3 chats vivants et enfermés dans un carton scotché à Marseille

C’est une information importante, mais surtout ignoble, qui s’est passée fin juillet.  La SPA Marseille Provence refuge de la Renaissance a été contactée par des éboueurs qui ont découvert un carton suspect solidement fermé avec une bonne dose de scotch ! Ce carton était recouvert d’une couverture et un autre carton le recouvrait encore.

La SPA publié sur sa page Facebook une vidéo montrant le contenu du carton, il s’y trouvait 3 chats vivants. La mère et ses chatons étaient attachés ensemble, la mère était attachée au carton par un câble ESB, il y avait aussi une ficelle autour du cou d’un des chats, et le carton avait été mis parmi les ordures. Les chats étaient donc destinés à passer à la broyeuse…

Plus d’un million de personnes ont été atteintes en milieu de semaine par cette vidéo, qui a été partagée plus de 10 000 fois. Les 3 chats sauvés in extremis sont sains et saufs. Ils seront bientôt proposés à l’adoption sur Marseille.

Ce genre de comportement misérable n’est malheureusement pas isolé, les abandons et actes de cruauté ne cessent d’augmenter, cet été 2016, marque encore un record en matière d’abandons car ils ont augmenté de 20 % par rapport à 2015.

Il est très impressionnant de voir la conception perverse de la construction de cette boîte. On est là dans une extrême complexité et on ne peut pas dire que la personne (ou les personnes) qui a fait cela ne savait pas ce qui était fait. Il y a ici une très profonde barbarie, qui n’est pas simpliste comme il y a trois mille ans, mais réfléchie.

Dans le fond du raisonnement, on a la même approche que les nazis et il faut toute une mentalité de bourreau pour poser un carton avec des chats piégés et se dire : ils vont être broyés vivants.

On se souvient de comment certains avaient témoigné de bien trop d’optimisme au moment de l’affaire du chat lancé sur un mur à Marseille. En réalité, les comportements anti-sociaux se généralisent et il n’y aucune raison rationnelle pour que les animaux soient épargnés par la folie des comportements de type social-darwiniste.

Sans alternative positive à ce monde de consommation superficielle et d’écocide généralisé, d’indifférence relativiste et d’auto-destruction, aucune avancée ne sera possible… Il s’agit de faire vivre l’utopie et cela signifie placer la Nature au cœur de nos exigences!
 

Mézilles le 3 septembre 2016 : manifestation contre la vivisection

Une « Manifestation Unitaire contre la vivisection » aura lieu à Mézilles, dans l’Yonne, le 3 septembre 2016.

On trouve là-bas un élevage datant de 1974 et qui est le plus grand élevage de chiens de laboratoire de France…

Voici une petite présentation, le site du du Collectif contre l’expérimentation et l’exploitation animale à l’origine de la manifestation essayant autant que possible de briser le mur du silence…

L’entreprise concernée est en effet bien entendu extrêmement procédurière, menaçant de porter plainte pour diffamation, ayant même réussi à gagner un procès contre One Voice…

Ne parlons donc pas de « suspicion de maltraitance » ou de choses de ce genre, puisque de toutes manières la vivisection est un crime en soi, bien suffisant pour être dénoncé…

Le centre d’élevage du domaine des Souches (CEDS) à Mézilles n’est pas un chenil comme les autres. Il fournit des chiens à différents laboratoires de recherches bio-médicales, en toute légalité.

Le CEDS s’étend sur 14 hectares au lieu-dit les Souches, situé au milieu d’un groupement forestier d’environ 800 hectares. Michel et Monique Carré ont implanté ce chenil en 1974.

« Nous avons fait une étude de marché et la demande était alors importante », raconte Michel Carré, ancien ingénieur de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM).

Avec son épouse, titulaire d’une maîtrise de biophysiologie animale, ils ont décidé d’arrêter la recherche et de se lancer dans l’élevage de chiens spécifique à l’expérimentation animale.

L’activité est légale et très réglementée. Le centre est soumis à autorisation préfectorale. C’est un établissement classé, agréé pour 500 femelles reproductrices. Quinze personnes y travaillent à plein temps dont un vétérinaire.

Selon les époux Carré, le chenil abrite un millier de chiens en permanence dont environ 300 femelles.

« Nous élevons principalement des beagles, race la plus propice aux tests d’efficacité et de sécurité des médicaments et à la mise au point de certaines techniques chirurgicales, explique Michel Carré. Nous avons aussi quelques golden croisés, des chiens plus grands, qui servent pour des tests d’alimentation et de techniques reproductrices. »

En 2010, la situation était la suivante :

1) Nombre de chiens reproducteurs (mâles/femelles) de l’élevage :

Race Beagle : 21 mâles – 230 à 250 femelles

Race Golden : 7 mâles – 50 à 60 femelles

2) Nombre de portées/an/chienne et nombre moyen de chiots par portée :

Race Beagle : 1 à 1,2/an/chienne avec 5 chiots/portée

Race Golden : adaptation de la reproduction selon besoins, avec un nombre maximum de 1,2 portées/an et par chienne

3) Age au départ des animaux et sociabilisation :

Sociabilisation des chiots à partir de l’âge de 3 semaines en présence de la mère et jusqu’au départ (procédure interne avec contact journalier des animaliers et soigneurs et suivi comportemental effectué par personnes dédiées plus précisément à cette tâche)

Age de départ : à partir de 8 mois pour la plupart des animaux, entre 2 et 3 mois pour des demandes spécifiques réglementaires à finalité de contrôle de vaccins canins.

On est là dans une entreprise de grande ampleur, dans une démarche très développée, d’où sa superficie comme le montre la photographie suivante.

Cela montre à quel point la vivisection a su se développer, s’ancrer et également se cacher, évitant soigneusement tout débat démocratique avec l’appui des institutions, afin d’éviter toute remise en cause…

Le sens du verdict de l’affaire de la chienne enterrée de Carrières-sur-Seine

C’est une information que nous comptions suivre, mais malheureusement nous avons fait l’erreur de mal nous organiser, alors que l’issue de ce procès était très importante.

L’affaire concerne la pauvre chienne enterrée sur les bords de Seine de Carrières-sur-Seine, la laisse enfouie profondément dans la terre, elle-même reliée à un sac rempli de pierres. Seule la truffe dépassait (notre article à l’époque montre de nombreuses photos).

Athéna est malheureusement décédée au début de cette année, alors qu’elle avait été adoptée.

Voici quel a été le verdict, donné il y a deux semaines.

Il est le suivant  : 8 mois d’emprisonnement avec sursis, interdiction de posséder un chien pour les cinq prochaines années.

Rappelons que le sursis signifie qu’on ne va pas en prison. Le sursis ne change strictement rien à la vie de quelqu’un, à part en cas de nouvelle condamnation dans les années qui suivent.

Le procureur avait d’ailleurs demandé quelque chose de similaire : six mois avec sursis, accompagné il est vrai d’une interdiction à vie de posséder un chien.

A cette condamnation s’ajoute 150 euros de dommages et intérêts à deux policiers insultés, ainsi que 1 000 euros à sept organisations de défense des animaux qui se sont constituées partie civile.

Cet argent, ce n’est même pas de l’argent sale, c’est l’argent de la « bonne conscience », qui est censée laver le crime. Si les associations l’acceptent, elles acceptent l’ignominie, une farce sordide.

Quant à la condamnation au sens strict, que dire?

La loi interdit de la commenter, mais qu’est-ce que cela change au fait que c’est tragiquement banal? Que cela reflète absolument la situation actuelle?

Quand on pense à la propagande mensongère d’associations nous disant que la sensibilité animale est reconnue… Comme quoi les choses s’améliorent dans les institutions, qu’il y a du « progrès »…

Quel progrès? Enterrer son animal vivant, cela coûte 1000 euros, voilà tout. C’est un fait, qui s’étale devant nos yeux. C’est la réalité, bien loin de ceux prétendant que les choses s’améliorent et que dans 300 ans des réformes auront changé des choses…

Quant à l’impact de ce verdict, il est énorme. Si la jurisprudence n’existe pas officiellement en France, reste est que le premier jugement sur un fait pose une certaine tendance.

Et cette tendance n’est pas absurde. Elle repose sur une idéologie, sur un système qui est l’exploitation animale. Non pas le spécisme, non pas un « préjugé » ou une « mentalité » : le juge n’est pas un monstre, d’ailleurs le criminel non plus.

Tout cela est l’expression d’un système parfaitement rôdé, aux bases économiques solides, avec des démarches qui se diffusent à partir de là.

Et ce système, forcément, ne condamne pas ce qu’il produit…

Le parc des Nébrodes visé par la mafia utilisant des chats comme torches vivantes

Ces dernières semaines, des actes particulièrement cruels envers les chats en Italie ont eu un petit écho. Au nord de la Sicile, dans le parc régional de la région montagneuse des Nébrodes, de nombreux feux de forêt ont été déclenchés par des tissus enflammés accrochés à des chats, au niveau de leur queue.

Les chats, eux-mêmes arrosés d’essence  également, deviennent alors des torches vivantes. Apeurés ils courent à travers la forêt, provoquant des incendies avant d’agoniser.

Cette méthode est la norme de la part de la mafia, car elle permet de rendre très difficile  le fait de retrouver les départs de feu et donc la trace des criminels.

Difficile par conséquent de savoir dans quelle mesure elle a été généralisée pour les 800 feux qui se sont déclenchés pratiquement simultanément, en 48 heures, au sein du parc régional, détruisant 6 000 hectares sur 86 000…

Néanmoins, on a compris l’arrière-plan barbare, dans tous les cas. L’impunité criminelle s’exprime ici en toute limpidité.

Le but de la mafia est bien sûr de profiter de ces incendies, soit de manière traditionnelle dans des opérations immobilières sur les terrains « libérés », soit plus récemment en s’appuyant sur des entreprises de reforestation phagocytées et profitant de subventions.

C’est aussi un moyen de faire pression sur l’Etat pour maintenir les emplois des 23 000 personnes qui en Sicile travaillent dans le secteur forestier, largement infiltré par la mafia. Rien que le mois dernier 180 personnes ont été licenciées en raison de leurs liens avec des entreprises criminelles…

Bien entendu, ce sont de grandes sommes qui sont en jeu, car il y a des subventions de centaines de millions d’euros de l’Union Européenne…

Quant au directeur du parc régional de la région montagneuse des Nébrode, Giuseppe Antoci, il doit à ses gardes du corps d’avoir échappé aux coups de feu qui le visaient en mai dernier.

C’était une attaque de la Cosa Nostra, en plein milieu du parc, les cocktails molotov étant prêts pour l’incendie alors qu’un 4×4 attendait les assaillants pour les faire disparaître rapidement…

Voici une présentation du parc, venant du site officiel, pour bien montrer la valeur naturelle de celui-ci. L’explication est ici très « universitaire », mais elle donne un bon aperçu de ce qui est menacé.

Les Arabes décrivirent les Nebrodi comme « une île dans l’île », et la raison de telle définition apparaîtra très claire au visiteur qui s’apprête pour la première fois à découvrir ce territoire surprenant : les riches forêts suggestives, les vastes pâturages de haute montagne, les lacs silencieux et les torrents contrastent avec l’image commune d’une Sicile aride et brûlée par le soleil.

Dès que l’on laisse la côte et que l’on commence à monter, il est possible de reconnaître immédiatement des étages de végétation précis, qui dépendent non seulement de l’altitude mais aussi de facteurs physiques particuliers qui, avec la température et les précipitations pluvieuses et neigeuses abondantes, créent des situations écologiques favorables.

L’étage méditerranéen (du niveau de la mer jusqu’à 600-800 mètres) est caractérisé par le typique maquis méditerranéen sempervirent, dominé par l’Euphorbe, le Myrte, le Lentisque et le Genêt, et où l’on reconnaît des éléments arborescents aux feuilles étroites tels que l’Arbousier, le Chêne-liège et le Chêne vert.

La suberaie (des formations intéressantes se situent surtout dans la zone de Caronia) est présente à l’état pur lorsque le climat et le sol sont favorables ; dans la plupart des cas, cependant, elle est associée à d’autres espèces tels que le Chêne vert et le Chêne pubescent, avec un riche sous-bois.

Au dessus des 800 mètres, et jusqu’aux 1 200-1 400 mètres, se trouve l’étage supraméditerranéen, caractérisé par la présence des chênes de caducifoliés. Les différentes espèces présentes, telles que le Chêne pubescent, le Chêne rouvre et le Quercus gussonei, forment des peuplements plus ou moins importants en fonction des substrats géologiques et de l’exposition des versants. Le Chêne chevelu est aussi très commun, et il devient dominant dans les zones les plus fraîches, surtout dans celles exposées au nord.

Au dessus des 1 200-1 400 mètres d’altitude, l’étage montagnard méditerranéen se caractérise par la présence des hêtraies, des formations boisées splendides qui couvrent l’entière crête des Nebrodi, pour un total de 10 000 hectares, et qui forment des milieux de grande valeur naturelle et paysagère.

Dans les parties les plus élevées le Hêtre vit presque à l’état pur : on y trouve seulement de rares exemplaires de Érable blanc, Érable champêtre et Frêne. Parmi les espèces du sous-bois, outre qu’au Houx, au Petit houx, à l’Aubépine et à la Daphne, l’on trouve le If, une espèce relicte très vivace qui survit dans des conditions microclimatiques très localisées. (…)

Grâce à sa haute variété environnementale, le Parco dei Nebrodi accueille des communautés faunistiques riches et complexes : nombreux petits mammifères, reptiles, amphibiens, nombreuses espèces d’oiseaux nicheux et migrateurs, un nombre élevé d’invertébrés.

Parmi les premiers il faut mentionner le Porc-épic (Hystrix cristata), le Chat sauvage (Felis sylvestris) et la Martre (Martes martes), qui sont des espèces très rares ; parmi les reptiles, la Tortue d’Hermann (Testudo hermanni), et surtout la Cistude d’Europe (Emys orbicularis) ; parmi les amphibiens, enfin, le Discoglosse peint (Discoglossus pictus) et la Grenouille verte (Rana esculenta). 150 espèces d’oiseaux ont été classées sur les Nebrodi, dont quelques endémismes de grand intérêt tels que la Mésange Nonnette de Sicile (Parus palustris siculus) et la Mésange à longue queue de Sicile (Aegithalos caudatus siculus).

Les zones aux limites des bois accueillent nombreux rapaces, tels que la Buse variable (Buteo buteo), le Faucon crécerelle (Falco tinnunculus), le Lanier (Falco biarmicus), le Milan royal (Milvus milvus) et le Faucon pèlerin (Falco peregrinus), tandis que les zones rocheuses escarpées et fissurées des Rocche del Crasto sont dominées par l’Aigle royal (Aquila chrysaetos). Le Grèbe castagneux (Podiceps ruficollis), la Foulque macroule (Fulica atra), la Bergeronnette des ruissaux (Motacilla cinerea), le Cincle plongeur (Cinclus cinclus) et le Martin-pêcheur (Alcedo atthis) préfèrent les zones humides, tandis que sur les pâturages l’on peut observer la désormais rare Bartavelle de Sicile (Alectoris graeca whitakeri), l’incomparable huppe de la Huppe fasciée (Upupa epops) et le vol puissant du Grand corbeau (Corvus corax).

Parmi les oiseaux de passage il vaut la peine de mentionner l’Echasse blanche (Himantopus himantopus) et le Héron cendré (Ardea cinerea). Les invertébrés, enfin, sont très nombreux.

Des études scientifiques récentes ont donné des résultats surprenants : sur un total de 600 espèces recensées, concernant une petite partie de la faune existante, 100 espèces sont nouvelles pour Sicile, 25 pour l’Italie et 22 pour la science. Parmi les formes les plus importantes du point de vue paysager, il faut mentionner les papillons (plus de 70 espèces) et les Carabidés (plus de 120 espèces).

Un bébé tigre possédé par un dealer en banlieue parisienne

C’est une histoire qui ne surprendra personne, malgré son caractère sidérant : un bébé tigre était possédé par un dealer en banlieue parisienne !

Tout le monde sait que les trafiquants de drogues s’appuient sur l’idéologie mafieuse du luxe tape-à-l’oeil, cherchant des trophées spectaculaires, etc.

Les grands chefs d’entreprise pratiquent la chasse, les dealers agissent comme des petits commerçants cherchant à en imposer…

On se souvient de Željko « Arkan » Ražnatović, gangster devenu chef militaire et un terrible criminel de guerre lors de la guerre civile qui a ensanglanté la Yougoslavie…

Voici un récit des événements :

L’histoire commence par un selfie découvert dans le téléphone portable d’un suspect.

Selon les informations recueillies par Europe 1, un homme, arrêté pour trafic de drogue, a raconté aux policiers qu’un dealer de Saint-Ouen proposait une « option » à ses clients : au-delà de la vente de cannabis, il laissait sa clientèle se prendre en photo avec son bébé tigre, moyennant cinq euros le cliché.

L’affaire remonte aussitôt au parquet de Bobigny qui ouvre une enquête pour retrouver l’animal, détenu en toute illégalité par son propriétaire.

Tout commence par une rumeur… Depuis le début du mois de juin, une rumeur circulait à propos de la présence supposée d’un jeune tigre chez un homme dans la cité des Boute-en-Train, à Saint-Ouen.

Le soupçon s’était même renforcé à la lumière de photos publiées sur les réseaux sociaux, montrant des personnes posant avec l’animal.

Tout s’accélère jeudi lorsqu’une habitante de Noisy-le-Sec contacte une association de protection animale pour signaler qu’elle a recueilli un jeune fauve dans un jardin public. Les enquêteurs comprennent alors que le suspect a sans doute pris peur et s’est débarrassé du félin.

Déjà peu banale, l’affaire devient cocasse vendredi lorsque la femme qui a récupéré l’animal se montre récalcitrante. Elle refuse de rendre le tigre et de dire aux policiers où elle se trouve, tant qu’elle n’a pas obtenu la garantie qu’il sera confié à un zoo et bien traité.

Finalement géolocalisée par les services de police, cette habitante de Noisy-le-Sec a dû se résoudre à remettre le félin aux agents de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS).

La femme d’une cinquantaine d’années qui détenait l’animal a été interpellée, soupçonnée de « recel de vol d’un animal détenu illégalement et protégé par la convention de Washington ». En parallèle, les recherches se poursuivent pour retrouver le propriétaire du tigre et comprendre comment il a pu se procurer le félin.

Il semble bien que la personne qui a récupéré le tigre l’ait fait avec une bonne intention, puisqu’elle a appelé une association. Si elle voulait faire du recel, elle n’aurait pas agi ainsi… Son inquiétude quant à l’avenir du bébé tigre est tout à fait normale !

Le fait qu’elle soit accusée de recel semble donc être bien une de ces démarches bureaucratiques stupides caractéristiques des gendarmes et de leur approche « militaire » des problèmes…

Espérons qu’il y aura davantage d’informations à ce sujet et que si cette personne fait face injustement à la bureaucratie administrative, elle obtienne le soutien qu’elle mérite !

Campagne pour le dauphin Galéon !

L’association One Voice lance une campagne pour le dauphin Galéon, emprisonné au « parc zoologique » de « Planète Sauvage » (sic!), à Port-Saint-Père près de Nantes.

On a pu entendre parler notamment de ce lieu il y a deux ans, en raison du transfert « indirect » de macaques nés là-bas à un laboratoire allemand de recherche pratiquant la vivisection.

One Voice a porté plainte pour aider Galéon, en s’appuyant notamment sur le constat d’Ingrid Visser, biologiste marine néo-zélandaise spécialiste des cétacés. Car ce sont de véritables conditions pénitentiaires que subissent les dauphins et dans cette situation tellement non naturelle, Galéon est en situation d’urgence.

Voici la situation présentée par One Voice :

Lorsqu’il a quitté le Parc Astérix en janvier 2015, laissant derrière lui sa mère et son groupe de naissance, la peau du jeune dauphin était encore intacte.

Aujourd’hui, des coups de dent en râteau, des lacérations, des blessures à vif, des traces de morsures la strient de la caudale au rostre. Des cicatrices anciennes attestent que le martyre de Galéo ne date pas d’hier.

S’ils se battent souvent en liberté pour se disputer les faveurs d’une femelle, même les dauphins mâles très âgés ne portent pas autant de marques que le jeune Galéo. Sans arrêt persécuté, son pauvre corps est un peu plus abîmé chaque jour.

Galéo a également perdu beaucoup de poids. L’arrière de son crâne s’affaisse peu à peu en «tête de cacahuète», signe généralement évocateur de malnutrition chez les cétacés.

Enfin, tout son corps est criblé de petits points noirs et d’auréoles de la variole des bassins, une infection principalement induite par le stress.

En août 2009, Bailly, sa mère, a commencé le travail en fin de show, lequel fut donc interrompu pour qu’elle puisse accoucher.

Ensuite, faute de bassin d’isolement approprié, tous les spectacles ont été suspendus pendant plusieurs semaines pour laisser le temps à Bailly d’élever son enfant sans être dérangée par les saltos de ses compagnons.

On s’extasiait alors sur le nouveau-né et, jusqu’à l’âge de deux ans, son dressage précoce ne manqua pas d’être suivi et illustré par de nombreuses photos sur le site du parc Astérix.

Quand il arrive à Port-Saint-Père aux côtés du petit Aïcko, Galéo perd aussitôt le soutien de sa mère. Il se retrouve seul, jeune mâle immature, face au caïd du parc, le «vieux» Péos à la gueule cassée, de dix ans son aîné.

Lui aussi est né au Parc Astérix, et c’est là qu’un mauvais coup reçu lors d’une bagarre entre femelles lui a déplacé la mâchoire. Dans son ombre, le jeune Océan, qui vient d’arriver de Bruges, les trois femelles venues de Hollande, Parel, Amtan et la pauvre Lucille, elle aussi fraîchement déportée.

Dès son arrivée, Galéo devient le souffre-douleur du groupe.

One Voice a lancé une pétition. Évidemment, il s’agit de diffuser l’information le plus possible et de soutenir la campagne!

Hécatombe au « parc animalier » de Souppes-sur-Loing

Souppes-sur-Loing est une commune de Seine-et-Marne, au sud de Paris, qui avait un « parc animalier ». Les inondations ont frappé la petite ville et anéanti le parc…

Libération nous raconte brièvement l’importance des dégâts :

Flavien, 24 ans, est soignant animalier. Depuis 24 heures, il fait tout son possible pour sauver les locataires du parc de la crue historique du Loing. Une mission impossible, ou presque. «Quand je suis arrivé mercredi matin et que j’ai découvert l’inondation, sous le coup de l’adrénaline, j’ai plongé dans l’eau tout habillé, se souvient-il. Il y avait près de deux mètres de fond, et je nageais au milieu des cadavres.»

Si une partie des animaux (vaches, rennes, émeus, renards, autruches…) avaient pu être mis à l’abri mardi, d’autres, difficilement transportables, sont restés sur place. Pour leur salut, Flavien ouvre la volière, découpe la clôture des ratons-laveurs. Avec sa collègue Céline, il sort un âne paniqué de l’eau.

D’autres bestioles, elles, se sont réfugiées sur une petite butte au milieu du parc. En attendant la décrue, les deux soignants apportent, en canoë, de la nourriture aux survivants. Ce mode de transport est devenu indispensable dans les parties inférieures de la bourgade de 5 000 habitants, où les eaux ont grimpé, à certains endroits, de deux mètres.

Sur les 400 espèces d’animaux revendiquées par le parc, seulement 70 animaux ont été sauvés.

Il y a un groupe vegan, basé entre Nemours et Montargis, Vegan Corporation (ici le site et là son facebook), qui a fait ce qu’il fallait faire : enquêter, informer, mobiliser. Preuve de l’importance de l’ancrage local.

On notera ici que l’article de la République a été modifié, puisque

« Alors que les rumeurs circulent concernant le décès par noyade des animaux du parc de l’Emprunt, à Souppes-sur-Loing, la commune publie un démenti. »

est devenu :

Alors que les rumeurs circulent concernant le décès par noyade de tous les animaux du parc de l’Emprunt, à Souppes-sur-Loing, la commune publie un démenti.

On est passé en quelque sorte de « les animaux ont été sauvés » à « tous les animaux n’ont pas péri »…

Le Parisien présente la position du maire de la commune, qui y est allé de son refrain : le commerce avant les animaux. Alors qu’en même temps le communiqué de la commune prétendait qu’un hélicoptère avait été employé dans le sauvetage des animaux…

« J’ai demandé aux agriculteurs de venir avec leurs bétaillères et on a distribué les animaux un peu partout, affirme le maire (DVG) Pierre Babut. Nous en avons sauvé entre 80 à 90 %. Mais nous n’avons pas pu sortir ceux qui n’ont pas voulu monter dans les camions. » Une version des faits que réfute l’association Vegan Corporation, basée à Château-Landon, qui assure que seuls soixante-dix animaux sont sains et saufs.

« Certes l’âne est mort, déplore le Pierre Babut. Un employé communal s’est mouillé jusqu’à la taille pour aller le chercher. Mais il n’a pas voulu monter. Je ne vais pas faire prendre de risques à un employé. Il y a certainement des poules et des lapins qui sont morts, oui, mais ma préoccupation c’est le commerce local. J’ai 45 commerces qui ne rouvriront pas avant des mois. Je suis désolé pour ces animaux, mais les humains passent avant ».

Vegan Corporation annonce qu’elle portera plainte pour manquement aux obligations de sécurité auprès du procureur de la République. Le maire est lui bien déterminé à contre-attaquer en diffamation si la plainte voit le jour.

Une pétition existe en ligne, dont voici le contenu :

Pour le déplacement ou la fermeture du parc animalier de l’emprunt

Bonjour, Suites à la catastrophe naturelle qui s’est abattue sur notre territoire, sur nos régions, nos départements, nos communes, nous sommes tous encore sur le choque des conséquences qu’elle a engendrait. Malheureusement, à l’heure où j’écris ceci, elle n’est pas terminée car la vague de crue  »descend » pour terminée sa folle course dans la Manche.

Des citoyens vont devoir faire face à encore bien des épreuves et je suis de tout coeur avec eux. Je suis Citoyen de Seine-et-Marne, du canton de Nemours, j’éprouve en ce jour une très forte animosité envers les pouvoirs publiques de Souppes-sur-Loing et plus particulièrement envers le maire, M. Pierre Babut.

Je fais face à une terrible nouvelle qui m’attriste énormément. Je me suis inquiété du sort des animaux, disons plutôt des  »personnes », se trouvant  »enfermés » sur le site du Parc Animalier de l’Emprunt. Ce parc est situé juste à Côté du Loing et se trouve en cuvette, deux variables intimement liées aux conséquences tragiques. Beaucoup sont décédés, noyés, dans l’effroi de ne pouvoir s’évader. M. BABUT s’insurge des remarques qu’on lui porte, évidemment !

En connaissance de la topographie du Parc, de son emplacement, ils étaient à prévoir des conséquences et qu’il était nécessaire de prévoir un plan de sauvetage bien à l’avance ! Surtout que l’on avait connaissance de l’inondation bien avant qu’elles n’arrivent (nous ne savions pas l’ampleur) mais nous avons préféré attendre que notre département voisin soit dans l’orange pour agir.

Aurions-nous agit ainsi si ça avait été un centre pénitencier ?! Ce que je demande, c’est la fermeture définitive de ce parc qui n’est plus le  »sanctuaire » que M. Victor PRUDHOMME a créé mais un zoo touristique dont le seul but est le profit.

À défaut, ce zoo doit être définitivement déplacé sur les hauteurs de Souppes-sur-Loing car cette inondation n’est malheureusement pas la dernière ! Nous trouvons le terrain pour construire sur ces hauteurs un centre commercial, pourquoi pas un terrain pour ces  »personnes » mortes noyés contre leur volonté de vivre leur liberté.

Pour information, selon le dernier communiqué, 70 sont vivants sur les 400 (informations données sur le site officiel de Souppes-sur-Loing), ça laisse songeur. Ceci est important pour nous mais surtout pour eux (les  »animaix »)…

J’allais dans ce parc étant enfant, en grandissant, j’ai appris tout le mal que l’on pouvait leur faire, je ne suis plus favorable à ces environnements malsains ou si cela s’avère nécessaire, il faut les préserver au mieux, les traiter d’égal à égal. Nous ne pouvons plus accepter la situation géographique de ce parc. Nous le savons, d’autres vont remplir les cages vides pour que l’histoire recommence encore et encore. Merci à tous

C’est encore une fois terrible et l’affaire reste à suivre, surtout si la mairie tente de masquer sa responsabilité en s’en prenant juridiquement à des vegans!

Évacuation des tigres du temple bouddhiste Wat Pha Luang

Le fameux temple bouddhiste thaïlandais « Wat Pha Luang Ta Bua » était connu pour la présence de tigres avec qui les touristes pouvaient se prendre en photo.

On remarquera le logo sur le dos du membre du temple.

Le temple a été obligé de remettre les tigres à une association de protection de la vie sauvage, alors qu’en arrière-plan on découvre un ignoble trafic de peaux et d’animaux, ainsi qu’une maltraitance généralisée : on se doute par exemple bien que les tigres sont drogués…

Le temple, bien entendu, nie toutes les accusations, mais les faits sont tout à fait évidents, comme le constate RFI :

Depuis plusieurs années les moines du temple sont accusés de mauvais traitement sur les félins, qui ne sont pas dressés pour câliner les touristes, mais bien drogués, selon les autorités et les associations de protection des animaux.

« Nous avons retrouvé 40 bébés tigres, ils étaient âgés d’environ un ou deux jours quand ils sont morts, mais nous ne savons pas encore tout à fait depuis combien de temps ils sont morts », déclare le colonel de la police Bandith Meungsukhum. Il a ajouté que les responsables de la faune vont déposer une nouvelle plainte pénale suite à la découverte. (…)

Lundi 30 mai, des officiels thaïlandais du gouvernement accompagnés de la police sont venus pour transférer une partie des 137 tigres d’un célèbre temple bouddhique dans un centre de protection animale.

Ils ont découvert, dans un grand réfrigérateur caché, plus de quarante cadavres de bébés tigres. Ils ont aussi trouvé le cadavre d’un ours et des dizaines de bois de cervidés. Ce sont évidemment des signes clairs de ce que ce temple pourrait être impliqué dans un trafic illégal d’animaux protégés et de parties d’animaux protégés.

Mercredi 1er juin, la police a arrêté un bonze qui tentait de quitter le temple dans un véhicule utilitaire. Il transportait deux grandes peaux de tigres et un millier de talismans bouddhiques fabriqués avec des morceaux de peaux. Ce qu’on est en train de découvrir est que ce temple était derrière un vaste trafic d’animaux protégés. (…)

Les talismans bouddhiques étaient destinés au marché thaïlandais. Des millions de Thaïlandais portent de tels talismans, généralement attachés avec une corde autour de la taille et sous la chemise. En revanche, il n’y a pas encore d’éléments précis concernant les carcasses de bébés tigres et les peaux de tigres. Mais on sait qu’une voie importante du trafic de telles parties d’animaux passe par le Laos pour aboutir en Chine.

Le département de protection de la vie animale a déposé plainte contre l’abbé du temple pour possession illégale de carcasses d’animaux protégés. Le temple est bien évidemment fermé aux touristes depuis la macabre découverte. Le processus judiciaire risque de prendre très longtemps, car le temple est riche des revenus engrangés grâce aux touristes. Et en Thaïlande, l’argent est toujours un facteur à prendre en compte dans le cadre de procédure légale.

Voici une petite vidéo de l’opération de sauvetage.

Voici une vidéo de présentation du temple, par quelqu’un qui pensait qu’il s’agissait d’un bon projet… avant de découvrir la réalité.

Voici quelques photos diffusées par la Wildlife Friends Foundation, qui agit en Thaïlande. On peut également les rejoindre pour quelques temps comme « volontaire » (mais c’est malheureusement assez cher).








Rolland et le « carnage animal » de Rosny-sous-Bois

Le procès devait se tenir hier et il se déroulera en fin de compte le 15 juin. Officiellement, il y a l’attente d’une expertise psychiatrique, en réalité c’est qu’il y a un haut le coeur qui s’est développé et une partie de l’opinion publique était en attente du verdict.

L’Etat a préféré, de ce fait, tenter de gagner du temps, afin de faire en sorte que l’histoire « disparaisse ». On peut difficilement faire plus sordide, en effet, pour se qu’il s’est passé.

On a ainsi un Rolland M., 48 ans, qui avait déjà un casier lourd avec notamment un viol sur personne vulnérable en 1991, ce Rolland a déclaré au procès hier :

« je n’ai jamais fait de mal à mes chats »

En réalité, il a torturé et décapité de très nombreux chats dans une station essence désaffectée de Rosny-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. Apparemment, il cherchait à vendre, devant un supermarché, des chatons en très mauvaise santé, se faisant ainsi remarquer et arrêter, il avait également un pistolet d’alarmes sur lui.

Europe 1 nous raconte la suite, terrible :

« Le lendemain matin, la police, escortée par la SPA (société protectrice des animaux), se rend dans la station essence désaffectée où il a élu domicile. Ils y resteront sept heures, dans une odeur pestilentielle.

Bilan de la perquisition : 57 chats « malades et sous-alimentés » enfermés dans une pièce, et 22 cadavres attestant « d’actes de cruauté évidente », pour certains décapités.

Une deuxième visite, vendredi, permettra de retrouver 4 animaux supplémentaires, « dans les faux plafonds ». Les animaux ont été confiés à la SPA. »

On laisse imaginer ce que peut vouloir dire des « actes de cruauté évidente » visible sur des corps morts : on est ici dans l’abjection la plus complète. Le Figaro nous apprend à ce sujet d’ailleurs :

« Sur place, la police a passé plus de sept heures dans une odeur pestilentielle pour établir le décompte de ce charnier. »

On apprend également que :

« L’homme en question était connu des services de police et surveillé. En effet, en 2012, le SDF, prénommé Roland, avait déjà été condamné pour «mauvais traitements» et s’était vu interdire la possession d’animaux. »

On a également la « motivation » de cette personne, au-delà de la folie : le commerce.

« L’enquête a par ailleurs prouvé que les animaux retrouvés n’étaient pas volés, mais qu’ils s’étaient reproduits au cours de leur captivité. »

On imagine le vécu de ces chats, dont le traumatisme doit être complet, puisqu’ils ont été enfermés et maltraités… Sans eau ni nourriture véritablement, sans lumière du jour… On ne peut ici que souligner l’importance des gens ayant un niveau de conscience élevé à ce sujet à assumer l’adoption de tels animaux en souffrance. La bienveillance et la patience demandées sont ici très grandes.

Lors de l’audience hier, le parquet a parlé de « carnage animal ». L’avocat du criminel a expliqué, de son côté, que :

« il est seul dans ce box face à la France entière »

Ce n’est pas seulement la France, c’est toute l’humanité, toute la Nature. Cette personne n’a pas l’excuse de vivre à une époque barbare comme dans l’antiquité : il a fait le choix de terroriser, de torturer, de tuer.

Il a reproduit, il est vrai, ce que la société a façonné en lui et la société n’a pas à se dédouaner : c’est elle qui fabrique des monstres, de par ce qu’elle donne comme valeurs, comme réalité matérielle, comme culture.

Mais aucune civilisation ne peut accepter de telles personnes et cela montre l’ampleur de la bataille : changer les états d’esprits, bouleverser l’ordre dominant, les deux de fond en comble !

Les petits lapins de la tour Eiffel

La tour Eiffel est, on s’en doute, un monument des plus visités et à défaut d’y monter, les touristes déambulent autour, passant de la place du Trocadéro aux Champs de Mars. C’est un quartier bourgeois où des torrents de touristes passent, avec des policiers de-ci de-là pour assurer la sécurité de l’endroit.

Les vendeurs africains de petites tours Eiffel, notamment en porte-clef, font partie de la tradition des lieux. Mais on peut voir désormais aussi une mafia proposant le fameux jeu de la boule placée sous un gobelet, aux côtés de deux autres. Une personne feint de savoir où est la boule alors que les gobelets ont été déplacés, gagnant apparemment plein d’argent… pour attirer les personnes naïves et les voler.

Ce jeu est une variante de l’arnaque aux cartes s’appelant le bonneteau et existant depuis 500 ans. A côté de la tour Eiffel, on trouve cinq, six, sept personnes proposant ce jeu, avec des gros bras et des faux joueurs, ce qui fait un nombre considérable de personnes.

Impossible de passer inaperçu dans un tel lieu, évidemment. La police, pourtant, ne fait rien, comme on s’en doute, elle n’est qu’un gestionnaire du chaos, tout en protégeant les riches.

Au milieu de ce panorama improbable, alors que passent des torrents de touristes indiens, chinois, japonais, on a plusieurs petits lapins, mangeant du foin, simplement posé sur le sol. Ce que fait le membre de la mafia les exhibant est difficile à savoir : s’agit-il de détourner l’attention pour laisser les pickpockets agir en toute sérénité ?

Les vend-il, peut-être ? Mais il n’y a que des touristes, qu’on voit mal emporter un lapin dans l’avion, alors qu’ils viennent de très loin.

En tout cas, force est de constater que les petits lapins sont là. Dans l’indifférence générale, leur existence étant, somme toute, l’anecdote d’un monde sans coeur, d’une société qui relativise tout, qui est sans esprit, sans états d’âme.

L’incongruité du fait est pourtant terrible, mais elle n’interpelle personne. Les touristes qui voient leur attention attirée sont, comme on dit, « gagas » : ils ne sont même pas choqués du caractère intolérable du fait.

Ils sont dans l’affect, exactement comme étaient dans l’affect les gens qui, à l’appel de l’association L214, avaient place du Trocadéro, à deux pas de la tour Eiffel, tenu des lapins morts dans leurs bras, pour un happening en 2013.

On est là dans la négation de la raison, dans le sentimentalisme stupide (ou bien macabre), dans l’acceptation d’un monde grotesque devant lequel on propose de vagues sentiments informes pour prétendre être différent.

Il ne s’agit pas de ne pas avoir d’émotions, bien au contraire. Mais justement les émotions doivent soutenir la raison, l’amener à être révolutionnaire. Les animaux n’ont pas besoin de témoignages, ils ont besoin d’une société humaine qui se révolutionne, qui change son approche de la vie, en reconnaissant enfin la Nature.

Ils ont besoin d’êtres humains qui, à la vue de l’ignominie, disent non et s’organisent de manière rationnelle pour affronter les ennemis de la Nature, pavant la voie à une utopie se réalisant de manière concrète sur la base d’une morale stricte, avec des principes bien établis.

On ne combat pas une société qui ne ressemble à rien en agissant comme un miroir déformé de ses incohérences et de sa barbarie, en étant véhément et velléitaire : il faut des normes, des principes, des valeurs, des comportements, des actions, fondés sur la raison au service de la reconnaissance de la Nature.

La vente des « cafés des chats » parisiens

Il existe deux « cafés des chats » à Paris, une initiative capitaliste contre laquelle nous nous sommes fermement prononcés il y a deux ans à l’ouverture du premier.

Nous y avons vu un projet bobo où les animaux étaient transformés en objets. Deux ans après, une nouvelle information vient confirmer de manière brutale notre manière critique de voir la situation.

Les deux cafés sont à vendre, quant aux chats… ils appartiennent à l’entreprise ! Où, comme le dit la propriétaire des cafés sur facebook :

Cela est tout à fait clair : les chats sont des « biens » appartenant à l’entreprise et c’est même l’entreprise qui les aurait « adoptés ».

Formidable capitalisme engloutissant tout sur son passage : maintenant, les entreprises peuvent même « adopter » ! Ironie mise à part, c’est, il va de soi, impossible juridiquement. Cela signifie que les chat sont des biens matériels, des choses, tout comme les tables, les chaises, la machine à café, etc.

C’est ignoble et cela montre que le seul rapport établi avec les chats – il y en a trente à peu près, selon le site – était fondé sur le profit. On est là dans l’aliénation pure et dure, dans le business « as usual », sans état d’âme.

La propriétaire assume d’ailleurs tout à fait son profil business créatif ; dans son annonce de vente, voici ce qu’on lit entre autres :

Aujourd’hui en tant que gérante, PDG et actionnaire majoritaire des deux Cafés-Salons de thé- Restaurants des chats je vends mes parts.

Je souhaite passer à autre chose dans ma vie, déjà parce que c’est un travail chronophage et exigeant, ensuite parce qu’il va falloir un profil moins « créatif » et plus « business » pour gérer ces cafés, en ouvrir d’autres, peut-être ouvrir une franchise en France et en Europe. Dernièrement car mes priorités changent et vont bientôt s’orienter sur ma famille, que je mettrais en route une fois avoir passé la main à quelqu’un de confiance pour ces « bébés » que sont aussi mes cafés.

Je désire que les deux cafés soient repris ensemble, par les mêmes personnes ou société : les deux sociétés sont en effet juridiquement séparées (les finances le sont totalement) mais les éléments communs sont nombreux : le nom, le logo, le menu, le traitement des chats…

Ensuite il faut que le ou les repreneurs aient, vous l’imaginez, une certaine envergure financiére : pour l’aquisition des parts, pour remettre à plat les finances, faire des petits travaux et surtout pour s’agrandir.

Enfin, mais c’est le plus important, je ne vendrais qu’à des personnes en qui j’aurais confiance quant au traitement futur de mes chats et des autres chats à venir.

On notera la schizophrénie du propos, puisqu’il est parlé de « mes chats », alors qu’il est bien souligné qu’ils sont une composante de l’entreprise…

Entreprise qui, rappelons-le, a profité de 40 985 euros de dons en « crowdfunding« … Quelle honte quand on pense aux refuges dans le besoin ! On notera d’ailleurs que l’argument comme quoi le café serait un « foyer » pour chats de refuges a beaucoup joué dans ce crowdfunding…

Quant à l’association qui a confié la plupart chats à « l’entreprise » (22 sur une trentaine apparemment), elle refuse catégoriquement son autocritique, alors qu’elle a juste participé à la mise en place d’un projet bobo, où les chats été mis en scène comme des marionnettes vivantes !

Voici ce qu’elle dit entre autres, et on remarquera que la propriétaire des cafés des chats avait elle-même fondé cette association, et que c’est par facebook que l’association a appris la vente des cafés… Pas de pitié dans le business !

« Pour commencer, nous avons été tout d’abord surpris, puis déçus et bien triste d’apprendre cette décision et cette annonce via Facebook, puis par mail privé.

L’association a tout de suite pris contact avec Margaux, actuelle propriétaire des cafés des chats Marais et Bastille afin d’avoir des éclaircissements sur cette annonce et de faire un point sur les chats de notre association adoptés par l’association  » café des chats français « , Association créé par Margaux, justement pour la protection des chats. (…)

Nous voudrions simplement rappeler que dans toute adoption, les risques pour l’animal sont là et que ce n’est pas parce qu’il s’agit d’une adoption avec un particulier que , 6 mois, un an ou 3 ans après, la situation personnelle de celui-ci ne peut pas évoluer, changer. Nous ne sommes malheureusement pas devin, pas de boule de cristal non plus pour pouvoir jurer devant dieu que le chat sera protégé toute sa vie, soit jusqu’à 20 ans possible.

Il suffit d’une mutation, d’un divorce, de l’arrivée d’un enfant ou d’une maladie inconnue au moment de l’adoption pour que celle-ci soit remise en question et que le chat soit dans le meilleur des cas adopté par la famille, des amis ou remis à l’association, 3 mois ,6 mois ou 3 ans après celle-ci. Et nous ne pouvons pas garantir non plus que des propriétaires peu scrupuleux, ne prennent pas d’autres décisions. Quelle Association à ce jour à la garantie d’une adoption pérenne jusqu’à la fin de la vie de l’Animal ?

Alors il est certains qu’avec cette annonce, nos détracteurs nous mitraillent, les vipères se gargarisent et peuvent encore une fois déverser leurs méchancetés, leurs hargnes virulentes, ainsi que toutes les autres personnes qui se veulent justicières et parfaites et qui sont avides de leçon de moral. »

La position de l’association est intenable. Bien sûr qu’on peut faire une leçon de morale : l’association a remis les chats non pas à des êtres humains, mais à une personne qui abandonne ses chats pour pouvoir continuer sa carrière de businesswoman ! Ce n’est pas une personne seule et en détresse, c’est quelqu’un qui dit : j’attends des enfants, j’ai autre chose à faire…

Exactement ce qu’on peut entendre un nombre incalculable de fois comme hypocrites excuses dans les refuge…

Disons-le simplement : c’est une faillite morale et culturelle. C’est quelque chose de vraiment grave. On notera d’ailleurs au passage la vanité de la propriétaire des deux cafés des chats, qui bien sûr reçoit maintes critiques. Voici ce qu’elle ose répondre à un moment :

Quelle ignominie ! Eh bien au moins, nous qui assumons la libération animale, nous sommes en mesure de lui répondre et de la condamner moralement ! Avec toute la « virulence » morale dont elle se plaint…

Quelle honte qu’elle ose parler même de véganisme, d’utiliser ce terme, alors qu’elle a joué un rôle de pointe dans le capitalisme bobo. Notons ici que les cafés des chats proposaient, de manière hypocrite à la bobo, une « Planche végétalienne » au milieu d’un  « Hamburger avec steak de viande de boeuf hachée », de « Lasagnes au saumon frais », un « Croque monsieur de Gargantua à l’ancienne, au pain poilane (Jambon blanc cuit au torchon, béchamel, fromage) », une « Planche de charcuterie : Jambon cru, Rillettes pur porc du Mans, Jambon blanc cuit au torchon, Saucisson (et leurs petits cornichons) », etc.

On notera la personnification du jambon, qui irait avec « ses » petits cornichons… Mais qu’attendre de gens ayant une telle vision du monde ?

Feux de forêt au Canada : des animaux abandonnés

Le journal de Montréal a publié un article vraiment très important, appelant à une vraie réflexion de fond. En cas de catastrophe, rien n’est en effet prévu du côté des Etats pour les animaux vivant aux côtés des humains.

C’est également le cas, d’ailleurs, en cas d’intervention de pompiers. On connaît les vidéos de pompiers sauvant un chat ou un chien en lui fournissant de l’oxygène : pourquoi n’y a-t-il pas un travail systématique à ce sujet ? Pourquoi n’y a-t-il pas des cages de prévu au cas où ?

Nous reparlerons des feux de forêt frappant le Canada. Mais on peut déjà voir qu’il y a déjà un scandale qui se profile : des êtres vivants ont été abandonnés. Abandonnés à la peur, à la terreur, à la mort…

Fort McMurray: des animaux abandonnés

Certains résidents de Fort McMurray ont été obligés d’évacuer leur maison si rapidement à cause des feux de forêt qu’ils ont dû laisser derrière eux leurs animaux de compagnie.

C’est notamment le cas de Laura Gislason et Kyle Benio, qui n’ont pas eu le temps d’emporter quoi que ce soit avec eux, a rapporté la Presse canadienne jeudi avant-midi.

Bien que le couple soit désormais en sécurité à Edmonton chez de la famille, toutes leurs pensées sont dirigées vers leurs petites bêtes. Gabi, un shih tzu de 16 ans et Pastel, un chat de 5 ans, se trouvent toujours au domicile familial.

«Il devrait y avoir de la nourriture ou de l’eau pour eux pour les prochains jours, au moins, a indiqué Mme Gislason. J’espère qu’ils ont pensé qu’on reviendrait un jour et qu’ils ont fait une petite sieste ou quelque chose du genre.»

Près de deux jours après l’évacuation complète de la ville, nombreux sont les résidents désespérés qui cherchent leurs animaux. Des groupes Facebook ont d’ailleurs été créés à cet effet.

Plusieurs ont également utilisé leur réseau social personnel pour lancer un appel à tous.

«Nous avons dû libérer mes trois chevaux, a écrit Megan Bastien. Si quelqu’un voit ou entend parler d’eux, s’il vous plaît, contactez-moi.»

«Deux petits chiens sont enfermés dans une maison du centre-ville présentement, a pour sa part annoncé Natalie Lynn, au nom de la propriétaire de l’animal. Est-ce que quelqu’un peut aider?»

Des organismes de sauvetage d’animaux n’ont pas manqué de blâmer les autorités sur les réseaux sociaux. Melissa Foley, de Farm Animal Rescue & Rehoming Movement, dénonce le fait que des policiers sont postés à plusieurs coins de rue et empêchent les organismes et les propriétaires d’aller chercher leurs animaux.

«Beaucoup de gens sont, par exemple, coincés à l’aéroport d’Edmonton, dit-elle. Ils étaient censés être rentrés à la maison. Leurs chiens sont là et les gens qui étaient censés prendre soin d’eux ont juste décidé de s’en aller et de laisser les animaux derrière eux.»

D’autres étaient au travail lorsque l’ordre d’évacuation a été donné et n’ont simplement pas pu aller chercher leurs animaux à la maison, ajoute Mme Foley.
C’est justement le cas de Laura Gislason et Kyle Benio. Le couple se trouvait au centre-ville lorsque les feux se sont intensifiés. Arrivés à la maison, leur rue était fermée et ils ne pouvaient plus mettre les pieds chez eux.

Deanna Thompson, directrice de l’Alberta Animal Rescue, a mentionné à la Presse canadienne que les autorités locales ne semblent pas avoir de plan pour aider les animaux de compagnie des évacués.

Son organisme a lui aussi ouvert une page Facebook pour aider les propriétaires d’animaux à se retrouver au travers de tout ce chaos. Des familles vivant à l’extérieur de Fort McMurray se sont notamment offertes pour accueillir les animaux temporairement.

A propos de l’arrêt temporaire d’une partie de la production de « foie gras »

Le foie est un organe bien précis du corps qui a trois fonctions : il épure, il synthétise et il stocke. Comme on le sait, en France des oiseaux sont gavés afin que cet organe soit malade, pour être ensuite consommé.

Une perspective horrible et un tel goût ne peut être que celui de la mort (ce qui veut dire que vouloir consommer son équivalent « végétal » relève de cette même approche morbide).

De manière intéressante historiquement, depuis hier, il n’y a plus de production de « foie gras » dans 18 départements du sud-ouest. Les abattoirs et les usines sont fermés jusqu’au 15 août 2016, l’objectif étant de stopper la grippe aviaire : les industriels cherchent à protéger leur production.

Cela représente 71% de la production nationale qui est stoppée pour un temps et il y aura 9 millions de canards de « produits » en moins, 38 millions l’étant normalement chaque année.

Ces chiffres sont gigantesques. On a beau le savoir, raisonner en termes de millions d’êtres qui vont être directement rendus malades, par un gavage brutal, est quelque chose qui ne peut que provoquer de l’aversion.

On se doute également de la dimension industrielle d’une telle démarche. Loin de l’image d’Épinal du « petit producteur », 90 % des animaux subissant la torture pour développer un foie gras sont « produits » par les groupes Maïsadour et Euralis.

Ce que cela montre, et c’est un argument pour le futur, c’est qu’il est possible de mettre un terme à l’exploitation animale. Si l’on est capable de cesser une partie de la production de foie gras pendant plusieurs mois, alors on peut la fermer pour plus longtemps, pour tout le temps, et cela même pour toute la production.

L’exploitation animale, ce n’est pas que l’alimentation, c’est aussi énormément de superflu, de manière de se faire davantage de profit en systématisant son utilisation, même lorsque ce n’est pas nécessaire.

Il y a ici un aspect essentiel, parce que tant qu’on aura pas un document de 250 pages expliquant de A à Z comment supprimer la production de l’exploitation animale dans notre pays, comment réorganiser la production, en maintenant les emplois ou en créant, le tout en haussant le niveau de vie, le combat contre l’exploitation animale ne sera pas crédible.

Évidemment, un tel programme ne saurait exister dans un cadre libéral où les entreprises font ce qu’elles veulent. Cela veut dire que le projet est fondamentalement autoritaire, expropriant des gens, faisant fermer administrativement des entreprises, interdisant des productions, etc.

Si l’on refuse cela, alors il n’y a que deux alternatives : espérer que tout le monde devienne vegan et que les entreprises s’adaptent à cette consommation vegane devenue majoritaire. Sauf que dans une société comme la nôtre, la majorité ne pourra pas devenir vegane, car les gens consomment ce que les entreprises leur imposent, et non l’inverse.

De par leur poids, leur influence, leur capacité à faire du profit, il est par ailleurs absurde de rêver et de penser que le capitalisme « vegan » sera capable de renverser le capitalisme non vegan.

Cela veut dire qu’on a besoin d’un mouvement vegan fort, strict sur les principes, formant un pôle moral irradiant et influençant massivement la bataille pour le changement social.

Vu que la France est très à droite pour l’instant et que les personnes contestataires n’en ont rien à faire de la Nature, la situation est plutôt mauvaise pour l’instant… mais demain les choses seront forcément très différentes.

En ce qui concerne le succès actuel du véganisme, force est de constater qu’il n’est pas une avancée en tant que « conquête », mais un simple rattrapage culturel d’une démarche existant depuis des années dans d’autres pays.

C’est quand il sera intégré comme sous-culture au sein du système général de l’exploitation animale que les choses vont commencer à être très sérieuses. Les personnes désireuses que la tendance au véganisme ne s’arrête pas mais triomphe vont porter quelque chose de très fort, qui va être en confrontation directe avec l’exploitation animale.

L’égalité animale, l’abolitionnisme, l’antispécisme, tout cela ce sont des mots : c’est d’une révolution dont on a besoin… dont les animaux ont besoin, pour que cesse l’anthropocentrisme, dans les idées comme dans le mode de vie de la société.

Le zoo de Tlemcen

L’esprit de compassion n’a pas de frontières, ni de limites. Aussi c’est sans aucune arrière-pensée ni préjugés que nous parlons d’une question importante qu’on nous a mentionné, au sujet du zoo de Tlemcen en Algérie.

Si Tlemcen est la perle du Maghreb, il en va bien différemment de ce zoo. Imaginons nous par exemple une cage de 2 à 3 m² occupée… par des caniches.

Un même espace aussi restreint est occupé… par des lions, qui ne peuvent pas se retourner, s’allonger confortablement, souffrant et mourant dans leurs propres déjections.

Qu’on nous dise qu’ils sont drogués, cela ne nous étonne pas : les rares vidéos de gens allant à ce zoo montrent des animaux exhibés.

On peut trouver également des chats siamois, au milieu de leurs déjections, sans abri contre la pluie, sans eau ni nourriture, alors que des rongeurs se baladent d’une cage à une autre, témoignant du manque d’organisation des bâtiments.

Cette colère qu’on peut éprouver à la vue d’un des caniches blessé à la tête, nous regardant de ses yeux emplis d’innocence, tel un appel à l’aide, ne peut que rappeler à quel point les zoos sont un non-sens, une insulte à la vie, à la bienveillance nécessaire envers tous les êtres vivants.

De manière plus politique, puisqu’on connaît la sensibilité nationale algérienne, disons également : quel intérêt de chasser le colonialisme si c’est pour reprendre sa culture de la ménagerie, de l’exhibition d’animaux, tels des trophées ?

Rappelons également que la situation est parfois tout aussi catastrophique dans des zoos français, qui se maintiennent à coups d’arrêtés préfectoraux permettant de contourner légalement les lois !

Pour les animaux subissant les attaques de la malveillance humaine, il est essentiel que les êtres humains prennent conscience qu’un autre monde est nécessaire et pour se faire il faut prendre des notes, des photographies, enquêter, raconter, dénoncer.

Le syndicat des professeurs SNES en première ligne pour la vivisection

Les professeurs sont souvent de gauche, mais culturellement ils sont toujours de droite. Ils sont conservateurs, pétris de certitudes académiques, méprisant avec les élèves, niant l’existence de la Nature, incapable d’être démocratique.

On en a une preuve vraiment écœurante avec l’initiative du syndicat SNES, qui a réussi à… annuler une décision ministérielle abolissant la vivisection de certains animaux dans les collèges et les lycées. La directive ministérielle interdisait tous les vertébrés et céphalopodes, les souris étant explicitement mentionnées, sauf ceux « faisant l’objet d’une commercialisation destinée à l’alimentation ».

La précision est importante, car on peut lire ici et là des remarques irrationnelles comme quoi la dissection avait été supprimée dans son ensemble, etc. En tout cas, donc le Conseil d’Etat vient de donner raison au SNES, dans un long document, où on lit entre autres la justification donnée pour l’annulation.

Ce n’est pas que le ministère a tort de le faire, dit le Conseil d’Etat… C’est qu’il l’a fait en se prévalant d’une décision de l’Union Européenne qui ne le dit pas. La décision est donc « juridiquement » infondée… On est ici en plein imbroglio juridique absolument pathétique, dont on rirait si les animaux n’en étaient pas les victimes.

7. Considérant, en second lieu, que, contrairement à ce que soutient le ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, aucune autre disposition des articles R. 214-87 à R. 214-137 du code rural et de la pêche maritime, dont il n’est pas soutenu qu’ils n’ont pas assuré une transposition complète des dispositions de la directive du 22 septembre 2010, ne fait obstacle à l’élevage d’animaux vertébrés, à leur mise à mort et à l’utilisation de leurs tissus et organes lorsque cette utilisation est destinée à l’enseignement scientifique dans les classes du secondaire ;

8. Considérant qu’il résulte de tout ce qui précède que, s’il était loisible au ministre chargé de l’éducation, dans le cadre du pouvoir réglementaire que lui confère l’article L. 311-2 du code de l’éducation et dans le respect des procédures légales, d’interdire la dissection d’animaux vertébrés dans les classes du secondaires, il ne pouvait, sans en faire une interprétation erronée, se prévaloir des dispositions de la directive du 22 septembre 2010 et du décret du 1er février 2013 pour interdire, par voie de circulaire, dans les établissements d’enseignement secondaire, les travaux pratiques de sciences de la vie et de la Terre et de bio-physiopathologie humaine réalisés sur des vertébrés ou des céphalopodes mis à mort dans le but d’une utilisation expérimentale de leurs tissus et organes ;

Le SNES s’est bien entendu réjoui de sa « victoire » littéralement ordurière, avec des justificatifs pseudo-scientifiques. A l’époque, le SNES avait protesté pour, officiellement, deux motifs :

Cette circulaire apparaît comme une entrave supplémentaire à la liberté pédagogique et une étape supplémentaire à la disparition des travaux pratiques en SVT.

En résumé, on est « scientifique » et on fait ce qu’on veut, et on veut garder nos postes. Voilà une démarche à la fois corporatiste et résolument réactionnaire, allant tout à fait dans le sens du projet social de Marine Le Pen. Toute la dimension anti-démocratique des professeurs est ici parfaitement résumée.

On retrouve la même chose, donc, dans le communiqué « victorieux » :

Conseil d’État : annulation de l’interdiction de dissection des souris

lundi 11 avril 2016

Dans une décision en date du 6 avril 2016, le Conseil d’État a annulé la note de service de la DGESCO interdisant la dissection des souris – entre autres – dans les enseignements du second degré (voir aussi cet article).

Sans défendre les « dissections à tout prix », le SNES-FSU avait réagit en considérant que la DGESCO effectuait une transposition très « personnelle » des textes du ministère de l’agriculture sur lesquels elle s’appuyait.

Nous soutenons que la confrontation avec le réel est l’un des fondements de notre discipline, dans l’évident respect de la vie animale, et les solutions alternatives actuellement proposées – maquettes en plastique, programmes informatiques… – sont loin de pouvoir remplacer la manipulation du « vivant ».

Cette circulaire apparaissait comme une entrave supplémentaire à la liberté pédagogique et une étape supplémentaire à la disparition des travaux pratiques en SVT.
Cette décision du Conseil d’État rend aussi caduque la partie de la nouvelle version de la plaquette « Risques et sécurité en sciences de la vie et de la Terre et en Biologie Écologie », p. 6, concernant les dissections (téléchargeable sur le site de l’ONS).

Naturellement, on est en 2016 et une telle « joie » du SNES était tout de même un peu brutale, même pour un pays comme la France où la question animale est si arriérée. Le SNES s’est donc fendu d’une autre déclaration, censée la dédouaner d’arrières-pensées anti-animaux, mais en fait aussi lamentable que la première :

Mise à jour du 12 avril suite à certaines réactions

La circulaire ministérielle de décembre 2014 a provoqué un émoi chez les enseignants de Sciences de la vie et de la Terre de part son caractère abrupt, et le fait qu’elle s’appuie sur des textes réglementaires européens et en France du ministère de l’agriculture, qui ne correspondent pas aux situations d’enseignement dans les collèges et les lycées. Les travaux pratiques de SVT étaient conformes à la directive européenne que le ministère invoquait, notamment en termes de réduction de l’emploi d’animaux à des fins éducatives et scientifiques.

De fait, les dissections sont actuellement rares, elles correspondent à des choix pédagogiques des enseignants, sont soigneusement préparées avec les élèves, lesquels ne sont jamais obligés de les réaliser.

Ces séquences de cours, le plus souvent menées en classe de Seconde lors du travail sur la biodiversité et l’évolution des espèces, en conformité avec les programmes, sont aussi l’occasion de débattre avec élèves du respect de la vie animale, sauvage ou domestiquée, de l’alimentation humaine carnée…

La confrontation au réel est essentielle dans l’enseignement des sciences expérimentales, que ce soit pour développer les facultés d’observation que pour comprendre le fonctionnement des êtres vivants végétaux et animaux. Les images numériques, les reconstitutions en plastique sont des visions partielles et tronquées de la réalité, qui ne permettent pas le même travail avec les élèves. Le travail sur du matériel réel amène à se poser des question sur les responsabilités humaines, à être plus enclin à respecter la vie animale.

Quelle plaisanterie, le SNES qui prétend qu’il y aurait des « débats » ouvert grâce à la vivisection, notamment au sujet du respect de la vie animale ou encore de la « viande », appelée ici « alimentation humaine carnée » pour faire « scientifique »…

Quelle fiction ! Mais c’est un moyen de défendre sa corporation, en prétendant apporter des connaissances, en prétendant amener un débat. Que les professeurs s’opposent à la démolition programmée de l’éducation nationale, soit, mais quel sens y a-t-il à le faire sur une base totalement réactionnaire, totalement fausse ?

Comme si réellement les élèves de seconde, comme dit dans l’exemple du SNES, allaient connaître une révélation scientifique en taillant en pièce un cadavre…

En réalité, la vivisection à l’école n’est qu’un outil idéologique pour forcer l’exploitation animale dans les esprits, pour apprendre aux élèves à considérer les animaux comme des objets. Voilà la vérité, voilà ce que défend le SNES.

La « Stratégie de la France pour le bien-être des animaux 2016 – 2020 »

Ce qui se passe est affreux, mais peut-être était-ce un passage nécessaire pour que l’on voit à quel point certaines personnes qui prétendent défendre les animaux sont, en réalité, les contributeurs de la modernisation de leur exploitation.

Grâce aux exigences welfaristes et au maintien de la défense des animaux dans un cadre institutionnel, sans horizon révolutionnaire, le ministère de l’agriculture peut se targuer de mettre en place une « Stratégie de la France pour le bien-être des animaux 2016 – 2020 », avec le sobre sous-titre « Le bien-être animal au cœur d’une activité durable ».

Dès le départ, ce papier – qu’on devine bricolé pour satisfaire l’opinion publique, bien entendu – parle du bien-être animal comme « enjeu de société ». Voici comment les choses sont présentées :

« Le bien-être des animaux d’élevage, de compagnie, de loisir ou encore de ceux utilisés à des fins scientifiques est l’objet d’une politique réglementaire d’envergure tant au niveau international, européen que français.

L’intensification des productions animales, les mutations des territoires, l’évolution des connaissances scientifiques expliquent notamment pourquoi les citoyens demandent à ce que la sensibilité de l’animal soit mieux prise en compte. Au delà des aspects scientifiques ou émotionnels, la question du bien-être animal revêt par ailleurs, une réelle dimension éthique. »

Les cinq axes d’actions révèlent bien ce plan de satisfaction :

Axe 1 : Partager le savoir et promouvoir l’innovation

Axe 2 Responsabiliser les acteurs à tous niveaux

Axe 3 Poursuivre l’évolution des pratiques vers une production plus respectueuse

Axe 4 Prévenir et être réactif face à la maltraitance animale

Axe 5 Informer chacun des avancées et des résultats du plan d’actions

Moderniser, faire en sorte que tout le monde suive, faire semblant, réagir plus rapidement pour empêcher qu’il y ait scandale, mener une propagande intense pour jeter de la poudre aux yeux : voilà ce que signifient ces « axes d’action ».

Grâce aux welfaristes, la question animale subit un hold up institutionnel. La défense des animaux ne relèverait plus, comme l’histoire le montre pourtant, du mouvement ouvrier, des organisations de défense, des végans, de l’ALF… mais d’un « progrès scientifique », c’est-à-dire d’experts.

« Le concept de sensibilité des animaux, longtemps considéré comme anthropomorphique et hors de la science, n’est plus contesté.

Cette évolution est à mettre au compte des progrès scientifiques considérables de la recherche en matière de bien-être animal, qui a su démontrer la gamme variée d’émotions des animaux.

La connaissance est un des éléments clés des progrès en matière de bien-être animal et il convient à la fois de participer aux travaux de recherche mais également à la diffusion des résultats vers les professionnels afin de s’inscrire dans une démarche de progrès. »

On devine déjà comment les grands bourgeois et carriéristes universitaires de la cause animale trépignent d’impatience de devenir de tels experts…

Car il y aura forcément des postes dans les universités qui vont s’ouvrir, des places institutionnelles pour les associations (ce qui est même ouvertement indiqué), afin que tous accordent leur légitimité au « centre national de référence bien-être animal français » inventé par le ministère…

Tout cela afin de faire en sorte que l’élevage, le transport et l’abattage se déroulent de manière plus « humaine ». Quant au dispositif anti-maltraitance, il vise simplement à neutraliser la contestation, en minimisant les faits qui seront immédiatement encadrés.

On notera, sur ce plan, la remarque suivante :

« Une réflexion partenariale devra être engagée afin de définir dans quelle mesure le monde associatif, les professionnels et l’état doivent s’impliquer dans le financement des mesures de sauvegarde des animaux maltraités. »

On voit déjà comment ici il y a une réflexion pour intégrer des associations, d’une manière ou d’une autre, comme soutien de l’activité étatique, afin de les intégrer dans le dispositif de neutralisation générale du combat contre l’exploitation animale.

On lit même, révélé de manière directement cynique ou plutôt complètement idiote :

« Définir une politique concertée de communication auprès du grand public

Il s’agit ici de ne pas limiter la communication à la seule réponse à des infractions médiatisées. Faire connaître ce qui est déjà fait par les éleveurs et communiquer sur la réalité de l’élevage est nécessaire pour éclairer le jugement du consommateur citoyen. »

Même pas capables de faire semblant jusqu’au bout, voici la photo qu’on trouve sur la dernière page du dossier du ministère. C’est cela, le « bien-être animal » ?

Dominique Lestel, le « carnivore éthique »

« On tue l’animal de façon massive et obscène » : tel est le titre d’une tribune parue dans Libération, que nous reproduisons ici. A lire le titre, on se dit forcément que c’est une critique de la situation vécue par les animaux, d’un point de vue allant en leur faveur.

En réalité, la tribune vient d’un philosophe qui, au sujet de quelqu’un refusant de tuer des animaux au nom de la morale, dit:

« je sens en lui une certaine perversité qui excite mon instinct de prédateur ».

Car, pour Dominique Lestel, la prédation est la dynamique qui fait avancer. C’est du social-darwinisme, ni plus ni moins, qui fait de la « volonté de puissance » de Nietzsche le moteur de l’évolution.

On comprend ainsi le titre de son ouvrage, paru en 2011 chez Fayard, « Apologie du carnivore », dans une tentative de théorisation du « carnivore éthique » en « révolte contre le monde moderne ».

Voici la tribune où il dit, pour résumer, que L214 a raison et qu’il faut par conséquent… en revenir au chasseur traditionnel comme modèle. Il ne faudrait pas croire pour autant qu’on là affaire à un chasseur au fond de sa campagne : Dominique Lestel est maître de conférences au département de philosophie de l’École normale supérieure et membre d’une équipe de recherche en éco-anthropologie et ethnologie du Muséum national d’histoire naturelle.

Celle qui se prend pour une « élite » sait défendre le terroir, le culte du retour en arrière, des valeurs « traditionnelles »!

TRIBUNE
On tue l’animal de façon massive et obscène
Par Dominique Lestel, Enseignant de philosophie à l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm — 3 avril 2016

Végétariens et carnivores éthiques doivent s’allier pour repenser notre rapport pathologique à l’animal. Notre culture est sortie de la prédation pour entrer dans l’extermination et le zoocide.

L’association L214 vient encore de mettre en évidence la pratique de traitements cruels dans un abattoir français. Cette histoire présente plusieurs éléments qui méritent d’être discutés et qui prennent tout leur sens si on les restitue dans le contexte plus large d’un rapport pathologique de notre culture à l’animal.

Le premier, c’est qu’on peut d’abord remarquer que personne ne dit plus que c’est un mal nécessaire mais, au contraire, un problème qui doit être rectifié au plus vite. On doit, certes, évoquer une certaine tartufferie dans ces réactions, mais l’explication en termes de mauvaise foi est insuffisante. De ce point de vue, il faut reconnaître et saluer le travail d’associations végétariennes comme L214, qui font vraiment avancer les choses.

Un deuxième élément, qui mérite d’être discuté dans le scandale de l’abattoir intercommunal de Soule, c’est celui des indications de «Label rouge» et «bio» qui lui sont accolées. On savait déjà que de tels labels sont à prendre avec des pincettes, mais ce qui vient d’être observé remet sérieusement en cause la confiance qu’on peut avoir en eux. En fin de compte, un «carnivore éthique» doit se demander dans quelle mesure il est encore possible de manger de la viande qu’il n’a pas «tracée» lui-même.

L’exigence éthique requise ne se trouve plus seulement dans le choix de la viande, mais aussi dans la nécessité d’en reconstituer le parcours par soi-même ou par le biais d’associations militantes. Vouloir tuer soi-même ce qu’on mange est par contre définitivement d’un autre âge, il faut oublier l’utopie d’un tel archaïsme si on n’est pas richissime.

Un troisième élément intéressant est celui du rôle du ministère de l’Agriculture. Le ministre s’est bien sûr empressé, lui aussi, de dire qu’il était choqué, de diligenter une inspection de l’ensemble des abattoirs et de donner un statut de lanceur d’alerte à au moins un salarié de tous les abattoirs. C’est beaucoup mieux que de seulement exprimer son indignation, mais ce n’est quand même pas grand-chose.

Surtout venant d’un ministère qui a récemment autorisé l’ouverture de superfermes industrielles en France, et qui est plutôt ambivalent sur le sujet. Laisser réguler un phénomène par celui qui le développe n’est pas nécessairement le plus efficace – en termes d’éthique – et la situation dramatique des agriculteurs en France montre d’ailleurs que c’est tout aussi catastrophique en termes économiques.

D’où la nécessité de mettre en place d’autres façons de réguler les abattoirs, en autorisant et en subventionnant des associations, qui cogéreraient les données obtenues par des installations vidéo permanentes. C’est sans doute le seul moyen d’améliorer sensiblement le problème, mais le veut-on vraiment ? Sur ce point précis, une alliance entre végétariens éthiques et carnivores éthiques serait essentielle pour faire bouger les choses.

Des petites victoires sont souvent plus importantes que le rêve d’une victoire finale et, contrairement à ce que dit L214, je ne pense pas que ne plus manger de viande du tout reste la seule option souhaitable et possible.

Plus généralement, il faut penser sérieusement le statut de la violence faite à l’animal dans nos sociétés et replacer le problème des abattoirs dans un contexte plus large, celui de la violence exercée contre le vivant, qui est au cœur même de notre culture contemporaine. Le problème récurrent des abattoirs n’est qu’un exemple parmi d’autres d’un rapport profondément pathologique aux animaux qui s’exprime de multiples façons.

Il faudrait évoquer la pêche industrielle, qui rejette en mer des millions de poissons pêchés parce qu’ils ne sont pas conformes à ce qu’on attend d’un point de vue commercial et qui choisit de tout pêcher pour ne faire un tri qu’a posteriori.

Il faudrait parler de tous ces animaux qui sont tués par «effets collatéraux» de nos actions les plus quotidiennes (parce qu’on empoisonne ou détruit leurs écosystèmes et ceux de leurs proies, parce qu’on les heurte en roulant en voiture, parce qu’on les étouffe avec des sacs en plastique qui sont jetés en mer). Il faudrait aborder la question de ces animaux qu’on garde captifs dans des conditions déplorables dans des laboratoires scientifiques et auxquels on fait subir des traitements inacceptables dans un certain nombre de cas, etc.

Globalement, et sans vouloir trop l’idéaliser, le chasseur traditionnel tuait pour se nourrir en suivant des règles strictes. Notre culture contemporaine tue l’animal de façon massive, indifférenciée et obscène. Elle tue l’animal pour le profit, pour rien et par négligence. On est sortis de la prédation pour entrer dans l’extermination, le zoocide et la barbarie interspécifique. Est-ce vraiment ça que voulaient les penseurs progressistes des Lumières ?

On a parlé des intérêts des animaux, de leur capacité à souffrir, etc. Tous ces arguments sont recevables, même si certains sont plus forts que d’autres.

Il y en a néanmoins un qu’on oublie souvent. Tolérer de tels agissements me souille en tant qu’être humain. Toutes ces activités pathologiques de certains humains contre les animaux dévaluent énormément la valeur de qui je suis, en tant qu’être humain. La violence de l’humain contre l’animal à une telle échelle détruit ce que signifie être humain autant qu’elle tue l’animal. On le savait déjà, bien sûr, mais on a trop tendance à toujours l’oublier.

Éduquer les enfants à apprécier et aimer, protéger et servir!

C’est une information diffusée par le site mcetv.fr, bizarrement dans la catégorie « buzz », sous-catégorie « insolite ».  Il est vrai que ce genre d’informations « chocs » est hautement apprécié par certains sites pour capter l’attention.

La scène s’est déroulée mercredi 23 mars, aux alentours de 10h30. Dans le jardin de la médiathèque du Portel, une commune située non loin d’Outreau et de Boulogne-sur-Mer, des témoins ont rapporté que des adolescents ont joué au football avec un chat. L’animal leur servait de balle.

La police municipale a été alertée par un coursier de la mairie. C’est une habitante de la commune de passage aux abords du jardin au moment des faits, qui a informé l’employé de la scène. (…)

L’animal a été retrouvé dans le parc. Le chat tigré noir et blanc était à l’agonie. Il a été pris en charge par Opale Capture, un service animalier dirigé par Jérémie Marion.

Ce dernier se rappelle encore de son intervention : « Je suis intervenu avec la police municipale. Le chat était dans un état lamentable. Il agonisait quand je l’ai récupéré ». Une fois entre de bonnes mains, la bête a été soignée par un vétérinaire. Mais les blessures étant trop importantes, le chat a dû être euthanasié

On ne le remarque pas forcément à la première lecture de cet extrait, car c’est bien secondaire, mais la scène criminelle s’est déroulée dans le jardin de la médiathèque. Quel terrible symbole de l’échec de la culture à être transmise.

Le week-end qui suivait, il y avait en expo autour de l’activité d’une personne ayant organisé une mise en scène de 26 000 playmobils, représentant une bataille romaine.

Du pur fétichisme et dans un esprit proche, le mois prochain on pourra y jouer à des « jeux vidéo de différentes époques sur le thème des jeux olympiques et du sport ». Le sport, mais virtuellement…

On dira que la médiathèque n’y est pour rien, que c’est un problème d’éducation, de situation sociale, et on aura raison… en partie. Car dans cette logique là, ce n’est la faute de personne.

En réalité, c’est la faute de tout le monde, c’est-à-dire de la société. C’est la société qui fait des choix, des choix de valeurs, des choix de morale.

Or, que fait la société aujourd’hui ? Rien, à part le libéralisme. Comment s’étonner après que les fachos aient du succès en promettant de « remettre de l’ordre » ?

Alors, il faut aller de l’avant, sans compromis avec le quotidien horrible de ce monde, n’en prendre que le positif, en rejeter ce qui est négatif.

Promouvoir une culture différente, qui soit ouverte sur la Nature, dans le respect absolu de la vie. Les enfants auraient dû s’émerveiller devant le chat, s’inquiéter pour chercher à le protéger.

On aurait dû les éduquer à apprécier et aimer, protéger et servir!

Le principe du « salarié référent de la protection animale »

Le ministère de l’agriculture, après la nouvelle vidéo « choc » de L214, a pris une mesure qui est la seule chose que peut faire une telle institution dans une telle société : jeter de la poudre aux yeux.

Beaucoup de gens croiront, malheureusement, à cette fausse mesure, et c’est bien le problème de ce genre de stratégie fondée sur des croyances irrationnelles en les institutions.

Il s’avère donc que le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, a annoncé que chaque abattoir, quelle que soit sa taille, allait avoir désormais « un salarié référent de la protection animale ».

Cela signifie qu’au sein d’une entreprise, une personne salariée va devoir s’occuper de la « protection animale », en sachant qu’il dépend de son patron, voire qu’il est lui-même lié à celui-ci en étant contremaître ou à un niveau de responsabilité quelconque.

Concrètement, cela sera juste une personne qui contribuera à masquer les crimes les plus criants, à moderniser l’industrie de l’exploitation animale pour qu’elle passe mieux dans l’opinion publique.

Cela existe même déjà depuis le règlement européen numéro 1099/2009 du 24 septembre 2009 sur la protection des animaux au moment de leur mise à mort :

1. Les exploitants désignent, pour chaque abattoir, un responsable du bien-être des animaux qui les aide à assurer le respect des dispositions du présent règlement.

2. Le responsable du bien-être des animaux est placé sous l’autorité directe de l’exploitant et lui fait directement rapport sur les questions relatives au bien-être des animaux. Il est en mesure d’exiger que le personnel de l’abattoir prenne les mesures correctives nécessaires pour garantir le respect des dispositions du présent règlement.

3. Les compétences du responsable du bien-être des animaux sont énoncées dans les modes opératoires normalisés de l’abattoir, et le personnel concerné en est concrètement informé.

4. Le responsable du bien-être des animaux est titulaire du certificat de compétence visé à l’article 21, délivré pour l’ensemble des opérations réalisées dans l’abattoir dont il est responsable.

5. Le responsable du bien-être des animaux tient un registre des mesures prises pour améliorer le bien-être des animaux dans l’abattoir où il exerce ses fonctions. Ce registre est tenu pendant au moins un an et mis à disposition de l’autorité compétente sur demande.

6. Les paragraphes 1 à 5 ne s’appliquent pas aux abattoirs qui abattent moins de mille unités de gros bétail (mammifères) ou 150 000 oiseaux ou lapins par an.

Les petites entreprises échappaient à cela, désormais elles devront faire comme les grandes, qui de toutes façon achètent de plus en plus les petites ou bien les poussent à la faillite. Ce renforcement de l’exploitation animale se développe sous le couvert de modernisation, y compris s’il le faut d’amélioration du « bien-être animal ».

C’est cela le grand enjeu et il ne faut pas être dupe : l’économie française n’a aucune intention de se passer de l’exploitation animale. Cela signifie donc que L214 accompagne ce qui sera la modernisation, l’adaptation à une situation changée, demandant en quelque sorte une exploitation animale à « visage humain ».

Le ministre de l’agriculture n’a pas hésité il y a trois jours à « rappeler » qu’il a fait de la protection animale « une priorité d’action pour son ministère ». D’ici une semaine se tiendra également un conseil national d’orientation de la politique sanitaire animale et végétale (CNOPSAV), qui prendra des mesures.

Et dans ce cadre, comble de l’horreur, le ministère de l’agriculture parle du véganisme ! Non pas du vrai véganisme historique, qui veut la libération animale, mais de cette forme bobo d’individus soucieux de sa « bonne conscience ».

Voici ce dont parle le ministère de l’agriculture :

« Une évolution sociétale en cours

Des attentes sociétales nouvelles apparaissent en matière de BEA :

– Une évolution des consommations alimentaires (végétarisme, véganisme, attrait du consommateurs pour les filières plein air ou bio…)

– Un débat nourri sur le statut de l’animal qui se traduit tant par des colloques ou publications que par des propositions de lois qui ont abouti à la modification du code civil en 2015 ;

– Une médiatisation forte des questions de BEA des animaux d’élevage et des conditions d’abattage

– Une contestation renforcée de la production agricole française par certaines associations de protection animale »

Comme nous l’avions dit, les végans sont ici considérés comme une simple variable d’ajustement, le petit pourcentage de la population qui ne veut pas participer à tout cela et qu’il faut contenter de diverses manières en l’intégrant institutionnellement.

La plus grande catastrophe historique serait alors que le véganisme ayant progressé ces dix dernières années ne soit que le petit accompagnateur de l’explosion de l’exploitation animale à l’échelle mondiale.

Hors de question d’accepter cela et de faire un compromis avec le véganisme anthropocentrique : les animaux doivent être au coeur de la libération ! La Nature doit être protégée ! Pas de compromis en défense de notre mère la Terre !

Jean-Pierre Coffe, truculent barde du terroir

Il est toujours désagréable de critiquer quelqu’un qui vient de mourir, mais Jean-Pierre Coffe était un personnage public, largement reconnu institutionnellement, notamment par une institution que nous combattons : l’agriculture actuelle.

Jean-Pierre Coffe avait ainsi été nommé chevalier de la Légion d’honneur en 2014, pour ses activités de « journaliste gastronomique ». Cette nomination avait été faite à la demande du ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, Stéphane Le Foll. Jean-Pierre Coffe est d’ailleurs également commandeur de l’ordre du Mérite agricole !

Les médias l’appréciaient particulièrement ; il a fait partie de cette institution beauf que sont les « Grosses têtes » de RTL. Jean-Pierre Coffe a été un partisan acharné du « terroir », et en tant que cuisinier du président Giscard d’Estaing, il a refusé de faire un hamburger pour le président américain Carter : « Je n’ai jamais fait de hamburger, je n’en ferai jamais. »

Voilà bien une action pleine de « panache » de la part d’un personnage « truculent » qui plaît bien à ce que la société française a de pire, dans la superficialité, l’étroitesse et la petitesse.

L’ont par conséquent salué le président de la république, le ministre de l’agriculture, la ministre de la culture…

 

 

 

 

Les médias l’ont également porté aux nues, bien entendu, lui-même ayant tenu un restaurant avant de suivre un long parcours médiatique (Canal +, France 2, France 3, TF1). Michel Denisot, qui avait fait commencer sa carrière chez « Canal », a très bien résumé l’esprit de Jean-Pierre Coffe :

« Il a été le fervent défenseur des charcutiers. Chaque fois qu’on mettra un bon produit dans notre assiette et qu’on défendra ceux qui produisent des bons aliments, on se rappellera de Jean-Pierre Coffe. »

En apparence, Jean-Pierre Coffe luttait contre la « malbouffe », publiant une soixantaine d’ouvrages.

Le ministère de l’agriculture a tenté de synthétiser ses conseils :

« Préférez les produits de proximité pour des raisons écologiques et aussi économiques

Privilégiez les produits de saison

Prenez le temps d’apprendre ou de réapprendre à reconnaitre la qualité et la fraicheur des produits, faites en une priorité

Lisez soigneusement les étiquettes

Renouez avec le plaisir de cuisiner le plus souvent possible

Faites preuve d’ima-gi-na-tion !

Consommez de vrais repas et réfléchissez à votre équilibre nutritionnel

Réduisez le gâchis, autant que possible, en brossant les légumes et en réutilisant le pain et les eaux de cuisson »

En réalité, ce discours de sobriété volontaire, cet argumentaire de zadiste, cette propagande du terroir, n’est rien d’autre que l’éloge de la « convivialité » du « pinard », du « saucisson » et du « frometon ».

C’est la tentative de mettre en avant le terroir contre une réflexion générale sur le rapport à la Nature. Dans un passage télé, Jean-Pierre Coffe se moquait des jeunes, qui à ses yeux pensaient que le chocolat venait d’une tablette. Mais lui-même n’a été mis en exergue que pour masquer la sinistre réalité de l’exploitation animale, depuis le terroir jusqu’à l’agro-business.

Preuve de cette convergence, Jean-Pierre Coffe a réalisé des publicités pour Weight Watchers et Leader Price, contribuant de manière très active avec ce distributeur à créer des produits « sains », comme par exemple un « rôti de dinde » pour Noël, à contribuer à l’assortiment des vins, etc.

Jean-Pierre Coffe a été un truculent barde du terroir, un activiste de la France passéiste et statique, célébrant la nostalgie et enfermé dans des valeurs qu’il s’agit de dépasser!

Face au sordide

Le refus des drogues, de la dépendance, va de pair avec la volonté de s’édifier, d’assumer ses choix en s’appuyant sur sa raison. Le choix d’assumer la vie naturelle va de pair avec la défense militante de ce qui est juste. Sans relativisme.

Il s’agit d’une bataille, il y a une ligne de front, avec des comportements à adopter, d’autres à refuser. C’est une question de valeurs, de choix de société.

Voici deux exemples, qui viennent de « Hauts de France », l’étrange nom choisi pour le Nord-Pas-de-Calais (l’article vient de La voix du nord) et de Picardie (l’article vient du Courrier Picard).

Ils témoignent de la perte d’orientation de gens dont la personnalité a été massivement déformée.

Ces informations doivent nous révolter et cela de manière franche, car il est faux de dire que ces gens sont « fous » ou que leurs pulsions criminelles et morbides sont « innées » : c’est là simplement le produit d’une société malade.

Être vegan straight edge, c’est assumer la rupture, dans la vie quotidienne, c’est poser les jalons d’une autre perspective.

Berck : l’homme accusé de sévices sexuels sur son animal a été incarcéré

Ce sont des faits sordides, pratiqués sur une chienne, que les magistrats boulonnais ont jugés ce jeudi. Ces actes ont été commis entre le 1er et le 23 septembre 2015 au domicile du prévenu. Les personnes demeurant dans la maison mitoyenne du prévenu ont fait appel aux services de police le 23 septembre.

Depuis leur arrivée dans les lieux (une vingtaine de jours), ils sont dérangés matin, midi et soir par des nuisances sonores provenant de la télévision de leur voisin occupé à regarder des films pornographiques. Mais ce n’est pas la seule raison qui pousse ces personnes à demander l’assistance des policiers. Ils font également état de cris et d’aboiements d’une chienne se trouvant dans les lieux.

L’individu est interpellé et il nie tout acte de nature sexuelle avec son animal. Devant l’état de stress de l’animal, les enquêteurs l’emmènent dans une clinique vétérinaire où une série d’examens sont pratiqués. Le praticien confirme que l’animal a bien été maltraité sexuellement.

En 2013, le prévenu Fabrice Leborgne avait déjà été condamné deux fois, pour agression sexuelle sur une mineure mais aussi pour détention d’images à caractère pédopornographique. Il fait alors de la prison et est suivi par un médecin spécialiste. Un suivi qui selon les déclarations du prévenu ne sert à rien puisqu’il ne se considère pas comme « malade ».

Cinq associations de défense des animaux étaient présentes au tribunal, pour défendre l’animal. Comme elles, le parquet juge très graves les faits commis par Fabrice Leborgne et requiert son incarcération et l’interdiction de détenir des animaux. Le prévenu possède, depuis Noël dernier une autre chienne.

Le tribunal le condamne à 18 mois de prison dont 6 mois avec sursis avec obligation de soins. Il lui est définitivement interdit de détenir un animal. Les cinq associations de défense des animaux se voient accorder entre 600 et 1000 euros de dommages et intérêts.

ABBEVILLE Le père traitait son enfant comme un vulgaire animal

Mardi 22 mars, un père de famille abbevillois a été condamné à huit mois de prison avec sursis assortis de 24 mois de mise à l’épreuve pour violences habituelles sur son fils de cinq ans. En janvier 2015, c’est l’oncle et l’école de l’enfant qui ont alerté les autorités. Pâle et chétif, le garçonnet de cinq ans arrivait régulièrement à l’école le corps et le visage couverts de coups ou d’hématomes. Affamé et assoiffé, l’écolier était également très souvent absent. Le jeune père de 31 ans originaire d’Abbeville s’était remis en couple avec une femme qui ne s’entendait pas avec l’enfant.

Dans ce nouveau couple, le petit de cinq ans était devenu un intrus. Pour le père dépressif et débordé, « Dylan cause trop de problèmes : il est gourmand, insulte ma femme ». Relégué au banc de cette famille recomposée, le tribunal a estimé que le petit souffrait d’un grand manque d’affection, raison pour laquelle il lui arrivait de jouer avec ses excréments. En guise de punition, le couple le rouait de coups, le mettait à genoux les mains sur la tête pendant plusieurs heures, dehors au milieu des excréments du chat ou encore dans le cagibi.

On lui jetait son goûter par terre, où il pouvait aussi lui arriver de dormir. Il n’était pas rare non plus qu’il soit privé de repas ou d’eau pour éviter qu’il n’urine au lit. Aujourd’hui, le jeune garçon est de nouveau scolarisé et placé en centre d’accueil où il a « très vite repris ses marques ». Le centre social décrit un enfant « calme, souriant, attachant et qui ne demande jamais après son père. » Un enfant facile à vivre, simplement en mal d’amour. Pour le tribunal, le père ne faisait finalement que reproduire le schéma familial puisqu’il avait lui-même été battu enfant. Le tribunal a conclu l’audience en disant qu’« aimer n’était pas inné. »

3 associations portent plainte contre Marineland

Les associations « Réseau-Cétacés », « C’est Assez ! » et « ASPAS » ont porté plainte contre Marineland d’Antibes et ses dirigeants. Voici des extraits du dossier de presse.

Les graves méfaits en question sont des actes de cruauté et de maltraitance envers les cétacés, l’absence de soins et la mise à mort sans nécessité.

Maltraitance des cétacés : Trois associations portent plainte contre

le Marineland d’Antibes

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Les chefs d’accusation retenus sont la commission d’actes de cruauté et de

maltraitance envers les cétacés, défaut de soins et la mise à mort sans

nécessité. Cette plainte est accompagnée de 4 témoignages édifiants qui lèvent le voile sur la condition des cétacés captifs au Marineland :

celui de John Hargrove, ancien employé du parc marin et

principal témoin à charge du documentaire «Blackfish» qui a mis

à mal l’industrie de la captivité aux Etats-Unis,

celui de Jennifer Reynaud, ancienne stagiaire au Marineland,

celui de Franck Dupraz, Docteur Vétérinaire et membre du Groupe d’Etudes des Cétacés de Méditerranée,

celui de Morgane Perri, Biologiste Marin.

Derrière le business, la détresse…

A quelques semaines de la réouverture du parc marin, les associations

« Réseau-Cétacés », « C’est Assez ! » et « ASPAS » rappellent qu’elles ont

déposé une plainte officielle, le 29 décembre 2015, contre la société

Marineland qui exploite le parc marin et animalier d’Antibes et contre ses

dirigeants. Plainte déposée auprès du Tribunal de Grande Instance de

Grasse, par l’intermédiaire de Maître Alexandre Faro, Avocat au Barreau

de Paris.

«… Un matin, en arrivant au travail, nous avons trouvé sept orques grièvement brûlées, lésions provoquées par une défaillance du système de filtration dans la nuit qui envoyait du chlore en continu dans le bassin. Les orques étaient tellement brûlées qu’elles n’arrivaient pas à ouvrir les yeux, même pas pour se nourrir… Cet incident a aussi provoqué des problèmes de peau. Des lambeaux de peau tombaient au niveau de la tête et du dos. Pendant des jours, leur peau était gravement endommagée et exposée aux infections bactériennes… ».

Extrait du témoignage de John Hargrove.

Marineland enfreint manifestement le code pénal qui sanctionn

–  les actes de cruauté envers des animaux tenus en captivité.

Comment ? D’après le témoignage de Jennifer Reynaud, la société Marineland emploie des méthodes de dressage particulièrement draconiennes afin que les animaux réalisent leurs acrobaties. Selon les attestations jointes à la plainte, les cétacés sont affamés pendant plusieurs heures avant une représentation aux fins de s’assurer de leur volonté et de leur efficacité pendant le spectacle :

«… Les animaux ne sont nourris qu’en fonction du planning. Afin d’obtenir l’entière coopération de l’animal durant un spectacle ou une séance de dressage, il faut préalablement l’affamer. Voilà pourquoi les animaux ne seront pas nourris plusieurs heures avant une représentation, pour s’assurer de leur totale volonté et efficacité durant le show… Si l’animal veut se nourrir, il doit obéir…»

– les actes de mauvais traitements envers des animaux.

Comment ? Par souci d’économie, Marineland refuserait de prodiguer les soins nécessaires à ses cétacés, leur causant ainsi d’insupportables souffrances.

«Durant mon stage, un soigneur m’avait expliqué que l’orque Shouka souffrait d’une maladie qui lui attaquait la dentition et que l’orque Inouk semblait contracter les mêmes symptômes. Le vétérinaire américain en charge des soins de Shouka aurait trouvé une solution pour la soulager, voire la guérir et aurait proposé ses services au Marineland pour Inouk. Le soigneur m’a affirmé que le directeur de l’époque, M. Mike Riddell, avait refusé de payer les frais de déplacement du vétérinaire (qui pourtant ne demandait aucune contrepartie financière sinon son billet d’avion et son logement sur place) et avait forcé les soigneurs à soulager Inouk avec de l’Efferalgan». Extrait du témoignage de Jennifer Reynaud.

– les atteintes involontaires à la vie ou à l’intégrité des animaux tenus en captivité.

Comment ? Depuis l’ouverture du parc en 1970, 27 dauphins et 11 orques ont perdu la vie à un âge précoce. A titre d’exemple, chez les dauphins, Manon est décédée vers 13 ans, Fenix et Kaly vers 8 ans. Chez les orques, Calypso est morte vers 11 ans, Clovis vers 4 ans, Kim Oum vers 14 ans et Betty vers 13 ans. Notons a contrario la présence, en Colombie Britannique, de l’orque Granny, qui nage paisiblement et librement, à l’âge de 104 ans…

«… il est important de noter que les différentes études basées sur le suivi à long terme des populations sauvages de Grands Dauphins et d’Orques prouvent, par comparaison avec les bases de données accessibles des animaux captifs, que ces deux espèces ont une espérance de vie nettement réduite (à de rares exceptions près) par la détention en captivité. Cette simple constatation à elle seule prouve que la captivité est totalement nocive pour les cétacés, qu’elle ne peut en aucune manière respecter les conditions biologiques et physiologiques permettant un bien-être de l’animal, et donc de fait est une aberration qui doit être stoppée». Extrait du témoignage du Docteur Franck Dupraz.

Et puisque nous en sommes à la triste rubrique nécrologique du Marineland, il est intéressant de noter l’omerta qui plane sur celle-ci : début 2015, 2 dauphins ont été signalés manquants à l’appel aux associations de protection. La Direction de Marineland n’a avoué leur décès, en juillet dernier, que sous l’effet de surprise induit lors d’une interview improvisée lors de laquelle la question du sort de ces dauphins a été soulevée. La liste des différentes entorses au Code Pénal est malheureusement longue et détaillée dans la plainte. Néanmoins, la violence infligée aux cétacés a pris une toute autre ampleur dans la nuit du 3 au 4 octobre 2015, lors de laquelle de violentes intempéries et une vague de 2 mètres se sont abattues sur le parc marin, le détruisant à 90% et recouvrant les bassins de boue. De nombreux animaux du zoo ont trouvé la mort, ainsi que l’orque Valentin âgé de 19 ans. Monsieur Giampaolo – alors Directeur général du parc, appelé depuis à d’autres fonctions – évoquait « une situation apocalyptique».

Dès lors, un collectif d’associations s’est formé en vue de faire diligenter différentes démarches par la Direction Départementale de la Protection des Populations. L’enquête sanitaire réalisée par la DDPP est restée très laconique, soulignant simplement «une préoccupation pour le bassin des orques» et faisant fi de la demande d’analyse de l’eau. La demande de mesure de sauvegarde de la dépouille de l’orque Valentin est restée totalement vaine, ce qui n’a pas permis de réaliser la nécropsie contradictoire.

Vers un effet «Blackfish» en France ?

Nous avons décidé de produire aux débats, le film «Blackfish, l’orque tueuse» de Gabriela Cowperthwaite. qui lève le voile sur la cruauté de l’industrie de la captivité. Bon nombre de témoins à charge de ce film ont eux-mêmes été des maillons de cette industrie (chasseurs, dresseurs etc…). Depuis sa sortie aux Etats-Unis, «Blackfish» a mis SeaWorld au centre de la polémique, entraînant la tourmente et la chute du monstre industriel. L’impact du film a même incité les gouvernements fédéraux à réviser les lois encadrant la détention des cétacés captifs. Alors est-il étonnant que « Blackfish» ne soit pas sorti dans les salles de cinéma en France ? Qu’à cela ne tienne, il débarquera dans notre système judiciaire…!

Bande annonce : www.youtube.com/watch?v=VuXnU6RTAW8

Si la fermeture de Marineland est prononcée, que faire des animaux captifs ? Nous rappelons ici que le but de la procédure n’est pas forcément la remise en liberté des cétacés captifs. Le dressage en delphinarium consiste à briser la nature même de l’animal qui perd tout instinct de survie en milieu naturel. Un animal captif ne peut donc être réintégré à son milieu naturel qu’au terme d’un protocole de réhabilitation qui va, pas à pas, lui faire retrouver ses réflexes naturels, notamment pour ce qui concerne la chasse.Si certains cétacés tenus en captivité ne sont pas réhabilitables, il faudra envisager leur placement en «lagon de retraite» – c’est-à-dire, une zone protégée en mer où ils pourront couler des jours paisibles sans avoir à se soumettre à des shows, à des interactions forcées avec les humains, etc…

La même problématique se posera pour les autres animaux tenus en captivité par ce parc d’attraction (manchots, otaries, ours polaires…) pour lesquels une procédure de réadaptation à la vie en milieu naturel devra être également mise en place. Le cas échéant, il faudra leur trouver une structure d’accueil adaptée à leur espèce et apte à leur offrir une vie digne de ce nom. La procédure en Justice envisagée par nos équipes va être longue… Sa durée est estimée à 3 ans. Ce qui va nous permettre de nous rapprocher des différents spécialistes – travaillant sur des projets de réhabilitation ou de placement d’animaux captifs en lagon de retraite notamment – et d’étudier, avec eux, les différentes possibilités en vue de formuler des demandes précises à la Justice. En conclusion…

En Europe, 15 Etats préfèrent les dauphins libres, il s’agit de l’Autriche, de Chypre, de la République Tchèque, de l’Estonie, de la Hongrie, de l’Irlande, de la Lettonie, du Luxembourg, de la Pologne, de la Slovaquie, de la Slovénie, du Royaume-Uni, de la Croatie, de la Norvège et de la Suisse. Ailleurs dans le Monde, l’initiative a été suivie par le Chili, le Costa Rica, le Nicaragua et l’Inde qui est allée encore plus loin en conférant aux dauphins le statut de personnes non humaines. La France, avec ses cétacés libres présents tout le long de son littoral, doit elle aussi sérieusement envisager de revoir sa législation vis-à-vis de leur détention  en captivité ; ce qui passera par la fermeture ou la reconversion de ses 4 delphinariums : Marineland (Antibes, 06), Parc Astérix (Plailly, 60),  Planète Sauvage (Port Saint Père, 44) et le Moorea Dolphin Center (Moorea, 98).

Les éleveurs, ces préjugés du passé

Le Figaro a donné la parole à un éleveur partant à la retraite. Ce qu’il dit mérite une très grande attention : les animaux, « on s’y attache »…

« C’est comme ça » : justement non, le véganisme est possible. Mais on voit très bien ainsi la contradiction terrible, qui travaille les êtres humains travaillant dans ce genre de métiers.

S’il n’y avait pas la pression sociale, faisant que « c’est comme ça », ces métiers n’existeraient pas : personne n’a envie de tuer.

On a un exemple de cette pression sociale – qui n’a rien de démocratique – avec Le Figaro étudiant qui donne la parole à un éleveur.

Le titre est intéressant :

Jonathan, 27 ans, producteur de volailles, se verse «un salaire de 900 euros par mois»

C’est tout à fait trompeur, car ce propriétaire d’une exploitation de 34 000 poulets sur place gagne bien plus, au point qu’il rembourse un prêt de 45 000 euros par an!

Et pour lancer son business, il a eu comme cadeaux 30 000 euros de l’Association des jeunes agriculteurs, 40 000 euros de la part de la région pour son utilisation de matériaux à basse consommation d’énergie, 30 000 euros de la part de la coopérative pour qui il travaille…

Ce « pauvre » éleveur qui est présenté comme gagnant 900 euros gagne donc pratiquement 5000 euros, a reçu des aides faramineuses, et rembourse ce qui va être pour lui une propriété…

C’est un bel exemple de pression sociale favorisant les éleveurs, les soutenant financièrement, les soutenant moralement et idéologiquement, avec leur esprit d’entreprise, leur culte du terroir, du « travail bien fait » et autres poncifs des années 1950-1960.

On voit très bien qu’une rupture complète est nécessaire avec cette approche, qu’il faut la rejeter dans le passé, qu’il est nécessaire de renverser cette vieillerie… Les éleveurs sont des préjugés du passé.

La Fondation Assistance aux Animaux et la cour des comptes

Dans la liste de la lettre au premier ministre dont nous parlions hier, il y a la Fondation Assistance aux Animaux. Tout comme pour la SPA (de Paris), la Cour des comptes a publié un rapport violemment à charge et Le Parisien vient de publier un article au sujet de cela, dont voici les points importants.

Ce qu’on lit ici est édifiant, mais reflète le problème de fond : sans morale stricte, sans idéologie clairement délimitée, sans principes formulés clairement et devant être respectés de manière intransigeante, sans démocratie réelle (ce qui veut dire refuser l’opacité), ce genre de situations est récurrente…

Sur le papier, on en miaulerait presque d’admiration. Créée en 1930, estampillée « d’utilité publique » depuis 1989, la Fondation Assistance aux animaux (FAA) recueille chats et chiens victimes de mauvais traitements, soigne gratuitement les animaux dont les propriétaires sont dans le besoin, les héberge dans des « maisons de retraite » — ces « havres de paix » qui permettent de surmonter le choc du départ de leur maître.

Chaque année, la FAA reçoit entre 10 et 16 M€ de dons et de legs. En échange, les 65 000 donateurs annoncés sur le site peuvent déduire 66 % de leurs dons de leur impôt sur le revenu.

Au vu de l’orage qui s’annonce, cette manne financière risque pourtant de se tarir. A la suite du signalement d’un ancien salarié, la Cour des comptesmais aussi le fisc ont lancé voilà près d’un an des investigations approfondies sur cette Fondation, qui ne met en ligne aucun rapport financier, et ont levé des lièvres.

Les soins gratuits, marque de fabrique de la FAA ?Quasi introuvables dans les dispensaires. Ce qui n’a pas manqué d’irriter l’ordre des vétérinaires, parti en guerre.

L’énorme patrimoine immobilier issu des legs ou acheté grâce aux dons ? Certains appartements sont occupés par des salariés, voire par des enfants d’administrateurs.

Quant au siège social, officiellement basé avenue de la République, à Paris, au-dessus d’un dispensaire fatigué, il est en réalité sis dans le parc du château de Versailles, à la suite d’un rocambolesque accord passé il y a plus de vingt ans ! « C’est sûr que, pour faire miséreux et recueillir des dons, Versailles, ça passe mal », ironise un salarié.

Estimant que la gestion de la FAA, plus proche du commercial que de l’humanitaire, « n’est pas désintéressée », le fisc, qui n’a pas encore livré son verdict final, militerait pour que cette Fondation soit assujettie à l’impôt sur les sociétés et à la TVA.

Dans ses observations provisoires, que nous avons pu consulter, la Cour des comptes de son côté égrène un chapelet de reproches, d’autant plus surprenants que pas moins de quatre ministères de tutelle — sollicités par nos soins, aucun n’a répondu — sont représentés dans son conseil d’administration (Intérieur, Agriculture, Finances, Ecologie et Environnement).

Une certitude : la Cour des comptes ayant conclu à l’absence de conformité entre l’appel à la générosité publique et les dépenses effectuées, la Fondation risque fort de perdre son agrément fiscal. « On hésite toujours à cause des emplois en jeu, mais ces questions seront forcément posées », conclut un enquêteur. La fondation s’attend-elle à perdre son agrément ? « Vous verrez bien », répond sèchement sa présidente, Arlette Alessandri.

Le Figaro ajoute des précisions, d’importance, également à charge.

Créée en 1930, cette fondation (anciennement Brigrade de défense des animaux) est censée soigner gratuitement les animaux, victimes de mauvais traitements ou dont les propriétaires ne peuvent s’occuper car eux-mêmes vivent dans la misère. Elle emploie environ 70 salariés et 435 bénévoles dans ses 18 refuges.

Reconnue d’utilité publique depuis 1989, elle perçoit des dons et des legs qui bénéficient d’un avantage fiscal: les donateurs, 65.000 selon la fondation, peuvent en effet déduire 66% de leurs dons de leur impôt sur le revenu. Entre 2012 et 2014, l’organisme a perçu entre 10 à 16 millions d’euros par an de dons ou de legs. À titre de comparaison, la SPA a engrangé 32 millions de dons.

Selon Le Parisien-Aujourd’hui en France la Cour des comptes a mené l’enquête pendant un an. Dans son rapport, elle affirme que la fondation ferait payer des soins censés être gratuits à des personnes en difficulté financière. Une SDF de Nice, citée par Le Parisien-Aujourd’hui en France, explique ainsi qu’elle a été refoulée par la fondation parce qu’elle ne pouvait pas payer.

«Quand je demandais à un SDF ses papiers prouvant qu’il était sans le sou, pour que tout soit gratuit, on m’en dissuadait», confirme un vétérinaire de la FAA. Mis au courant de cette tromperie, les vétérinaires libéraux ont attaqué leurs confrères de la fondation. En juin 2015, deux vétérinaires de Toulon ont été interdits d’exercice en appel pendant deux mois (dont un mois et demi avec sursis) pour ne pas avoir respecté la gratuité des soins. Sept affaires seraient en cours, reconnaît la présidente de la FAA, Arlette Alessandri.

La crise de l’élevage se double désormais d’une crise de l’abattage

Alors qu’en ce moment le gouvernement fournit aides sur aides aux éleveurs, 11 associations – se définissant elles-mêmes comme les « organisations nationales de protection animale » – ont envoyé une lettre au premier ministre au sujet des abattoirs.

Leur idée est simple : tant qu’à être dans les réformes, tant qu’à faire dans l’institutionnel, autant y aller jusqu’au bout pour se positionner au sein même de la « réforme » en cours de l’élevage. C’est là être naturellement bien plus une partie du problème que de la solution…

Les signataires sont : l’OABA, le CIWF France, la Fondation Assistance aux Animaux, Ligue Française pour la Protection du Cheval, la SPA, Confédération Nationale des SPA de France, Welfarm, L214, la Fondation Brigitte Bardot, La Fondation Droit Animal Éthique et Sciences (LFDA) et la Fondation 30 Millions d’Amis.

Monsieur le Premier ministre, La crise de l’élevage se double désormais d’une crise de l’abattage.

Ces derniers mois, la diffusion de vidéos révélant des conditions cruelles de manipulations et de mise à mort d’animaux au sein de plusieurs établissements français d’abattage a suscité la consternation de nos concitoyens et confirmé une situation accablante pour notre pays, dénoncée depuis plusieurs années.

L’Office Alimentaire et Vétérinaire (OAV) de la Commission européenne a rapporté à plusieurs reprises de graves
manquements à la réglementation sur la protection des animaux dans des abattoirs français et une réaction insuffisante des autorités nationales : carences dans les contrôles officiels et absence de sanctions dissuasives au regard des infractions constatées.

L’un des points les plus inquiétants concerne l’absence de contrôle et de mesures de correction sur des éléments essentiels comme l’efficacité de l’étourdissement ou la vérification des signes d’inconscience avant la saignée et la découpe des animaux.

Le ministre de l’Agriculture n’agit pas à la mesure de la gravité de la situation et ne répond pas aux demandes des organisations nationales de protection animale qui, depuis des années, exigent des mesures concrètes pour mettre un terme aux trop nombreuses infractions des opérateurs abatteurs.

La « Stratégie bien-être animal 2016 – 2020 », récemment élaborée « à droit constant » par le ministère de l’Agriculture, ne permet pas davantage de répondre aux attentes en matière de protection animale en abattoirs.

Pour toutes ces raisons, nous demandons au Gouvernement :

La création d’une commission d’enquête parlementaire sur les conditions d’abattage des animaux. Elle est soutenue par de nombreux parlementaires, des organisations professionnelles et par des centaines de milliers de citoyens ;

Un contrôle régulier du poste d’abattage par des vétérinaires inspecteurs afin de vérifier les conditions de mise à mort
des animaux dans le respect des réglementations nationales et européennes.

Cette mesure nécessite un renforcement immédiat des effectifs et la mise en place de caméras pour une surveillance continue du poste d’abattage par les agents de contrôle ;

Un renforcement du niveau des sanctions administratives et pénales et de leur application afin qu’elles soient suffisamment dissuasives pour les établissements d’abattage en infraction.

Nous exigeons des mesures fortes contre les infractions généralisées en abattoirs, qui perdurent depuis trop longtemps en France.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Premier ministre, l’expression de notre très haute considération.

« L214, l’association anti-abattoirs qui choque »

Le Figaro a publié un article au sujet de l’association L214, dont voici des extraits. Cela suit la dénonciation par l’association de maltraitance ignoble dans un abattoir relevant de l’industrie du bio, avec un appel au « respect de la loi » (la vidéo est disponible ici sans avoir à s’inscrire).

Le Figaro présente la stratégie de L214, qui tient à choquer afin d’exercer des pressions dans l’opinion publique pour obtenir des réformes. Il en ressort clairement que le principe de l’association n’est pas une culture démocratique, une mobilisation populaire, mais une pression réformiste utilisant les méthodes commerciales du marketing en jouant sur l’irrationnel.

On est ici dans le témoignage chrétien face à l’horreur des abattoirs, nullement dans un éloge de la Nature et l’appel à rejoindre sa cause.

L’association atteint d’ailleurs ici une apogée qui se révélera rapidement comme un cul-de-sac, comme un simple accompagnement local faussement combattif de ce qui est un fait : la croissance exponentielle et la généralisation de l’exploitation animale à l’échelle mondiale, et l’inévitable résistance qui lève et qui doit aller jusqu’à la révolution.

L214, l’association anti-abattoirs qui choque pour mobiliser

Le gavage des canards, le broyage des poussins, les lapins d’élevage mutilés, et les récents scandales autour des animaux abattus vivants dans les abattoirs à Alès ou au Vigan… Autant de dénonciations polémiques émanant d’une même organisation: l’association L214.

À l’origine, l’organisation est née d’un mouvement rassemblant une dizaine de militants déterminés à mettre fin au gavage des canards: Stop Gavage, lancée en 2003. Les bénévoles y mènent des actions de sensibilisation en arborant des photos choc de gavage industriel devant de grands hôtels et restaurants. Dès 2004, la campagne a recours à la diffusion d’images obtenues dans des industries afin de sensibiliser les consommateurs.

En 2008, les militants fondent l’association L214, à laquelle Stop Gavage est intégré. Ce nom intrigant fait référence à l’article L214-1 du Code rural, premier texte de loi à désigner tout animal comme «un être sensible» dont les «impératifs biologiques» doivent être pris en compte.

Un mot d’ordre emblématique de la finalité de l’association, dont la cause dépasse la question des abattoirs, qui est surtout transitoire: L214 encourage, dans l’idéal, à «se passer de produits d’origine animale» afin de limiter -et à terme, de cesser- l’exploitation des animaux par les humains. Nombre de ses militants sont d’ailleurs adeptes du végétarisme ou du veganisme (qui exclut toute consommation de produits issus de l’animal).

Depuis sa création, quelques faits d’armes ont forgé la notoriété de L214. En 2008, la première vidéo choc d’abattoir, tournée dans une usine Charal de Metz, est diffusée par l’association. En 2013, la campagne anti-gavage de l’association a poussé plusieurs grands chefs, dont Joël Robuchon et Alain Ducasse, à changer de fournisseur de foie gras.

À l’automne 2014, l’association a décliné la méthode en visant directement des enseignes vendant des œufs de poule élevées en batterie, comme Système U ou Monoprix, là encore par le biais d’une vidéo choc. Nouvelle réussite: Monoprix a abandonné les œufs de batterie; un chemin également suivi plus récemment par l’enseigne Michel et Augustin.

C’est toutefois en octobre dernier que l’association s’est imposée dans l’univers médiatique, avec la diffusion de la vidéo montrant de graves manquements à l’abattoir d’Alès, dans le Gard. Les images donnent lieu à la fermeture administrative immédiate de l’établissement (qui a rouvert en décembre) et le clip «Abattoir made in France», sous-titré en anglais, a atteint 1,6 million de vues. «

Il y a eu un avant et un après Alès», confirme au Figaro Sébastien Arsac, fondateur et porte-parole.

Le nombre de sympathisants a encore grimpé -l’association compte 10.000 adhérents et leur page Facebook affiche plus de 430.000 abonnés – et le ministère de l’Agriculture a adressé une lettre à l’association pour l’assurer de son action.

L’évolution du nombre de recherches des termes «L214» et «association L214» sur Google depuis 2008 montre un pic en octobre dernier:

« Modèle animal » : « notion » et « critères d’évaluation de la validité »

La vivisection n’est pas qu’une pratique : c’est une idéologie. C’est une manière pseudo scientifique de justifier des choses pseudos scientifiques, de nier la réalité au profit de « calculs ».

Voici un exemple tout à fait récent de cette idéologie, qui se situe dans une thèse de 204, dont voici les caractéristiques:

Soutenue le 05-12-2014
à Bordeaux , dans le cadre de École doctorale des Sciences de la vie et de la santé (Bordeaux) , en partenariat avec Université de Bordeaux II (Etablissement d’accueil) et de Institut des Maladies Neurodégénératives (laboratoire) .

Voici donc ce qu’on y lit :

A. Notion de modèle animal

Les modèles animaux peuvent être définis comme des préparations expérimentales développées à partir d’une espèce pour étudier des phénomènes se manifestant au sein
d’une autre espèce (Geyer and Markou, 1995). En partant du principe qu’il existe une homologie, ou au moins une analogie, entre les caractéristiques physiologiques et comportementales de différentes espèces, il est possible d’extrapoler à l’homme, des résultats obtenus en étudiant l’animal.

L’utilisation de modèles animaux est bénéfique car elle permet aux chercheurs de tester des hypothèses spécifiques dans des conditions expérimentales très contrôlées, en employant des méthodes impossibles à utiliser chez l’homme pour des raisons techniques, pratiques ou éthiques.

Dans le cadre de l’addiction, l’objectif est de développer chez l’animal de laboratoire certains des symptômes de ce désordre psychiatrique, en se basant notamment sur les critères diagnostiques du DSM (Markou et al., 1993; Nestler and Hyman, 2010). Cela constitue un challenge car les critères diagnostiques de l’addiction sont subjectifs, difficilement quantifiables, et régulièrement révisés et redéfinis.

Ainsi, pour identifier chez l’animal des symptômes tels qu’un désir irrésistible de drogue ou une incapacité à s’abstenir, il est nécessaire d’opérationnaliser ces symptômes de sorte de les identifier sur la base du comportement (Markou et al., 1993). De plus, dans la mesure où certaines capacités cognitives sont propres à l’homme (ex ; langage articulé) certains aspects de l’addiction peuvent ne pas être modélisables chez l’animal.

Il est intéressant de voir qu’il soit affirmé qu’on ne pourrait pas employer la vivisection des humains « pour des raisons techniques, pratiques ou éthiques ». Cela montre à quel point on est ici dans la négation du réel et vraiment dans l’auto-justification de la science au moyen de cette méthode barbare et idéaliste qu’est la vivisection.

Le document est d’ailleurs obligé de jouer sur les mots et les concepts (« extrapoler », « homologie », « analogie », etc.) afin de prétendre trouver un rapport « utile ». Voilà pourquoi la suite des lignes précédentes consiste justement en l’idéologie de la vivisection, avec la théorie du « modèle » qui serait « valide »…

B. Critères d’évaluation de la validité d’un modèle

Afin d’évaluer la pertinence d’un modèle animal, il est nécessaire de garder en vue le but initial qui a motivé le développement de ce modèle. Les champs d’action du modèle doivent être rigoureusement définis par avance, tout en tenant compte des biais et des limites (Nestler and Hyman, 2010). Après de nombreux débats, la communauté scientifique s’est accordée sur des critères standardisés, nécessaires et/ou suffisants pour juger de la pertinence d’un modèle.

Ainsi, il a été convenu qu’un modèle animal pertinent doit être fiable et valide (Willner, 1984; Hitzemann, 2000; Belzung and Lemoine, 2011). Le critère de fiabilité se réfère à la stabilité et à la consistance d’une variable d’intérêt à plusieurs niveaux d’analyse. La variable doit pouvoir être mesurée de manière objective, avec une faible variabilité intra-individuelle et inter-individuelle.

De plus, le phénomène observé et les effets des manipulations sur la variable doivent pouvoir être reproductibles dans des conditions similaires, à de multiples reprises et par des expérimentateurs différents (Markou et al., 1993). Il est cependant important de noter que la variabilité inter-individuelle n’est pas forcément un frein à la validité du modèle et peut au contraire constituer un atout pour la compréhension d’un phénomène. Cette variabilité inter-individuelle existe en effet chez l’homme et peut permettre de découvrir des facteurs de résilience ou de vulnérabilité à un désordre psychiatrique, lorsqu’elle est étudiée chez l’animal.

La variabilité n’est donc pas toujours synonyme d’erreur expérimentale. Le critère de validité se décompose en différentes catégories. Parmi les nombreuses
catégories de validité décrites et définies, les critères de validité apparente ou phénoménologique, de validité prédictive, et de validité constructive, sont les plus couramment employés. Selon la nature du modèle et l’effet recherché, différents types de validité peuvent être plus ou moins pertinents.

Le critère de validité apparente ou phénoménologique se réfère au degré de similarité phénoménologique entre le comportement du modèle animal et le symptôme
humain d’intérêt. L’identité phénoménologique inclut des aspects comportementaux et cognitifs uniquement, et non leurs bases neurales ou physiologiques. Bien que ce critère de validité semble intuitivement important, il n’est en réalité pas indispensable, difficile à défendre et peut même se révéler source d’erreurs. En effet, deux espèces différentes, et phylogénétiquement éloignées (telles que le rat et l’homme par exemple) ne peuvent partager les mêmes capacités cognitives et le même répertoire comportemental.

Il est donc difficile d’envisager que ces deux espèces partagent la même phénoménologie. Au sens strict, le critère de validité prédictive définit la capacité du modèle à identifier des drogues pouvant avoir un potentiel thérapeutique pour traiter un désordre psychiatrique humain (isomorphisme pharmacologique) (Willner, 1984). Dans un sens plus large, la validité prédictive inclut également la capacité d’un modèle à prédire certains marqueurs spécifiques et observables de la pathologie.

Ainsi un modèle animal peut être considéré comme répondant au critère de validité prédictive, s’il permet de faire des prédictions vérifiées sur le phénomène humain, à partir des résultats obtenus. L’identification de variables pouvant influencer similairement le modèle animal comme le phénomène humain étudié, peut jouer un rôle déterminant dans la compréhension du phénomène en question.

La validité constructive est plus complexe à définir car les avis divergent quant à ce qu’elle doit inclure (Belzung and Lemoine, 2011). Pour certains auteurs, la validité constructive définit l’exactitude avec laquelle le modèle mesure ce qu’il est censé modéliser (Geyer and Markou, 1995). Pour d’autres, la validité constructive fait référence à la capacité du modèle animal à reproduire les processus dysfonctionnels cognitifs et/ou comportementaux du désordre psychiatrique, ainsi que son étiologie (Belzung and Lemoine, 2011).

Ainsi, le critère de validité étiologique peut être inclus ou non dans la catégorie de validité constructive. Ce critère plus spécifique, définit l’existence d’étiologies identiques entre le phénomène humain et le modèle animal. Cette validité est difficile à vérifier car les causes d’une maladie psychiatrique sont bien souvent méconnues, le but du modèle animal étant justement de les établir. Ainsi, il est difficile de considérer le critère de validité étiologique comme un critère nécessaire à la validation d’un modèle animal.

Ces lignes sont admirables tellement elles sont absurdes. Comme on ne sait pas ce qu’on doit trouver… tout est permis. Comme on ne sait pas, on peut tenter un peu tout! Comme on ne sait pas, on peut rapprocher comme on peut et tenter d’en déduire quelque chose. Qu’on justifiera… par la vivisection. Car le cercle est ici sans fin.

Certains rapprochements peuvent être pertinents, mais y avait-il besoin de la vivisection pour cela? On peut se douter que non. Car ce qui ressort de ces lignes, c’est que la vivisection semble servir d’expérience à la pensée « scientifique »… alors que c’est cette même pensée « scientifique » qui choisit les critères de la vivisection. Difficile de faire plus anti-scientifique!

Ce n’est même plus « science sans conscience n’est que ruine de l’âme », c’en est le prolongement : ce n’est même plus de la science du tout.