme la campagne publicitaire scandaleuse d’AREVA, ce projet de réacteur sous-marin n’est qu’une tentative désespérée pour faire croire que la filière nucléaire a un avenir, alors que l’avenir est aux économies d’énergie, à la sobriété énergétique, au développement décentralisé des renouvelables, mais pas au nucléaire, quelle que soit sa forme.

Animox : non ! l’animal n’est pas une marchandise

A Nîmes aura lieu ce samedi 12 février une manifestation. Voici l’explication par le CLAM, Collectif de Libération Animale Montpellier.

Le CLAM veut dénoncer le commerce des chiots, chatons et NAC (Nouveaux Animaux de Compagnie) qui est responsable d’une détresse à laquelle même ceux qui disent aimer les animaux ne pensent pas forcément.
Plusieurs autres groupes locaux de protection ou de défense animale se joindront à nous…. Une action de sensibilisation du public aura lieu devant les portes du salon Animox où des centaines de chiots, chatons et NAC sont proposés à la vente, et qui se tient depuis plusieurs années à Nîmes.

Où et quand ?

  • La manifestation principale aura lieu samedi 12. Merci de privilégier absolument cette date afin d’être présents en nombre.
  • Pour celles et ceux qui ne sont pas disponibles samedi, ou qui peuvent venir une seconde fois, nous manifesterons à nouveau dimanche 13, même horaire.
    Voir les détails ci-contre.
    Possibilité de covoiturage au départ de Montpellier, nous contacter.

Qui ?

Voici la liste des associations et collectifs qui seront présents :

  • Collectif de Libération Animale Montpellier
  • SPA de Nîmes
  • Au Bonheur des quatre pattes
  • Les Chats Libres de Nîmes Agglo
  • Respect Vie Nature
  • Perle

Pourquoi ?

Les animaux de compagnie sont des êtres vivants sensibles, leur vie n’a pas de prix.
Acheter un chiot ou un chaton comme on achète un bien de consommation, c’est faire prospérer un commerce immoral et cruel à long terme.
On vous mettra dans les bras un chiot ou un chaton « tellement mignon » que vous allez « craquer »
Il vous en coûtera des centaines d’euros, voire plus… Facile quand on peut se l’offrir.
Mais lorsqu’il est adulte, le nombre des abandons montre à quel point il est tout aussi facile de s’en débarrasser pour d’excellentes raisons, dans notre société où tout est devenu jetable.

Faire naître des chiots et des chatons en grand nombre est irresponsable quand on connait le sort dramatique des millions d’animaux abandonnés.
Ceux qui échouent dans les refuges, bien qu’ils soient nourris et soignés, se morfondent derrière des barreaux parfois durant des années.
Lorsque ces refuges débordent, certains d’entre eux ont malheureusement recours à l’euthanasie.
D’autres connaissent une vie misérable d’errance, à risquer leur vie au bord des routes, à succomber à leurs blessures, à la faim ou aux maladies, quand ils ne sont pas récupérés pour des laboratoires d’expérimentation où ils subiront les pires souffrances comme le permet désormais la réglementation européenne. Ils peuvent aussi tomber entre les mains de sadiques qui s’amusent maintenant à mettre sur Internet des vidéos où ils torturent et tuent des animaux.

Il y a trop de chiens et de chats en France, la stérilisation à elle seule ne peut régler ce problème de surpopulation, car le commerce des animaux de compagnie encourage un trafic international (avec des taux de mortalité de 40% lors du transport) en provenance d’élevages aux conditions épouvantables d’Europe de l’Est.

Quand aux furets, reptiles, perroquets, gerbilles, etc., ils vivront une vie misérable enfermés dans des cages ou des terrariums au lieu de connaître les grands espaces qui leur sont naturels.

Refusez ce système où l’animal de compagnie est réduit à une simple marchandise.
N’encouragez pas l’élevage de ces animaux pour leur commerce.
Adopter est le véritable acte d’amour pour les animaux, responsable et respectueux.

N’achetez pas, adoptez dans un refuge où vous serez accueillis par des professionnels et des bénévoles passionnés qui se dépensent sans compter pour sauver chiens et chats.

Si vous souhaitez absolument un animal de race, ils sont nombreux dans les refuges, et il existe même des refuges spécialisés dans certaines races, ou bien encore contactez le club de la race en question pour adopter un animal abandonné chez eux

Dans un refuge l’animal est considéré comme un être vivant et non comme une source de profits, par conséquent la contribution que vous paierez ne fait que couvrir les vaccinations, tatouage ou puçage et la stérilisation.

Ne l’achetez pas, adoptez le !

Lettre type pour Air Canada, qui transporte des primates

Voici un appel de l’initiative Air Souffrance.

Il a été récemment rapporté que la compagnie Air Canada transporte des primates. Un employé de l’aéroport international de Toronto a alerté la BUAV sur l’arrivée, samedi dernier, d’une cargaison de 48 singes en provenance de Chine et à destination de Montréal.

S’il vous plaît, contactez d’urgence Air Canada et demandez lui de ne plus transporter de primates pour la vivisection!

Lettre type à envoyer à Air Canada

Il a été récemment rapporté que la compagnie Air Canada transporte des primates. Un employé de l’aéroport international de
Toronto a alerté la BUAV sur l’arrivée, samedi dernier, d’une cargaison de 48 singes en provenance de Chine et à destination de
Montréal. S’il vous plaît, contactez d’urgence Air Canada et demandez lui de ne plus transporter de primates pour la vivisection!

Emails par bloc de 22:

Calin.Rovinescu@aircanada.ca, David.I.Richardson@aircanada.ca,
Duncan.Dee@aircanada.ca, Michael.Rousseau@aircanada.ca,
Lise.Fournel@aircanada.ca, Benjamin.Smith@aircanada.ca,
Kevin.Howlett@aircanada.ca, David.Legge@aircanada.ca,
Susan.Welscheid@aircanada.ca, Alan.Butterfield@aircanada.ca,
Nick.Careen@aircanada.ca, Yves.Dufresne@aircanada.ca,
Marcel.Forget@aircanada.ca, Lucie.Guillemette@aircanada.ca,
Amos.Kazzaz@aircanada.ca, Craig.Landry@aircanada.ca,
Priscille.LeBlanc@aircanada.ca, Scott.Morey@aircanada.ca,
Claude.Morin@aircanada.ca, David.Shapiro@aircanada.ca,
Carolyn.Hadrovic@aircanada.ca, Chris.Isford@aircanada.ca

Lettre type, pensez à ajouter votre nom:

Chers représentants d’Air Canada,

Il est très décevant de constater que votre compagnie transporte des primates pour la recherche biomédicale, celle-ci n’ayant jamais fourni aucun résultat scientifique. Vous vous rendez ainsi complices d’un commerce non-éthique et indigne du rang de votre compagnie.

Je tiens à vous informer que je suis très mal à l’aise à l’idée que des animaux destinés à l’expérimentation animale puissent être
véhiculés sur le même avion que moi et mes bagages. Je me vois donc dans l’obligation d’inviter mon entourage à se passer de vos services, à moins que vous ne changiez immédiatement de position.

La grande majorité des compagnies aériennes refuse désormais de transporter ces animaux innocents, destinés à une mort lente, douloureuse et vaine qui, je le répète, ne génère aucun bienfait pour l’avancée de la médecine.

Bien que tout ceci ne se résume, pour vous, qu’à une initiative commerciale de plus, je vous invite à reconsidérer vos choix avant que le mécontentement collectif de vos usagers ne dépasse le point de non retour. Pour ma part, je ne voyagerai plus avec Air Canada tant que
vous n’adopterez pas une politique mettant fin au transport d’animaux destinés aux laboratoires.

Dans l’attente d’une réponse,

**** SIGNEZ ICI ****

PeTA et le racisme à l’égard des personnes chinoises

Dimanche 6 février 2011 avait lieu à Paris un défilé du nouvel an Chinois, dans le 13ème arrondissement de Paris, quartier marqué par une grande présence asiatique (nous en avions parlé par exemple pour mentionner la campagne de l’industrie laitière là-bas).

On a pu y voir des membres féminins de l’association Peta débarquant en lingerie, avec des oreilles de lapins et des pancartes avec inscrit « Bonne année aux lapins ! Boycottez la fourrure » en chinois (on peut voir des photos ici).

Il va de soi qu’une telle intervention n’a pu qu’être mal prise. Intervenir sans crier gare dans une manifestation culturelle est quelque chose d’assez offensant, déjà. C’est très irrespectueux. Surtout en arrivant en lingerie, mettant en avant sexisme et futilité, en lieu et place de la culture qui était censée être au centre des préoccupations.

Et puis il y a cette impression amère d’avoir affaire à des gens apportant la « bonne parole » aux barbares.

Une impression qui n’a vraiment aucun sens; souvenons-nous ici de notre article d’il y a quelques jours où nous expliquions l’importance du marché français pour McDonald’s, entreprise ne cessant de s’implanter en France grâce à l’idéologie dominante.

Critiquer la Chine, c’est ainsi « voir la paille dans l’œil du voisin et ne pas voir la poutre dans le sien. » Encore une fois, en lieu et place d’une véritable culture végane, on a droit à une vision étriquée, utilisant le sexisme et les préjugés à l’encontre des « barbares. »

J.O. de Vancouver et massacre de huskys: la guerre contre Gaïa, avant, pendant et après

Nous avions évidemment critiqué les jeux olympiques de Vancouver, véritable insulte à la Terre (voir Les Jeux Olympiques de Vancouver: nous sommes maintenant dans la guerre contre la Terre elle-même; Les J.O. de Vancouver sont une insulte à Gaïa; Quand nous ne cessons pas d’empiéter encore et toujours sur le territoire des animaux, à Vancouver comme ailleurs).

Il n’est donc nullement étonnant d’apprendre une nouvelle aussi sordide et terrifiante que celle-là : une centaine de huskys, après avoir servi pour les promenades en traîneaux, ont été égorgés, « rentabilité » oblige!

Ces chiens « appartenaient » à la société Outdoor Adventures Whistler qui bien entendu nie avoir demandé une telle fin aux huskys, se cachant derrière le sous-traitant Howling Dog Tours.

Le massacre a duré deux jours et les chiens ont terminé dans une fosse commune ; cela s’est déroulé en avril (les J.O. ayant eu lieu en février).

Au Canada, « l’affaire » provoque évidemment un grande émotion, et le gouvernement de Colombie-Britannique (Ouest du Canada) s’est vu obligé de constituer une commission spéciale.

Le Premier ministre de cette province, Gordon Campbell, a expliqué que « Les détails tragiques et dérangeants qui ont été révélés sur la manière inhumaine avec laquelle ces chiens ont été traités sont inacceptables. » Ce qui évidemment ne veut rien dire du tout quand on sait justement comment les J.O. ont été organisés.

Nous en avions parlé : 100 000 arbres ont été tués, la dynamite et le béton ont régné en maître, le tout dans le dédain le plus total pour les autochtones, comme Harriet Nahanee, une Sḵwx̱wú7mesh de 72 ans décédée des suites de son arrestation de deux semaines.

Les J.O. ont provoqué une énorme pollution (328 500 tonnes de CO2) et contribué à une idéologie de domination, de concurrence.

Notons ici « l’admirable » information de l’AFP, dont voici une partie « exemplaire » (c’est nous soulignons) :

Les chiens, devenus chômeurs après la fin des Jeux de février dernier, auraient été tués les uns après les autres pendant deux jours, par un ouvrier utilisant un fusil et un couteau. Selon des témoignages, certains chiens qui n’étaient que blessés seraient parvenus à sortir d’une fosse commune.

La raison du massacre, mené dans la station de ski de Whistler, serait purement économique, selon les médias locaux. Deux sociétés ayant vendu des promenades en traîneaux à chiens, Outdoor Adventures et Howling Dogs, n’avaient plus besoin d’eux, la demande ayant chuté après les Jeux.

La révélation de cette affaire a suscité un certain émoi au Canada. Des menaces « très sérieuses » ont même été proférées par courriel à l’endroit des entreprises impliquées, obligeant la police canadienne à ouvrir une seconde enquête, ont rapporté les médias locaux.

C’est à coup de conditionnel sur l’origine économique, de remarques glauques balancées sans sentiments aucun, et de criminalisation de ceux et celles qui ont la rage que l’AFP tente de neutraliser la juste compréhension de cette honteuse réalité.

53 chinchillas libérées en Italie

Voici un nouveau communiqué de libération en Italie ; en fait, ces derniers mois les actions de libération animale se sont multipliées en Italie.

On peut d’ailleurs voir que le véganisme et la libération animale se sont largement développés dans ce pays, prouvant encore une fois qu’il ne s’agit pas du tout d’un phénomène qui serait « anglo-saxon. »

Dans la nuit du 24 janvier 2011, notre cellule a visité la plus grande ferme de chinchilla (et l’une des seules) en Italie : la ferme de chinchilla de Pegoraro à Campo San Martino (Padoue).

A l’intérieur d’un abri dans l’arrière-cour d’une maison de Pegoraro, des centaines de chinchillas sont élevés dans des cages de treillis métalliques, afin d’être tués, dépecés et transformés en fourrures.

Cette ferme est également impliquée dans la tannerie et la vente directe des peaux.

De nos visites initiales, nous avons réalisé que pour pénétrer dans le hangar, nous aurions à entrer par une fenêtre à environ quatre mètres de hauteur, et passer à travers des barreaux et du plexiglas nous séparant des animaux.

Parce que l’espace entre les barreaux était suffisamment large pour que nous passions nous ainsi qu’une échelle, lors de la nuit de l’action la difficulté restante était de trouver un moyen de couper la fenêtre de plexiglas en faisant le moins de bruit possible, la ferme étant dans une zone résidentielle, à environ une vingtaine de mètres de la maison du propriétaire et des maisons des voisins.

Pendant environ une demi-heure, accroupis sur un toit en plaque de métal sous la fenêtre, nous avons coupé le plexiglas, chauffant une lame au moyen d’une torche à gaz afin de faire fondre le plastique et de rendre la découpe moins bruyante.
La découpe terminée, retenant notre respiration, nous avons donné un dernier coup au morceaux de plexiglas, qui a cédé dans un lourd craquement : regardant en bas dans le bâtiment depuis la fenêtre, nous avons vu quatre longs corridors de cages, chacune consistant en trois rangées de cages posées les unes sur les autres.

Attendant une minute afin d’être certain que nous n’avions réveillé personne, nous avons placé une échelle dans le petit trou que nous avons découpé et deux d’entre nous ont pénétré le hangar.

A l’intérieur, la ferme était très mal entretenue, très sale, l’odeur d’urines et d’excréments des animaux rendait l’atmosphère suffocante.

Beaucoup de chinchillas avaient un collerette afin, dans cette situation stressante, de les empêcher de déchirer ou mordre leur précieuse fourrure. Une fois les collerettes enlevées, beaucoup d’entre eux avaient des blessures au cou.

En raison du temps pris pour couper la fenêtre, nous devions agir aussi vite que possible. Ouvrir la cage, remplir les sacs d’animaux, grimper à l’échelle, et passer le sac par une fenêtre à ceux attendant sur le toit.

Puis, le refaire de nouveau, sans s’arrêter pour une seconde. Nous n’avons choisi que des animaux femelles… pour stopper l’élevage et pour ruiner les lignes généalogiques que Pegoraro a créé pendant plusieurs années.

En environ une demi-heure, nous avons sauvés 53 chinchillas, les chargeant dans notre véhicule et les amenant à une nouvelle vie où elles ne seront plus forcées à se reproduire et ne seront pas dépecées pour une mode sanglante et inutile.

Avant de partir, nous avons signés ALF sur les murs extérieurs de la ferme.

Nous dédions cette libération à tous ceux qui ont décidé d’agir en personne, sans déléguer et attendre pour un temps qui ne viendra jamais.

Ce pour quoi nous luttons est un bouleversement radical du système, le démantèlement de l’anthropocentrisme et l’effondrement de la civilisation.

Les choix de mode de vie, les protestations et les actions peuvent être des moyens d’arriver à un monde libre que nous avons dans nos coeurs, par opposition au monde où nous nous retrouvons, dans les cris de douleurs qui font fondre les coeurs, dans les cages, dans l’exploitation et l’oppression.

Nous n’acceptons pas l’idée spéciste comme quoi les animaux sont des objets pour notre consommation (la fourrure, l’alimentation, le divertissement, la recherche) et nous sommes prêts à risquer notre liberté pour détruire l’exploitation et l’emprisonnement et sauver ceux que nous considérons comme des individus.

Pas de compromis pour la libération animale !

Front de Libération des Animaux

Des chasseurs qui ne veulent plus tuer de cerfs au nom de la biodiversité ?!

Hier, nous parlions de McDonald’s qui approfondit son ancrage en France. Une tendance lourde, et très représentative du peu de valeurs tant véganes qu’écologistes dans notre pays.

Voici maintenant un autre phénomène très parlant, et là aussi littéralement unique au monde, très vraisemblablement. A Strasbourg hier, on a en effet eu des chasseurs manifestant pour… avoir moins de cerfs à tuer !

Les chasseurs ne sont bien évidemment pas devenus des amis des animaux, même si honteusement l’association Alsace nature soutient une telle initiative.

« Ce n’est pas que nous épousions tous leurs points de vue, mais certains de nos combats convergent » explique benoîtement le président d’Alsace Nature, dont fait d’ailleurs partie depuis 1965 la Fédération départementale des chasseurs du Bas-Rhin !

Drôle d’écologie et d’ouverture aux animaux que de se retrouver avec entre 1 000 et 2 000 chasseurs… en tenue rouge et au casque de cavalier !

Il s’agit de la tenue des « sonneurs de trompe de chasse » !

Expliquons cette horreur. En fait, les chasseurs s’opposent… à l’office national des forêts. Il faut savoir que les forêts en France ne sont pas sauvages, elles sont précisément gérées par une administration combinant esprit « rationnel » cartésien et business à grande échelle.

Les chasseurs regrettent ainsi les « 1.000 hectares par an en Alsace qui sont soustraits à la faune » et ce au nom de la biodiversité, mais en fait ce sont leurs terrains de chasse qu’ils défendent.

Inversement, l’office national des forêts considèrent que les ongulés nuisent à la « production » de bois, et qu’il faut donc en liquider une plus grande partie…

Les médias reprennent d’ailleurs cette antienne : « Dans le massif du Donon, les cervidés sont responsables de la dégradation de plus de 60 % des peuplements forestiers analysés. »

Étrange vision où les animaux « dégraderaient » la nature… Faut-il nier l’existence d’une Nature équilibrée, de Gaïa, pour en arriver là!

Les chasseurs prétendent donc défendre le cerf, et refuser de devoir en tuer plus. Mais cela est de la poudre aux yeux : en réalité, ils tentent par là d’obtenir une image de personnes « sensées », « gestionnaires » de la biodiversité, etc.

Grâce à cela, ils auraient une base plus grande pour faire pression sur l’office national des forêts… Et reconquérir des terrains de « jeu » plus grands…

De manière évidemment tout à fait logique, tant les chasseurs que l’office national des forêts se fondent sur une idéologie de type darwiniste, où l’être humain aurait un rôle assassin qui serait « nécessaire » afin d’éviter les « proliférations », les « surpopulations », etc. tant d’arbres que d’animaux…

Pour les chasseurs, nous avions déjà parlé de cette hypocrisie assassine, notamment avec les sangliers qui sont nourris par les chasseurs afin de proliférer et d’être ainsi plus nombreux à être pris en chasse !

Mais cela est vrai également pour les forêts : il est temps d’étudier précisément l’office national des forêts et sa politique de « gestion » des forêts.

Il est temps que les forêts de France redeviennent sauvages !

Le triomphe de McDonald’s en France

La tendance principale est, pour l’instant, on ne peut plus parlante. La consommation de « viande » explose ; la vision alternative d’un monde en harmonie avec Gaïa est totalement minoritaire.

Voici, à titre d’exemple très parlant, les chiffres qui viennent de tomber concernant McDonald’s.

Pour l’année 2010

– chiffre d’affaire en hausse de 8%, à hauteur de 3,9 milliards d’euros

– 27 restaurants ouverts (40 par an sont prévus pour les années à venir)

– 680 millions de clients (augmentation de 30 millions)

– la France représente 1/6ème des ventes de McDonald’s, il s’agit du premier marché après les USA.

Dans le monde, McDonald’s voit son chiffre d’affaires progresser de 6%, passant à 24,07 milliards de dollars.

Pour finir dans ces remarques, il y a en France… 1 161 restaurants, dans 882 communes, avec 63 000 personnes qui y travaillent.

Ces chiffres sont absolument énormes. Rien que le poids culturel de ces 63 000 personnes est édifiant ! Pour ces gens, il s’agit d’une rémunération incontournable.

A cela s’ajoute tous les gens travaillant dans les entreprises fournissant à McDonald’s le matériel et la « viande. » 52% de la « viande » vient ainsi de France (à titre d’exemple, en 2009 les chiffres sont les suivants pour la « viande de boeuf » : 47 589 tonnes).

McDonald’s fait totalement partie du paysage français, comme en témoigne d’ailleurs son lancement ce 23 février d’un « burger » avec un « steak haché 100 % viande de boeuf de race charolaise. »

Nawfal Trabelsi, Senior Vice-président Marketing et Produits de McDonald’s France et Europe du sud, explique:

« Nous faisons évoluer les recettes de nos sandwichs régulièrement pour répondre aux attentes de nos consommateurs, et nous travaillons toujours avec des ingrédients de qualité. Nous sommes heureux de pouvoir proposer dès le mois de février prochain un petit burger avec une viande bovine de race charolaise. Comme tous les sandwichs de notre gamme des petits plaisirs, nous proposerons ce nouveau sandwich à un prix très accessible, aux alentours de 2 euros, idéal pour compléter un repas ou pour toutes les petits faims (…).

Afin de garantir la qualité de l’ensemble de ses produits, McDonald’s a toujours porté une attention particulière à la sélection de ses matières premières. Le boeuf n’échappe pas à la règle d’exigence de l’enseigne.

Depuis toujours, McDonald’s France travaille en étroite collaboration avec la filière agricole française et garantit des steaks hachés 100% pur boeuf, 100% muscle. »

Joao Lopes, Senior Vice-président Achats Qualité de McDonald’s France et Europe du sud, en rajoute dans le même genre:

« C’est grâce aux relations de confiance que l’enseigne a développé avec l’ensemble des maillons de la filière que nous pouvons proposer à nos consommateurs une gamme de steaks hachés de qualité.

Nous sommes heureux de voir cette gamme s’enrichir d’un steak haché de charolais et avons pour ambition de poursuivre cette démarche qui nous permet de développer de nouveaux produits mettant en valeur des viandes de races différentes, témoins de la diversité et de la richesse de nos territoires ».

Non, la France n’est pas en train de devenir végane, et si TF1 peut parler des vegans comme tout récemment, c’est bien pour que le véganisme ne soit au mieux qu’une sorte de folklore de personnes totalement marginales par rapport à ce qui est en cours.

Non, le monde ne va pas au véganisme de manière spontanée… La libération animale et la libération de la Terre sont des objectifs qui pour triompher ont besoin d’être assumés!

The Body Shop : à refuser au nom de l’esprit de la culture végane

Une question nous a été posée au sujet de Body Shop, une question très pertinente. En effet, sur le papier Body Shop doit avoir ses produits listés dans les produits non testés sur les animaux.

Cela fait longtemps que Body Shop revendique le refus de la vivisection, et au sens strict, pris à la lettre, on doit considérer les produits de Body Shop comme Vegan.

Seulement, si l’on considère que le véganisme c’est également un état d’esprit, alors on ne peut que refuser Body Shop, qui s’est vendu à l’Oréal, une véritable machinerie historique de la vivisection en France. C’est en raison de cette perspective que nous refusons the Body Shop.

D’ailleurs, il est désormais absolument évident et totalement indiscutable que l’Oréal a racheté the Body Shop pour ravaler sa façade. C’est d’autant plus évident quand on lit sur le site de Body Shop France (c’est nous qui soulignons):

Comment garantissons-nous que nos produits et ingrédients ne soient pas testés sur les animaux ?

Depuis toujours, The Body Shop est convaincu qu’aucun produit ni ingrédient cosmétique ne doit être testé sur les animaux. Nous n’avons jamais testé nos produits sur les animaux et veillons à ce que nos fournisseurs ne testent pas leurs ingrédients sur les animaux.

Nous nous conformons aux exigences strictes du Standard International sans Cruauté (Humane Cosmetics Standard) établi par l’Union Britannique pour l’Abolition de la Vivisection (BUAV). Notre politique, figurant dans notre rapport d’audit 2008, a été saluée par la BUAV. La même année, nous avons été récompensés pour la seconde fois par la RSPCA (organisme britannique de protection des animaux) pour notre engagement envers la défense des animaux.

Nous sommes fiers de cette valeur et de notre campagne mondiale contre les tests sur les animaux en cosmétique. L’Union Européenne a interdit en 2004 les tests sur les animaux pour les produits cosmétiques finis et en 2009 pour les ingrédients.

De plus, nous soutenons financièrement des organisations militant pour la recherche d’options alternatives à ces tests. Le groupe L’Oréal dont nous faisons partie a permis de grandes avancées dans ce domaine grâce à la recherche et au développement d’EpiSkin – un système de reconstitution de peau humaine en laboratoire. Cette technologie révolutionnaire est désormais utilisée par The Body Shop lorsque cela est possible.

A lire cela, on est dans le meilleur des mondes. Sauf qu’évidemment tel n’est pas le cas. On voit très bien comment the Body Shop, qui se voulait d’une culture « alternative », est devenue le véritable outil de propagande de l’Oréal, un pur faire-valoir.

Il y a en effet une contradiction patente dans les affirmations de Body Shop, surtout entre

Nous n’avons jamais testé nos produits sur les animaux

et

nous soutenons financièrement des organisations militant pour la recherche d’options alternatives à ces tests. Le groupe L’Oréal dont nous faisons partie a permis de grandes avancées dans ce domaine grâce à la recherche

En effet, si the Body Shop n’a jamais fait de tests, alors pourquoi saluer l’Oréal pour des techniques alternatives, puisque celles-ci existent depuis le départ?!

On voit clairement que le bâton est tordu afin que the Body Shop appuie, de toute sa crédibilité historique, l’Oréal!

Rappelons ici notre point de vue au moment du rachat de the Body Shop par l’Oréal :

Boycottons BodyShop !

A la mi-mars 2006 s’est produit ce qui a été une leçon pour toutes les personnes qui croyaient encore au capitalisme à visage humain. « The Body Shop », entreprise de cosmétiques arguant depuis 30 ans du refus des tests sur les animaux et de l’utilisation de produits d’origine animale, s’est vendu au bastion de l’expérimentation animale : l’Oréal.

C’est en effet l’Oréal qui a tout fait pour que soit repoussé l’interdiction européenne de l’expérimentation animale pour les cosmétiques en raison de ses immenses intérêts économiques à produire tout et n’importe quoi pour la « beauté féminine ». L’Oréal teste sur les animaux tout en prétendant le contraire dans ses communiqués de presse, l’Oréal vend des produits issus de l’exploitation animale.

L’Oréal affirme ne pas tester ses cosmétiques depuis 1989, mais explique de l’autre côté qu’elle cessera l’expérimentation d’ici 20 ans! Comprenne qui pourra… En tout cas Nicolas Hulot comprend, lui, puisque sa fondation est financée par l’Oréal et diffuse le mythe comme quoi l’Oréal « ne teste plus »…

Comme les experts financiers l’expliquent, « L’opération va permettre à L’Oréal de se positionner sur les produits éthiques, en forte croissance, sur lequel il n’était pas présent ». Cette démarche cynique de la multinationale est évidemment totalement calculée, puisque l’Oréal avait déjà acheté Skin Ethic, un laboratoire spécialiste des tests sur de la peau fabriquée de manière synthétique.

Et l’hypocrisie lucrative de la fondatrice de Body Shop est également de mise : Anita Roddick va jusqu’à prétendre que les amiEs de la cause animale vont se reconnaître dans l’Oréal!Elle aurait pu le vendre plus cher, mais elle a choisi l’Oréal : « Nous aurions pu nous tourner vers un capital-risqueur qui nous aurait peut-être offert cinq pence (par action) de plus mais je n’en suis pas sûre. Je voulais simplement être certaine que nos salariés seraient heureux (…) et que la communauté dont nous tirons nos revenus sera fière de nous ».

La fondatrice de Body Shop a même expliqué : « Laissez-moi vous dire comment font les Français pour vous séduire. Ce sont les plus sacrés séducteurs du monde. Ils sont charmants, ils sont bien élevés, ils vous complimentent et vous flattent. »

Le chef depuis 1988 de l’Oréal, Lindsay Owen-Jones, a salué ces déclarations de la fondatrice et s’est montré heureux que l’Oréal « soit le gardien futur de la marque qu’elle a fondée ». Les animaux apprécieront – surtout quand on sait que l’Oréal dépense chaque année en « recherches » (donc en tests) ce que les recherches alternatives à l’expérimentation animale ont dépensé en plus de vingt années…

La réaction à cette vente a montré également qu’il y a deux camps. Il y a ceux qui comme la Coalition européenne pour mettre fin à l’expérimentation animale n’appelle pas « pour l’instant » à boycotter The Body Shop, parce que a priori les méthodes éthiques ne seront pas remises en cause. Et il y a ceux qui savent que l’argent ira dans les poches de l’Oréal, qui savent que The Body Shop va avoir accès aux tests et aux programmes de l’Oréal.

Le boycott est ainsi général en Angleterre et notamment appelé par Uncaged ou NatureWatch; une chose totalement normale pour qui n’est pas naïf devant les profits des multinationales et la culture qu’elles engendrent.

On voit bien la différence qui existe ici entre être une vision restreinte du véganisme qui en fait le minimum et se contente de suivre « à la lettre »… et une culture végane authentique, qui ne se laisse pas avoir par les tentatives d’intégration à la sauce l’Oréal ou tout récemment version TF1 !

2011 année internationale des forêts pour l’ONU

L’ONU a lancé hier sa campagne « 2011 année internationale des forêts. » Il est évident que la question des forêts, victimes d’une agression sans frein totalement folle, est une d’une importance cruciale dans les 20, 30 prochaines années. L’ONU ne peut que souligner cela, même si évidemment elle n’a pas les moyens ni matériels ni culturels de réellement se battre pour les forêts.

Le problème central est bien évidemment que l’ONU ne considère les forêts qu’à partir d’un seul angle: celui de l’utilité pour les humains. Le thème central: « les forêts au service des populations. » Gaïa reste incomprise, et donc les forêts également; l’humanité reste considérée comme étant à part, au-dessus de Gaïa.

Pour comprendre le point de vue de l’ONU, plusieurs documents sont disponibles:

Et nous reproduisons ici quelques déclarations faites. Elles sont en effet plus vaines qu’autres choses, en particulier celle de Yann Arthus-Bertrand qui vante le fait que 20 « posters » de forêts seront téléchargeables par internet… Ou encore celle d’un écolier de 13 ans, mis en avant de manière démagogique, et où les singes sont présentés de manière totalement ridicule et honteuse.

Longues et fastidieuses, ces déclarations sont très parlantes: la nature est aux mains d’administrateurs sans esprit, sans sensibilité, incapable de parler autrement que de manière « technocratique » et de voir les choses autrement que de manière administrative.

M. JOSEPH DEISS, Président de la soixante-cinquième session de l’Assemblée générale de l’ONU, a observé que « les forêts occupent une place importante dans notre existence et pour notre survie et subsistance ».  « Nous dépendons de la forêt autant que la forêt dépend de nous », a-t-il dit.  Nous y trouvons les racines de nos traditions et de nos cultures, ainsi qu’abri, nourriture, énergie et bien d’autres services écologiques, a dit M. Deiss.  Il a aussi rappelé que des centaines de millions de personnes, vivant pour la plupart dans des pays en développement, dépendent de la forêt pour leur survie quotidienne.  Mais, chaque minute, ce sont environ 25 hectares de forêts qui disparaissent, car ils sont convertis à d’autres usages, a déploré M. Deiss.  Dénonçant l’exploitation excessive des forêts et la mauvaise gestion des ressources forestières, qui entravent la lutte contre la pauvreté et contre les changements climatiques, il a souligné, à l’instar de l’Assemblée générale en 2006, le besoin de promouvoir une gestion durable des forêts.  L’objectif de l’Année internationale des forêts est de braquer les projecteurs sur cette gestion durable, et sur la conservation et le développement de tous les types de forêts au service des générations présentes et futures, a expliqué M. Deiss.

« Éradiquons la pauvreté, mais surtout pas les forêts! », a poursuivi le Président de l’Assemblée générale.  Il a souligné que cette Année des forêts succédait fort à propos à l’Année internationale de la biodiversité, célébrée en 2010, qui s’est conclue sur un succès avec l’adoption, à Nagoya, d’un nouveau plan stratégique pour la conservation de la biodiversité.  En outre, il a mentionné la Réunion de haut niveau à l’Assemblée générale qui se tiendra en septembre prochain sur le thème de la désertification, de la dégradation des sols et de la sécheresse dans le contexte du développement durable et de l’éradication de la pauvreté.  Ce sont des défis qui requièrent une coordination internationale des politiques et des actions à mener, a-t-il observé.  M. Deiss a souhaité que l’Année internationale des forêts renforce la prise de conscience de l’imbrication étroite des problèmes de la perte de la biodiversité, des changements climatiques et de la désertification.  Il faut aussi que cette Année engendre des activités qui conduisent à une meilleure gestion des différents défis et qui contribuent à la réussite de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable, qui se tiendra l’an prochain à Rio de Janeiro, a souligné Joseph Deiss.

Avec cette cérémonie officielle de lancement de l’Année internationale des forêts, qui a pour thème « des forêts pour les populations », nous inaugurons tout un programme d’évènements consacrés aux différents défis qui touchent les forêts, a relevé le Président de l’Assemblée.  M. Deiss a ensuite accueilli les personnalités du monde politique, de la société civile et des milieux académiques présentes à cette cérémonie, saluant leur engagement sans faille en faveur des forêts et de la gestion durable des ressources forestières.  Il a remercié en particulier le professeur Wangari Maathai, lauréate du prix Nobel de la paix en 2004 pour sa contribution remarquable à la cause des forêts.  Concluant son intervention, M. Deiss a appelé chaque État Membre à faire en sorte que l’action lancée s’inscrive dans la durée.

S’adressant aux délégations par vidéoconférence, M. BAN KI-MOON, Secrétaire général des Nations Unies, a déclaré que l’Assemblée générale, en lançant l’Année internationale des forêts, 2011, a créé une plate-forme importante pour éduquer les populations du monde sur les grandes valeurs des forêts et sur les substantiels coûts économiques et sociaux qu’entraîne leur perte.  Le Secrétaire général a rappelé que les forêts, qui abritent 80% de la biodiversité terrestre, stockent également un milliard de tonnes de carbone qui autrement serait laissé libre dans l’atmosphère.  Il a précisé que les émissions de gaz à effet de serre liées à la déforestation semblent être plus importantes que celles liées aux transports routiers.  Il a estimé que la décision d’aller de l’avant grâce à l’application du programme « REDD-Plus » fournira des résultats tangibles au 1,6 milliard de personnes dont les vies dépendent directement ou indirectement de l’exploitation des ressources qu’offrent les forêts.  Alors que nous nous tournons vers la Conférence de Rio+20, qui aura lieu en 2012, a-t-il dit, nous avons l’occasion de nous pencher sur les potentiels qu’ont les forêts en faveur de la promotion du développement durable, de la durabilité économique, de la lutte contre la pauvreté et d’une prospérité pour tous, a souligné Ban Ki-moon.

M. SHA ZUKANG, Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales et Secrétaire général de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable, qui aura lieu en 2012 à Rio de Janeiro au Brésil (Conférence Rio+20), a espéré que l’Année internationale des forêts contribuerait aux efforts menés pour atteindre l’objectif de gestion durable des forêts à travers le monde.  Rappelant que le thème de cette Année est « les forêts au service des populations », il a souligné combien la détérioration des forêts et le déboisement présentent des dangers pour les personnes et les populations, tels que la diminution des ressources en eaux et celles des superficies de terres arables.  Les forêts sont en outre des puits de carbone, ce que le public commence à réaliser, a relevé M. Sha.  Les forêts offrent des emplois et des moyens de subsistance aux pauvres, et ce sont souvent des « emplois verts », a-t-il aussi observé.  M. Sha Zukang a également rappelé que les forêts fournissent du bois d’œuvre, du bois de chauffe et de nombreux autres produits, notamment pour la fabrication de médicaments.  En outre, a-t-il ajouté, n’oublions pas la valeur spirituelle et culturelle des forêts, qui sont liées à de nombreuses traditions.

En ce qui concerne le financement de la gestion durable des forêts, il faut s’assurer que les milliards de dollars promis soient bien déboursés et convenablement utilisés, a-t-il préconisé.  Il a engagé les gouvernements à organiser des événements et des activités qui impliqueront la société civile, les jeunes et les universités au cours de la célébration de cette Année internationale.  Il a aussi appelé la communauté internationale à se mobiliser pour préparer la Conférence Rio+20, rappelant les deux thèmes principaux que sont l’économie verte dans le cadre de l’élimination de la pauvreté et de la promotion du développement durable; et la définition du cadre institutionnel pour la promotion du développement durable.  « En ma qualité de Secrétaire général de la Conférence Rio+20, je vous invite à collaborer pour qu’elle serve à faire progresser la gestion durable des forêts », a déclaré M. Sha Zukang.

M. TOM ROSSER, Vice-Ministre adjoint chargé du Service canadien des forêts au sein de Ressources naturelles Canada, a expliqué que le Canada a participé à l’initiative de rétablissement des paysages forestiers lancée par le Rwanda.  En 1992, le Canada a lancé le concept des « forêts modèles » et, depuis lors, nous sommes passés de quelques sites protégés au Canada à un véritable réseau de forêts modèles créé dans de nombreux pays, a-t-il indiqué.  Il a expliqué que le Canada voulait travailler avec le Gouvernement rwandais, le Forum des Nations Unies sur les forêts et l’Union internationale pour la conservation de la nature afin de promouvoir l’approche des forêts modèles au Rwanda.  Nous espérons accompagner le Rwanda tout au long de l’élaboration et de la mise sur pied de sa première forêt modèle, a dit M. Rosser.  Nous sommes heureux de travailler avec nos partenaires et la communauté internationale pour élever les normes de protection des forêts et contribuer à l’avancement social et économique des habitants de ces écosystèmes, a-t-il expliqué.  Il a espéré que l’initiative de la promotion de forêts modèles africaines permettra de mettre au point un véritable réseau de « forêts panafricaines » et renforcera la collaboration entre États et autres organisations en Afrique et ailleurs.  Le Gouvernement du Canada apportera aussi son appui à un partenariat sur les forêts dans le bassin du Congo, région qui offre un grand potentiel de génération de recettes tirées des produits forestiers, à condition que les bonnes politiques soient en place, a annoncé M. Rosser.  Il a expliqué comment, depuis 1992, le Canada s’est engagé à partager ses connaissances sur les forêts avec d’autres pays, notamment par le biais de projets et de partenariats en Afrique.  Nous ne devons pas oublier nos responsabilités vis-à-vis de nos enfants et des générations futures, a-t-il dit en concluant son intervention.

Mme WANGARI MAATHAI, lauréate du prix Nobel de la paix 2004 pour sa contribution au développement durable et à la paix, a mis l’accent sur les risques de conflits liés à l’insuffisance de bonne gouvernance et à l’absence de mesures qui permettraient une répartition équitable des ressources naturelles, comme les produits tirés de l’exploitation des forêts et de l’eau.  Wangari Maathai a dit que les gouvernements et les communautés savent parfaitement qu’il est impossible d’améliorer la qualité de vie des personnes et des groupes humains sans assurer une gestion durable des ressources naturelles.  Elle a regretté qu’il soit si difficile de mobiliser et de galvaniser les volontés des gouvernements pour lancer des programmes pertinents et indispensables en matière de gestion des forêts.  Mme Maathai a estimé qu’il était fondamentalement injuste que beaucoup de communautés qui vivent dans les forêts soient pauvres alors que ces forêts regorgent de richesses qui sont exploitées au bénéfice d’acteurs extérieurs.  Pourquoi nos dirigeants sont-ils tellement lents à adopter des mesures qui permettraient pourtant de résoudre des inégalités criardes? a demandé Wangari Maathai?  Elle a salué les pays qui ont mis en place le Fonds des forêts du bassin du Congo et a remercié à cet égard le Président de la République du Congo, M. Sassou Nguesso, d’avoir accepté que son pays accueille une conférence qui examinera la situation des forêts dans les trois bassins fluviaux du Congo, du 31 mai au 3 juin 2011.  Se basant sur l’expérience de son organisation, « Green Belt », qui a planté 30 millions d’arbres en Afrique depuis 1977, Wangari Maathai a estimé qu’il était virtuellement impossible d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) sans d’abord réaliser l’OMD nº7, consacré à la promotion du développement durable.  Nous devons cesser de sous-évaluer ou minimiser les services que nous rendent les forêts, a-t-elle dit en jugeant essentiel de considérer les valeurs des écosystème forestiers et de trouver les moyens financiers nécessaires à leur gestion durable.

Mme JAN McALPINE, Directrice du secrétariat du Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF), a insisté sur la reconnaissance et la prise en compte du lien qui existe entre les forêts et l’histoire de la vie sur Terre.  L’Année internationale des forêts est une première historique, a-t-elle aussi souligné, car jamais auparavant les forêts n’ont occupé une place aussi visible dans l’activité mondiale.  « Le bien-être physique, économique et spirituel de chacun d’entre nous est lié à la santé du système forestier », a souligné Mme McAlpine.  En 2011, nous allons célébrer le rôle que jouent les forêts dans nos vies et dans le développement durable.  Nous sommes conscients des multiples fonctions que remplissent les forêts, a poursuivi Jan McAlpine, tout en soulignant que les forêts ont plus de signification que leur seule valeur économique.  Elle a parlé de leur valeur écologique, représentée non seulement par la biodiversité des forêts mais aussi par leur impact sur le climat, la fertilité des sols, l’eau et les pluies, ainsi que sur leur capacité à ralentir l’érosion des sols.  Ce qui nous manque le plus, c’est une perspective transversale sur la question des forêts, qui permettrait de mieux appréhender les relations diverses qui existent entre les forêts et les personnes; et les forêts et la préservation de la vie, a souligné Mme McAlpine.  Elle a aussi noté que plus d’un quart des médicaments fabriqués aujourd’hui à travers le monde proviennent des plantes des forêts tropicales.  Mme McAlpine a ensuite félicité le Président du Rwanda d’avoir pris une initiative historique pour intégrer les forêts dans l’économie du pays.   Enfin, elle a invité la communauté internationale à faire en sorte que cette Année internationale des forêts soit une occasion historique d’assurer que les générations futures pourront bénéficier des fruits de la forêt, grâce à la prise de conscience d’aujourd’hui.

M. YANN ARTHUS-BERTRAND, Photographe, cinéaste et environnementaliste, a présenté aux délégations les efforts qu’il déploie pour sensibiliser le grand public sur les problèmes de gestion durable des forêts, ceci, par le biais de ses photos et documentaires.  Il a indiqué que sa fondation, « Good planete » préparait quatre événements importants dans le cadre de la célébration de l’Année internationale des forêts 2011, en collaboration avec la fondation Yves Rocher et le Fonds pour l’environnement mondial (FEM).  M. Yann Arthus-Bertrand a précisé que, pour la première fois, toutes les écoles du monde pourront télécharger gratuitement 20 posters sur les forêts mis en ligne sur Internet.

Mme MONIQUE BARBUT, Présidente du Fond pour l’environnement mondial (FEM), a rappelé que la contribution du FEM à l’Année internationale de la biodiversité a eu comme résultat de mieux faire connaître l’importance et la valeur qu’a la biodiversité pour la sauvegarde de l’humanité.  Elle a précisé que les décisions clefs prises à Nagoya (Japon) permettront de créer les conditions nécessaires pour changer la donne en ce qui concerne la préservation de la biodiversité dans les 10 prochaines années.  En tant que mécanisme financier des trois Conventions de Rio, le FEM occupe une place unique en matière de mobilisation des financements, a-t-elle dit en précisant que le FEM rendait compte aux États parties à ces Convention de l’utilisation des fonds mobilisés dans les pays développement.  Elle a indiqué que le FEM fournissait un tiers de tous les financements multilatéraux dans le domaine de la gestion et de la sauvegarde des forêts et que sa contribution annuelle à ces tâches se chiffrait à 2 milliards de dollars.  Le FEM reste la première source de dons aux pays en développement pour la conservation et la gestion durable des forêts, a souligné Mme Barbut.

Elle a dit indiqué que le programme REDD-Plus représentait à ce jour la meilleure opportunité qui s’offre afin de générer de nouvelles ressources financières en faveur des forêts.  Elle a précisé que 5 milliards de dollars de contribution ont été annoncés dans le cadre de REDD-Plus, dont les deux tiers devraient être mobilisés sous forme de contributions bilatérales sur la période 2010-2012.  Mme Barbut a présenté aux délégations des projets dont la mise en œuvre s’appuiera sur l’utilisation de solides cadres de surveillance et d’évaluation, dans le souci de générer des effets positifs sur la conservation de la biodiversité et la gestion durable des sols.  Elle a précisé que le FEM soutenait les trois étapes de l’application du programme REDD-Plus: à savoir, la préparation, l’exécution et la mise en application de programmes basés sur la recherche d’un maximum de performance.  Par ailleurs, elle a noté que les deux tiers des montants de l’APD consacrés aux forêts ont été dirigés vers seulement 10 pays.  Quinze bailleurs de fonds sont présents en Indonésie, 14 au Brésil, et 13 au Viet Nam, mais nous n’en voyons aucun dans 25 petits États insulaires en développement (PEID), a-t-elle dit en soulignant la volonté du FEM de corriger ces disparités.

M. STEWART MAGINNIS, de l’Union internationale pour la conservation de la nature et des ressources naturelles (UICN), a salué l’initiative visant à assurer le rétablissement des paysages forestiers au Rwanda, qui vise aussi à préserver les forêts du pays.  Il a expliqué que le Gouvernement rwandais avait maintenant besoin de la compétence d’experts et d’assistance en matière de gouvernance locale, afin de traduire les politiques décidées en actions concrètes et rapides.  L’UICN apporte ainsi des connaissances d’experts et un appui à ce projet, a-t-il souligné.  Il a aussi indiqué que tous les acteurs présents dans le pays doivent participer au processus mis en place, ceci afin d’éviter les conflits et les doubles emplois.  M. Maginnis a ajouté que l’UICN travaille en coopération avec des organisations, comme le Réseau des forêts modèles, en vue de mettre en place des activités de restauration des forêts et des projets pilotes dans ce domaine.  D’après nos recherches, a-t-il indiqué, 1,5 milliard d’hectares de paysages forestiers, qui sont perdus ou dégradés à travers le monde, pourraient être restaurés.  Ces efforts sont importants pour lutter contre la pauvreté, la faim et les changements climatiques, a ajouté M. Maginnis.

FELIX FINKBEINER, écolier allemand d’à peine 13 ans et représentant de groupes d’étudiants et d’amis de la forêt, a dit qu’il était possible d’atteindre l’objectif de planter 1 000 milliards d’arbres à travers le monde, ce qui en fait ne représente que 150 arbres par habitant de la planète.  Il a rappelé que plus de 100 000 écoliers dans 91 pays ont planté plusieurs millions d’arbres dans le cadre de « l’Initiative des enfants – planter-pour-la-planète ».  Il a estimé qu’une des raisons des difficultés qu’ont les adultes à répondre à leurs obligations en matière de gestion des forêts est « qu’ils ressemblent à des singes dans leur manière de consommer, c’est à dire qu’ils préfèrent avoir une banane tout de suite plutôt que d’en avoir six dans l’avenir ».  Rappelant que les forêts représentent aussi l’avenir des enfants du monde, Felix Finkbeiner a exhorté les délégations à « arrêter de faire de grands discours et à commencer à planter des arbres dans l’intérêt de toute l’humanité ».

Les oiseaux et leurs ancêtres dinosaures

Dans l’idéologie dominante, lorsqu’on pense aux dinosaures, on imagine toujours les herbivores comme très gros, très patauds et très stupides, et les carnivores par contre comme forts, mobiles et intelligents.

Il n’est pas difficile d’y voir le reflet des valeurs dominantes !

Histoire de casser cette manière de voir les choses, pensons au tyrannosaure Rex. On a alors souvent en tête le film Jurassic Park, et voici une image typique du genre.

Sauf que désormais, on sait que le tyrannosaure Rex ressemble plutôt à cela…

Ce carnassier bipède a en effet eu des plumes. Ou plutôt des protoplumes, les ancêtres des plumes. Ces protoplumes n’étaient sans doute présentes que sur certaines parties du corps, le reste ayant des écailles.

On a compris cela tout récemment, en 2004, grâce à la découverte en Chine du squelette fossilisé d’un Dilong paradoxus, qui est l’ancêtre du tyrannosaure (« di-long » signifie « dragon empereur » en chinois).

Et cela ne doit en fait pas nous étonner : un tyrannosaure est plus proche génétiquement des oiseaux que d’un alligator ! Les oiseaux ont comme ancêtres certains dinosaures, notamment le protoavis qu’on considère comme le grand ancêtre. Pesant 300 grammes et haut de 50 centimètres, il vivait il y a plus de 200 millions d’années.

Mais si l’on prend les raptors (que l’on voit également dans Jurassic Park), eux aussi avaient des plumes. Les microraptors ne savaient peut-être pas voler (on en est pas certain) mais au moins planaient-ils de branches en branches.

A côté du microraptor, il y avait le Gigantoraptor Erlianensis. Lui faisait jusqu’à huit mètres et pesait plus de deux tonnes.

Il y a également le Beipiaosaure, qui lui faisait deux mètres.

Mentionnons pour finir le savant chinois Xu Xing, jeune paléontologue (il est né en 1969) à l’origine d’un travail phénoménal en ce qui concerne ces ancêtres des oiseaux.

On peut sans nul doute penser que la culture populaire des « dragons » en Chine a aidé a briser le préjugé très fort et typiquement européen comme quoi les oiseaux (considérés comme « faibles » ne pourraient que difficilement avoir comme ancêtres des dinosaures (considérés comme « forts »).

C’est vraiment un horizon nouveau qui se découvre ici, et en parler est important vu comment les oiseaux sont méprisés, notamment certains comme les pigeons.

Fabrice Nicolino, Descartes et l’élevage industriel

Fabrice Nicolino est un journaliste qui surfe dans les médias sur la question de la « viande » (il est par exemple l’auteur de « Bidoche, L’industrie de la viande menace le monde »); il est en quelque sorte le porte-parole de ceux qui pensent « quand même, les abattoirs à grande échelle, ce n’est vraiment pas bien. »

Nicolino n’est donc pas vegan, ni végétalien, ni même végétarien ; « manger de la viande s’apparente à la barbarie, c’est devenu pour moi une question dont j’ignore la réponse », dit-il.

Les animaux ne l’intéressent donc pas, ce qui l’intéresse c’est l’impact sur les humains ; comme il le formule de manière philosophique, « l’élevage industriel et cette barbarie organisée contre les animaux ont des effets sur la psyché des humains. »

Ces propos de Nicolino sont tirés d’un « chat » du journal Le Monde, et voici justement une réponse qu’il fait qui est très intéressante car très révélatrice.

Ebene : N’y a t-il pas “quelque chose” de symbolique dans la viande ? Dès que l’on commence à en parler (même sans parler de végétarisme), le débat se ferme… C’est le mot réduction (qui passe pas mal pour le Co2) ou le mot viande ?

Fabrice Nicolino : C’est vrai mais c’est parce que c’est aussi un débat anthropologique. Il plonge ses racines au plus profond de l’histoire humaine. Il faut comprendre qu’il y a un conpagnonnage entre l’homme et les animaux domestiques qui date de 10 000 ans.

L’animal domestique a longtemps été divinisé. Des animaux comme la vache ont été considérés comme des dieux. C’est très profond.

L’animal avait un rôle éminent et puis il y a eu une rupture mentale et historique très importante au 17e siècle.

C’est une date arbitraire mais à cette époque en France il y a eu un phénomène très important : le fameux discours de la méthode de Descartes. Descartes y parle des animaux et, pour la première fois à ma connaissance, un intellectuel écrit que les animaux sont des machines. Des machines très complexes mais des machines quand même.

Descartes n’est évidemment pas responsable de tout ce qui a suivi mais c’est vrai que la vision mécanique des animaux les prive d’une âme. Il est fondateur d’une nouvelle vision des animaux qui elle va nous conduire à l’élevage industriel et d’une certaine façon, à la barbarie dans nos relations avec les animaux.

Ce dernier passage sur Descartes est très intéressant et quand on est écologiste en France, on se doit de connaître le principe. Surtout que le caractère non vegan de Nicolino se révèle aisément quand on lit ses propos.

Nicolino parle donc de Descartes, et on sait quelle importance il a en France : ne dit-on pas des « Français » qu’ils sont « cartésiens » ?

Et il attribue à celui-ci la thèse de l’animal-machine, ce qui est juste même s’il ne faut pas oublier le rôle joué par Malebranche par la suite.

Sauf que ce n’est pas du tout la thèse de l’animal-machine qui conduit « à l’élevage industriel et d’une certaine façon, à la barbarie dans nos relations avec les animaux. »

Nicolino n’a pas compris la pensée de Descartes, il le voit comme une sorte de religieux qui « oublierait » l’âme des animaux. En oubliant cette âme, en la niant, il en ferait des machines, et de là viendrait tout le mal en France pour les animaux.

Or, tout d’abord la religion chrétienne avait la même position bien avant Descartes… Ensuite, le « Discours de la méthode » de Descartes ne parle pas directement des animaux ni du rapport qu’il faut avoir avec eux, et d’ailleurs cela n’a intéressé personne.

Les gens en France n’ont pas non plus attendu Descartes pour manger des animaux, pratiquer l’élevage ; les industriels des 19ème et 20ème siècle n’ont pas non plus lu Descartes pour décider du rapport aux animaux.

Descartes a pourtant bien eu un rôle d’une importance culturelle capitale en France, mais pas du tout comme l’entend Nicolino.

Mais cela Nicolino ne peut pas le voir, parce qu’il n’est pas vegan, et il ne veut en fait pas le voir, car il ne compte nullement le devenir…

En effet, Descartes explique dans le « Discours de la méthode » que toute étude doit se fonder sur un raisonnement logique et ayant seulement lieu dans la pensée. Il n’y a donc pas de place pour les animaux, non pas parce qu’ils n’ont pas d’âme, mais parce que l’être humain peut changer la réalité comme bon lui passe par la tête.

C’est le mot très connu de Descartes, selon laquelle les humains doivent se « rendre comme maîtres et possesseurs de la nature. »

C’est parce que les humains pensent qu’ils peuvent et doivent « rendre comme maîtres et possesseurs de la nature », que les animaux (qui font partie de la nature) peuvent être pour Descartes utilisés comme bon semble à la « logique », « l’entendement », etc.

Ce n’est pas parce que les animaux n’ont pas d’âme qu’ils ne comptent pas – dire cela c’est faire de Descartes un simple religieux, à la Malebranche justement.

La pensée de Descartes est bien plus avancée, elle est une vision de la science comme quoi celle-ci doit se passer de principes moraux, de la conscience, etc., pour ne se fonder que la seule logique de la réflexion.

Naturellement, si Nicolino avait compris cela, il ne pourrait qu’assumer la libération animale et la libération de la Terre…

Car ces deux combats « rattrapent » justement la vision totalement unilatérale de Descartes.

Mais Nicolino ne veut pas voir cela, car il veut continuer à manger des animaux, à être (de manière illusoire) « comme maître et possesseur de la nature »…