« De la douceur, de la sérénité et la déconcertante maîtrise »

Pour continuer de parler de l’hypocrisie des religions monothéistes par rapport aux animaux – quelles que soient ces religions, toutes se valant – voici un nouvel exemple.

C’est un cas typique de mauvaise foi où la « prière » est censée avoir un effet « relaxant » sur un animal à qui on tranche la gorge. Il s’agir de vidéos faites par un éleveur américain, que nous ne mettons bien entendu pas en lien.

2 octobre 2014 | Mots-clés : abattage rituel > Aïd al-Adha > bien-être animal > Sam Kouka | 8 commentaires
Miséricorde de l’abattage islamique

La vidéo que vous allez voir est extraordinaire. Dès les premières secondes, le principal protagoniste le dit lui-même : c’est une vidéo « amazing », surprenante.

Vous ne devriez pas vous en remettre. Ou à tout le moins, ce que vous allez voir devrait quelque peu vous retourner. Rien de trash. Pas de sang, pas de souffrance, rien de tout cela. Bien au contraire.

De la douceur, de la sérénité et la déconcertante maîtrise par le verbe d’un éleveur d’animaux de ferme. Mais pas par n’importe quel verbe. Le verbe qui s’adresse à Dieu, qui évoque Dieu et qui, par Sa Grâce, pénètre la réalité pour l’emplir.

Le verbe qui permet à celui qui L’invoque d’appréhender de façon tangible la pleine remise en Dieu. Le mot et la chose, le langage et le réel, l’invocation et la vie.

Dans la vidéo suivante, vous verrez un homme, musulman, porter une chèvre, un mouton, un bélier. Avec douceur. Il s’en empare, les couche tout en invoquant Allah amenant la bête vers un état de quiétude déconcertant.

L’animal n’a pas peur, l’animal n’est pas stressé. Cet homme rappelle l’obligation canonique du musulman de respecter l’animal jusque dans ses derniers instants.

Les hadiths – faits et propos rapportés du Prophète (paix et bénédiction sur lui) – intimant aux musulmans de prendre le plus grand soin des bêtes, tout au long de leur vie comme au moment de la mise à mort, sont nombreux. Si, du reste, le musulman dit « bismi-Llah » (au nom d’Allah) quand il met à mort l’animal, c’est parce que prendre la vie d’une bête est un acte dérogatoire. Celui qui abat ne doit pas l’oublier.

Cette vidéo vous retourne. Elle retourne et elle rappelle la nécessité de repenser tout le halal, qui n’est ni une marchandise, ni une technique de mise à mort, mais une éthique. Accaparé par l’industrie agro-alimentaire, le halal a à certains égards perdu son âme.

Espérons que cette vidéo sera vue par le plus grand nombre et qu’elle réussira suffisamment à toucher – et bouleverser – cette infime minorité qui agira alors en conséquence et cherchera à rendre à l’animal ses droits, celui d’une vie agréable et d’une mort sereine.

[article publié initialement [sur al-Kanz] le 3 juin 2011, rediffusé le 2 octobre 2014, à la veille de l’aïd al-adha]

Le Halal n’est pas une « marchandise » ? C’est évidemment totalement romantique comme vision des choses. En réalité, c’est bien sûr une composante de l’économie de l’exploitation animale.

Mais afin de nier celle-ci, il est prétendu que le « véritable » halal relève d’un autre « esprit »… Et, dans le prolongement de cette idéalisation, il y a cette conclusion affirmée par toutes les religions d’ailleurs :

Espérons que cette vidéo sera vue par le plus grand nombre et qu’elle réussira suffisamment à toucher – et bouleverser – cette infime minorité qui agira alors en conséquence et cherchera à rendre à l’animal ses droits, celui d’une vie agréable et d’une mort sereine.

Pour comprendre le sens de ce faux véganisme ici mis en avant, il faut savoir que selon la religion islamique, à la fin des temps la majorité musulmane va « trahir » le vrai Islam, seule une minorité le défendra.

Cet appel au « bien-être » animal participe donc à une campagne de religiosité, sur le dos des animaux ; il s’agit de galvaniser les gens, en prenant comme prétexte la condition animale afin de renforcer la ferveur religieuse.

C’est un exemple de plus de démagogie sur le dos des animaux et de la Nature… Aucune religion ne peut prétendre être « juste » et ne pas avoir un large dispositif démagogique de ce côté…

« Souccot, un juste rapport à la nature »

Étant donné que le rapport à la Nature est la grande question du 21ème siècle, on peut constater que les religions s’adaptent, se transforment selon les besoins de sa démagogie.

La religion juive se veut ainsi une religion très intellectualisée, et dont le coeur est la loi et la morale. On connaît le slogan de l’ALF « Si ce n’est pas maintenant, quand ? Si ce n’est pas toi, qui ? » : c’est en fait repris d’un aphorisme d’un rabbin du premier siècle avant notre ère (« Si je ne suis pas pour moi, qui le sera? Et si je ne suis que pour moi, que suis-je ? Et si pas maintenant, quand ? »).

Cette dimension moraliste pouvait avoir un sens il y a très longtemps, mais ce n’est plus le cas bien entendu et avec la question de la Nature, cela se voit de plus en plus. Ainsi la fameuse fête de Kippour, le « grand pardon », voit renaître une tradition disparue de plusieurs générations : celle du bouc-émissaire.

Ainsi, la cérémonie de Kapparot ayant disparu depuis bien longtemps dans la communauté juive revient : il faut faire tourner un poulet au-dessus de sa tête afin qu’il récupère les péchés, puis on lui coupe la tête. On est très loin de la dimension moraliste qui peut faire l’intérêt de cette fête historiquement…

Cependant, on doit bien voir qu’il s’agit ici d’un rapport à la Nature totalement déformé, et pas seulement d’obscurantisme médiéval. La consigne orthodoxe dit ainsi :

« Il est de la plus grande importance de traiter les poulets avec humanité et de ne pas – à D.ieu ne plaise – leur causer une quelconque douleur ou inconfort. La loi juive interdit formellement de causer une quelconque douleur inutile aux créatures de D.ieu. La répugnance qu’inspire un acte aussi cruel se doit d’être redoublée en ce jour, à la veille du jour où nous demandons à D.ieu une bienveillance et une miséricorde que nous ne méritons peut-être pas. Le Code de Loi Juive suggère même de placer les entrailles et le foie des poulets abattus dans un endroit où les oiseaux peuvent venir s’en nourrir. »

Dans la même logique, il y a la fête de Tou Bichevat, le « Nouvel An des Arbres », où il est dit notamment que « l’homme est un arbre des champs » (Deutéronome 20, 19), ou encore la « fête des cabanes », Souccot.
Voici un article d’Actualité Juive présentant cette fête dont c’est la période, et qui révèle que la religion tente de s’approprier la question du rapport positif à la Nature :

Souccot, un juste rapport à la nature

Souccot, parmi d’autres noms, porte celui de «  fête de l’engrangement ». « Quand vous aurez rentré la récolte de la terre, vous fêterez la fête du Seigneur…» (Lév 23, 39)

Souccot, comme Pessah, comme Chavouot, célèbre un événement agricole : l’engrangement des récoltes. Observons tout d’abord que cette célébration s’inscrit dans un temps où  la fécondité créatrice de la nature est particulièrement visible, et qui est habituellement dévolu à la fête des vendanges, une fête marquée dans les sociétés antiques par le culte de Dionysos ou Bacchus, les divinités du vin et de l’ivresse.

Or les deux rites qui caractérisent Souccot sont d’une part la soucca où l’on réside durant huit jours, d’autre part le loulav, cet assemblage de quatre plantes – myrthe, saule, feuilles de palmier et cédrat – que l’on réunit et que l’on agite dans les six directions de l’espace. Raisin ou vigne sont absents de cet ensemble, alors qu’ils constituent la récolte principale de l’automne.

Des garde-fous

La Torah nous met ainsi en garde contre toutes  les ivresses, pourtant universellement glorifiées, qui aliènent l’homme en le privant de sa lucidité  et de sa liberté. En d’autres termes, elle nous invite à prendre des distances à l’égard de la nature : le juste rapport que nous devons entretenir avec elle n’est ni un rapport de soumission, ni un rapport de domination conforté par l’orgueil de la possession et du pouvoir au moment où la terre donne ses fruits : car  «tu pourrais dire dans ton cœur : c’est ma propre force, c’est le pouvoir de mon bras qui m’a valu cette richesse » (Deut 8, 17) . La soucca et le loulav sont des garde-fous pour nous préserver de ces deux errements.

Ainsi ce que la religion dit ici, dans ce cas de figure, c’est d’un côté qu’il ne faut pas l’orgueil : cela pourrait amener à rejeter l’anthropocentrisme. Mais de l’autre côté il ne faut pas se soumettre à la Nature… mais uniquement à Dieu, c’est-à-dire en fait à l’Homme puisque Dieu n’est qu’une création de l’Homme. On retombe alors dans l’anthropocentrisme, mais la religion feint de prétendre le contraire.

L’usine et le hérisson

Voici une petite histoire qui s’est déroulée il y a peu en France, dans une usine fabriquant des pièces en tôle. C’est une histoire vraie, racontée ici telle qu’elle a été vécue très concrètement.

Dans cette usine, il y a de l’activité, forcément, et donc des allers-retours ininterrompus, et d’immenses étagères bien alignées et bien remplies. Au milieu de tout ce passage est arrivé alors un hérisson.

Ayant pris peur, il s’est réfugié sous des palettes, au milieu des cartons, bref il s’est retrouvé coincé et apeuré. Des gens l’ont vu mais, reflet du retard des hommes par rapport à la compréhension de la Nature, ils n’ont rien fait, ni rien dit.

La rumeur se diffusant toutefois, dans l’après-midi des ouvrières ont appris la situation du hérisson. Et là se déroula ce qui devait, normalement et en toute logique se produire : le travail est stoppé, la mobilisation est organisée pour aider le hérisson.

Pas question que ce dernier meurt de faim ou écrasé ! Et donc que l’on se met à quatre pattes pour le chercher. Cinq, dix minutes passent, puis un quart d’heure… Puis le hérisson est trouvé.

Comme toujours quand il y a plein de monde, il y a toujours quelqu’un qui a creusé une piste de manière plus approfondie et ici donc il y avait quelqu’un qui avait l’habitude des hérissons. Elle le prend alors, puis le ramène dehors.

Mais pas question de le poser au bord de la route, par conséquent le chef a donné l’autorisation d’aller le poser plus loin…

Bien entendu, chez les hommes, certains ont relativisé cela et se sont moqués… mais pas publiquement. Car quand il y a une telle mobilisation, l’esprit collectif s’impose, et malheur à qui n’est pas moral…

C’est bien entendu, une simple anecdote. Mais ce genre d’anecdotes témoigne de quelque chose d’historique. Il y a bien quelque chose, au fond, là, il y a une véritable compassion qui peut se soulever.

Normalement, dans l’usine, les gens ont peur de perdre leur emploi. Il y a une terreur avec les chefs, qui profitent de la situation. L’abnégation ne triomphe pas. Alors ce sauvetage du hérisson montre inversement que tout est possible. Un simple acte collectif témoigne ici d’un chemin qui peut être pris.

Oui, un engagement massif est possible, si la cause est juste, si la cause est claire, si elle est présentée de manière nette, franche, si elle est authentique, sans être traversée par les opportunismes et les compromis.

Pourquoi des gens s’engageraient dans une cause défendue par des gens n’y croyant pas véritablement, dont l’identité n’est pas complètement façonnée par la cause ?

Alors imaginons que demain, une centaine de gens décident de s’organiser pour, avec la même détermination, promouvoir la libération animale, sans compromis. Imaginons une presse radicale, dédiée à l’actualité des animaux, leur existence. Imaginons un mouvement se confrontant réellement à la réalité de l’exploitation animale.

Imaginons que la guerre contre la planète ait enfin deux aspects !

« A la SPA, tout le monde peut adopter »

Aujourd’hui et hier avaient lieu les journées portes ouvertes aux 56 refuges de la SPA. Nous espérons bien évidemment que plusieurs animaux ont trouvé une famille sérieuse et responsable qui saura choyer et assumer cet être vivant, et ce jusqu’au bout !

La campagne publicitaire de la SPA pour cette occasion vantait que « A la SPA, tout le monde peut adopter ». Ce principe, basé sur le refus de la non discrimination (l’on voit un couple d’hommes sur une de leurs affiches) pourrait être correct si l’on ne cherchait pas à caser les animaux à tout prix. Car disons le clairement, non, tout le monde ne peut pas adopter un animal.

Prenons par exemple l’affiche avec un homme âgé dessus. Pour commencer, cet homme n’est rien de moins qu’un éleveur, une personne qui participe à l’exploitation des animaux. Quand on se prend pour une association qui veut le bien des animaux, mettre en avant un éleveur comme une personne potentiellement digne d’adopter un chien, c’est loin d’être correct. Pourquoi ne pas en avant un chasseur pendant qu’on y est ?! Le respect du monde animal dans son intégralité est bien loin…

Pour en revenir au sujet, non tout le monde ne peut pas adopter, car un animal demande de l’attention, de l’énergie, de la disponibilité. Si il y a bien quelque chose de pas sérieux, c’est bien les personnes âgées et les animaux « domestiques ». Qui n’a jamais vu dans la rue une personne âgée marchant tant bien que mal avec sa canne et un petit chien ? Qui n’a jamais vu dans la rue une personne âgée complètement voûtée se faire traîner par son petit chien en laisse ?

Cette situation n’est pas correcte.  Alors l’on pourrait nous dire que ces animaux « domestiques » sont une compagnie pour ces personnes seules et souvent délaissées. Que ces animaux sont un bon prétexte pour que la personne garde un minimum d’autonomie et de vitalité en sortant son chien tous les jours.

Sauf que les animaux ne sont pas des distractions affectives et physiques. Les animaux des refuges sont parfois difficiles « à gérer » et une personne âgée ne peut pas être en mesure de faire cela, et ce n’est pas à elle de le faire.

Par exemple, en promenade dans la rue le petit chien de la personne âgée se retrouve confronté à un gros chien, le petit chien prend peur et s’enfuit, une personne âgée sera-t-elle capable de courir après son chien, de lui éviter de se faire écraser par une voiture ?

Si la personne âgée tombe, elle, gravement malade, que va devenir le petit chien ? A-t-elle de la famille qui souhaite s’occuper et prendre en charge cet être vivant qui n’a rien demandé à personne ?

Si le petit chien tombe gravement malade, la personne âgée sera-t-elle en mesure de faire des allers-retours chez le vétérinaire ? De faire des soins parfois difficiles avec un animal qui peut souffrir et devenir agressif ? La personne âgée sera-t-elle capable d’emmener son petit chien en urgence en consultation vétérinaire de nuit ?

Non, nous en doutons !

Et ce n’est pas aux animaux de compenser les manquements des humains. Les animaux ne sont pas des esclaves, des êtres vivants à exploiter pour faire ce que les humains doivent faire. La situation des personnes âgées est un scandale, un drame. On n’a pas y ajouter l’ignominie.

Ne plus adopter d’animaux à partir d’un certain est juste une question de bon sens. Il faut savoir être sérieux et penser à l’avenir court qui s’offre aux personnes âgées qui ont souvent déjà, bien dû mal à s’occuper correctement d’elles mêmes.

L’on pourrait encore nous dire que nous en faisons trop, que tout est exagéré, et que le principal est que les animaux sortent des refuges et qu’ils ne soient pas euthanasiés dans ces refuges-mouroirs.

Un tel principe relève du pragmatisme catastrophiste, qui en plus d’être moralement faux, est totalement inopérant dans les faits. Plus on réduit le statut des animaux, plus on fait empirer leur situation à moyen terme.

La réalité ne peut pas être « bradée », même au profit de « bons sentiments ». Les faits sont les faits et tout est une question de systématisation d’un rapport nouveau avec les animaux.

Est-ce sérieux de se dire Société Protectrice des Animaux est de véhiculer cette image où l’on veut vider les refuges à tout prix ? Est-ce sérieux de sous-entendre cette idée que les critères d’adoption ne sont ni très poussés ni très regardants envers les futurs adoptants et futures adoptantes ? De jouer sur les stéréotypes, d’ailleurs, lors du choix de l’animal à adopter?

Probablement que l’unique but de ces affiches était d’attirer la foule lors des portes ouvertes… mais c’est vraiment dommage, car ces affiches auraient pu être convaincantes et positives pour tous ces animaux qui attendent dans les refuges.

Mais non, dire que « tout le monde peut adopter » n’est pas réaliste, ni sérieux, on ne se débarrasse pas d’un être vivant à n’importe quel prix, on ne solde pas un être vivant, on ne fait pas adopter un être vivant au premier venu.

Ces animaux ont droit au respect et ils ont le devoir de vivre dans une famille sérieuse et responsable qui sera triée sur le volet. Si bien entendu les faits sont très complexes, il n’y a pas lieu, comme le fait la SPA (de Paris) ici, de les réduire à une « possibilité », de présenter l’accès à l’adoption comme d’une simple formalité, etc.

Si c’est très difficile dans les faits d’appliquer cela, en raison de la terrible situation des refuges, il ne faut pas pour autant capituler culturellement, sinon c’est la catastrophe à moyen terme!

« On peut le remonter vivant et le saigner »

« On peut le remonter vivant et le saigner » : voici ce qu’on peut lire en 2014 sur la page « style » du journal Le Monde (lié à M le magazine du Monde), dans l’article « Du beau, du bon, de la BONITE » :

« Pour les marins marseillais, la différence est majeure : « Le bonitou, c’est pas terrible. Nous les pêcheurs, on ne le mange pas, confie Christian Guarino, qui pêche la bonite depuis plus de trente ans, au vallon des Auffes, à Marseille. Ce poisson-là est surtout bon à faire des pâtés. »

En revanche, le pêcheur raffole de pélamide, ou « palamide », comme on dit chez lui. « C’est un poisson moins sanguinolent, la chair est rose clair, moelleuse et ferme à la fois, il survit plus longtemps dans les filets, donc on peut le remonter vivant et le saigner. Son goût est incomparable », affirme celui qui vend ses prises sur le Vieux-Port et fournit des grands chefs comme Gérald Passédat (Le Petit Nice).

Le chef étoilé comme son pêcheur la préfèrent crue, tant sa texture est fine, fondante, soyeuse. L’un la prépare avec des zestes de bergamote et des légumes en julienne, l’autre avec un trait de jus de citron, un peu d’échalote ou un fruit exotique. »

Voilà une barbarie exemplaire de modernité. Car il ne s’agit nullement de nourriture, d’alimentation, mais bien de style, masqué derrière le « goût ». Et ce goût, ici, c’est celui du meurtre.

Voilà pourquoi justement les produits simili-carnés sont une honte : ils ont le goût du meurtre, même s’ils ne sont pas fondés sur le meurtre. C’est toute une culture qui est à refaire, et faire un fétiche d’un goût lié au meurtre, c’est inévitablement, un jour, y retourner.

Même si tout le monde mangeait des produits simili-carnés, un jour forcément un retour à « l’authentique » verrait le jour, et là fini le pseudo véganisme, tout cela rien qu’avec la question culturelle du goût.

Soit le véganisme est un nouveau goût, un saut de civilisation, soit il n’existe pas.

Pour en revenir à la question du goût, voici également ce que dit l’article du monde consacré au « style », et c’est très intéressant de par cet ignoble mélange d’ultra-modernité et de terroir, de « style » et d’irrationel magique :

« En Turquie, le lakerda est un mezze de bonite en saumure dont la recette remonte aux premières heures de l’Empire ottoman. Sur les marchés d’Istanbul, à la belle saison, les bonites (palamut, en turc) sont les trésors des étals. En direct du Bosphore, elles sont présentées avec les ouïes retournées, dont le rouge vif témoigne de leur fraîcheur.

Tandis qu’en Océanie, dans les îles Salomon, certaines populations vouent un véritable culte au beau poisson moiré. Ainsi, pour le peuple Owa d’Aorigi, la bonite est porteuse du mana sacré, une énergie vitale symbolisée par la brillance et l’iridescence. « La bonite a un statut très particulier dans l’archipel, explique l’anthropologue Sandra Revolon. Quand elle est en vie, sa peau est irisée ; une fois morte, c’est sa chair qui se pare de reflets arc-en-ciel. C’est un phénomène puissant à leurs yeux. »

Chez les Owa, une cérémonie d’initiation voit les jeunes garçons, futurs grands pêcheurs, se frotter avec les bonites, pour s’enduire de leurs cellules iridophores. « La bonite, ce n’est pas seulement une nourriture, conclut le chef Christian Qui. Elle ajoute du merveilleux, du magique dans l’assiette. » »

Magique et ancestral: voici ce que ces gens sont obligés d’inventer pour légitimer le crime. Tout cela relève de principes, de valeurs, de traditions. Peut-on aider les animaux si on ne connaît pas ces pfincipes, si on n’est pas capable de les vaincre ?
En 2014, ne doit-on pas être prêt à tout renverser pour en finir avec des propos aussi infâmes que : « on peut le remonter vivant et le saigner » ?

Un pigeon sur le logo de la SPA

Voici un étrange paradoxe, et pas des plus glorieux, malheureusement ; en l’occurrence, nous prenons encore la défense des pigeons.

Le logo de la SPA de Paris présente en effet un pigeon. On se dit « tant mieux ». Seulement le souci, c’est que la SPA ne s’occupe pas des pigeons…

La SPA n’accueille pas les pigeons, elle ne fait rien pour eux. A part les animaux de compagnie – surtout les chats et les chiens – la SPA a toujours été incapable d’élargir son combat aux animaux en général. D’où le refus d’ailleurs du véganisme, et cela est vrai de la protection animale en général.

Il y a toujours des « frontières » culturelles, ou bien intellectuelles, le plus souvent irrationnelles également. Pourquoi les uns, et pas les autres ? Il n’y a pas de raison, mais « c’est comme ça ».

Pour en revenir à la SPA (de Paris), voici ce qui est dit sur les pigeons :

Considéré comme indésirable par de nombreuses municipalités, le pigeon est au centre de certaines polémiques. La Société Protectrice des Animaux souhaite qu’une place soit laissée à cet animal au cœur des villes.
Tout comme pour les chats libres, la SPA refuse le massacre de cette population ailée, réponse inefficace, cruelle  et facile à une situation qui mérite d’autres solutions !
La cohabitation entre citadins et pigeons peut et doit continuer, elle est souhaitable ; elle passe par une maîtrise de la reproduction et l’édification de pigeonniers. Retirer les nids non contrôlés, une partie des oeufs pondus dans les pigeonniers permettrait de contrôler la population des pigeons, d’en surveiller l’état sanitaire, d’avoir des pigeons mieux nourris.

Il est scandaleux de les capturer au petit matin de façon cruelle en vue d’être euthanasiés. Il est scandaleux de verbaliser les nourrisseurs sans avoir organisé auparavant la présence des pigeons !

Il faut que les associations, que des techniciens municipaux spécialisés soient affectés à la tâche d’entretenir les pigeonniers municipaux : ne chassons pas les pigeons hors des villes, ne les exterminons pas, la majorité silencieuse les aime, ils sont la première manifestation du vivant pour les enfants des villes.

Permettons aux citadins de les nourrir sous certaines conditions, ne pénalisons plus par de lourdes amendes les gestes de compassion envers les oiseaux des villes !
La SPA considère que le nourrissage anarchique peut nuire aux pigeons eux-mêmes. Les municipalités doivent par contre organiser des lieux propices au nourrissage. Vous pouvez aider !

– Contactez votre maire et interrogez le sur sa politique concernant les pigeons.
– Alertez votre député pour  qu’il demande l’abrogation de l’article 120 du règlement sanitaire
– Soutenez la SPA, seule grande association française à s’investir dans ce combat !
– Participez à la Manifestation du 14 décembre, à 14h devant le Ministère de l’Agriculture pour la protection des pigeons.

C’est plutôt pas mal, mais les deux derniers slogans se contredisent totalement… Car cette manifestation en faveur des pigeons… s’est déroulée en 2007. Le texte est donc plutôt vieux, pas moins de sept ans ! Alors parler de « combat » que la SPA mènerait, pour le coup, c’est pour le moins gonflé…

Rappelons ici au passage que la Ligue de Protection des Oiseaux ne s’occupe pas des pigeons non plus. Tout reste à faire encore, pour que partout en France, un pigeon, un oiseau, un autre animal… que l’on trouve blessé, puisse être pris en charge.

Tout est à changer, absolument tout !

Du singe oisif et sans souci à l’homme anxieux et désaxé

Pas facile d’ancrer la reconnaissance de la Nature dans la culture: il faut avoir l’oeil, un oeil local, avec une vue prolongée. Voici un article portant sur une simple pancarte du Muséum d’Histoire Naturelle de Lille, qui est en fait lourde de signification…

L’article vient du site l’Amicale progressiste de Lille, qui a la même démarche d’ancrage dans la culture et l’histoire locales donc que Vegan Edge Antifa Nord (VEAN) et Nantes-Loire vegan straight edge (NALO).

Sur les quelques pancartes du Muséum d’Histoire Naturelle de Lille, on trouve une petite citation bien étrange. Elle est en bas de la pancarte intitulée « L’homme : une espèce animale pas tout à fait comme les autres ? » la conclusion suivante :

« Le processus par lequel le singe oisif et sans souci s’est transformé en homme anxieux et désaxé a reçu le nom d’évolution. » (d’après M. Price)

Une citation aussi cynique laisse une impression de décalage dans un musée dédiée à la science. Elle semble dénigrer l’être humain et également le processus d’évolution, ce qui est particulièrement curieux pour un Muséum d’Histoire Naturelle dont l’objectif premier est de montrer la théorie de l’évolution (des petites brochures sous forme de jeux expliquant la théorie de Darwin aux enfants sont d’ailleurs distribuées à l’entrée du musée).

Mais peut-être que la citation est sortie de son contexte, qu’elle traduit un cri du cœur écologiste, que son auteur est un scientifique méconnu qui avait développé toute une pensée autour de cette citation. Voyons ce qu’il en est.

Une première recherche sur l’auteur montre qu’en réalité il ne se nomme pas M. Price mais Roger Price. Cela peut paraître négligeable mais le Muséum d’Histoire Naturelle est censé être un lieu dédié à la science, un lieu où le savoir scientifique est célébré. Comment un musée qui n’est même pas capable d’écrire correctement l’auteur d’une citation peut-il être crédible ?

Mais ce n’est malheureusement pas tout ! En effet, Roger Price n’est pas du tout un scientifique. Roger Price était un humoriste américain, auteur de comédies, écrivain, dessinateur et éditeur. Le problème n’est pas tant que Roger Price ne soit pas un scientifique mais que le musée n’ait même pas pris la peine de préciser qui était cet homme. Cette pratique tient quasiment de la tromperie !

Voyons maintenant la signification de la citation. Elle est tirée d’un livre nommé Cerveau à sornettes, de l’évitisme en général et de ses rapports avec l’art de la traduction en particulier. Et la citation n’est pas entière, il manque la conclusion. La voici :

« Le processus par lequel le singe oisif et sans souci s’est transformé en homme anxieux et désaxé, a reçu le nom d’évolution. L’évolution est une imposture ! »

Même si la citation a été tronquée – pour ne garder que la partie la moins gênante pour un établissement scientifique – il est inadmissible qu’un muséum puisse mettre en avant de tels propos !

Car même si l’auteur se voulait caustique, il y a un sens profond derrière cette déclaration apparemment humoristique. Le livre Cerveau à sornettes par exemple est considérée par le Wikipédia anglophone comme la Bible de l’« évitisme » qui, pour faire simple, serait un mouvement qui consiste à tout éviter sauf manger, respirer et métaboliser.

L’idée est de ne surtout pas devenir quelqu’un, de ne surtout pas produire quoique soit et, par conséquent, de ne surtout pas connaître de succès. C’est donc une démarche totalement opposée à la science !

Comment faire avancer la science sans vouloir réaliser quelque chose ? Comment améliorer le monde, aider les animaux et vivre toujours plus en harmonie avec la nature en ne voulant surtout pas rencontrer de succès ? C’est impossible bien sûr.

Nous avions déjà parlé de son caractère morbide, de son absence de transmission de connaissance sur la nature, mais le Muséum d’Histoire Naturelle de Lille, en affichant cette citation, montre également que c’est un bien piètre transmetteur de la culture scientifique en général, qui ne fait preuve d’aucune rigueur.

L’écocide avec le « 1080 » en Australie

Nous ne publions normalement pas ce genre de communiqués seuls, ni comme « premier article », mais voici une exception car le thème est une chose à connaître.

Voici déjà le communiqué de l’ELF pour une action en Australie.

Nous revendiquons l’attaque sur le Service des Parcs Nationaux et de la Vie Sauvage [National Parks and Wildlife Service] le matin du jeudi 18 septembre.

Les NPWS ont été pris pour cible du fait de leur longue histoire de participation à la guerre contre la nature et de leur néfaste habitude de balancer du poison de type 1080 (fluoroacetate de sodium) dans des lieux sauvages, sous couvert de la « conservation ». Tuant et détruisant aveuglement, combien d’autres vies et d’autres terres devront-elles être détruites par les visions et les expériences démentes et écocides de ce groupe ?

Pour exprimer notre colére, nous avons pénétré sous le couvert de la nuit dans leur dépôt de la zone de Darug/Gundungurra [ville de Blackheath, dans les Nouvelles Galles du Sud]. Le temps de notre courte visite, deux de leurs véhicules ont été attaqués, les pneus crevés, les pare-brises détruits et un petit additif ajouté au carburant, simplement pour donner un arriére-goût sucré à toute l’histoire.

Si vous choisissez de continuer à utiliser cette terre comme si elle était votre dépotoir, vous nous trouverez de nouveau sur votre route. Notre rage ne brûlera que plus fort et plus intensément.

Pour la défense des prédateurs. Pour la défense de la vie sauvage.

Front de libération de la Terre (ELF)

De quoi s’agit-il ? Eh bien en fait, le document fait référence au Fluoroacétate de sodium, appelé également « 1080 » de par son numéro dans la liste des poisons.

Ce poison est employé massivement en Australie dans une sorte d’opération d’apprenti sorcier. L’île ne connaissait pas les lapins et l’introduction de quelques uns en 1850 a abouti à la présence de grosso modo un milliard d’entre eux cent ans après.

Afin de rétablir « l’équilibre », la myxomatose a été introduite, décimant les lapins, mais il y a bien entendu eu une « couche résistante » et désormais le « 1080 » est utilisé massivement par endroits.

Évidemment, malgré les prétentions du gouvernement australien, il n’y a pas que les lapins qui en sont victimes, dans une mort par ailleurs horrible : 44 heures de souffrance affreuse. D’autres animaux en meurent bien entendu, les eaux et les terres sont contaminées.

On a là un cas typique de solution par le génocide, avec la prétention de « gérer » la planète. Gaïa « managé » à coups d’arithmétique meurtrière…

On notera que si le « 1080 » est interdit dans de nombreux pays, on ne le retrouve pas qu’en Australie. Le « 1080 » est ainsi également utilisé en Nouvelle-Zélande contre le « possum » ou phalanger-renard ; dans ce pays, on vend même des peluches avec une marque de pneu sur le ventre pour encourager à la liquidation de cette « espèce invasive »….

Au Canada, ainsi qu’aux Etats-Unis, le « 1080 » est utilisé contre les coyotes…

Voici un extrait du journal officiel de la Nouvelle Calédonie. Il s’agit d’un extrait coupé et on ne sait pas d’où il est parlé précisément, mais peu importe ici : ce qui compte c’est de voir la démarche froide et assassine.

« Outre l’abattage à la carabine par les agents, des appâts empoisonnés sont disposés de manière stratégique le long de certaines voies (sentiers, anciennes pistes minières ou forestières, pistes carrossables) susceptibles d’être des voies de pénétration de ces espèces dans la réserve. Un linéaire de 70 km de voies de pénétration potentielle est traité, tant en périphérie qu’en son sein.

La nature des appâts ainsi que la molécule active utilisée ont évolué au gré de l’efficacité relevée par les agents du parc. Depuis 2003, les appâts mis en oeuvre sont enduits d’un attractif auxquels répondent chiens et chats. La molécule active est le 1080 (fluoroacétate de sodium) à une concentration de 0,1 %.

Ce type d’appât est mis en oeuvre à grande échelle et avec succès, notamment en Nouvelle-Zélande, pour lutter contre les opossums, les lapins, les hermines et les furets, les rongeurs, les chiens et les chats errants, et même contre les cerfs, dans les milieux nécessitant la réduction ou l’éradication de ces espèces nuisibles.

L’effort consenti à ce type de lutte représente : 30 kg/an d’appâts empoisonnés, 250 heures/agents pour la pose, et le suivi du linéaire de cordon. Ces opérations nécessitent des outils comme le quad et GPS. »

Il y aura bien entendu des gens pour penser qu’on peut « maîtriser », qu’il faut rattraper les erreurs commises, contrecarrer les « introductions » d’animaux bouleversant l’écosystème. Sauf que rien que la méthode et la prétention de l’opération a un contenu qui, déjà, est fondamentalement anti-Nature.

Il apparaît d’ailleurs que le fameux cancer du diable de Tasmanie a comme origine le fluoroacétate de sodium… Il faut être totalement anthropocentrique pour penser qu’on peut balancer du poison comme cela et « maîtriser »… C’est là toute une vision du monde, à combattre, à écraser!

Les vétérinaires en grève hier pour défendre leurs propres intérêts

Hier, les vétérinaires étaient fermés à 50 %, pour protester contre les mesures gouvernementales contre les professions libérales… On peut dire ici que les vétérinaires ont, d’une certaine manière, un certain sens de l’humour. Leur position est celle d’un monopole absolu et leur mentalité est celle de commerçants.

On ne les a jamais vu manifester pour les animaux, ni même prendre la parole pour leur défense… Mais pour leurs intérêts économiques, là ils sont là, évidemment !

Car « véto », c’est une commerce particulier, et bien entendu il y a une dimension très positive. Seulement, il ne faut pas se voiler la face : être vétérinaire, c’est comme être médecin aujourd’hui, c’est un choix commercial, financier.

C’est d’ailleurs le sens du fait que 58 % des nouveaux inscrits à l’ordre des vétérinaires ont fait leurs études à l’étranger, car dans certains pays européens, comme la Belgique mais aussi la Roumanie ou l’Espagne, le niveau exigé est bien moindre qu’en France… L’esprit « plan de carrière » est évident…

Pourquoi ? Parce que sur 100 euros hors taxe de reçu, le bénéfice net est de 23 euros, contre 8 en moyenne… C’est plus qu’un agent immobilier (19 euros) !

Un vétérinaire gagne en moyenne, dans son cabinet, un tout petit moins que 4 000 euros par mois, les 25 % les mieux rémunérés gagnant un peu plus de 6300 euros…

Le marché est captif, les clients fidèles, il y a monopole sur les médicaments, bref la boucle est bouclée. Pas étonnant alors que les interventions bénévoles des vétérinaires sont extrêmement peu nombreuses, voire totalement nulles, n’existant que de manière individuelle… Il y a « mieux » à faire !

On ne peut donc pas prendre au sérieux le « Communiqué de presse de l’Ordre des vétérinaires au sujet du «Projet de réforme des professions réglementées», où on lit notamment :

« La santé publique vétérinaire – la santé publique tout court – n’est pas une marchandise.

C’est pourquoi le ministère de l’économie, de l’industrie et du numérique devrait réfléchir au-delà de sa seule vision du marché aux conséquences d’une réforme mal préparée en termes de santé publique et aux potentielles crises sanitaires qui pourraient en découler et que les citoyens ne sont pas prêts à accepter. »

Il y a ici deux arguments du type «au nom du peuple» : non au commerce de la santé, non aux risques sanitaires ! Bien entendu, il s’agit de masquer des intérêts dignes des corporations du moyen-âge. Avec bien souvent 40 % de marge sur les médicaments, évidemment cela motive…

Voici un petit tableau bien parlant.

Mais il y a un autre aspect, extrêmement important : celui du monopole du savoir. Les vétérinaires sont comme les médecins : ils nient l’existence de savoirs populaires. A leurs yeux, des centaines de milliers d’observations attentionnées n’ont aucune valeur : on est ici dans le vétérinaire qui est en même temps druide, magicien et guérisseur.

Il existe de très nombreux forums pour animaux, dans tous les pays. Un savoir immense existe ici : il est totalement nié. Les vétérinaires agissent comme les médecins : il sont des «garagistes» pour êtres vivants, ils voient les choses mécaniquement.

Il suffit de voir les tarifs exorbitants si l’on arrive en catastrophe pour une euthanasie pour un animal en souffrance : c’est l’administratif et le cash qui compte ! Avec même le petit «plus» de l’incinération, cette dernière étant devenue un terrible commerce sordide au possible.

On ne peut que donc apprécier avec un regard plus que critique ce que dit l’Ordre des vétérinaires, dans un document du 29 septembre 2014 intitulé « Vétérinaire : une profession réglementée au service du public » :

« A propos des médicaments vétérinaires pour lesquels le gouvernement envisage de laisser en vente libre une partie importante d’entre eux, l’Ordre tient à rappeler fermement que les médicaments vétérinaires ne sont pas des marchandises banales à laisser vendre partout. Il en va de la santé publique et donc de la santé des citoyens.

Il est ainsi crucial de pouvoir garantir que les médicaments achetés par les propriétaires d’animaux ne sont pas des contrefaçons, et que n’importe qui ne puisse pas acheter n’importe où des médicaments en vue d’une automédication sur des animaux. Ceci est particulièrement important pour les animaux d’élevage dont la chair et les produits sont consommés par les humains. »

« Animaux d’élevage » : on voit bien que les vétérinaires sont une composante, malheureusement, de l’exploitation animale. Et là, les grands capitalistes bouleversent leurs habitudes de petits commerçants.

Ce n’est pas grave : demain on mettra tous les producteurs et distributeurs de produits vétérinaires au service des animaux, et on donnera naissance à de grands dispensaires. Le tout dans un esprit exclusif de service aux êtres vivants. Exactement dans l’esprit de l’empereur indien Ashoka, qui le premier avait créé des dispensaires pour humains… et pour animaux.