Exploitation animale : les « filière ovine et porcine » en 2025

Voici la suite de la présentation du document présentant à quoi devrait ressembler, selon l’État, la situation de l’exploitation animale. On continue dans l’horreur, avec ici la présentation de la situation dans la « filière ovine »…

La froideur du discours est absolument terrible. La manière de parler d’êtres vivants est plus qu’odieuse, elle est d’une barbarie…

« Les performances techniques moyennes sont insuffisantes et les coûts de production élevés, ce qui entraîne une faible rentabilité économique de l’élevage ovin.

La question du maintien de la troupe ovine se pose souvent dans les régions de polyculture-élevage et lors des transmissions des exploitations, alors que la structure démographique de la population d’éleveurs est préoccupante avec plus de la moitié des éleveurs qui ont plus de 50 ans.

Le manque d’organisation de la filière et le déficit de compétitivité des outils industriels limite la valorisation de la production. Enfin, la raréfaction du produit sur les étals avec la baisse de la production française et
européenne tire la consommation française à la baisse en faisant de la viande ovine, un produit de consommation festive. »

Voici un passage un peu plus loin, tout à fait significatif, et montrant la grande capacité d’organisation de l’exploitation animale. Car ici, en l’occurrence, l’État sait pertinemment que la « production ovine » est en réalité surtout forte en Australie ainsi qu’en Nouvelle-Zélande.

Mais non ! Il est dit qu’on en consomme moins en France… Parce qu’on en trouve moins sur les étals ! Il s’agit donc d’en remettre sur les étals, et tout serait réglé !

« Pour accroître la productivité des élevages et augmenter le nombre de kilos d’agneaux produits et commercialisés pour la filière et augmenter le revenu des éleveurs, il faut améliorer la maîtrise technique, sanitaire et économique des troupeaux.

Le manque de compétitivité de la filière liée à l’atomisation de la production, de la commercialisation et de l’abattage, et l’existence d’une multitude de signes de qualité impose un renforcement de sa structuration, la consolidation de relations contractuelles entre les éleveurs et les abatteurs et une meilleure gestion de l’offre.

Il est aussi essentiel de faire de l’élevage ovin, une production attractive pour les éleveurs leur assurant un revenu correct avec de bonnes conditions de travail et de vie, et une production reconnue par la société. »

On voit aisément ici que cette « production » est portée à bout de bras, que son existence relève d’un choix. On a ici un aspect essentiel, dont il a déjà été parlé : les gens consomment finalement ce qu’on leur propose. Et les prix sont un aspect essentiel.

Voilà pourquoi l’État dit ici : augmentons la productivité des élevages, « produisons » davantage d’agneaux, il y en aura plus et moins cher, donc les gens achèteront !

C’est du capitalisme dans toute sa caricature ! Et voici justement l’exemple inverse. Lorsqu’il est parlé de la filière dite porcine, il est dit qu’il y a trop de production, et que cela provoque une crise…

On apprend ainsi que la filière peine à se moderniser, en particulier les abattoirs…

« Depuis 2010 la production recule, ce qui place la filière française et en particulier le maillon abattage dans une situation difficile.

En effet, faute de volume suffisants les abattoirs français mobilisent moins bien les économies d’échelles que leurs concurrents, leurs faibles marges les privent des moyens d’investir pour moderniser des installations d’abattage et de découpe, leurs performances et leurs parts de marchés reculent et pèsent sur la production.

Dans le même temps, en retard d’investissements, la filière a perdu une partie de ses atouts antérieurs au niveau de la production (en ce qui concerne par exemple la taille et l’efficacité des élevages ou la maîtrise des coûts de production…). »

Et la solution, bien évidemment, n’est pas d’arrêter le massacre. Non, bien sûr, c’est de le moderniser. L’État propose notamment cela :

Moderniser les outils pertinents (automatisation, développement de la découpe, valorisation du 5e quartier, économie et production d’énergie…)
Plan abattoirs (cIA/OnA/Aides FAM), en place depuis 2013
2014 : plans de reconquête industrielle pour la France (abattoir du futur)

C’est la modernisation du massacre. « cIA » désigne les « Commissions interrégionales des abattoirs », qui sont plus ou moins pilotées par ce qui existe depuis 2012 et est appelé « OnA », observatoire national des abattoirs. Enfin, « FAM » désigné l’Établissement national des produits de l’agriculture et de la mer, communément appelé France AgriMer, qui s’occupe des aides de l’Union Européenne.

Ainsi, dans le cas de la « filière ovine », la production est faible et la consommation faible, donc il faut lancer selon l’Etat une production à bas coûts pour lancer la consommation… Quant à la « filière porcine », on produit trop, donc il faut restructurer et financer à coups d’aides des modernisations pour maintenir le tout opérationnel…

Exploitation animale : la « filière bovine » en 2025

Voici ce que dit le document traitant de l’horizon 2025 au sujet de la « filière viande bovine ». Ici on est dans une configuration relativement à part. Le document constate que le marché n’évoluera pas vraiment (à part dans les pays dits émergents) et que, par conséquent, la priorité est à la restructuration.

On a là une logique capitaliste tout à fait actuelle : on resserre les coûts, on augmente la productivité, etc. Mais voici déjà ce que constate le document, qui parle d’êtres vivants de manière particulièrement infâme, puisqu’ils sont réduits à l’état de simples choses.

« La France possède le premier cheptel bovin de l’Union
européenne et présente la particularité d’avoir un troupeau de
femelles allaitantes supérieur à celui de femelles laitières.

Avec un taux d’auto-approvisionnement de 93 % en 2013, la France est déficitaire en viande bovine finie depuis plusieurs années et son bilan est déséquilibré en termes de nature des viandes produites et consommées (la production de vaches et génisses est déficitaire au regard de la consommation et celle de jeunes bovins excédentaire). »

Voici maintenant ce qui est préconisé. C’est absolument terrifiant. Ceci dit ici, cela reflète absolument la logique d’entreprise.

« La France est le premier pays producteur et le premier pays
consommateur de viande bovine en Europe. Dans un marché
mondial en augmentation sous l’effet du développement de la
consommation de produits carnés dans les pays émergents, la
stratégie de la filière se place dans une perspective dynamique
et offensive.

La filière doit saisir toutes les opportunités de marché au plan national, européen et international et relever 2 défis celui d’améliorer sa compétitivité en assurant la double performance économique et environnementale et celui de maintenir voire développer son potentiel de production.

Pour concrétiser ces orientations la filière a défini 4 objectifs :

• développer les débouchés rémunérateurs avec la recherche
d’une meilleure adéquation offre/demande pour mieux
répondre à la demande sur le marché intérieur, le
renforcement du marketing des viandes pour soutenir la
consommation et le développement des exportations qui
concourt à l’équilibre du secteur en diversifiant les
débouchés traditionnels.

• accroitre la compétitivité des différents maillons de la filière
tant au niveau des exploitations que des abattoirs et des
entreprises de transformation en recherchant la création de
valeur en France.

• renforcer la structuration de la filière grâce à la consolidation
de relations contractuelles entre les éleveurs et les
abatteurs, une meilleure gestion de l’offre et la poursuite des
efforts de transparence sur les prix et les marges

• assurer le maintien d’une production attractive pour les
éleveurs et reconnue par la société, en soutenant l’élevage
allaitant et l’engraissement, en assurant le renouvellement
des générations d’éleveurs et des professionnels de la
viande, en renforçant l’attractivité de la filière et sa
reconnaissance par la société. »

Et voici quelques mesures préconisées, piochées parmi les plus significatives…

– Développer l’offre d’animaux pour mieux répondre
– Objectif de moyen terme aux besoins du marché intérieur
– Reconquérir le consommateur : développer le marketing des viandes et renforcer les garanties d’origine
– Restructurer, moderniser les outils d’abattage/découpe et améliorer leur fonctionnement
– Soutenir l’élevage allaitant et l’engraissement.
– Assurer le renouvellement des générations
– Être présent dans le débat public – Développer l’attractivité de la filière et promouvoir les métiers et les produits

Il n’y a évidemment rien à ajouter ici. Tout ce qui est ici concerne par définition les gens aimant les animaux. On ne peut pas les défendre sans comprendre et combattre ce qu’on voit ici ! Le réformisme n’a aucun sens, par définition!

« Le Scénario 3 : le développement durable anime la filière »

Lorsqu’il a été parlé hier des œufs bios et de Monoprix, il y avait une ambiguïté, une erreur, dans ce qui a été dit, car on pouvait comprendre que Monoprix ne fait plus que des œufs bios. En fait, Monoprix vend des œufs de toutes sortes, mais elle a sa propre marque et celle-ci ne vend plus des œufs dits de batterie.

C’est bien entendu différent. Autant revenir brièvement sur cette question, à l’arrière-plan compliqué. Par exemple, voici un aperçu de la grande distribution en parts de marché. On a ainsi Carrefour, qui a 21 % des parts de marché, Leclerc qui en a 17 %, Intermarché qui fait 14 %, Casino qui fait 10 %, Système U 9 %, Auchan 8 %, Lidl 6 % et Aldi 3 %.

Comme on le sait, ces distributeurs se font une guerre totale. On ne voit pas trop comment l’un d’entre eux pourrait supprimer un produit de ses rayons, alors qu’un autre continuerait à le vendre.

Et où est Monoprix dans cette histoire ? Eh bien Monoprix est une marque du groupe Casino, tout comme Casino, Franprix et Leader price. Donc même une campagne sur Monoprix ne représente qu’un aspect d’un distributeur, qui de toutes manières peut se rattraper ailleurs…

Qui plus est Monoprix est une marque ici assez « haut de gamme ». Les bobos et les riches vont à Monoprix, pas à Leader price, bien sûr. Ils peuvent assumer un choix « éthique » pour leur marque, car ils ne sont pas à un euro près lorsqu’ils achètent des œufs…

C’est peut-être pour cela que l’association L214 vise désormais Système U. Mais dans tous les cas donc, comme dit hier, il n’existe pas de distributeur refusant les œufs de batterie, et on voit mal comment dans un contexte de concurrence, qui plus est exacerbée, cela pourrait être le cas.

De manière plus intéressante par contre, voici ce que dit un document de 2011, tiré des « Journées de Recherche avicole ». C’est un peu vieux et donc moins actuel que le document dont il était parlé hier, néanmoins le principe était déjà le même : à quoi ressemblerait la production en 2025 ? Et là où c’est intéressant, c’est qu’il y a des scénarios.

Le document d’hier consistait en effet en des directives, des choix, ici on est dans des hypothèses de travail, et justement, le scénario 3 correspond à ce qu’espère le réformisme du bien-être animal. Il faut bien faire attention : ce n’est pas ce scénario que l’Etat a choisi pour la filière, ni d’ailleurs donc ce qu’a voulu la filière car c’est elle qui décide en réalité.

Mais cela permet de voir : que se passerait-il, si….

« Le Scénario 3 : le développement durable anime la filière

En 2025, l’Europe mise sur ses atouts en matière de développement durable pour faire face à la concurrence internationale et développer une production agricole de qualité sur son territoire.

La sortie de la crise économique et la progression du pouvoir d’achat des consommateurs ont permis l’expression d’un niveau d’exigence élevé en matière de préservation de l’environnement et de qualité des produits.

La baisse de la consommation de viandes profite largement à la consommation d’œufs qui augmente fortement. Les consommateurs privilégient des produits frais, de proximité, à faible impact environnemental et respectant le bien-être des animaux. La part des ovoproduits recule à 30 %. Les attentes de santé, respect de l’environnement et du bien-être animal, sont relayées par la grande distribution, qui n’offre plus à la vente que des œufs alternatifs.

Différents systèmes d’élevage coexistent pour des débouchés spécifiques : 20 % de la production sont produits par des poules élevées en cages et sont destinés quasi exclusivement à l’industrie de transformation. 30 % sont produits par des poules élevées en volières en claustration et sont destinés au hard discount et aux gammes premier prix de la GMS [les grandes et moyennes surfaces – ltd].

Enfin, 50 % de la production sont issus d’élevages alternatifs bénéficiant d’un accès à un parcours (plein air ou bio) ; ils alimentent à la fois les circuits courts, la GMS mais aussi l’industrie de transformation qui absorbe 30 % d’oeufs produits dans des systèmes alternatifs.

Des fermes de ponte importantes coexistent avec des élevages familiaux alternatifs dont la taille moyene varie de 5 000 à 30 000 poules. Le maillage territorial est assez dense et les élevages assez bien répartis sur la territoire. »

Des politiques facilitant les démarches de création et d’installation des élevages sont mises en place.

Donc, acceptons que ce scénario soit vrai. Que voit-on ? Tout d’abord, qu’il y a une production à deux vitesses, et que comme dit hier, il y a forcément le maintien d’une production à bas coûts, parce que c’est un impératif.

Mais ce n’est pas tout. De quelle manière est-il parlé des œufs des élevages alternatifs ? Eh bien comme de produits de qualité, comme des marchandises de qualité, avec un petit capitalisme devenu extrêmement fort.

Et qui paiera le prix de cela ? Pas seulement les poules devant « produire » donc les 50 % des œufs ne valant que très peu de choses financièrement. Mais inévitablement d’autres animaux, dans un autre secteur de l’exploitation animale…

Exploitation animale qui, les faits sont là, sortirait renforcée des « réformes » préconisées par les partisans du « bien-être animal », par un maillage encore meilleur sur le territoire, par des petites productions intégrant encore plus de gens, par une « excuse » renforcée de l’exploitation animale, devenue subitement « humaine », acceptable…

Exploitation animale: les oeufs en 2025

Revenons au document sur la stratégie des filières agricoles, avec l’État prévoyant les choses pour 2025. Et parlons de la production des œufs : cet aspect de l’exploitation animale est souvent mis en avant par le réformisme de la protection animale, avec des associations comme L214 qui mettent l’accent sur la consommation d’oeufs bios.

Le document présente la situation de la manière suivante :

« Il existe à la fois des possibilités de développer le marché intérieur pour l’œuf, produit bon marché et à forte valeur alimentaire, et des menaces sur sa consommation, les associations de défense du bien être animal mettant en cause les modes d’élevage conventionnels.

Il faut donc conforter les débouchés sur le marché intérieur et développer de nouveaux flux d’exportation pour les œufs en coquilles, en particulier vers le Moyen-Orient et l’Asie du Sud-Est pour un meilleur équilibre du marché. »

Ce que cela veut dire, c’est que l’Etat considère comme une « nuisance » les campagnes contre les œufs, mais que comme ce produit est bon marché, il est facile à vendre et donc par principe intouchable pour le capitalisme. Par conséquent, le marché intérieur va être préservé et également les exportations renforcés afin d’accroître les profits.

L’Etat prévoit ici deux mesures à mettre en place, concernant ces deux aspects.

– Développer la consommation en partenariat avec la distribution
– Mettre en place une cellule export au sein de l’interprofession dédiée à la connaissance et à l’exploration collective des marchés

Le premier point concerne le marché intérieur. En fait, ce que cela signifie, c’est que les distributeurs vont mettre en avant les œufs dans les magasins, mais également qu’ils vont devoir accepter de rogner leurs marges afin de maintenir le prix des œufs à un bas niveau.

Nous avions déjà parlé de ce phénomène : la consommation des produits d’origine animale est liée au prix ; plus le prix est cher, plus la consommation tombe, et inversement. Ici, l’État dit que c’est une consommation populaire, et que donc cela doit le rester et il faut utiliser des leviers pour cela.

Qu’est-ce que cela signifie dans les faits ? C’est simple : prenons les campagnes de L214, car c’est surtout de cette association qu’il s’agit ici, et à laquelle il est fait allusion dans le document avec l’expression « les associations de défense du bien être animal mettant en cause les modes d’élevage conventionnels ».

Ces campagnes visent à ce que les gens se tournent vers des œufs bios. Selon L214, c’est une sorte de transition vers le véganisme (ce qui pour nous est faux et qui plus est, même si c’était vrai, amènerait une évolution sur un temps tellement long, des centaines d’années, que cela en devient absurde).

Or, le prix est un levier fondamental dans une société où les gens achètent des marchandises. Si le prix des œufs baisse, cela fera un appel d’air inévitable. La dynamique subjective prônée par L214, même si elle existait réellement, se casserait sur la dynamique objective dans les supermarchés.

C’est facile à comprendre : selon nous, le véganisme est le point de départ du raisonnement nécessaire, sinon la base n’est pas assez solide pour « tenir ». L214 dit qu’un petit pas est suffisant en soi, car se situant dans un mouvement général de petits pas.

Mais ce « petit pas » en question a une base faible, puisque reposant sur un choix volontaire, alors qu’en fait il y a toute la machine de la consommation, du jeu sur les prix… Ce qu’on gagne d’un côté, on le perd de l’autre.

D’ailleurs, l’État dans son document précise un point important. Il est constaté en effet la chose suivante.

L’évolution de la production française d’œufs au cours des dernières années a été marquée par l’émergence de nouvelles dynamiques régionales et le développement de la production alternative.

Représentant les 2/3 de la production nationale il y a une quinzaine d’années, la Bretagne représente désormais 42 % des effectifs de poules pondeuses.

Cette modification de la répartition géographique de la production s’est faite en lien avec le développement de filières régionales :

• développement de « fermes de ponte » et de gros producteurs indépendants disposant de centres de conditionnement d’œufs dans le Bassin Parisien et en Rhône-Alpes

• développement de poulaillers spécialisés dans une production intensive d’œufs à bas coûts destinés aux casseries dans les Pays-de-la-Loire
(…)

Parallèlement à ces dynamiques régionales, la production d’œufs « alternatifs » (bio, plein air, sol) a fortement augmenté.

Ainsi, il y a d’un côté un accroissement de l’intensité de la production d’oeufs, et de l’autre également une augmentation du bio. Cela veut dire que même si L214 a réussi à convaincre Monoprix sur la nécessité des œufs bios, les personnes n’allant pas à Monoprix mais dans les supermarchés standards auront quant à eux les autres œufs.

En fait, la consommation « bobo » n’annule pas la consommation « prolo » ; les deux peuvent coexister. Il peut y avoir davantage de bio, et davantage de non bio…

Exploitation animale : le miel et le lait en 2025

L’État a commandé un rapport afin de savoir à quoi ressemblerait l’agriculture en 2025. Le titre du rapport ne nous étonnera d’ailleurs pas : « Pour une agriculture compétitive au service des hommes » : on devine aisément que c’est le « business » qui dirige tout.

C’est l’organisme FranceAgriMer qui l’a fait et il vient justement de sortir. Cela nous intéresse directement bien sûr, parce que parmi les 20 filières agricoles et alimentaires présentées, il y a celles fondées sur l’exploitation animale…

Aussi, voilà en plusieurs parties une présentation de la stratégie prônée par l’Etat pour soutenir l’exploitation animale.

Car des documents tel ce rapport sont évidemment l’occasion de vérifier si notre thèse selon laquelle la situation empire est juste, ou pas. Il en va du réalisme dans la lutte. Mais c’est surtout essentiel justement à connaître pour pouvoir lutter correctement pour la libération animale.

Il serait absurde de borner le véganisme à une question individuelle : il en va de toute la société. L’exploitation animale n’est jamais passive, elle s’adapte, elle se développe, elle évolue.

On peut par exemple déjà constater que les abeilles sont considérées comme une grande cible nouvelle. Le document explique en effet que :

« Il faut faire de la France, un grand pays apicole de l’Union européenne en développant la production des produits de la ruche, en modernisant les exploitations apicoles, en garantissant la qualité aux consommateurs, en dotant la filière d’une capacité de réflexion prospective via la constitution d’une interprofession, en construisant une filière d’élevage de reines et d’essaims et en organisant la production notamment par la création de groupements de producteurs et de coopératives. »

On ne peut pas être plus clair dans l’affirmation d’une nouvelle filière de l’exploitation animale. Un exemple inverse est la question du lait. Cette production est une véritable bastion économique de l’exploitation animale, et le document le dit évidemment clairement, en en soulignant l’importance :

« Depuis plusieurs années, le marché mondial du lait de vache est dans une bonne dynamique, tiré par une demande en nette hausse, notamment en Asie et dans l’ensemble des pays émergents, ce qui a pour effet de dynamiser la production des pays exportateurs.

L’Union Européenne bénéficie de cette situation qui semble installée durablement. La France a pu jusqu’à présent tirer parti de cette dynamique ; elle est en effet le deuxième producteur européen après l’Allemagne, avec un bon potentiel de production, des entreprises qui se situent parmi les leaders mondiaux du secteur, et une qualité reconnue.

Le marché de l’Union européenne est quant à lui arrivé à maturité, et ses évolutions ont été limitées ces dernières années.

Environ 80 000 exploitations laitières françaises (70 000 en lait de vache, 5 500 en lait de chèvre et 4 500 en lait de brebis) produisent près de 25 milliards de litre de lait par an. Il faut relever que près d’un tiers des installations en agriculture se fait en production laitière.

Le lait produit est transformé par plus de 500 établissements industriels.

La France produit une très large gamme de produits de grande consommation (51 AOC, des produits biologiques, fermiers, des marques de notoriété régionale, nationale et mondiale), mais aussi industriels (fractionnement et assemblages destinés aux industries agroalimentaires).

La filière représente environ 200 000 emplois directs, pour un chiffre d’affaire de 25 milliards d’euros et un excédent commercial très important, de près de 4 milliards d’euros. »

Ce que le document préconise, c’est de faire en sorte que les exploitations conservent leur continuité, et pour cela il y a de mise en œuvre des aides au renouvellement générationnel. L’État compte également faciliter les assurances, contribuer à accorder de bonnes marges, faciliter les exportations, financer la recherche et le développement de produits à exporter, faire intervenir l’Union Européenne pour aider financièrement en cas de soucis sur les marchés, etc.

Rien que ces deux exemples du miel, appelé à devenir une grande production nouvelle, et du lait, rappelle que l’exploitation animale est portée à bout de bras, et qu’il faut être d’une grande naïveté ou d’une très grande mauvaise foi pour imaginer que des appels aux réformes changeront quoi que ce soit dans la nature de ce système.

L’exploitation animale est d’un immense enjeu économique et culturel ; refuser de s’y confronter, c’est refuser de la combattre !

Menace sur le monument de la place du 2 juillet 1966 de Papeete

Papeete se situe à Tahiti, en Polynésie française, et on y trouve un petit monument, appelé monument de la place du 2 juillet 1966, ce qui fait référence à la date de la première bombe atomique française testée à Moruroa.

La zone a en effet été un « Centre d’Expérimentation nucléaire du Pacifique », avec 46 essais aériens à à Moruroa et Fangataufa de 1966 à 1974, puis par la suite, jusqu’en 1996, avec 147 essais souterrains dans les sous-sols et sous les lagons des atolls de Mururoa et Fangataufa.

Cela reflète toute une mentalité d’aller déposer des bombes atomiques dans les lagons de Tahiti!

Inauguré le 2 juillet 2006, le monument est composé notamment de pierres venant symboliquement de Nahasaki et d’Hiroshima, ainsi que de lieux de tests nucléaires.

Et là il est menacé de destruction par Gaston Flosse, président de la Polynésie française! Petit rappel historique de ces essais, avec des informations de la Coordination Nucléaire du Sud Est.

Nombreux sont les témoignages des anciens travailleurs de Polynésie française qui ont du se plier aux ordres des militaires et « scientifiques » sur les sites d’expérimentations nucléaires français dans le Pacifique.

Edwin Haoa a travaillé à Moruroa et à Fangataufa. Il se trouvait à Moruroa au moment de la première explosion atomique et il partit vers 1972. Il dirigeait une équipe d’environ 6 personnes qui devaient analyser le degré de contamination après l’explosion :

 » Parfois, l’explosion ne pouvait avoir lieu à cause du mauvais temps, des vents contraires ou pour d’autres raisons techniques. Par exemple, pour le premier essai de 1966, l’explosion n’eut lieu qu’à la troisième tentative. Avant le début de l’essai, chaque passager devait quitter le pont.

On nous donnait tous une paire de lunettes de soleil et cinq ou six minutes après l’explosion, on nous autorisait à regarder la boule de feu. Quinze minutes plus tard on nous autorisait à remonter sur le pont pour regarder le champignon nuageux.

Après une heure environ, des avions décollaient pour traverser le champignon et tiraient des roquettes spéciales pour faire pleuvoir. Il était strictement interdit de prendre des photos,… Une fois, quelque chose s’est mal passé. Au lieu de s’éloigner, le nuage s’étendit au-dessus des bateaux. Il commença à pleuvoir et tout le monde dut évacuer le pont.

Cependant, un groupe de Polynésiens jouait de la guitare sur le pont. Ils étaient un peu ivres, suite aux boissons gratuites offertes après chaque essai « couronné de succès » et ils ne comprirent pas ce qui se passait. Ils restèrent sur le pont… Lorsque la pluie cessa,… c’était trop tard. »

Les sacrifiés et la chaire à canon des scientifiques militaro-maniaques

 » Nous étions les premiers à remettre pied sur la terre ferme après les explosions. Parfois une demi-journée, parfois jusqu’à trois jours plus tard, nous portions des combinaisons de protection et des masques à oxygène et nous étions équipés de compteurs Geiger pour mesurer la radioactivité. Nous commencions par les quartiers d’habitation et nous poursuivions le contrôle du reste de l’atoll.

Quand nous sommes arrivés pour la première fois sur l’atoll après une explosion, tout était détruit. Il ne restait plus de végétation… il était interdit de manger des fruits et des légumes. Lorsque les compteurs Geiger sonnaient dans un secteur, nous étions chargés de l’enclore avec du fil de fer barbelé portant des panneaux indiquant la radioactivité.

Après cela, nous devions être décontaminés. Nous nous lavions avec des savons spéciaux, puis on nous douchait et on nous faisait passer dans une grande machine spéciale appelée le « spectro », qui contrôlait, à mon avis, le degré de contamination.

On nous mettait sur des civières et on nous poussait dans la machine où nous restions jusqu’à une heure, voire davantage. Deux semaines plus tard, on nous envoyait à Tahiti par avion pour des examens de sang et d’autres examens.

Comme la contamination diminuait avec le temps, avec mon équipe, je devais contrôler l’île chaque mois pour voir si les radiations dans les zones interdites avaient atteint la norme autorisée. Si tel était le cas, on y envoyait des gens pour y travailler, mais sans combinaisons protectrices ni masques à oxygène.

Lorsqu’une surface de béton était contaminée, on la récurait et on la recouvrait d’une peinture blanche très épaisse appelée « kukime ». Ceci ne pouvait se faire que sur du béton, et tout le reste devait être laissé en l’état jusqu’à la baisse naturelle de la radioactivité, c’est-à-dire jusqu’à des normes jugées « sûres ».

En tant que responsable de l’une des équipes qui devaient contrôler le degré de contamination, je savais que chaque nouvel essai en atmosphère aggravait progressivement la contamination globale. Dès 1969, nous avons su qu’il était dangereux de vivre à Moruroa. »

50 ans d’omerta officielle et de mensonges

Le voile sur l’un des grands secrets de l’armée française et de l’Etat n’a commencé à être levé qu’au terme d’une lutte inégale entre les victimes et le lobby d’état nucléariste. Des « retombées massives de plutonium » (le plus dangereux pour la santé) sont enfin dévoilées et « la zone radioactive » est « bien plus importante qu’annoncée ».

Tous les Polynésiens entre 1966 et 1974 ont été contaminés et Tahiti, la plus peuplée, a non seulement été « douchée » au plutonium en 1974 mais a reçu le maximum soit 39 retombées radioactives durant ces 8 années d’essais aériens.

Aujourd’hui, l’Etat français peine toujours a reconnaître ses crimes. Les valets du lobby nucléaire ont infiltré à tel point depuis des décennies les rouages de l’appareil d’Etat, les administrations, les postes électifs qu’une parole indépendante, humaniste et scientifique ne peut s’exprimer. La loi du silence, l’omerta plane sur le pays.

En Polynésie, Terre et peuple sacrifiés, il en est de même. Pourtant la Résistance aux coups bas du Président du gouvernement de la Polynésie s’organise. Des actions regroupent des centaines de personnes (ici) depuis près de 13 ans.

Une pétition qui sera transmise aux autorités de la République française et au Secrétaire général des Nations unies est lancée. Elle exige que Gaston Flosse renonce à sa décision de détruire le monument de la Place du 2 juillet 1966 à Papeete – dédié à la mémoire de toutes les victimes des essais nucléaires –  et qu’il décide la pérennité de ce monument.

« Mais il la bouscula, sans desserrer les lèvres, et, en passant, en gagnant de lui-même son lit, il leva le poing sur elle »

Voici de nouveau des extraits de L’assommoir.  Nous avons vu qu’près que l’ouvrier ait commencé à toucher à l’alcool en raison de son accident et de sa situation sociale, il a été pris dans l’engrenage… Lui qui refusait de boire à son travail, il est poussé par les événements.

Et il commence ainsi à mentir, et on commence à ne plus le prendre trop au sérieux…

« Le zingueur se retint à l’établi pour ne pas tomber. C’était la première fois qu’il prenait une pareille cuite. Jusque-là, il était rentré pompette, rien de plus.

Mais, cette fois, il avait un gnon sur l’œil, une claque amicale égarée dans une bousculade. Ses cheveux frisés, où des fils blancs se montraient déjà, devaient avoir épousseté une encoignure de quelque salle louche de marchand de vin, car une toile d’araignée pendait à une mèche, sur la nuque.

Il restait rigolo d’ailleurs, les traits un peu tirés et vieillis, la mâchoire inférieure saillant davantage, mais toujours bon enfant, disait-il, et la peau encore assez tendre pour faire envie à une duchesse.

« Je vais t’expliquer, reprit-il en s’adressant à Gervaise. C’est Pied-de-Céleri, tu le connais bien, celui qui a une quille de bois… Alors, il part pour son pays, il a voulu nous régaler… Oh ! nous étions d’aplomb, sans ce gueux de soleil… Dans la rue, le monde est malade. Vrai ! Le monde festonne… »

Et comme la grande Clémence s’égayait de ce qu’il avait vu la rue soûle, il fut pris lui-même d’une joie énorme dont il faillit étrangler. Il criait : « Hein ! les sacrés pochards ! Ils sont d’un farce !… Mais ce n’est pas leur faute, c’est le soleil… »

Toute la boutique riait, même Mme Putois, qui n’aimait pas les
ivrognes. Ce louchon d’Augustine avait un chant de poule, la bouche ouverte, suffoquant. Cependant, Gervaise soupçonnait Coupeau de n’être pas rentré tout droit, d’avoir passé une heure chez les Lorilleux, où il recevait de mauvais conseils.

Quand il lui eut juré que non, elle rit à son tour, pleine d’indulgence, ne lui reprochant même pas d’avoir encore perdu une journée de travail. »

On laisse passer au début, mais vite on va le regretter, car l’alcool est un poison qui prend vite le contrôle des gens… On s’en aperçoit trop tard… Voici comment la situation apparaît subitement au grand jour, agressant directement l’intimité.

« Coupeau traversait justement la rue. Il faillit enfoncer un carreau d’un coup d’épaule, en manquant la porte. Il avait une ivresse blanche, les dents serrées, le nez pincé.

Et Gervaise reconnut tout de suite le vitriol de l’Assommoir, dans le sang empoisonné qui lui blêmissait la peau.

Elle voulut rire, le coucher comme elle faisait les jours où il
avait le vin bon enfant.

Mais il la bouscula, sans desserrer les lèvres,
et, en passant, en gagnant de lui-même son lit, il leva le poing sur elle. Il ressemblait à l’autre, au soûlard qui ronflait là-haut, las d’avoir tapé. Alors, elle resta toute froide ; elle pensait aux hommes, à son mari, à Goujet, à Lantier, le cœur coupé, désespérant d’être jamais heureuse. »

Zola souligne également un aspect très important : cet effet boule de neige. L’alcool rend en apparence gai, il ouvre l’esprit, et ce divertissement s’avère en fait un terrible piège, avec la déchéance qui arrive sans même qu’on s’en aperçoive…

« Aussi, depuis l’entrée du chapelier dans le ménage, le zingueur, qui fainéantait déjà pas mal, en était arrivé à ne plus toucher un outil.

Quand il se laissait encore embaucher, las de traîner ses savates, le camarade le relançait au chantier, le blaguait à mort en le trouvant pendu au bout de sa corde à nœuds comme un jambon fumé, et il lui criait de descendre prendre un canon.

C’était réglé, le zingueur lâchait l’ouvrage, commençait une bordée qui durait des journées et des semaines.

Oh ! par exemple, des bordées fameuses, une revue générale de tous les mastroquets du quartier, la soûlerie du matin cuvée à midi et repincée le soir, les tournées de casse-poitrine se succédant, se perdant dans la nuit, pareilles aux lampions d’une fête, jusqu’à ce que la dernière chandelle s’éteignit avec le dernier verre !

Cet animal de chapelier n’allait jamais jusqu’au bout. Il laissait l’autre s’allumer, le lâchait, rentrait en souriant de son air aimable. Lui, se piquait le nez proprement, sans qu’on s’en aperçût. Quand on le connaissait bien, ça se voyait seulement à ses yeux plus minces et à ses manières plus entreprenantes auprès des femmes. Le zingueur, au contraire, devenait dégoûtant, ne pouvait plus boire sans se mettre dans un état ignoble. »

600 animaux sauvés d’une « ferme pédagogique »

C’est ici une nouvelle terrible – heureusement que les animaux ont été sauvés! Mais ce qui est frappant, quand on lit cet article de France TV (il n’y a pas de communiqué de l’association s’étant occupé du sauvetage pour l’instant), ce sont les conditions juridiques.

Il a fallu en effet une procédure d’expulsion pour que les animaux aient pu être récupérés. Il a fallu que la propriété soit remise en cause – par un non paiement du loyer – pour que les animaux aient une existence, et là bien entendu c’est aux associations d’agir, l’État n’intervenant pas, à part pour défendre la propriété…

Et cela alors que l’année dernière, 700 autres animaux avaient déjà dû être sauvées là-bas, que c’est la quatrième saisie en deux ans!

Six cents animaux vivant « dans des conditions d’hygiène déplorables » saisis près de Marseille

Des ratons laveurs, des écureuils volants, des grues ou des tortues ont été récupérés dans une ferme pédagogique dont la locataire a été expulsée

« Au terme d’une longue procédure, les propriétaires des lieux ont enfin obtenu l’expulsion de leur locataire et de ses centaines d’animaux qui ont été pris en charge par Assistance aux animaux, des parcs zoologiques nationaux et internationaux », indique la Fondation assistance aux animaux (FAA) dans un communiqué.

La maison servait de volière

Selon la même source, plusieurs de ces animaux étaient parqués « dans des conditions d’hygiène déplorables, certains étant déshydratés ou dénutris » dans la partie logement de la ferme pédagogique le Nouveau monde.

La partie « ferme » avait, elle, déjà fait l’objet d’une procédure d’expulsion en juin 2013. Sept cent animaux, dont des volailles, des moutons, des chèvres, des équidés, des bovins et des marsupiaux…, avaient été récupérés à cette occasion.

Selon les associations, certains des animaux « baignaient dans leurs déjections, d’autres, blessés, étaient laissés sans soins à l’image de ce taureau, la joue rongée par les vers ».

« Une vingtaine de tortues de Sulcata [une espèce protégée] ont été retrouvées dans le salon de l’habitation, recouvertes de fientes puisque la maison servait de volière pour plusieurs oiseaux », souligne la porte-parole de la FAA, précisant que des animaux étaient dans « un état préoccupant » n’ayant ni à boire ni à manger.

Quatrième saisie en deux ans

C’est la quatrième fois que des animaux sont saisis dans cet établissement, présenté sur son site internet comme une association « qui a pour objectif de développer la connaissance et le respect de la vie animale ».

Sur décision de justice, environ 180 primates avaient été saisis début 2013, notamment pour « mauvais traitement » et « défaut de certificat de capacité ».

Pour cette nouvelle expulsion, les associations de protection des animaux ont mis la main sur des ratons laveurs, des écureuils volant ou des grues.

Selon une source proche du dossier, plusieurs animaux auraient été déménagés avant cette dernière expulsion : des plumes d’ara bleu, une espèce de perroquet protégée, ont été en effet retrouvées sur place.

Sur son site, la gérante a lancé un appel aux dons et affirme avoir « été victime d’un véritable vol en bandes organisées par des Fondations bien connues du grand public ».

Tout cela en dit long sur la situation. C’est en fait tout à fait représentatif: les gens peuvent se procurer des animaux comme ils veulent, y compris de manière détournée. Si on met le prix, on peut pratiquement obtenir tout ce qu’on veut grâce aux trafics internationaux.

Quand la situation est ingérable pour le particulier humain et la propriété, l’État intervient, mais sinon la condition animale ne l’intéresse pas et ne peut par définition par l’intéresser. L’anthropocentrisme, la négation de la Nature, la quête de profit et le fait que tout est une marchandise possible, tout cela bloque par définition la libération animale!

Un nouveau satellite pour observer les puits de carbone

La NASA vient de procéder à la mise en orbite, à 705 kilomètres de la Terre, du satellite OCO-2 (Orbiting Carbon Observatory-2). Sa mission est de faire chaque jour 100 000 mesures afin de voir la situation de la production de dioxyde de carbone – Co2 – sur la planète.

Il est relié notamment au satellite japonais Greenhouse gases Observing SATellite (GOSAT), qui effectue la même tâche, mais également à la série de satellites dite « A-train ».

En font partie « Aqua », qui surveille le cycle de l’eau, Cloudsat, qui s’occupe des nuages, CALIPSO, qui fournit des profils verticaux de l’atmosphère, Aura, qui étudie l’ozone, le climat et la qualité de l’air. PARASOL, un satellite français, n’a plus de carburant et n’en fait plus partie, il s’occupait des nuages et des effets des aérosols.

La présentation wikipedia de comment fonctionne OCO-2 – le précèdent OCO a vu son lancement échoué en 2009 – est ici utile. Il s’agit en fait d’observer le rayonnement infrarouge du Soleil sur la Terre.

« Le satellite comporte un seul instrument qui doit permettre d’effectuer la mesure la plus précise jamais faite du dioxyde de carbone présent dans l’atmosphère terrestre. Cet instrument est composé de trois spectromètres à haute résolution placés en parallèle alimentés par un télescope commun.

Les spectromètres effectuent des mesures simultanées de l’absorption de la lumière solaire par le dioxyde de carbone et l’oxygène moléculaire dans le proche infrarouge : lorsque la lumière du soleil après avoir traversé l’atmosphère terrestre est réfléchie par la Terre, les molécules des gaz présents dans l’atmosphère absorbent certaines des longueurs d’onde.

Le spectre lumineux qui en résulte est incomplet et la position de ces trous reflète la nature des gaz traversés. Chacun des spectromètres effectue sa mesure sur une gamme de longueurs d’ondes donnée.

En mesurant de manière fine la quantité de lumière absorbée pour les longueurs d’ondes caractérisant le dioxyde de carbone, OCO permet de calculer avec une très grande précision le nombre de molécules présentes le long du chemin parcouru par le rayon lumineux depuis la limite supérieure de l’atmosphère jusqu’au sol. Pour prendre en compte la grande vitesse de déplacement du satellite, combiné au fait que les concentrations de CO2 varient d’un lieu à l’autre, les mesures sont effectuées 3 fois par seconde. »

Il ne s’agit évidemment pas seulement d’une « simple » mission d’observation, même si le directeur de la NASA, Charles Bolden, souligne que « Le changement climatique est le défi de notre génération. »

S’il y a des financements, c’est surtout pour percer le principe de comment environ la moitié du Co2 produit par les humains est absorbé par l’océan et la végétation, ainsi que le sol. Et quand on dit comment, on veut surtout ici dire « où ». Car l’idée est de trouver un « modèle » et de le reproduire.

C’est la question cruciale de ce qui a été appelé les « puits de carbone » et qui est au centre de la quête pratiquement magique du capitalisme pour ne pas avoir à se remettre en cause.

On sait en effet que l’océan connaît un processus d’acidification en raison du Co2 capté ; à terme si le processus se généralise, l’océan mourra et produira lui-même du Co2 en masse.

Pour donner un exemple très parlant ici pour parler de Gaïa : les cachalots rejettent du fer dans leurs excréments, et le fer accélère la photosynthèse du plancton qui capte le Co2. Le fait d’avoir exterminé les cachalots joue ici un rôle à l’échelle globale…

Restent donc les forêts, la végétation, les sols. En clair, la mission du satellite lancé est de fournir une piste à suivre pour arriver, non pas à arrêter la production de Co2, mais à le stocker vite et pas forcément bien : on sait bien qu’on ne se préoccupe ici jamais du long terme !

Voici ici le très intéressant point de vue de l’ONG Fern, qui suit la politique européenne concernant les forêts.

L’article commence par une présentation de ce que sont les puits de carbone, puis critique les solutions de facilité qui sont imaginées par rapport à cela.

Que sont les puits de carbone?

Un puits de carbone est un élément qui absorbe plus de carbone qu’il n’en rejette, tandis qu’une source d’émission de carbone est un élément qui rejette plus de carbone qu’il n’en absorbe.

Les forêts, les sols, les océans et l’atmosphère emmagasinent tous du carbone, qui circule continuellement entre ces divers éléments. Ce mouvement permanent du carbone signifie que les forêts peuvent tour à tour agir comme des sources ou comme des puits.

Ces fluctuations n’affectent cependant pas tous les stocks de carbone. Dans le contexte du changement climatique, les stocks de carbone les plus importants sont les gisements de combustibles fossiles, car eux seuls ont l’avantage d’être enterrés profondément sous terre et naturellement isolés du cycle du carbone dans l’atmosphère.

Mais l’homme met fin à cette séparation lorsqu’il brûle le charbon, le pétrole et le gaz naturel, transformant ainsi les stocks de carbone fossile en carbone atmosphérique.

Cette libération de carbone émanant des combustibles fossiles a entraîné une hausse considérable des concentrations de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère, dont le niveau a progressé de plus de 30 pour cent par rapport à ce qu’il était au début de la révolution industrielle.

Nous continuons à ajouter environ 6 milliards de tonnes de carbone par an au cycle du carbone atmosphérique, modifiant ainsi significativement les flux de carbone, et par conséquent, le climat mondial.

Face à cette augmentation de carbone atmosphérique, de nombreux espoirs ont été placés sur la capacité des arbres, d’autres plantes et du sol à absorber temporairement le carbone libéré dans l’atmosphère par la combustion du carbone fossile.

Le Protocole de Kyoto, principal instrument de la communauté internationale visant à stopper le réchauffement climatique, suggère en effet que l’absorption du dioxyde de carbone par les arbres et le sol constitue un moyen d’atteindre les objectifs de réduction des émissions tout aussi valable que de diminuer les émissions de dioxyde de carbone émanant des combustibles fossiles.

La faille fatale des puits de carbone

FERN est en total désaccord avec l’idée que planter des arbres ou réduire le déboisement est tout aussi efficace que de diminuer les émissions émanant de la combustion du carbone fossile.

Cette idée ne tient pas compte de certains faits pourtant importants :

– Il est généralement admis qu’il est nécessaire de mettre fin aux émissions de combustibles fossiles, en particulier dans les pays industrialisés.

Or, au lieu de faire en sorte de réduire considérablement l’utilisation des énergies et d’entamer une transition vers des économies peu consommatrices de carbone, on utilise la capacité des forêts à (temporairement) absorber le carbone pour justifier l’utilisation des combustibles fossiles.

Les sociétés dont les émissions ont été plafonnées dépassent les limites imposées sous prétexte que leurs excès sont compensés par les puits de carbone.

Ces derniers servent donc à justifier une émission qui autrement n’aurait pas eu lieu, contribuant ainsi à accroître encore davantage les concentrations de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale.

– Il existe différents types de carbone. Le carbone fossile est généralement statique, tandis que celui qui se trouve dans le réservoir de carbone actif (l’atmosphère et la biosphère) peut facilement être libéré par des activités échappant au contrôle des gouvernements comme les incendies de forêts, les invasions d’insectes, la décomposition, l’abattage des arbres, les modifications concernant l’utilisation des sols ou même le déclin des écosystèmes forestiers dû au changement climatique.

Stocker son carbone dans un arbre au lieu de le laisser dans un gisement de combustible fossile est un peu comme miser son argent sur un cheval [sic] plutôt que de le conserver à la banque.

– Le boisement, en particulier dans les régions de la toundra arctique, pourrait accélérer le réchauffement climatique.

Le changement climatique devrait faire reculer les limites de la forêt boréale du Canada plus au nord et les forêts boréales devraient s’étendre sur les parties sud de la toundra.

Bien que cela signifie que les arbres, au fur et à mesure de leur croissance, absorberont le carbone présent dans l’atmosphère, cela n’est pas forcément bon pour le climat : l’un des principaux facteurs influençant le climat mondial est l’« albédo », une méthode utilisée pour déterminer la quantité de rayonnement solaire réfléchie dans l’espace par la planète et la quantité de ce rayonnement qui réchauffe la surface de la Terre.

Les forêts vertes et sombres absorbent davantage de rayons que la toundra ou les terres cultivées ; la tendance au réchauffement serait donc accentuée dans les régions boréales si des arbres étaient plantés sur les vastes surfaces non forestières actuellement recouvertes de neige au fort pouvoir réfléchissant.

– Il est impossible de mesurer précisément l’effet « puits » d’une forêt (les arbres absorbent différentes quantités de carbone en fonction du temps et l’on en sait très peu sur le mouvement du carbone dans les sols forestiers).

Il y a là des arguments qui donnent à réfléchir, et qui montrent la dimension très importante qu’a la question des puits de carbone!

Les chiffres du plastique dans l’océan

Revenons sur le rapport sur la pollution de l’océan par le plastique, ce qui vaut de nombreuses analyses et remarques. Précisons ici tout de suite un point essentiel.

Tout d’abord, la source des médias pour les articles sur la présence du plastique dans l’océan tient en un article publié par le PNAS, Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America, c’est-à-dire les actes de l’Académie américaine des sciences.

On y retrouve le compte-rendu d’une recherche effectuée par des scientifiques espagnols en 2010, pour un voyage de 61 000 kilomètres de deux bateaux avec 250 scientifiques, récoltant 3000 échantillons sur 141 sites.

Voici un graphique présentant le résultat de ces recherches concernant la concentration en plastique qui a été trouvé. Les zones en gris sont les fameux vortex, ces continents de plastique.

L’article publié hier (venant de RFI) était le plus intéressant, car fait par des gens ayant lu l’article en question, alors que la plupart des autres piochaient, voire prenaient ce qui les arrange… Comme par exemple Le Figaro, dont l’article intitulé « Moins de plastique que prévu dans les océans » est un monument de propagande anti-écologiste.

Le fait principal n’est en effet pas qu’on ait découvert moins de plastique que prévu dans l’océan. Le fait principal est le suivant : où est donc le plastique qui devrait être là ? Car comme on a le même nombre de plastique que dans les années 1980, où est donc le reste produit depuis ?

Le rapport des scientifiques a donc deux aspects : d’un côté, 88 % de l’océan connaît la présence de plastique, de l’autre la concentration en plastique n’a pas changé, ce qui est impossible et ce qui pose la question de savoir où est ce plastique.

Le problème a parfaitement été compris de la manière suivante par Le nouvel observateur, qui présente la chose ainsi:

« Les océans sont une vraie poubelle. Les déchets, principalement ceux en matière plastique, s’y accumulent dans des vortex (ou gyres) au point de former un septième, voire un huitième continents.

Le fait que ces déchets plastiques s’accumulent de manière spectaculaire et captent l’attention des médias et des associations de protection de l’environnement pourrait pourtant masquer une autre réalité, peut-être encore plus inquiétante.

En effet, malgré les quantités hallucinantes qui s’agglomèrent en surface, on est loin du compte si l’on se base sur la quantité produite (et jetée) depuis l’introduction des matières plastiques dans les années cinquante (…).

La principale, étonnante, conclusion est de réaliser que les déchets connus ne représentent « que » quelques dizaines de milliers de tonnes, soit « beaucoup moins qu’on pouvait attendre ».

Vraiment beaucoup moins : dans les années 70, l’académie des Sciences américaines estimait à 45.000 tonnes de plastiques par an le flux de déchets déversés dans les océans du monde, ce qui équivalait à l’époque à 0,1% de la production globale de ces matières.

Depuis, la production a été multipliée par 5. Selon l’équipe espagnole, on devrait aujourd’hui retrouver cent fois plus de déchets qu’il n’y en a. »

La fin de l’article reprend ici directement le document du PNAS. Le rapport des scientifiques est explicite à ce sujet : l’académie américaine des sciences considérait dans les années 1970 que 0,1 % de la production de plastique terminait dans l’océan, soit 45 000 tonnes par an. Or, la production a quintuplé, on en est désormais à 265 millions de tonnes par an environ.

Cependant, il n’est pas simplement dit dans le document que l’équipe considère qu’on devrait en retrouver cent fois plus: il s’agit en fait de l’estimation théorique la plus « conservatrice » qui le dit!

Les faits sont donc absolument dramatiques pour l’océan. On assiste peut-être ici à un moment clef de l’histoire de notre planète: l’océan est en train d’être attaqué à très grande échelle, de manière continue, et on le sait.

A côté du réchauffement climatique, c’est une seconde preuve de la nécessité de la libération de la Terre.

En ce qui concerne le plastique « disparu », il existe trois hypothèses principales :

– le « biofouling », c’est-à-dire que le plastique est arrivé au fond de l’océan et a été recouvert par des animaux ;

– le passage du plastique dans l’alimentation des êtres vivants sous-marins ;

– la décomposition avancée du plastique, formant des particules si petites qu’elles ne sont plus visibles ni analysables pour l’instant.

C’est cette dernière hypothèse qui a en fait provoqué la panique et la publication de tous les articles. La grande peur est que ce plastique décomposé se diffuse dans le monde entier et soit utilisé, en quelque sorte, comme moyen de transport par des microbes, mais avec également un impact sur l’océan en raison du processus de décomposition des additifs, des pigments, etc.

L’humanité s’inquiète donc, encore et toujours, uniquement d’elle-même, sans aucune considération pour la vie comme phénomène planétaire. Sans reconnaissance de Gaïa, la science humaine est condamnée à errer…

Jusqu’à 88% de la surface des océans touchée par des microparticules de plastique

Les médias ont publié des informations concernant des analyses de la pollution de l’océan par le plastique. Tous les articles n’avaient pas la même approche, ainsi Le figaro osait un article relativisant le phénomène et intitulé pas moins que « Moins de plastique que prévu dans les océans« .

Avant de revenir sur cette question, voici une présentation très sérieuse faite par RFI.

Jusqu’à 88% de la surface des océans serait touchée par des microparticules de plastique, révèle une étude publiée lundi aux Etats-Unis. Mais la destination finale de ces minuscules déchets n’est toujours pas connue.

Rares sont les zones épargnées. Les résidus plastiques de notre consommation toujours plus importante de sacs, d’emballages alimentaires, d’ustensiles ou encore de jouets n’épargneraient que 10% de nos mers et océans.

En une année, chaque être humain rejette en moyenne 35 kilos de polyéthylène et de polypropylène, des polymères issus de la pétrochimie. Seule une partie est recyclée. L’autre entame alors un long voyage dans la nature pouvant durer 1 000 ans, le temps qu’il faut au plastique pour se désintégrer.

Produit sur terre, le plastique se retrouve dans les zones les plus reculées des océans. Il est d’abord acheminé des villes vers les littoraux, essentiellement par les égouts et les cours d’eau. Puis des littoraux vers le centre des océans par cinq gigantesques courants océaniques naturels.

L’océan Pacifique Nord est le plus touché, retenant environ 35% des déchets plastiques de notre planète. Un phénomène qui s’explique par la taille du courant qui l’alimente ainsi que par la concentration humaine sur ses côtes asiatiques : les plus peuplées au monde.

Une quantité de particules étonnamment stable

L’étude réalisée par 400 chercheurs du monde entier et publiée dans les comptes-rendus de l’Académie américaine des sciences (PNAS) lundi dernier, part d’un étrange constat.

Alors que la production de plastique n’a cessé de croître depuis les années 1980, la quantité de microparticules retrouvée à la surface des océans, elle, n’augmente que très faiblement. La destination finale de nos déchets plastiques ne serait donc pas la surface des mers mais un autre endroit, encore inconnu.

Grâce au prélèvement de près de 200 000 échantillons d’eau, de plancton, de particules atmosphériques et de gaz à la surface mais aussi jusqu’à 6 000 mètres de profondeur, les scientifiques ont tenté de comprendre où finissait le plastique.

Plus de 300 endroits dans les océans Pacifique, Atlantique et Indien ont été testés depuis 2010. Puis des protocoles de calculs modélisant les données récoltées ont permis de les extrapoler sur de plus larges échelles.

Le plastique ne se volatilise pas

Quand on pense au plastique dans les océans, l’image d’une bouteille jaunie dérivant sans fin nous vient rapidement à l’esprit. Mais ce n’est que le début du voyage. Bringuebalés par les courants océaniques, les morceaux de plastique sont réduits en très petits fragments par les radiations solaires qui provoquent leur photodégradation ou encore par le mouvement de la houle.

C’est lorsqu’ils deviennent inférieurs à quelques millimètres que l’on commence à perdre leur trace. L’étude ne fait que proposer plusieurs explications possibles.

Parmi elles, l’hypothèse d’une décomposition plus rapide que le rythme auquel le plastique est déversé chaque jour dans les mers du globe. Pour l’expliquer, les scientifiques soulignent le rôle des populations bactériennes vivant dans les océans.

Elles finiraient de décomposer les particules en minuscules résidus qui deviendraient aussi denses que l’eau et se mettraient à s’enfoncer lentement sous la surface. La densité des océans augmentant avec la profondeur, ces résidus microscopiques se stabiliseraient à un niveau ou leur densité égalerait celle du milieu alentour. Mais ils disparaîtraient en tout cas de la surface.

La chaîne alimentaire contaminée

Une autre hypothèse pour expliquer pourquoi la quantité de plastique à la surface des océans n’augmente pas du tout au même rythme que celui de sa production est celle de l’ingestion par les animaux marins. L’analyse des estomacs des poissons épipélagiques (vivant au-dessous de 250 mètres de profondeur) révèle un taux de matières plastiques compris entre 1 et 35%. La plupart des résidus retrouvés mesurent entre 0.5 et 5mm.

Mais les plus touchés par ces ingestions indésirables sont les poissons mésopélagiques (qui eux vivent entre 100 et 500 mètres de profondeur). En remontant près de la surface pour se nourrir de zooplancton, ils absorbent des quantités de plastique proches de celles présentes sur le plan d’eau.

Une partie de ce plastique serait alors dégradé par ces poissons et tomberait sur le plancher océanique sous forme d’excréments, polluant alors le fond des mers. L’autre partie de ces poissons contaminés serait à son tour ingérée par des mammifères plus gros. Péchés par l’homme, ils se retrouveraient parfois dans nos assiettes puis dans nos organismes.

Des données encore manquantes

Malgré ces hypothèses, l’étude n’apporte pas pour l’instant de véritable étaiement scientifique. Utilisé depuis les années 1950, le plastique est devenu le matériau le plus répandu dans notre quotidien et les scientifiques estiment que son développement a encore de beaux jours devant lui.

Mal connue à cause de son gigantisme et de son développement récent, la pollution au plastique dans les océans ne fait pas encore l’objet de données précises. L’étude estime qu’entre 7 000 et 35 000 tonnes infesteraient nos mers et océans. Un poids impressionnant quand on sait qu’une bouteille d’eau vide pèse 30 grammes.

Savoir où finit le cycle du plastique dans la nature est essentiel pour traiter efficacement la pollution que génère la décomposition de ses composants pétrochimiques.

D’autres études seront nécessaires. Une note d’espoir tout de même : un étudiant néerlandais a mis au point un système permettant de purger les océans de ces déchets avec une consommation énergique très faible. Une étude de faisabilité a validé son concept il y a quelques jours. La plateforme pilote pourrait voir le jour d’ici à 2018.

Québec : 1 844 ANIMAUX pour porter plainte 24 heures sur 24

Ce n’est bien sûr pas parfait, car tout dépend du suivi derrière, mais au Québec il y a quelque chose de très fort qui a été fait, avec un numéro de téléphone pour témoigner d’une maltraitance animale.
Qui plus est ce numéro est gratuit et ouvert 24 heures sur 24! Voilà le genre de choses dont nous avons besoin en France, entre autres!

Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Pierre Paradis, annonce la mise en place d’une nouvelle ligne téléphonique sans frais pour porter plainte lorsque la population est témoin d’une situation mettant la santé, la sécurité et le bien-être des animaux en danger.

La mise en place de ce numéro, facile à retenir, vise à améliorer la santé et le bien-être des animaux.

Le 1-844-ANIMAUX permet aux citoyens qui jugent qu’une situation inacceptable est en train de se produire, en ce qui concerne les animaux de compagnie ou d’élevage, de communiquer directement avec les représentants du Ministère. Cette ligne est accessible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

Porter plainte lorsque vous êtes témoin d’une situation jugée inacceptable en matière de santé et bien-être des animaux permet au Ministère et aux personnes compétentes d’assurer tous les suivis nécessaires afin de protéger les animaux. Rappelons que toute plainte est traitée de façon confidentielle.

Sécurité et bien-être animal en période de déménagement

Le ministre, en collaboration avec la Société protectrice des animaux (SPA) et la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA), tient également à rappeler aux citoyens leur responsabilité à l’égard de leurs animaux domestiques en cette période de déménagement. L’adoption d’un animal de compagnie constitue un engagement à long terme.

Toutefois, certaines situations peuvent empêcher un propriétaire de garder son animal de compagnie. Dans de telles circonstances, le Ministère recommande:

-de ne pas l’abandonner, que ce soit dans le domicile d’origine, dans la rue ou en pleine nature;

-d’essayer de lui trouver une nouvelle famille d’adoption en utilisant son réseau de connaissances (famille, amis, collègues, etc.);

-d’aller le porter dans un refuge ou un établissement qui recueille des animaux pour qu’il soit offert en adoption.

Toute situation inacceptable concernant la santé ou le bien-être des animaux peut être dénoncée en communiquant avec le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation au 1 844 ANIMAUX (1 844 264-6289). Pour plus d’information sur la sécurité et le bien-être des animaux, visitez la page Web http://www.mapaq.gouv.qc.ca/bienetreanimal. Il est également possible de suivre le Ministère sur Twitter, à l’adresse suivante: twitter.com/mapaquebec