« Là, j’ai compris que j’avais tué mes trois copains d’enfance »

Voici un témoignage, publié en ligne par le Journal du Dimanche, d’une personne de 32 ans, qui raconte son accident de voiture qui a eu lieu le 17 juillet 1999. Un témoignage à la fois triste et douloureux, donnant certainement matière à réflexion.

« Quand je me suis réveillé à l’hôpital de Grenoble, ma mère m’a d’abord caché la vérité : ‘Henri, tu as eu un accident, mais heureusement tu étais tout seul’. Les médecins lui avaient conseillé d’y aller doucement. J’ai fermé les yeux. Je les ai rouverts une semaine plus tard, et elle m’a parlé : ‘Maintenant, tu es prêt. Tu n’étais pas tout seul dans la voiture. Fred, Sébastien et Antonin étaient avec toi’. Là, j’ai compris que j’avais tué mes trois copains d’enfance.

C’est arrivé il y a douze ans, mais j’y pense tous les jours. C’était le 17 juillet 1999. Nous étions cinq potes inséparables. Nous habitions le même quartier, à Meylan. Nous avons fumé nos premières cigarettes ensemble, joué au base-ball, fait des virées à la plage… C’étaient les vacances d’été. L’un venait de signer son premier CDI.

L’autre avait réussi son bac pro. Moi, mon BEP maintenance. On s’est retrouvés pour un barbecue. Il devait y avoir des bières, de l’alcool. On est rentré vers 1 heure du matin. Je conduisais. J’ai heurté une chicane, ma voiture a fait un tête-à-queue et elle est rentrée dans une Mercedes qui venait en sens inverse. Sur les cinq passagers de ma voiture, trois sont morts.

D’après les analyses, j’avais 0,6 gramme d’alcool dans le sang. Et je roulais à 70 km/h au lieu des 50 km/h autorisés. La maman d’un de mes potes est venue me trouver : « Si tu avais bu un verre de moins et roulé à 50 km/h, il y aurait peut-être trois blessés, et pas trois morts ».

Que répondre? Elle a raison. Si je n’avais pas fait ces petits excès, on n’aurait pas eu ces conséquences à l’arrivée. Je me suis posé des tonnes de questions : « Est-ce que suis un meurtrier? Est-ce que je mérite de vivre? » Longtemps, je me suis interdit tout plaisir. Je me suis posé la question du suicide. Juste posé. Je n’ai pas envie de mourir. Je ne pleure pas. Pleurer, cela signifie quoi? Non, c’est la colère qui prédomine.

Je m’en veux tellement. Quand j’ai arrêté les médicaments en 2001, j’avais une telle rage que j’étais hyperactif. Je faisais dix heures de vélo par jour. Je me réveillais à 3 heures du matin et je partais marcher dans la nuit. J’avais besoin d’exorciser.

Progressivement, je me suis reconstruit. Les médecins estimaient au départ que j’avais une chance sur cinq de survivre. J’ai fait deux ans de rééducation. J’ai dû réapprendre à marcher. Aujourd’hui, mon côté gauche n’a pas tout récupéré. Et j’ai gardé des séquelles du traumatisme crânien. Je travaille à mi-temps dans un service de reprographie. Ce job de travailleur handicapé me rapporte 600 euros par mois. Mais je ne veux surtout pas qu’on me plaigne. Étrangement, avec un cerveau amoché, j’ai compris beaucoup de choses. J’ai évolué. Avant, j’étais dans le démonstratif.

Je voulais montrer ce dont j’étais capable. Maintenant, j’ai les yeux en face des trous. J’ai repassé mon permis de conduire il y a quatre ans. Mais je considère ma voiture comme un outil, pas comme quelque chose destiné à me valoriser. Je suis hypervigilant sur l’alcool. Le week-end dernier, j’étais invité chez des amis, je dormais sur place, alors j’ai pu boire. Sinon, je bois juste un verre à la santé de la mariée. Maintenant, s’il faut un capitaine de soirée pour rester sobre et ramener les gens chez eux, c’est moi!

J’ai beaucoup témoigné dans les collèges et les lycées. Je parle du surnom de mon pote Frédéric, « Pepoul », qui veut dire peureux. Parce qu’à chaque fois qu’il montait dans une voiture, il s’installait à l’avant et bouclait sa ceinture. On le charriait : « Tu as peur? Enfin j’ai déjà eu un accident? Bah, t’es qu’un pepoul… » Ce soir-là, Frédéric n’a pas mis sa ceinture.

Une seule fois suffit. D’ailleurs, j’étais le seul attaché. Mes copains ont tous été éjectés. Le 17 juillet prochain, comme chaque année, je vais retrouver les proches de mes potes au cimetière. Je suis toujours mal à l’aise. Mais si je n’y allais pas, je me sentirais encore plus mal. Je ne vais pas me défiler. Je suis dans un trou de souffrance. Mais je ne peux pas demander pardon : ce que j’ai fait est irréparable. Je ne suis pas un assassin, je suis un tueur involontaire.

Quand je repense à la sanction qu’on m’a infligée –3.000 francs d’amende, un an de prison avec sursis et l’annulation du permis de conduire–, cela me paraît dérisoire. Moi, je crois à la répression. Les gens sont comme des enfants : au volant, ils se croient invulnérables. Seule la peur des gendarmes peut les raisonner. De toute façon, la sanction, c’est surtout moi qui me l’inflige, ma conscience. J’ai 32 ans, et je dois vivre avec cela jusqu’à la fin. »

Camp Reclaim The Fields en septembre en Roumanie

Un camp Reclaim the fields se tiendra en Roumanie, en septembre 2011. Voici l’appel.

Si tu es ou veux devenir paysan-ne, apiculteur-trice, activiste, jardinier-e urbain-e, pêcheur-euse,…
Rejoins-nous pour le 3ème campement “Reclaim the Fields” qui aura lieu a Rosia Montana du 21 au 30 septembre 2011.

La nourriture, la terre, les semences, l’eau et les savoirs autonomisants sont trop importants pour être considérés comme marchandises et centralisés dans un schéma capitaliste. Nous résistons à la logique du profit dans nos manières de vivre. Nous travaillons déjà à créer des modes de vie paysan et alternatifs pour vivre et cultiver ensemble.

C’est pourquoi nous réclamons la terre!

Rosia Montana, village situé dans les montagnes Apuseni en Roumanie, se trouve menacé par un projet d’extraction aurifère, au nom du profit.

Nous déclarons notre solidarité avec les habitant-e-s de Rosia Montana qui défendent leurs terres depuis 10 ans contre le pillage et l’exploitation prévus par une société privée. Il existe d’autres luttes pour l’accès et le contrôle des terres en Europe et ailleurs, beaucoup d’histoires à transmettre et d’expériences à partager.

Nous voulons créer un espace commun, partager des expériences et des réalités, échanger des techniques et des savoirs, faire grandir le mouvement, rassembler nos énergies, renforcer les luttes locales, trouver les liens entre nous et avec d’autres mouvements anti-capitalistes et anti-colonialistes et fêter nos luttes! Dispersons les semences de la résistance! Faisons pousser ce camp ensemble!

Pendant ce camp, nous convoquerons L’assemblée Générale de Reclaim the Fields pour faire un retour sur les actions passées et envisager le futur de la constellation. Nous réfléchirons et agirons pour l’accès à la terre et à l’autonomie alimentaire, échangerons des semences, des pratiques agricoles, des idées d’actions directes, de résistance et autour de la question du genre, …

Le programme est participatif et veut inclure des ateliers variés, des activités pratiques, des moments culturels et du temps pour mieux se
connaître. Cela dépend de la contribution de tou-te-s les participant-e-s; si tu veux animer un atelier, un espace artistique, présenter la ferme ou le collectif dans lequel tu vis, partager des savoir-faires, contacte-nous et contribue à la diversité du campement.

La cuisine et la logistique du camp sont organisées de manière collective, avec la participation de tou-te-s.
Nous voulons que ce camp accueille aussi les enfants. Cela sera organisé collectivement pour que chacun-e puisse y prendre part s’il- elle le veut.
Nous appellerons aux dons.
Ceux qui ont des difficultés financières pour venir peuvent nous contacter pour imaginer des moyens de rendre leur venue possible.

Si tu veux nous aider à construire ce camp, contacte les différents groupes de préparation:

program@reclaimthefields.org
Program/Methodology
fundraising@reclaimthefields.org
Récolte de fonds
logistics@reclaimthefields.org
Logistique
camp2011@reclaimthefields.org
Questions d’ordre générale
caravan@reclaimthefields.org
Projet de caravane à travers l’Europe de l’est pour promouvoir le camp.
easterneurope@reclaimthefields.org
Collecte de contacts de personnes et/ou de collectifs dans l’Est de l’Europe qui seraient intéressés par le camp.

Pour plus d’information, consulte www.reclaimthefields.org et inscris-toi.
Dispersons les semences de la résistance! Faisons pousser ce camp ensemble!

Le film « 28 jours plus tard »

28 jours plus tard, film sorti en 2002, a eu malheureusement un très grand succès. Malheureusement, parce que ce film est opposé à la libération animale de bout en bout. Un véritable cauchemar !

Voici comment commence ce film, réalisé par Danny Boyle (Trainspotting, La plage, Slumdog Millionnaire, 127 heures…).

Une équipe de l’ALF arrive, masquée, dans un laboratoire universitaire. Ils pénètrent illégalement, enlèvent leurs cagoules (pourquoi? mystère!), se lamentent devant les chimpanzés enfermés et prennent des photographies.

Puis, « l’envie » leur prend de libérer les grands singes. « L’envie », car ces prétendus activistes n’ont aucun équipement ! Ils débarquent les mains dans les poches et se « lamentent » de manière caricaturale.

Puis un jeune scientifique se pointe, et est bloqué par les activistes. Le jeune scientifique les supplie de ne pas libérer les animaux : ils ont été infectés par un virus, « la fureur » ! Un contact avec la salive et le sang suffit à être contaminéE !

Les activistes demandent de quel virus il s’agit, et le jeune scientifique leur répond : « on ne peut pas connaître ce qu’on a pas étudié » – sous-entendu, la vivisection est nécessaire…

Forcément, les activistes « idéalistes » s’énervent « stupidement »! La jeune femme montrée comme « sensible » et « idiote » ouvre la cage, et est sauvagement attaquée par un grand singe !

Les activistes tabassent l’animal, avec une extrême brutalité (sous-entendu, ils sont débordés et finalement n’aiment pas les animaux).

Mais trop tard : tout le pays va être contaminé, toute la population anglaise va se transformer en zombies à cause de la « sensiblerie » de l’ALF !

Cela sous l’oeil des chimpanzés qui s’excitent dans leurs cages, dans une ambiance sordide de film d’horreur jouant sur les pires sentiments humains!

Après donc Trainspotting, qui exprime une fascination morbide pour les drogues, Danny Boyle signe ici un chef d’oeuvre de propagande… dans un film mauvais, mal filmé, caricatural, au scénario ne tenant pas debout etc.

Mais le contenu même est totalement opposé au véganisme. En effet, au début du film on voit un des chimpanzés attaché devant une série d’écrans, diffusant des scènes d’ultra-violences entre humains.

En fait, il s’agit de violences sociales (émeutes, massacres, etc.) mais c’est présenté comme de la « sauvagerie. » Et c’est là le thème du film.

Lorsque des soldats tuent des zombies, le chef affirme que ce n’est pas affreux, c’est juste l’histoire de l’humanité : des humains tuent des humains.

Ces mêmes soldats devant protéger les trois principaux protagonistes, un homme, ainsi qu’une femme et une jeune fille, décideront finalement de violer collectivement ces dernières…

Bref, on ne peut compter sur personne, c’est la guerre de chacun contre chacun, pas le temps pour la compassion, etc. On est toujours seul, comme le héros seul dans Londres au début du film…

Cela d’autant plus que n’importe qui peut être contaminé à tout moment, et qu’il faudra tuer cette personne le plus vite possible, même si c’est une relation amoureuse, unE amiE, unE parentE…

Au pire, on peut se serrer les coudes dans des relations hasardeuses et un peu foireuses, mais « utiles ». L’héroïne du film est d’ailleurs une caricature de femme « macho », même si la fin du film a été changée: la survie de deux femmes seules ayant été considérée comme pas crédible, il fallait qu’un homme soit là…

Cette horreur, interdite au moins de 16 ans et pourtant succès commercial (ayant remporté de nombreux prix), a même eu une suite et en aura une troisième sous peu…

Interview d’Earth Crisis

Voici la traduction d’une interview de Karl Buechner, chanteur d’Earth Crisis, faite il y a peu par l’une des principales revues allemandes consacrées au hardcore, metal, etc. (Fuze magazine), à l’occasion de la sortie du nouvel album.

Les thèmes du nouvel album sont la justice par soi-même et l’auto-défense, une idée dont est convaincue Earth Crisis depuis longtemps. La chanson « Firestorm » avait déjà à ce sujet provoqué de chaudes discussions dans les années 1990.

Nous n’avons jamais en tant que groupe dit quelque chose afin de provoquer une controverse. Des chansons comme « Firestorm » ou « Ultramilitance » racontent de véritables luttes, que ce soit le Front de Libération Animale ou bien l’auto-défense face aux dealers.

Dans les médias, il n’est pas parlé de cela, ou bien de manière faussée.

Tout le monde connaît aujourd’hui des serial killers comme John Wayne Gacy ou Jeffrey Dahmer. Avec les médias, leurs crimes sont connus, voire populaire.

Nous trouvons étrange qu’il n’y ait par contre quasiment pas de compte-rendu sur l’auto-défense et des gens qui se défendent eux, et défendent des autres, par tous les moyens. Des gens comme Bernhard Goetz ou Peter Young.

Nous avons donc effectué des recherches et sommes tombés sur des exemples, ou encore des groupes, qui ont tenté de se protéger, eux et leurs communautés, face aux cartels de la drogue.

On pourrait parler de soulèvements populaires contre le trafic de drogue, comme celui contre le cartel de Medellin.

Ou bien encore ce qu’a réalisé dans les années 60 et 70 le Black Panther Party for Self-Defense… Nous considérons ces gens comme des héros.

Justement, dans le cas de Bernhard Goetz, il y a des opinions divergentes. On lui a reproché son racisme, et a priori il a clairement sur-réagi.

Il y a toujours deux aspects. A mes yeux, son action dans une telle situation menaçante en fait une héros. Il n’est pas une figure surhumaine de cartoon comme le Punisseur [un personnage de BD].

On doit penser que les gens sur lesquels il a tiré voulait le tuer afin de se procurer l’argent qu’il avait sur lui. Ils avaient déjà été condamnés auparavant, ont survécu aux tirs, et ont de nouveau été arrêté par la suite, pour des affaires de drogues, des attaques et des viols.

Il s’agissait de personnes avec une véritable carrière de criminels, agissant violemment contre des personnes innocentes.

Est-ce que le fait de s’armer et de faire soi-même justice est justifié, et dans des époques troublées sur le plan économique, encore plus nécessaire?

Je pense que la police n’est pas corrompue dans la plupart des régions des États-Unis et d’Europe de l’ouest, et qu’elle fait ce qui est en son pouvoir pour protéger les citoyens. Malheureusement, ce n’est pas partout ainsi.

Naturellement, on doit faire une différence entre les gens qui deviennent criminels afin de ne pas mourir de faim, et ceux qui tuent par appât du gain, avec les armes et le poison qu’ils diffusent.

Il y a une grande différence entre une vol en raison de la faim et la culture violente des gangs.

Dans la chanson « The eradicators » est décrit l’attaque d’un hélicoptère, comme on en connaît dans la guerre entre les USA et les cartels de la drogue en Amérique centrale et en Amérique du Sud. Est-ce qu’il y a une différence morale entre les mesures officielles et la protection privée du voisinage, telle qu’elle est décrite?

Naturellement, ce qui compte plus c’est lorsque les gens mettent leur propre sécurité en jeu, afin de ne pas devenir des victimes et de protéger leur prochain.

Dans certaines situations et dans certaines parties du monde, il n’y a pas d’autres possibilités. C’est un choix individuel que de considérer qu’à tel moment, il faut prendre ses droits entre ses propres mains.

Est-ce que Earth Crisis ne se consacre pas trop aux symptômes, comme la criminalité et le trafic de drogues, alors que les causes en fait de toutes ces mauvaises choses se situent ailleurs, par exemple dans la pauvreté et les inégalités?

Le petit vendeur de drogues du coin n’est en effet que le produit de l’ordre politique et social.

Je pense absolument que cela est juste. Peut-être que la guerre contre les drogues pourraient être gagnée, s’il y avait la volonté politique.

Mais cela n’arrive pas, et nous nous consacrons à comprendre les effets fatals pour la société humaine de drogues comme le Crystal Meth ou le PCP, et à la nécessaire résistance contre cela.

C’est de cela dont parle « Neutralize the threat », de la justice.

La planète Terre semble se diriger vers des crises toujours plus grandes. La dernière chanson de l’album, « Raze », décrit justement une image sombre, avec des allusions aux catastrophes biologiques, atomiques et cosmiques. Aujourd’hui plus que jamais on parle de durabilité, est-ce que ce n’est que du bla-bla?

La plupart des gens sont fondamentalement bons! Et plus intelligents qu’on ne le pense, même si souvent ils n’agissent que pour leurs propres intérêts.

Je ne m’attends pas à une fin catastrophique. Nous nous situons dans une période de transition.

Il y a beaucoup de mouvement autour de thèmes comme les droits des travailleurs, le rapport aux animaux ou les énergies alternatives. Absolument personne ne veut vivre dans un monde détruit.

Les gens sont inventifs, et déjà beaucoup de choses ont changé – rien que la popularité grandissante de l’alimentation végane et végétarienne!

Il est vrai que les monopoles disposent encore de l’argent pour créer des opinions, mais les gens commencent à voir au-delà de cette propagande. En tout cas, c’est mon espoir.

Yvonne, symbole de la libération animale

En Allemagne en ce moment, c’est Yvonne qui est au centre de l’attention de beaucoup de gens. Yvonne est une vache âgée de six ans, qui plutôt que de prendre le chemin de l’abattoir, s’est enfuit dans l’autre direction, et hop! a taillé dans les bois à 16 kilomètres de là, au nord de la Bavière.

Elle n’a alors pas été retrouvée, et ce depuis deux mois. Elle est devenue un véritable symbole, et une mobilisation a lieu pour sauver Yvonne!

 

Mais la situation est très dangereuse pour Yvonne. Car le propriétaire du terrain de 25 hectares n’a rien contre Yvonne, ni même l’agriculteur du coin, dont Yvonne a mangé la pâturage. Mais il y a la police… Elle a rencontré une voiture de police, et la police l’a alors déclaré… dangereuse!

Résultat: deux assassins parcourent la forêt, afin de la trouver et de l’abattre. Toutefois, la vitesse pour les voitures a été limitée à 30 km/h et les chasseurs en question n’ont le droit de tirer qu’en cas de danger de collision.

Ils sont également munis d’un fusil avec un anesthésiant: la pression populaire est telle en Allemagne que même les responsables de l’État au niveau local ont dû affirmer que le but était de la capturer vivante. Ce qui n’est pas une garantie qu’ils tiendront parole.

La situation est dangereuse pour Yvonne, il s’agit donc de la sauver, sauf que ce n’est pas facile.

Une autre vache, dénommée Waltraud, ainsi que le veau Waldi, venant tous deux d’une ferme-refuge pour animaux sauvés, a été placé dans un pré pour l’attirer, en jouant notamment sur son aspect maternel ainsi que son amitié: Waltraud a vécu avec Yvonne.

Si Yvonne est trouvée, elle ira d’ailleurs dans le même refuge.

Mais Yvonne leur a rendu visite, la nuit, en plein brouillard!

Jusqu’à présent, elle a réussi à toujours éviter les gens partis à sa recherche, qui sont une centaine! Mais Yvonne a résisté à la piqûre pour l’endormir, et est repartie.

En tout cas, Waltraud et Waldi sont observéEs 24 heures sur 24 par un groupe de 2-3 personnes, et un filet a été installé pour empêcher Yvonne de se retrouver sur une importante route.

Une tente avec du foin et de l’eau a également été mise en place, en plus d’un « piège » avec de la nourriture pour la capturer.

Avec l’espoir de pouvoir récupérer Yvonne sans que sa santé soit mise en danger. Elle est en tout cas un très beau symbole de révolte naturelle et de la valeur de libération animale!

Le film District 9

Le film « District 9  » sorti en 2009, aurait pu être une grande contribution à la libération animale. A LTD en effet, nous avons comme principe de considérer que les « extra-terrestres » sont surtout une projection des animaux non-humains.

Alors forcément, quand on voit en quoi a consisté la campagne de promotion de District 9…

« Soutenir les droits non-humains » et « chacun a le droit à l’égalité »: voilà qui s’annonçait plutôt pas mal. Ce film, basé sur le scénario d’un court-métrage et produit par Peter Jackson (réalisateur de la superproduction « Le seigneur des anneaux »), raconte en effet comment un engin spatial se place juste au-dessus d’une ville en Afrique du Sud: Johannesbourg.

Ces extra-terrestres, mal en point (leur vaisseau a eu un problème et ils sont en mauvaise santé), sont alors parqués dans de véritables camps, totalement mis à l’écart. Ils sont qualifiés de « crevettes » par les humains, ils sont maltraités, etc.

Une allusion bien entendu à l’Afrique du Sud (le « District 6 » est un quartier blanc du Cap né en 1966 de l’expulsion massive de la population noire). Et là on pouvait espérer une véritable remise en cause des pratiques humaines avec les autres espèces… Comme ces images de promotion pouvaient le faire espérer!

Il y avait même un site – MNUSpreadsLies.com (La MNU répand des mensonges) qui se présentait comme un site défendant les droits des extra-terrestres…

Sauf que, finalement pas du tout. Il y a bien une scène où l’on comprend que cette MNU, qui est un gros trust (« Multi-National United »), pratique la vivisection et traite les extra-terrestres comme aujourd’hui l’humanité traite les animaux.

Mais à part cela, il n’y a rien: le film est un simple thriller de science-fiction avec des extra-terrestres… Il est à la limite de l’excellent sur le plan du contenu, et se retourne en son contraire et devient un simple film d’action, où cela tire partout, avec des effets spéciaux, etc.

Le scénario est très simple (le film commence comme une sorte de reportage). On a un employé qui fait office « d’idiot du village » et doit organiser l’expulsion des extra-terrestres du District 9 pour les amener au District 10. Il doit leur faire signer un papier, tout en étant lourdement protégé par l’armée…

Le film montre alors ses limites: contrairement à sa promotion, on voit des extra-terrestres brutaux, tuant des animaux, faisant de la contre-bande, etc. Même si on comprend qu’ils font cela pour survivre, ils n’en sont pas moins très peu sympathiques…

Le film montre tout le monde comme « méchant »: l’armée, les extra-terrestres, les contrebandiers noirs, la population noire locale, etc.

Pas de chance en tout cas donc pour notre héros (le seul s’avérant sympathique avec un extra-terrestre).

Car il se fait contaminer et devient lui-même une de ces « crevettes » qu’il haïssait tant. Il est obligé alors de combattre la MNU aux côtés d’un extra-terrestre et de son fils, de remettre en cause son égoïsme et de défendre la cause des « crevettes », etc. Il se réfugie dans leur camp, combat à leurs côtés les militaires, tout cela afin de permettre à l’extra-terrestre de repartir chez lui et de revenir plus tard pour le retransformer en humain.

Le film aurait pu être une véritable ode au respect, à la compréhension inter-espèces… c’est un échec. Cependant, qu’un tel film existe montre les énormes questions qui existent en arrière-plan dans la société…

Welfarisme, abolitionnisme, anti-spécisme, libération animale

Quand on a décidé d’assumer le véganisme, on doit choisir sa philosophie, sa sensibilité, car dans le véganisme il existe plusieurs courants, dont voici des définitions.

Ces définitions, nous les donnons ici à notre manière, mais c’est en ce sens que ces termes sont employés, partout dans le monde… même si en France, c’est bien entendu le grand n’importe quoi sur ce plan.

Ces définitions sont au nombre de quatre:

  • le « welfarisme »

  • l’abolitionnisme

  • l’anti-spécisme

  • la libération animale

Quatre définitions, pour des termes exprimant des sensibilités très différentes, voire antagoniques.

Le « welfarisme »

Le terme de « welfare » est le même que dans l’expression anglaise de « welfare state », « l’État – providence. » Il désigne donc le « bien-être » des animaux, ou si l’on veut, les droits des animaux.

Les « welfaristes » sont pour des réformes. Pour eux, la moindre petite réforme en faveur de la situation des animaux – ne serait-ce que des cages plus grandes – est un pas en avant. C’est par la multiplication des réformes que la situation des animaux ira vers une condition « idéale. »

Les +

Permet la multiplication des revendications

Permet d’avoir tout de suite une base plus grande, sans mettre la pression

Peut revendiquer des succès en quelques domaines

Les –

Illusions complètes sur la nature de l’État et sur une économie fondée sur le profit

Effacement de la distinction entre végétarisme, végétalisme et véganisme

Invention du concept élitiste de « végéphobie » pour justifier des limites sociales aux réformes

L’abolitionnisme

Les abolitionnistes ne sont pas d’accord avec les welfaristes, car à leurs yeux, l’oppression des animaux est du même type que l’esclavage. La seule revendication possible est donc l’abolition, car l’esclavage est inacceptable, à quelques degrés que ce soit.

Les abolitionnistes sont donc d’accord avec les welfaristes pour dire que nous vivons dans un Etat de droit, mais ils pensent que les réformes n’ont aucun sens par rapport au caractère esclavagiste du rapport qu’ont les humains avec les animaux.

Les +

Pas d’illusions sur la signification des réformes sur la base de la société

Mise en avant de valeurs morales et recherche d’une « nouvelle éthique »

Affirmation permanente du véganisme

Les –

Absence de perspective concrète à court et moyen termes

Focalisation sur le principal théoricien abolitionniste, l’américain Francione

Illusion sur le caractère démocratique de l’économie

L’anti-spécisme

Le terme d’anti-spécisme désigne en France les personnes s’opposant au « spécisme », désginant l’oppression des espèces non humaines. Cela a comme origine une définition des « Cahiers anti-spécistes », et cela a comme conséquence que n’importe qui, même une personne welfariste, pourrait se dire anti-spéciste.

Mais le terme « anti-spéciste » désigne en réalité bien autre chose. Le terme d’anti-spéciste provient d’Allemagne, où il est associé au mot « action »: de même manière qu’il y a l’action antifasciste comme union des antifasciste, il y a l’action anti-spéciste qui regroupe ceux et celles refusant le spécisme.

L’action antifasciste a comme symbole un drapeau noir et un drapeau rouge (union des anarchistes et des communistes contre les fascistes) et l’action anti-spéciste a comme symbole un drapeau noir et un drapeau vert.

Les anti-spécistes sont en effet uniquement anarchistes, le vert représentant le combat anti-spéciste (les « antispés » ne sont que modérément écologistes),

Les +

Constitution d’une véritable scène avec une vraie culture

Grande radicalité et capacité de propagande

Aucune illusion sur la nature de l’Etat ou de l’économie

Les –

Sectarisme « anti-social »

Pas d’esprit d’ouverture à la Nature, aux animaux

Pas de stratégie sur le long terme

La libération animale

La libération animale rejette tant le welfarisme que l’abolitionnisme, au nom du rejet de l’existence des classes sociales: attendre des réformes est illusoire, attendre une « révolution » pro animaux de la part de l’État ou du capitalisme est tout aussi illusoire.

Il s’agit donc d’une sensibilité proche de l’antispécisme (le logo du Front de Libération Animale – ou des animaux – est d’ailleurs un « A » cerclé, symbole de l’anarchisme). Les deux tendances refusent d’ailleurs de se dissocier de l’ALF, au minimum.

Cependant, la libération animale ne se focalise pas sur la dénonciation de l’État comme le fait l’anti-spécisme. Elle revendique une culture positive, ouverte aux animaux et est depuis quelques années quasi systématiquement associée à la libération de la Terre. Les démarches au sein de la libération animale sont beaucoup plus diverses que dans l’antispécisme (uniquement pratiques, uniquement théoriques, ou bien encore culturelles notamment avec la musique, etc.).

Voilà donc pour les définitions principales.

De fait, aujourd’hui, la quasi totalité des associations dans le mouvement pour les animaux suivent des principes « welfaristes », exigent des réformes, des « droits » pour les animaux. Ces associations sont « apolitiques » en théorie, mais en fait largement ouvertes au pessimisme, à la misanthropie et au racisme d’extrême-droite.

L’abolitionnisme dispose en France d’une structure qui relaie les positions de Francione (vegan.fr).

L’anti-spécisme n’existe plus de manière organisée, alors qu’il y a quelques années encore s’y rattachait une structure importante: les « Furieuses Carottes » (qui seront dénoncées comme « criminelles » notamment par le journal Le Monde).

La libération animale est quant à elle portée par LTD, par une partie significative de la scène historique anarcho-punk, par toute tradition dans les squatts.

Enfin, pour être juste, il faudrait rajouter à ces quatre sensibilités le « vegan business. » Organisé autour du « Paris Vegan Day », le principe est de faire du business avec le véganisme (recettes, alimentation, etc.) en considérant que cela fait avancer la cause.

Mais cela ne sert à rien d’en parler, car un tel phénomène ne saurait durer. La France est le bastion le plus puissant de l’anti-véganisme, et être vegan restera un antagonisme complet jusqu’à ce que les choses changent de fond en comble.

Un capitalisme vegan ne pourra jamais prendre comme il prend de manière significative en Angleterre, aux USA, en Allemagne ou en Autriche (pays où l’opinion publique était déjà à la base et est encore extrêmement sensibilisée à la question animale).

Le welfarisme ne réussira à rien exactement pour mes mêmes raisons: la seule chose que le welfarisme obtiendra, c’est d’accompagner les décisions de l’Union Européenne. Mais jamais elle ne touchera le coeur de la société française…

Car pour cela, il faut une révolution dans notre rapport avec la Nature, mettre un terme à la logique à la Descartes, pour qui les animaux sont des machines et la nature quelque chose de mauvais à dominer.

Et cette révolution ne pourra venir qu’avec les valeurs de la libération animale et de la libération de la Terre…

Le film « Cargo »

Le film Cargo, sorti en 2009, est au véganisme ce que le film « District 9 » est à l’écologie: un énorme gâchis. Cela aurait pu  être génial, d’autant plus que le scénario est très proche du formidable manga Mother Sarah.

Cargo est donc un film de science-fiction suisse, filmé avec vraiment peu de moyens en comparaison (autour de 4 millions d’euros), mais il est vraiment bien fait, dû à l’abnégation du réalisateur, qui s’est battu pendant neuf ans pour mener le projet à bout.

Le scénario part d’une base vraiment intéressante: nous sommes en 2267, et la Terre a subi une catastrophe écologique totale. Les humains ont quitté la planète pour des bases spatiales. Seuls les plus chanceux ou fortunés peuvent aller sur une planète colonisée idéale, idyllique: Rhea.

On a donc une petite équipe de gens faisant des voyages intersidéraux pour transporter du matériel. On passe alors d’un film de science-fiction à une sorte de thriller. Autant le dire tout de suite: il s’agit du premier film de science-fiction suisse (allemand) et il a toutes les qualités et défauts des films allemands.

C’est très beau mais très froid, cela manque de chaleur dans le jeu des acteurs et actrices, cela traîne en longueur, etc.

C’est d’autant plus du gâchis que le potentiel était énorme dans le film: l’aspect écologiste est en effet à la base du scénario, mais il est mis de côté, caricaturé et bâclé.

On a en effet une organisation révolutionnaire qui célèbre la Terre et combat « les machines. » Dans le film, deux révolutionnaires veulent justement faire un sabotage à l’explosif, car la colonisation de Rhea a échoué: les humains sont placés dans un coma artificiel et rêvent une vide idyllique.

Cette action est d’autant plus nécessaire que l’organisation révolutionnaire a constaté que la Nature reprend ses droits sur la Terre, et a réussi à organiser des plantations. L’objectif de détruire la domination du culte des machines n’en est que plus nécessaire.

Évidemment, l’opération réussit et les humains reçoivent un message comme quoi Rhea n’existe pas en tant que tel. Après avoir hésité, l’héroïne du film ne révèle rien à sa soeur (qui est dans le coma et « vit » virtuellement sur Rhea), mais dénonce à tout le monde la fiction anti-naturelle que représente Rhea.

Les communications entre les humains et la Rhea virtuelle sont coupées: à l’humanité d’assumer son retour sur Terre (et sous-entendu de ne pas refaire les mêmes erreurs).

Le seul problème est que tous ces aspects sont totalement bâclés, sous-exploités. Tout le film tourne autour des thèmes classiques de la science-fiction: la cryogénisation, un trust qui contrôle le monde après que les humains aient massacré la planète, un grand navire spatial avec peu de lumière et des coursives partout, etc.

On ne peut qu’être franchement déçu, car tous les ingrédients étaient là pour qu’il y ait un chef d’oeuvre. A la qualité technique et le scénario il manquait juste ce « supplément d’âme » consistant en la valorisation écologique. Ce n’est pas pour rien s’il n’y a pas d’animaux. Même s’il est vrai que le respect des plantes qui poussent est lui, au moins, présent. Un homme hésite d’ailleurs à se cacher dans le Rhea virtuel justement parce qu’il aide des plantes à pousser…

Tout comme District 9, on voit ici de formidables questions posées, mais sans qu’elles soient comprises et amenées à leur résolution…

Voynet s’inquiète pour Hulot… et surtout pour les élections

Toutes ces histoires concernant EELV sont vraiment peu intéressantes et nous-mêmes considérons que de tels articles polluent plus LTD qu’autre chose.

Malheureusement, si EELV ne fait pas grand chose pour l’écologie (voire finalement rien du tout), elle fait beaucoup contre.

Ce n’est pas comme si EELV était un parti écologiste avec un véritable fond, comme les Verts en Allemagne et en Autriche, qui sont critiquables, mais ont une véritable culture écologiste. EELV c’est un regroupement de culture bobo où l’écologie est le prétexte servant pour proposer des réformes.

Nous avions déjà décortiqué le discours d’Eva Joly lors de son investiture en tant que candidate à la présidentielle pour EELV, c’est vraiment terrible et totalement vide.

Même sans aller aussi loin dans les détails ou même le fond, les gens voient bien que tout cela a un caractère superficiel, et s’éloignent par conséquent de l’écologie, considérant que soit l’écologie c’est de la magouille électorale, soit que de toutes façons tout le monde est plus ou moins écolo.

Sur le plan du contenu, c’est la catastrophe.

Il faut donc savoir ce qui se passe du côté de chez EELV, pour bien expliquer en quoi EELV n’a rien à voir avec une démarche authentiquement écologiste, en défense de notre planète.

Et finalement, les gens d’EELV l’assument eux-mêmes de plus en plus. Le passage des Verts à EELV a été une transformation complète, que les journées d’été d’EELV, du 18 au 20 août, sont censées établir une bonne fois pour toutes.

Seulement il y un gros problème: Hulot. Nous avions parlé de ses récents propos dans une interview, et dans une interview au Journal du dimanche, Dominique Voynet a répondu aux critiques de Hulot. Nous n’allons pas revenir dessus, mais sur ses propos concernant l’écologie politique et l’identité d’EELV

Voici en effet une de ses réponses:

« Nicolas Hulot avance également que les militants d’EELV sont conditionnés…

C’est sévère et insultant vis-à-vis de militants qui, pour beaucoup, ont accepté de choisir un candidat qui n’était pas issu du sérail.

Ni Eva Joly, ni Nicolas Hulot n’étaient membres des Verts.

Je trouve au contraire qu’il faut beaucoup de courage pour accepter de mourir et de renaître, d’ouvrir les portes et les fenêtres en grand et d’attribuer la moitié des postes électifs à des gens qui étaient parfois issus de mouvements qui avaient été très sévères avec les Verts. Je ne suis pas sûr qu’il y ait un autre parti politique aussi attentif à garantir l’égalité des candidats à la candidature. »

Dominique Voynet reconnaît ici ouvertement que les Verts se sont dissous, dans une sorte de magma ouvert à des gens qui leur étaient opposés auparavant. Ce magma, c’est « Europe écologie » et Voynet sait très bien que cette « fusion » a liquidé la patrimoine historique porté par « les Verts. »

Mais elle s’en moque parce qu’il a eu un patrimoine électoral à faire fructifier… C’est cela qui l’inquiète!

Elle le dit d’ailleurs ouvertement:

« Est-ce qu’aujourd’hui vous lui tendez toujours la main?

Oui, plus que jamais. Et pas parce que j’ai peur de l’impact dévastateur qu’aurait une nouvelle division sur la dynamique de la campagne. Mais simplement parce qu’il fait partie des quelques personnalités qui incarnent l’écologie dans notre pays.

On a besoin de lui, de ses propositions et de son savoir-faire. Mais je ne sais pas dans quel état d’esprit il est à notre égard. Je me considère toujours comme son amie et j’espère le voir cet été (aux Journées d’été du parti, du 18 au 20 août, Ndlr). Il faut qu’il revienne dans le jeu. »

De quelles propositions et de quel savoir-faire Voynet parle-t-elle? Impossible de le savoir, car il n’existe chez EELV aucun débat théorique, aucune définition de l’écologie, aucun objectif.

Le seul critère de vérité chez EELV, c’est la participation au gouvernement avec les socialistes. Strictement rien d’autre! Car si Voynet raconte cela, c’est parce qu’elle a peur que Hulot s’allie avec Borloo…

Un tandem Hulot – Borloo torpillerait tous les efforts d’EELV pour s’approprier le monopole électoral de « l’écologie. »

Une suite du méga-procès en Autriche

Le méga-procès des activistes en Autriche s’est soldé sur une victoire totale (voir ici). Il a été tenté de prolonger cette victoire en portant plainte contre… la police elle-même, plus exactement contre la police « politique. »

Le but: montrer que le procès a été monté de toutes pièces afin de casser le mouvement. Et les activistes ont été aidé ici par le club parlementaire des Verts (très « alternatifs » en Autriche).

La plainte se fondait sur l’argument suivant: la police avait envoyé une « taupe » dans l’association VGT (nous en avions parlé ici).

Puisque cette personne, qui a participé à de nombreuses activités de l’association et engageant même une relation intime avec un activiste, a été envoyée en « mission », cela aurait dû être mentionné dans l’enquête aboutissant au procès.

Bien entendu cependant, la police a tout simplement « oublié » cette « mission », qui a pourtant duré seize mois! Pendant plus d’une année, la « taupe » en question n’a en effet rien remarqué comme activité « illégale » et cela ne servait en rien à la police, en dédouanant même les activistes…

La police a donc enlevé l’enquête du dossier remis au procureur… Une preuve, pour les activistes, que le dossier était un dossier politique à charge et uniquement à charge.

Plainte a donc été portée, et ce premier août celle-ci n’a pas été acceptée, étant jugée irrecevable.

De manière assez folle, le procureur a expliqué que la cour aurait très bien, si elle l’avait voulu, inviter la « taupe » à la barre.

Ce qui ne tient pas debout, car la cour n’était (officiellement) pas au courant de cette histoire, puisque l’existence de la « taupe » n’était pas mentionnée dans le dossier de la police… Elle a été découverte par un détective privé engagé par la défense.

L’argument pour empêcher la plainte ne tient donc pas du tout.

Le procureur a également considéré que les difficultés qu’a eu la défense pour avoir accès au dossier n’avaient pas été causées par la police, qu’il n’y avait pas de règles établies à ce sujet.

Bref, l’État autrichien a décidé d’écraser cette histoire. Et naturellement, que cette plainte soit déboutée en plein milieu de l’été, début août, vise à étouffer l’affaire.

De leur côté les activistes poussent pour que des chercheurs et des universitaires se saisissent de cette affaire pour l’étudier et en faire un « cas d’école » de la répression.

Le WWF envoie des millions d’animaux à la mort: manif en Belgique le 16 août

Voici un communiqué de la Coalition Anti-Vivisection de Belgique: un rassemblement aura lieu le 16 août en Belgique, pour protester contre une initiative du WWF…

Sous prétexte de s’occuper de la santé, le WWF assume totalement la vivisection!

La triste vérité sur une des plus grandes associations mondiales pour la protection de la nature.

Depuis des années le World Wildlife Fund (WWF) fait pression sur les autorités aux Etats-Unis, en Europe et au Canada pour mettre sur pied un énorme programme de tests sur les produits chimiques et les pesticides.

Le but de tout ce lobbying du WWF est la mise en place de ce qui risque de devenir un des plus importants programmes de vivisection de tous les temps.

Le WWF a été la force motrice qui a mis le Parlement américain sous pression pour légaliser le criblage des produits chimiques en vue de rechercher leurs éventuels effets perturbateurs du système endocrinien.

En outre le WWF s’est fortement impliqué avec l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) dans la création du programme de grande envergure destiné à tester les produits chimiques. Comme on le voit sur le site de la EPA: « Le WWF a investi des sommes considérables dans le ‘Endocrine Disruptor Screening and Testing Advisory Committee’ de la EPA, ce qui a permis une série d’expériences pour servir de base au programme de criblage et de tests.»

Ce que le WWF et la EPA oublient de mentionner, c’est que sur les 15 plans de recherches recommandés, 10 sont des études de toxicité, qui consistent à faire mourir des animaux ! Le WWF est également occupé à mettre la pression sur les autorités en Europe pour mettre sur pied un programme de recherche du même genre basé sur des expériences sur les animaux.

Sous la pression de groupes centrés sur la protection de l’environnement, comme le WWF, la EPA veut imposer le « Endocrine Disruptor Screening Program », sans prendre le temps d’examiner convenablement les aspects pratiques et logistiques de la mise en œuvre de ce plan de recherches.

Il existe déjà de très nombreuses données sur la toxicité pour beaucoup de substances chimiques que la EPA a l’intention de tester, et même sur leurs éventuels effets perturbateurs du système endocrinien.

Beaucoup d’expériences proposées par la EPA sont superflues, mal décrites et insuffisamment validées. Même si la EPA pouvait réaliser avec succès les expériences prévues, et si elle pouvait en interpréter les résultats (ce qui d’après de nombreux scientifiques est peu probable) on ne saurait toujours pas comment ces informations pourraient être exploitées pour évaluer ou diminuer les risques pour l’homme ou pour le milieu. La question des perturbateurs endocriniens n’est qu’un des aspects d’un ensemble beaucoup plus vaste.

Le WWF a joué un rôle important dans la mise sous pression de l’Union européenne pour qu’elle adapte sa politique de gestion des produits chimiques. Ce qu’on appelle le programme REACH consiste à faire retester des dizaines de milliers de substances chimiques.

On estime entre 12 et 45 millions le nombre d’animaux qui seront utilisés pour des études de toxicité pour REACH.

Pour se défendre le WWF dit que « en l’absence d’alternatives effectives et valides, l’usage limité d’expériences sur les animaux est nécessaire pour la protection à long terme des animaux sauvages dans la nature et des humains dans le monde entier ». Envoyer à la mort des millions d’animaux, c’est ce qu’ils appellent faire un « usage limité » d’animaux d’expérience !

Le Dr Menache, conseiller scientifique de la Coalition Anti Vivisection (CAV) réagit avec indignation : « Il n’y a aucune excuse pour remettre à plus tard la mise en œuvre des méthodes de test modernes qui peuvent remplacer l’utilisation des animaux.
Une stratégie échelonnée comportant du matériel d’origine humaine et des données humaines aura toujours des résultats supérieurs à ceux provenant d’expériences obsolètes sur les animaux. C’est complètement dépassé d’utiliser un nombre énorme d’animaux pour ces études, dans le but de prédire ce qu’une substance fera dans le corps humain ou dans le milieu.
Les différences anatomiques et physiologiques entre l’homme et l’animal sont un obstacle infranchissable. Les stratégies de tests innovantes et spécifiques à l’homme sont un grand pas en avant, tant pour l’homme que pour l’animal
».

Le Dr Menache a envoyé un mail à Carter Roberts, expert du WWF. (Cliquez ici pour voir le mail).

La CAV déplore de devoir donner de la publicité à ce genre de dossiers. Notre but n’a jamais été de dénigrer d’autres organisations. Cependant nos statuts stipulent clairement que nous sommes la voix des animaux d’expérience, c’est pourquoi nous ne pouvons pas nous permettre de passer de telles informations sous silence.

La CAV proteste le 16/08/2011 de 15h à 17h chez WWF Belgique, Bd. Emile Jacqmain 90, Bruxelles!