Les films de Miyazaki: entre rétro-futurisme et célébration des esprits de la nature (et non de la nature)

En France, les films du japonais Hayao Miyazaki sont de plus en plus connus et disposent d’un grand prestige, notamment Princesse Mononoké, Mon voisin Totoro, Le Voyage de Chihiro, Porco Rosso, Laputa, le château dans le ciel, Le Château ambulant, etc.

Et ces films sont interprétés quasi unanimement comme étant en quelque sorte des odes à l’écologie, à la nature.

Cela est totalement faux: les films de Hayao Miyazaki ne célèbrent nullement la nature, mais la religion shintoïste, ce qui est bien entendu très différent. Tous ses films débordent de références aux divinités du shintoïsme.

Le shintoïsme est la religion hégémonique au Japon avec le bouddhisme; en fait, à peu près 85% des gens au Japon se revendiquent des deux religions en même temps. Les films de Hayao Miyazaki s’appuient en fait également sur ces deux religions.

Le shintoïsme peut se traduire par « la voie des dieux » ou « la voie du divin », et consiste en la vénération des « kamis. »

Le shintoïsme a beau être la religion officielle du Japon historiquement, et notamment de l’empereur, il s’agit d’un animisme: il ne faut pas oublier que le Japon s’est modernisé par en haut, sous l’impulsion des aristocrates.

Voilà pourquoi le Japon est un pays « ultra-moderne » cultivant en même temps la nostalgie d’un passé totalement idéalisé.

C’est cela que l’on retrouve dans les films de Hayao Miyazaki: une célébration d’un passé idéalisé, et non pas de la nature, mais des kamis.

Ces kamis sont des esprits prenant la formes d’objets sacrés, d’êtres spirituels, d’animaux, de sources, de chutes d’eaux, de montagnes sacrées, de phénomènes naturels, de symboles vénérés, etc.

On les retrouve dans les films de Miyazaki, mais par contre nulle part dans ces films, on ne trouve la célébration des animaux pour eux-mêmes, ou encore de la nature pour elle-même.

A l’opposé, on trouve systématiquement la bataille des « forces magiques » (principalement les kamis) contre le monde moderne.

Ce qui apparaît comme une bataille entre deux mondes vus d’Europe, doit en fait être compris vu du Japon comme la coexistence de ces deux mondes.

Coexistence, de la même manière que dans les films de Miyazaki il n’y a pas de « bons » et de « vilains », les « vilains » pouvant se montrer en partie « bons » et inversement (ce qui évidemment correspond au taoïsme).

Même si au sein de ce taoïsme, on a toujours une figure candide, de type shinto, correspondant au principe du makoto no kokoro (« coeur de vérité ») ou magokoro (« vrai coeur »), et regardant le monde avec bonté, désirant défendre la « pureté » contre la « pollution » (deux principes shintos élémentaires).

Si cette coexistence entre le monde moderne et les kamis prend l’aspect d’une bataille, c’est parce que la religion doit toujours lutter pour rappeler l’existence des divinités qu’elle met en avant: c’est le sens des films de Hayao Miyazaki.

Voilà pourquoi dans ses films on trouve toujours les « forces magiques » en situation de faiblesse, mais représentant un passé glorieux, plein de magie, de force, de vie.

Et cette situation de faiblesse est souvent représentée par la métaphore de la « citadelle assiégée »: un château dans le ciel, un château ambulant, une forêt, etc.

Ainsi, dans Princesse Mononoké par exemple, les animaux ne sont protagonistes que lorsqu’ils sont possédés par les kamis (le dieu cerf, le sanglier géant etc.), la nature n’est mise en avant que parce qu’elle est utile (l’étang qui guérit de tout, etc.).

Le forêt n’est pas mise en avant comme forêt, mais comme habitat des kamis et ceux-ci luttent pour protéger le lieu de leur existence magique.

Mononoké signifie d’ailleurs « chose étrange » en japonais et c’est évidemment une sorte d’esprit avec des pouvoirs magiques… Et tout le scénario se fonde sur l’aventure d’un kami frappé d’un tatari (une malédiction) provoqué par une tsumi (faute).

On peut d’ailleurs voir la même chose dans Pompoko, d’Isao Takahata, produit par le Studio Ghibli dont l’autre grande figure est justement Hayao Miyazaki.

Dans Pompoko, on trouve, de la même manière que dans Princesse Mononoké, des esprits (les « Tanukis ») tentant de sauver leur forêt face à l’agrandissement des villes. A la fin, on voit d’ailleurs une multitude de kamis intervenir en ville pour réclamer leurs droits!

Une telle démarche nostalgique se retrouve dans tous les films de Hayao Miyazaki.

Dans Mon voisin Totoro, le gros « nounours » Totoro n’est pas un animal, mais un esprit sympathique et utile aux enfants car intervenant quand ils en ont besoin; pareillement, le chat géant n’existe qu’en tant que bus.

Et comme par hasard, ces enfants sont à la campagne (soit le lieu le plus proche des kamis) où ils mangent des légumes locaux apportés par la grand-mère, parce que leur mère est malade et dans un hôpital en ville (la ville représentant la modernité).

On trouve donc dans Mon voisin Totoro un Shimenawa, c’est-à-dire une corde en paille de riz entourant un arbre pour dire qu’il est sacré (c’est-à-dire lié à la figure d’un kami), ou encore un temple dédié au kami Inari (kami des céréales, gardien des maisons, etc.), lorsqu’il pleut les deux enfants s’abritent dans un petit sanctuaire Jizo, figure bouddhiste protectrice des chemins…

Dans Laputa, le château dans le ciel, la nature n’existe pas en soi: elle est le décor du château. Et le château est regroupé dans une sorte d’arbre géant, tout comme le shintoïsme vénère certains grands arbres comme lieux des kamis.

Pareillement, les seuls animaux présents sont les oiseaux qui sont là pour représenter la paix, le côté pacifique (ainsi quand le robot repousse le cerf-volant tombé sur un nid), c’est-à-dire bouddhiste.

Et la technologie de Laputa, critiquée dans le film, est censée avoir détruit Sodome et Gomorrhe, l’Atlantide, et être également le « feu d’Indra » dans le Ramayana indien…

Dans le château ambulant, la nature n’existe que sous la forme des Landes ou bien d’une prairie tranquille, alors que le monde est marqué par d’un côté des magiciens, de l’autre la technologie.

Mais quelle forme a la technologie dans les films de Hayao Miyazaki? Celle du rétro-futurisme.

La technologie a l’image de celle du 19ème siècle (importance de la mécanique, tout comme dans Jules Verne) mais avec des moyens dignes du 20ème siècle.

On retrouve ici à la fois la fascination pour la technique, et en même temps la volonté de la refuser au nom d’une vie « saine »: exactement comme les idéologies futuristes, nietzschéennes et fascistes des années 1920-1930.

Il faut ici noter que le film Porco Rosso, avec l’aviateur dont la tête a été transformé de manière magique en cochon, se déroule en Italie dans les années 1920, et si le héros s’oppose aux fascistes, il a le même culte de l’honneur et de l’élitisme, et conduit un hydravion (qui sera largement mis en avant dans l’Italie de Mussolini).

Et le cochon représente donc quelque chose de mauvais, une sorte de décadence. Miyazaki formule de la manière suivante son point de vue:

« Pour les Japonais, le cochon est un animal pour lequel on a de l’affection, mais qu’on ne respecte pas. Pour moi, c’est un animal avare, capricieux et qui n’est pas sociable…

En termes bouddhistes, il a tous les défauts de l’être humain : il est égoïste, fait tout ce qu’il ne faut pas faire, jouit de sa liberté. Il nous ressemble beaucoup ! ».

Comme on le voit, il y a le bouddhisme, mais pas du tout le véganisme.

Il faut bien voir que les films de Miyazaki mettent en avant le culte de l’intuition et l’existence d’un monde parallèle, magique.

Et ce monde est bien entendu « authentiquement » japonais: Miyazaki célèbre non pas la nature, mais le Nihonjinron, le culte de la spécificité japonaise.

Les films de Miyazaki ne sont donc en rien contestataires: à sa sortie Princesse Mononoké a battu tous les records d’audience japonais, avec 12 millions d’entrées, et sera battu par un autre film de Miyazaki, Le Voyage de Chihiro, qui est un film shintoïste de bout en bout et fera 15 millions d’entrées.

Bien entendu, cet article ne préjuge pas de l’intérêt culturel et graphique des films de Miyazaki. Mais force est de reconnaître: les animaux n’ont pas de vie propre et servent de décor ou de moyens pour les humains (comme transport notamment).

Et la nature n’existe qu’en tant que lieu des kamis, comme prétexte à la nostalgie d’un passé japonais idéalisé.

Earth Crisis: Ecocide

Voici les paroles de la chanson « Ecocide », du groupe Earth Crisis.

Rendu silencieux dans le rugissement des flammes.
Après les cris et l’assassinat, plus rien ne reste.

Profané, brisé, brûlé, jusqu’aux fondements.
Dans la frénésie de l’avidité, les pleurs de protestation sont étouffés.

La Terre meurt – écocide!

Les forêts de la Terre sont pour toujours dévastées.
Les pensées quant au futur bafouées avec empressement.

Les corporations avec leur dollar concentrent leurs efforts
ravageant l’amazone comme un fléau de sauterelles.

Des plumes de fumée noire montent jusqu’au ciel.
Une forêt de magnifiques créatures meurt de manière insensée.

Des champs de fumée de la dévastation restent à la suite de l’humanité.
Avec des populations abandonnées à la croissance et à l’avidité
Ils justifient ce viol.

(Le pouvoir du dollar) ne peut pas avoir la priorité
sur les inévitables conséquences préjudiciables.

Le temps pour réagir est depuis longtemps dépassé et passé
de la protestation à la confrontation
par moi et par toi.

Avec Peta, Pamela Anderson est vegan sans l’être?!

Pour compléter un peu notre article d’hier concernant notre avis sur PETA (mais de fait c’est un certain esprit associatif qui est à critiquer), il n’est pas négligeable de souligner de nouveau des faits importants justement au niveau de la définition du véganisme.

Nous parlions déjà de ce que nous pensions des démarches sexistes utilisées par PETA, mais là c’est donc un autre aspect: la question de qui est vegan, et de qui ne l’est pas. Et de savoir si oui ou non le veganisme est le seul mode de vie correct dans le rapport aux animaux.

L’actrice « bimbo », égérie de PETA, Pamela Anderson vient ainsi de lancer un lait vegan à base de soja aromatisé à la vanille, à l’ananas et à la noix de coco.

On peut voir ici une vidéo de présentation de ce lait vegan, avec de très nombreux journalistes, lors d’une sorte de petit show organisé pour l’occasion.

Et on y voit également Pamela Anderson répondant à la question: « Depuis quand êtes-vous vegan? » Ce qui est une question logique, puisqu’elle fait la promotion d’un milk shake vegan.

Elle répond alors (un peu avant 2:40 dans la vidéo), mais de manière très symptomatique: « Depuis quinze ans, à peu près. » La journaliste demande alors: « Qu’est-ce qui a fait que vous l’êtes devenu? »

Pamela Anderson dit alors: « Depuis que je sais à propos de cela, depuis que je sais ce qu’il y a dans la viande, dans les produits avec de la viande, cela m’a dégoûté, et il a été facile de devenir végétarienne. »

Car Pamela Anderson n’est pas vegan! Il y a ici une véritable escroquerie intellectuelle et morale. Tant dans la réponse fausse, que dans la question fausse, que dans tout le cinéma organisé autour d’un milkshake vegan concocté par une personne qui ne l’est pas.

Et cela, c’est inévitable quand on a une démarche opportuniste.

Le fait d’utiliser des « stars » pour faire connaître une cause est une démarche qui décrédibilise la cause, qui la met au niveau des anecdotes.

Et ces « stars » utilisent la cause animale pour se donner une bonne image, ce qui est honteux. Il n’y a pas à tirer de profit matériel personnel du fait de servir la cause animale!

Servir la cause animale, la cause de la libération animale, est un devoir! Ce n’est que justice!

Il n’y pas à mettre sa personnalité en avant, il faut s’effacer devant la grandeur de la cause!

Et évidemment les personnes ne cherchant qu’à acquérir une image positive en abusant de la cause animale sont incapables d’assumer le véganisme, comme Pamela Anderson, ou pire n’assument même pas le fait de ne pas porter de fourrure.

Résultat ces personnes superficielles, qui ne jurent que par les apparences, font parler d’elles pour leur retournement de veste, faisant passer la cause animale pour une mode forcément passagère : Cindy Crawford, qui milita dans les années 90 contre la fourure chez PETA, s’est vue porter de la fourure il y a quelques années.

Les militantEs de PETA n’ont rien trouvé de mieux à faire que…. d’organiser une manifestation contre la « vilaine » Cindy Crawford !

Une situation totalement absurde, dans un énorme gâchis contre-productif. PETA n’a-t-elle vraiment rien de mieux à faire que de faire constamment du show-biz avec des personnes absolument pas crédibles, non ou trop peu engagées et qui ne se servent des animaux que comme prétexte pour faire leur propre pub ?

C’est une question de principes, et comme nous l’avons déjà dit, PETA joue sur les apparences et les coups marketing.

Justement d’ailleurs, il y a quelques semaines, une publicité australienne avec Pamela Anderson fut censurée pour son caractère sexuel ou plutôt son côté provocateur sur le mode pornographique.

Voici cette vidéo d’une vulgarité ridicule (et ne visant évidemment que les hommes), qui met en scène l’égérie de PETA s’aspergeant allègrement de lait. Faire ce spot avec du lait pour ensuite lancer quelques mois plus tard des milkshake vegan, le tout dans une ambiance ultra médiatisée, tout cela est lamentable.

Mais, sans nul doute, cela rapporte bien de l’argent. On reconnaît bien le sens des priorités.

Même n’importe quel magazine lambda ne peut que se moquer de ce manque de crédibilité, et d’ailleurs cela ne rate pas : ici le magazine-télé « TéléStar » qualifie le lancement de son lait végétal de « drôle d’idée » alors qu’au même moment il y a eu cette pub provocatrice remplie de lait animal.

Il faut savoir, pour comprendre à quel point la cause animale est abîmée par ce genre de choses, que Télé Star tire à plus d’1 300 000 exemplaires…

Au final, comme nous l’avons dit hier, PETA est pour appliquer des réformes douces, quitte à faire parler de son association grâce à des filles nues et/ou ultra vulgaires.

Tant que PETA se servira du sexisme et le mettra en scène, rien ne changera pour nos amiEs exploitéEs, et les femmes continueront d’être vues et considérées comme des objets ridicule de divertissement.

L’oppression appelle l’oppression, la hiérarchie appelle la hiérarchie, l’opportunisme appelle l’opportunisme.

Ce dont ont besoin les animaux comme la planète, c’est d’une morale sans faille, d’un engagement complet.

Et sans compromis: pour la libération animale, et non pas pour les « droits des animaux », sorte d’abstraction juridique intellectuelle s’opposant au gigantesque élan moral dont nous avons besoin.

Manifeste Hardline

Le film Soylent Green / Soleil Vert date de 1973 et pourtant soulevait déjà des problèmes qui aujourd’hui nous apparaissent comme cruciaux.

La science-fiction (ou plutôt les oeuvres « d’anticipation ») est très intéressante à ce niveau, surtout quand on pense à un film comme Silent Running (de 1972!), à Asimov avec son roman Terre et Fondation (1986!), ou bien entendu le roman Demain les chiens (1952!!) de Clifford Simak.

Mais il va de soi qu’il n’y a pas que par la science-fiction que les problèmes ont été soulevés. Voici donc comme exemple le « Manifeste Hardline », qui date de… 1990. Ce qui en fait un document traitant de la libération de la Terre et de véganisme il y a… 20 ans.

Ce Manifeste consistait en un tract, distribué avec le 45 tours de Vegan Reich intitulé « Hardline Straight Edge. »

Bien entendu, on pourra aisément voir les raccourcis dans un tel document, où l’on a l’impression que la bataille est celle d’un Soufi (mystique musulman) menant son djihad à la fois en lui et dans le monde. C’est d’ailleurs la conception que finira par avoir le mouvement Hardline, justement.

Et cette tendance religieuse allait de pair avec une refus de l’homosexualité, ainsi que le refus du droit à l’avortement.

Néanmoins, il est évident que lorsqu’on s’intéresse au véganisme et à la libération de la Terre, il faut connaître cette expérience, y compris avec toutes ses limites.

Car le véganisme n’est certainement pas né dans les années 2000 grâce à des universitaires; il a été porté par une frange de la jeunesse cherchant la rupture avec les valeurs dominantes, dans une perspective de libération totale!

Manifeste Hardline

Le moment est venu d’une idéologie et d’un mouvement à la fois physiquement et moralement assez fort pour se battre contre les forces du mal qui détruisent la terre (et toute vie sur elle).

Qui ne peut pas être acheté, ni égaré par la tentation. Un mouvement libre des vices agissant comme un sédatif sur l’esprit et affaiblissent le corps.

Une idéologie qui soit pure et juste, sans contradictions ou incohérences.

Qui juge toutes choses par une seule norme, et souligne la responsabilité personnelle et la fiabilité par-dessus tout.

Une vue d’ensemble sur la vie qui ne traite pas que de l’extérieur, mais aussi de l’intérieur – comprenant qu’une entité physique de l’oppression comme le système capitaliste (où toute vie est considérée comme une ressource utilisable) est simplement une manifestation extérieure des valeurs déformées des gens qui dirigent les institutions contrôlant nos vies, influençant notre culture et détruisant la terre.

Il faut aussi reconnaître le défaut intrinsèque des causes traitant d’une seule question, où le concept de justice est toujours sélectif (avec chaque groupe d’intérêt particulier luttant pour les droits de ceux qui relèvent de leur intérêt propre, tout en négligeant ou, dans certains cas, s’opposant à ces droits pour les autres).

Et dépassant ces approches aboutissant aux échecs – devenir un système de pensée logique et un programme d’action incluant toutes les questions, pouvant et devant réussir.

Cette idéologie, ce mouvement, c’est la Hardline.

Un système de croyance, et un mode de vie, vivant suivant une éthique – que toute vie innocente est sacrée, et doit avoir le droit de vivre à son état naturel d’existence en paix, sans interférence.

Cette éthique unique assure que toute vie, depuis un foetus, ou un humain devenu adulte (noir, blanc, homme ou femme), jusqu’à un animal, ou son habitat, a des droits égaux qui sont garantis, avec la liberté pour tous et toutes, indépendamment des préjugés personnels d’une personne à leur encontre.

Selon les principes de l’idéologie hardline, tous doivent être autorisés à faire comme bon leur semble tant que leurs actions ne portent pas atteinte, en aucune façon, aux droits d’autrui.

Toute action qui porte atteinte à de tels droits ne doit pas être considérée comme un «droit» en soi, et donc ne doit pas être tolérée.

Ceux qui blessent ou détruisent la vie autour d’eux, ou créent une situation dans laquelle la vie ou la qualité de celle-ci est menacée ne sont dès lors plus considérés comme innocents, et, en retour, n’auront plus de droits.

Les personnes adhérant à la hardline respecteront ces principes dans la vie quotidienne.

Ils vivront en harmonie avec les lois de la nature, et ne les abandonneront pas pour le désir du plaisir – depuis les actes sexuels déviants et/ou l’avortement, jusqu’à l’usage de drogues de toute nature (et tous les autres cas où la vie autour est endommagée sous le prétexte de s’endommager soi-même).

Et, suivant avec la conviction que l’on ne doit pas porter atteinte à une vie innocente – aucun produit animal ne doit être consommé (que ce soit la chair, le lait ou oeufs).

Parallèlement à cette pureté de la vie quotidienne, la véritable personne Hardline doit s’efforcer de libérer le reste du monde de ses chaînes – sauver des vies dans certains cas, et dans d’autres, rendre la justice à ceux qui sont coupables en les détruisant.

C’est seulement avec cet engagement, et notre conviction – vivre une vie qui est en harmonie avec nos objectifs annoncés et nos croyances, nous renforçant par la pureté de corps et d’esprit, tout en s’opposant activement à ceux qui se sont rendus coupables de détruire le monde avec leurs pensées, actions et pollution toxiques – que nous pourrons obtenir la victoire dans la lutte.

Le film Soylent Green (Soleil vert)

Le film Soylent Green (Soleil Vert dans sa version française) est un « classique » des films d’anticipation; sorti en 1973, il a bien entendu largement vieilli dans la forme mais sa problématique fait qu’il reste extrêmement intéressant, en plus d’avoir largement marqué les esprits.

Le scénario du film s’appuie sur un roman, intitulé en anglais « Make Room! Make Room! », de Harry Harrisson, qui imagine un futur marqué par une surpopulation massive. Mais il y ajoute différents éléments: l’utilisation massive du soja tout d’abord, et l’utilisation des cadavres humains comme source de protéïnes complémentaires.

L’influence culturelle sur le film de l’utilisation massive du soja aux USA, à partir de la première guerre mondiale et jusque les usines des voitures de Ford, mérite un article à part.

Disons simplement que la situation dans le film est la suivante: l’humanité a totalement saccagé la planète. Ceci nous est présenté au début du film, dans une succession d’images où l’on voit la « conquête de l’ouest » (américain) puis la construction des villes, des autoroutes avec des voitures partout, les usines et la pollution, etc.

Dans ce contexte, il y a surpopulation et la ville de New York a 40 millions de personnes s’y entassant comme elles peuvent. Seule une petite élite s’en sort (en ayant l’eau courante, des biens de consommation courants, des appartements, de la nourriture comme « avant », etc.), en étant protégée par une police à son service et qui forme une sorte de classe moyenne.

Le film tourne autour d’un policier « intègre » justement, qui va découvrir comment est fabriqué le « Soylent Green. » Car les masses qui ne connaissent ni « viande » ni légumes se nourrisent d’aliments produits par la compagnie « Soylent ». « Soylent » est la contraction de « soybean-lentil » (« Soja – Lentilles »).

Théoriquement le Soylent Green est produit à partir de soja et de plancton, mais en réalité les océans ont été assassinés. C’est ce que le policier découvre lors de son enquête. Ce qui fait qu’il y a en fait récupération des cadavres, tant des gens morts que des gens allant dans des centres spéciaux pour se suicider, ou encore des gens ramassés par de véritables bulldozers lors des émeutes de la faim.

L’univers de Soylent Green est ultra violent et ne montre aucune perspective pour s’en sortir, les êtres humains ayant anéanti la planète. La génération « Soleil Vert » ne connaît qu’une bataille pour la survie, et seuls s’en sortent les riches et le personnel à leur service (tant les policiers que les « femmes-mobiliers » servant de faire-valoir et de prostituées).

Le film oscille entre deux perspectives: d’un côté, une critique sociale, et de l’autre une nostalgie pure et simple. On voit ainsi le policier voler des aliments lors de son enquête, et son ami plus âgé lui cuisine la viande de boeuf volée, qu’ils consomment en buvant de l’alcool également volé. Cet ami plus âgé est ici une figure réactionnaire, qui cultive le passé, qui a la nostalgie d’avant.

Il y a une tonalité fataliste dans le film: avant on pouvait vivre, mais l’humain est ainsi fait qu’il détruit. La morale du film pourrait se résumer à « Dieu crée, l’homme détruit. » Le prêtre a une grande importance culturelle dans le film: il est terriblement choqué par la découverte de ce qu’est le Soylent Green, alors que son église est déjà pleine de personnes sans abri.

Dans la même idée, mais de manière plus critique, on voit que l’ami du policier décide de se suicider quand il apprend la vérité. Il veut rejoindre Dieu qui l’a créé (quitte à se suicider, ce à quoi en tant que juif il n’a pas le droit), mais c’est également une critique de l’humanité elle-même.

D’ailleurs lorsque ce vieux bibliothécaire juif va dans le centre consacré au suicide, il est montré comme une sorte de Socrate buvant un poison. On le voit ainsi pleurer le temps que le poison agisse, alors qu’il est dans une salle diffusant sur tous les murs un film montrant la nature telle qu’elle était avant: les oiseaux, les forêts, les cascades, les océans…

On remarque d’ailleurs que les seules autres personnes critiques sont des vieilles femmes dans des bibliothèques, ce qui donne une tonalité assez féministe dans un film malheureusement tournant sinon toujours autour du personnage principal, joué par Charlton Heston.

La fin est justement marquée par la figure de Charlton Heston, dont le personnage très grièvement blessé explique en quelque sorte avant de mourir que le Soylent Green consiste en des cadavres (« Soylent green is people »), et qu’il y a le risque que les humains soient élevés comme du bétail.

Il apparaît ainsi comme le « seul humain » se rebellant alors que les gens seraient une sorte de brute collective, sans mémoire ni conscience, sans volonté ni morale. Il n’est donc pas étonnant que la question animale ne soit pas posée, alors qu’en fait elle se pose dans tout le film!

Un remake de ce film est en cours et devrait sortir en 2012.

Extreme Measures: un film posant la question de la vivisection

« Mesures d’urgence » (« Extreme Measures » en anglais) est un film de 1996 qui n’a pas eu de succès. C’est pourtant un film très intéressant et très intelligent, et c’est sans nul doute son thème qui a fait qu’il est passé à la trappe.

Derrière la façade d’un thriller relativement bien fait, avec des acteurs connus entre autres (Hugh Grant et Gene Hackman dans les rôles principaux), le film aborde en effet le thème de la vivisection.

Non pas de la vivisection sur les animaux, mais sur les humains. Le docteur Myrick, prix nobel de médecine, mène en effet des opérations sur des SDF qui ont été kidnappés par ses hommes de main.

Mais un docteur d’un service d’urgence d’un grand hôpital tente de sauver un SDF arrivé à son service, et s’aperçoit qu’il a subi d’étranges opérations. Constatant que son dossier tout comme son corps disparaissent, il mène son enquête.

De la drogue est alors caché chez lui pour qu’il soit arrêté, mais au bout du thriller, il arrive évidemment à stopper le médecin fou.

Là où ce film est très intéressant, c’est qu’à la fin, avant le dénouement, le docteur fou (évidemment joué par Gene Hackman) fait croire au héros qu’il est paralysé en raison d’une blessure.

Celui-ci s’aperçoit de la supercherie, mais alors le médecin fou lui présente sa fille paralysée, et lui demande ce qu’il faut être prêt à donner pour la science.

Il explique alors qu’il faut sacrifier des vies pour faire avancer la science. La vivisection sur les animaux est selon lui compliquée et coûteuse: pourquoi n’aurait-il pas le droit de s’approprier la vie de quelques SDF, les sacrifiant pour que d’autres, plus nombreux, puissent vivre?

Tout cela est extrêmement intéressant, et le problème est posé de manière rationnelle, voilà pourquoi le film n’a pas marché.

Car la vivisection est une pratique tellement barbare, tellement anti-démocratique, qu’elle est cachée. Lorsqu’elle fait surface, lorsque le problème est posé, cela perturbe.

Et cela d’autant plus que si dans le film la question est posée de manière rationnelle, il est évident qu’il ne saurait d’y avoir de réponse personnelle, d’un ou plusieurs scientifiques à une question qui doit être posée de manière démocratique.

Mais il n’y aura évidemment jamais de référendum sur la vivisection dans un pays où les industriels dirigent et façonnent l’idéologie dominante!

Hémoglobine de cochon dans les filtres de cigarette?!

Le Daily Telegraph, un quotidien australien, a il y a quelques jours rendu public l’avis d’un chercheur australien de la faculté de Sidney, Simon Chapman, au sujet d’une recherche scientifique néerlandaise.

En fait, cette recherche rendait compte de 185 utilisations industrielles des cadavres de cochons. Et le chercheur australien note que, parmi ces utilisations, on trouve de l’hémoglobine de cochon dans les filtres de cigarette.

Il prévient donc tant les communautés religieuses que les personnes refusant les produits d’origine animale.

Le chiffre de 185 utilisations industrielles est déjà assez impressionnant, mais le fait de retrouver de l’hémoglobine de cochon dans les filtres de cigarette est assez représentatif de la folie prétendument « scientifique. »

Car non seulement les filtres des cigarettes sont une sorte de « secret industriel » et leur contenu n’est donc pas révélé par les industriels. Ce qui n’empêche malheureusement pas encore beaucoup de gens de ne pas se poser de questions et de fumer, faisant confiance à ces mêmes industriels.

Mais on voit bien que le capitalisme mélange tout avec tout, avec une éthique tout simplement au degré zéro quand il s’agit de profits.

Et l’on voit également à quel point la vivisection est une fraude scientifique, puisque le tabac est testé sur les animaux (voir notre article à ce sujet) et que ces tests ont servi d’alibi aux industriels pour dire qu’il n’était pas « nocif. »

Sans compter que le tabac est inutile (comme toutes drogues) et que le fait de le tester sur des animaux montre bien que pour la vivisection, les animaux sont des esclaves, qu’ils sont comme des objets devant servir, peu importe l’utilité.

De par sa nature de drogues et donc de refus de la vie, de par son caractère nocif pour la santé, de par son identité (un produit industriel captivant le public par sa nature de drogue, et testé sur les animaux), il est catégoriquement nécessaire de savoir faire face et de rejeter le tabac.

Bien entendu, il est difficile pour les personnes accros de s’arracher à la dépendance. Pour autant, c’est un pas nécessaire dans le véganisme, car c’est un désengagement nécessaire par rapport à ce que la société du profit nous impose.

C’est d’ailleurs tout le sens de l’unité d’identité entre vegan et straight edge!

Numéros utiles

Être vegan se vit au quotidien, et comme le nous le disons régulièrement, cela ne se résume pas seulement en l’application de certaines « règles » qu’elles soient d’ordre alimentaires ou culturelles (comme le refus des cirques par exemple).

La pratique et l’idéologie véganes au fil des jours nous montrent que les animaux ont besoin de nous, tous les animaux.

Nous vous proposons donc une liste de numéros utiles, pratiques et indispensables. Nous l’étofferons au fur et à mesure.

ANIMAL PERDU

Dans le cas des chats et des chiens, rappelons qu’il faut les pucer car la puce est un moyen très important pour l’identifier!

Si l’animal est tatoué, contactez le Fichier National Canin au 01 49 37 54 54 et le Fichier National Félin au 01 55 01 08 08.

Si il est pucé contactez le SNVEL (syndicat National des Vétérinaires d’exercice libéral) au 01 44 93 30 00.

Pensez à signaler toute disparition à la fourrière ainsi qu’aux refuges de votre ville!

Il est également souhaitable de prévenir la gendarmerie, le commissariat de police et éventuellement les pompiers. Vous pouvez encore contacter le service de recherches de la SPA au 01 47 98 43 72.

Déposez des affiches avec photos et description complète de l’animal chez les commerçants du quartier, placardez les, faites passer un avis dans la presse locale et téléphonez chez les vétérinaires de votre ville.

Diffusez votre annonce sur internet, il existe de nombreux sites diffusant ce genre d’informations (par exemple Rescue, Chien perdu, Chat perdu, Chat-perdu, Chien-perdu, 30 millions d’amis – recherche animal…).

ANIMAL TROUVÉ

Si vous trouvez un animal, vérifiez d’abord si se trouve un tatouage à l’intérieur de son oreille et dans ce cas, contactez le fichier national canin/félin ou bien la SPA de votre région.

Les puces électroniques ne sont par contre lisibles qu’avec un appareil spécial, qu’ont les vétérinaires.

N’hésitez pas à largement poster les forums sur les animaux d’annonce. Attention aux personnes malveillantes qui peuvent prétendre qu’il s’agit de leur animal, alors qu’elles ne visent que les traffics!

Si par ailleurs vous trouvez un oiseau blessé, à Paris (ainsi que dans 15 autres départements), contactez la SPOV (Société Protectrice des Oiseaux des Villes) au 01.42.53.27.22, qui prendra en charge l’oiseau.

CIMETIERES ET CREMATORIUMS POUR ANIMAUX

Si vous n’avez pas la possibilité d’enterrer le corps de votre amiE (en l’absence de jardin privatif), voici donc une liste de cimetières et de crématoriums qui prennent en charge le corps de nos amiEs.

Nous tenons par ailleurs à rappeler notre article au sujet du décès.

Compagnie d’Incinération des Animaux Familiers
255 Rue Charles de gaulle
01500 CHATEAU GAILLARD
Tél : 04 74 38 72 20

Service d’incinération pour Animaux de Compagnie
Route de Lyon à Trévoux
01600 PARCIEUX
Tél : 04 78 98 05 52

La Colline des souvenirs
Les Calbats
03230 GARNAT-SUR-ENGIEVRE
Tél : 04 70 42 47 00

Secours Animaux Services
Cimetière moderne pour animaux d’agrément
Vallon des Vaux
06800 CAGNES SUR MER
Tél : 04 93 31 56 42 Fax : 04 93 95 17 73

Chemin Regagnades
06610 LA GAUDE
Tél : 04 93 31 56 42

Acine Vet
Chemin St Estève
13120 GARDANNE
Tél : 04 42 51 20 30

Assistance Phocéenne Animaux Crémation
2 Draille Tribales
13127 VITROLLES
Tél : 04 42 79 72 95

AFI Centre (Animaux Familiers Incinération)
ZAC Belle Aire
19 Rue Copernic
17440 AYTRÉ
Tél : 05 46 44 36 96

L’Enclos – Cimetière Animalier
29, Rue du Moulin à Huile
11120 ST NAZAIRE-D’AUDE
Tél : 04 68 93 46 23
Mail : lencloscimetiere@orange.fr

SAFIR
8 avenue Arthur-Mullot
11000 CARCASSONNE
Tél : 04 68 25 40 29

L’Enclos Cimetière Animalier
1 Rue des Fosses
11100 NARBONNE
Tél : 04 68 32 44 67

Cimetière pour petits animaux
Forêt de Grimbosq
14000 CAEN
Tél : 02 31 86 28 80

Incineris
ZI Champ d’Escure-Bourg
19190 LE PESCHER
Tél : 05 55 84 00 39

CIBAC
11 Rue Pierre Henri Spaak
21800 CHEVIGNY-SAINT-SAUVEUR
Tél : 03 80 46 81 33 Fax : 03 80 46 81 34

Crématorium et cimetière animalier
La croisée des chemins Farjanel
24220 BERBIGUIÈRES
Tél : 05 53 28 39 93

Cimetière animalier
Route de Huest
La Censurière
27000 EVREUX
Tél : 02 32 39 07 17

Cimetière animalier
Les Jardins du Souvenir
38 Route Vernon
27620 STE GENEVIEVE-LES-GASNY
Tél : 02 32 52 75 14

Tous Services Animaliers
Lieu dit « Graviers de Sausseux »
28240 LE THIEULIN
Tél : 02 37 49 87 83

Cimetière animalier régional
10 Rue Albert 1er
30100 ALES
Tél : 04 66 52 57 87

Cimetière animalier paysagé
60 Avenue de la Gare
30900 NIMES
tél : 04 66 23 78 44

Association du Cimetière des animaux
Chemin Buherle
31870 BEAUMONT-SUR-LEZE
Tél : 05 61 08 77 16

Crémanim
3214 Route de Montpellier
30900 NIMES
Tél : 04 66 84 57 80

Le nuage de Magellan
6 Rue Jean Vilar
34670 BAILLARGUES
Tél : 04 67 16 42 59

Les Carals
295 Rue de La République
34290 MONTBLANC

Tél : 04 67 98 63 85

Services Animaux domestiques
ZA Mijoulan
28 Rue Carrières
34680 ST GEORGES-D’ORQUES
Tél : 04 67 75 63 66

Sudcrema
335 Rue Georges-Bonnac
33000 BORDEAUX
Tél : 05 57 81 28 71

Crématorium et cimetière animalier
2780 Route de st médard-d’Eyrans
33140 CADAUJAC
Tél : 05 56 72 65 03

Cimetière animalier
Lieu-dit « Charlieu »
42390 VILLARS
Tél : 04 77 74 95 08

Animaux Accompagnement Crémation Incinération
Rue Pierre
44350 GUERANDE
Tél : 02 51 73 05 04

Service Incinération Animale
31 Rue Joubert
44310 SAINT COLOMBAN

Crématorium Animalier Centre-Ouest
ZI de Méron
49260 MONTREUIL-BELLAY
Tél : 05 57 81 28 71

Cimetière animalier de l’Ouest
Route de Baugé
49430 DURTAL
Tél : 02 41 77 17 03

NESTOR (Transports et Services animaliers)
99 Avenue Champ-Paveau
51430 TINQUEUX
Tél : 03 26 04 54 68

9 Rue Bitche
57720 BREIDENBACH
Tél : 03 87 96 67 18

Compagnie d’incinération des Animaux Familiers
Rue Tritteling
57380 FAULQUEMONT
Tél : 03 87 00 45 62

Nuage Incinération
12 Bis Quai Foch
58400 LA CHARITÉ-SUR-LOIRE
Tél : 03 86 70 09 46

Chenil de Phalempin-Chemy
Rue du Château
59147 CHEMY
Tél/Fax : 03 20 90 31 20

Compagnie d’incinération des animaux familiers (CIAF)
5 Chemin de Boussières
59157 BEAUVOIS EN CAMBRESIS
Tél : 03 27 76 19 83

Cimetière des animaux de l’Oise
Avenue de la Commune de Paris
60340 SAINT-LEU-D’ESSERENT
Tél : 03 44 56 76 00

Compagnie d’incinération des animaux familiers
Rue des Sorbiers
61120 VIMOUTIERS
Tél : 02 33 39 38 20

Incinération Animale
77 Rue Henri Gulilaumet
62100 CALAIS
Tél : 03 21 97 94 33

Centre d’incinération animalier
ZI Blériot Plage
62231 COQUELLES
Tél : 03 21 34 49 93

Cimetière Animalier
Chemin Sanguinat
64000 BAYONNE
Tél : 05 59 55 84 71

Cimetière Animalier
Chemin Lapoudge
64160 BARINQUE
Tél : 05 59 68 92 22

Société d’Incinération pour animaux de compagnie
Zone artisanale route Hoerdt
67170 GEUDERTHEIM
Tél : 03 88 51 86 33

Brendlé (Ets) : Ambulance et incinération d’animaux
9 Rue de Belfort
68700 ASPACH-LE-BAS
Tél : 03 89 48 70 08

Cimetière pour animaux
Place du Marché
69690 BESSENAY
Tél : 04 74 70 80 09

SOCREPAC
8 rue de la Chapelle
71530 CRISSEY
Tél : 03 85 41 27 71

Assistance Animaux Service
Assistance Animaux Service
72500 LAVERNAT
Tél : 02 43 46 49 49

Compagnie d’incinération des animaus familiers
SINAC Zone Artisanale
76890 TOTES
Tél : 02 35 32 89 89

Crémadog crémation animale
Rue Jean Moulin
78280 GUYANCOURT
Tél : 01 30 57 31 29

Cimetière animalier
Chemin de Mal-Bâti
79000 NIORT
Tél : 05 49 73 02 81 Tél : 05 49 32 58 50

Animal Center
230 Allée Romarin
83160 LA VALETTE DU VAR
Tél : 04 94 08 20 71

Animal Multiservices
18 Bis Rue St Isidore
83200 TOULON
Mobile : 06 07 60 54 40

AVAC
Zac des Bousquets
19 Rue de la Création
83390 CUERS
Tél : 04 94 28 61 51

Cimetière des Fidèles Compagnons
1445 Chemin de la Seyne
Bastian
83500 LA SEYNE-SUR-MER
Tél : 04 94 06 74 70

EMV Incinération
Quai Pierres Blanches
83660 CARNOULES
Tél : 04 94 28 33 25

Europe Animal
Chemin Oiselay
84700 SORGUES
Tél : 04 90 39 61 24

Cimetière animalier
« La Guittuière »
85190 VENANSAULT
Tél : 02 51 07 32 50

Compagnie d’incinération des Animaux Familiers
ZA Les Trussots
85570 L’HERMENAULT
Tél : 02 51 87 69 99

GILARD
Les Grimaudières
85660 SAINT PHILBERT DE DOUAINE
Tél : 02 51 94 92 32

SOCREMA
Route des Brières-les-scelles
91150 ETAMPES
Tél : 01 64 94 11 30

Centre d’Incinération d’animaux domestiques
38 Rue Clos Montholon
92170 VANVES
Tél : 01 46 38 74 01

Cimetière pour chiens
4 Pont de Clichy
92600 ASNIERES
Tél : 01 40 86 21 11

Cimetière des animaux
18-24 route du Tremblay
93420 VILLEPINTE
Tél : 01 43 83 76 33

Service Incinération d’Animaux familiers
3 Rue du Fort
94130 NOGENT-SUR-MARNE
Tél : 01 48 76 68 18

Bold Native: interview

Nous parlions récemment du film américain Bold Native, à l’occasion de la mise en ligne du site de ce film produit de manière alternative. Voici ici une interview au sujet de ce film engagé.

1. Pouvez-nous parler de « Bold Native », comment en êtes-vous arrivé à réaliser ce projet cinématographique?

Nous avons d’abord commencé à travailler sur le script de Bold Native il y a dix ans de cela. Il a été conçu par moi-même et par Casey Suchan, mon partenaire chez Open Road Films.

Avec à nos côtés nos autres partenaires Jeff Bollman et Jessica Hagan, ainsi que beaucoup d’autres amis et collègues, nous avons revu le script de très nombreuses fois tout au long de la décennie.

Je suis été intéressé par le mouvement de libération animale depuis 18 ans maintenant, et c’était une manière pour moi de faire réunir mes deux passions: faire des films et les droits des animaux. Je dirais que la majorité des gens qui ont travaillé sur ce film, clairement plusieurs centaines jusqu’à présent, ont également une passion pour le message du film et ont travaillé pour quasiment rien ou pour rien du tout, afin qu’il puisse être fait.

Notre espoir était de faire un film qui pourrait attirer à la fois le noyau dur du public des droits des animaux et un public général qui ne connaît rien à ces questions. Cependant, nous ne l’avons pas fait dans l’esprit de réaliser un film mainstream.

Nous nous sommes engagés à faire un film honnête et affrontant le sujet. Nous voulions utiliser le cadre d’une fiction pour explorer les idées de la libération animale, des droits des animaux, et la nature du terrorisme et de la violence.

Notre espoir était que le film incite à des discussions et à faire que les gens y pensent à deux fois quand ils entendent quelqu’un qui, dans les médias, qualifie de terrorisme la libération, tout comme les droits des animaux.

Nous avons pendant plusieurs années essayé de trouver des financements pour le film, mais finalement nous avons décidé d’aller de l’avant et de le faire avec nos propres moyens. A la base notre activité, c’est de faire des films documentaires (notre dernier film est Rock The Bells, www.rockthebellsmovie.com).

Notre approche de Bold Native est ainsi très proche de celle que nous aurions pour un documentaire. Nous avons filmé avec une équipe de quatre personnes sur place, employant souvent des personnes réelles et incorporant une large part d’improvisation.

Cela a aidé, avec notre tout petit budget, à ce que le film soit réaliste et vivant. Mais si nous voulions maintenir l’authenticité par rapport au sujet, le film est clairement une fiction, et emploie les techniques cinématographiques de la fantaisie, de la comédie et de l’aventure, afin de raconter l’histoire.

Du début à la fin, le film a été un laboratoire d’amour pour les personnes impliquées. A partir du moment où nous avons décidé d’en faire le notre, nous avons commencé à amener au projet des gens enthousiastes, et ce magnétisme continue alors que nous passons au stade de la distribution. Nous avons déjà reçu de nombreuses offres pour nous aider à ce que le film soit vu ici, et nous remercions chaque volonté de nous aider!

2. Parlez-nous de l’histoire racontée dans le film. De quoi est-ce que cela parle?

Le film est au sujet de quelqu’un libérant des animaux, nommé Charlie Cranehill, et qui est recherché par le FBI pour terrorisme domestique.

Suivant la loi US actuelle (tel qu’établie par l’AETA, Animal Enterprise Terrorism Act), la libération animale et de nombreuses autres activités de protestation pour les droits des animaux sont maintenant considérées comme du terrorisme et ceux et celles qui sont accusés sont condamnés à de plus sévères sentences.

Charlie voyage à travers le pays avec une petit cellule, qui organise en commun la première libération coordonnée à l’échelle nationale.

Le père de Charlie, Richard, qui s’est brouillé avec son fils, est un directeur général d’une grande entreprise. Quand le FBI rend visite à Richard, pour perquisitionner sa maison et trouver des informations sur Charlie, Richard doit décider s’il continue à attendre que Charlie rentre à la maison, ou bien chercher son fils et le trouver avant que le gouvernement ne le fasse.

Le film suit également une jeune femme, appelée Jane, qui travaille dans une organisation qui négocie avec les entreprises en ce qui concerne un traitement plus humain des animaux.

Nous utilisons ces trois histoires comme une intersection pour explorer le débat entre l’abolitionnisme et la protection animale, la signification des mots terrorisme et violence, et d’essayer d’aller à l’intérieur des coeurs et des esprits des personnes qui risquent leur liberté pour les vies des animaux non humains.

3. Est-ce que le film traite également de la question de l’écologie, de la Terre?

Le film ne traite pas de manière explicite des questions environnementales. Notre opinion est que le véganisme est un pas nécessaire sur la voie d’une manière de vivre durable sur cette planète.

Cependant, Bold Native ne touche pas ce sujet. Il est centré sur la question des droits des animaux et des personnes qui luttent pour eux.

4. Aux USA, il y a déjà eu des films traitant d’importantes questions de notre époque, comme Koyaanisqatsi, Silent Running, The Sunchaser ou Earthlings. Quelle est selon vous l’importance de l’art, et particulièrement des films, dans le changement des esprits et le fait de forger une nouvelle culture?

Nous allons tout un chacun dans la vie avec une série de choses que nous pensons savoirs, comme par exemple « Les animaux sont là à notre service. »

Défier ces conceptions peut amener à une posture intellectuelle défensive lorsque quelqu’un essaie de maintenir son sens de soi-même et du monde. L’art peut dépasser une partie de cette posture défensive de l’ego, et communiquer avec les coeurs et les esprits des gens.

En ce sens, l’art a la capacité d’aller à l’intérieur des esprits des gens, et d’amener à reconsidérer des croyances tenues depuis longtemps.

Les films peuvent également nous relier émotionnellement avec des gens ou des personnages que nous considérerions normalement comme étranger pour nous. L’histoire a montré que la familiarité avec les autres est le meilleur moyen de supprimer le sens de la séparation entre nous et eux.

5. Comment est-il possible d’aider votre projet?

Restez connectés à www.boldnative.com ou bien la page facebook de Bold Native, pour les informations à venir. Nous allons vendre des marchandises par notre site internet, afin d’aider au financement de la distribution du film.

Et lorsque le film sera disponible, sans doute en juillet, regardez le et partagez le avec des amis! Et visitez la page Take Action sur le site internet (http://boldnative.com/take-action) pour des informations sur comment vous pouvez vous impliquer dans les campagnes pour les droits des animaux.

Cette page traite en ce moment davantage des organisations des USA, mais si quelqu’un a des suggestions pour des campagnes internationales, nous ajouterons une section pour cela!

6. Il y a aux USA une grande répression contre l’activisme pour la libération animale, comme avec l’AETA. Comment pensez-vous que votre film sera considéré dans ce contexte?

Nous espérons que notre film contribuera à la prise de conscience de ce qu’est l’AETA par davantage de gens. Beaucoup de gens, y compris des cercles progressistes, activistes, ne savent pas que cette législation existe et sont choqués lorsque nous leur en faisons la description.

L’AETA a été poussé par le congrès ici par les groupes de pression de l’industrie de la viande et l’industrie pharmaceutique, avec très peu de médiatisation ou d’information. Il y a un mouvement grandissant pour faire pression sur le congrès et abroger la loi.

Cependant, comme nous avons appris avec le Patriotic Act, il est très difficile de faire en sorte que les gouvernements abandonnent des pouvoirs une fois qu’ils ont été établis. Nous pensons que l’AETA est anti-constitutionnel et espérons qu’un appel d’un de ces cas arrivera finalement à la Cour suprême.

Un chien perdu dans les émeutes

Sur le livre d’or on nous a fait part de photos assez particulières. Voici le message:

Etrange : le chien émeutier http://www.lahaine.org/index.php?p=44086

Le site lahaine.org est très connu dans « l’Etat espagnol », terme employé par l’extrême-gauche de ce pays pour ne pas utiliser celui d’Espagne (en raison de la défaite de la République, des mouvements indépendantistes très nombreux, etc.).

Les photos en question sur ce site proviennent de Grèce, des différentes émeutes révolutionnaires qui ont eu lieu dans ce pays tout au long de ces derniers mois.

On y voit à chaque fois un chien, le même, lors de différentes manifestations et émeutes: le 12 décembre 2008, le 17 décembre 2008, le 18 décembre, le 22, puis en janvier, en mars, en mai, en décembre en 2009, puis en 2010: en février, en mars…

Les photos le montrent au milieu des émeutiers, ou encore alors que la police procède à l’envoi massif de gaz lacrymogène, etc.

De notre point de vue, c’est très choquant et reflète un point de vue vraiment libéral et totalement inadapté aux exigences éthiques qu’il faut avoir.

Car cela signifie qu’à chaque fois, le « maître » de ce chien a placé celui-ci dans une situation extrêmement dangereuse, mettant sa vie en danger, le mettant dans des situations dangereuses également sur le plan psychologique.

Il suffit en effet d’une charge de la police et le chien peut être perdu (et se retrouver à la fourrière, voire être volé etc.). Notons aussi que même s’il est retrouvé cela est traumatisant, sans parler du fait qu’il peut avoir peur, être pris de panique et se perdre. La police peut très bien tuer ce chien également, ou le blesser!

Bref, il s’agit là de quelque chose d’irresponsable! Qui n’est pas sans rappeler les gens qui transportent un rat avec eux dans la rue ou les transports en commun, par exemple.

Et c’est d’autant plus dommage en l’occurence, que les événements de Grèce sont une bonne chose, et non pas une mauvaise chose, comme le montre la photo où l’on voit « Go vegan » inscrit sur le mur. Les émeutes en Grèce ont exprimé un contenu allant dans le sens de la libération.

Seulement quand on veut une société nouvelle, on doit assumer les nouvelles valeurs. Ainsi, dans le cas d’une manifestation par exemple, si l’on héberge des animaux, il faut toujours penser: que se passera-t-il pour lui si je me fais arrêter?

Alors, amener un animal dans une manifestation est quelque chose d’irresponsable en général, et cela encore plus quand on participe à une émeute!

Prétendre lutter contre le règne de la marchandise, et amener un chien dans une telle situation, ce qui le transforme en simple marchandise accompagnant son « maître », n’y a-t-il pas là une contradiction évidente?

La propagande du Centre d’information des viandes

Le « Centre d’information des viandes » (CIV) est une association loi 1901. Du moins sur le papier… En pratique, il s’agit d’un lobby de l’industrie de la viande, qui intervient dans les écoles, les collèges, les lycées, distribue sa propagande dans les hôpitaux, collaboration avec « L’Actu » (journal quotidien pour les adolescents, etc.).

Le CIV présente d’ailleurs ainsi ses activités: « édition de documents, actions de proximité, animations ludo-pédagogiques, organisation de conférences, participation à des salons, campagnes presse d’information, site Internet, service de presse, photothèque et vidéothèque. »

Cette « association » a de larges moyens et peut organiser des jeux concours, des promotions de la « viande » par l’intermédiaire de sites internet destinés à la jeunesse, avec des jeux, comme par exemple « Planet’Viandz. »

L’objectif idéologique du CIV: hors de la « viande » point de salut. L’être humain a besoin de protéines et bien entendu celles-ci ne pourraient venir que des cadavres d’animaux. Les brochures prétendent expliquer ce qui est bon pour la santé, de manière objective; il est toujours caché qu’il s’agit en fait du point de vue de l’industrie.

Les présentations sont toujours « neutres », en apparence. Ainsi concernant le fer, la « viande » est présentée comme le meilleur choix, le seul réellement valable, le plus sain, etc.

Cela veut dire aussi que le CIV prend les devants. Il n’attend pas la critique vegan, il l’a devance, il réagit de manière préventive, en en parlant en plein milieu d’une apologie de la « viande ».

Il présente donc le végétalisme, mais de manière à faire peur: les personnes végétaliennes sont forcément malades, carencées: elles doivent voir un médecin, prendre des compléments, car leur régime ne saurait être « naturel. »

De manière impressionnante dans l’hypocrisie, le CIV va jusqu’à expliquer que manger de la « viande » est une bonne chose car… on mange également des légumes ou des féculents avec! Même les légumes et les féculents deviennent un prétexte pour manger de la « viande »!

Dans ce genre de prise d’otage, pas étonnant de voir une brochure spécifique pour les femmes enceintes…

…Sans parler d’une brochure sur l’alimentation des enfants, avec bien entendu des enfants blonds aux yeux bleus…

Enfants qu’il s’agit naturellement d’éduquer, en les amenant chez le boucher par exemple…

…Ou bien en maquillant la « viande », comme il se doit, pour oublier l’animal assassiné!

Ce n’est pas un hasard si le CIV fait une brochure spécifique pour les femmes. Il ne s’agit pas tant de viser la « ménagère », mais d’influencer une partie de la population beaucoup plus ouverte à la compassion que les hommes qui sont eux bien souvent happés par le patriarcat.

Les animaux représentés perdent donc toute forme réelle…

Sauf bien entendu dans la brochure sur… le bien-être animal, qui est lénifiante au possible. Et qui prouve que la propagande du CIV est très bien compartimentée. Le discours s’adapte de manière opportuniste selon l’effet visé. En parlant du « bien-être animal » on montre des animaux réels, quand on parle de viande on ne les présente plus que comme formes fantomatiques.

Qu’en conclure? Que le CIV existe parce que l’industrie a peur. Elle a peur de la force de la compassion, de la formidable dimension du véganisme, en terme de valeurs, de mentalités, d’attitudes, de comportements. Le CIV est la démonstration que l’industrie connaît son identité criminelle… et qu’elle sait qu’elle est condamnée à disparaître!

Ronsard contre les bucherons de la forest de Gastine

Au 19ème siècle, les romantiques ont beaucoup parlé de la nature, mais n’ont finalement rien fait pour elle. Tel n’est pas le cas de Ronsard (1524-1585), la grande figure littéraire du groupe de La Pléiade.

Cet auteur a écrit un poème d’une grande force, et s’il est si peu connu ce n’est pas pour rien: il nous est directement utile aujourd’hui pour la libération de la Terre. Ronsard prend en effet la défense d’une forêt située dans ce qui est aujourd’hui le Loir et Cher.

Ronsard parle du sang de la forêt qui coule, et qualifie de crime terrible le meurtre de la forêt. Il le fait de manière élégiaque mais forte, de manière révoltée et c’est cela qui est hautement intéressant.

Dans ce poème, qui s’appelle « Contre les bucherons de la forest de Gastine », on peut ainsi lire (dans une version modernisée du français de l’époque):

« Écoute, bûcheron, arrête un peu le bras;
Ce ne sont pas des bois que tu jettes à bas;
Ne vois-tu pas le sang lequel dégoutte à force
Des nymphes qui vivaient dessous la dure écorce ?

Sacrilège meurtrier, si on pend un voleur
Pour piller un butin de bien peu de valeur,
Combien de feux, de fers, de morts et de détresses
Mérites-tu, méchant, pour tuer nos déesses ?

Forêt, haute maison des oiseaux bocagers !
Plus le cerf solitaire et les chevreuils légers
Ne paîtront sous ton ombre, et ta verte crinière
Plus du soleil d’été ne rompra la lumière. »

Et ce qui est vraiment très fort dans ce poème, c’est qu’il n’est pas aveuglé par la domination humaine et qu’il parle des habitants de la forêt: les animaux. Pour Ronsard, les animaux sont les habitants naturels de la forêt.

« Tout deviendra muet : Echo sera sans voix ;
Tu deviendras campagne, et en lieu de tes bois,
Dont l’ombrage incertain lentement se remue,
Tu sentiras le soc, le coutre et la charrue :
Tu perdras le silence, et Satyres et Pans
Et plus le cerf chez toi ne cachera tes faons. »

Il va de soi que dans les conditions de la France du 16ème siècle, il n’y avait pas les moyens de mettre en avant le véganisme. Nous sommes déjà 300 ans après la révolte cathare et la religion chrétienne prédomine.

Les animaux sont désormais de plus en plus exploités et le ton de Ronsard lui-même est très marqué par le pessimisme (religieux) sur l’époque, l’humanité et le monde en général.

Il faut pourtant souligner le début du poème. Ronsard y présente ce qui est une sorte de cercle vicieux de la destruction, qui commence par la forêt, passe par les animaux et finalement anéantit l’humanité elle-même.

Une problématique clairement à rapprocher de la vision du monde en faveur de la libération animale et la libération de la Terre!

« Quiconque aura premier la main embesognée
A te couper, forêt, d’une dure cognée,
Qu’il puisse s’enferrer de son propre bâton,
Et sente en l’estomac la faim d’Erisichton,
Qui coupa de Cérès le Chêne vénérable
Et qui gourmand de tout, de tout insatiable,
Les boeufs et les moutons de sa mère égorgea,
Puis, pressé de la faim, soi-même se mangea :
Ainsi puisse engloutir ses rentes et sa terre,
Et se dévore après par les dents de la guerre.

Qu’il puisse pour venger le sang de nos forêts,
Toujours nouveaux emprunts sur nouveaux intérêts
Devoir à l’usurier, et qu’en fin il consomme
Tout son bien à payer la principale somme ! »

A noter qu’il existe encore une toute petite partie de la forêt, avec la forêt de Beaumont-la-Ronce et le bois de Gâtines (qui est désormais une zone préservée).

Voici le poème dans sa version intégrale:

« Quiconque aura premier la main embesongnée
A te couper, forest, d’une dure congnée,
Qu’il puisse s’enferrer de son propre baston,
Et sente en l’estomac la faim d’Erisichton,
Qui coupa de Cerés le Chesne venerable
Et qui gourmand de tout, de tout insatiable,
Les boeufs et les moutons de sa mère esgorgea,
Puis pressé de la faim, soy-mesme se mangea :
Ainsi puisse engloutir ses rentes et sa terre,
Et se devore après par les dents de la guerre.

Qu’il puisse pour vanger le sang de nos forests,
Tousjours nouveaux emprunts sur nouveaux interests
Devoir à l’usurier, et qu’en fin il consomme
Tout son bien à payer la principale somme.

Que tousjours sans repos ne face en son cerveau
Que tramer pour-neant quelque dessein nouveau,
Porté d’impatience et de fureur diverse,
Et de mauvais conseil qui les hommes renverse.

Escoute, Bucheron (arreste un peu le bras)
Ce ne sont pas des bois que tu jettes à bas,
Ne vois-tu pas le sang lequel degoute à force
Des Nymphes qui vivoyent dessous la dure escorce ?
Sacrilege meurdrier, si on prend un voleur
Pour piller un butin de bien peu de valeur,
Combien de feux, de fers, de morts, et de destresses
Merites-tu, meschant, pour tuer des Déesses ?

Forest, haute maison des oiseaux bocagers,
Plus le Cerf solitaire et les Chevreuls legers
Ne paistront sous ton ombre, et ta verte criniere
Plus du Soleil d’Esté ne rompra la lumiere.

Plus l’amoureux Pasteur sur un tronq adossé,
Enflant son flageolet à quatre trous persé,
Son mastin à ses pieds, à son flanc la houlette,
Ne dira plus l’ardeur de sa belle Janette :
Tout deviendra muet : Echo sera sans voix :
Tu deviendras campagne, et en lieu de tes bois,
Dont l’ombrage incertain lentement se remue,
Tu sentiras le soc, le coutre et la charrue :
Tu perdras ton silence, et haletans d’effroy
Ny Satyres ny Pans ne viendront plus chez toy.

Adieu vieille forest, le jouët de Zephyre,
Où premier j’accorday les langues de ma lyre,
Où premier j’entendi les fleches resonner
D’Apollon, qui me vint tout le coeur estonner :
Où premier admirant la belle Calliope,
Je devins amoureux de sa neuvaine trope,
Quand sa main sur le front cent roses me jetta,
Et de son propre laict Euterpe m’allaita.

Adieu vieille forest, adieu testes sacrées,
De tableaux et de fleurs autrefois honorées,
Maintenant le desdain des passans alterez,
Qui bruslez en Esté des rayons etherez,
Sans plus trouver le frais de tes douces verdures,
Accusent vos meurtriers, et leur disent injures.

Adieu Chesnes, couronne aux vaillans citoyens,
Arbres de Jupiter, germes Dodonéens,
Qui premiers aux humains donnastes à repaistre,
Peuples vrayment ingrats, qui n’ont sceu recognoistre
Les biens receus de vous, peuples vraiment grossiers,
De massacrer ainsi nos peres nourriciers.

Que l’homme est malheureux qui au monde se fie !
Ô Dieux, que véritable est la Philosophie,
Qui dit que toute chose à la fin perira,
Et qu’en changeant de forme une autre vestira :
De Tempé la vallée un jour sera montagne,
Et la cyme d’Athos une large campagne,
Neptune quelquefois de blé sera couvert.
La matiere demeure, et la forme se perd. »

Les chats de l’Ile de Ré ont besoin d’aide

Tout comme après le séisme à Haiti (voir ici et ), de nombreux animaux se retrouvent dans une situation plus que précaire après le passage de la tempête en France. Il y a notamment une association s’occupant de chats sur l’Ile de Ré qui appelle à la solidarité. Voici son communiqué, les coordonnées bancaires étant sur cette page.

L’ADAF lance un grand SOS car la situation sur l’Ile de Ré est catastrophique suite à la tempête qui a durement touché la Charente Maritime.

Le pont qui relie le continent est coupé. Le camping ainsi que de nombreux autres endroits sont inondés.
Les deux marées journalières provoquent à chaque fois un mini raz de marée avec deux inondations : une en journée et une la nuit.
Les chats du camping se mettent sur les toits des mobiles homes.

La Flotte, où habite Michèle et où se trouvent ses autres colonies de chats est aussi inondée.
Les 3 digues ont lâché et l’eau remonte par les égoûts qui sont plein.
Les maisons ont 1,50 m d’eau. Elles ont beau être vidées grâce au groupe électrogène, chaque nouvelle marée les rempli à nouveau.
Les réserves de croquettes de l’ADAF (200 kilos) qui étaient dans le garage de Michèle ont été noyées.

Michèle Coindeau est dans le désarroi et le dénuement le plus complet pour ses chats. Elle s’occupe d’eux avant de s’occuper d’elle même.

Nous lançons un grand SOS pour que l’ADAF puisse continuer à s’occuper de ses minous :
– dans un premier temps refaire le stock de nourriture,
– dans un second temps, elle veut voir comment rendre le camping plus vivable pour les chats : leur mettre des planches …

Il est encore trop tôt pour faire un recensement de tous les chats, certain ont fui et on espère qu’il reviendront quand les inondations prendront fin.

Je met quelques liens trouvés sur internet avec des photos des dégâts provoqués par la tempête :

http://www.ilere.com/2010/informations/tempete-xynthia-saint-clement

http://www.lepost.fr/article/2010/02/28/1964372_la-tempete-xynthia-dans-l-ile-de-re.html

http://vodpod.com/watch/2398618-lendemain-de-tempete-ile-de-r-lizay-les-portes

http://snsm.ile-de-re.over-blog.com/article-notre-ile-de-re-a-souffert-de-la-tempete-45825461.html

Vous pouvez nous aider en faisant un don à l’ADAF

Un grand merci pour votre aide.

Texte de la chanson de Refused: Slayer (meurtrier)

Turn
Off
Hail to the deafening
End
Life
For ego reasoning
Éteindre
Acclamer l’assourdissante
Fin
de la vie
Pour un raisonnement d’ego

Consumer of selfishness, feel it bleed
Death traditions feeds the suffering
Acquire by-products, breed the industry
Modern death camps, feel their suffering
Consommateur de l’égoïsme, sens le sang couler
Les traditions de la mort nourrissent la souffrance
Acquérir des sous-produits, élever l’industrie
Les camps de la mort moderne, sens leur souffrance

Soul Destroyer
Never question consequence
Pain
Won’t end
So we gag our sense
Destructeur de l’esprit
Ne jamais questionner les conséquences
La souffrance
ne s’arrêtera pas
Alors nous bâillonnons nos sens

Kill the conscience, lies over lives
Kill the conscious, lies over lives
Tuer la conscience, les mensonges avant les vies
Tuer le conscient, les mensonges avant les vies

Consumer of selfishness, feel it bleed
Death traditions feeds the suffering
Acquire by-products, breed the industry
Modern death camps, feel… their suffering
Consommateur de l’égoïsme, sens le sang couler
Les traditions de la mort nourrissent la souffrance
Acquérir des sous-produits, élever l’industrie
Les camps de la mort moderne, sens… leur souffrance

Their pain
Won’t end
Their pain
Won’t end
Leur souffrance
ne s’arrêtera pas
Leur souffrance
ne s’arrêtera pas

With blood in my eyes
I won’t see the light shine
With blood in my eyes
I won’t see the light shine
With blood in your eyes
You won’t see the light shine
Avec du sang dans mes yeux
Je ne verrais pas briller la lumière
Avec du sang dans mes yeux
Je ne verrais pas briller la lumière
Avec du sang dans tes yeux
Tu ne verras pas briller la lumière

xTRUE NATUREx en concert

xTrue Naturex est un groupe jouant une sorte de hardcore acoustique, à découvrir sur cette page. Il sera en concert, avec Mike XVX (sorte de punk acoustique), à Lille le 4 mars (au Select), à Paris le 5 mars (au Pixi), à Dijon le 6 mars (aux Tanneries) et à Lyon le 10 mars (à l’Atelier).

Animal Liberation Hallmarks !

Le terme anglais de « hallmark » signifie « poinçon » ou bien « sceau. » Animal Liberation Hallmarks est un projet de 2008 né en Suisse et qui a comme objectif de permettre une délimitation claire de l’identité qu’a la libération animale!

Voici d’abord les trois principes généraux, et ensuite le texte de présentation de ce projet certainement intéressant, auquel ont souscrit déjà de nombreux groupes de différents pays.

Objectif des Animal Liberation Hallmarks

Les Animal Liberation Hallmarks fournissent une plate-forme pour les groupes et les individus qui perçoivent la libération animale comme une lutte pour la libération tant des animaux humains que des animaux non humains et qui veulent en exclure les groupes et individus racistes, sexistes, homophobes, intégristes religieux ainsi que prévenir l’infiltration de ces éléments dans le mouvement pour la libération animale.

Les ALH sont pensés, entre autres, pour faciliter le contact entre groupes pour la libération animale.

Pourquoi les Hallmarks sont-ils importants?

Le mouvement pour la libération animale lutte non seulement pour la libération de tous les animaux non humains mais aussi pour les animaux humains. En tant que mouvement d’émancipation, il refuse toute forme de discrimination sur la base de l’appartenance d’espèce, de race, d’orientation sexuelle, de croyance religieuse ou de toute autre distinction arbitraire.

Les animaux, comme les humains, sont capables d’éprouver du plaisir et de la douleur, ils montrent du plaisir dans le fait de vivre leur vie et de satisfaire leurs intérêts. Dans ce sens, leur intérêts doivent être respectés de manière égale aux intérêts des humains.

Les individus et associations qui déclarent faire partie du mouvement de libération animale mais qui discriminent arbitrairement les humains ont une interprétation incohérente de la philosophie qui est à la base du mouvement de libération animale, étant donné qu’il est incohérent de refuser le spécisme sans refuser le racisme et\ou le sexisme; dans les trois cas il s’agit de ne pas prendre en compte, ou de moins prendre en compte les intérêts d’individus, sur la base de leur appartenance à un sexe, une race, ou une espèce.

Les personnes et associations qui entretiennent des relations hiérarchiques avec d’autres individus sont elles aussi en désaccord avec les idées qui sous-tendent le mouvement de libération animale, étant donné qu’elles soutiennent que certains individus ont plus de valeur et d’importance que d’autres individus.

La vision hiérarchique entre en conflit avec l’idée que les intérêts de tout le monde doivent être respectés, indépendamment de leur différence.

Pour ces raisons il est nécessaire de se dissocier des groupes et des personnes qui ont une idée incohérente du mouvement de libération animale. On doit empêcher que les groupes de ce type aient un rôle dans le mouvement de libération animale.

Comment est-ce que les Hallmarks fonctionnent?

L’idée est que tous les groupes intéressés, et qui agissent en accord avec les trois points de l’ALH, puissent utiliser le logo dans leur page web, sur leur flyers, posters, etc.

De cette manière, les groupes et les individus adoptent une position claire contre la domination, l’exploitation et la discrimination des animaux humains et non humains, en prévenant l’infiltration dans le mouvement de libération animale de groupes et d’individus homophobes, racistes ou sexistes.

Pour faciliter le contact et la collaboration entre les groupes adhérant aux ALH, une liste des groupes sera publiée sur la page web des ALH.

Histoire du projet

ALH est un projet né en 2008 grâce au travail d’activistes en Suisse. C’est le produit de discussions collectives dans une culture de démocratie de base.

Les fachos, c’est non

Nous avions il n’y a pas longtemps mis une icône à droite sur notre site faisant un lien avec un forum straight edge, puis nous l’avons enlevé. Ici une petite explication à ce sujet.

Sur ce forum il y a en effet de manière très présente un facho qui a comme avatar une photo avec… le symbole de l’ALF. Celui-ci tient un discours très carré en faveur de la « pureté », met en lien son propre blog qui a un discours d’extrême-droite (nationalisme, refus du droit à l’avortement, fantasme raciste sur la menace islamiste, affirmation de la « pureté », reprise de l’iconographie pétainiste etc.), avec des liens vers d’autres trucs fachos du même genre.

Il n’est pas difficile de voir que ces sites fachos tentent d’ailleurs de faire comme les fachos russes et de reprendre le terme de « hardline », qui n’a pourtant strictement rien à voir avec leur idéologie (voir ici une présentation de ce qu’a été le mouvement hardline). Il y a même eu par ces fachos une tentative de nouveau forum s’appelant… « libération totale »!

Tout cela pour mettre en avant la « pureté » (« raciale », ethnique, nationale, etc.).

Il n’y a pas à accepter cela, comme il n’y avait pas à accepter la tentative des fachos de s’approprier le mot « Hardcore. » Les fachos n’ont pas eu leur place dans le hardcore (malgré leurs vaines tentatives), ni dans le mouvement straight edge (qui est issu du punk), et évidemment encore moins dans le mouvement vegan straight edge.

Il n’y a pas de place pour les fachos, nulle part!

Dans quelle mesure les animaux pourront ils retourner à la vie sauvage ?

Cette question qui nous a été posée est en rapport avec un débat sur un forum (voir ici).

Nous avons voulu avoir un peu de temps pour bien réfléchir avant de répondre, car c’est une question à la fois importante et difficile.

Néanmoins, il est une chose que nous voulons tout de suite souligner: l’adoption fait partie intégrante de la culture végane; on ne devient pas végan pour soi-même, mais pour les animaux.

Les végans ne peuvent pas fermer les yeux devant le nombre toujours plus grand d’animaux abandonnés, devant cette souffrance et cet appel à la compassion.

Il faut également être conscientE que les animaux sont abandonnés parce que tourne à plein régime le commerce des animaux, du petit commerce aux animaleries.

A côté de l’adoption se pose la question de savoir quelle attitude avoir par rapport aux animaux adoptés.

Nous pensons que la stérilisation est malheureusement nécessaire. Malheureusement, car cela les dénature et les fait souffrir, mais c’est une question de responsabilité.

Les êtres humains par le commerce ont généralisé la souffrance, et il faut stopper ce processus: en combattant ce commerce et l’exploitation animale, mais également en n’ajoutant pas de la souffrance à la souffrance.

Nous pensons également qu’il faut que l’adoption soit organisée de telle manière que les animaux adoptés disposent du maximum de confort. Faire en sorte qu’un hamster ou un cochon d’Inde etc. disposent de cages très spacieuses, de jouets, d’alimentation de bonne qualité, de soins vétérinaires, de moments de liberté hors de la cage etc. tout cela ne relève pas du « luxe » mais d’un devoir moral.

Il y a également la question du « retour à la nature. » C’est là la question la plus difficile, en fait. C’est une question très importante dans l’idée d’un « programme » de société fondée sur le véganisme.

Il est évident que certains animaux ont été tellement dénaturés que l’humanité a une responsabilité par rapport à eux. Les cochons d’Inde sont par exemple désormais deux fois plus petit que les cuys; ils ne savent plus sauter (ou quasiment plus) et leur parcours en Europe depuis de multiples générations les a éloigné au possible de leur ancien habitat dans les Andes.

Mais même pour des espèces moins dénaturées, cela va ensuite dépendre des individus.

De plus, comment permettre un « retour à la nature » alors que la nature perd chaque jour du terrain, entre le bétonnage et la « gestion » de tout ce qui est naturel par de multiples offices ou l’industrie elle-même?

C’est ici toute la question d’un bouleversement du rapport à la ville et à la campagne qui se pose, qui est nécessaire, si l’on veut arriver à quelque chose.

Et en attendant, il n’y a pas lieu de se dégonfler en attendant; l’adoption est absolument, catégoriquement nécessaire.

Ce qui veut dire être strict et rejeter les pratiques irresponsables de reproduction des animaux domestiques sous des prétextes tout à fait libéraux de « c’est leur droit », « c’est la nature » et autres justifications totalement irresponsables et mensongères.

Toute reproduction d’animaux domestiques peut être considérée comme parfaitement contestable alors que des centaines de milliers d’animaux sont dans les refuges, et que chaque année des centaines de milliers d’animaux sont assassinés (« euthanasiés » sans aucune autre raison que le manque de place).

Organiser des reproductions d’animaux domestiques, ce n’est pas aider à donner la vie, c’est participer à la mort des animaux dans les refuges.

Et c’est culturellement faire le jeu de la reproduction « organisée » des animaux domestiques en général, avec sa part énorme d’animaux abandonnés.

Soulignons d’ailleurs que la crise économique, et les choses ne s’amélioreront pas, ne peut que renforcer ces tendances:

-à plus de reproduction organisée afin de procéder à des ventes;
-à davantage d’abandons, par souci financier ou par simple fait de se « lasser » de ce qui est considéré une marchandise « comme une autre. »

Il s’agit donc de rappeler que les solutions ne peuvent être que globales et collectives. Et sur le plan individuel, à côté de l’ouverture de perspectives concrètes et culturelles, il faut être strict et parfaitement responsable par rapport aux animaux dans leur ensemble.

Ce qui n’est pas sans rappeler l’affreux dilemme qu’on peut avoir dans une animalerie lorsqu’on voit un animal malade: on pense d’abord qu’il faut l’acheter pour le sauver, mais si on le fait on contribue au système des animaleries où les animaux sont vendus et les animaux malades ou invendus assassinés…

Le Vienna Vegetable Orchestra: une fausse bonne idée?

Il y a quelques jours, le Vienna Vegetable Orchestra était en concert à Paris au centre Pompidou. Il s’agit d’un orchestre autrichien de 11 personnes qui depuis 1998 joue de la musique à partir de légumes.

Sont employés par exemple des Paprikatröte (instruments à vent fait à partir d’une carotte évidée et trouée et d’un demi-poivron) ou des Lauchgeige (violons en poireaux).

On peut voir ici une vidéo où l’on voit l’orchestre acheter ses légumes au marché, puis travaillant à en faire des instruments, et finalement bien entendu jouer en concert.

L’orchestre est de type « alternatif » viennois: il n’y a pas de porte-parole et le groupe est géré démocratiquement avec une égalité hommes-femmes respectée; l’orientation est non commerciale (et en fait assez intellectuel), ainsi au concert a notamment été repris la chanson Radioactivity de Kraftwerk, et les influences générales sont la musique électronique, le free jazz, etc.

La bonne nouvelle est qu’on leur a demandé « trois millions de fois » si les membres de l’orchestre sont végétarienNEs ou végan, la mauvaise nouvelle est que la réponse est non.

Il est vrai que le principe de gâcher des légumes ne correspond pas vraiment à l’idéal vegan. Les végétaux sont des êtres vivants et partant de là puisqu’on doit les utiliser, on doit le faire de manière utile mais correcte.

La libération de la Terre suppose l’acceptation, la reconnaissance et la défense du principe comme quoi la végétation a le droit de se développer librement, d’exister en tant que tel.

Les villes telles qu’elles existent aujourd’hui mutilent notre planète, la martyrisent et la détruisent; si l’humanité veut pouvoir exister et non pas aller à la destruction, il faut assumer un mode de vie où les humains s’intègrent au paysage.

En ce qui concerne cette question du rapport aux végétaux, l’orchestre se justifie en arguant que ces instruments sont moins nocifs pour la planète que bien d’autres instruments.

C’est peut-être vrai, mais il s’agit d’une question de principe et tous les instruments ne sont pas toxiques pour la planète.

Après, il est vrai que l’orchestre fait en sorte que les instruments terminent de manière « utile »: en partie en soupe pour le public à la fin du concert, en partie donnés à la fin du concert, en partie en compost.

Il y a là quelque chose d’intéressant, pas forcément généralisable (ni souhaitable à généraliser), mais en tout cas culturellement c’est intéressant!

Quick, halal ou pas, on en veut pas!

L’existence d’un Quick proposant des produits halal pour quelques temps à Roubaix a provoqué énormément de discussions.

Des discussions forcément interminables et improductives, à moins d’être vegan. Car d’un côté si on critique Quick version halal on tend à tomber dans le camp des racistes, et de l’autre on en revient à considérer comme totalement secondaire l’exploitation animale…

Un sacré piège, une situation sacrément tordue, une contradiction insoluble qu’on ne peut dépasser qu’en comprenant que Quick, halal ou pas, on en veut pas!

Car Quick halal ou pas, cela ne change rien à la nature de ce qu’est Quick. La religion ne changera jamais rien à la nature de Quick d’ailleurs, pour une raison simple: on ne peut pas être religieux et vegan, car les religions revendiquent toutes la subordination des animaux à l’être humain (à part en de très rares exceptions, d’ailleurs pas tout à fait vegan: les Jaïns et les Bishnoïs).

Voici dans le même gnre une remarque très étrange tirée de Twitter, assez révélatrice de ce que peuvent penser des gens qui réfléchissent à tout cela. C’est une remarque totalement tordue, mais il y a l’idée pas fausse que finalement, Quick reste toujours Quick:

Il y a autre chose qu’il faut remarquer également: ce qui est flagrant quand on étudie un peu la question, c’est que le camp du halal se présente comme étant supérieur sur le plan éthique à l’alimentation traditionnelle non halal.

Voici par exemple les paroles de la chanson « Donnez-nous » du (par ailleurs très sympa) groupe Ministère des Affaires Populaires:

« Donnez Nous du vrai et pas d’l’artificiel,
on veut du fat du frais, et pas d’l’industriel
on veut du sain, du « sah » du produit naturel
du bio du hallal et pas du commercial »

On voit ici un préjugé qui existe, diffusé par chaque religion: son mode de vie serait plus « sain », plus « éthique. »

Or, le seul mode de vie véritablement éthique par rapport aux animaux, c’est le véganisme!

One Voice se prononce en faveur d’Yves Rocher, possédé à 33% par Sanofi Aventis

Quand on devient vegan et que l’on n’est pas ou peu rodéE au monde des cosmétiques non testés sur les animaux, on pense tout de suite à Yves Rocher.

Car Yves Rocher joue depuis des années un jeu marketing bien habile où il faut savoir lire entre les lignes, jeu ayant provoqué une colère noire à plus d’une personne végane.

Cette marque de cosmétiques a toujours prétendu ne pas tester ses produits sur nos amiEs poiluEs. Ce qui est absolument faux car leurs matières premières, elles, étaient testées…

Le « produit fini » n’était pas testé par Yves Rocher, mais les matières premières l’étaient, par leurs producteurs… Ce qui permettait à Yves Rocher de se prétendre éthique, en précisant ne pas tester les produits finis…

Ce n’était donc pas pour rien que cette marque ne figurait sur aucune liste de cosmétiques sans cruauté animale! La manoeuvre d’Yves Rocher est même devenu un « cas d’école » pour apprendre à déjouer les pièges commerciaux de ce genre…

Cependant, cette marque, au double jeu connu désormais depuis plusieurs années, fera dorénavant partie de la charte One Voice, ce qui signifierait qu’Yves Rocher ne se procurerait plus de matières premières testées.

Il y a de quoi être étonnéE!

La source du communiqué précise, et nous soulignons les passages qui relèvent ouvertement de la publicité en faveur d’Yves Rocher, et certainement pas de l’information:

Le leader de la cosmétique naturelle vient de rejoindre la liste des marques labellisées One Voice. Une très bonne nouvelle pour tous les animaux et pour les consommateurs, de plus en plus nombreux, en quête de produits répondant à une certaine éthique.

Février 2010. Yves Rocher, le créateur de la cosmétique végétale, et One Voice ne pouvaient que finir par se rencontrer et s’entendre. La marque qui depuis ses débuts défend des produits de beauté naturels sans produits animaux (autres que le miel et la cire d’abeille) est engagée depuis 1989 dans l’utilisation et le développement des méthodes substitutives. Elle vient aujourd’hui d’être labellisée par One Voice, dans le cadre de la campagne contre l’expérimentation animale.

Pour des achats responsables à la portée du plus grand nombre
Au terme de deux ans et demi de travail et avec la certification de plus de mille références, ce sont des millions d’articles Yves Rocher qui satisfont aux exigences du rigoureux cahier des charges du label One Voice. Le groupe s’est bien-sûr aussi engagé pour ses futurs produits, qui seront autant de références éthiques supplémentaires disponibles pour tous. Par son adhésion aux valeurs défendues par le label One Voice, Yves Rocher, qui a déjà démocratisé la beauté,  permet aujourd’hui à des millions de consommateurs à travers la planète d’avoir accès à des produits de beauté respectueux du vivant. Prendre soin de soi tout en achetant responsable est désormais à la portée du plus grand nombre.

L’une des plus exigeantes
Choisir le label One Voice n’est pas anodin. Cette certification est en effet reconnue comme l’une des plus exigeantes sur le marché. S’appuyant sur le standard mis en place par la Coalition européenne pour la fin de l’expérimentation animale (dont One Voice est le représentant en France), elle garantit l’absence totale d’utilisation d’animaux, à tous les stades de la fabrication des produits. De plus, le label One Voice ne certifie que des gammes complètes de produits, ce qui induit une démarche éthique globale.

L’argument économique ne tient plus
L’arrivée de l’un des géants du secteur de la beauté, 18ème mondial en termes de chiffres d’affaires, dans la liste des sociétés labellisées montre une fois encore que les tests sur les animaux sont loin d’être indispensables, tant d’un point de vue scientifique qu’économique ! Yves Rocher est un exemple : on peut rester concurrentiel sans expérimenter sur les animaux… En outre, nombre de méthodes alternatives offrent aujourd’hui des garanties similaires – voire meilleures – pour la beauté et la santé humaine. De quoi sauver des millions d’animaux de l’enfer des laboratoires et des usines d’élevage…

Poursuivre le développement
L’adhésion d’un grand groupe comme Yves Rocher est un formidable encouragement pour One Voice à poursuivre le développement de son label. Non seulement pour les cosmétiques, dont la liste comprend déjà plusieurs dizaines de marques labellisés, mais aussi pour les listes à venir d’aliments pour animaux, de produits d’entretien, de jardinage, de compléments alimentaires, etc. dont la certification est en cours d’étude.

Chez les végans, Yves Rocher n’a pas vraiment bonne réputation, à cause de leurs publicités trompeuses. Et le doute continuera de planer car si cette marque se voulait si engagée que ça dans l’éthique, le respect de l’environnement et de la vie, leur site mettrait bien en avant ce partenariat avec One Voice, ou bien des remarques en faveur des animaux.

Or, il n’en n’est rien du tout, et ce n’est pas pour rien.

Yves Rocher est une marque capitaliste, qui ne raisonne qu’en terme d’image « contrôlée » afin de faire du business et de dominer la Nature dans une perspective relevant purement et simplement du profit.

D’ailleurs, 33% d’Yves Rocher appartient à… Sanofi Aventis, l’un des principaux groupes pharmaceutiques mondiaux.

Et après on lit des choses comme « le label One Voice ne certifie que des gammes complètes de produits, ce qui induit une démarche éthique globale »…

Une démarche éthique globale… On croit rêver, ou plutôt cauchemarder.

Une démarche éthique globale… avec Sanofi Aventis, 29 306 millions d’euros de Chiffre d’Affaires, groupe pharmaceutique numéro 1 en France et en Europe, et l’un des grands groupes de la « santé animale » au service des éleveurs et des fermes-usines!

Sanofi Aventis bien évidemment critiquée dans la campagne de SHAC contre HLS, le plus important laboratoire en Europe pratiquant la vivisection.

La position de One Voice en faveur d’Yves Rocher est intenable. Saluer d’une telle manière une multinationale en la présentant comme « démocratique » est déjà ridicule.

Surtout quand on connaît le coup du « produits finis non testés » qui historiquement est largement connu chez les vegans depuis de nombreuses années.

Mais en plus quand on sait qu’Yves Rocher est possédé au 1/3 par l’un des principaux piliers de la vivisection…

Pour finir précisons d’ailleurs la pensée de Bris Rocher à ce sujet. Bris Rocher, petit-fils d’Yves Rocher, a en effet expliqué tranquillement il y a trois jours dans une interview:

« Il n’est jamais inutile d’avoir à son conseil d’administration des membres de Sanofi Aventis. »

Earth Crisis, texte de la chanson Forged in the flames

Voici les paroles de la chanson « Forged in the flames », qui est en fait la suite de « Firestorm » (on peut en écouter une version ici).

Forged in the flames of chaos
Hammered by trials to tempered steel
Forgé dans les flammes du chaos
Martelé, par des essais, en acier trempé

Convictions, tried and tested, onto a razor’s edge, that’s true and real
Wrought between the hammer and the anvil, strengthened to never break
Des convictions, essayées et éprouvées, en un fil du rasoir, qui est vrai et réel
Ouvragé entre le marteau et l’enclume, renforcé pour ne jamais se briser

The weakness that surrounds is the evil that I forsake
Never have I taken in vain the sacred vessel of my soul
La faiblesse qui entoure est le mal que j’abandonne
Jamais je n’ai pris en vain le vaisseau sacré de mon esprit

I am the master of my faith, my destiny I control
Nobility lies in actions, corrections where once was wrong
Je suis le maître de ma croyance, je contrôle ma destinée
La noblesse repose dans les actions, les corrections de ce qui a été faux

Ascension from evil with a heart that’s true and strong
Through this veil of shadows, the light of truth is my only guide
L’ascension depuis le mal, avec un coeur qui est vrai et fort
A travers de voile d’ombres, la lumière de la vérité est mon seul guide

A knight unyielding
To the X I’m crucified.
Un chevalier inflexible
Au X je suis crucifié.

Le rôle central de l’abattoir dans l’histoire de l’industrie

L’exploitation animale est une réalité industrielle qui est cachée tout autant en pratique (les abattoirs sont invisibles, les visiter est quasi impossible) qu’en théorie: à l’école on apprend que l’économie « moderne » s’est fondée sur le fordisme.

Sauf que Henry Ford, dans son autobiographie, explique que sa conception de la chaîne de production lui est venue à l’esprit après avoir visité un abattoir.

Voici ici un passage du livre Un éternel Treblinka, de Charles Patterson, qui aborde cette question importante.

Car il est parfois possible d’entendre l’argument comme quoi les ouvriers veulent de la viande. Cet argument oublie un aspect: le fait que pour avoir cette viande, les ouvriers doivent nécessairement être aliénés dans une production monstrueuse, où il faut tuer un animal rapidement, l’intervalle entre deux meurtres étant de quelques secondes.

C’est toute une chaîne: les ouvriers sont exploités et aliénés, leur activité dans ce genre d’usine s’appuie sur l’exploitation animale, et finalement les ouvriers ont une consommation décidée par ce genre de production.

En fait, les ouvriers qui « veulent de la viande » sont totalement imbriqués dans un système les exploitant et les aliénant, tout comme il exploite et aliène les animaux et la nature.

Pour comprendre cela, il faut saisir que l’aspect principal n’est pas la consommation, mais la production.

Nous avons besoin d’une nouvelle humanité, qui doit s’appuyer sur une nouvelle production, qui ne nous aliène pas, qui ne nous exploite pas, et qui ne nous sépare pas de la nature.

La plupart des gens ne sont pas conscients du rôle central de l’abattoir dans l’histoire de l’industrie américaine.

« Si la plupart des historiens de l’économie ont été tentés de voir dans les industries de l’acier et de l’automobile les premières manifestations du génie de l’Amérique industrielle, écrit Rifkin [dans Beyond Beeef: The Rise and Fall of the Cattle Culture], c’est dans les abattoirs que nombre des innovations les plus éminentes du modèle industriel furent utilisées pour la première fois (…).

Rien d’étonnant à ce que les historiens aient préféré chanter les vertus de la chaîne d’assemblage et de la production de masse de l’industrie de l’automobile. »

L’abrutissement de l’ouvrier à la chaîne, tout gênant qu’il fut pour les bonnes âmes, était très loin de l’horreur de la « salle d’abattage. »

Rifkin raconte que, dans les nouveaux abattoirs mécanisés de Chicago, « la puanteur de la mort, le cliquetis des chaînes au-dessus des têtes, le vrombissement des machines qui font défiler des créatures démembrées en une interminable procession dépassent l’imagination et tempèrent l’enthousiasme des plus ardents défenseurs des nouveaux modes de production. »

Dans son étude sur les ouvriers des abattoirs de Chicago au début du XXème siècle, James Barett écrit: « Les historiens ont dépouillé les bouchers du titre de pionniers de la production de masse qui leur revenait de droit, car ce n’est pas Henry Ford, mais Gustavus Swift et Philip Armour qui ont créé la technique de la chaîne d’assemblage, qui continue à symboliser l’organisation rationalisée du travail. » [Work and Community in the Jungle: Chicago’s Packinghouse Workers, 1894-1922].