Ball-trap avec des cailles vivantes en Espagne

Le ball-trap est une activité permettant d’exercer son habilité au tir à la chasse. Le but est de lancer en l’air via une machine de petits plateaux d’argile. Petits plateaux censés représentés des oiseaux…. Car à l’origine, au XVIIIème siècle, le ball-trap était un tir aux pigeons, utilisant… des pigeons vivants. Mais à la fin du XIXème siècle, cette pratique fut jugée indécente et interdite.

Bien que nous sommes au XXIème siècle, le ball-trap avec des animaux vivant perdure en Espagne, comme le montre ce témoignage de Luis Casiano, photographe naturaliste, avec des photographies.

Ici, ce sont de jeunes cailles (certaines ne savent même pas encore voler) qui remplacent les plateaux d’argile, normalement utilisés. Les jeunes cailles sont introduites dans un tube puis propulsées en l’air. La violence de cette lancée tue certaines cailles, mais la plupart ne meurt pas sur le coup, ni par le coup de fusil, elles agonisent alors au sol pendant des heures.

Malheureusement, cette pratique honteusement cruelle et d’un autre âge est « justifiée » par la « tradition » et s’impose même dans les fêtes de village ! Une belle preuve comme quoi le refus d’évoluer n’amène rien de bon!

Et les cailles ne sont pas les seules victimes de cette barbarie. En effet, comme on peut le lire ici, les Espagnols pratiquent encore le tir aux pigeons et à la colombe et il existe même des week-ends « exceptionnels » de formation au meurtre pour chasseurs en mal de sensations macabres…

BBR Sporting Agency vous propose un week-end de tir aux pigeons vivants dans des conditions exceptionnelles : une journée de tir sur les stands royaux, privatisation du stand, à partir de 500 pigeons par jour.

Face à ces méthodes révoltantes, une pétition a été lancée.

Russie: les suspects dans des affaires d’explosion et d’incendie criminel sont libérés

Voici une information au sujet de la Russie, qui montre les capacités de la répression. Nous avions traduit et publié ici les communiqués des actions de l’ELF en Russie.

Les suspects dans des affaires d’explosion et d’incendie criminel sont libérés mais les procédures pénales ne sont pas clôturées

Les 28 et 29 septembre 2011 à Moscou, ont été arrêtées quatre personnes (deux jeunes filles et deux jeunes hommes) soupçonnés d’avoir commis un crime selon l’article 213, de la partie 2 du Code criminel (« hooliganisme ») et selon l’article 167, partie 2 (« la destruction intentionnelle ou les dommages à la propriété, pour des motifs de hooliganisme, par l’incendie criminel »).

Ils sont soupçonnés d’être liés à l’explosion près d’un poste DPS (NdT : un poste de la police routière) à 22 km de l’autoroute circulaire de Moscou (MKAD — le périphérique, NdT) qui a eu lieu le 7 juin 2011 [Vidéo de l’explosion près d’un poste DPS. D’autres vidéos, avec des commentaires en anglais], et aux incendies criminels des tractopelles dans le voisinage de travaux routiers sur l’autoroute Volokolamskaya le 5 juin 2011.

Les agents de la police n’ont aucune preuve de l’implication des jeunes dans ces actes et ont été obligés de relâcher les suspects en liberté le 5 octobre 2011. Pendant l’enquête, ces derniers ont été soumis à des pressions psychologiques et physiques pour les contraindre à témoigner contre eux et contre d’autres suspects.

Les arrestations, perquisitions et interrogatoires ont été effectués par  des agents de l’UGRO (police judiciaire), du FSB (Service fédéral de sécurité) et du Centre « E » (Centre de prévention de l’extrémisme). Dans la plupart des cas, seulement une à deux  personnes parmi de très nombreux agents participant à l’enquête ont montré leurs papiers. La perquisition a été également effectuée (pour la deuxième fois en six mois) chez un  cinquième suspect anarchiste K., engagé dans une activité publique. K. n’a pas été arrêté, probablement, en raison de la grande disponibilité de son avocat : celui-ci était prêt à arriver rapidement au commissariat afin d’être présent à l’interrogatoire.

Chez les détenus ont été saisis les téléphones mobiles, ordinateurs (personnels et ceux de leurs familles), tous les supports numériques, une arbalète (qui n’est pas une arme), les couteaux de cuisine, un conteneur d’essence (appartenant  à un père de l’un des détenus).

Chez K., en plus des ordinateurs et des téléphones mobiles, ont également été confisqués les documents imprimés — magazines, journaux, tracts. La GUVD (Direction centrale des affaires intérieures) de Moscou a indiqué sur son site que, lors de cette perquisition, aurait été confisquée une bouteille de liquide inflammable. Or, cette affirmation est fausse.

La détention de  A. a eu lieu le 28 septembre tard dans la soirée. Un jeune homme rentrait chez lui, quand des personnes en civil, sorties d’une ambulance,  l’ont subitement attaqué. Tout de suite après, A. a été emmené dans les bois. Les agents des forces spéciales masqués l’ont menacé, en mettant un pistolet sur sa tête, l’ont forcé de témoigner contre lui-même. Le protocole de détention n’a été émis que dans la matinée du 29 septembre.

Le 29 septembre à 9h30, à la sortie de chez elle, a été arrêtée B. Trois agents des forces spéciales en civil ont couru derrière elle, et, sans présenter aucun document, l’ont saisie et traînée dans une ambulance. La jeune fille, effrayée, a utilisé contre les agresseurs un couteau, mais personne n’a été blessé sérieusement.

Le  29 septembre, autour de 20 heures, chez lui, a été arrêté V. Les agents du FSB ont fait irruption dans son appartement avec l’aide du policier de quartier. V. a été emmené dans le Département des enquêtes où les agents ont effectué sur lui la pression physique. Les circonstances de l’arrestation d’une quatrième suspecte sont inconnues.

Tous les détenus, après la détention de plus de 48 heures au Département des enquêtes UAO et IVS OVD [Département des Affaires intérieures] « Zyablikovo », ont été arrêtés de nouveau :  après de nombreux interrogatoires sur l’affaire de l’explosion près d’un poste DPS au 22e km de la MKAD et la rédaction des protocoles, les agents des forces spéciales ont de nouveau arrêté les jeunes gens, à la sortie de l’OVD, afin de les interroger dans le cadre d’une autre affaire pénale.

Du coup, les suspects ont passé encore plus de deux jours au Département des enquêtes SZAO et IVS OVD  « Stroguino »  où ils ont été interrogés par rapport  à un incendie criminel d’un tractopelle sur l’autoroute de Volokolamsk.

Selon les lois de la Fédération de Russie, une personne peut être détenue pendant 48 heures, sans mise en accusation. Ensuite, pour poursuivre la détention, une ordonnance du tribunal pour l’arrestation est nécessaire. Cette norme juridique a été contournée  par « les gardiens de la loi et de l’ordre » car ceux-ci ont arrêté les suspects pour la deuxième fois,  dans le cadre d’une autre affaire pénale.

En outre, dans  le protocole de détention, ont été, comme d’habitude, enregistrés des heures de détention plus tardives, qui ne l’étaient en réalité. Ainsi, au lieu de 48 heures proscrites par la loi, l’arrêtée B. a passé en garde à vue environ 103 heures sans ordonnance du tribunal. Dans le même temps, en isolement, les détenus ont été soumis à des pressions psychologiques intenses.

À l’heure actuelle, les jeunes gens sont suspectés dans deux affaires pénales. Des objets saisis chez eux se trouvent chez les enquêteurs. Maintenant presque tous ont des avocats, mais ils ont besoin d’argent pour les payer. L’enquête se poursuit.

Outre les questions sur les affaires d’incendie criminel et d’explosion, les enquêteurs se sont intéressés aux infrastructures des anarchistes, au cercle de communication des arrêtés. Puisque les accusations n’ont été présentées à personne, il peut y avoir de nouvelles détentions, fouilles, pressions sur les suspects.

Vous pouvez aider ces jeunes en organisant  la collecte d’argent dans votre ville et parmi vos amis. On peut leur envoyer de l’argent à ces contacts :

http://wiki.avtonom.org/index.php/%D0%9C%D0%B0%D1%82%D0%B5%D1%80%D0%B8%D

http://wiki.avtonom.org/index.php/%D0%9C%D0%B0%D1%82%D0%B5%D1%80%D0%B8%D0%B0%D0%BB%D1%8C%D0%BD%D0%B0%D1%8F_%D0%BF%D0%BE%D0%BC%D0%BE%D1%89%D1%8C_%D0%90%D0%A7%D0%9A

Étudiez  les brochures sur l’utilisation du matériel informatique et la communication sécurisés, ainsi que  des manuels sur vos droits lors de l’arrestation :

http://wiki.avtonom.org/index.php/%D0%9F%D0%BE%D0%BB%D0%B5%D0%B7%D0%BD%D

http://wiki.avtonom.org/index.php/%D0%9F%D0%BE%D0%BB%D0%B5%D0%B7%D0%BD%D1%8B%D0%B5_%D1%81%D0%BE%D0%B2%D0%B5%D1%82%D1%8B

Traduit de l’anglaisAnarchist Black Cross-Moscou.

Action anti-corrida aux arènes de Rodilhan

Ceux et celles qui nous lisent régulièrement l’ont forcément remarqué : nous parlons très rarement de la corrida. Ce n’est évidemment pas que nous ne sommes pas contre ; la corrida est affreuse et ne se justifie que par un délire machiste viriliste qui n’est pas le nôtre.

Seulement, la corrida n’est présente que dans quatre régions (Aquitaine, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon et Provence-Alpes-Côte d’Azur) et s’intègre justement dans la culture dominante de ces régions.

La corrida est une sorte d’anomalie de mœurs rétrogrades ; si elle doit être combattue, elle n’est pas aussi « moderne », « raffinée », terrifiante que le meurtre industriel de masse.

La corrida est un artisanat assassin, une brutalité viriliste, une barbarie machiste, un phénomène social rétrograde, comme la chasse. Mais la corrida ne traverse pas toute la société comme le fait la « viande » en tant que marchandise incontournable (soit disant) dans la consommation de tout un chacun.

Le 8 octobre en tout cas, des gens se sont donc confrontés à cette culture de la corrida de manière très volontaire et déterminée : une centaine de personnes ont tenté de bloquer une corrida aux arènes de Rodilhan, non loin de Nîmes.

Il s’agissait plus précisément non d’une corrida, mais d’une becerrada : ce sont des jeunes veaux, en l’occurrence au nombre de six, qui devaient être les victimes d’une sorte d’initiation (et l’on sait justement à quel point dans le virilisme, l’initiation est d’une grande importance).

Un groupe a déployé des banderoles dans les gradins, alors qu’un autre groupe formait un cercle au centre de l’arène et s’enchaînait. Une action extrêmement courageuse… comme on pouvait s’en douter, et comme les images très brutales le montrent.

Les pro-corridas se comportent selon les principes barbares, on en a ici une preuve accablante, même si on le savait déjà!

 

Le porte-conteneur Rena s’échoue sur un récif au large de la Nouvelle-Zélande

Le 5 octobre, le porte-conteneur libérien « Rena » de 47 000 tonnes et de 236 mètres de long s’est échoué sur un récif au large de Tauranga, sur l’île du Nord de la Nouvelle-Zélande, sanctuaire marin pour les dauphins, les baleines et les phoques.

Ce sont 1 700 tonnes de fioul lourd qui risquent de se déverser dans la baie de Plenty. Il y a déjà une nappe de 5 km et des boulettes de pétrole sur les plages.

Évidemment on utilise encore les fameux « dissolvants » toxiques, en l’occurrence le Corexit 9500. Nous sommes mardi 11, et depuis le 5 ce sont… 10 tonnes seulement qui ont été retirées du porte-conteneur. Il faudra 48 heures de pompage, mais le mauvais temps empêche celui-ci.

L’Etat néo-zélandais a demandé de ne pas aller au bord de la mer, en raison du degré élevé de toxicité de l’eau. Le Premier ministre John Key, qui a survolé le navire échoué dimanche, a posé une question, de manière candide :

« Chaque année, dans le monde, des bateaux s’échouent. Mais il est rare que ce soit à pleine vitesse, par temps calme, et sur un récif parfaitement cartographié. Il y a quelque chose chose qui  a terriblement mal fonctionné à bord du Rena. Nous devons savoir quoi. »

La réponse est pourtant toute trouvée. Course au profit et mépris le plus complet pour Gaïa, voilà la simple réalité.

Louk, le chien errant des révoltes d’Athènes

On en sait un peu plus sur le fameux chien des révoltes grecques, dont nous avions déjà parlé. Il s’agit en fait d’un chien errant ; personne n’a donc l’irresponsabilité de l’avoir amené dans une telle situation.

La ville d’Athènes compte en effet environ 20 000 chiens errants, et ce chien – qui a reçu le surnom de Louk, Loukanikos (Loukaniko veut dire « saucisse » en grec) – habite sans doute dans le coin de la place Syntagma (la place de la constitution).

On sait aussi qu’il y avait un autre chien, qui faisait de même en 2008 et était présent dans les manifestations ; il avait reçu le nom de Kanellos (« Canelle »). Il serait apparemment mort depuis, mais certains pensent qu’il s’agit du même chien que Louk.

La situation de ce chien donne à réfléchir : si les révoltes sont justes, n’est-il pas autant juste de ne pas oublier les chiens présents ? Ne serait-ce pas une preuve d’universalisme et de justice ?

Voici des photos de Louk, montrant également le degré de tension des situations. On notera qu’il est facile de voir qu’il ne s’agit pas forcément tout le temps de Louk: à Athènes, les services vétérinaires de la ville qui comptabilisent, castrent/stérilisent les chienNEs errants leur mettent un collier bleu pour les mâles et rouges pour les femelles. Or, là on a parfois un collier bleu, parfois un collier rouge.

« Déchétarisme : faites les poubelles, pas les courses ! »

Le « freeganisme » est à l’origine une activité visant à récupérer de la nourriture jetée à la poubelle par la société de la surproduction et de la consommation… Mais une nourriture végane.

En France, la démarche a existé dans les squatts historiquement (ou avec les Food Not Bombs également), mais les freegans n’ont rien de vegan, et sont bien la preuve que l’individualisme ne correspond pas au projet vegan, qui ne peut être que global. Ce qui ne veut pas dire qu’il faille rêver d’un capitalisme vegan…

Voici un article paru dans le « Républicain lorrain » et qui vante les mérites du freeganisme, dont on peut facilement voir qu’il n’est pas vegan. Le site Freegan.fr dit qu’il faut regarder le film Earthlings, mais donne des conseils pour manger de la viande, des laitages, des oeufs…

Déchétarisme : faites les poubelles, pas les courses !

Quand les problématiques économiques épousent les préoccupations éthiques, le résultat peut surprendre, intriguer ou choquer. Ainsi, les freegans, ou déchétariens, ont fait du glanage leur pain quotidien. Voyage dans le monde des explorateurs de poubelles…

Ils se nomment déchétariens, parfois déchétivores, et revendiquent fièrement leur appartenance à ce mouvement mondial. Ils, ce sont ces individus, hommes ou femmes, jeunes ou vieux, qui préfèrent récupérer la nourriture, évidemment consommable, qui a été jetée dans les poubelles plutôt que de l’acheter directement. Leurs motivations sont aussi diverses que l’importance que chacun leur donne. Une chose est certaine: le fondement de cette école s’appuie sur le constat d’un gaspillage général. Elle a vu le jour aux États-Unis, sous l’appellation de « freeganisme ».

Contraction de liberté (free) et de végétalien (vegan), ce terme assez fourre-tout, au carrefour de plusieurs thématiques, puise son inspiration majeure aux sources de la décroissance et du développement durable. Médiatisé depuis quelques saisons, ce mode de vie qui séduit de plus en plus d’individus autour de la planète est une violente mais constructive critique de la surconsommation, source de pollution et d’appauvrissement, symptômes d’un monde tournant en surrégime absurde.

Pourquoi ?

Les poubelles débordent de denrées comestibles. Si certaines ont dépassé, parfois d’un jour ou deux, la date de péremption et que d’autres ont à peine été touchées, beaucoup sont en fait directement passées du frigo aux ordures. Au-delà de cette disponibilité, les contingences économiques accentuent encore la convoitise de ces récupérateurs. Se nourrir revient d’autant moins cher quand les cordons de la bourse ne sont pas déliés. Un lieu commun qui, dans la réalité, pousse de nombreuses personnes à sauter le pas et à soulever le couvercle des bennes à ordures.

La revendication déchétarienne permet alors de s’affirmer en tant que tel. La fierté n’est pas, comme on peut s’en douter, le premier sentiment qui ressort de pareil acte, en opposition flagrante avec le modèle dominant. Les déchétivores rendent pourtant un grand service à la société.

En prélevant des containers une part des volumes à recycler, ils soulagent la charge des entreprises spécialisées et de fait la facture globale. Un dernier élément d’explication du mouvement déchétarien a pour nom l’immunovolution, soit la manière de protéger son organisme en ingérant des produits aussi naturels que fibres, vitamines, produits laitiers et… moisissures.

Cette consommation – en droit d’effrayer les plus accrocs aux produits frais et aseptisés – séduit au contraire les adeptes du freeganisme, dans une approche toujours progressive et mesurée.

Comment ?

Le site http://freegan.fr est une véritable banque de ressources pour déchétariens amateurs ou confirmés. Vitrine du mouvement hexagonal, ce portail donne le ton et n’est pas avare de conseils. Un tour sur le forum permet de constater le sincère engouement autour de cette mode avant-gardiste aujourd’hui devenue phénomène populaire. On y partage ses bons plans, on y rend compte de ses expériences, on se rencontre et, globalement, on échange autour de problématiques beaucoup plus larges que la simple question freegan.

Le site lui-même met en ligne une marche à suivre pour récupérer de la nourriture. Cela commence par le matériel (dont l’indispensable lampe frontale, la plupart des opérations se déroulant de nuit) et se poursuit jusqu’aux techniques même de « pêche » dans la benne.

Cela se double de recommandations d’importance, comme demander de récupérer avant même d’aller glaner, ne laisser aucun détritus au sol ou encore ranger minutieusement ce qui aurait été emprunté. Il y a également quelques exemples de poubelles particulièrement riches, telles celles des boulangeries, magasins de proximité, pizzas et sandwicheries, stations service, fast-food ou encore… particuliers notoirement gaspilleurs.

L’ensemble est complété d’entrées nécessaires, comme la comestibilité et la conservation des aliments, un éclairage légal sur « donner de la nourriture » ou « fouiller des poubelles », mais aussi la dangerosité du régime déchétarien qui « enfreint toutes les règles d’hygiène alimentaire préétablies par la société ». Une mise en garde lucide réalisée par les tenants même de ce site dense, drôle et aussi décomplexé que cette démarche, entre militantisme et pure survie.

Les 14, 15, 16 octobre à Avignon

Une initiative anti-nucléaire se tiendra à Avignon dans deux semaines!

Les 14, 15, 16 octobre à Avignon,

On se donne 3 jours pour en parler et apprendre… en vue d’agir

Les 14-15-16 octobre avignonmonamour se propose d’être un campement joyeux pour arrêter la catastrophe, sans attendre l’accident !

RENDEZ VOUS LE VENDREDI 14 DÈS 9H00 EN SOUTIEN À LA MISE EN PLACE DU CAMPEMENT

Jardins de l’Abbaye, Avenue du Moulin Notre Dame (à peu près 10 min à pied de la gare centre en empruntant le boulevard Saint-Ruf)

http://avignonmonamour.wordpress.com

VENDREDI

8 h – Installation du lieu 10 h – Prise de son et réalisation d’un docu audio, par Le Sonoscope (A) 12 h – Pique-nique tiré du sac

Ouverture 14 h – “L’agir contestataire à l’épreuve de l’atome”, avec Sezin Topçu (ES) 16 h – Lutte contre l’enfouissement des déchets à Bure (témoignage) 17 h – Assemblée pour l’organisation du camp 18 h – “Nucléaire, ultime abolition de la frontière ?”, avec Jean Revest et l’Université populaire d’Avignon (ES) 20 h – Initiation aux danses folk, avec Elisa Fernandez 21 h 30 – Musique : voyage musical en Europe avec le Joulik Quartet

SAMEDI

10 h – Autonomie énergétique des villes moyennes, suivi de l’atelier remue-méninges, avec André Duny (A) 11 h – “Que se passe t-il à Faléa, au Mali ?” avec Hannes Lammler (témoignage) 14 h – “L’atomisme, c’est quoi ?”, avec Annie et Pierre Péguin (ES) 16 h – “Bilan sur Fukushima – Les conséquences de la radioactivité dans le monde”, avec Roland Desbordes (ES) 17 h – “Le Moon Walking comme méthode de progression scientifique”, avec Alain Guyard, philosophe forain 18 h – “Interdépendance des filières nucléaires civile et militaire”, avec Dominique Lalanne (ES) 18 h / 20 h – Apparitions poétiques au creux de l’oreille avec la Cie du i 21 h – Musique : Olivier L’Hôte en duo 22 h 30 – Bal trad

DIMANCHE

10 h – Poursuite de l’atelier remue-méninges, avec André Duny (A) 11 h – “L’impact des faibles doses de radioactivité sur la santé”, avec Claire Knufer (ES) 14 h – “Nous n’avons rien retenu de Tchernobyl”, avec Galia Ackerman (ES) 16 h – “Le démantèlement de Super-Phénix”, avec Christine Berger (ES) 18 h – “AREVA en Afrique” avec Raphaël Granveau (ES)

Pendant les trois jours

– Chantier juridique : instruction et rédaction d’une plainte pour crime contre l’humanité à l’encontre de l’industrie du nucléaire, avec Jean Druon
– Atelier de construction d’un four solaire
– Atelier de réflexions sur l’engagement à travers les livres de Miguel Bennasayag et Angélique Del Rey, avec Bénédicte Bonzi
– Atelier graffitis et pochoirs, Atelier Origamis
– Atelier beat box
– Théâtre forum avec la Cie Vis-à-Vis
– Yourte radiophonique, écoutes
– Info-kiosque, libraire ambulant
– Espace Mômes et jeux en bois (association Germe)
– Coin crêpes, coin sieste, coin miam miam
– Cantine à prix libres

Les rives du Rhône et plus largement la Provence, sont parmi les territoires les plus nucléarisés de France : Le complexe du Tricastin (EDF et Areva) à Bollène et Saint-Paul les 3 chateaux ; le site de Marcoule (CEA, Areva, EDF) à Bagnols-sur-Cèze où l’on fabrique le Mox (assemblage de plutonium et d’uranium) en service à Fukushima et dans certaines centrales françaises ; les 19 installations nucléaires (CEA, Areva) du site de Cadarache – au nord d’Aix en Provence – le coûteux projet de recherche ITER ; enfin l’arsenal de missiles balistiques à Toulon. Vu d’ici, il nous apparaît incontournable d’informer sur cette filière qui depuis sa naissance est subordonnée au militaire.

Mais rassurons-nous tout va bien, tout serait sous contrôle ! Pourtant les nombreux incidents au quotidien et les accidents soudains et dévastateurs nous le rappellent avec effroi : on ne contrôle pas un feu qui ne s’éteint jamais.

Nous, personnes physiques, collectifs, associations, militant (e) s ou non, avons à cœur de faire partager notre colère et nos interrogations sur l’industrie nucléaire. Les 14, 15, 16 octobre à Avignon, nous établirons avec vous le village AVIGNON MON AMOUR pour apprendre, faire ensemble, et imaginer un monde sans nucléaire.

D’où vient l’uranium qui fissionne dans les réacteurs ? Où vont les déchets qu’on ne veut pas voir sur nos territoires et est-il possible de s’en débarrasser ? Que provoquent sur la santé de tous et sur « celles des femmes enceintes et des enfants, les rejets dans l’air et dans l’eau dont on ne nous parle jamais ? Quelles sont les objectifs de ce mensonge grossier : le nucléaire est une énergie propre qui protège du réchauffement climatique ? À quoi s’exposent les salariés notamment ouvriers du nucléaire, de plus en plus intérimaires ?

Autant de questions auxquelles le lobby nucléaire impose la loi du silence. Bien décidés à mettre les pieds dans le plat de ces boues radioactives, nous décrétons Avignon capitale de l’atome et l’arrêt immédiat de la destruction atomique civile et militaire.

Au programme : Causeries, exposés savants, projections, écoutes radiophoniques, ateliers pratiques, jeux, librairie ambulante, infokiosk, assemblées et actions… sans oublier la cantine populaire !

http://avignonmonamour.wordpress.com (chantier permanent)

Trois dauphins tués, lestés et coulés dans la calanque de Morgiou

C’est une découverte terrible qui a été faite dans la calanque de Morgiou (en face de Marseille, Cassis, La Ciotat), qui fera partie du futur parc national des Calanques. Les médias en ont parlé relativement beaucoup : on a retrouvé au fond de l’océan trois dauphins tués, lestés et coulés.

A 58 mètres de fond en plein futur parc national, cela donne naissance à une atmosphère terriblement pesante. Cela sonne comme : parc ou pas, la pêche fera ce qu’elle veut.

A moins que l’action n’ait pas été préméditée en ce sens là, mais cela ne change pas grand chose à l’affaire, car il fallait quand même disposer du matériel pour mener une telle opération, donc c’était bien prévu.

En effet, les dauphins étaient attachés à un pneu de voiture avec un épais coude en acier placé au centre, avec du béton coulé dessus. Ce n’est pas quelque chose que l’on fait en mer, mais bien quelque chose que l’on prévoit à terre.

Ce qu’il faut comprendre, c’est que c’est une pratique traditionnelle que de se débarrasser des dauphins pêchés « malencontreusement »… C’est l’utilisation des filets maillants dérivant, interdits en France depuis 2009, qui en est à l’origine.

Donnons la parole (plus bas) aux « experts » qui jouent dans le quotidien « la Provence » les faux naïfs : on s’en doutait, mais on était pas sûr, disent-ils.

Rien du tout, mensonge que tout cela, la vérité c’est que cette économie capitaliste de la pêche fonctionne selon des méthodes tellement mafieuses que le lestage des dauphins n’a rien d’étonnant.

C’est un exemple sanglant de la naïveté complète des gens pensant que l’on peut faire confiance aux institutions, alors que l’État n’a jamais rien fait contre les pêcheurs, et ne fera jamais rien !

On remarquera aussi que dans un grand élan lepéniste, il est expliqué par les médias que ces pêcheurs ayant lesté les dauphins… ne seraient être français, ne pourraient être qu’étrangers !

On rappellera aussi qu’il y a quelques jours on a trouvé dans le Finistère trois dauphins morts, certainement en raison des filets également !

On doit également avoir en tête la situation des dauphins mis en esclavage pour les spectacles et ceux utilisés par l’armée !

« On soupçonnait ces pratiques sans en avoir la preuve »
Le commentaire de Franck Dhermain
, responsable du Groupe d’études des cétacés en Méditerranée

Strictement protégés depuis 1970, l’ensemble des mammifères marins évoluant dans les eaux françaises, parmi lesquels le dauphin bleu et blanc dont trois spécimens ont été retrouvés lestés et coulés au fond de la calanque de Morgiou, bénéfice depuis quelques mois d’une nouvelle réglementation.

Ce texte préserve encore davantage non seulement leur intégrité physique contre toute agression humaine, mais également leurs lieux de vie, de nourrissage et de reproduction. Un cadre juridique renforcé qui ne permet cependant pas d’éviter que soient commis des actes aussi barbares qu’inutiles.

« Nous soupçonnions depuis longtemps l’existence de ce genre de pratiques, mais nous n’avions jamais pu encore en apporter la preuve formelle, explique le vétérinaire Franck Dhermain, responsable du Groupe d’études des cétacés en Méditerranée (GECEM) et du réseau national d’échouage. C’est désormais chose faite. Et c’est pour nous une avancée très importante. »

Un spécialiste des mammifères marins qui rapporte d’ailleurs d’autres faits au moins aussi ignobles, portés à sa connaissance par des observateurs fiables. « Parfois la méthode est beaucoup plus expéditive. Les dauphins capturés par erreur sont éventrés sur le bateau, puis leurs poumons retirés et remplacés par des blocs de pierre. Le tout ainsi lesté, est jeté par-dessus bord… »

Cette affaire de dauphins attachés à du béton pose cependant beaucoup de questions. « On voit mal un particulier capturer trois de ces animaux coup sur coup et les couler de cette façon. Tout porte à croire qu’il s’agit du geste d’un pêcheur confronté à des prises accidentelles. Je ne crois pas à une action délibérée, ni à une cruauté volontaire. Les dauphins qui se nourrissent quasi exclusivement de calmars, ne sont d’ailleurs pas en compétition avec les pêcheurs locaux. On peut raisonnablement penser que celui qui les a capturés, a eu peur de les ramener à terre car cela aurait donné une mauvaise image de la profession, surtout par les temps qui courent. »

Pour Franck Dhermain, la question est plutôt de savoir dans quel type de filet se sont fait piéger les dauphins. Une question qui en appelle alors une autre : « Y aurait-il toujours des filets maillants dérivants près de nos côtes alors que leur utilisation est interdite ?

Enfin pour conclure, regardons cette tragédie : le quotidien le Figaro, qui parle de ces dauphins morts, illustre l’article par… « un petit et sa mère dans l’aquarium de Barcelone » !

Voilà comment les dauphins sont appréciés : morts ou en captivité, au service du spectacle dans les delphinariums, de la distraction dans les aquariums ou de la guerre en tant que poseurs de mines kamikazes !

« C’est historique »

Qu’est-ce qui sera historique pour la libération animale en France ? Eh bien, évidemment une affirmation militante de la libération animale. Cela pourrait par exemple être une manifestation dans un cortège revendicatif, cela pourrait être l’existence de groupes locaux dans toute la France, cela pourrait être une campagne d’affichage et de tractage dans toute la France.

Voilà ce qui serait historique, parce que pour être historique, il faut exister dans le « peuple français », dans son histoire et sa culture.

Et malheureusement, en France on considère que la nature est belle quand elle est dominée, comme avec les jardins à la française, et chaque année les classes de terminale apprennent systématiquement en philosophie que nature et culture s’opposent.

Partant de là, le fait que pour le Paris Vegan Day il soit « historique » qu’une librairie du quartier latin parisien, une librairie anglophone qui plus est, diffuse quelques livres de recette de cuisine, ce n’est même pas risible, c’est tout simplement lamentable et une expression ô combien parlante d’un esprit authentiquement « bourgeois bohème. »

On se voit déjà expliquer aux jeunes ouvriers et aux jeunes employées du nord ou du sud de la France que la libération animale c’est super et que cela leur correspond, car une librairie à Paris située en face de Notre-Dame vendant des livres en anglais vend des livres de recettes de cuisine en anglais !

Quelle « bonne nouvelle » qu’à un endroit qui est parmi le plus cher de tout Paris, dans une librairie vendant des livres dans une langue étrangère, il y ait quelques livres au milieu de centaines et de centaines d’autres, proposant des… recettes de cuisine en anglais.

Historique pour la France, il n’y a pas à dire ! On ressent immédiatement l’esprit populaire des barricades en quête de justice universelle ! On imagine déjà l’esprit de Victor Hugo et de la Commune de Paris, l’esprit rebelle de mai 1968, les sans culottes dans tout le pays en pleine effervescence, les RésistantEs en armes rejetant l’occupant, on vibre: la France avance historiquement vers la libération animale, grâce à la librairie Shakespeare & Company!

Voici ce qu’on peut lire, donc, sur le Facebook du Paris Vegan day (on notera qu’il est parlé des recettes… « vegans/végétariens » qui plus est, même pas vegans simplement) :

Paris Vegan Days

Suite à leur presence a Paris Vegan Days le samedi et dimanche dernier le celebre librairie parisien de livres en anglais Shakespeare & Co. a ouvert dans leur magasin le premier rayon de livres de cuisine vegan/vegetarien !!! C’est historique et une bonne nouvelle pour nous !!

 

Nous avons besoin d’un mouvement !

On nous a demandé de fournir les images de nos affiches dans un grand format, les voici donc, il suffit de cliquer sur l’image pour obtenir la même au grand format.

Nous disposons également d’un bon stock de ces affiches, au format A2 (42 cm sur 59,4 cm), il suffit de nous contacter (contact [arobase] laterredabord.fr).

C’est également une excellente occasion de rappeler une chose importante : la Terre d’abord ! n’est pas une organisation. La Terre d’abord ! est une déclinaison d’Earth first ! en France, et Earth First ! ce sont des groupes décentralisés et démocratiques, qui assument en pratique le mot d’ordre « Pas de compromis en défense de notre mère la Terre ! »

Il n’y a pas de copyright la Terre d’abord ! et nous n’avons pas de copyright dessus. La Terre d’abord ! ce sont des gens qui font un blog, postant chaque jour, et d’autres qui gravitent autour, tous et toutes cherchant à pousser pour l’émergence d’une culture positive, porteuse d’une écologie radicale, refusant toute exploitation, assumant le véganisme.

Mais n’importe qui peut en faire autant et lancer des initiatives ; si nous avons pris le nom d’Earth First !, c’est parce que nous sommes d’accord avec le principe et que nous avons voulu pousser en ce sens en France, un pays où on considère que nature et culture s’opposent irrémédiablement.

A cela s’ajoute le fait que la culture straight edge est vécue en France surtout comme une démarche purement personnelle, et pas dans un sens affirmé et « militant. »

Si nous soulignons l’importance de cela, c’est que les fachos tentent de s’approprier la culture straight edge, qu’ils arrangent à leur sauce ; tout comme d’ailleurs ils ont tenté plusieurs fois de s’approprier l’écologie radicale (la première structure Earth first ! avant nous est, pour ce que nous le savons, une structure facho lancée dans le milieu « national-révolutionnaire »).

Nous pensons que le véganisme, la culture straight edge, l’écologie radicale… forment un tout qui sera absolument nécessaire à l’identité universaliste des individus au 21ème siècle. Nous voulons faire vivre cela, et c’est pour cela que nous faisons la promotion de cela.

Et les polémiques sont bonnes car il faut avancer, il y a beaucoup de ruptures à faire, avec par exemple la « protection animale », le véganisme « à la carte », les préjugés racistes, l’indifférence pour les animaux au quotidien, etc. etc.

Si vous n’êtes pas d’accord avec nous sur tous les points : fondez votre groupe, lancez vos initiatives ; si vous cherchez la rupture avec le « système » et que votre antifascisme est conséquent, nous vous soutiendrons sans aucun problème.

Il y a suffisamment de travail pour que tout le monde puisse avancer et s’unir sur plein de points, sans trahir son identité (sauf évidemment s’il y a une volonté d’hégémonie totale, comme nous en avons fait l’amère expérience avec les « antispécistes » en France qui n’ont cessé de nous copier et de nous torpiller, par pure jalousie).

Alors, s’il faut résumer tout cela, voici le programme :

1) La planète subit des attaques incessantes de la part de l’humanité, celle-ci doit en prendre conscience, cesser ses attaques et reculer, car la vie végétale a une valeur en soi ;

2) Vivre le véganisme est matériellement possible et moralement souhaitable ; il n’y a aucune raison de ne pas être vegan, tout comme il est absurde de ne pas s’ouvrir à la vie animale, à la compassion, l’amitié, le bonheur de vivre des rapports pacifiés ;

3) L’idéologie dominante est l’expression de rapports d’exploitation et de domination, qu’il y a lieu de combattre ; il est inacceptable se dissocier de sites comme Bite Back !, de quiconque lutte sincèrement pour la libération.

Pour finir : à LTD nous ne ferons pas du fétichisme des mots ; que demain un mouvement naisse, si son contenu est le bon, peu importe qu’il s’appelle Libération totale, Action anti-spéciste ou encore autre chose. Et si laterredabord.fr doit devenir le site d’un tel mouvement au lieu de notre publication en ligne, ce n’est pas un problème non plus.

Quand nous disons : « Pas de compromis dans la défense avec notre mère la Terre ! », cela veut également dire que nous ne faisons pas de compromis avec nous-même – c’est cela, à nos yeux, être straight edge.

En ce sens, lancez vos initiatives, fondez vos groupes… la libération animale et la libération de la Terre sont à l’ordre du jour !

« Mangez un pigeon »

Quand on tient une position en faveur de la libération animale, si elle est juste alors elle a un impact. Notre affiche envers des pigeons a amené une réaction assez exemplaire, comme en témoigne ce graffiti ci-dessous.

 La réaction de la personne est vraiment exemplaire, parce que non seulement « la Terre d’abord ! » est barré, mais en plus il y a la valeur opposée qui est mise en avant : « votre ville. »

Comme si la ville nous appartenait à nous, alors qu’elle appartient aux gens les plus riches et leur mode de vie destructeur qui nous est imposé à tous. Ce qui est frappant également, c’est le côté « mobilisateur » : il est demandé de combattre pour la ville, comme on demanderait de se mobiliser pour la patrie.

C’est typiquement réactionnaire dans une veine irrationnelle. Quant au « mangez un pigeon » qui se veut humoristique, car les pigeons ne font pas partie de l’alimentation « courante », elle correspond bien au darwinisme social puisque le pigeon est défini comme étant au « bas » de l’échelle des valeurs dans un monde régi par le droit du plus fort.

Cette réaction exemplaire montre donc que nous avons bien choisi nos mots et que nous tapons là où cela fait mal : cela a un sens social très parlant.

C’est dans cette direction que la libération animale doit aller, comme l’expriment (à leur manière) les vegans d’Allemagne dont nous avons publié le manifeste hier. La libération animale doit rentrer dans la société et se confronter à la domination.

Une démarche qui n’a rien à voir avec le « Paris Vegan Day » qui est aux antipodes de cela. Ce n’est pas ici une critique gratuite, mais un petit rappel alors que cette initiative vient de se tenir à Paris, et nous sommes certainEs que les personnes ayant une conscience sociale, le sens de l’engagement et une stricte morale antifasciste auront boycotté cet événement avec un mépris assumé.

La libération animale c’est une confrontation patiente et difficile, pas des initiatives se voulant « amusantes » dans un haut lieu bobo de Paris dans une salle dont la location coûte plus de 10 000 euros la journée avec comme sponsors des capitalistes trop heureux d’avoir des consommateurs à disposition, et en plus des fachos pouvant diffuser leur vision du monde.

Théorie sociale, critique de l’idéologie et lutte de classe

Voici un document allemand, qui vient d’être publié et qui a une valeur vraiment grande. C’est un texte qui cogne, qui est très dense, met en avant de nombreux principes et surtout une stratégie pour la libération animale.

Il s’agit du manifeste du « Groupe crépuscule », nouveau nom d’une organisation du nord de l’Allemagne active depuis 1987. 25 années pratiquement, au service de la libération animale, cela fait qu’il y a, comme on dit, « du level. »

Si nous le plaçons par commodité également dans la catégorie « action anti-spéciste », parce que historiquement il a été proche de ce courant, il faut bien noter que le « Groupe crépuscule » est comme LTD : il ne considère pas les humains comme des gens mauvais et spécistes, mais considèrent l’oppression des animaux comme ayant une nature sociale et historique.

Le « Groupe crépuscule » rejette donc (comme nous) l’anti-spécisme comme individualiste, idéaliste et anti-historique, et considère, fort justement, que l’exploitation animale a comme fondement l’exploitation tout court, c’est-à-dire évidemment le capitalisme.

Tout comme LTD, le « Groupe crépuscule » considère que le problème n’est pas la consommation, mais la production, car les gens consomment ce qu’on leur dit de consommer : c’est là toute l’importance de la culture qu’il nous faut mettre en avant, contre l’idéologie de domination qui justifie des types précis de consommation afin de justifier le système économique qui va avec.

Le « Groupe crépuscule » a une perspective par contre différente de LTD. Nous ne pensons en effet pas que les choses changeront parce que l’humanité va le vouloir – ou plutôt elle le voudra, mais parce qu’elle n’a pas le choix.

Et nous considérons que c’est inévitable : soit l’humanité se soumet à Gaïa, soit Gaïa se débarrasse des importuns.

Tel n’est pas le point de vue du « Groupe crépuscule » (qui est par contre pour une reconnaissance de la nature et un rapport positif). Il se revendique en effet de la « théorie critique » formulée par les penseurs de « l’école de Francfort » (Marcuse, Horkheimer, Adorno).

Luttant pour une insurrection des consciences face à une culture industrielle de masse s’imposant à tous les individus et précipitant le monde dans une nuit moyen-âgeuse (mais le jour n’est pas loin, d’où le nom de « crépuscule »), le « Groupe crépuscule » veut construire un mouvement de rupture « subjective. »

Mais voici le document, véritablement intéressant et qui montre la valeur d’une réflexion sérieuse, conséquente, sur la libération animale. Et ce n’est pas un jeu d’intellectuels : si ce texte a un haut niveau, le groupe qui l’a produit a 25 années d’activisme, depuis l’occupation d’abattoirs jusqu’aux sitins, en passant par le sabotage de la chasse ou le soutien à l’ALF.

Le document étant long, on trouvera également ici une version PDF.

Théorie sociale, critique de l’idéologie et lutte de classe

Dämmerung [Crépuscule], Allemagne, 2011

« Un monde doit être renversé, mais toute larme coulée, même si elle est essuyée, est une accusation ; et un être humain pressé de faire des choses importantes, mais qui écrase un ver de terre par pure inattention, commet un crime » (Rosa Luxembourg)

Notre groupe, Tierrechts-Aktion-Nord (TAN) [Action pour le droit des animaux – Nord] a changé. Tant notre travail théorique que pratique n’est plus ce qu’ils étaient il y a quelques années.

Par cela, nous avons fait un pas en dehors du mouvement pour la libération des animaux tel qu’il existe maintenant, sans rompre avec lui. Le nom « Tierrechts-Aktion-Nord » ne correspond plus à ce que nous sommes.

Nous continuons ainsi notre travail sous le nom d’association Dämmerung [crépuscule]. Pour nos amiEs, ce n’est aucunement une raison d’éprouver de la tristesse ; pour nos ennemiEs, ce n’est aucune raison d’éprouver de la joie : nous restons ancrés dans l’objectif de la libération humaine et animale, mais notre compréhension des conditions de l’activité pour cet objectif s’est élargie et la composition personnelle de notre groupe s’est modifiée.

25 années pour la libération humaine et animale

Un quart de siècle est passé depuis la fondation de TAN. L’histoire très mouvementée des premiers groupes de protection des animaux de gauche (autonome) en Allemagne, qui par la suite se définira comme pour le droit des animaux, puis maintenant au moment de notre transformation comme étant pour la libération animale, a commencé par un regroupement sans liens fixes.

En 1986, des personnes de la protection animale et des écologistes, dont des membres d’associations de citoyens contre la vivisection ainsi que des Verts, fatiguéEs de la marche dans les institutions, tout comme des anarchistes, se sont retrouvéEs.

Ce qui unissait ces gens, ce n’était pas tant les mêmes visions politiques du monde et des fondements théoriques communs que l’impulsion fondamentale de tout renversement social émancipateur et de tout progrès : une grande déception et une préoccupation sérieuse quant à la souffrance incommensurable qu’affrontent ceux et celles qui sont le plus sans défense, et la volonté d’à tout prix en cesser avec cette souffrance.

Le 24 avril 1987, ces gens ont mené pour la première fois une action de désobéissance civile sous le nom de Tierschutz-Aktiv-Nord (TAN) : des activistes se sont enchaînéEs à l’entrée d’une filiale de la [compagnie aérienne allemande] Lufthansa dans le centre-ville de Hambourg, afin de protester contre les transports « d’animaux de laboratoire. »

Par la suite, leur pratique s’est radicalisée et la résistance a été menée contre l’oppression, l’exploitation et le meurtre en masse des animaux. Fut formé un groupe de soutien au Front de Libération Animale (ALF) qui agissait clandestinement et alors encore sous le nom de « Autonomer Tierschutz (AT) » [Protection animale autonome] en Allemagne.

Les activistes de TAN participaient également aux luttes sociales, aux protestations contre la discrimination envers les personnes immigrées, contre le racisme, le militarisme et la guerre.

Depuis le début du processus de dégénérescence de larges parties de la gauche allemande, avec l’effondrement du socialisme réel existant [l’URSS et la RDA principalement] et la fondation de la république berlinoise [la RFA avec Berlin comme capitale], la TAN voyait et voit la nécessité d’une critique fondamentale de l’idéologie notamment par rapport aux pitoyables restes de cela, avant tout les ex-gauches devenus de manière opportuniste anti-communistes, qui se sont rattachés aux idéologies centrales du néo-conservatisme.

Constatant la misère théorique du mouvement pour la protection animale et pour la libération animale, TAN a focalisé son engagement sur la mise en place de fondements pour une théorie critique pour la libération des animaux, sur la base des travaux de Marx et Engels et de la théorie critique de l’école de Francfort.

Un document important de ce développement est le livre rassemblant des documents sous le nom de «  Das steinerne Herz der Unendlichkeit erweichen: Beiträge zu einer kritischen Theorie für die

Befreiung der Tiere » [Ramollir le cœur de pierre de l’infini : contributions à une théorie critique pour la libération animale], qui contient les conférences d’une réunion organisée en 2006.

Comme par la juste compréhension de ces théories on peut reconnaître le rapport des humains aux animaux, à la nature intérieure et extérieure, comme lié historiquement à une société de classe produisant des marchandises, il y avait là la base pour penser non plus les luttes sociales pour l’humain, le travail et la nature comme se reliant en quelque sorte les unes aux autres et en partie, mais pour les amener à un dénominateur commun et de se fonder là dessus pour l’expliquer.

Sur les plans politique et théorique, il y a là la chance de passer d’un simple projet de vie subversif à un positionnement pratique dans la structure de la société, et d’aller d’une scène à un mouvement politique.

La théorie critique de la société

Une analyse et une critique du capitalisme et de ses ambitions impérialistes conformes à leur époque – c’est le résumé de notre travail théorique de ces dernières années – ne peut pas échapper à une confrontation avec la destruction des fondements naturels de la vie réalisée par lui.

Tout comme toute protestation contre ces destructions ne peut avoir d’impact sans contenir en elle une critique fondamentale des causes sociales.

La société capitaliste ne peut développer le processus de production qu’en enterrant en même temps toutes les sources de toute richesse : la Terre et la personne travaillant.

La croissance sans freins des forces productives et leur apologie, où certains communistes ne se distinguent quasiment pas ici de leurs ennemis de classe capitalistes – ont fait grandir la domination de la nature jusqu’à l’incommensurable – et malheureusement pas moins dans les Etats du socialisme réel [les pays de l’est et l’URSS avant 1989] que dans le capitalisme réel.

Le fétichisme aveugle pour la technique comme conséquence d’une philosophie mécanique de l’histoire et le mépris anthropocentrique de la nature doivent être écartés eu égard aux catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima, du changement climatique et du meurtre industrialisé des animaux.

Cependant, le mouvement écologiste n’a nullement stoppé l’avancée de la société globale par actions dans l’exploitation de la nature. Elle ne l’a, malheureusement, que modernisée.

Le « capitalisme vert » n’est pas un véritable contre-modèle au système aveugle de domination de la nature, et ne peut arriver dans le meilleur des cas qu’à déplacer son potentiel destructeur.

Il n’y a aucune alternative à un mode de production façonnée consciemment, c’est-à-dire un mode de production non capitaliste, qui respecte les humains et la nature dans leur dépendance réciproque.

Sur le plan théorique, cela signifie pour nous se relier de manière plus forte à l’instant [en tant qu’aspect] révolutionnaire, combattant de la théorie matérialiste historique, sans qui il n’y aurait jamais eu une théorie critique.

Nous nous opposons à toute tentative de faire jouer les idées de l’école de Francfort contre l’impulsion révolutionnaire de Marx et Engels.

La prise de position en faveur des damnéEs de cette Terre n’est en rien quelque chose s’opposant à la théorie critique d’Adorno, Horkheimer et Marcuse, et ce sont justement leurs luttes, qui sont à formuler et à faire passer dans et à cette théorie.

C’est ici qu’elle est intervenue pour l’expérience de la solidarité, où la conscience réifiée [transformée en chose] peut arracher ses chaînes.

Une « théorie critique » qui ne veut rien savoir d’une intervention politique réelle et qui manipule cette réflexion théorique comme argument contre la pratique de classe combattante, n’est rien.

Tant qu’il y a des rapports qui produisent des êtres asservis, il est nécessaire et possible de partir de cet asservissement pour attaquer ces rapports.

Notre critique vise la mise en place industrielle-culturelle des individus et leur atomisation quotidienne, que ce soit par la politique néo-libérale d’éducation ou le racisme anti-musulmans, tout comme leur utilisation comme chaire à canon dans les aventures armées impérialistes.

Que nos luttes soient nécessairement particulières ne signifie aucunement que cela va à l’encontre d’une critique fondamentale de la société – bien plus faut-il partir de cela pour y voir un impératif quant à l’art et la manière avec lesquels ces luttes sont à mener et à présenter. La critique matérialiste-historique doit prouver sa volonté de changement à ce qui est concrètement faux.

Nous rejetons pour cette raison une « théorie critique » qui n’a qu’un regard indifférent et non critique et pense pouvoir appeler cela « critique de l’idéologie. » La théorie critique de la société recherche les fondements pour la non réalisation de la révolution, et non pas les possibilités pour l’empêcher définitivement.

Politique révolutionnaire réelle

Comme gauche anticapitaliste, nous ne devons pas diviser nos structures et nous laisser finalement isoler sur le plan de l’organisation. Nous avons une chance réelle de réduire la chute des gauches et de leur capacité d’action sociale, si nous sommes capables de poser une réponse appropriée à l’attaque des dominants.

Cela ne se laisse cependant développer que si nous ne suivons pas de principes fixés une fois pour toutes en ce qui concerne les questions de l’organisation et de la tactique : un refus réflexe des partis et du parlementarisme, même si compréhensible en partie, est tout autant une déclaration de principe que des attitudes condescendantes de petits soldats de partis vis-à-vis d’une opposition extra-parlementaire indépendante et consciente d’elle-même.

Nous ne décidons pas a priori, et indépendamment des constellations politiques, si une pratique est correcte ou non. De la même manière, nous ne prostituons pas pour n’importe quel petit espoir d’une avancée pragmatique vers un but lointain, alors qu’à l’horizon celui-ci a presque disparu.

Une politique d’un seul objectif / un seul thème, comme l’ont pratiquée beaucoup de groupes autonomes classiques et d’autres groupes extra-parlementaires, s’est révélée théoriquement ainsi que pratiquement comme insuffisante, malgré certains résultats remarquables de luttes sociales.

Sur le plan théorique, insuffisante parce que socialement une exploitation et un rapport de domination comme entre les humains et les animaux ne peuvent être analysés et expliqués que dans le cadre d’une théorie critique de la société.

Sur le plan pratique, insuffisante parce que les différents points de vue, tels qu’ils existent dans la société, réapparaissent dans pratiquement tous les mouvements politiques et amènent le même fractionnement.

Les frontières sont entre les classes comme les marginaliséEs et leurs oppresseurs et oppresseuses dans la société capitaliste, et non pas entre les points centraux de l’activité individuelle ou la préférence de personnes individuelles dans la politique.

Ce qui est décisif, ce n’est pas à quel endroit [de la société], mais qu’on construit et mène ici et aujourd’hui la résistance contre la domination du capital.

La « scène de gauche » ou qui se veut ainsi, les groupes pour la libération animale, les groupes antifascistes et anti-racistes ou anti-sexistes, ne se posent pas automatiquement dans la lutte pour la mise en place d’une société libérée – en partie, c’est même le contraire qui est vrai.

Partant de là, ils ne forment plus forcément un point de référence positif pour nous. Le mouvement pour la protection animale ou plus exactement pour la libération animale se situe depuis le début de son existence dans les gauches non dogmatiques [c’est-à-dire les autonomes et les anarchistes].

Dans de rares cas où elle s’est positionnée politiquement quant au rapport être humain – animal, cela s’est passé sous la forme d’une démarcation avec les gauches traditionnelles – comme s’il n’y avait pas un problème essentiellement grave, un problème central : le capitalisme.

Le mouvement pour la protection animale ou plus exactement pour la libération animale ne doit plus prendre à la légère ce problème fondamental. Si il ne sort pas du joug de l’éthique bourgeoise et pas moins du discours bourgeois idéaliste – pop [référence à la culture « pop » mise en avant par la scène alternative « branchée »], alors cela pose un échec historique, pour lequel nous ne voulons pas (ou plus) avoir de responsabilité.

Il ne suffit pas de condamner le spécisme (moralement) comme une fausse pensée. Les causes de cette idéologie meurtrière doivent être combattues – sa base économique doit lui être enlevée.

En ce sens, nous voulons à l’avenir tenter d’influencer le discours social par des meetings, nos propres conférences et positions, là où nos forces le permettent.

D’autres thèmes importants de notre travail seront la liaison avec d’autres organisations et la construction de réseaux et de structures.

Notre partenaire potentiel pour l’unité, nous le voyons dans des initiatives citoyennes émancipatrices, les organisations marxistes, les groupes urbains locaux,le mouvement pour la protection animale et la libération animale, dans les syndicats, le mouvement anti-nucléaire, les organisations anti-impérialistes, les partis de gauche ou le mouvement pour la paix – tant qu’est conservée la tension entre l’objectif d’une transformation de la société et la politique concrète.

Nous valorisons les unions contre les manifestations nazies, mais pas avec les conservateurs nouveaux et anciens, et nous sommes pour des corrections au parlement, mais pas avec les camarades bellicistes des patrons et des continuateurs de Ebert, Noske et Schröder [figures de la social-démocratie, les deux premiers étant particulièrement sanglants].

Qui ne maintient pas cette tension de la politique révolutionnaire réelle, sombrera dans le sectarisme ou comme réformiste du système sans sens critique.

En avant vers la solidarité de la vie

En ce sens, nous continuons sur une nouvelle voie, en prolongeant notre point de de départ : le sentiment d’horreur devant la souffrance des humains et des animaux dans la société non libre.

La souffrance est l’incarnation de la négativité dont on a fait l’expérience, où rien n’est exigé intérieurement, à part le fait de vouloir faire cesser cela.

C’est l’objectivité qui pèse sur le sujet et le pousse à la connaissance et finalement au changement pratique des rapports sociaux.

Nous considérons la douleur et les souffrances des oppriméEs également comme le moteur de la pensée dialectique, avec laquelle nous nous opposons à l’idéologie, qui a essentiellement deux fonctions : tout d’abord, la justification de la domination et la légitimation de ceux qui l’exercent ; ensuite, le fait de voiler la souffrance qu’elle produit.

C’est pourquoi ce qui compte, c’est cela : « le besoin de faire s’exprimer la souffrance est condition de toute vérité » [il s’agit d’une citation d’Adorno].

L’association Crépuscule va continuer, à un niveau plus développé, l’impulsion originelle qui unit les membres de TAN depuis un quart de siècle. Avec notre politique, une expérience significative, pas du tout neuve mais sur laquelle a été trop peu réfléchie, doit trouver son expression prolongée, qui s’est sédimentée au fil des années dans notre conscience collective : la reconnaissance intuitive de la souffrance d’unE autre, si isolée, est un coup d’épée dans l’eau d’une société où le droit est le droit du plus fort.

Par là, notre agenda est aujourd’hui plus qu’hier fondé sur le fait de traduire la compassion en « Solidarité pour la vie en général », telle qu’exigée par Max Horkheimer, avec l’aide des connaissances de la science éclairantes [en quelque sorte, des Lumières] du matérialisme historique et de la construction d’un mouvement anticapitaliste véritablement capable d’action – le présupposé et le résultat de la réconciliation de l’humain avec sa nature intérieure et avec la nature extérieure.

Assoziation Dämmerung [Association Crépuscule]

Appel au rassemblement le lundi 3 octobre 2011 à Notre Dame des Landes contre des enquêtes parcellaires…

Voici une initiative qui se tiendra ce lundi à Notre Dame des Landes !

Appel au rassemblement le lundi 3 octobre 2011 à Notre Dame des Landes contre des enquêtes parcellaires…

…qui ont pour but d’identifier les propriétaires des maisons de la ZAD en vu de leur expropriation prochaine, avec indemnités à la clé si ils se présentent à l’enquête et acceptent le processus d’indemnisation (la fin des procédures de négociation pour une expropriation à l’amiable se terminant en décembre 2011).

Ne les laissons pas faire dans leur volonté de vider le territoire de tous ses habitant-e-s, et ainsi de le déshumaniser pour mieux justifier/permettre son bétonnage!

Montrons aux autorités et à Vinci que nous ne laisserons pas faire !

Dissuadons les propriétaires concernés de rentrer dans le jeu des autorités et d’accepter leur argent sale ! Rassemblons-nous nombreux-ses pour leur montrer que la lutte ne fait que commencer et que nous les soutiendrons, si ils/elles se battent contre leurs expulsions !

Que les autorités les expulsent, nous les réinstallerons ! Si ils arrivent d’ailleurs à les expulser !

Rassemblons-nous le lundi 3 octobre devant la mairie de Notre Dame des Landes à partir de 9h00 pour exprimer notre solidarité avec ceux/celles qui résistent contre la politique de déménagement et d’arasement du territoire menée par Vinci et ses sbires !

La lutte continue !

Le collectif de lutte contre l’aéroport de NDDL et des occupant-e-s de la ZAD

*Plus précisément, il s’agit de deux enquêtes parcellaires portant sur trois zones dont une importante qui concernent toute la zone du projet d’aéroport (en clair, les maisons sur la ZAD dont les propriétaires ne sont pas présentés à la première enquête parcellaire qui a eu lieu en novembre/décembre 2011. Voir sur le site de la ZAD pour plus d’infos sur ce qui s’était passé à cette période :

http://zad.nadir.org/spip.php?article1 )

N.B : l’enquête publique du lundi 3 octobre est censée durer de 9h à 12h et la dernière enquête se déroulera à NDDL le jeudi 20 octobre de 14h à 17h