LTD : revendiquer le sens de l’urgence, au nom de l’avenir!

Sommes-nous sectaires ou bien simplement désireux et désireuses que la cohérence soit présente au maximum ?

C’est vrai que notre démarche n’est pas polie parfois. Ainsi, vraiment très souvent, nous recevons des mails pour des interviews (sur le nucléaire, les zoos, les abattoirs, etc.), de la part d’étudiants en divers domaines ou bien de journalistes, et c’est vrai : nous ne prenons même pas le temps de répondre.

Non pas par snobisme ou mépris, finalement, mais parce que pour nous il n’y a que deux camps, et nous ne savons pas quoi dire à des gens qui se posent en « observateurs. » Humainement, nous ne comprenons pas, et nous ne voulons pas comprendre.

Nous voulons garder notre candeur et penser qu’une seule attitude est normale : celle qui fait qu’on mette son abnégation au service de Gaïa.

Non seulement pour vivre de manière heureuse, sur le plan individuel, avec la Nature. Mais aussi en raison de l’urgence. Le monde où nous vivons est terrible. Chaque jour qui passe, la nature sauvage perd du terrain, de l’Amazonie à la Malaisie, et chaque jour, l’industrie de l’exploitation animale grandit dans des proportions énormes.

Les deux vont de pair le plus souvent : 70% de la forêt amazonienne a déjà été remplacé par des zones pour le « bétail. » La production de « viande » à l’échelle mondiale est déjà six fois plus grande qu’au début des années 1960. Et le processus ne cesse de se renforcer, dans une orgie de destruction et de mort.

Alors, que faut-il faire ? Critiquer et lutter. Critiquer tout et lutter partout. Individuellement, on ne peut pas tout faire, alors il faut raisonner en mouvement.

Et rester strict.

Et tant pis pour ceux qui veulent des compromis. Par exemple, une personne qui se veut « alternative » (elle écoute du punk, du grindcore, etc.) a envoyé un mail d’insultes car nous avons osé critiquer un groupe punk pour l’utilisation des mots « porc » et « clébard ». Nous n’aurions vu le texte que d’une chanson, prétend-il.

Il dit cela, car le groupe en question a par exemple critiqué la corrida et se revendique, comme tout groupe anarcho-punk, en faveur de la libération animale. Seulement, comme bon nombre d’anarcho-punks, les membres du groupe ne sont pas végans…

Ce n’est pas cohérent, et ce n’est donc pas acceptable. C’est tout simplement de la « pose », et la planète en a assez de la pose.

La planète en a assez de l’hypocrisie des humains et de leur mentalité, qui est de croire que la vie est une sorte de « self-service » où l’on peut piller comme on veut. Où l’individu peut faire ce qu’il veut, se définir comme il veut, ou plutôt surtout ne pas se définir, même plus comme humain si cela le chante, et sans comptes à rendre à personne.

Voilà pourquoi nous sommes aussi straight edge : nous en avons assez des attitudes spontanées destructrices et consommatrices, cela est vrai pour les rapports sentimentaux comme pour les rapports avec les êtres vivants en général (et donc aussi avec soi-même, notamment par rapport aux drogues).

Donc, effectivement nous critiquons, et nous critiquerons tant que les animaux et la Terre se feront torturer, tant que ces personnes qui nous critiquent ne parlent finalement que pour ne rien dire, parce qu’elles ne sont pas végans (alors que c’est le point de départ minimum et non négociable), ou parce qu’en fin de compte ils ne sont pas pour assumer la revendication qui doit être la nôtre : ce système doit s’effondrer et la planète reprendre ses droits, il faut établir un rapport positif à la Nature, et il y a urgence!

Cela peut apparaître comme sectaire, bien entendu. Mais c’est le prix à payer quand on veut quelque chose de nouveau. Et il n’y a que trois alternatives : soit nous nous trompons et le progrès passe par un autre mouvement. Nous dirons alors : tant mieux, au moins nous avons contribué un peu et poussé à l’émulation dans un certain sens; en tout cas, les choses changent, c’est bien.

Soit nous réussissons à contribuer à ce qu’un mouvement nouveau naisse, faisant se stopper la destruction de la planète au niveau mondial. Rude ambition, d’une énorme dimension, mais une urgence qui saute aux yeux !

Soit nous échouons, comme tant d’autres. Mais au moins aurons-nous la dignité d’avoir essayé de rompre avec une pure folie.

Mais de toutes manières, nous ne pensons pas qu’il faut voir les choses ainsi, si l’on est réaliste. Ce qui va se passer est simple, et a été entrevu par exemple dans la bande dessinée Mother Sarah (voir notre article Mother Sarah et Mother Earth).

Les vieilles générations sont pétries d’habitude, elles n’arrivent pas à concevoir le changement, ou bien si elles l’entrevoient, elles se considèrent comme trop faibles. Combien de fois chez des gens sympathisant avec le véganisme, on constate qu’arrêter le fromage semble mystérieusement quelque chose de quasi impossible à réaliser…

Mais, et c’est cela qui change tout, demain, plus personne ne pourra vivre « comme avant. » Les jeunes générations ne seront pas corrompues, et ne pourront que constater la destruction de la planète qui, espérons le, n’aura pas atteint son terme.

Et là, même la critique de LTD paraîtra comme une critique sucrée, sympathique et divertissante. Les anciennes générations seront jugées, et condamnées, justement comme dans la bande dessinée Mother Sarah. Et comme les anciennes générations ne seront plus là finalement, la jeunesse se révoltera massivement contre ce qu’elle trouvera comme responsables: les générations l’ayant précédé.

Les futures générations ne pardonneront jamais les crimes commis à l’encontre de notre mère la Terre.

Elles condamneront et considéreront les humains du passé comme des barbares et des primitifs – exactement comme nous, aujourd’hui, nous voyons comme barbares et primitifs les humains d’il y a ne serait-ce que 200-300 ans.

C’est cela qu’il faut avoir en tête : à l’avenir, soit l’humanité se plie à l’existence de Gaïa, soit c’est la destruction totale. Il n’y a pas de demi-mesure, il faut avoir le sens de l’urgence. Rien ne peut continuer comme avant, et nous sommes à l’aube d’une prise de conscience mondiale.

Un « véganisme » individuel facile contre le « dogmatisme »?!

Pour illustrer la question du rapport aux animaux, voici un article que vient de publier Rue89 au sujet des vegans en France. Un article qui mélange beaucoup véganisme et végétalisme, et où on lit des choses affreuses de gens se prétendant vegan, comme un monstrueux:

Si on te propose un morceau de pain d’épice au miel ce n’est pas un drame de l’accepter. De cette façon le véganisme apparaît comme quelque chose de moins dogmatique

Ces deux phrases résument tout un état d’esprit individuel à la française, où l’on considère que les caprices individuels priment forcément sur les valeurs.

Quand ont lit cet article, on peut être abattu en pensant que le véganisme ne prendra jamais en France: les gens sont trop libéraux, leur démarche est chrétienne et vise leur propre bonne conscience, ils n’en ont rien à faire de la nature.

Mais on peut en tirer une conclusion inverse: pour que le véganisme puisse exister en France, il doit forcément assumer la nature et la libération de la Terre, sans cela jamais il ne pourra exister en tant que démarche réelle.

Sans se débarrasser de la culture française anti-nature, le véganisme « à la française » tournera inévitablement au flexitarisme, végétalisme à la carte, etc.!

Bonne nouvelle pour les vaches : les végans progressent en France

Pas de viande, pas de cuir, pas de lait, pas de laine, pas de cirque, aucun produit testé sur des animaux… Il y a plus radical que les végétariens ou même les végétaliens : les végans, adeptes d’un mode de vie 100% végétal. Sur fond de scandale touchant l’élevage intensif et d’engouement pour le bio, cette nouvelle communauté plus ou moins soudée émerge en France.

A l’origine, simple équivalent anglais du végétalisme français, le véganisme (de l’anglais « veganism », néologisme créé en 1944 par le britannique Donald Watson, fondateur de la « Vegan Society ») désigne depuis quelques années un mode de consommation plus global. Tout ce qui vient de l’exploitation des animaux est proscrit, y compris la soie. La boutique en ligne « Un monde végan » vend même des préservatifs fabriqués sans protéine de lait et des croquettes pour chiens et chats certifiées 100% végétales !

Elle refuse de « manger un cadavre »

Amanda, 21 ans, étudiante, est végane. Dès l’âge de 12 ans, elle refusait de « manger un cadavre ». Pour Amandine, 24 ans, tout a commencé lorsqu’elle a fait le lien entre « la viande en barquette et les animaux vivants » : elle a fait une croix sur la viande, le poisson et les crustacés mais aussi sur le lait, les œufs, le miel. Un régime qu’elle qualifie d’« éthique ». En décembre « Vegan Folie’s », la première pâtisserie du genre en France a ouvert, rue Mouffetard, à Paris.

Comment passe-t-on du végétarisme au véganisme ? Nicolas, 30 ans, technicien administratif, a découvert le véganisme à travers le groupe de metal hardcore américain Earth Crisis qui se revendique ouvertement végan. Il explique :

« Le véganisme devient à un moment une évidence pour un végétarien. C’est uniquement comme ça qu’on peut avoir une prise sur tous les domaines qui concernent l’exploitation animale. »

Pas de sexe avec les mangeurs de viande

En France, le véganisme est souvent perçu comme une communauté repliée sur elle-même. Ce qui est parfois le cas.

Une étude menée en 2007 par Annie Potts, chercheuse à l’université de Canterbury en Nouvelle-Zélande, révèle que certains végans refusent d’avoir des relations sexuelles avec des mangeurs de viande. On les appelle les « végésexuels ». En France, Vegaia, un site de rencontre gratuit réservé aux végétariens et végans a vu le jour en 2009.

Mais tous les végans ne souhaitent pas s’inscrire dans cette conception communautaire du mouvement. Nicolas, lui, lutte contre cette pratique « sectaire » du véganisme :

« Je ne vais pas me sentir plus proche d’une personne parce qu’elle est végane, de la même façon que je ne vais pas être ami avec quelqu’un seulement parce que, comme moi, il trie ses déchets ! »

Pour lui, l’essentiel est d’informer un maximum de personnes sur le véganisme et non d’appliquer ce mode de vie à la lettre :

« Il faut montrer aux gens qu’être végan est naturel et facile. Si on te propose un morceau de pain d’épice au miel ce n’est pas un drame de l’accepter. De cette façon le véganisme apparaît comme quelque chose de moins dogmatique. »

« Même Bill Clinton est vegan »

Noam, 28 ans, doctorante en anglais, s’est intéressée à ce mode de consommation lors d’un séjour aux Etats-Unis, où environ 0,5% de la population est végane. De retour en France, elle s’est renseignée sur les conditions d’élevage des animaux et s’est convertie.

Selon elle, il est moins difficile de mener ce mode de vie de l’autre côté de l’Atlantique :

« C’est mille fois plus simple d’être végan aux Etats-Unis, où l’American Dietetic Association a depuis longtemps reconnu le régime végétalien comme le plus sain. Du coup c’est rentré dans les mœurs. Même Bill Clinton est végan maintenant ! »

En France, le parcours est semé d’embûches pour ces amateurs de chorizo végétal et de fromage sans lait. Ils ont parfois des difficultés à trouver certains aliments indispensables à leur régime alimentaire, comme le tempeh, un aliment asiatique à base de soja, riche en protéines. Amanda, suédoise installée dans l’Hexagone depuis un an et demi, le déplore :

« C’est plus facile en Suède, où les cantines scolaires peuvent servir des plats végans. »

Les végans doivent, surtout, affronter le regard des autres. Noam raconte :

« Quand je suis aux Etats-Unis, je peux dire “Je suis végan” et les gens comprennent. En France, je dois toujours me justifier. C’est fatiguant. Si je ne veux pas être agressée sur le sujet, je dis que je suis végétarienne et allergique au lactose. »

« Vous êtes ce que vous mangez »

Le véganisme se propage pourtant, surtout à Paris. Des chanteurs comme Herman Düne, des marques de vêtements comme April 77 et des restaurants se déclarent végans. En février, la styliste Stella McCartney lançait une campagne anti-cuir à l’occasion de la Fashion Week parisienne.

Les manifestations visant à promouvoir le véganisme se multiplient également dans la capitale, avec pour fer de lance le « Paris Vegan Day », salon du véganisme organisé tous les ans depuis 2009, qui a rassemblé environ 8 000 personnes lors de sa dernière édition, en octobre 2011.

Claude Fischler, sociologue spécialiste de l’alimentation, voit dans cet engouement pour le véganisme et pour les régimes alternatifs « un processus de réappropriation de son alimentation ». Dans l’émission Service Public sur France Inter, le 2 février dernier, il expliquait :

« On veut savoir ce qu’on mange car il y a la perception fondamentale que vous êtes ce que vous mangez. »

« On pourrait nourrir toute l’Afrique »

Pour Nicolas, ce mode de consommation finira de toute façon par triompher :

« La production industrielle est basée sur un modèle économique qui ne sera bientôt plus viable, notamment parce que nous serons trop sur terre et que la production d’un kilo de bœuf nécessite 15 mille litres d’eau ! »

Un point de vue que partage Amandine. La jeune pâtissière insiste sur les conséquences désastreuses de la consommation de « produits animaux » sur l’environnement. Un mode de vie végan permet notamment de rejeter moins de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Elle explique également que le véganisme vise à restaurer l’équilibre Nord-Sud :

« Avec tous les végétaux qu’on cultive pour nourrir les vaches, on pourrait nourrir toute l’Afrique. On n’aura bientôt pas le choix d’être végan ou pas. »

Bérenger, 28 ans, qui partage sa vie avec Amanda (la Suédoise), l’assure : il aime trop le fromage pour adopter le même mode de consommation que son amie.

Les Français auront du mal à lâcher leur camembert. Leur conversion complète au véganisme aurait pourtant au moins une retombée vertueuse : on ne nous bassinerait plus de la question de la viande halal.

Le véganisme exige l’amour pour les animaux

Voici une très intéressante illustration d’un thème absolument essentiel à nos yeux : celui du rapport aux animaux. Pour nous, le véganisme, ce n’est pas la fin d’un processus, mais le début d’un mouvement personnel et global qui permet de cesser d’être dénaturé et donc d’établir un rapport harmonieux avec la vie sur la planète.

Nous ne sommes donc pas simplement contre le « spécisme » qui serait une oppression d’une humanité qui serait « mauvaise. » Si l’humanité a exploité les animaux, c’est pour des raisons historiques, pas parce que l’humanité est « mauvaise. »

C’est pour cela que nous ne nous définissons pas comme « antispéciste » et que nous associons libération animale et libération de la Terre, véganisme et écologie radicale.

L’extrait suivant illustre cela par un exemple très parlant. Il s’agit d’une « anecdote » que raconte Peter Singer dans la préface de la version de 1975 de son ouvrage « La libération animale. »

Pour nous, il a tort d’être méprisant par rapport à la femme qui, si elle n’a pas compris le véganisme, a compris de manière embryonnaire la dignité animale, alors que le dédain revendiqué de Peter Singer pour les animaux (et ici notamment les hôpitaux pour eux) est, à nos yeux, totalement incompatible avec le véganisme authentique.

Le véganisme, pour exister et triompher, ce n’est pas un combat de justicier « contre l’oppression » ni une démarche libérale pour accorder la citoyenneté aux animaux, mais la bataille pour Gaïa !

« J’avais depuis peu entrepris cet ouvrage lorsque nous fûmes invités, mon épouse et moi, à prendre le thé – nous vivions à l’époque en Angleterre – par une dame qui avait entendu dire que je projetais d’écrire au sujet des animaux.

Elle-même s’intéressait beaucoup aux animaux, nous dit-elle, et elle avait une amie qui avait déjà écrit sur eux et qui serait si heureuse de nous rencontrer.

Quand nous arrivâmes, l’amie de notre hôtesse nous attendait, et elle était très impatiente effectivement de parler des animaux.

« Je les aime tant, commença-t-elle. J’ai un chien et deux chats et savez-vous qu’ils s’entendent à merveille ? Vous connaissez Mrs. Scott ? Elle tient un petit hôpital pour chiens et chats malades… » – et la voilà lancée.

Elle s’interrompit lorsqu’on servit les rafraîchissements, prit un sandwich au jambon, et nous demanda quels animaux nous avions.

Nous lui dîmes que nous n’avions pas d’animaux. Elle parut un peu surprise, et mordit dans son sandwich.

Notre hôtesse, qui avait fini de servir les sandwichs, se joignit à nous et s’inséra dans la conversation : « Mais vous vous intéressez pourtant bien aux animaux, n’est-ce pas M. Singer ? »

Nous tentâmes d’expliquer que nous nous intéressions à prévenir la souffrance et le malheur ; que nous étions opposés à la discrimination arbitraire ; que nous considérions comme mal d’infliger des souffrances non nécessaires à un autre être, même quand cet être n’est pas membre de notre propre espèce ; et que nous pensions que les animaux étaient implacablement et cruellement exploités par les humains et que nous voulions que cela cesse.

En dehors de cela, avons-nous dit, nous n’étions pas particulièrement « intéressés » par les animaux ; ni mon épouse ni moi n’avions jamais été spécialement passionnés par les chiens, les chats ou les chevaux comme le sont bien des gens.

Nous n’ « aimions » pas les animaux. Nous voulions simplement qu’ils soient traités comme les êtres sensibles indépendants qu’ils sont, et non comme des moyens pour des fins humaines – comme l’avait été le porc dont la chair se retrouvait maintenant dans les sandwichs de notre hôtesse. »

60 000 personnes à la chaîne humaine anti-nucléaire du 11 mars 2012

Voici des photos de la chaîne humaine du 11 mars, pour rappel le principe:

Ce dimanche 11 mars 2012, un an jour pour jour après le début de la catastrophe de Fukushima, plus de 60 000 personnes ont déferlé dans la vallée du Rhône, de Lyon à Avignon, en formant une gigantesque chaîne humaine.

Simples citoyens et militants de longue date venus de toute la France, riverains des centrales et habitants des régions voisines, se sont ainsi donné la main sur 230 km, au cœur de la zone la plus nucléarisée d’Europe, soit la distance séparant Fukushima de Tokyo. Unis, ils se sont retrouvés pour témoigner leur solidarité avec le peuple japonais et exprimer leur volonté de reprendre en main la politique énergétique française, pour sortir enfin du nucléaire.

C’est une démonstration que l’écologie peut parfaitement être populaire, une fois cependant que les barrières et obstacles ont été brisés!

Catastrophe nucléaire de Fukushima, un an après

A l’occasion du triste anniversaire de la catastrophe de Fukushima, voici un petit aperçu par le réseau Sortir du nucléaire.

Une contamination durable et une population dangereusement exposée

Dans la préfecture de Fukushima, les populations restent exposées à des doses extrêmement élevées de radiation. Les enfants ne sont plus autorisés à jouer dehors. Depuis avril dernier, le gouvernement a relevé le seuil maximum d’exposition à 20 Sv (millisieverts) par an pour tous, adultes et enfants, un seuil qui ne devrait normalement concerner que les travailleurs du nucléaire. Face aux protestations, il a été fixé comme objectif de « viser », un maximum de 1 Sv par an, mais les mesures de décontamination mises en œuvre pour l’atteindre sont dérisoires.

On se contente de retirer la terre des cours de récréation, mais un fort taux de radioactivité persiste malgré ces travaux, les réacteurs continuant à disperser leurs poisons dans l’environnement. Pour protéger les populations, la seule solution serait de pouvoir évacuer de larges zones, mais le gouvernement s’y refuse. Rappelons qu’à Tchernobyl, tout territoire présentant une contamination supérieure à 5 mSv/an avait été évacué.

Des campagnes de mesures montrent que plusieurs enfants et femmes enceintes auront absorbé plus de 20 mSv/an cette année. Par ailleurs, on ne se soucie pas de la contamination interne par ingestion de particules radioactives. Les seuils ont ainsi été relevés à 500 Becquerels/kg pour les aliments, ce qui, de l’avis des experts qui ont travaillé au Bélarus suite à la catastrophe de Tchernobyl, est beaucoup trop élevé pour des enfants.

On autorise la culture du riz dans des zones contaminées au Césium 137. Enfin, un nouveau risque s’ajoute avec l’accumulation dans tout le pays de gravats et débris radioactifs. Malheureusement, la durée de vie des radioéléments concernés (comme le césium, qui mettra plus de 30 ans à perdre la moitié de sa radioactivité), prédit une contamination durable.

La catastrophe de Fukushima représente une crise très grave pour de nombreuses familles japonaises. Les mères, qui ne savent plus quels aliments donner à leurs enfants et ne peuvent plus les laisser jouer dehors, sont dans un grand désarroi. Certaines se sont résolues à partir vivre avec eux dans des régions moins contaminées, laissant derrière elles dans bien des cas leurs maris, qui ne peuvent se résoudre à une telle remise en question.

Face à ce désarroi, les autorités sont dans le déni le plus cynique, perpétuant le mythe de la radiophobie qui avait déjà été abondamment débité à Tchernobyl. Shunichi Yamashita, le responsable de l’étude sanitaire qui doit concerner tous les habitants de la préfecture de Fukushima, a ainsi déclaré publiquement que les effets des radiations ne touchaient pas les personnes gaies et heureuses, mais uniquement les faibles d’esprit.

Situation inquiétante à Fukushima et sortie accélérée du nucléaire

Malgré la proclamation officielle de l’ « arrêt à froid » des réacteurs, la situation n’est toujours pas stabilisée à Fukushima. Dernièrement, la température est remontée de manière inquiétante dans le réacteur n°2, et les réacteurs éventrés continuent de recracher en permanence des radioéléments dans l’environnement. Selon plusieurs scientifiques, le réacteur n°1 aurait rejeté à lui tout seul 40 millions de milliards de Becquerels de Césium 137 depuis le début de la catastrophe.

Par ailleurs, le Japon vit toujours sous la menace imminente d’un nouveau tsunami ou tremblement de terre, qui aboutirait à une dispersion plus grave encore de la contamination.

De nombreux réacteurs avaient été mis à l’arrêt lors du séisme ; les uns après les autres, ceux restant sont arrêtés pour maintenance. Les autorités locales et les citoyens, qui ont pris au sérieux la menace nucléaire, refusent qu’ils soient redémarrés.

Le gouvernement a certes décidé d’allonger de 20 nouvelles années le fonctionnement des centrales, mais cette décision, de fait, ne sera peut-être pas suivie d’effets. En effet, le Japon, qui tirait 28 % de son électricité de l’atome, pourrait bien connaître une sortie du nucléaire accélérée en l’espace d’un an : début mars, il ne reste plus que deux réacteurs japonais en activité sur 54 !

Cette réduction spectaculaire de la part du nucléaire a été réalisée en partie grâce à une augmentation des importations de gaz, mais surtout par la mise en œuvre généralisée de mesures d’économie d’énergie souvent très simples. Les Japonais apprennent à se passer de la climatisation, optant pour des tenues plus légères. Une partie des équipements électriques (escalators, portes automatiques) sont à l’arrêt.

Une réduction importante – et semble-t-il pérenne – de la pointe de consommation électrique a ainsi été effectuée. Ces mesures sont bien acceptées par la population, qui préfère une légère diminution de son confort à la poursuite de la menace nucléaire.

La société civile japonaise réagit

Les mensonges de Tepco et la censure des médias, qui relaient peu les positions des antinucléaires, se poursuivent. Mais la majorité des Japonais ne fait plus confiance au gouvernement, ni aux firmes électriques, et souhaite la sortie du nucléaire.

La société civile japonaise réagit face au déni. Dans les zones contaminées, les citoyens se mettent à mesurer eux-mêmes la radioactivité. Un réseau a été mis en place pour protéger et éventuellement évacuer les enfants de Fukushima.

En septembre, 60 000 personnes ont manifesté à Tokyo. Mi-janvier, à Yokohama, une grande conférence pour un monde sans nucléaire a rassemblé près de 10 000 participants du Japon et du monde entier. A l’automne, des femmes ont initié un sit-in devant le siège du Ministère de l’industrie. Depuis décembre, elles se relaient en permanence pour y rester jusqu’au 11 septembre 2012.

Des intellectuels se mobilisent, comme l’écrivain Kenzaburo Oé, le reporter Satochi Kamata et le musicien Ryuichi Sakamoto, qui ont initié la pétition « Action des 10 millions de citoyens pour dire adieu au nucléaire », dont le nombre de signataires dépasse maintenant les 3,9 millions.

Plus jamais ça !

Pour éviter que ne se reproduise la tragédie de Fukushima, mobilisons-nous et faisons-nous entendre. Il a fallu un des accidents les plus graves de l’histoire pour que le Japon ferme ses réacteurs.

Avec ses 58 réacteurs et ses nombreuses usines, la France est extrêmement exposée au risque.

N’attendons pas qu’une catastrophe y survienne pour que soit enfin adoptée une décision politique de sortie du nucléaire !

Appeler à défendre notre mère la Terre, est-ce une répétition mécanique d’un slogan creux?

« La planète doit redevenir bleue et verte ! »

« Pas de compromis dans le défense de notre mère la Terre ! »

Voilà nos mots d’ordre, qui sont attaqués comme étant des « répétitions mécaniques de slogans creux »…

Petite explication. Lorsque quelqu’un se dit « révolutionnaire », il est difficile de savoir si cette personne l’est vraiment ou pas. Il y a en effet beaucoup de théories « révolutionnaires », et l’évaluation des pratiques est très différente.

Le véganisme a ici un avantage : on est vegan, ou on ne l’est pas. Il n’y a pas de choses entre les deux. Pareil quand on est écologiste radical : la conception de la nature reflète sa propre philosophie dans la vie quotidienne.

Si nous disons cela, c’est parce que sur indymédia Nantes, on retrouve posté l’article « Pour en finir avec l’éco-activisme », article dont nous avions déjà parlé. Une personne (qui n’est pas à LTD) a mis en commentaire un lien vers notre « réponse » à cet article (qui nous attaque en fait, sans nous citer) et une autre personne a posté une réponse, que nous publions ici.

Nous la publions parce qu’elle nous critique, ou plutôt nous attaque de manière véhémente, et que c’est très intéressant tellement c’est caricatural et abstrait. « Abstrait » comme une polémique politicienne déconnectée de toute réalité pratique.

Car la libération animale, c’est du concret : quand on se dit vegan, cela signifie automatiquement quelque chose en pratique. Il est difficile de juger la pratique d’une personne « anarchiste », « communiste », « socialiste », etc. en raison de la dimension subjective, mais une personne végane, on voit aisément si elle l’est ou pas.

La personne qui nous attaque n’a quant à elle pas l’air de comprendre ce qu’est le véganisme et ce que cela implique. Est-elle elle-même végane, d’ailleurs ? On peut en douter vu ce qu’on lit. Quelqu’un qui aime les animaux ne peut pas écrire ce qu’elle écrit.

Pour qualifier l’activité de LTD de « cyber-militantisme de commentaire de la presse bourgeoise et de ce que font les autre », il ne faut pas seulement être de mauvaise foi, il faut également ne même pas voir tout ce qui relève de la culture végane et qui reflète la pratique, depuis l’adoption jusqu’à l’amour, en général, pour les êtres vivants.

Il ne faut pas avoir de cœur pour ne pas remarquer les photographies d’animaux sur LTD, par exemple. Et sans cœur, pas de compassion, et sans compassion, pas d’animaux, et donc pas de véganisme…

On ne peut que constater de la même manière que la personne qui critique n’est pas écologiste radical. Car être écologiste radical, c’est reconnaître que la nature a une valeur en soi. En France, c’est une hérésie complète. Chaque année, les classes de terminale apprennent en philosophie que nature et culture s’opposent.

Vu donc qu’en France, il n’y a que LTD à défendre le principe « scandaleux » de la « Terre-mère », on voit mal la personne critiquer LTD si elle défend elle-même cela… A moins d’être totalement masochiste et ultra-individualiste… Ou alors, elle ne défend pas cela, et alors pourquoi critiquer LTD ?

De la même manière, plutôt que de critiquer simplement, pourquoi ne pas montrer que LTD a « tort » en organisant soi-même quelque chose de bien mieux ? Nous avons fait des affiches, qu’attend la personne pour en faire de meilleures? Dans le texte, la personne reproche à LTD de ne pas faire des « assemblées ouvertes et des camps de rencontre ou d’action. » C’est une critique contemplative. Car, alors, qu’attend-elle pour les organiser ? Et si elle considère que l’époque ne le permet pas encore, pourquoi critiquer LTD ?

Bref, tout cela est incohérent et n’est justifié par aucune réalité pratique. Finissons donc nos remarques avec ces merveilleux mots d’ordre, qui appellent à l’abnégation, à se mettre au service de Gaïa, et que la personne imagine être des « répétitions mécaniques de slogans creux » correspondant à des « obsessions qui sont pathétiques et risibles »:

« La planète doit redevenir bleue et verte ! »

« Pas de compromis dans le défense de notre mère la Terre ! »

Et ben biensur… super démocratique ! D’ailleurs c’est bien connu, votre [l’auteur s’imagine répondre à quelqu’un de LTD] « militantisme » n’est pas du tout le fait d’un groupe auto-centré et replié sur lui-même, avec des opinions super variées qui s’y expriment, et en plus ça ne se limite pas à du cyber-militantisme de commentaire de la presse bourgeoise et de ce que font les autre. La bonne blague… Vous reprochez au texte de ne pas parler d’animaux et de la terre lorsqu’il y revient plusieurs fois en insistant sur la question de l’écocide (que vous n’avez pas inventé et qui n’est pas copyrighté me semble t’il ?). Quand on voit ce que Earth First! fait partout dans le monde là où des groupes existent ( c’est à dire en s’organisant de manière réellement démocratique, autonome et/ou anarchiste, avec des assemblées ouvertes et des camps de rencontre ou d’action) vous êtes une véritable farce, et des usurpateurs. Et de ce point de vue il est logique que vous condamniez absolument toute critique de votre idéologie et passiez votre temps à cracher sur absolument tout le monde en distribuant les bons et les mauvais points sur tout ce qui touche de près ou de loin à l’écologie. C’est aussi une farce qu’après ça vous osiez venir reprocher à ce texte de « dénoncer » les « faux » (ce qui n’est pas l’objet de ce texte pour ce que j’en ai lu) alors que c’est votre fond de commerce… Bref. On l’a bien compris, LTD fait tout mieux que tout le monde, et les autres sont soit des soc-dems abrutis qui n’ont pas compris la ligne du parti, soit des anarchistes universitaires sectaires dans une posture ultra-radicaliste (n’importe quoi…), voir les deux en même temps. Comme c’est pratique…Ce sont bien vos laïus, vos répétitions mécaniques de slogans creux et vos obsessions qui sont pathétiques et risibles devant ce que vous appelez « l’enjeu ». En voyant comme vous réagissez face à ce qui taquine votre petit monopole sur libération animale et l’écologie radicale, ça donne envie d’aller voir ce qui se passe ailleurs (ici et dans le monde).

Les cochons ne sont pas des policiers et inversement

Hier, nous parlions d’une occupation dans le cadre de la lutte à Notre Dame des Landes, et on voyait que le mot « aéroport » avait été écrit « aéroporc. »

En fait, le terme de « porc » est régulièrement utilisé par des gens se « rebellant » ; il désigne les policiers et est censé être une insulte.

Le terme est connu dès le début du 19ème siècle dans les pays anglophones ; il sera mondialement connu avec le mouvement contestataire aux Etats-Unis dans les années 1960, où le « pig », c’est le « flic. »

Pourtant, on pourrait s’attendre que des gens critiquant l’exploitation et l’oppression en général comprennent que les cochons sont en particulier des victimes très claires, quand on voit les élevages industriels et les abattoirs…

Si dans les années 1960, cela ne sautait peut-être pas encore aux yeux, aujourd’hui tout le monde le sait parfaitement… Alors, on ne peut être que surpris de voir des « révolutionnaires » montrer qu’ils ont des valeurs qui sont directement issues de celles véhiculées par les trois religions monothéistes… Pour des « révolutionnaires », ce n’est pas très cohérent…

Le « porc », c’est notamment en France le « pourceau d’Epicure », c’est-à-dire celui qui ne pense qu’au bien-être matériel, n’aurait aucune valeur, etc. C’est l’accusation classique des religieux, notamment de l’Église catholique, contre les athées (et donc, en quelque sorte historiquement, disciples d’Épicure).

Le groupe de musique « pekatralatak » se veut « anarcho-punk rupturiste », mais cela ne l’empêche pas d’insulter les chiens et les cochons, et donc de montrer que la « rupture » a ses limites :

« Suppot de la classe dominante, ennemie de la classe combattante
Flic porc assassin !
Assassin assermenté, chasseur de pauvres, de sans papier
Flic porc assassin !
Clébard en uniforme ne sait qu’obéir aux ordres
Flic porc assassin ! »

« Flics porcs assassins » est même le titre de la chanson ; l’expression a gagné en popularité en France ces 20 dernières années et est une modification du slogan « Flics Fasistes Assassins. » De la même manière, on peut constater que le slogan « CRS au zoo, libérez les animaux » a quant à lui disparu…

C’est très révélateur, comme le montrent ces photos :

Et on peut dire que finalement l’attitude vis-à-vis de nos amis les cochons est très révélatrice du niveau « révolutionnaire » : on ne peut pas prétendre combattre l’exploitation et l’oppression et oublier nos amis les cochons !

Pour finir, voici une image assez humoristique, qui dit :

« Les flics ne sont pas des cochons.

Les cochons sont nos amis, les flics ne le sont pas.

Les cochons se mêlent de leurs affaires, les flics ne le font pas.

Les cochons ont des queues en tire-bouchon, les flics ont des armes.

Les cochons défèquent librement, les flics sont coincés du cul.

Les cochons grognent de joie, les flics grognent agressivement.

Les cochons sont hautement intelligents, les flics sont des clones sans esprit.

Comment oses-tu insulter un parfait petit cochon ! »

Cyclo-tour paysan pour l’accès à la terre, de Lille à NDDL du 14 au 28 avril

Voici encore une initiative, par rapport notamment à Notre dame des landes, qui sera rejoint depuis Lille par un cyclotour!

 

Après le cyclo foncier en Bretagne en avril 2010 et le cyclo tour des paysan-ne-s « enquête » de terres en avril 2011 dans la région Nord-Pas-de-Calais, notre collectif de jeunes paysan-ne-s voyageur-se-s se remet en route en avril 2012.

Nous sommes un collectif de porteur-se-s de rêves et d’innovation en milieu rural, nous sommes déjà installé-e-s, parfois de manière précaire, nous sommes des soutiens à tous, qui veulent vivre au contact de la terre et de ses habitant-e-s, chercheur-se-s en mode de vie alternatifs, désireux-ses d’expérimenter  à tout va.

Nous repartons, fesses sur la selle, vélos dans les trains, la langue déliée pour questionner et revendiquer notre droit à la terre. Du 14 au 28 avril 2012, nous roulerons de Lille à Notre dame des landes (44).  Nous irons à la rencontre des paysan-ne-s, des habitant-e-s, des politiques, des institutions agricoles, des lieux en lutte ou d’expérience collective … Sur les routes, nous ferons entendre nos rêves, nos idées innovantes, nos aspirations pour le monde rural et agricole. Si vous voulez nous rejoindre, contactez nous par toutes les voies possibles.

Nous emmènerons avec nous nos questions pour ouvrir le débat sur le statut et l’identité paysanne, l’accès à la terre et l’installation, l’urbanisme et le droit au logement en milieu rural, l’économie paysanne, etc …

Notre objectif est de parcourir des nouveaux territoires pour rencontrer, échanger, vivre ensemble, revendiquer, soutenir, se former…

Nous préparons actuellement notre itinéraire, nous cherchons des lieux où loger, des institutions agricoles et politiques à visiter, des paysan-ne-s de tous bords à rencontrer, des collectifs motivés à créer un événement sur notre route. Si vous avez des luttes locales à nous faire connaître, nous nous ferons un plaisir de venir vous soutenir ou encore de passer le mot.

A propos de l’itinéraire

Pour celles et ceux qui veulent nous rejoindre sur la route, voici les dates où vous pouvez rattraper la caravane.

Lille-centre, le samedi 14 avril avant 14H00
Paris-centre, Le lundi 16 avril à partir de 18H00 et le mardi 17 avril
Le mans , le jeudi 19 avril à partir de 17H00
Grezillé (15 km d’Angers) le samedi 21 avril à partir de 18H00 et le dimanche 22 avril.
Athée (40 km de Laval) le mardi 24 avril entre 11H00 et 15H00
St Herblain (10 km de nantes) le jeudi 26 avril à partir de 18H00

Ces dates doivent vous permettre de prendre le cyclo paysan en cours, d’acheter vos billets de trains en conséquence. On s’engage à les respecter à quelques kilomètres près ! C’est l’aventure, l’imprévu est toujours à prévoir.

Si vous voulez participer ou mieux encore, organiser un cyclo paysan de votre coté, alors contactez nous pour que l’on se coordonne, qu’on se retrouve à Paris, le mardi 17 avril, journée internationale des luttes paysannes ou encore sur la route.

mail : contact@cyclopaysannpdc.net
site : www.cyclopaysannpdc.net
fixe : 09 82 42 85 14
port : 06 22 13 32 33

Bref retour sur la bataille des Ardillières

Voici des nouvelles de Notre Dame des Landes, avec une occupation!

ILS FERMENT, NOUS OUVRONS!

Lundi 5 mars à 14 h, au carrefour des Ardillères, à peine les locataires d’une des maisons partis, une entreprise en condamne les ouvertures. Cette maison appartient au conseil général, dans le cadre du projet d’aéroport. Averti.e.s, nous les empêchons de placer leurs plaques de métal en entrant dans la maison. La gendarmerie intervient et nous évacue violemment : 3 personnes arrèté.e.s dont 2 placées en garde à vue et quelques blessé.e.s, mais un groupe de 7 reste hors d’atteinte sur le toit. On se retrouve une centaine à la nuit tombée face à une multitude de flics et à leur « périmètre de sécurité ».

Des feux s’allument, de la musique et une cantine s’improvisent, on s’installe pour plusieurs heures. Vers 11 h, la flicaille plie bagage, armes, gyrophares et cameras, sans avoir
réussi à déloger les personnes sur le toit, et non sans prendre quelques cailloux… On reprend la maison. L’activité continue sur le carrefour : discussions, installation de la maison pour y dormir et la défendre contre une deuxième tentative d’expulsion.

Le lendemain mardi, vers midi, une bouffe réunit vers midi plusieurs dizaines de personnes. Dans l’après-midi, c’est 14 bus de gardes mobiles qui déboulent, et rebelotte !

6 personnes sur le toit, rassemblement, le carrefour est bloqué par les flics, quelques barricades s’improvisent sur les routes pour gêner leurs mouvements, courses poursuites dans les champs, quelques arrestations. Pendant tout ce temps, les flics protègent des salariés du conseil général qui ferment tant bien que mal les ouvertures avec des plaques de bois. Quand c’est fini, ils s’en vont, toujours accompagnés par quelques pierres.

En quelques minutes, leur blindage est joyeusement démonté et la porte ouverte : à l’intérieur, matelas et affaires abimées, gaz lacrymo dans toutes les pièces. Bon bah vla quoi, c’est pour ça que c’est un peu le bordel sur le carrefour ces derniers jours.

Pour notre part, il est insupportable que des maisons soient murées, qu’on expulse et déplace des gens comme on le ferait avec des meubles, pour un aéroport ou n’importe lequel de leurs projets de riches. On se laisse pas faire et c’est pour ça que ça pourrait bien être encore le bordel dans cette zone dans les temps à venir. Dans cette lutte, y a aussi d’autres moments, des concerts, manifs, balades, bonnes bouffes, discussions. N’hésite pas à te tenir informé.e et à venir nous rejoindre…..

[On notera que, de manière vraiment stupide et absurde, le mot « aéroport » a été écrit « aéroporc » – nous reviendrons là-dessus – LTD]

Les flics sont venus à deux fois pour expulser les camarades, mais à chaque fois nous avons montré notre détermination à ne pas les laisser faire, et sommes revenu-e-s sur les lieux. Nous étions à chaque fois entre 100 et 200 personnes à venir en soutien aux camarades et a nous opposer à la répression autoritaire des forces armées.

Des barricades, du harcèlement “gentillet” ou non… :) , ainsi que notre présence active sur les lieux leur a montrés concrètement que la ZAD ne leur appartient pas; autant qu’elle n’appartient pas à Vinci, au conseil général, aux autorités…mais bien à ceux/celles qui y vivent, la cultivent, la rendent vivante et qui souhaitent la préserver du bétonnage à grande échelle qui menace tous nos territoires !

Nous continuerons le combat quoi qu’ils fassent pour nous intimider : 14 camions de gendarmes mobiles mobilisés, de multiples charges, utilisation de gaz lacrymogène, 7 gardes à vue et plusieurs blessé-e-s…

Leur occupation policière doit cesser !

Réapproprions-nous collectivement la ZAD !

Venez nombreux/ses soutenir les occupant-e-s de la ZAD et les camarades d’ici et d’ailleurs qui participent à cette occupation !
Et pourquoi pas venir vous installer à votre tour, ne serait-ce que pour quelque temps !

Des membres du collectif de lutte contre l’aéroport de NDDL

N.B : la maison occupée appartient au conseil général (PS), et non à Vinci, puisqu’elle se trouve à quelques centaines de mètres de la ZAD et qu’elle serait concernée par les nuisances du projet d’aéroport.

Le conseil général souhaite d’ailleurs porter plainte pour “les violences” (sic). Nous savons surtout que le conseil général défend les intérêts de la multinationale Vinci pour qu’elle puisse tranquillement réaliser son projet et amasser du profit !

Mais nous ne les laisserons pas faire !

Le siège parisien de la RAI occupé à Paris en solidarité avec les NO-TAV

Voici le communiqué suite à l’occupation du siège parisien de la RAI.

7 mars.

Aujourd’hui, à midi nous sommes entrés au siège de la RAI à Paris, et l’avons occupé symboliquement pour protester contre la manière dont les grands médias italiens, y compris la RAI, participent à la criminalisation du mouvement NoTAV, sans jamais donner d’espace aux raisons qui poussent tant de monde, dans le Val di Susa, mais pas seulement, à s’opposer à des travaux non seulement inutiles mais nuisibles.

Une fois à l’intérieur nous avons demandé et obtenu que le fax du siège de la RAI publie un texte écrit par nous, que nous reproduisons ci-dessous. L’action intervient quelques jours après le rassemblement de samedi, où une centaine de manifestants se sont retrouvés devant le Centre Pompidou en signe de solidarité avec le mouvement italien NoTAV, puis sont partis en une petite manifestation jusqu’à la Place du Châtelet.

Ci-joint le texte publié.

NoTAV Paris.

De Lyon à Athènes, en passant par Turin.

Si nous sommes ici aujourd’hui, ce n’est pas parce que nous manquons de luttes « chez nous », mais parce que le NoTAV est une belle histoire et, comme l’on dit dans le dialecte hybride italo-français de la vallée, « une fa piasi cuntela » (ça nous plaît de la raconter).

L’histoire débute il y a 20 ans lorsque quelques centaines de personnes ont commencé à s’organiser pour dire non à un projet inutile. Elle se poursuit aujourd’hui avec un peuple en lutte, dans toutes les régions de l’Italie, qui est en mesure de mettre en crise les processus de décision de la politique institutionnelle. L’histoire NoTAV est l’histoire d’un petit groupe d’« irréductibles » qui, grâce à leur obstination et à la force de leurs idées, devient de plus en plus grand et veut ruiner les plans mis en œuvre par le gouvernement toujours plus orientés vers la spéculation financière et aveugle aux exigences populaires.

Le peuple NoTAV, à partir de l’année 2000 jusqu’à aujourd’hui, a tant de batailles épiques à raconter (comme la libération de Venaus en 2005, la manifestation avec 70.000 personnes qui ont traversé la vallée, …), tant d’histoires tristes (comme celle du suicide / homicide en prison de Sole et Baleno, celle du G8 à Gênes, celle de la violence des bulldozers et de la police).

Les personnes âgées et les familles présentes dans les campements de défense du Val Susa peuvent raconter comment la vallée avait construit un nouveau type de socialité et de démocratie réelle et qu’aucune évacuation ne pourra jamais éliminer. Ils peuvent aussi décrire la confluence et la résonance qui se sont construites dans les luttes pour les biens communs (pour l’eau publique, contre le nucléaire).

Le mouvement NoTAV a su sortir des vallées et parler à l’Italie (et aujourd’hui, nous voulons parler aussi à la France). Cela a été rendu possible parce que le mouvement NoTAV parle du gaspillage de l’argent public en l’insérant dans le débat actuel sur la dette et la crise financière. Le TAV est le symbole matériel de la volonté de faire payer la crise à ceux d’en bas, en défendant les intérêts des élites et les lobbies. Le Non au TAV est la réponse à ces classes politiques incapables de représenter nos besoins. C’est la réaction propositive à ceux qui, en Italie comme en Grèce et en France, parlent de sacrifice et d’austérité, en disant qu’il n’y a pas d’alternative et qu’il est nécessaire de les appliquer. Notre réponse à la logique de la crise se trouve dans ces équations, qui, clairement, n’ont pas besoin d’économistes pour les expliquer : 1 cm de TAV = 1 bourse d’étude, 1 m de TAV = 1 école, 1 km = un hôpital, etc.

Et même si les gouvernements, avec la complicité des médias et du pouvoir judiciaire, cherchent à nous arrêter, nous voulons réaffirmer, y compris à partir d’ici, que cela ne suffira pas. Ils ont essayé le petit jeu de la division, d’isoler « le bon grain de l’ivraie », mais le mouvement a démontré son unité et son intelligence en affirmant que derrière chaque acte de résistance nous avons toujours été tous présents que nous le serons toujours !.

Le peuple NoTAV continue d’avancer la tête haute. Avec joie, sans peur, avec courage, sans crainte, avec force, sans panique, nous ne reculerons pas d’un pouce. Aujourd’hui, nous occupons le bureau de presse de la RAI à Paris pour joindre notre solidarité avec ceux qui depuis 8 jours consécutifs sont dans une mobilisation constante, dans la Vallée de Susa et dans toute l’Italie.

Nous voulons également signaler aussi que, de ce côté-ci des Alpes, un front du NON commence à prendre forme et à s’exprimer. En outre, ici comme en Italie, nous dénonçons une fois de plus le rôle des médias, qui ont décidé, dans cette bataille comme dans beaucoup d’autres, de rester du côté des intérêts politiques des palais, en participant activement aux mécanismes de la criminalisation et à la construction de la figure du terroriste.

NoTAV Paris.

[Stop THT] Les petites mains ont encore frappé !

Voici un communiqué circulant et concernant la lutte contre le nucléaire.

Ni THT, ni EPR, ni Castor ! Guerre au nucléaire et son monde !

Un train de déchets radioactifs hollandais vient de traverser la France, de Lille à Valognes. La SNCF a, de nouveau, dissimulé son trajet à toutes les municipalités, et de fait à la population riveraine, afin d’éviter toute mobilisation hostile.

Si la SNCF, Areva et consor ont réussi sur ce (bas) coup, ils ne peuvent surveiller tous les pylônes en (difficile) construction de la (feu) future ligne THT Cotentin-Maine, ni les lignes existantes. Or, de toute évidence, sans THT, point d’EPR à Flamanville. Train de déchets, lignes THT, centrales nucléaires sont les cibles les plus emblématiques des opposant-e-s à la société nucléaire.

En ce jour d’un énième passage de convoi radioactif, des petites mains ont décidé de déposer des boulons, provenant de pylônes de ligne très haute tension, devant le siège de la filiale d’Aréva (Euriware) à Saint-Grégoire (35).

Ni THT, ni EPR, ni Castor ! Guerre au nucléaire et son monde !

Les araignées-loups australiennes voyagent en ballon

C’est un phénomène époustouflant que connaît la ville australienne de Wagga Wagga, où habitent quasiment 47000 personnes. Le nom vient de la langue aborigène Wiradjuri, Wagga signifiant corneille ou corbeau, et la répétition indique leur nombreuse présence.

Mais en fait de corbeaux, ce sont les araignées qui sont cette fois présentes. Il y a eu de grandes inondations, amenant des milliers de personnes à fuir de la ville, mais également les araignées de la zone inondée, araignées qui se sont alors répandues dans tout ce qui pouvait les abriter de la montée des eaux.

Ces araignées – des araignées-loups – ont alors formé d’immenses colonies, donnant naissance à un océan de toiles…

Des océans qui forment en fait des ballons. Des ballons qui sont propulsés par le vent, et amènent les araignées à l’abri !

Ce transport en ballon peut amener les araignées jusqu’à 5 kilomètres d’altitude, pour un transport pouvant durer 25 jours et s’étaler sur 1000 kilomètres…

Les ressources de Dame Nature sont absolument inépuisables, la vie l’emporte toujours.

Ici néanmoins, les araignées-loups ne sont pas parvenues à s’envoler toutes, d’où l’accumulation de toiles, alors que les araignées-loups deviennent elles-même plus nombreuses en raison des insectes eux-même plus nombreux avec l’humidité. L’inondation commence cependant à reculer.

Un tel phénomène comme ce transport « en ballon » des araignées est absolument formidable, cela montre comment Gaïa est formidable et comment il y a plein de choses formidables à apprendre et à vivre !

Le jeu macabre et « artistique » de la taxidermie

La mort d’un animal qui partage notre vie est un événement très difficile à vivre. Cet animal aimé mérite que l’on s’occupe dignement de son corps. Pour ce corps sans vie, il y a l’enterrement dans un jardin privé (lorsque c’est possible), les cimetières pour animaux ou bien les centres d’incinération.

Certaines (rares) personnes choisissent de faire empailler leurs animaux défunts, afin de les « avoir pour toujours avec eux »… Sauf que la mort fait aussi partie de la vie et qu’il faut l’accepter et admettre que la dépouille d’un être vivant doit être décemment traitée et doit partir avec respect.

La taxidermie, cette pratique morbide vieille de l’Antiquité est même parfois considérée comme un art et sert surtout à alimenter les musées. Ce qui est déjà glauque, au vu des multiples autres techniques maintenant disponibles afin de recréer un corps quelconque.

Et quand la taxidermie s’invite chez les particuliers, là ça devient pathologique et il faut le dire.

Surtout que dans une atmosphère glauque comme on peut en connaître, le glauque, le bizarre, etc. est à la mode, particulièrement dans l’art contemporain et chez des gens « branchés. »

A Brooklyn, la taxidermie anthropomorphique est par exemple tendance. Cette pratique abjecte, se voulant « artistique », consiste à empailler les animaux « de compagnie » décédés et de les mettre en scène avec de petits objets.

Voici comment un article canadien explique le principe de l’atelier « morbid anatomy » :

«C’est un peu l’immortalité», explique Susan Jeive, 40 ans, au début de son cours au «Morbid anatomy», un atelier également galerie d’art spécialisé dans les sujets morbides.

Ses élèves ont payé 60 dollars pour assister à son cours et écoutent avec attention les instructions qu’elle leur donne avec son assistante, Emily Hexe, 22 ans.

«Il faut laisser le crâne et les os des pattes. Tout le reste doit être enlevé», dit-elle. Elle essaie de rassurer les débutants. «Il n’y a rien de dégoûtant. Il n’y a pas de sang qui va jaillir ou quoi que ce soit de ce genre», dit cette enseignante couverte de tatouages.

Les élèves ont en général une trentaine d’années, du genre plutôt branché.

Ils ont commencé par le plus facile, choisir leurs accessoires: meubles ou vêtements de poupée, ou même une lampe qui pourra servir de maison à la souris.

Quand Emily Hexe apporte les souris réfrigérées, certains semblent nerveux.

Mme Jeive souligne qu’elles étaient promises à un destin moins glorieux: servir de nourriture pour les lézards et serpents.

Certains hésitent à jouer du scalpel. D’autres ont déjà incisé la peau de la colonne vertébrale jusqu’à la queue pour pouvoir ensuite vider l’animal (…).

David Edelman s’est fixé comme objectif de faire de sa souris un intellectuel, avec comme accessoire un petit globe du monde.

La graphiste Sara Stryjewski, 27 ans, rêve quant à elle d’une «souris chanteuse de country», avec sa petite guitare.

«J’ai un chat qui vieillit», dit-elle aussi et, «peut-être, ce serait une possibilité», ajoute-t-elle, hésitant à être plus précise quant à l’avenir de son chat.

Jonathan Horvath, 31 ans, et Kersti Bryan, 28 ans, tous deux acteurs, sont là pour un rendez-vous amoureux.

«C’est bien de faire des choses qui sont un peu dangereuses», explique le jeune homme, tandis que Kersti Bryan souligne vouloir faire de sa souris «une jeune actrice». «Je ne dis pas que je suis Dieu, mais peut-être un tout petit peu», ajoute-t-elle.

Mais le temps passe. Il faut encore enlever les boyaux, racler les cerveaux. Et une fois ce nettoyage terminé, remplir la souris de glaise et renforcer les membres avec du fil de fer. Certains sont déjà prêts à ajouter chapeaux et petits vêtements. Mais il faut encore enlever les yeux, leur rappelle leur instructrice.

La phrase sur « Dieu » est révélatrice de l’état d’esprit méprisant pour la nature, un état d’esprit dominateur et destructeur. Un état d’esprit répugnant où la dignité des corps des animaux morts est insultée, bafouée, dans une barbarie qui semble en fin de compte « intelligente » et « amusante » !

C’est très révélateur de comment la société traite les animaux « domestiques » : des jouets changeables, rachetables, avec lesquels on peut faire tout ce que l’on veut. Même la mort d’un animal « domestique » n’est pas respectée et son corps sert de divertissement et de prétexte malsain à l’ « art ».

Ainsi, l’artiste d’art contemporain le plus riche du monde, Damien Hirst, a voulu acheter pour un million de livres sterling la collection de taxidermie de Walter Potter, un anglais qui à la fin du 19ème siècle pratiquait déjà la mise en scène d’animaux empaillés dans des scènes de la vie quotidienne.

L’initiative de Damien Hirst a raté pour diverses raisons, mais si elle avait réussi, cela aurait donné un élan énorme à cette pratique, que Damien Hirst connaît déjà à travers ses œuvres.

S’il est devenu immensément riche, c’est notamment grâce à une œuvre comme « Mother and Child, Divided » (Mère et enfant, séparé), où baignent dans le formol une vache et son veau qui ont été… tronçonnés en deux.

Damien Hirst a pratiqué cela avec de nombreux animaux. Cela montre la fascination morbide, l’idéologie macabre de gens qui, ne trouvant pas de sens dans leur vie dénaturée, décident de dégrader tout ce qu’il leur est possible de dégrader, afin de donner un sens imaginaire à une vie toujours plus aliénée.

Pour « Mother and Child, Divided » par exemple, la putréfaction des corps n’est pas arrêtée, elle est seulement ralentie. Il y a là une fascination pour le morbide…

La fascination morbide pour la mort et l’absence de respect pour les animaux, voilà une culture glauque à rejeter !

Les effets destructeurs du cannabis

Les personnes qui fument des joints considèrent cela comme une activité récréative, permettant de passer un « bon moment » durant relativement peu de temps. Mais c’est oublier un aspect essentiel des drogues: le prix qu’il y a derrière.

Voici un petit aperçu des effets du cannabis (tiré d’une brochure belge, dont nous enlevons le lien: il s’agit en fait d’une initiative de l’église de la scientologie!). Le cannabis fait tourner au ralenti, il bousille la pensée, il abîme le corps…

Les effets immédiats de la prise de cannabis comprennent une accélération des battements du cœur, une désorientation, un manque de coordination physique, souvent suivis par une dépression ou une somnolence. Certains consommateurs souffrent de crises de panique ou d’anxiété.

Mais les problèmes ne s’arrêtent pas là. Selon des études scientifiques, le principe actif du cannabis, le THC, reste dans le corps pendant des semaines, voire plus.

La fumée du cannabis contient des substances 50 à 70 % plus cancérigènes que la fumée de cigarettes. Une étude de référence a montré qu’un seul joint de cannabis cause autant de dommages aux poumons que cinq cigarettes normales fumées les unes après les autres. Les fumeurs chroniques de joints souffrent souvent de bronchites et d’inflammations de la trachée.

La drogue peut affecter bien plus que votre santé physique. Des études australiennes menées en 2008 ont fait le rapprochement entre la consommation importante de cannabis et les problèmes cérébraux.

Ce fait est confirmé par une étude précédente portant sur les effets à long terme du cannabis, qui montraient des problèmes cérébraux similaires à ceux causés par une forte dépendance à d’autres drogues majeures. Et plusieurs études ont indiqué qu’un lien existait entre une consommation répétée de cannabis et la psychose.

Le cannabis modifie la structure des cellules du sperme en les déformant. Ainsi, même de petites quantités de cannabis peuvent causer une stérilité temporaire chez les hommes. La consommation de cannabis peut bouleverser le cycle menstruel des femmes.

Des études montrent que le fonctionnement cérébral des consommateurs de cannabis tend à être ralenti ou diminué. Le THC du cannabis perturbe les cellules nerveuses et affecte la mémoire.

Le cannabis est l’une des drogues qui provoquent une division anormale des cellules, ce qui entraîne de sérieux problèmes génétiques. Une femme enceinte qui fume régulièrement du cannabis peut donner naissance à un enfant prématuré de taille ou de poids insuffisant.

Durant les dix dernières années, de nombreux enfants de mères consommant du cannabis sont nés avec des incapacités et de moins bonnes aptitudes à se concentrer et à poursuivre des objectifs dans la vie. Des études suggèrent également que la consommation de drogue pendant la grossesse peut provoquer des malformations, un retard mental et un risque plus élevé de leucémie1 chez les enfants.

EFFETS À COURT TERME

  • Sensations altérées
  • Panique
  • Anxiété
  • Coordination insuffisante des mouvements
  • Réflexes amoindris
  • Après s’être senti mieux, le consommateur se sent endormi ou déprimé
  • Accélération du rythme cardiaque (et risque d’attaque)

Effets à LONG terme

  • Résistance aux maladies communes diminuée (rhume, bronchite, etc.)
  • Affaiblissement du système immunitaire
  • Troubles de croissance
  • Augmentation de cellules anormales dans le corps
  • Réduction des hormones mâles
  • Destruction rapide des fibres pulmonaires et lésions au cerveau parfois irréversibles
  • Capacité sexuelle réduite
  • Difficultés à étudier : aptitude réduite à apprendre et à retenir l’information
  • Apathie, somnolence et manque d’enthousiasme
  • Changement de personnalité et de tempérament
  • Inaptitude à comprendre les choses clairement

La libération de l’ours Potap

Une des questions qui revient parfois quand on parle de libération animale est : « Que faire des animaux ? » C’est là que justement que la libération de la Terre s’avère par exemple nécessaire. Sur une planète bétonnée, il n’y a pas de place pour les animaux (ni même pour les humains en fait).

Voici un exemple avec l’ours brun Potap. La première année de sa vie, il l’a passé dans un cirque.

Puis on l’a amené dans la ville ukrainienne de Luhansk, où il a passé deux années de sa vie dans une cage de huit mètres carrés avec un sol de béton, servant à l’entraînement de chiens de chasse (afin que les chiens perdent leur crainte de l’ours).

Il a encore une blessure au cou, ayant toujours dû porter un collier de cuir. Son propriétaire était jusque-là le responsable de l’organisation publique régionale des… enfant de la région !

L’association internationale « quatre pattes » (qui existe dans plusieurs pays, mais pas en France) a fait en sorte que le 29 février 2012, il soit transféré au grand parc national de Synevyr.

Voici une photo de Potap dans une station de quarantaine.

Le ministre de l’écologie et des ressources naturelles d’Ukraine, Zlochevsky Mykola, a annoncé l’année dernière l’interdiction de la captivité des ours bruns ; 40 sont encore emprisonnés et c’est l’association internationale qui va se charger de leur libération. Potap est le second ours libéré.

Potap a donc connu une vie affreusement stressante et a subi ce qu’on doit appeler la torture. Pour cette raison, sa libération passe par un centre de protection des ours à Synevyr. où il faudra lui faire dépasser la dénaturation subie.

Que faut-il retenir de cela, en plus de la joie que l’on peut éprouver pour le pauvre Potap ? Que si l’on veut la libération animale, il faut des moyens non pas simplement individuels, mais à l’échelle de la société toute entière.

Cela ne veut pas dire qu’il faille attendre un changement global pour aider les refuges dès aujourd’hui. Bien au contraire !

Néanmoins, ce qu’il faut avoir en tête, c’est que la libération animale ce n’est pas une question de bonne conscience individuelle, c’est une question globale qui demande des efforts. Efforts devant être naturel, mais qui sont inconcevables pour des individualistes et pour une société où règne l’individualisme.

Dans le cas de Potap, pour un centre de protection des ours, il faut ouvrir un tel centre, avoir les spécialistes, les moyens de l’entretenir… et tout ce qui va avec : dans le cas présent, Potap va être présent sur 1400 kilomètres. Cela demande toute une infrastructure.

A l’échelle planétaire, il n’y a donc que l’ensemble de la société humaine qui peut assumer cela. Pas un simple individu, pas des associations.

Et à l’échelle planétaire, cela signifie aussi qu’il faut un endroit pour Potap. Car il est évident qu’il n’y a pas de place nulle part si la planète est bétonnée !

La vie non dénaturée n’a de sens que sur une planète redevenue bleue et verte…

L’impact de la fonte de la banquise

Voici une illustration très simple de pourquoi demain la libération de la Terre sera assumé par l’humanité. Il s’agit de deux articles, qui constatent un phénomène et tentent de l’interpréter. Ce phénomène, c’est Gaïa. Et si l’humanité a imaginé jusque-là passé outre la réalité de la planète, chaque jour qui passe la conscience progresse et constate que cela a été une erreur…

Le premier article, tiré du Parisien, fait écho d’une recherche de la NASA qui constate que la font de la banquise va libérer des produits toxiques… Le second article, tiré de l’Express, traite de la question du rapport entre les chutes de neige et la fonte massive de la banquise…

Pollution : la fonte de la banquise risque de libérer des produits toxiques

Selon une étude de la Nasa rendue publique aujourd’hui, la fonte de la banquise aurait pour conséquence la libération de nombreux produits toxiques, notamment le mercure, dans l’atmosphère.

La Nasa explique que lorsqu’il y a interaction entre le sel dans la glace de mer, la lumière du soleil et des températures glaciales, du monoxyde de brome est libéré dans l’atmosphère.

Il réagit alors avec un mercure gazeux, qui produit une «explosion de brome» et diffuse un polluant sur la surface de la terre.

Cette étude a été dirigée par Son Nghiem, chercheur au Jet Propulsion à Pasadena, aidé par une équipe d’Américains, de Canadiens, de Britanniques et d’Allemands. Ils se sont appuyés sur des données transmises des satellites de la NASA, de l’ESA (Agence spatiale européenne) et de l’Agence spatiale canadienne. L’étude montre que «des explosions de brome» ont été aperçues dans la mer de Beaufort située dans l’Océan Arctique. «Le rétrécissement de la glace de mer estivale fait beaucoup parler de lui avec l’exploitation des ressources de l’Arctique et l’amélioration des routes commerciales maritimes» explique Son Nghiem.

Au printemps de 2008, les satellites ont détecté que la superficie de la banquise n’avait jamais été aussi réduite. Les chercheurs ont vérifié les observations satellitaires avec les mesures sur le terrain. L’eau s’est également révélée extrêmement salée. «Le changement dans la composition de la glace de mer a également des impacts sur l’environnement. L’évolution des conditions dans l’Arctique pourrait entraîner une multiplication des explosions de brome dans l’avenir», ajoute Son Nghiem. Le risque : l’élimination de l’ozone de la couche la plus basse de l’atmosphère, la troposphère.

Le second article:

S’il a neigé en France, c’est à cause de la banquise

La réduction des glaces dans l’océan Arctique pourrait expliquer les hivers fortement enneigés et froids de ces dernières années en Europe, révèle une étude américaine publiée lundi.

L’Europe est enneigée à cause de la chute des glaces. Selon une étude américaine publiée lundi, depuis que la superficie de la banquise est tombée à un niveau record en 2007, des chutes de neige anormalement élevées ont frappé le continent européen, les régions nord-américaines, et la Chine. Au cours des deux précédents hivers (décembre 2009 à mars 2011), l’hémisphère nord a enregistré ses deuxième et troisième plus fortes accumulations de neige dans les annales.

Les données recueillies de 1979 -début des observations par satellites- à 2010 montrent une diminution d’un million de km2 (-29,4%) de la superficie des glaces de l’océan arctique en automne, soit près de deux fois la superficie de la France, précisent les scientifiques de l’Institut de Technologie de Géorgie (sud-est). Cette diminution des glaces arctiques a correspondu à une couverture neigeuse hivernale nettement plus élevée que la normale dans le nord-est des Etats-Unis, le nord-ouest et le centre de l’Europe, ainsi que le nord de la Chine, ajoutent-ils.

« Des changements dans la circulation atmosphérique »

« Notre étude démontre que la diminution des glaces de l’océan arctique est liée à des changements dans le circulation atmosphérique de l’hémisphère nord en hiver », souligne Judith Curry, présidente de l’Ecole des sciences atmosphériques et de la Terre à l’Institut de Technologie de Géorgie (Georgia Tech) et principal auteur de cette communication. « Les modifications dans la circulation de l’air forment plus fréquemment des zones stagnantes de haute pression atmosphérique centrées sur l’Atlantique qui bloquent le flux d’air chaud venant d’ouest et provoquent un flux d’air polaire et de forte chutes de neige sur l’Europe » et le nord-est de l’Amérique du Nord, poursuit la chercheuse.

Les conclusions de cette étude, qui confortent celles d’autres recherches, pourraient être utilisées pour améliorer les prévisions météorologiques saisonnières, selon les auteurs. Ces travaux paraissent dans la version en ligne des Annales de l’Académie nationale américaine des sciences (PNAS) datée du 27 février 2012.

Un nouveau train de CASTOR qui arrive des Pays-bas !

Voici des nouvelles de Valognes, car la lutte lancée là-bas, avec le camp, n’était que le début…

Un nouveau train de CASTOR qui arrive des Pays-bas !

Un convoi ferroviaire doit arriver à la Hague en provenance des Pays-Bas au bout d’une douzaine d’heures prévue en Normandie (cf horaires ci-dessous).

Mais que vient faire ce combustible usé à la Hague ? Rajouter un coeur de réacteur supplémentaire au 108 déjà stockés dans des « piscines » abritées dans des bâtiments de type immenses hangars agricoles ? Ou, l’autre possibilité, en extraire le plutonium quitte à augmenter le volume des déchets qui en résulteront, ce qu’Areva appelle le « retraitement » (voire dans des accès d’écolocynisme : un « recyclage ») du combustibles usés ?

Dans le premier cas, il parait que ce serait même illégal ! Dans le second, le Plutonium peut être utilisé pour la fabrication de bombes atomiques ou pour le fameux combustible nucléaire MOX, celui qui est devenu très célèbre avec le réacteur n°3 de Fukushima Daichi.

On peut penser que cette seconde option sera la bonne, la centrale de Borssele ayant reçu l’autorisation d’utiliser du MOX à partir du 11 août 2011, soit exactement 5 mois après Fukushima !

Perturber/bloquer un tel train ne signifie pas seulement s’opposer au transport de substances radioactives, ni seulement à l’extraction du plutonium, c’est un des moyens de s’attaquer à la chaine du nucléaire dans son ensemble en pointant une de ses faiblesses insolubles : les déchets radioactifs qu’elle produit (y compris quand, dans le cas du combustible irradié, ce sont des déchets de première génération dont une petite portion peut être recyclée via le MOX ou la bombinette atomique).

Sur son parcours, trois pauses importantes sont prévues, la première du côté de Lille entre 22h45 le 6 mars et 7h59 le lendemain, la seconde du côté du Bourget le 7 mars entre 10h49 et 16h45, et la dernière du côté de Sotteville pour la nuit du 7 au mars avec un arrêt de 19h53 à 2h36, heure à laquelle il repartira vers Valognes. A noter qu’il n’y aura aucun train de voyageur à circuler devant ce train nucléaire, ce qui laisse une bonne marge d’action pour perturber son avancée sans même retarder un usager de la SNCF !!!

De Mouscron à Valognes, partout où les vaches en ont marre de regarder passer ces trains !

(Horaires indicatifs au 1er mars 2012, d’après : http://groupes.sortirdunucleaire.org/Transport-Borselle-La-Hague)

Mardi 6 mars 2012

22h20 Mouscron
22h24 Tourcoing
22h27 Roubaix
22h29 Croix-Wasquehal / 22h29 Croix-l’Allumette
22h36 La Madeleine
22h38 Saint-André-Lez-Lille
22h45-7h59 Lille-la Délivrance (Lomme)

Mercredi 7 mars 2012

6h43 Sequedin
6h48 Haubourdin  /  6h49 Santes-Wavrin
6h52 La Fontaine
6h54 Don-Sainghin-en-Weppes  /  6h55 Bauvin-Provin
6h57 Meurchin
6h58 Pont-à-Vendin
7h01 Loison-Sous-Lens
7h06 Sallaumines bif. Epinette
7h12 Hénin-Beaumont
7h14 Dourges
7h16 Ostricourt
7h19 Leforest
7h23 Flers-en-Escrebieux
7h27 Douai
7h34 Montigny-en-Ostrevent
7h41 Somain
7h47 Lourches
7h50 Bouchain
7h55 Iwuy
8h00 Escaudoeuvre
8h02 Cambrai-annexe
8h08 Wambaix
8h12 Cattenières
8h14 Fontaine-au-Pire
8h16 Caudry
8h18 Bertry
8h19 Maurois
8h21 Busigny
8h26 Bohain-en-Vermandois
8h30 Fresnoy-le-Grand
8h45 Saint-Quentin
8h50 Essigny-le-Grand
8h55 Montescourt-Lizerolles
9h00 Mennessis
9h04 Tergnier
9h08 Viry-Noureuil
9h10 Chauny
9h17 Appily
9h23 Noyon
9h29 Pont-L’Evêque-sur-Oise
9h33 Chiry-Ourscamps
9h36 Ribécourt-Dreslincourt
9h39 Thourotte
9h42 Longueil-Annel
9h44 Choisy-au-Bac
9h48 Compiègne
9h51 Jaux
9h53 Le-Meux-la-Croix-Saint-Ouen
9h56 Rivecourt (bif avant Longueil-Sainte-Marie)
9h59 Verberie
10h12 Ormoy-Villers
10h17 Nanteuil-le-Haudouin
10h21 Le Plessis-Belleville
10h32 Dammartin-Juilly-Saint-Mard
10h35 Thieux-Nantouillet
10h37 Compans
10h40 Mitry-Claye
10h42 Villeparisis Mitry-le-Neuf
10h45 Vert-Galant  /  10h46 Sevran-Livry
10h48 Aulnay-Sous-Bois
10h49 Le Bourget Triage Poste 3  /  10h51 Le Bourget faisceau réception
10h54-16h45 Le Bourget faisceau formation
17h17-17h42 Bobigny
17h47 La Courneuve-Dugny
17h51 Stains
18h05 Argenteuil Grande Couronne  /  18h07-18h15 Argenteuil Local
18h17 Sartrouville
18h25 Maisons-Laffitte
18h29 Achères-Grand-Cormier
18h32 Poissy
18h35 Villennes-sur-Seine  /  18h36 Médan
18h40 Vernouillet-Verneuil
18h41 Les Clairières-de-Verneuil
18h45 Les Mureaux
18h48 Aubergenville-Elisabethville
18h52 Epône-Mezières
18h59 Mantes-la-Jolie BV
19h04 Rosny-sur-Seine
19h07 Bonnières
19h10 Port-Villez
19h16 Vernon
19h24 Gaillon-Aubevoye
19h31 Saint-Pierre-du-Vauvray
19h35 Val-de-Reuil
19h39 Pont-de-l’Arche
19h43 Oissel  / 19h47 Saint-Étienne-du-Rouvray
19h53-2h36 Sotteville

Jeudi 8 mars
2h43 Saint-Étienne-du-Rouvray  /  2h47 Oissel
2h50 Tourville-la-Rivière
2h54 Elbeuf/Saint-Aubin
3h13 Bourgtheroulde-Thuit-Hébert
3h24 Glos-sur-Risle Monfort
3h32 Brionne
3h41 Serquigny BV
3h50 Bernay
4h08 Lisieux Saint-Paul  / 4h17 Lisieux bifurcation Trouville
4h30 Lisieux Lécaude
4h41-5h00 Mézidon-Canon
5h12 Moult Argences
5h23 Caen
5h58 Bayeux
6h11 Le Molay-Littry
6h22 Lison
6h37 Carentan
7h07 Valognes
7h25 Terminal Areva

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Nous n’avons jamais envisagé Valognes comme un coup d’éclat, mais plutôt comme un nouveau départ, un apport de vigueur, une contribution déterminée à tout ce qui, en France, veut s’affranchir de la fatalité nucléaire. Nous savons que le chemin sera long et âpre.

En même temps qu’il nous faut nous arracher à la production électrique centralisée et retrouver dans notre façon de vivre comme dans ce qui nous entoure l’énergie dont nous avons besoin, il nous faut perturber par tous les moyens les flux d’uranium et de déchets qui tissent le fonctionnement régulier et soigneusement occulté de l’industrie de l’atome aussi bien que son maillon faible.

Il nous faut empêcher la construction de l’EPR de Flamanville et déboulonner les lignes THT qui doivent y aboutir, si nous ne voulons pas en reprendre pour 40 ans de plus de soumission au chantage nucléaire. Il y a tout un décrochage à organiser, un décrochage technique et politique vis-à-vis de la normalité nucléarisée.

Areva juge nos méthodes «inacceptables»; nous jugeons que c’est l’existence même d’Areva qui est, en chacun de ses détails, inacceptable. Les milliards investis dans le lifting de son image, depuis que la Cogema est devenue Areva, n’y changeront rien. Il faut que la production d’énergie à partir de l’atome devienne partout visiblement le problème qu’elle est essentiellement. Comptez sur celles et ceux de Valognes pour y travailler.

Les chats et leur succès sur internet

Sur internet, les chats sont ceux qui ont très certainement le plus de succès. On les trouve un peu partout, et notamment sur les blogs personnels où les chats sont des protagonistes très appréciés, avec des commentaires, des blagues, des mises en scène, etc. Voici un petit florilège, confinant parfois au grand n’importe quoi, comme en témoigne cette première image!

Un style très apprécié consiste à présenter le caractère espiègle des chats, leur indépendance, leur esprit joueur. Voici un petit exemple d’un faux sondage: « comment je trouve de nouvelles touches de raccourcis sur mon clavier ». Les réponses sont « les amis », « internet », et bien sûr « mon chat ».

Les chats sont curieux et regardent ce que l’on fait, cela les amène à être souvent là où il ne faut pas…

Ce qui leur donne une aura de rebelle, comme en témoigne le délire suivant:

Plus sérieusement, si on ose dire, avec ce chaton qui se « plaint »: je veux dormir sur le clavier, mais personne n’utilise l’ordinateur ».

On notera deux images du même type, mais vraiment de mauvais goût pour le coup. La première se moque de l’appétit du chat : « Peux voir le fond du bol. Je vais mourir de faim ».

Et la seconde dit: « Je veux boire de l’eau. Mais personne n’est là pour tourner le robinet ». Car les chats aiment souvent l’eau qui coule, car ils ne veulent pas de l’eau qui croupit, ce qui est naturel…

Très humoristique par contre, ce tableau: comment je vois les choses, comment le chat les voit. Les chats n’aiment en effet pas les aspirateurs!

L’image avec le carton paraîtra étrange pour ceux et celles ne connaissant pas bien les chats. Mais en fait il y a quelque chose d’étrange pour ainsi dire: si on met un carton vide, le chat va dedans. En fait, le chat enquête sur tout ce qui est nouveau, mais il se posera quasi inévitablement dans le carton. L’image suivante dit que « les pièges à chats fonctionnent ».

Il est vrai que les moeurs des chats peuvent paraître étranges, comme leur manière de dormir, empilés les uns sur les autres.

On l’aura compris, les chats sont présentés comme compliqués! Les deux images ci-dessous présentent leur côté soit-disant non affectueux et intéressé . La première présente « monsieur le chat sympathique » qui dit « I love you » mais l’astérisque précise: il n’est pas disponible dans la « vraie vie »…

Sur cette autre image, le chat SDF présente son panneau: « Vous ignore et détruit les meubles en échange de nourriture ».

On l’aura compris: le chat est content, ou il ne l’est pas!

Un phénomène connu sur le net consiste en les chats présentés avec un texte dans un anglais à la limite du n’importe quoi, comme l’image suivante, où le chat « montre » le menu d’un restaurant chinois et demande « Je peux avoir le numéro 31? » (le verbe « have » est remplacé par « haz », dans une sorte de langage étrange inventé pour l’occasion).

Un autre phénomène très célèbre sur le net est le nyan cat. « Nya » est le miaulement du chat en japonais. Il s’agit d’un chat qui vole, pour une raison simple. Il est en effet connu que le chat retombe sur ses pieds. Or, la tartine beurrée tombe toujours du côté du beurre. Donc, si on combine les deux, le chat vole, par anti-gravitation!

C’est totalement n’importe quoi, mais c’est cultissime sur le net. Après, sans doute que pas grand monde ne sait qu’il s’agit d’une tartine!

Certains épisodes de la vie quotidienne sont soulignés…

Ce qui donne parfois droit à de belles photos.

Au grand dam des chiens, apparemment! « Tu as dit que ce site était cool. Que diable font là tous ces chats? »

Bref, on l’aura compris, les chats sont vénérés dans ce qui est un culte. Pas forcément toujours pour le meilleur, mais en tout cas c’est une sacrée culture, qu’il s’agit de d’évaluer pour voir dans quelle mesure cela va, ou pas, dans le sens du véganisme. En tout cas, on trouve bon nombre d’éléments positifs!

8 avril : Pour un Trafalgar du gaz de schiste ! Pour en finir avec le permis offshore Rhône Maritime !

« Dimanche 8 avril : Pour un Trafalgar du gaz de schiste ! Pour en finir avec le permis offshore Rhône Maritime ! »: tel est le mot d’ordre d’une initiative contre un permis d’exploitation de pétrole en offshore profond au large de Marseille, à 30 kilomètres d’un sanctuaire marin.

Cette initiative, consistant en rassemblement sur terre mais aussi en mer, se tiendra trois jours avant la date butoir de signature de l’autorisation. Les lieux de rassemblement sont les suivants:

  • rassemblement maritime pour les marins avec départs décentralisés de tous les ports du littoral ;
  • rassemblement terrestre à quai pour tous les “sans bateaux”, à partir de 11 h, Parc de la Navale (5 ha dans un cadre superbe dans la rade de Toulon), accessible en voiture, ou bien en navettes en bateau depuis le centre ville ;

On peut trouver ici le tract au format PDF. On trouvera des informations sur les sites gazdeschiste-collectif-var.over-blog.com ainsi que non-aux-hydrocarbures-en-mer.org.

Voici deux documents explicatifs: le premier est tiré du tract, le second est un article de journal.

On notera les évidentes limites de l’appel à la lutte: la destruction de la planète est constatée, mais il n’y a pas encore l’idée qu’il faille remettre en cause son propre mode de vie. Or, on ne peut pas appeler à défendre un sanctuaire marin et appeler les pêcheurs à participer, alors que la pêche est en train d’anéantir la vie marine… Il est évident en tout cas que la lutte qui se développe ici fait partie du début d’une conscience globale, qui annonce la dimension de la bataille de demain!

Que se passerait-il si, comme dans le golfe du Mexique, une plate-forme d’exploitation d’hydrocarbures en eaux profondes venait à exploser dans une mer aussi fermée que la Méditerranée, à moins de trente kilomètres des côtes varoises ?

Voila la question que chacun d’entre nous doit à présent se poser car le permis de prospection d’hydrocarbures, appelé permis« Rhône- Maritime », attribué à la société texane Noble Energy, représente un danger sans précédent pour notre mer Méditerranée et son exceptionnelle biodiversité.

S’étendant sur une zone de 12500 km2, à quelques kilomètres du parc national de Port-Cros, le permis « Rhône-Maritime » menace également une zone protégée de reproduction des cétacés appelée le sanctuaire Pélagos. La prospection sismique par ondes acoustiques effectuée à partir d’un bateau qui sillonne le secteur depuis un an perturbe d’ores et déjà considérablement les cétacés. Mais si le permis d’exploration venait à être renouvelé   comme les autorités doivent le décider avant le 11 avril 2012, ouvrant ainsi la porte au véritable projet d’exploitation d’hydrocarbures, la menace serait toute autre et le risque d’une marée noire dévastatrice bien réel.

Si la catastrophe du golfe du Mexique a révélé au monde l’incapacité des compagnies pétrolières à colmater une fuite à grandes profondeurs, elle laisse aussi présager ce qu’il adviendrait de nos paysages si un tel scénario devait se produire en Méditerranée. Car la zone en question est encore plus profonde que celle du golfe du Mexique (jusqu’à 2600m de profondeur !) et surtout, elle se situe dans un secteur à forte activité sismique, le dernier tremblement de terre d’une magnitude de 5,6 ayant eu lieu à la fin du mois de janvier 2012.

A ce stade, nous avons encore les moyens de faire pression sur les ministères de l’industrie et de l’écologie pour que ce permis ne soit pas renouvelé. C’est pourquoi il est primordial de montrer notre détermination et de réussir la mobilisation, qu’elle soit terrestre ou maritime.

Habitants des départements côtiers, passionnés de sports nautiques, pêcheurs, professionnels du tourisme, élus, représentants d’organisations professionnelles, syndicales ou associatives, amoureux de la nature, de notre département, de la mer Méditerranée, simples citoyens révoltés par cette main mise sur ce bien commun, faites connaître autour de vous ce projet désastreux pour notre environnement et participez au rassemblement terrestre qui aura lieu le dimanche 8 avril 2012 à 11hrs aux chantiers navals de La Seyne sur Mer.

Participez également au rassemblement maritime en sortant en mer, lors de cette journée, dans chaque port varois, pour exprimer votre mécontentement et exiger l’abandon du permis « Rhône-Maritime ».

Voici l’article de journal (Var Matin):

Gaz, pétrole : un Texan veut forer au large de Toulon

Le renouvellement d’un permis de prospection est demandé à moins de 30 km du littoral et aux portes du sanctuaire Pélagos. Les ministères de l’Industrie et de l’Écologie devront trancher.

La course au pétrole et au gaz s’accélère. La société texane Noble Energy veut lancer une campagne de prospection sismique en 3D près du littoral méditerranéen, au large de Marseille et d’Hyères, jusqu’aux portes du sanctuaire des cétacés Pélagos – à moins de 30 km des côtes et en pleine zone de protection écologique.

Les opérateurs espèrent réaliser des forages d’exploration ou d’exploitation entre 1 600 et 2 600 mètres de profondeur (soit jusqu’à 1 000 m de plus que le puits Macondo, dans le golfe du Mexique).

Déjà une première campagne

Les recherches d’hydrocarbures se sont intensifiées en Méditerranée depuis 2010. D’importantes couches de sédiments pourraient s’être transformées en pétrole ou en gaz à proximité des côtes françaises, dans le delta du Rhône. En 2002, un arrêté du ministère de l’Industrie avait accordé un permis exclusif de recherche d’hydrocarbures, dit « Rhône Maritime », renouvelé une première fois en 2006, et valable jusqu’au 19 novembre 2010.

Le 29, le Bergen Surveillor avait appareillé pour une campagne sismique, a priori dix jours après la date d’expiration légale du permis.Cette campagne de prospection, jugée dangereuse pour les cétacés, avait été dénoncée par WWF, Greenpeace, le sanctuaire Pélagos et des associations de défense de l’environnement.

Mais les résultats de ces récents doivent être encourageants pour la société qui veut prospecter. Une demande de renouvellement du permis jusqu’au 19 novembre 2015 est en cours d’instruction, sur 9 375 km2. Une superficie supérieure à celle de la Corse.

Cette nouvelle campagne de prospection est demandée par Melrose et Noble Energy France SAS, sous réserve de l’acceptation du ministre chargé des mines. Noble Energy, société basée à Houston, Texas, aux États-Unis, a racheté 72,5 % du permis à Melrose. Selon les opérateurs, « tous les éléments nécessaires à un système pétrolifère actif sont potentiellement présents ».

Aucune date

Bientôt des puits d’extraction de pétrole ou de gaz au large de Toulon, Hyères et du parc national de Port-Cros ? La balle est dans le camp des ministères de l’Industrie et de l’Écologie. La date de mi-février était avancée pour un feu vert éventuel. Le ministère de l’Industrie, contacté ces jours-ci, refuse de confirmer cette échéance. D’autres sources font état d’une décision à venir après la manifestation des opposants, prévue le week-end de Pâques.

Enfin, les services d’Éric Besson précisent que l’industriel concerné recherche « du gaz et non du pétrole »et qu’il s’est engagé à ne pas avoir recours à la fracturation hydraulique (interdite). Et qu’en Méditerranée, dans le cadre de cette recherche d’hydrocarbures, onze puits ont déjà été forés en zone française

Mais aucun gisement n’a été découvert. « La France et l’Europe ont durablement besoin de volumes non négligeables de gaz naturel »,qui remplace le charbon ou le fioul dans certaines centrales électriques. « Actuellement 98 % de notre consommation de gaz provient de gisements à l’étranger » y compris de gisements offshore, ajoute le ministère. Pas sûr que ces arguments essentiellement économiques suffiront à convaincre les réfractaires.