Aider les animaux à Haïti

Les nouvelles concernant le tremblement de terre qui a frappé Haïti sont terribles: on table désormais sur la mort de 200.000 êtres humains. Et on a toujours aucun écho de la situation des animaux.

Ce sont pourtant cinq millions de « têtes de bétail » qui ont été également frappées, et selon les vétérinaires sur place, ce sont 150.000 chiens qui sont dans le besoin rien qu’à Port-au-Prince. Sans compter les autres animaux, sur lesquels aucune information n’est diffusée!

L’association américaine In Defense of Animals a envoyé une équipe à Haiti, et appelle à des dons, tout cela rentrant dans le cadre d’une coalition d’associations unifiées pour aider les animaux là-bas: l’Animal Relief Coalition for Haiti.

On trouve également en vente en ligne aux USA des bracelets « Haiti / animal aid », confectionnés à partir de pneus et de métaux recyclés, afin de rassembler de l’argent pour l’association Best Friends Animal Society (100% des bénéfices vont à l’association).

La catastrophe à Haïti rappelle en tout cas la précarité de la situation des animaux: les êtres humains s’entredéchirent déjà pour des batailles pour le profit, et tout le reste de la planète n’est plus que victime. Si l’on ajoute à cela des catastrophes naturelles, le manque d’organisation et d’éthique n’en devient plus que criant.

La quête pour leur liberté ne cessera pas jusqu’à la victoire

Paroles de la chanson The wrath of justice (La fureur de la justice), du groupe Earth Crisis.

Night of justice, knight of justice. Liberations crusades begun. Your laws will have no meaning past the setting of the sun.
Nuit de la justice, chevalier de la justice. Les croisades des libérations ont commencé. Vos lois n’auront aucune signification une fois le soleil passé.

Demons feeding off of the innocents pain. Generations of oppression – one generation will break this chain.
Les démons se nourrissent de la souffrance des innocents. Des générations d’oppression – une génération brisera cette chaîne.

Emancipation from the hands of the deranged. Vengeance for the dead, freedom for the enslaved.
L’émancipation des mains des détraqués. La vengeance pour la mort, la liberté pour les esclaves.

From love comes this hatred. Feel the rage, antagonist of the helpless. Tormented inside a cage. I refuse to turn my back, I refuse to shut my eyes.
De l’amour vient cette haine. Sens cette rage, antagoniste des sans défense. Tourmentés dans une cage. Je refuse de tourner le dos, je refuse de fermer mes yeux.

Steadfast against the deluge of evil of man’s devise. The quest for their freedom won’t cease until it’s won.
Inaltérable contre le déluge du mal de l’invention de l’homme. La quête pour leur liberté ne cessera pas jusqu’à la victoire.

Reconcile your sins or your blood will have to run. You have no respect for life. Violence you can understand.
Renonce à tes péchés ou ton sang aura à couler. Tu n’as pas de respect pour la vie. La violence tu peux comprendre.

Your turn to feel the pain. Retribution, from my hand!
Ton tour de sentir la douleur. La rétribution, de ma main!

You have no respect for life. Violence you can understand. Your turn to feel the pain. Retribution, from my hand!
Tu n’as pas de respect pour la vie. La violence tu peux comprendre. Ton tour de sentir la douleur. La rétribution, de ma main!

A bullet for every demon. Only your blood can cleanse you of your sin. Your actions proved that you value profit over others lifes.
Une balle pour chaque démon. Il n’y a que ton sang qui peut te nettoyer de ton péché. Tes actions ont prouvé que tu valorises le profit fait au dépens de la vie d’autres.

Images of your mutilated victims as I line you in my sight. The wrath of sanity unleashed. Justice on Judgement Night.
Les images de tes victimes mutilés alors que je t’aligne. La fureur de l’équilibre mental déchaînée. La justice dans la nuit de la justice.

Sauvons le mot Hardcore… et ce qui va avec! (2)

Nous en avions parlé au mois de mars 2009: des fachos allemands voulaient s’approprier le mot « hardcore » en émettant un copyright dessus. Cette fois la cause est entendue: l’institut des marques en Allemagne a annulé le dépôt de la marque « hardcore. »

C’est une grande victoire pour une campagne antifasciste de longue haleine en Allemagne: 150.000 autocollants, 50.000 tracts, toute une série d’initiatives…

Mais attention! Cette bataille gagnée ne signifie pas que la guerre soit gagnée, très loin de là!

Et notamment en France où deux phénomènes se conjuguent: celui des fachos récupérant le look, le style hardcore, en général, et celui du faux « hardline » qui tente de récupérer la culture straight edge ainsi que hardline (voir notre article à ce sujet ici, et une présentation de ce qu’est vraiment le mouvement hardline là).

Dans les deux cas, ces initiatives sont le prolongement d’initiatives d’extrême-droite sur le plan international (voir l’article sur le Hatecore sur le site de l’action antifasciste).

Et il est facile de comprendre que dans l’ambiance sociale actuelle, l’extrême-droite a le vent en poupe. Elle a tellement le vent en poupe que ceux et celles qui sont antifascistes se font traiter de « fascistes », d’« intolérants », de « sectaires », etc.

Évidemment nous-mêmes avons à de nombreuses reprises dû subir ces accusations.

Mais l’antifascisme ce n’est pas l’intolérance en général, c’est l’intolérance en particulier. Il n’y a pas de place pour les fascistes, nulle part.

Il n’y a pas de place pour les gens qui sont homophobes, qui considèrent que les femmes doivent être soumises, qui considèrent que les gens se divisent en peuples et en « races » ou encore en « ethnies », qui font tout pour que l’on ne se confronte pas au vrai problème: le principe de l’exploitation…. Et surtout l’exploitation animale.

L’exploitation animale, voilà le critère: les fachos pourront au mieux prôner la « protection animale » parce que leur but est de récupérer des gens, ou un style: le contenu ne les intéresse pas. Les fachos sont au maximum « pro vegan », « sympathisants », « intéressés », etc.

Nous c’est le contenu qui nous intéresse: la libération animale, la libération de la planète!

Vivant à un âge d’extinction de masse

Voici les paroles de la chanson Living In An Age Of Mass Extinction (Vivant à un âge d’extinction de masse) du groupe Purification (voir ici les paroles de leur chanson Holy War).

We´re at the present time living in a age of mass extinction. Each year, more than 20.000 unique especies disappear from this planet forever.
This represents more that two species for hour. Mass extinction is the outcome of the ever increasing progress of the machinery of civilization.
Nous vivons à présent à l’âge de l’extinction de masse.
Chaque année, plus de 20.000 espèces uniques disparaissent pour toujours de cette planète.
Cela représente plus de deux espèces par heure. L’extinction de masse est le résultat de la progression toujours plus grande de la machinerie de la civilisation.

Alienated from the natural world
guided by the anthropocentric attitudes
The average human being is unaware and uncaring
About the biological holocaust
Aliéné du monde naturel
Guidé par des attitudes anthropocentriques
L’être humain moyen n’a pas conscience et ne se préoccupe pas
De l’holocauste biologique

Rise up and fight back
How long will the Earth survive?
rise up and fight back
Or it will be too late
Soulève toi et résiste
Combien de temps la Terre survivra?
Soulève toi et résiste
Ou bien il sera trop tard

Mankind – the plague killing the Earth
Unseeing eyes, uncaring hearts
Human impact on the Earth must diminish
For the violent assault on nature to cease
L’humanité – la plaie assassinant la Terre
Des yeux incapables de voir, des coeurs qui ne prennent pas soin
L’impact humain sur la Terre doit diminuer
Pour que cesse l’assaut violent contre la nature

You have been taught that you have freewill,
That you have the right to do whatever you feel like.
So do you really think you are free?
Tu as eu comme leçon que tu disposais du libre-arbitre
Que tu as le droit de choisir ce que tu préfères
Ainsi penses-tu vraiment être libre?

But your freedom is a lie, at the expense of others who die
Countless, with every second passing by
Countless, they suffer, they die
Mais ta liberté est un mensonge, aux dépens d’autres qui meurent
Innombrables, à chaque seconde qui passe
Innombrables, ils souffrent, ils meurent

We must find again our roots to link ourselves back to the Earth
It´s a way in which to search for the truth
Nous devons retrouver nos racines pour nous relier de nouveau à la Terre
C’est une manière pour trouver la vérité

Rise up and fight back
How long will the Earth survive?
rise up and fight back
Or it will be too late
Soulève toi et résiste
Combien de temps la Terre survivra?
Soulève toi et résiste
Ou bien il sera trop tard

The facts are clear. More plant and animal species will go trough extinction within our generation than have been lost for natural causes over the past two hundred million years.
And that will be the price of progress, ecological collapse, the death of the Nature.
Day after Day this world draws closer to the end
Les faits sont clairs. Plus de végétaux et d’espèces animales seront éteintes lors de notre génération qu’ont été perdues pour des causes naturelles ces 200 millions d’années.
Et ce sera le prix du progrès: l’effondrement écologique, la mort de la Nature.
Jour après jour, le monde se rapproche de la fin.

Quand écologie rime avec business et biologique avec hypocrisie

Un article que nous avons publié il y a plusieurs semaines montrait le business et le mensonge que suscite l’industrie du « tout écolo » à la mode.

Quand on est clientE à La Redoute, par exemple, on reçoit constamment des pages et des pages de publicité. Un véritable et terrifiant gâchis de papier !

Certains articles vendus par cette même marque arbore le logo ci-dessous sur leurs emballages de vêtements: un gage d’engagement envers l’écologie et l’environnement tant respecté, comme ils veulent nous le faire croire !

Alors, ce qui est quand même intriguant, c’est que dès qu’il est question de kilos de publicités envoyées visant à mettre en avant les produits vendus et le sérieux de cette grande marque de VPC, la question du respect de l’environnement n’existe plus du tout ! A croire qu’on ne tue pas d’arbres pour faire le papier de leurs publicités !

La notion fondamentale de respect n’existe pas non plus dans le monde du bio, contrairement à l’image idyllique qu’il véhicule. Bien que l’industrie du bio se veuille respectueuse de l’environnement, un petit tour dans n’importe quel magasin bio ou une lecture de n’importe quelle revue bio « alternative » fera très vite déchanter sur la vie en vert vantée par le bio…

Nous avions déjà insisté sur le fait que l’écologie et le bio version bobo mettaient en avant des méthodes « naturelles » comme par exemple l’utilisation des chevaux de trait ou la zoothérapie. Ou bien encore la consommation de produits de la ruche ou de lait de jument…

L’hypocrisie du monde du bio envers les animaux est flagrante, bien qu’intelligemment cachée derrière un discours prônant le « respect » des êtres exploités. Ainsi les magasins grouillent de viandes sous label « AB » : tout le monde sait pourtant que ces animaux « bio » (comme ils sont appelés par l’industrie bio!) sont élevés pour être exploités et tués pour la consommation de leur chair!

C’est exactement le même type d’hypocrisie comme cette longue critique canadienne (en français) du film Earthlings dans sa version francophone (canadienne), qui écrivait la semaine dernière:

« Je refuse d’être manipulée et de faire les frais d’une campagne de propagande et de peur.

J’aime qu’on m’explique les choses avec intelligence, nuance et pondération. Pas qu’on m’assomme avec des images traumatisantes dont j’ignore la provenance.

Le problème avec un film furieusement militant comme Earthlings, c’est qu’il est tellement démagogue, réducteur et culpabilisant, qu’il perd toute crédibilité et finit par tuer les quelques idées intéressantes qu’il avance. Et c’est dommage, car le film aurait pu creuser des pistes importantes comme la surconsommation de la viande ou l’industrialisation de cette viande produite dans des conditions calamiteuses qui ont un effet dévastateur à la fois sur la vie des animaux et sur la santé des humains. »

Le bio est pareil: il joue sur la corde du « responsable » pour mieux masquer qu’au fond l’exploitation animale ne le dérange pas.

Car cette vaste fumisterie ne s’arrête pas en si bon chemin, la panoplie des animaux « bio » s’étend à volonté : des magasins bios proposent ainsi des escargots « bio » ou bien encore du lait végétal d’amandes à la poudre de corail…

Alors le discours contre les animaux utilisés pour la vivisection que l’on trouve de la part de la plupart des revues bios n’est que peu crédible. Ce qui amène à la contradiction fondamentale du bio. Le « bio » est dangereusement en contradiction avec ses principes censés être fondateurs : pourquoi prétendre respecter l’environnement alors que les animaux sont exploités ?

Quel est donc la priorité du bio ? Car à force de trop vouloir surfer sur la vague du tout « naturel » à tout prix, les animaux restent utilisés comme des objets par cette industrie qui veut faire du profit comme n’importe quelle industrie ! Et la préservation de l’environnement tant mise en avant s’écroule lamentablement avec leurs fruits et légumes venant (en avion) du bout du monde !

Notre Terre n’a pas besoin de toute cette hypocrisie malsaine et il serait peut-être grand temps de comprendre que le respect de l’environnement est strictement lié au respect des animaux.

Nous avons des tyrans parce que nous en sommes / Et la cage qui pend au seuil de ta maison Vit, chante, et fait sortir de terre la prison

Voici un poème de Victor Hugo, intitulé Liberté, qui traite justement du rapport entre la prison et l’oiseau en cage. Pour faciliter la lecture, le texte a été découpé en strophes.

Liberté

De quel droit mettez-vous des oiseaux dans des cages ?
De quel droit ôtez-vous ces chanteurs aux bocages,
Aux sources, à l’aurore, à la nuée, aux vents ?
De quel droit volez-vous la vie à ces vivants ?

Homme, crois-tu que Dieu, ce père, fasse naître
L’aile pour l’accrocher au clou de ta fenêtre ?
Ne peux-tu vivre heureux et content sans cela ?
Qu’est-ce qu’ils ont donc fait tous ces innocents-là

Pour être au bagne avec leur nid et leur femelle ?
Qui sait comment leur sort à notre sort se mêle ?
Qui sait si le verdier qu’on dérobe aux rameaux,
Qui sait si le malheur qu’on fait aux animaux

Et si la servitude inutile des bêtes
Ne se résolvent pas en Nérons sur nos têtes ?
Qui sait si le carcan ne sort pas des licous ?
Oh ! de nos actions qui sait les contre-coups,

Et quels noirs croisements ont au fond du mystère
Tant de choses qu’on fait en riant sur la terre ?
Quand vous cadenassez sous un réseau de fer
Tous ces buveurs d’azur faits pour s’enivrer d’air,

Tous ces nageurs charmants de la lumière bleue,
Chardonneret, pinson, moineau franc, hochequeue,
Croyez-vous que le bec sanglant des passereaux
Ne touche pas à l’homme en heurtant ces barreaux ?

Prenez garde à la sombre équité. Prenez garde !
Partout où pleure et crie un captif, Dieu regarde.
Ne comprenez-vous pas que vous êtes méchants ?
À tous ces enfermés donnez la clef des champs !

Aux champs les rossignols, aux champs les hirondelles ;
Les âmes expieront tout ce qu’on fait aux ailes.
La balance invisible a deux plateaux obscurs.
Prenez garde aux cachots dont vous ornez vos murs !

Du treillage aux fils d’or naissent les noires grilles ;
La volière sinistre est mère des bastilles.
Respect aux doux passants des airs, des prés, des eaux
Toute la liberté qu’on prend à des oiseaux

Le destin juste et dur la reprend à des hommes.
Nous avons des tyrans parce que nous en sommes.
Tu veux être libre, homme ? et de quel droit, ayant
Chez toi le détenu, ce témoin effrayant ?

Ce qu’on croit sans défense est défendu par l’ombre.
Toute l’immensité sur ce pauvre oiseau sombre
Se penche, et te dévoue à l’expiation.
Je t’admire, oppresseur, criant : oppression !

Le sort te tient pendant que ta démence brave
Ce forçat qui sur toi jette une ombre d’esclave
Et la cage qui pend au seuil de ta maison
Vit, chante, et fait sortir de terre la prison.

Brigitte Bardot et l’association Sea Shepherd: la schizophrénie du pacifisme guerrier

Voici une information reçue suite à l’article sur l’éperonnage d’un Bateau de l’association Sea Shepherd: le communiqué de la Fondation Brigitte Bardot.

Le voici, avec à la suite trois critiques dont une sur le jeu très pervers du « pacifisme guerrier » – jeu très pervers et très révélateur.

Après l’éperonnage, en Antarctique, du catamaran de l’organisation Sea Shepherd par un baleinier japonais, la Fondation Brigitte Bardot renouvelle son soutien au « berger des mers »

La réaction de Brigitte Bardot après cette nouvelle agression :

Nous ne devons plus tolérer ces attaques permanentes des navires japonais au cœur même d’un sanctuaire baleinier censé protéger les espèces menacées. Des sanctions doivent être prises à l’encontre de ces tyrans des mers qui ne respectent rien ni personne.

Le gouvernement français est à l’initiative du sanctuaire en Antarctique alors il doit réagir et dénoncer fermement cette intolérable violation. Je trouve invraisemblable que les règles internationales soient bafouées dans l’indifférence de tous et suis très admirative de l’action menée par Paul Watson qui pallie aux manquements coupables des gouvernements.

Il m’a accueillie, il y a 33 ans, sur la banquise canadienne pour dénoncer le massacre des phoques alors il me revient aujourd’hui de lancer un appel à la générosité publique en faveur de ce type formidable et de son équipe courageuse.

Dans l’urgence, ma Fondation vient de débloquer 20 000 € pour aider Sea Shepherd mais cette somme reste bien insuffisante devant les dégâts occasionnés par l’attaque du baleinier japonais. Nous devons former une chaîne internationale pour soutenir cette organisation et lui permettre de poursuivre sa mission pacifiste car si le bon sens ne l’emporte pas, alors nous n’aurons pas d’autres choix que de nous battre à armes égales face aux navires de guerre qui répandent la mort dans les mers et océans du globe.

Brigitte Bardot

Présidente

Absolument tous les défauts se retrouvent dans ce communiqué. Énumérons les pour bien être le plus clair possible.

1.Le communiqué attaque les « navires japonais » et en appelle au « gouvernement français. » Cette démarche est fausse: le gouvernement français est (notamment) au service de l’industrie de l’exploitation animale.

Il n’y a pas lieu de le valoriser sous prétexte qu’il « défendrait » les baleines. Il faut bien être naïf, ou de mauvaise foi, pour accorder de la valeur à l’Etat français en ce qui concerne les animaux.

En fait l’explication est que Bardot n’est pas végane et ne fait pas la promotion de la libération animale. Bardot est une institution et ne cherchera pas le clash avec l’industrie de l’exploitation animale, avec l’idéologie dominante.

2.Le communiqué est fondé sur la personnalisation autour de Brigitte Bardot. On passe du communiqué de la fondation à… Brigitte Bardot elle-même, qui en profite pour se mettre en avant en disant qu’elle a connu le dirigeant de la Sea Shepherd il y a 33 ans.

Les animaux passent à l’arrière-plan, au profit de la personnalisation de Brigitte Bardot et de Paul Watson et leur mise en avant.

Ce n’est pas notre point de vue sur ce qu’est une démarche correcte.

Nous sommes contre toute personnalisation, et pour la mise en avant de la libération animale et de la libération de la Terre. Bien entendu on peut parler de gens ayant mené des actions ou émis des idées, des conceptions, mais alors ce sont les actions et les idées qui priment; la vie privée ne doit jamais être mise en avant, les individus doivent s’effacer le plus possible.

Nous sommes là au au service de Gaïa et de ses habitantEs!

3.Le pacifisme et la mythomanie l’emportent. Bardot dit qu’il faut:

« soutenir cette organisation et lui permettre de poursuivre sa mission pacifiste car si le bon sens ne l’emporte pas, alors nous n’aurons pas d’autres choix que de nous battre à armes égales face aux navires de guerre qui répandent la mort dans les mers et océans du globe. »

C’est de la pure mythomanie et des « menaces » ridicules pour se donner un côté « radical. »

C’est même très pervers: d’un côté le pacifisme est totalement mis en avant, et de l’autre la violence est valorisée mais uniquement comme symbole d’une possibilité vague d’assumer ses idées.

En psychologie, cette technique s’appelle la « double contrainte. » Le principe théorique est le suivant: « Une double contrainte désigne deux obligations qui se contrarient en s’interdisant mutuellement, augmentées d’une troisième qui empêche l’individu de sortir de cette situation. »

L’individu prisonnier de cette double contrainte pète alors les plombs, et c’est la schizophrénie.

En clair pour le communiqué de Bardot:

a)d’un côté le pacifisme est la règle absolue (c’est la première obligation),

b)mais de l’autre on donne comme consigne d’être prêt à la guerre totale (c’est la seconde obligation),

c)il faut savoir si le « bon sens » l’emporte ou pas pour savoir si on en reste à a) ou bien si on passe à b).

Le point c) est justement cette troisième contrainte qui empêche l’individu de sortir de cette situation! Cela forme une information contradictoire, insoluble: Bardot pratique très exactement la technique de la double contrainte.

Tout cela pour avoir une image « radicale » et en même temps bloquer toute radicalité possible sur le plan concret.

La compréhension de ce caractère absurde de la position « pacifiste guerrière » de Bardot permet de répondre à un mail très positif et constructif que nous avons reçu, qui pose entre autres la question suivante, très pertinente:

Ne faut-il pas mieux ne pas être irréprochables sur le plan de la démocratie ou de l’alimentation et sauver les espèces qui peuvent encore l’être que d’attendre une hypothétique organisation de masse « vegan » et risquer de ne plus avoir d’espèces à sauver?

La réponse est claire quand on voit le jeu de Bardot avec la « double contrainte. »

Le pragmatisme est sans principes, sans valeurs, il sombre dans la personnalisation, la manipulation, la mise en avant des spécialistes, puis logiquement le mépris pour les gens, la misanthropie.

Les animaux ne sont plus mis en avant comme des sujets, mais se transforment en des objets d’une sorte de vision du monde pessimiste.

On retrouve parfois ce type de démarche chez des personnes véganes: dans ce cas de figure, d’un côté il y a le véganisme, mais de l’autre un mépris complet pour les animaux en tant que réalité.

Les seuls animaux que ces gens trouvent intéressants sont les animaux qui subissent la vivisection ou bien se font tuer dans les abattoirs. Ces gens ne s’intéressent pas aux animaux en général, ils ne s’intéressent qu’à un aspect de la vie animale sur notre planète, pour cultiver une sorte d’isolement, d’élitisme, de sensibilité mi-éthique mi-morbide.

La vie animale ne les intéresse en rien, parce qu’elle ne leur « apporte » rien, leur but étant de se « distinguer. »

Nous sommes il va de soi extrêmement critique par rapport à ce genre d’attitudes, et nous pensons justement que la libération de la Terre est un bon moyen de faire le tri: les personnes aimant vraiment les animaux en général savent qu’il faut lutter pour leurs habitats!

Il n’y a pas de libération animale sans libération de la Terre! Être vegan c’est aimer les animaux!

Il faut s’ouvrir à tous les animaux, reconnaître leur existence, reconnaître l’existence de leurs habitats, reconnaître que l’humanité n’est qu’une composante de notre planète. L’humanité a comme tâche de comprendre sa place et de se mettre au service de Gaïa au lieu de continuer à l’assassiner!

Quand mes yeux vers ce chat que j’aime

De sa fourrure blonde et brune
Sort un parfum si doux, qu’un soir
J’en fus embaumé, pour l’avoir
Caressé une fois, rien qu’une.

C’est l’esprit familier du lieu;
Il juge, il préside, il inspire
Toutes choses dans son empire;
Peut-être est-il fée, est-il dieu?

Quand mes yeux vers ce chat que j’aime
Tirés comme par un aimant,
Se retournent docilement
Et que je regarde en moi-même,

Je vois avec étonnement
Le feu de ses prunelles pâles,
Clairs fanaux, vivantes opales,
Qui me contemplent fixement.

Baudelaire, Le chat II

Un beau chat, fort doux et charmant

Dans ma cervelle se promène,
Ainsi qu’en son appartement,
Un beau chat, fort doux et charmant.
Quand il miaule, on l’entend à peine,

Tant son timbre est tendre et discret;
Mais que sa voix s’apaise ou gronde,
Elle est toujours riche et profonde.
C’est là son charme et son secret.

Cette voix qui perle et qui filtre,
Dans mon fonds le plus ténébreux,
Me remplit comme un vers nombreux
Et me réjouit comme un philtre.

Elle endort les plus cruels maux
Et contient toutes les extases;
Pour dire les plus longues phrases,
Elle n’a plus besoin de mots.

Non, il n’est pas d’archet qui morde
Sur mon coeur, parfait instrument,
Et fasse plus royalement
Chanter sa plus vibrante corde,

Que ta voix, chat mystérieux,
Chat séraphique, chat étrange,
En qui tout est, comme en un ange,
Aussi subtil qu’harmonieux!

Baudelaire, Le chat I

Infiltration, collecte de renseignements…

Au sujet d’internet, voici une information qui intéressera les personnes véganes de Metz et de la Moselle. Il y a en effet une jeune femme du prénom d’Elodie, qui tente des opérations de séductions niaises afin de… glaner des informations sur l’ALF.

Parmi ses pseudos on trouve Julie, Lilou, Loup;  elle utilise au départ un langage SMS qu’elle abandonne parfois pour un français standard. Son obsession: le Front de Libération des Animaux, avec des questions et des exigences récurrentes: Qui? Où? Je veux en être! Donnez moi des infos!

Sa tactique est simple: elle s’affirme végane, mais isolée dans son coin, parfois elle prétend avoir déjà mené des « actions. » Évidemment elle se met en avant comme célibataire, sentimentale, incomprise, en quête d’amitié et plus si affinités, etc.

Elle joue aussi bien entendu la carte de « l’honnêteté » en affirmant avoir été d’extrême-droite, mais ne plus en faire partie, car ayant dépassée cette période adolescente « perturbée et alcoolisée. » Seulement voilà en réalité petite enquête menée, elle est toujours d’extrême-droite et cherche à récolter des renseignements sur les rouges, les antifas, l’ALF…

Pachamama, Kali, la Vierge Marie: les figures des fausses déesses-mères

L’article La victoire sur le taureau, symbole patriarcal de la défaite de la déesse-mère a attiré une certaine attention, aussi voici une présentation de Pachamama et d’autres déesses, dont la représentation symbolique est culturellement très intéressante à connaître quand on est vegan.

Tant que le matriarcat prédominait, le rapport à Gaïa n’était pas conflictuel, et le culte de la déesse-mère représentait ce rapport.

Mais le culte de la déesse-mère ne suffit pas en lui-même (et encore moins aujourd’hui, où il ne s’agit pas d’être religieux, mais d’avoir un rapport réaliste et correct avec Gaïa).

Ainsi, lorsque le matriarcat a été renversé, les hommes n’ont pas forcément immédiatement installé un Dieu masculin symbole de vérité. Ils ont pu conserver une déesse-mère, mais en effaçant le fait que ce culte de la déesse-mère était le culte des femmes en général. Les pratiques patriarcales de guerre et de soumission de la nature se faisaient ainsi pour ainsi dire au nom de la déesse-mère.

La déesse-mère est alors toujours toute puissante, mais elle est désormais une déesse cruelle, qui représente la mort et à laquelle il vaut mieux obéir.

Une figure très connue est la déesse Kali, qui en Inde est le symbole concret de « Devi » la véritable déesse-mère. Kali est la déesse de la destruction comme d’ailleurs de nombreuses déesses du même type en Inde.

Selon l’hindouisme, aujourd’hui nous sommes dans le cycle du Kali Yuga – âge de destruction et de mort qui doit durer des milliers d’années. Le culte à Kali a abandonné toute référence matriarcale et consiste notamment en de nombreux sacrifices d’animaux, surtout au Bengale et au Népal.

On est donc très loin d’un rapport correct avec les animaux, sans même parler d’une vision du monde accordant de la valeur à la planète. Toutefois, il faut noter que ce culte de Kali reste culturellement très important pour les femmes; le film du bengali Satyajit Ray, Devi, traite justement de cette question.

On retrouve bien évidemment la déesse-mère dans le christianisme et dans l’Islam, religions pourtant patriarcales. Dans les deux cas, cette forme particulière de déesse-mère symbolise la compassion, un rapport non conflictuel avec l’ensemble de la planète, le respect de la vie en général.

Pour les églises catholique et orthodoxe, la Vierge Marie a ainsi une importance centrale et un culte spécifique lui est accordé (le culte d’« hyperdulie » c’est-à-dire d’hyper-servitude, Marie étant entre Dieu et les Saints).

Le culte à Marie est d’une importance extrême dans le catholicisme, de par son aspect mobilisateur. Rien que la « Légion de Marie » rassemble dans le monde 10 millions de laïcs au service de l’Eglise catholique, principalement en Corée (du Sud), aux Philippines, au Brésil et en République du Congo.

Dans l’Islam il s’agit de Fatimah, fille du prophète. Elle a une importance énorme, tout particulièrement dans l’Islam chiite. Elle représente la pureté, la lumière, la vie; on considère que lorsqu’il est parlé d’Allah en tant que « le Clément, le Miséricordieux » c’est en quelque sorte de l’aspect représenté par Fatimah dont on parle. Une citation de Mahomet est également très connue: « Le paradis se trouve sous les pieds de la mère. »

Personne ne le sait, mais le drapeau européen symbolise également… la couronne de la Vierge Marie, le bleu étant bien sûr une couleur chrétienne. Ce drapeau est directement issu du drapeau de l’Union Paneuropéenne internationale, un mouvement paneuropéen ultra-conservateur et chrétien.

Parmi les autres fausses déesses-mères, l’une des plus connues est également Pachamama. Le nom de Pachamama signifie Terre-Mère en langue quechua et son culte existe encore localement, notamment en Bolivie, même si en fait c’est plutôt… la Vierge Marie qui a pris sa place.

En fait, les deux cultes cohabitent: pour les affaires privées c’est la Vierge Marie, pour l’ordre cosmique c’est par contre Pachamama.

Le culte actuel de Pachamama est donc on ne peut plus éloigné du culte de la déesse-mère; il s’agit en fait d’une sorte de remerciement à la terre nourricière, à l’ordre du monde en tant que tel. L’acte principal du culte consiste principalement à creuser un trou pour y verser des céréales, des feuilles de coca et de nombreux alcools dont la chicha (bière de maïs).

Pachamama n’a plus de réel contenu et est surtout un prétexte pour la remise en avant des cultures indigènes d’avant la colonisation particulièrement barbare. Ainsi, dans les mouvement indigénistes d’Amérique latine, la couleur rouge sur le Wiphala (les différents drapeaux rectangulaires aux sept couleurs) représente justement Pachamama.

La référence à Pachamama est donc surtout de type socio-culturel. C’est en ce sens qu’il faut comprendre le discours du président Bolivien Evo Morales à la conférence de Copenhague de 2009 sur le réchauffement climatique.

D’origine amérindienne, il est très proche des mouvements indigènes, notamment des Ayamaras. Il s’oppose ainsi à l’éradication de la Coca, la mastication de celle-ci étant une tradition indienne.

Ses propositions pour un référendum mondial sur le changement climatique font dans ce cadre référence à Pachamama.

Mais bien entendu il faut ainsi bien voir qu’on est très loin de Gaïa et du féminisme comme revendications modernes, sans parler du véganisme: Pachamama est seulement le symbole romantique d’un retour vers le passé.

A titre indicatif, voici les propositions de Morales, où l’on voit très bien que Pachamama n’est plus du tout une déesse-mère, mais simplement le symbole d’une sorte de « l’équilibre du monde. »

S’il est parlé de « Terre-Mère » c’est de manière fausse, patriarcale: il s’agit simplement du principe de fertilité, de la capacité reproductrice de donner la vie.

C’est un exemple de fausse déesse-mère, comme Kali dans l’hindouisme, la Vierge Marie dans le christianisme, Fatimah dans l’Islam. Il n’y a pas de valeurs positives par rapport aux animaux, par rapport à la nature, par rapport à Gaïa.

« 1. – Êtes-vous d’accord pour rétablir l’harmonie avec la nature, et pour reconnaître les droits de la Terre Mère ?
2. – Êtes-vous d’accord pour changer ce modèle de surconsommation et de gaspillage qu’est le système capitaliste ?
3. – Êtes-vous d’accord pour que les pays développés réduisent et réabsorbent leurs émissions de Co2 à effet de serre pour que la température ne monte pas de plus d’un degré centigrade ?
4. – Êtes-vous d’accord pour transférer tout ce qui a été dépensé dans les guerres et pour consacrer un budget supérieur à la défense de la Terre face au changement climatique ?
5. – Êtes-vous d’accord avec un tribunal de justice climatique pour juger ceux qui détruisent la Terre Mère? »

Leur sang coule, rouge comme le mien ou le tien

Voici le texte d’une chanson du groupe Purification, dont on peut découvrir la musique (hardcore / metal) sur cette page.

Holy war, Fight the holy war
Overthrow the empire built on blood
Guerre sacrée, mène la guerre sacrée
Renverse leur empire fondé sur le sang

Countless lives perish day by day
While you stand still in front of this sickness
My life´s mission to bring them liberation
Un nombre infini de vies périt chaque jour qui passe
Alors que tu fais face à cette horreur
La mission de ma vie est de leur apporter la libération

Holy war, Fight the holy war
Overthrow the empire built on blood
Guerre sacrée, mène la guerre sacrée
Renverse leur empire fondé sur le sang

Countless lives perish day by day
While you stand still in front of this sickness
My life´s mission to bring them liberation
Un nombre infini de vies périt chaque jour qui passe
Alors que tu fais face à cette horreur
La mission de ma vie est de leur apporter la libération

Members of species that has collectively waged relentless war against defenseless creatures and all of the natural world
The human Destruction of its own kind and of the myriad forms of life with whom we cohabit the Earth must be halted
Des membres d’une espèce qui mènent collectivement implacablement une guerre contre des créatures sans défense et tout le monde naturel
Il faut arrêter la destruction humaine de sa propre espèce et de myriades de formes de vie avec qui nous cohabitons sur la Terre

Fight fire with fire, that´s what we must do
To put an end to the slaughter of the innocent
Combattre le feu avec le feu, c’est ce que nous devons faire
Pour mettre un terme au massacre de l’innocent

Their blood flows red just like yours or mine
Their suffering is just as real as yours or mine
Yours or mine
Leur sang coule, rouge comme le mien ou le tien
Leur souffrance est aussi réelle que la tienne ou la mienne
La tienne ou la mienne

As a thousand tears have been shed
Brothers and sisters continue to cry and bleed
Alors que des milliers de larmes ont coulé
Les frères et les soeurs continuent de pleurer et de crier

Staring into the depths of hell now i know
What my place in this world is
For justice will only be attained
If I throw myself in the frontline
Conscience is the light guiding me out of this swamp
Les yeux fixés sur les profondeurs de l’enfer maintenant je sais
Ce qu’est ma place dans ce monde
La justice ne sera obtenue que
Si je me jette dans la ligne de front
La conscience est la lumière qui me guide hors de cette ornière


Now I know what has to be done
Talk is ineffective and tears won´t end the slaughter
Only action counts
Maintenant je sais ce qui doit être fait
La parole est sans effets et les larmes n’arrêteront pas le massacre
Seule compte l’action

Hoy war, fight the holy war
Overthrow the empire built on blood
Guerre sacrée, mène la guerre sacrée
Renverse leur empire fondé sur le sang

« Celui qui sauve une vie sauve le monde entier »

Voici un extrait de l’ouvrage « Un éternel Treblinka » de Charles Patterson. Un ouvrage dont on ne saurait assez conseiller la lecture.

Cet ouvrage apporte en effet la question animale à partir non pas d’idées abstraites et universitaires, mais de faits concrets: l’exploitation animale, les valeurs culturelles, l’industrialisation de l’abattage…

Et à partir de ces faits concrets, il y a la question de la civilisation qui se pose, la question de nouvelles valeurs. D’où l’exemple de la Shoah, épisode terrible qui pose de lui-même la question du rapport à l’existence. Ici une personne, à partir de sa propre expérience justement, tire les leçons logiques de sa propre sensibilité.

En 1990, Susan Kalev se trouvait dans Greenwich Village, à New York, quand elle remarqua que la femme qui marchait devant elle portait un tee-shirt racontant l’histoire des veaux – comment ils sont arrachés à leur mère et gardés dans des stalles sombres et étroites jusqu’à ce qu’on les envoie au massacre.

Susan fut intriguée par ce qu’elle lut au point de dépasser la femme pour en apprendre davantage sur le devant du tee-shirt. Elle engagea avec la femme une conversation qui se prolongea devant un café.

Quand la femme dit à Susan Kalev qu’elle était en route pour une manifestation de protestation dans un restaurant du quartier et lui demanda de se joindre à elle, elle prit part à sa première action pour les droits des animaux. Quelques mois plus tard, en 1990, elle se rendit à Washington afin de participer à la Marche pour les animaux.

Susan Kalev, née en Hongrie pendant la Shoah, dit qu’elle a « le fantasme du sauvetage » – un puissant besoin de sauver des vies, dont elle pense qu’il est commun à nombre de survivants et leurs enfants.

Après la prise de contrôle de la Hongrie par les nazis, elle perdit son père, sa soeur et d’autres membres de sa famille. Elle ne survécut que grâce au beau-frère de sa mère, qui réussit à la placer dans un camp d’internement plutôt qu’à Auschwitz. Plus tard, en Israël, où elle vécut six ans, elle prit contact avec des membres survivants de la famille de son père.

Après avoir décroché un master d’assistante sociale à la Yeshiva University de New York en 1980, Susan travailla dans un service dédié aux familles et aux adoptions, puis pendant dix ans dans un service d’oncologie à l’hôpital Columbia-Presbyterian. Aujourd’hui, elle conseille les patients séropositifs et les malades du SIDA au Karen Honrey Psychoanalytic Institute en plus de sa pratique de la psychothérapie en cabinet.

Comme elle pense que tous les êtres vivants interagissent, elle est végétalienne (elle ne mange ni viande ni poisson ni oeufs ni produits laitiers). En plus des conférences qu’elle donne à New York sur la santé, l’alimentation végétarienne et une vie plus humaine devant des groupes, juifs ou non, elle est devenue éducatrice en attitude humaine dans des écoles publiques de New York.

Chaque fois qu’elle peut sauver ou aider un autre être vivant, quelle que soit son espèce, elle est persuadée d’accomplir l’enseignement du Talmud: « Celui qui sauve une vie sauve le monde entier. »

Pour Susan Kalev, la maltraitance des gens et la maltraitance des animaux sont liées. Son engagement dans un comportement non violent est devenu l’oeuvre de sa vie. Comme sa famille et elle furent les victimes impuissantes pendant la guerre, elle est décidée à agir.

C’est notre culture

Timur Kacharava ( 21 août 1985 – 13 Novembre 2005) est un russe d’origine géorgienne qui a été assassiné en plein centre-ville de Saint-Petersbourg. Une dizaine de fascistes l’ont attaqué aux cris de « anti-antifa » et l’ont poignardé.

Timur revenait alors d’une distribution de nourriture végane avec le collectif local des Food Not Bombs, à la station de métro Vladimirskaya. Lui-même était actif dans l’antifascisme et jouait dans le groupe de musique anarcho-punk Sandinista!

Souvenons-nous de Timur pour rester ferme face aux tentatives d’extrême-droite de transformer le véganisme en gadget de son idéologie!

Encore et toujours la question du réveillon « vegan » ?!

Il est incroyable de voir l’intérêt que suscite la soirée du réveillon organisée à Paris et dont la DJ est « Lt Ripley. »

Il est incroyable de voir à quel point la naïveté prédomine.

Il est vrai qu’il y a en partie des raisons qui expliquent la situation: pendant des années, et ce jusqu’à aujourd’hui d’ailleurs, les personnes amies de la cause animale se sont vues souvent rejetées, critiquées, dénoncées, isolées, humiliées…

Toutefois, il y a des limites à l’expression de sa frustration. Car de quoi s’agit-il? Regardons les choses de manière simple, voyons comment les faits s’articulent d’eux-mêmes.

Une soirée est organisée par Végétariens magazine notamment. Cette revue s’affirme apolitique mais dans ses pages on trouve de nombreuses références très positives à un parti politique (« La France en action »).

Comme DJ de cette soirée, on trouve quelqu’un dont les liens vont vers des sites partisans de la théorie du complot.

C’est-à-dire des liens du type à affirmer que le réchauffement climatique est une mystification, que des reptiles déguisés en humains sont des banquiers qui contrôlent le monde, etc. A cela s’ajoute des liens vers des personnalités d’extrême-droite (Dieudonné, Soral).

Puis on s’aperçoit que la boucle se boucle: parmi les liens internet de la DJ, on a Christian Cotten, qui a été candidat aux élections législatives de 2007 sur la liste de « La France en action », et candidat pour les élections européennes du 7 juin 2009 sur la liste antisioniste de Dieudonné, en Île-de-France.

Mais ce n’est pas tout: sur la même liste de la « France en action » de 2007, on trouvait:

-Ahmed Moualek, proche de Dieudonné et animateur de La Banlieue s’exprime;

-Smaïn Bedrouni, qui (selon le site Réflexes) « prône un Islam radical de la pire espèce et développe des thèses antisémites » et « avait envoyé au président du MRAP une lettre de menaces avec une balle de 7,65 accompagnée d’un petit mot “la prochaine ne sera pas par la poste” et “Les juifs dehors”. »

Que se passe-t-il alors? Grand scandale, grand débat. Puis la pression, qui vient des fachos, qui vient des gens qui n’ont pas compris ce qu’est l’extrême-droite (et qui pensent que celle-ci n’a que la figure d’Hitler), qui vient évidemment de la rédaction de Végétariens magazine (cliquez sur lire la suite pour lire leur position visant à assimiler l’antifascisme à de la médisance et de l’agression…).

Conséquence logique, certains reculent, ainsi par exemple, le site « une lutte un combat » qui a modifié le titre du topic « Lt Ripley, DJ vegan… et fasciste » en « Lt Ripley, DJ vegan… et fasciste ? » ; son auteur considère désormais que la personne serait seulement…« louche » et non pas ouvertement d’extrême-droite (mais qu’il faut tout de même refuser une telle soirée)!

Autre conséquence logique: nous réaffirmons qu’il est nécessaire de boycotter cette soirée.

Continue reading « Encore et toujours la question du réveillon « vegan » ?! »

Le loup et les bergers

Cette fable puise son inspiration dans un apologue d’Esope, qui décrit les pensées d’un loup.

Celui-ci voit des humains, des bergers, en train de manger un mouton, et se demande quel scandale les humains feraient si lui faisait cela!

Ici La Fontaine montre un loup qui se remet en question dans sa démarche de prédateur, mais abandonne finalement son idée en voyant les êtres humains massacrer les êtres vivants sans commune mesure.

Un Loup rempli d’humanité
(S’il en est de tels dans le monde)
Fit un jour sur sa cruauté,
Quoiqu’il ne l’exerçât que par nécessité,
Une réflexion profonde.
Je suis haï, dit-il, et de qui ? De chacun.
Le Loup est l’ennemi commun :
Chiens, chasseurs, villageois, s’assemblent pour sa perte.
Jupiter est là-haut étourdi de leurs cris ;
C’est par là que de loups l’Angleterre est déserte : (1)
On y mit notre tête à prix.
Il n’est hobereau (2) qui ne fasse
Contre nous tels bans (3) publier ;
Il n’est marmot osant crier
Que du Loup aussitôt sa mère ne menace.
Le tout pour un Âne rogneux, (4)
Pour un Mouton pourri (5), pour quelque Chien hargneux,
Dont j’aurai passé mon envie.
Et bien, ne mangeons plus de chose ayant eu vie ;
Paissons l’herbe, broutons ; mourons de faim plutôt.
Est-ce une chose si cruelle ?
Vaut-il mieux s’attirer la haine universelle ?
Disant ces mots il vit des Bergers pour leur rôt
Mangeants un agneau cuit en broche.
Oh, oh, dit-il, je me reproche
Le sang de cette gent. Voilà ses Gardiens
S’en repaissants eux et leurs Chiens ;
Et moi, Loup, j’en ferai scrupule ?
Non, par tous les Dieux. Non. Je serais ridicule.
Thibaut l’Agnelet passera (6)
Sans qu’à la broche je le mette ;
Et non seulement lui, mais la mère qu’il tette,
Et le père qui l’engendra.
Ce Loup avait raison. Est-il dit qu’on nous voie
Faire festin de toute proie,
Manger les animaux, et nous les réduirons
Aux mets de l’âge d’or autant que nous pourrons ?
Ils n’auront ni croc (7) ni marmite ?
Bergers, bergers, le loup n’a tort
Que quand il n’est pas le plus fort :
Voulez-vous qu’il vive en ermite (8) ?

(1) Les loups d’Angleterre avaient été massacrés au Xe siècle, les princes gallois ayant exigé trois cents têtes de loup pour tribut, au lieu d’argent
(2) Petit gentilhomme campagnard
(3) Publications de bannissement
(4) Galeux
(5) « atteint du pourri », maladie spécifique des moutons.
(6) Il y passera, je le dévorerai
(7) Crochets à suspendre la « viande »
(8) Un ermite ne mange bien entendu pas de « viande »

La Fondation Brigitte Bardot et l’extrême-droite

Sur un blog lié au quotidien Le Monde, et consacré à l’extrême-droite, on peut lire un nouvel article intitulé « Comment un ancien du GUD fait la promo de la Syrie. »

Quel rapport entre la Syrie, une dictature parmi tant d’autres dans le monde, et la libération animale? Eh bien l’article explique que:

« A l’origine de cette campagne qui devrait durer une quinzaine de jours, une agence de communication Riwal– référence à un prénom celte. Elle ne nous est pas inconnue. En effet,  cette société a succédé aux Editions des Monts d’Arrée (éditeur d’un seul ouvrage Les Rats Maudits, histoire des étudiants nationalistes de 1965 à 1995) il y a une quinzaine années et a rassemblé la fine fleur du GUD– Groupe Union Droit- du début des années 1990.

Le GUD, créé en 1968, a longtemps été le principal mouvement d’extrême droite de la jeunesse étudiante. Il s’est rendu célèbre pour ses actions violentes, notamment dans son fief de l’universté parisienne d’Assas . Riwal dispose de nombreux clients parmi lesquels, la Fondation Brigitte Bardot et le Front national. »

Riwal dispose en fait de très gros clients, et pas seulement la Fondation Brigitte Bardot: Nestlé, Huggies, British Petroleum, Salon du Chocolat, Festivals de Cannes, Festival Interceltique de Lorient, Festival du Film de Deauville…

Et gageons que toutes ces sociétés savent très bien ce qu’elles font. Celui qui dirige Riwal est en effet une personnalité importante de l’extrême-droite (voir ici un compte-rendu de son anniversaire où la police qui intervient pour le tapage nocturne doit faire face à Marine Le Pen).

L’organisation de la campagne de publicité pour la Syrie est à rapprocher du voyage au Liban et en Syrie fait… avec Dieudonné.

Et ce qui est donc expliqué ici, c’est qu’une société fondée par un membre éminent de l’extrême-droite organise les campagnes de la Fondation Brigitte Bardot… Comme par exemple celle début décembre à Paris contre le Salon du Cheval.

Donner de l’argent ou participer à la Fondation Brigitte Bardot, ce n’est pas seulement agir en-dehors des principes du véganisme, de la libération animale: c’est contribuer à une forme « apolitique » et réformiste qui masque tout un circuit d’extrême-droite.

L’extrême-droite ne veut pas du véganisme: elle veut simplement élargir son influence!

Chicken Run: un film où les poules font la grande évasion!

Hier, soit le 24 au soir, on pouvait voir sur France 3 le film Chicken Run. Serait-ce un clin d’oeil sordide ou constructif par rapport aux dindes tuées pour être mangées ce soir-là? En tout cas le film passait avant une émission de cirque…

Pour ceux et celles qui ne connaissent pas, voici une présentation de ce film très intéressant. Notons également qu’aux USA, pour la fête de Thanksgiving, le président « gracie » traditionnellement une dinde (ainsi que sa « doublure »).

Cette tradition date de plusieurs décennies, et aujourd’hui les dindes sauvées sont accompagnées lors d’une grande parade, avant de finir à Disneyworld. Remarquons tout de même que pour la même occasion aux USA, 46 millions de dindes sont tuées…

Chicken Run est un film sorti en 2000, et fait à partir de pâte à modeler. Il s’agit d’un remake du film de 1963 « La grande évasion », avec notamment Steve McQueen.

Dans Chicken Run, les poules tentent de s’évader du poulailler, qui est présenté comme un camp de concentration. Il y a ainsi de nombreuses allusions aux méthodes nazies: le meurtre par la hache, la discipline de camp, l’élimination des plus faibles, puis l’extermination finale à la fin du film.

Tout le film tourne autour de l’organisation de la rébellion, dirigée par la poule Ginger, et des tentatives d’évasion, qui échouent toutes sauf la dernière, permettant d’éviter le meurtre de toutes les poules par la machine à faire des tourtes.

Ce film est vraiment d’une problématique végane: Ginger tient à un moment un discours, où elle exprime le rêve de poules libres dans la nature, sans qu’il n’y ait plus d’éleveurs. A un moment on la voit rêver en regardant des oies sauvages voler dans le ciel (formant d’ailleurs un « V » comme celui de « victoire »).

A la fin les poules évadées se retrouvent dans un territoire protégé, passant leur temps à s’amuser et jouer, notamment au cricket. On y retrouve également les rats, qui à la fin philosophent comme quoi ils mangeraient bien un oeuf, et que donc il faudrait une poule, et donc faire un élevage. C’est toute la question de l’exploitation animale qui se pose en filigrane.

Les rats sont d’ailleurs présentés comme très malins, très débrouillards, chipant le matériel pour les poules révoltées. Ces dernières sont d’ailleurs aidés par un vieux coq anglais, qui a servi de mascotte pour la Royal Air Force (il est de tradition dans certains régiments de certains pays d’avoir des mascottes animales), mais également par un jeune coq américain échappé d’un cirque.

On remarquera qu’il y a une problématique féministe qui est posée. Seule Ginger est une poule vraiment rebelle, les autres ne possédant pas la culture de la rébellion, et toutes tombent sous le charme, sans aucun sens critique, du coq américain qui en profite d’ailleurs pour se faire servir.

A cela s’ajoute que si l’élevage est mené de père en fils depuis plusieurs générations, c’est une femme qui le gère: elle représente la figure typique de la femme ayant accepté les valeurs patriarcales et s’impliquant au maximum.

On notera également que l’exploitation animale est clairement présentée: la machine industrielle pour produire des tourtes est acheté par le couple d’éleveurs afin de faire du « profit. »

A ce titre Chicken Run vaut vraiment le coup d’oeil. S’il se présente comme un simple divertissement, sur le plan culturel il présente de nombreux aspects de notre réalité.

Retour sur le réveillon polémique

Nous avions publié une critique faite par un groupe de la soirée « réveillon vegan » à Paris, en ajoutant que nous étions d’accord sur le fond.

Sur le livre d’or, une personne a laissé une critique très constructive de notre soutien à la critique faire de la soirée. La voici tout d’abord, avec ensuite notre réponse.

Je fréquente régulièrement votre site que j’apprécie énormément cependant ces préjugés concernant la théorie du complot du Nouvelle ordre mondiale sont très archaïques et irréfléchis, cela fait bien longtemps que ces théories ne sont plus liées à l’extreme droite.
Il fraudais ce renseigner au delà des préjugé fait à ce sujet pour prendre autant position dans un article, du moins c’est mon avis, lancer des préjugé comme sa sur un sujet c’est un comportement que je qualifierais de « fasciste ».
Si tu pousserais tes recherches au delà concernant le sujet tu t’apercevrais que selon les partisans de la thèse de domination par le NWO, les parties politiques de droite, d’extrême droite et l’ancien partit nazi étaient eux mêmes infesté par des membres des iluminati ce qui est en parfaite opposition à tes accusation.
De plus, mêmes si le DJ à des opinions politiques différentes des vôtres, boycotter la soirée pour cette raison est je trouve très idiot sachant que ces soirées ce font rare en france, les gens ont créé la politique pour nous séparer car tous unis nous serions trop puissant et a parement leurs stratégies fonctionnent bien.
Bref j’espère que tu tiendra compte de mon commentaire qui n’a aucune visée négative mais plutôt informative.
Puis si tu veux en savoir plus au delà de tes préjugé sur la conspiration du nouvelle ordre mondiale tu peux toujours allez visiter ce site:
http://www.spreadthetruth.fr/
Sur ce bonne continuation tes autres articles sont super ;)

En ce qui nous concerne, nous sommes pour la libération animale et la libération de la Terre. Il est donc logique que l’on se pose la question : les partisans de la critique du « nouvel ordre mondial » sont-ils favorables à ces libérations?

Aucunement. Les gens qui considèrent qu’il existe des petits groupes contrôlant la société et / ou modifiant le cours de l’histoire selon leurs intérêts n’ont jamais exprimé le moindre intérêt pour le véganisme, ni pour Gaïa.

Alors, pourquoi faudrait-il s’y intéresser? A nos yeux, à nos coeurs, la réalité consiste en ce que les animaux se font exploiter, maltraités, humiliés, opprimés, assassinés. Et pas besoin de chercher très loin: il suffit de lire un journal, de regarder autour de soi, d’aller dans une boucherie, etc.

Tout cela est très visible. Tout comme d’ailleurs que Gaïa se fait littéralement assassiner.

Pourquoi donc faudrait-il écouter des gens allant chercher loin des grandes explications, alors que juste devant nous, dans notre vécu, il y a des évidences qu’ils ne remarquent même pas?

Il y a quand même une énorme contradiction ici, et nous posons par conséquent la question: peut-on comprendre le monde aujourd’hui sans comprendre l’importance de l’exploitation animale et de la destruction de la planète?

Nous ne le pensons pas.

Et faut-il considérer que la Résistance est du côté de Dieudonné, qui considère qu’on en fait trop avec l’extermination des personnes juives en Europe?

Ou bien qu’elle est du côté de ceux et celles considérant qu’on en parle pas assez, et qu’il le faudrait parce qu’il serait alors très clair que les animaux vivent aujourd’hui un « éternel Treblinka », comme c’est bien expliqué dans l’ouvrage de Charles Patterson?

Nous pensons, ou plutôt nous « sentons » qu’il est juste de parler de Patterson, du fascisme comme volonté de guerre et de domination de l’exploitation animale, de la libération animale, du véganisme, de la libération de la Terre, de Gaïa.

Et pour parler de cela, oui on peut bien se moquer de l’appel de la DJ aux études sur « les reptiliens ou les humano-reptiliens et autres considérations ufologiques » qu’elle fait dans son « droit de réponse » sur sa page myspace.

Car LTD respecte les reptiles, et n’aura jamais ce discours de fantasme et de rejet de l’autre.

Ajoutons à cela et justement que LTD a à de nombres reprises parlé de la science-fiction, expliquant que les « extra-terrestres » étaient en fait un reflet des animaux sur notre planète.

Les films de science-fiction montrant les êtres humains en concurrence avec des araignées géantes, des reptiles, etc., tout cela n’est que le reflet de l’idéologie dominante, de l’exploitation animale, de la guerre menée contre les animaux.

Si la DJ en question a choisi de s’appeler « Ripley » comme le personnage principal des films de la série « Alien » qui passe son temps à lutter contre des « reptiles » géants n’ayant comme seul but de massacrer des humains, c’est son choix.

Le nôtre sera de contribuer à la compréhension de tous les animaux, dont les reptiles, et de considérer leur défense comme un véritable choix révolutionnaire.

Nous soutenons donc l’appel à boycotter la soirée.

La victoire sur le taureau, symbole patriarcal de la défaite de la déesse-mère

Avant une présentation des corridas comme promis dans l’article La corrida au patrimoine culturel de l’UNESCO !?, voici un article présentant l’idéologie qui est le fondement de la mise à mort du taureau (cet article est également dans notre section culture).

Si les corridas existent encore, c’est pour une raison simple: la victoire sur le taureau est une démonstration de force patriarcale. Ceux qui sont fascinés par les corridas ne voient pas un animal: ils imaginent un monstre symbole de virilité, vaincu par plus fort que lui.

Voici un aperçu de comment le taureau est devenu ce symbole.

Au début de l’humanité, la femme avait une valeur inestimable, car elle donnait la vie. Cette période fut celle du matriarcat, marquée par le culte de la déesse-mère.

La remise en cause des déesses-mères a été un processus long et compliqué; les corridas d’aujourd’hui sont une sorte de lointain reste de cette époque de transition.

Les déesses-mères étaient vénérées comme symbole des femmes donnant la vie; la première vision du monde est celle du culte de la vie. La femme donnant la vie, elle a une valeur supérieure à l’homme.

Mais les hommes au service des femmes vont travailler à leur service, et ce travail va modifier leur statut social, tout comme leur stature physique. La domestication des animaux et l’agriculture marquent le passage à une nouvelle étape.

C’est alors qu’apparaissent de nouveaux cultes, remettant à différents degrés le statut de la déesse-mère. Pour comprendre d’où vient la corrida, regardons donc l’antiquité, et Rome qui a été en fait à la croisée des chemins des religions orientales, et de nombreux cultes de ce type se sont installés.

Les cultes sont à Rome en concurrence les uns les autres ; à côté des cultes aux déesses-mères Cybèle (d’origine phyrigienne) ou Isis (d’origine égyptienne), on trouve les dieux masculins Sérapis (déformation du dieu-taureau Apis, d’Egypte) et Mithra (qui vient en partie de Perse).

Le taureau est justement utilisé comme moyen de concurrencer le culte de la vie et de la déesse-mère. Au lieu des femmes, c’est le soleil et le sang qui vont être salués comme symboles de la vie. Le taureau répond aux besoins du patriarcat: il représente la force, la puissance, la fécondité. Son sang répandu dans les sacrifices sera le nouveau symbole de la vie.

Il est donc surprenant mais en même temps logique que cette évolution se soit faite au sein d’un culte à la déesse-mère.

Selon la légende du culte de la déesse Cybèle, qui est la mère des dieux, celle-ci a fait se mutiler un jeune qu’elle a élevé après l’avoir trouvé enfant. Jalouse de son amour pour une nymphe, elle le frappe de folie et celui-ci s’émascule avec un silex sous un pin, avant de mourir. Cybèle le ressuscite alors.

Dans le culte de Cybèle à Rome, la cérémonie pour devenir prêtre exigeait à un moment l’automutilation en se donnant des coups et surtout l’émasculation avec un silex. Par la suite, elle fut remplacée par un taurobole: un taureau est sacrifié au-dessus du prêtre qui est alors inondé de sang, et ce sont les testicules du taureau qui sont offerts à la déesse.

Après cette première étape, la déesse-mère fut abandonnée; en fait à cette époque les déesses-mères se retrouvaient intégrés dans le panthéon d’une religion dominée par un « Dieu le père. »

On passe alors du taurobole – le sacrifice du taureau – à la tauroctonie, c’est-à-dire un mythe fondé sur la mort du taureau. A Rome se développe de manière en effet intense le culte à Mithra, dont le mythe fondateur est le suivant: Mithra serait né de lui-même, à partir de la roche, et aurait donné naissance au monde en répandant le sang d’un taureau lors d’un sacrifice, auquel participent un chien, un serpent et un scorpion qui pince les testicules du taureau.

Le sang est ici la vie, et on voit bien la dimension patriarcale: Mithra est né à partir de rien, il domine un taureau, qu’il sacrifie comme dans le culte à Cybèle, sauf que cette fois il n’y a plus de Cybèle!

Le culte à Mithra sera d’ailleurs répandu chez les hommes: sa base populaire est l’armée romaine. Rome adoptera dans la foulée un nouveau culte: celui du « Soleil invaincu » (Sol invictus). Là aussi on reconnaît une sorte de culte à la vie, mais dans une version patriarcale.

Ces deux cultes seront finalement remplacés par le christianisme, non sans mal et avec bien entendu l’intégration de nombreux éléments de ces différentes religions.

Mais le taureau reste un symbole fort: aujourd’hui encore la légende du Minotaure est très connue, justement pour cette raison: le patriarcat permet aux hommes de se reconnaître en Thésée qui a dominé le taureau, mais en fait aussi tous les animaux.

Les tableaux de Picasso avec des Minotaures sont également très connus et « appréciés » , et pourtant on peut y voir une brutalité énorme, allant jusqu’au viol!

C’est dans ce cadre qu’il faut comprendre les corridas. Elles sont nées sous leur forme moderne à la fin du 18ème siècle, mais existaient déjà depuis au moins le 16ème siècle sous différentes formes. Et leur nature même est patriarcale, puisqu’il s’agit pour l’aristocrate de se prouver qu’il existe, en risquant sa vie, puisqu’il refuse de travailler et donc de se reconnaître dans le travail.

L’ARM menace d’empoisonner du « salami » en Suisse

En Suisse, la Milice pour les Droits des Animaux (ARM) a menacé d’empoisonner toutes les barquettes de « salami » en vente dans les grandes surfaces.

Deux paquets ont été envoyé aux rédactions du Corriere del Ticino et de la Radiotelevisione svizzera, avec le texte suivant «Si vous aimez la viande mangez donc celle-ci. Nous avons empoisonné divers échantillons de viande au Tessin » (« Se vi piace la carne mangiatevi questa. Abbiamo avvelenato diversi campioni di carne in Ticino »).

Les médias expliquent également qu’il il y a deux ans en Suisse l’ARM « avait bouté le feu aux camionnettes d’un boucher de Cadenazzo près de Bellinzone et avait libéré un rapace rare à Novaggio dans le Malcantone (ouest de Lugano). »

En France, l’ARM avait mené une action en 2007 sur ce principe, en annonçant avoir contaminé, avec du peroxyde d’oxygène, qui peut provoquer des irritations, une solution d’entretien pour lentilles de contact, SOLO-Care Aqua de la marque CIBA Vision (qui est une filiale du groupe Novartis).

L’ARM – Animal Rights Militia – a en fait depuis longtemps cette pratique de sabotages visant à l’intimidation, dans une perspective de réformisme armé visant à la faillite économique.

Sauf qu’évidemment, ce type d’action est incompréhensible pour la très grande majorité des gens, qui se sentent immédiatement agressés et menacés par une menace « de type terroriste. »

Personne ne comprend que c’est une tentative de sabotage économique contre l’exploitation animale; tout le monde au contraire se sent personnellement concerné et visé, et donc s’inquiète.

Voici une présentation de l’ARM, tirée de la brochure « Pour la libération animale » disponible ici au format PDF.

a) L’Animals Rights Militia et le Justice Department

« Le combat n’est pas pour nous, pour ce que nous voulons ou nous avons besoin personnellement. Il est pour chaque animal qui a déjà souffert et est décédé dans les laboratoires de vivisection et pour chaque animal qui va souffrir et mourir dans ces mêmes laboratoires à moins que nous ne mettions fin maintenant à ce commerce maléfique.

Les esprits des torturés à mort crient pour la justice, le cri des vivants est pour la liberté. Nous pouvons créer cette justice et nous pouvons amener la liberté. Les animaux n’ont personne à part nous, nous ne les abandonnerons pas. » (Barry Horne)

L’Animals Rights Milita (ARM) existe dès les années 1980, étant notamment à l’origine de l’action contre les barres chocolatées « Mars ». On attribue souvent des actions de l’ARM à l’ALF, mais en fait l’ALF se distingue de l’ARM par le principe du refus de porter atteinte à la vie humaine. La ligne de l’ARM à l’opposé est « par tous les moyens nécessaires ».

L’ARM est pour la militarisation de la politique de la libération animale. C’est également la ligne de la Hunt Retribution Squad fondé en 1984, du Justice Department, ainsi que de la Revolutionary Cell – Animal Liberation Brigade, qui appelle à la lutte armée.

Lorsqu’on demanda à Robin Webb, porte-parole de l’ALF en Grande-Bretagne, quelle était la différence entre agir au sein de l’ALF et agir au sein de groupes comme la Animal Rights Militia ou le Justice Department, il répondit : « Dit simplement, le troisième principe de l’ALF ne s’applique plus » ; le troisième principe étant celui de prendre toute précaution raisonnable pour ne pas porter préjudice ou mettre en danger la vie, humaine comme non-humaine.

Jusqu’à présent il n’y a en fait pas eu d’actions armées contre des personnes humaines de la part de ces organisations, mais leurs actions sont le plus souvent moins artisanales que les actions de l’ALF.

Les actions de ces groupes sont extrêmement nombreuses. Parmi celles-ci, mentionnons qu’en 1987 l’Animals Rights Milita causa en Californie 100.000 $ de dégâts aux éleveurs de la San José Valley Veal Inc le 1er septembre et 230.000 $ le 26 novembre à la Ferrara Meat Company.

L’ARM canadienne répéta l’action anglaise contre Mars en 1992 en attaquant la barre chocolatée Cold Buster. L’inventeur de la barre était lui-même un vivisecteur de l’Université d’Alberta, qui gelait les rats, les faisait mourir de faim, les droguait ; la barre chocolatée était issue de seize années de tests.

L’ARM envoya 87 barres chocolatées soi-disant contaminées au nettoyant à four, et la société dut reprendre les barres chocolatées distribuées dans les magasins, ce qui lui coûta 1 million de $.

Le 23 avril, journée des animaux de laboratoires, l’ARM barbouilla de peinture rouge la maison à Vancouver de Hans Fibiger, un vivisecteur de l’Université de Colombie britannique. Une autre tentative de faux empoisonnement, cette fois sur des dindes le 23 décembre 1994, avec 1 million de $ de coûts d’enlèvement des dindes de la grande distribution.

Le 10 août 1994 l’ARM anglaise plaça des engins incendiaires près des magasins C.H. Brown’s saddlery & leather shop, Madison and Westworld leather shops, Edinburgh Woolen Mill et Nurse’s fur store, causant des dizaines de milliers d’euros de dommages. Le 24 août plus de 4 millions d’euros de dégâts furent causés par des engins incendiaires contre les Sports and Model Shop, le Suede and Leather Shop, le Cancer Research Fund Shop, le Scotties fishing tackle shop et le Boots the Chemist.

L’ARM attaqua également en septembre 1994 les filiales de Boots, comme Fads DIY, ainsi que deux branches de Boots, le Brother bloodsports shop, et l’Imperial Cancer Research Foundation shop, pour 4 millions d’euros de dégâts. Boots finit par vendre sa division pharmaceutique. Une attaque sur l’Isle of Man la même année causa 6 millions d’euros de dégâts.

En ce qui concerne les libérations c’est la section suédoise qui a été la plus active, avec le sauvetage de 92 cochons d’Inde (120 si l’on compte les bébés) dans un laboratoire de Bio Jet Service à Uppsala, dans la périphérie de Stockholm. L’éleveur Gothe Olofsson était lui-même un vivisecteur de l’université d’Uppsala et abandonna l’élevage.

L’une des personnalités les plus célèbres du mouvement est Barry Horne, décédé à 49 ans le 5 novembre 2001 lors d’une troisième grève de la faim. La première en juin 1997 avait duré 68 jours et laissé de graves séquelles ; la seconde dura 35 jours. Ses grèves de la faim étaient des protestations contre le fait que le Labour Party, l’équivalent du Parti Socialiste en Angleterre, n’avait pas tenu ses promesses concernant la vivisection.

Barry Horne avait participé à de nombreuses luttes de l’ALF – comme à Interfauna en 1990, où 82 chiens beagles et 26 lapins furent libérés – et est considéré comme ayant fait partie du groupe de l’ARM ayant causé plusieurs millions d’euros de dégâts dans une attaque à Newport sur l’Isle of Wight. Depuis sa mort la date du 5 novembre est sujette à de nombreuses actions dans le monde.

L’ARM n’hésite pas non plus à envoyer des lettres piégées à des vivisecteurs connus, tout comme le Justice Department qui envoie également des cassettes vidéos piégées, des tubes de poster piégés, avec des lames de rasoir empoisonnées, etc.

Dans ce type d’actions l’adresse de l’envoyeur est elle-même celle d’une cible potentielle, au cas où la lettre est retournée. Le Justice Department est responsable d’une centaine d’actions en Grande-Bretagne, actions qualifiées par le journal The Independent de « la campagne de bombes la plus soutenue et la plus sophistiquée sur le territoire de l’Angleterre depuis que l’IRA était à son apogée. »

Pour le Justice Department, « Le Front de Libération des animaux a réussi ce que d’autres méthodes n’ont pas pu en adhérant à la non-violence. Une autre idée est née, qui considère que les personnes martyrisant les animaux ont été prévenues depuis suffisamment longtemps… Le temps est venu pour ceux qui martyrisent de faire plus que simplement goûter la peur et l’angoisse dont leurs victimes souffrent quotidiennement. »

L’un des succès du Justice Department fut l’abandon par toutes les compagnies de ferry de l’exportation d’animaux vivants après six lettres piégées en juin 1994. L’un des activistes condamnés, Gurj Aujla, expliquera : « Ce n’était pas une action symbolique ou un châtiment insensé, ou même du sabotage économique… C’était une action stratégique. J’avais étudié et vu que le commerce de la viande est massif et ne peut être facilement battu, mais que l’exportation d’êtres vivants est un aspect vulnérable de ce commerce, qui pouvait être défait.

De plus, les sociétés de ferrys ne sont pas à la base des exploiteurs d’animaux, ils peuvent très bien exister sans exportations d’êtres vivants, ainsi on pouvait les frapper pour qu’ils se retirent – ce qu’ils ont fait. »

Le Justice Department est également à l’origine de l’envoi de centaines de lettres contenant des lames de rasoirs empoisonnées, comme par exemple 65 lettres au Canada en 1996 contre des guides de chasse, 87 lettres contre des vendeurs spécialisés dans la fourrure, une centaine de lettres aux USA en 1999 contre des fourreurs éleveurs d’animaux et leurs représentants nationaux, puis 88 lettres contre des vivisecteurs, accompagnées de plans de fabrication de bombes et un avertissement pour que leurs activités soient arrêtés avant 2000.

Au Canada, le groupe Force opérationnelle, Action directe militante avait adressé quatre colis piégés à deux tenants de la suprématie blanche, à une cellule de réflexion de droite favorable à l’industrie de la fourrure et à un laboratoire de génétique. Dans ce pays existe également The Earth Liberation Army, proche dans ses pratiques du Département de la Justice.

Cette radicalisation est également celle d’une partie de l’ELF, dont un des communiqués de 2002 affirme que « si la vie innocente ne sera jamais touchée dans aucune action que nous menons, là où cela est nécessaire nous n’hésiterons plus à prendre les armes pour réaliser la justice, et assurer la protection dont a besoin notre planète, protection que des décennies de batailles légales, de demandes, de protestations, et de dommages économiques ont échoué à mettre en place »

Un réveillon vegan (a priori) gâché

Pensez-vous que les « grands de ce monde » soient des reptiles déguisés en humains, nous manipulant par des complots?

Non, évidemment! Et nous non plus. Pourtant, il existe des gens le pensant, à la suite de l’américain David Icke.

Rien de très vegan dans tout cela il va de soi! Car dans cette théorie du complot (qui a un grand succès, époque oblige) les reptiles développeraient « par nature » la peur, l’agression, le conflit, la culpabilité, la division, le manque de compassion et l’intolérance, l’impératif du territoire, le besoin de hiérarchie, la ritualisation à outrance…

Le hic, c’est qu’il y a un réveillon avec un buffet vegan qui est organisé à Paris par une association (les bénéfices allant à l’association Forêt de Léa, qui a besoin d’aide notamment après l’assassinat de Léa).

Enfin le hic ce n’est pas la soirée en elle-même ni son principe, mais le DJ qui doit animer cette soirée, qui lui croit à cette théorie délirante de domination reptilienne du monde… Comme à plein d’autres conneries d’extrême-droite.

Il y a donc un appel au boycott de cette soirée, avec une petite documentation, que nous publions ici, en espérant que tout cela se résoudra (et évidemment dans un sens antifasciste):

Un réveillon végétarien et végan s’organise à paris.
Nous devions nous réjouir et nous voulions participer à cette soirée.
Ensuite nous avons vu le nom de cette DJ. Il est évident que nous ne pouvons pas cautionner une personne utilisant des références fascistes sur son blog. (http://www.myspace.com/therealltripley)

Comme vous pouvez le voir avec les photos, son blog est truffé d’articles sur le nouvel ordre mondial, les illuminatis, d’autres délires conspirationnistes, et sur des groupes comme :

– Solidarité et progrès

« Ils sont la vitrine francaise d’un groupe sectaire americain dirige par lyndon Larouche.

Aux USA ils s’embarrassent moins de détails quand à leur propagande. Ils sont effectivement antisémites mais pas la tendance racialistes : leur thématiques sont plutôt sur le complotisme et la « mafia financiere » … un peu à la Soral quoi. Ce qui explique leur présence aux Universités d’été d’Egalite et Reconciliation. (Association du nationaliste français Alain Soral)

Ils sont parmi les fers de lance du delire « le 11 septembre n’a pas existe » aussi.

Et ils développent un programme economique pseudo-keynesien assez bien ficélé et mettent en avant les « ouvriers » (sachant que le gourou est milliardaire c’est marrant). »

– ou encore Dieudonné, soral & co.

– également christian cotten : Il est connu pour être un grand défenseur des sectes.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Christian_Cotten

Lutter pour la libération animale et contre tous les fascismes!

Et laisse moi plonger dans tes beaux yeux

Viens, mon beau chat, sur mon coeur amoureux;
Retiens les griffes de ta patte,
Et laisse moi plonger dans tes beaux yeux,
Mêlés de métal et d’agate.

Lorsque mes doigts caressent à loisir
Ta tête et ton dos élastique,
Et que ma main s’enivre du plaisir
De palper ton corps électrique,

Je vois ma femme en esprit. Son regard,
Comme le tien, aimable bête
Profond et froid, coupe et fend comme un dard,

Et des pieds jusques à la tête,
Un air subtil, un dangereux parfum,
Nagent autour de son corps brun.

Baudelaire, Le chat

Sang Vert, de Raid

A côté des Californiens de Vegan Reich, la scène Hardline a eu deux autres groupes de musique principaux: RAID de Memphis aux USA ainsi que Statement, un groupe d’Angleterre. Voici le texte d’une chanson de RAID, intitulée « Blood Green » (Sang Vert), le texte étant également archivé ici.

Pour la petite histoire anecdotique mais marrante au sujet des hardline, le batteur Andy Hurley a joué dans Vegan Reich avant de rejoindre Fall Out Boy. Il est toujours vegan straight edge, mais se dit désormais également « anarcho-primitiviste ». Quand on lui a fait remarqué que, quand même, Fall out boy avait vendu 12 millions de disques et que donc c’était assez éloigné d’une négation de la société, il a répondu qu’il faisait simplement cela pour gagner sa vie.

born into an age of anthropocentricity. where nature is considered an evil, a wild that must be tamed.
Né à un âge d’anthropocentrisme, où la nature est considérée comme le mal, une sauvagerie qui doit être soumise.

humanity is now a plague, a cancer to the ecosystem.stop the machine; society, before we reach total annihilation. BLOOD GREEN. BLOOD GREEN.
L’humanité est maintenant une plaie, un cancer pour l’écosystème. Stoppons la machine, la société, avant d’en arriver à l’anéantissement total. SANG VERT. SANG VERT.

Burn it down. ecotage for self defense, nature is our home that we must defend. man and earth are one. this is the final truth for global salvation.
Mets y le feu. L’écotage pour l’auto-défense, la nature est notre foyer que nous devons défendre. L’homme et la terre ne sont qu’un. C’est la vérité finale pour le sauvetage global.

This is a call to arms for those who put nature above themselves. 4 1/2 billion years of earth is on the verge of extinction. BLOOD GREEN. BLOOD GREEN.
Ceci est un appel aux armes pour ceux qui mettent la nature au-dessus d’eux. 4 milliards et demi d’années de la planète sont à la limite de la destruction. SANG VERT. SANG VERT.

Burn it Down. destroy the poison of technology that is killing the land. this is your ultimatum and you better heed our demand
Mets y le feu. Détruis le poison de la technologie qui tue la campagne. C’est votre ultimatum et il vaut mieux pour vous tenir compte nos exigences.