Les macaques se baignent dans des sources d’eau chaude

L’humanité doit se replier, pour que la planète redevienne bleue et verte ; sans espace, comment les animaux pourraient-ils sinon exister ? L’humanité doit être capable d’établir de nouveaux rapports avec la Nature!

On a un exemple écologique très intéressant avec les macaques présents au Japon et leurs baignades dans des sources d’eau chaude. Des humains ont vu en effet, au milieu des années 1960, des macaques se baigner dans des sources de ce type, et 300 mètres plus loin ils ont créé un bassin.

Il faut savoir que les macaques présents au Japon vivent en forêts, mais que celles-ci peuvent être subtropicales ou subalpines, et les macaques ont ainsi la particularité d’être parfois présents dans une zone où il peut faire très froid, jusqu’à moins 15°, à hauteur de jusqu’à 3000 mètres !

Les macaques profitent donc de la chaleur des sources d’eau chaude. Et leurs activités sont très connues au Japon, où l’on a également reconnu leur capacité à faire des batailles de boule de neige, à laver leurs aliments, à les saler en les mettant dans de l’eau de mer, à utiliser des cailloux… Avec chaque expérience assimilée et retransmise aux plus jeunes. Sans parler de l’existence de dialectes selon les régions.

Et depuis les années 1960 donc, les images des macaques dans ce bassin sont très connues…. Et malheureusement également, il s’agit désormais d’un véritable parc d’attraction, avec billets d’entrée, restaurants et hôtels non loin, ainsi d’ailleurs qu’une station de ski, etc.

Toutefois, les choses sont heureusement un peu plus compliquées. En effet, cet endroit est difficile d’accès, car en bas d’un parc naturel. Le « parc d’attraction » s’appelle d’ailleurs le « Jigokudani Monkey Park », Jigokudani voulant dire la « vallée de l’enfer » : en plus de l’eau des sources bouillantes, les falaises très rudes et les forêts très difficiles d’accès.

Durant l’été les macaques vivent ainsi ailleurs, et descendent dans la vallée durant l’hiver. Leur nombre dans le bassin varie donc. La taille moyenne d’un groupe est de 40 macaques, et plusieurs groupes peuvent être présents (en ce moment par exemple, 140 macaques sont présents).

Il y a par conséquent  une sorte de rapport pacifique entre les macaques et les humains. Il est certainement plus sympathique de voir des humains nourrir les macaques qui viennent librement se baigner (malgré les touristes) que de les voir les enfermer pour pratiquer la vivisection…

Sans que cela soit forcément un modèle, cela peut être un exemple de quelque chose de constructif!

Vélorution de noël à Nantes

Voici un appel à une initiative à Nantes, dont nous parlions il y a deux jours au sujet du futur aéroport.

offrez à vos enfants une ville moins polluée.

Venez pédaler le 18 décembre à Nantes !

Lutte contre la pollution, gain de temps pour aller au boulot, rejet de la reine-voiture dans la ville – et de ses dangers – , mobilisation contre l’obésité, ou encore amour de la bicyclette… Dans le vélo tout est beau !!

Le rendez-vous est fixé à 14h sur le parvis de la Cathédrale St Pierre, pour un parcours festif d’environ 7 km à allure lente. N’oublie pas ton déguisement ainsi que celui de ton vélo !
Et à l’arrivée, tu pourras profiter d’une crêpe, et d’un vin chaud pour les plus grands !

Non aux JO à Annecy en 2018 !

Y aura-t-il les jeux olympiques à Annecy en 2018? Un Comité dit non. Et voici les très intéressants arguments qui sont mis en avant sur le plan de l’écologie.

ECOLOGIE

Annecy 2018 propage une image responsable de l’environnement avec des J.O. à « empreinte écologique positive ». Cependant, l’ensemble du projet ne répond pas à ce discours :

– L’écologie n’est pas déterminante pour le C.I.O. qui n’accorde dans son classement que 5,7% de la note finale aux critères d’environnement. Sotchi 2014 (Russie) a eu la plus faible note des villes candidates.

– A l’heure des économies d’énergie et de la discutable compensation carbone, les transports liés aux JO occasionnent d’énormes gaspillages. A Vancouver, les ¾ des 328’500 tonnes de CO2 sont dues aux transports aériens.

– Relief enclavé et trafic intense génèrent en hiver dans le pays du Mont-Blanc, des niveaux de pollution parmi les plus élevés de France.

– Comment le département peut-il éliminer ces déchets durant les JO, quand le tribunal gèle la construction de nouvelles infrastructures.

– Quel que soit l’enneigement, le C.I.O. impose la neige artificielle. La consommation croissante d’eau des canons à neige engendre des conflits d’usage pour l’eau potable. Turin 2006 a consommé en quinze jours autant d’eau que 600’000 habitants en un an.

– Le CIO impose deux logements par athlète, un en plaine et un en station, soit une profusion de constructions.

– Les promoteurs de la candidature remettent en cause la protection de la montagne du Semnoz, « poumon vert » d’Annecy, sanctuarisé dès la fin des années 60.

– L’augmentation des températures à Genève est de 1,65°C ces trente dernières années. Les glaciers reculent, des pans de haute montagne s’écroulent et la limite pluie/neige remonte. Le biotope alpin doit se modifier pour survivre.

Lors de la réunion fondatrice, les points suivants ont également été mis en avant:

POLLUTION

– Que signifie gérer les déplacements des athlètes ? Quels moyens ? Comment gérer les déplacements individuels ?

– Quel moyen d’évaluation des GES ? Quelle institution le fait. ? Sachant que selon les institutions le coût de la compensation carbone d’un vol Paris New York va de 8 à 80 euros. Quelle est la fiabilité de cette étude ? Les déplacements depuis l’étranger vers les JO ne sont pas pris en compte or ils représentent 75% des gaz à effet de serre émis durant les JO…

L’effet de serre produit par la surconsommation (nourriture, article publicitaires…) a t-il été pris en compte pour la fabrication de ces articles et la gestion des déchets induits.

Apports définitifs de GES : nouvelles routes, nouveaux bâtiments… Rappelons que les JO d’Albertville ont amené 25% de véhicules en plus dans les vallées de Tarentaises. Monsieur Accoyer s’en vante. Création du tunnel sous le Semnoz, du contournement d’Annecy

Des hélicoptères font déjà des repérages, l’Héliport de Morzine est déjà cité comme point fort des jeux d’Annecy. Un hélicoptère émet 200 à 250 kg de GES par kilomètre parcouru.

– Pollution des installations frigorifiques géantes.

– Obligation d’installer des canons à neige sur toutes les pistes. Pourquoi ? On nous assure qu’il y aura assez de neige.

– Eau prélevée pour l’hygiène des sportif, média, spectateurs, sponsors, personnels de sécurité dans une région souvent en alerte nappes phréatiques basses. 2500 athlètes, 18000 volontaires, 90000 accréditations * 50 litres par personne et par jour, plus l’entretien des véhicules, des infrastructures, l’eau des 2 patinoires et de l’anneau de vitesse.

– Consommation d’énergie gargantuesque

Le mur végétal: une simple illusion

Aujourd’hui, il est aisé de voir à quel point les êtres humains sont dénaturés. La Nature est considérée comme étant quelque chose d’extérieur aux êtres humains, et n’existerait qu’afin de satisfaire nos besoins.

Une telle conception est bien entendu absurde, car les êtres humains appartiennent à la Nature… Et d’ailleurs, inévitablement il y a le besoin de se reconnecter, de se ressourcer. On ne peut pas vivre ailleurs qu’au sein de Mère Nature!

Ce besoin étant de plus en plus partagé et compris avec la crise écologique et l’urbanisation exponentielle, il y a des projets qui naissent par rapport à cela. Malheureusement, ils ne sont conçus que dans une triste optique, et le cas des murs végétaux est très parlant.

Il y a trois jours à Lyon (rue de l’Annonciade), on a inauguré une fresque végétale de 650 m2. Le végétal ne fait que le tiers de la fresque, composée de trois peintures représentant… trois photographies de Yann Arthus-Bertrand. Le tout pour une somme de 200.000 euros payés par:

Roche et Cie, Seigneurie Groupe PPG, Groupe Amallia/Promélia, Banque Populaire Loire et Lyonnais, EDF Entreprises et  Collectivités, Vinci Construction France, Vinci Immobilier Promotion, La Foncière des Régions, Les Nouveaux Constructeurs, Nexity George V, Nexity Entreprises, AnaHome Immobilier, 6ème Sens Immobilier, Pitch Promotion et Eiffage Immobilier Centre Est.

On l’aura compris, c’est surtout un coup de publicité aux dépens de l’écologie.

Pareillement, vendredi dernier à Villeurbane a été inauguré un « mur végétal autoportant » de 17 mètres de haut et 14 de large. Il comporte 11.000 plantes (et est situé à l’angle du cours Émile-Zola et de la rue Francis-de-Pressensé) et est le plus haut de France.

On l’aura compris, derrière l’argument écologique (la régulation thermique) il y a une dimension bobo qui saute aux yeux, et il s’agit d’un vrai business (l’agence qui s’en est occupé est tournée vers ce genre de projets).

La Nature n’existe… que comme « décoration » ou comme « moyen » supervisé. On ne supprime pas le béton, on le repeint en vert, d’une peinture… vivante!

Car en bas de ce mur passent chaque jour… 22 000 véhicules!

C’est bien la preuve du caractère écologique inexistant de ce genre de projet, qui vise un peu d’utilité, un peu de décoration et un peu de « prestige. » Mais certainement pas un nouveau rapport avec Gaïa.

D’ailleurs, c’est une vraie tendance. Début octobre un projet similaire a été réalisé aux USA, dans le parc botanique de Longwood Gardens, non loin de New York. Dans ce parc botanique, qui est comme tous les parcs botaniques une sorte de parc d’attraction montrant la « supériorité » de l’humain sur la Nature (avec les inévitables terrifiants jardins à la française), on a un mur de 378m², avec 40.000 plantes.

Dans ce parc botanique, pour ce mur végétal, on a installé… 3 800 capteurs permettant un goutte à goutte continu.

L’humanité montre qu’elle fait « plus fort » que la Nature… Le mur végétal n’est qu’un prétexte à une affirmation comme quoi la nature, on s’en passe, car on lui est « supérieur. »

Logiquement, les murs végétaux sont donc toujours en rapport avec des bâtiments exprimant la « supériorité » de la culture sur la nature.

On les trouve par exemple sur des musées comme celuie des Arts Premiers du quai Branly à Paris (15000 plantes sur 800 m2),ou bien la Fondation Cartier à Paris, l’aquarium de Gênes en Italie… La Cité de l’Espace à Toulouse, la Cité des sciences et de l’industrie à Paris… ou bien des banques comme la PNC Bank à Pittsburgh aux USA.

Ici aussi l’agence d’architecte (A green roof) est spécialisée dans ce type de projet. Car c’est tout un travail, toute une idéologie que de montrer la « supériorité » sur Gaïa, sur des aquariums, des banques, des musées, des bâtiments administratifs…

Ces murs végétaux ont clairement comme fonction de « sacraliser » les productions humaines, rejetant la Nature à une fonction décoratrice. La Nature n’a ici de valeur que lorsque l’être humain l’a organisée…

C’est très français, que l’on pense à Descartes: « L’homme doit se rendre comme maître et possesseur de la nature » et c’est d’ailleurs un Français, Patrick Blanc, qui a théorisé le principe du mur végétal (voir son site murvegetalpatrickblanc.com).

Voici son explication:

« Sur un mur porteur ou une structure porteuse est placée une ossature métallique qui soutient une plaque de PVC expansé de 10 mm d’épaisseur, sur laquelle sont agrafées deux couches de feutre de polyamide de 3 mm d’épaisseur chacune. Ces couches de feutre miment en quelque sorte les mousses qui se développent sur les parois rocheuses et qui servent de support aux racines de nombreuses plantes.

Un réseau de tuyaux commandés par des électrovannes apporte une solution nutritive contenant les éléments minéraux dissous nécessaires à la croissance des plantes. Le feutre s’imprègne par capillarité de cette solution nutritive, laquelle descend le long du mur par gravité.

Les racines des plantes y prélèvent les éléments nutritifs dont elles ont besoin, et l’eau en excès est recueillie en bas du mur par une gouttière, avant d’être réinjectée dans le réseau de tuyaux : le système fonctionne en circuit fermé. Les plantes sont choisies pour leur capacité à croître sur ce type de milieu et en fonction de la lumière disponible. »

Un langage purement technique, purement dominateur sur la nature. « Les plantes sont choisies » est une expression qui résume bien l’esprit de ces initiatives de murs végétaux.

Au lieu de permettre à la végétation de s’affirmer, et de faire en sorte que les villes s’abolissent, on a droit à une nature encadrée et se limitant à quelques fonctions (esthétique, pollution, prestige…).

Toute entreprise un tant soit peu moderne installe désormais un petit mur végétal, tout bobo qui le peut le fait, chez lui, afin de se « rassurer » et d’être faussement « reposé »…

Tout cela est sinistre et vain. Mère Nature reprendra forcément ses droits… La planète redeviendra bleue et verte!

Une route en plein parc du Serengeti?!

Aujourd’hui ont lieu des élections en Tanzanie, où le président est censé se faire réélire. Cela aura une conséquence importante, à savoir la réalisation pour l’instant certaine d’un projet totalement fou.

Chaque année en juillet-août a lieu une migration bien connue des amiEs des animaux : celle qui amène plus de deux millions d’herbivores du parc du Serengeti en Tanzanie vers le Masaï Mara au Kenya, par la traversée de la rivière Mara.

C’est un très grand symbole de la nature, de la vie sauvage, de Gaïa elle-même. Mais rien n’arrête la course au profit : d’ici quelques mois vont commencer des travaux pour établir une route à deux voies traversant le parc sur 50 kilomètres!

On peut voir sur cette carte comment la « Serengeti highway » va directement intercepter la migration annuelle absolument incroyable.

En rouge, on a le tracé de la « Serengeti Highway. » En vert, le projet alternatif (qui contourne le parc). En noir, les routes bitumées déjà existantes.

Les lignes avec les flèches montrent les migrations: en rouge, entre mai et juin. En rouge foncé, entre décembre et avril. En jaune, entre juillet et novembre.

Le Serengeti est un parc de 15 000 km2, où vivent quatre millions d’animaux. On y trouve 400 espèces d’oiseaux, des gnous, des zèbres, des gazelles de Thomson, des gazelles de Grant, des lions, des guépards, des léopards, des éléphants, des rhinocéros , des buffles africains…

Si cette autoroute est construite, les ¾ de la migration s’effondreraient en quelques années. Et comme le dit le site Serengi Watch, « Si nous ne pouvons pas sauver le Serengeti, alors que pouvons-nous sauver? »

Tel n’est évidemment pas le point de vue des Tours opérateurs. Voici le point de vue de celui qui se présente comme un grand spécialiste du Serengeti ; ses propos sont très intéressants car il témoigne d’une logique totalement insensée.

Pour Denis Lebouteux de Tanganika.com, tout le problème vient de l’usage malheureux du mot « highway » dans le premier discours du président.

Les chercheurs américains publiés par Nature ont immédiatement visualisé une autoroute, avec couloir protégé et barrières, et sont montés au créneau de la défense de la Grande Migration.

Notre interlocuteur met beaucoup de bémols à cette interprétation. « Le président a bien précisé que le goudron s’arrêtera à l’entrée du parc, il s’agira d’une simple piste sur les 50km de traversée.

Et elle sera fermée au trafic la nuit, de 18h à 6h du matin. » Ce qui change un peu la donne si la promesse est respectée.

Pas d’entraves aux passages d’animaux

L’objectif est de désenclaver Musoma à l’ouest du pays, une ville en forte croissance économique et dont tout le trafic passe déjà à l’intérieur du parc, ainsi que dans le Ngorongoro, par les 450km de routes existantes.

« Cela cause de gros dégâts sur les pistes, leur entretien coûte très cher au parc et l’idée est de limiter ces dégâts à 50 km, à défaut de limiter le trafic automobile en accroissement constant. »

Côté animaux, pour Denis Lebouteux, les gnous traversent déjà la route existante près de cinquante fois par an. Ils sont souvent tués par les camions, d’autant qu’une partie de la piste passe par leurs lieux de reproduction.

Ils n’auront à franchir la nouvelle route que deux fois, lors de leur aller-retour annuel vers le Kenya. « La traversée des rivières où beaucoup se noient est infiniment plus dangereuse pour eux qu’une simple piste.»

Des avantages pour les opérateurs touristiques

Le projet alternatif ne lui paraît pas plus satisfaisant : « Le paradoxe de la route du sud est qu’elle passera en lisière extérieure du parc et sera donc ouverte la nuit.

Il y aura de véritables massacres par les camions, le parc n’étant évidemment pas clôturé. »

« Cette route m’intéresse personnellement en tant qu’opérateur dans le pays depuis des années.

Elle va nous offrir des solutions plus confortables et des sorties du parc plus intelligentes, sans ces allers-retours contraignants que les touristes apprécient de moins en moins.

Elle va aussi désenclaver des merveilles difficiles d’accès comme le lac Natron.

Disons que cela va agrandir le terrain de jeux » conclut Denis Lebouteux, qui se demande pourquoi la Tanzanie est toujours montrée du doigt, sans forcément de raisons valables ni vérifiées.

Voilà pourquoi nous ne cessons de souligner la différence entre libération animale et protection animale. Cette dernière pourrait se satisfaire de tels propos : si la route n’est qu’une piste, qu’elle est fermée la nuit, etc. alors « c’est acceptable », « il faut bien faire avec », etc.

Pour nous, il en est hors de question. Le parc doit être un sanctuaire et les voitures n’ont rien à y faire ! Céder un peu c’est totalement capituler et provoquer la destruction totale. C’est d’ailleurs le point de vue des experts de la migration du parc du Serengeti… et on notera d’ailleurs que les scientifiques eux-mêmes parlent de « route » (et non d’autoroute) et il est totalement ridicule de s’appuyer sur la seule question du mot « autoroute »; c’est déplacer et fausser le débat.

Mais quand on voit que pour le tour opérateur, ce qui compte c’est… l’accès au lac Natron, où vivent presque trois millions de flamants nains, car ce lac aurait le malheur… d’être à l’abri des humains, on voit le niveau ! Même Walt Disney, qui a produit Les Ailes pourpres : le mystère des flamants justement tourné là-bas, apparaît comme d’une radicalité écologiste sans pareille en comparaison !

Nous reparlerons du parc du Serengeti, et il y a déjà une bonne nouvelle : il y a quelques jours, l’UNESCO s’est prononcé contre la « Serengeti highway. » Toutefois, il est évident qu’il faut soutenir la campagne pour sauver le parc du Serengeti!

30 octobre: le jour de la nuit

Le 30 octobre aura lieu la seconde édition du Jour de la Nuit, une initiative institutionnelle (avec de nombreuses initiatives) mais certainement intéressante si l’on pousse la compréhension du phénomène jusqu’au bout. L’humanité dénaturée supprime en effet la nuit… Les chiffres donnés parlent d’eux-mêmes: « En dix ans, le nombre de points lumineux a augmenté de 30 % en France et s’élève à plus de 8,7 millions de points. »

Voilà un grand problème posé par les villes!

Et comme il est dit dans le texte, « Le dôme de pollution lumineuse au-dessus des villes prive les humains du spectacle des étoiles, ce halo orangé permanent nous coupe de notre seul lien visuel avec l’Univers. » Pourtant l’être humain aurait bien besoin de cela pour comprendre qu’il n’est pas le centre du monde!

Pourquoi un Jour de la Nuit ?

L’augmentation de l’éclairage artificiel fait disparaître la nuit noire. En participant au Jour de la Nuit, les organisateurs reconnaissent qu’il est important de prendre en compte et sensibiliser aux conséquences de la pollution lumineuse et d’en réduire les impacts.

Depuis quelques années, la nuit est confrontée à la montée d’une pollution lumineuse issue d’une généralisation de l’éclairage nocturne.

En dix ans, le nombre de points lumineux a augmenté de 30 % en France et s’élève à plus de 8,7 millions de points. Le plus souvent, les systèmes d’éclairage sont mal conçus et renvoient la lumière vers le ciel, en France les villes et les villages sont sur-éclairées… Mais les effets de l’éclairage nocturne sont insidieux : il provoque la disparition du ciel étoilé et trouble fortement les écosystèmes.

Attirés par la lumière, de nombreux insectes sont ainsi menacés, grillés ou capturés par leurs prédateurs. Des oiseaux migrateurs sont désorientés par la pollution lumineuse ou viennent heurter les bâtiments ou ponts illuminés, et les chauves-souris désertent de plus en plus les régions urbaines.

Appeler l’attention sur la pollution lumineuse, dans son entourage immédiat, est donc une manière de sensibiliser la population au problème plus large de l’importante perte de biodiversité.
La pollution lumineuse cause aussi la disparition des étoiles !

Difficile en effet de retrouver le plaisir, le rêve et le souffle poétique inspirés par un beau ciel étoilé ! Le dôme de pollution lumineuse au-dessus des villes prive les humains du spectacle des étoiles, ce halo orangé permanent nous coupe de notre seul lien visuel avec l’Univers et les astronomes sont obligés de parcourir des kilomètres pour s’éloigner des villes.

Enfin, cette pollution lumineuse engendre une forte consommation d’énergie qui, dans un contexte mondial de réchauffement climatique, devrait pourtant être maîtrisée et réduite. Il est nécessaire de revenir vers une utilisation plus raisonnée de l’énergie et donc de l’éclairage artificiel.

En participant à cette grande action festive et participative, les différents acteurs, collectivités locales, associations, gestionnaires d’espaces naturels et citoyens, s’impliquent dans une grande marche pour la préservation de la nuit, de la biodiversité, du climat et de l’environnement.

Voici un second document à ce sujet:

LE SECOND JOUR DE LA NUIT aura lieu le 30 octobre 2010 !

Le samedi 30 octobre prochain aura lieu la seconde édition du Jour de la Nuit.

En 2009, pas moins de 400 manifestations ont été organisées partout en France pour fêter la nuit noire et sensibiliser au phénomène de pollution lumineuse.

Cette année, les 19 partenaires organisateurs appellent de nouveau les collectivités locales, les associations et les gestionnaires d’espaces naturels à monter encore davantage d’animations grand public et d’extinctions de l’éclairage public.

Pour faire prendre conscience de la pollution lumineuse et de ses conséquences sur l’environnement

Le Jour de la Nuit a pour objectif de sensibiliser aux conséquences de la pollution lumineuse et de renouer un lien avec la nuit. Depuis quelques années, la nuit est en effet confrontée à la montée d’une pollution lumineuse issue d’une généralisation de l’éclairage artificiel, qui engendre un gaspillage d’énergie important, trouble les écosystèmes et fait disparaître le ciel étoilé.

Le Jour de la Nuit permet de faire découvrir la biodiversité nocturne et de retrouver le plaisir d’observer le ciel étoilé pour attirer l’attention sur ces enjeux.

En participant à cette grande action festive et participative, les différents acteurs, collectivités locales, associations, gestionnaires d’espaces naturels et citoyens, s’impliquent dans une grande marche vers la préservation de la nuit, de la biodiversité, du climat et de l’environnement.

Redécouvrons la magie de la nuit noire

Inscrit dans le cadre de l’Année Internationale de la Biodiversité, le second Jour de la Nuit met cette année la biodiversité nocturne à l’honneur.

A l’occasion du Jour de la Nuit, de nombreuses animations et activités seront proposées au grand public partout en France : sorties nature, écoute des animaux, observations des étoiles, expositions, balades nocturnes, conférences… En parallèle, de nombreuses villes éteindront symboliquement tout ou partie de leur éclairage public.

Paris en 2100: un « paradis » grâce au réchauffement climatique?!

Jusqu’à la fin de l’année aura lieu à Paris une exposition d’architecture consacrée à la ville de Paris et le réchauffement climatique. On y voit des scénarios de la ville de Paris imaginé telle qu’elle serait en 2100.

Il s’agit d’une initiative à la fois bobo et parisienne prétendant que le réchauffement climatique est une « chance. » Voici un extrait très parlant de la présentation:

Le dérèglement climatique annoncé est un nouveau paramètre à prendre en compte dans notre façon de penser la ville. Nous devons nous faire à l’idée que, même s’il est amorti, le réchauffement mondial est inévitablement lancé. Nous serons ainsi tenus d’adapter nos modes de vie, dans le sens de faire avec, mais surtout de vivre avec et d’en tirer profit.

En tirer profit… On croit rêver. Paris est imaginé comme une sorte de paradis, dans un grand élan fantasmatique.

On notera d’ailleurs ces intelligentes remarques faites dans un article du Monde parlant de l’expo en question :

Les mentalités qui changeraient au point de foutre la bagnole de particulier hors de la capitale, ce n’est plus de la prospective, ce n’est même plus de la science fiction, c’est de la propagande naïve du type “demain ce sera mieux, ne vous en faites pas”.

Est-il responsable de faire rêver les gens à un réchauffement climatique ?

On notera que l’équipe d’architectes ayant imaginé ce futur n’ont pas pensé qu’à Paris. Sur cette page (en cliquant sur prospective), on trouvera également quelques images des villes d’Avignon, Dunkerque, et Rennes, en 2100 mais cette fois avec un réchauffement de 6°C (pour Paris c’est la version « optimiste » d’une augmentation de 2° qui a été utilisée).

L’architecture généralise en effet de plus en plus son propos, prétendant être capable de tout changer, au moins dans les plans. En réalité, il s’agit simplement ici d’une idéologie servant à faire accepter le réchauffement climatique et la destruction de la nature…

La Sarthe, l’Aisne, la Chiers, la Hongrie… 48 heures de pollution!

Nous allons ici parler de toute une série de pollution frappant la France en simplement 48 heures ! Et encore nous n’avons pas pu tout répertorier!

Mais avant d’en parler précisément, nous voulons souligner le contexte. Et pour cela voici tout d’abord la publicité pour la dernière Volkswagen. Afin de montrer que la voiture peut parcourir 1200 km avec un seul plein, on a un singe qui… fait du stop, afin de quitter la ville pour rejoindre la jungle.

C’est une terrible démonstration de comment le fait que les animaux perdent leur environnement se banalise, devient une idée courante et reçue… L’idéologie comme quoi la Nature est en train de subir une défaite totale est en train de se diffuser !

C’est à la fois un constat mais surtout une manière de « faire passer la pilule. » Voici une série de faits qui se sont déroulés en 48 heures, et qui doivent nous révolter!

Voici d’abord une impressionnante photo, prise en Hongrie, dans le village de Kolontar dans l’est du pays. Une marée de boue rouge hautement toxique s’est déversée, dans une proportion de 1,1 million de mètres cubes !

C’est l’usine de bauxite et d’aluminium MAL d’Ajka qui a vu son réservoir céder, la boue remplissant la rivière Torna et atteignant les communes de Devecser, de Somlovasarhely et de Kolontar.

Sur le plan humain, il y a quatre morts et 123 blessés, alors que six personnes sont toujours portées disparues. Du côté animal, aucune information, à part que des vaches, des chiens et des chats ont été emportés. Pas un mot sur les animaux sauvages bien entendu, notamment les poissons.

Niveau végétation, on sait par contre que la contamination s’étale sur plusieurs kilomètres, risquant par les vents de contaminer plus d’une dizaine de kilomètres. Le Danube risque lui-même d’être atteint.

Dans un même genre, en France le ministère de l’Ecologie reçoit aujourd’hui des activistes de l’association bretonne Roz glas et de la CRIIRAD au sujet des anciennes mines d’uranium de Rosglas, entre Meslan et Guilligomarc’h.

Une radioactivité 20 fois supérieure au niveau habituel a été remarquée…

Et hier, toujours en France, on s’est aperçu que… 7000 litres de fioul d’une entreprise alençonnaise située en zone industrielle d’Écouves ont été versés dans la Sarthe, en Basse Normandie…

Le préfet de l’Orne a interdit la pêche et le Canoë Kayak, alors que des barrages filtrants ont été placés afin d’empêcher la pollution de la zone de captage de la Lyonnaise des eaux pour l’eau potable.

La rivière Aisne a elle été frappée par un flot d’excréments et d’eaux souillées en provenance d’une canalisation…

Enfin, la Chiers qui est une rivière franco-belgo-luxembourgeoise, et un important affluent de la Meuse, est frappée par la pollution, avec une eau noire… dont l’origine est sans doute l’usine de pâte à papier d’Harnoncourt (en Belgique).

Soulignons ici que dans les derniers cas, ce sont les associations de pêcheurs qui se sont plaints… Ce qui est totalement fou : la Nature est coincée entre les pêcheurs et les pollueurs !

Cela ne peut que souligner l’urgence qu’il y a à construire un mouvement véritable pour Gaïa. Il faut construire un projet ! Un projet adapté à nos exigences…

Voici par exemple un modèle de supermarché correspondant au développement durable. Il s’agit bien entendu d’un projet commercial, cependant il faut bien voir qu’il existe en raison de la pression des gens, et ensuite ce genre de projets n’est pas généralisable dans une société fondée sur le profit.

Dans ce projet, les panneaux solaires permettent de chauffer l’eau, et il y a aussi si possible un petit parc au-dessus du supermarché… La consommation de CO2 est moitié moins grande que pour un supermarché traditionnel de même taille.

Deux viennent justement d’ouvrir, il y a quelques jours, en Autriche à Murau et Vienne. On notera que la chaîne qui en est responsable – Spar – installe systématiquement des appareils pour recharger (gratuitement) les vélos électriques.

Encore une fois, soulignons bien que ce modèle n’est pas généralisable. Il s’agit d’exemples à part, avec une visée promotionnelle. Le seul future est dans une gestion collective, dans une organisation véritable de nos relations entre humains et du rapport de l’humanité à la Nature !

D’ailleurs pour bien comprendre le caractère vraiment particulier de cet exemple de supermarché, voici le flyer de la dernière soirée des Verts en Autriche.

Il s’agit, pour la journée dédiée aux animaux, d’une fête vegan gratuite, avec la nourriture venant d’un grand traiteur, et ayant lieu dans l’auditorium du musée d’art moderne…

Avec évidemment en « guest star » le porte-parole de VGT, association dont les responsables affrontent en ce moment le procès fleuve pour « organisation mafieuse »…

Les situations particulières ne sont pas généralisables. Voici donc un point de vue très intéressant et juste quant aux les supermarchés, que l’on retrouve sur une banderole allemande qui nous parlera certainement:

Légumes de supermarché = tueurs du climat

c’est pourquoi : le luxe pour tous => le bio pour tout le monde!

Quelles villes, dans quelle nature?

LTD a parfois parlé des villes, comme avec l’initiative parkingday ou encore l’extrait des « Caverves d’acier » d’Asimov. Voilà pourquoi nous inaugurons une nouvelle catégorie, que nous appellerons « architecture » parce que finalement c’est cela la question : comment voulons-nous habiter, de quelle manière, quel rapport aurons-nous avec Gaïa ?

Il est d’ailleurs évident pour toutes les jeunes générations que rien ne pourra rester tel quel. Et cela sera encore plus vrai pour les générations qui suivront. L’humanité a développé sa capacité à changer la nature, afin de vivre de manière plus aisée, mais cela est allé avec des choix nocifs, meurtriers.

Le retour en arrière – à la mode primitiviste – n’a pas de sens car il reviendrait à la survie des plus forts, et non pas à la paix permanente, mais à la guerre perpétuelle des uns contre les autres, et évidemment de nouveau contre Gaïa.

Le statu quo étant évidemment impossible, il faut donc des perspectives concrètes… et les moyens de les imposer. Voici quelques images qui montrent à quoi peuvent ressembler des idées, des idées bonnes, des idées qui motivent, des idées imparfaites parfois peut-être mais en tout cas formant une démarche positive !

Et qu’arrivera-t-il si nous ne parvenons pas à faire vivre l’utopie ? Gaïa sera toujours meurtrie davantage, jusqu’au point de rupture. L’exploitation animale aura pris un tournant industriel encore plus grand, dans la mesure évidemment où le système est viable, ce qui ne saurait durer vu les coûts, les maladies, la barbarie.

L’exploitation animale et tout ce qui va avec feront inévitablement faillite, mais à quel prix, et quelles conséquences pour la planète ?

Voici par exemple quelques images d’une ferme ultra-moderne imaginée par des gens payés très chers pour aider à sauver le modèle dominant.

On a ici une sorte de contre-utopie littéralement infernale, meurtrière ; une monstruosité techniquement raffinée et aristocratique dans son mépris des animaux.

Il faut vivre nos propositions pour l’humanité, et celle-ci inévitablement se tournera vers les décisions justes et nécessaires : qui veut vivre dans la misère, la guerre, la hiérarchie ? Personne, à part une poignée de gens fascinés par le fait d’accumuler tout et n’importe quoi, et méprisant la nature, les animaux.

Faisons vivre la libération animale et la libération de la Terre!

Le Center Parcs de Roybon à l’arrêt !

La construction du Center Parcs est bloqué pour une année et demie, grâce à la mobilisation! Mentionnons ici les deux sites qui parlent de la lutte pour sauver les Chambaran: Opposition à Center Parcs et Pour les Chambaran sans Center Parcs!

Le Center Parcs de Roybon est à l’arrêt. Suite à l’action en justice de l’association “pour les Chambaran sans Center Parcs”, le tribunal administratif va statuer et le projet est donc bloqué pendant environ 18 mois. La forte mobilisation des riverains et défenseurs de ce bois contre cette opération de spéculation immobilière destructrice, très lourdement coûteuse en subventions, imposée sans concertation et non désirée a donc permis cette première victoire contre ce projet.

Roybon: Center Parc bloqué!
Posté: le 30 septembre 2010.
Les opposants au Center Parc de Roybon, réunis en association ont déposé un recours devant le tribunal administratif. Ceux ci évoquent des nuisances environnementales importantes.
Rappelons que le groupe Pierre et Vacances a décidé de construire un centre de vacances, d’une superficie de 203 hectares,  au coeur de la forêt des Chambarans sur les hauteurs de Roybon.
Le maire de Roybon, Marcel Bachasson a signé le permis de construire cet été, la vente des 1000 cottages avait débuté et les travaux devaient démarrer cet hiver.
Ceux ci sont suspendus, le temps de la procédure, qui est d’environ 18 mois.
Alors le projet Center Parc de Roybon retardé ou annulé? Réponse dans un an et demi…

Source:

http://www.sillon38.com/blog/2010/09/30/roybon-center-parc-bloque/

Center Parc Roybon à l’arrêt
Environnement
A Roybon dans les Chambarrans le projet Center Parcs est à l’arrêt. Des opposants déposent un recours devant le tribunal administratif contre cette construction annoncée de village de loisirs, défendu par le groupe Pierre et Vacances. 1 000 cottages pour 5 000 lits sur une surface totale de 30 000 M2… dans 200 hectares de forêts. Le maire de Roybon a signé cet été le permis de construire. Les travaux devaient commencer cette fin d’année. Mais des écologistes et riverains ne l’entendent pas de cette oreille. Ils invoquent des nuisances sur l’environnement dans ce secteur forestier.

Source:

http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-bleu/?nr=87443c3436b2be713d9fcb9238ab67e4&5435556d45373bb61223ec007300b2c8_info_mode=item&5435556d45373bb61223ec007300b2c8_info_index=0

400 personnes blessées en Allemagne dans la défense d’un parc

Le 30 septembre 2010, la police a attaqué très violemment l’occupation d’un parc afin de protéger les arbres, le parc devant être rasé pour que la ville de Stuttgart ait une nouvelle gare, plus grande.

Matraques, gazeuses : voilà ce qu’ont employé directement les policiers, aidés de gaz lacrymogènes et de camions propulsant de l’eau. Résultat : 400 personnes blessées.

La police elle-même a reconnu que la Croix Rouge s’est occupée de 144 personnes sur place, alors que 16 autres personnes terminaient à l’hôpital. On peut voir une petite vidéo de l’intervention policière ici.

Voici des photos de multiples rassemblements qui ont eu lieu en défense du parc et de ses arbres:

La polémique est générale en Allemagne après cette répression et la destruction du parc, car les opposants à l’extension de la gare ont mené un énorme travail. Un projet alternatif a même été monté : K21.

Voici d’ailleurs l’appel lancé en urgence sur le site des opposants:

« ALARME!

Cela commence! Venez vite dans le parc!

Protégeons les arbres! »

67.000 personnes avaient pourtant signé une pétition montrant leur opposition au projet initial et demandant un référendum local.

Alors qu’il ne fallait que 20.000 signatures… Toutefois cette demande a été saboté par l’intermédiaire de 170 réunions du conseil municipal. En conséquence, à partir de novembre 2009, des milliers de personnes ont manifesté chaque lundi. De très nombreuses initiatives parallèles ont également eu lieu.

On notera que le mouvement a également permis aux Verts d’obtenir pour la première fois la première place aux élections dans une ville de plus de 500.000 habitants (avec 25,3%).

Le 28 août 2010, 30.000 personnes ont manifesté contre le projet. Finalement, en l’absence d’un rapport de force plus conséquent, l’État a donc brisé l’occupation du parc. 253 arbres sont donc en train d’être abattus.

Sur les deux photos suivantes, on voit le campement dans le parc, ainsi que le mur autour de la zone de travaux, mur tapissé d’affiches et de feuilles de protestation.

Voici des photos du parc… et de sa destruction.

On notera qu’à la suite de la destruction du parc, des rassemblements de solidarité ont eu lieu hier dans les villes suivantes en Allemagne: Berlin, Hannovre, Magdebourg, Kiel, Düsseldorf, Mayence, Leipzig, Dresde, Erfurt, Potsdam, Freiberg, Mannheim, Aix la Chapelle, Chemnitz, Augsburg, Iéna, Munich, Lunebourg et Wuppertal.

Cela rappelle à quel point en France l’écologie a un faible écho et un faible niveau par rapport à l’Allemagne, ou d’autres pays… Et à quel point il y a la responsabilité de changer cette situation!

Campement contre une mine de charbon à ciel ouvert en Écosse

Demain et pour quatre jours aura lieu une conférence en Écosse, en résistance à l’industrie du charbon. Dans ce pays s’est organisé en effet à la mi-septembre un campement dans une forêt, afin de s’opposer à un projet de l’industrie du charbon, et une conférence de soutien se tiendra là-bas, pour une réunion de quatre jours.

Celle-ci entend établir une mine à ciel ouvert aux dépens de la forêt, tout en installant à côté un centre commercial, un grand hôtel, des bureaux, etc. Il y a déjà 12 mines à ciel ouvert dans la région, et l’Écosse s’oriente de manière importante dans la consommation du charbon comme source d’énergie.

L’initiative Coal Action Scotland – Action Charbon Écosse – est à l’origine du campement. A ses yeux, « les intérêts des entrepreneurs dans l’extraction de l’énergie fossile dans la quête de profits continue d’exploiter, de marginaliser et de détruire les travailleurs, les communautés, et l’environnement, au niveau international.

Les industries de l’extraction et les entreprises derrière elles sont responsables du déplacement des communautés indigènes, et la répression, l’emprisonnement, la torture et le meurtre de ceux qui défient le système dans le monde entier. »

Pour l’instant, le campement s’organise bien, même s’il y a deux jours le responsable de la « National Eviction Team » est passé dans la zone concernée. Il s’agit d’une équipe spécialisée dans l’évacuation des personnes, notamment des travellers et des campements de protestation, ou encore des squatts (comme par exemple la rue de St Agnes dans le sud de Londres, squattée pendant 30 ans et de culture rastafari).

L’esprit de la lutte est celui de la mobilisation populaire. Voici un extrait d’un document de la Coal Action Scotland :

« Cible les patrons, pas les ouvriers – Une transition juste

Les communautés de mineurs ont une longue histoire marqué par la mise de côté et les privations.

Le démantèlement des industries hautes en émission de CO2 doit se dérouler dans un processus de transition juste, afin d’assurer que les changements dans l’emploi et les activités soient équitables et non pas aux dépens de la santé, de la richesse ou des biens des ouvriers ou des communautés.

Un changement durable et significatif à ces industries polluantes ne peut venir que des gens menant campagne et des ouvriers, unis pour stopper ensemble le changement climatique et les dégradations environnementales.

Ce sont les ouvriers, pas les patrons, qui seront frappés le plus par les effets du changement climatique. Et ce sont les ouvriers qui devront payer pour les effets désastreux, par des salaires plus bas, des conditions de travail encore plus mauvaises, des prix plus hauts, et des taxes régressives.

Le travail organisé est en bonne position pour prévenir un désastre climatique, avec le pouvoir de prendre le contrôle des lieux de travail, par la grève, et en stoppant la production.

Nous devons faire en sorte que notre économie s’éloigne des énergies fossiles – mais nous devons le faire d’une manière équitable et juste. »

Voici quelques questions posées à un représentant de la Coal Action Scotland:

1.Un campement a été établi dans la forêt de Happendon, le 12 septembre 2010. En quoi consiste-t-il, et pourquoi a-t-il lieu?

Nous avons établi le campement de la forêt de Happendon pour de nombreuses raisons. La forêt de Happendon se situe dans le sud du Lanarkshire, dans une zone avec déjà de très nombreuses mines.

Coal Action Scotland avait déjà occupé un terrain pour résister à une mine, à seulement un kilomètre de Happendon, à Mainshill. Nous avons construit des liens solides avec la communauté là-bas et avons réussi à tenir le site et à stopper la mine pour sept mois.

Depuis cela, nous avons tenu un week-end d’atelier, afin de partager les aptitudes que nous avons acquises avec des activistes de tout le Royaume-Uni. Nous avons également organisé des initiatives communautaires.

Lors d’une de ces initiatives, dans le sud du Lanarkshire, il y avait quelqu’un habitant juste à côté de la forêt de Happendon et qui nous alerté quant à ce projet. Après cela, nous nous sommes impliqués dans une campagne, et avons décidé que nous devions occuper le site.

Ce site n’est pas seulement occupé pour stopper cette mine-là, mais également pour mener une action contre l’infrastructure du charbon dans la zone, et de s’engager avec la communauté, d’où le nom.

2.Qui a mobilisé pour organiser le campement, et qu’est-ce que la Coal Action Scotland?

Coal Action Scotland est passé par de nombreuses étapes. Cela a été formé comme une sorte de réseau à la fin de 2008 et consistait surtout en de la recherche et d’une action dans un terminal charbonnier. Certaines personnes participantes ont décidé d’occuper les bois de Mainshill.

Nous avons été là-bas pendant sept mois et il y a plus de trente actions, avant que nous soyons évacués par la force. Depuis cela, nous nous impliquons dans les initiatives communautaires et organisons un atelier pour aider les autres activistes qui veulent occuper un terrain.

Coal Action Scotland a également fait en sorte de préparer à l’occupation de cette forêt pour un certain temps.

3.Quelle est la situation de l’environnement en Ecosse, et quel est votre but ? Quelles sont les valeurs que vous mettez en avant?

Les gens dans la Coal Action Scotland ont différents buts et différentes valeurs. Bien entendu, nous nous sentons tous concernés par l’environnement, et nous croyons également en l’auto-détermination communautaire. C’est une injustice massive que ces mines puissent continuer à exister, et il n’y a pas une seule chose que la communauté peut faire pour les stopper.


4.Que répondriez-vous à des gens qui diraient que le charbon est une question d’intérêt « national », et un moyen d’avoir des emplois ?

Il est vraiment clair que les seules personnes profitant de cela, les seules personnes ayant un intérêt à cela, ce sont les patrons, les politiciens corrompus et les classes aisées.

Le propriétaire de la forêt de Mainshill, qui se fait des millions grâce à la mine, est le président de la banque Coutts, la banque utilisée par la famille royale.

Il est le fils d’un ancien premier ministre et a eu certains des princes venant chasser sur ses terres. L’argument des emplois est évoqué, mais les mines amènent une perte en terme d’emplois, comme les autres industries souffrent.

Cinq éléphants tués en protégeant deux éléphanteaux

Voici une bien triste nouvelle qui nous vient d’Inde…

Un train de marchandises a tué, en les heurtant à grande vitesse, sept éléphants dans l’est de l’Inde, alors qu’ils tentaient de protéger deux d’entre eux, coincés dans les rails, ont annoncé aujourd’hui les autorités.

« Cinq éléphants ont été tués sur le coup hier et deux autres ont succombé à leurs blessures aujourd’hui dans la matinée, » a précisé par téléphone Atanu Rahal, conservateur en chef des forêts du Bengale occidental.

Deux éléphanteaux étaient restés coincés sur les rails hier soir au moment de traverser la voie ferrée dans une forêt très dense du district de Jalpaiguri, dans le nord de l’Etat du Bengale occidental.

Plusieurs adultes étaient venus entourer les deux petits pris au piège, dans le but de les protéger, quand le train les a heurtés, tuant notamment les deux éléphanteaux.

Le trafic ferroviaire a été stoppé pendant la nuit, et des éléphants ayant survécu étaient encore sur place jeudi matin, surveillant avec vigilance leurs congénères morts ou blessés, a raconté le conservateur.

Cette information est terrible, mais elle ne doit pas que nous renforcer dans la considération que le véganisme est une éthique absolument nécessaire… en défense des êtres sensibles!

Elle doit nous faire comprendre le sens de lutter pour Gaïa. Car notre planète abrite la vie, et les éléphants ont de moins en moins de place.

Il n’y a ainsi en Inde plus que 26 000 éléphants, avec dans certaines zones un mâle pour cent femelles, et 3500 de ces éléphants sont « utilisés » comme main d’oeuvre. Les éléphants se voient ainsi menacés dans leur existence même, au point qu’au début du mois de septembre l’Inde a donné à l’éléphant le statut d’animal du « patrimoine national. »

Que 7 éléphants soient tués, dont 2 petits coincés dans les rails, rappelle le peu de valeur des « droits », de ce statut de « patrimoine national » par rapport au profit.

Il faut impérativement contrer la tendance, et faire que la planète redevienne verte et bleue!

Action parallèle à la construction du plus grand abattoir de poulets à Wietze

Nous avons parlé de l’occupation du terrain du plus grand abattoir de poulets en Europe, à Wietze en Allemagne. Cette occupation continue ! Malgré les menaces d’expulsion !

Si vous vous rappelez, il y a de nombreuses fermes – 400, en fait ! – devant se construire autour de cet abattoir, afin de le fournir et de satisfaire ses cadences industrielles.

Une de ces fermes en construction a été détruite la semaine dernière, par un incendie causant 500.000 euros de dégâts. On peut voir une vidéo ici.

Voici le communiqué de l’action, qui présente un point de vue très élaboré certainement intéressant:

Dans la nuit du 29 au 30 juillet 2010, un incendie a été causé à Sprötze sur le terrain d’une ferme-usine de poulets. L’ensemble des bâtiments s’est effondré. Il y aurait pour 500.000 euros de dégâts de causés.

Cette ferme-usine devait être un des 400 fournisseurs pour le plus grand abattoire de poulets d’Europe, à Wietze. Pour cette action, les raisons sont multiples : par la construction de nouvelles fermes l’environnement va être massivement abîmé. L’amoniac, qui est dans le purin des animaux, amène l’acidification des sols. Des pluies acides se produisent, ce qui amène la mort des forêts. Les eaux sont polluées et endommagées pour longtemps.

Pour les animaux non humains, des énormes quantités d’eau et d’alimentation sont gaspillées. Pour 1 kilo de viande de poulet, il faut en moyenne 10 kilos de céréales et/ou de Soja OGM, et plus de 1.500 litres d’eau.

Les forêts humides sont défrichées pour les cultures de soja. Le Co2 est absorbé de manière plus difficile, et le changement climatique est accéléré. D’innombrables espèces animales et végétales sont également anéanties. Par l’accroissement du transport des poids lourds, pour le transport des aliments et des animaux non humains, encore plus de Co2 est produit.

Les animaux non humains sont considérés et utilisés comme des ressources utilisables. Par exemple dans les zoos et les cirques, comme animaux de compagnie, pour les producteurs de fourrure, de cuir, de viande, d’oeufs et de lait, pour les tests sur les animaux, etc.

Par là, il leur est nié tout besoin, sentiment, souhait ou la sensation de douleur. Ils n’ont aucune chance de décider de leur vie.

Cette action a a été menée afin de sauver directement des vies, étant donné qu’auparavant toutes les confrontations menées au moyen d’arguments ont échoué.

La pression psychologique et les dommages financiers qui reposent sur le propriétaire nous sont connus. Cela n’est cependant en rien comparable à la souffrance que les poulets doivent endurer là-bas.

Nous saurons empêcher toutes les tentatives de reconstruire la ferme afin de tirer du profit aux dépens des individus !

Tant que les animaux non humains sont soumis à la domination des êtres humains, des entreprises d’exploitation animale de ce type restent des cibles de ce type d’action.

L’action doit également montrer que l’exploitation animale peut être directement combattue.

Nous voulons ici faire remarquer que nous refusons toute mise sur le même plan de la situation des animaux non humains aujourd’hui avec la situation des victimes du national-socialisme. Les causes et conséquences des différentes formes de domination sont complexes et se différencient en de nombreux points.

Celles-ci ne sont pas à considérer en les opposant, mais en les analysant et les combattant toutes. La critique de la domination doit contenir une confrontation avec le spécisme, le capitalisme, le racisme, le sexisme, l’antisémitisme, etc.

Nous voulons par là encourager à lutter à sa propre manière pour la libération de tous les individus de toute forme de domination.

Pour la liberté de tous les animaux!

Les dangers des vitres pour les oiseaux

Les oiseaux sont des êtres prudents qui préfèrent éviter tout contact avec nous, de près ou de loin. Il arrive pourtant très souvent que les oiseaux rentrent en contact très dangereux, voire mortel, avec les baies vitrées, que se soit celles de nos habitations ou bien les vitres des abris bus par exemple. Ainsi, ce sont des centaines de milliers d’oiseaux qui sont tous les ans victimes de ces collisions. Si le choc n’entraîne pas systématiquement le décès de l’oiseau, la violence du choc entraîne très souvent des lésions internes.

C’est pour cette raison que l’ASPAS (association pour la protection des animaux sauvages) lance une campagne de sensibilisation financée en partie par la Fondation 30 millions d’Amis. Les oiseaux ne voient pas le verre, alors pour prévenir ces accidents quotidiens des gestes simples comme mettre des rideaux ou des stickers (comme ces vignettes anti-collision par exemple) sur les vitres est indispensable.

Mais le problème est loin d’être nouveau, voici une page très complète (sur la partie droite de la page une brochure est téléchargeable) sur le danger que représente les vitres « vierges », sans protection préventive pour nos amis oiseaux.

Si les oiseaux ne captent pas la transparence, les vitres peuvent refléter les arbres, ce qui constitue un piège évidemment  terrible pour les oiseaux. Et le comble vient du ministère de l’Ecologie à Paris où les vitres réfléchissent justement les arbres… Les oiseaux foncent ainsi dans ce qu’ils croient être leur environnement naturel !

Si vous trouvez un oiseau « sonné » car violemment entré en contact avec une vitre, il faut le mettre au calme dans un carton troué (afin qu’il respire) et le laisser se reposer et se remettre de ce stress.

Et attention un oiseau se prend les ailes collées au corps.

A cause du risque d’étouffement, ne pas le nourrir ou lui donner à boire. Au bout d’une heure ou deux, essayez de le relâcher et il s’envolera si il va mieux, sinon contactez un vétérinaire soignant les oiseaux, ou contactez un des centres de soins de la LPO.

Nous le voyons bien, être végan c’est être capable d’agir sur tous les fronts et d’avoir la culture et les connaissances qui vont avec. Nous avons besoin d’une connaissance adéquate de Gaïa et de ses habitants et habitantes.

Une usine à loisirs dans la forêt des Chambarans ?!

Petit rappel sur l’initiative contre Center Parcs et pour la défense de la forêt des Chambarans! Dans deux jours a lieu une journée forêt libre…

Le 6 juin 2010, venez nombreux à l’invitation de l’association « Pour les Chambarans sans Center Parcs » pour une journée forêt libre tant qu’il est encore temps.

Mars 2010, petite analyse des positions des candidat-e-s aux élections régionales ou comment les Verts se sont faits mousser en criant gare au Center-Parc pour finalement s’allier avec les partenaires du projet.

Janvier 2010, alors que le projet est quasiment enteriné, des opposants au Center Parc répondent de manière approfondie à une interview de Radio Royans. Lire les arguments.

Un conseiller technique du président du Conseil général se lâche dans un courrier : « Vous savez bien que je suis personnellement opposé à ce Center Parcs et à cette forme stupide de tourisme industriel ».

Le mercredi 11 novembre quelques opposants à Center Parcs proposent une promenade dans le bois des Avenières qui sera prochainement interdit d’accès.

Lire le compte-rendu et quelques remarques sur la promenade.

La société Pierre & Vacances projette depuis près de 2 ans d’implanter une usine à loisirs dans les Chambarans. Ce piège à touristes sensé dévorer un espace encore un peu sauvage, se nomme « Center-Parc ». Plus d’infos ici et .

Lire la chronologie du projet.

Des opposant.e.s au « Center-parc » se mobilisent et informent les habitant.e.s de la région. Voir leur blog. Ici le texte « Massacre aux Avenières » que les opposant.e.s ont récemment distribué.

Une pétition circule pour empêcher Pierre & Vacances de s’approprier et de marchandiser la forêt.

Journée forêt libre le 6 juin: « Pour les Chambarans sans Center Parcs »

Dans le cadre de la lutte contre Center Parcs en Isère (voir notre article Isère: un Center Parcs aux dépens de 200 hectares?!), voici une information à faire tourner et un combat auquel il faut participer, bien évidemment!

Journée forêt libre le 6 juin, lendemain de la journée mondiale de l’environnement, nous vous invitons à venir marcher, cueillir les derniers muguets, repérer les coins à champignons ou châtaignes, casse-croûter, faire ou écouter de la musique, discuter et échanger…

lors d’une journée forêt libre dans le bois des Avenières à Roybon.

Nous nous réunirons sur ce site, pendant qu’il est encore accessible à tous avant sa transformation en Center Parcs, Tahiti de pacotille pour tourisme de masse.

Nous refusons que « Pierre et Vacances » mette la nature au service de la spéculation immobilière.

Rendez vous le 6 juin à partir de 10 h 30 devant l’office du tourisme de Roybon, ou, pour ceux qui connaissent, directement au bois, au milieu du chemin forestier, au niveau du mirador.

« Pour les Chambarans sans Center Parcs »

Le film Soylent Green (Soleil vert)

Le film Soylent Green (Soleil Vert dans sa version française) est un « classique » des films d’anticipation; sorti en 1973, il a bien entendu largement vieilli dans la forme mais sa problématique fait qu’il reste extrêmement intéressant, en plus d’avoir largement marqué les esprits.

Le scénario du film s’appuie sur un roman, intitulé en anglais « Make Room! Make Room! », de Harry Harrisson, qui imagine un futur marqué par une surpopulation massive. Mais il y ajoute différents éléments: l’utilisation massive du soja tout d’abord, et l’utilisation des cadavres humains comme source de protéïnes complémentaires.

L’influence culturelle sur le film de l’utilisation massive du soja aux USA, à partir de la première guerre mondiale et jusque les usines des voitures de Ford, mérite un article à part.

Disons simplement que la situation dans le film est la suivante: l’humanité a totalement saccagé la planète. Ceci nous est présenté au début du film, dans une succession d’images où l’on voit la « conquête de l’ouest » (américain) puis la construction des villes, des autoroutes avec des voitures partout, les usines et la pollution, etc.

Dans ce contexte, il y a surpopulation et la ville de New York a 40 millions de personnes s’y entassant comme elles peuvent. Seule une petite élite s’en sort (en ayant l’eau courante, des biens de consommation courants, des appartements, de la nourriture comme « avant », etc.), en étant protégée par une police à son service et qui forme une sorte de classe moyenne.

Le film tourne autour d’un policier « intègre » justement, qui va découvrir comment est fabriqué le « Soylent Green. » Car les masses qui ne connaissent ni « viande » ni légumes se nourrisent d’aliments produits par la compagnie « Soylent ». « Soylent » est la contraction de « soybean-lentil » (« Soja – Lentilles »).

Théoriquement le Soylent Green est produit à partir de soja et de plancton, mais en réalité les océans ont été assassinés. C’est ce que le policier découvre lors de son enquête. Ce qui fait qu’il y a en fait récupération des cadavres, tant des gens morts que des gens allant dans des centres spéciaux pour se suicider, ou encore des gens ramassés par de véritables bulldozers lors des émeutes de la faim.

L’univers de Soylent Green est ultra violent et ne montre aucune perspective pour s’en sortir, les êtres humains ayant anéanti la planète. La génération « Soleil Vert » ne connaît qu’une bataille pour la survie, et seuls s’en sortent les riches et le personnel à leur service (tant les policiers que les « femmes-mobiliers » servant de faire-valoir et de prostituées).

Le film oscille entre deux perspectives: d’un côté, une critique sociale, et de l’autre une nostalgie pure et simple. On voit ainsi le policier voler des aliments lors de son enquête, et son ami plus âgé lui cuisine la viande de boeuf volée, qu’ils consomment en buvant de l’alcool également volé. Cet ami plus âgé est ici une figure réactionnaire, qui cultive le passé, qui a la nostalgie d’avant.

Il y a une tonalité fataliste dans le film: avant on pouvait vivre, mais l’humain est ainsi fait qu’il détruit. La morale du film pourrait se résumer à « Dieu crée, l’homme détruit. » Le prêtre a une grande importance culturelle dans le film: il est terriblement choqué par la découverte de ce qu’est le Soylent Green, alors que son église est déjà pleine de personnes sans abri.

Dans la même idée, mais de manière plus critique, on voit que l’ami du policier décide de se suicider quand il apprend la vérité. Il veut rejoindre Dieu qui l’a créé (quitte à se suicider, ce à quoi en tant que juif il n’a pas le droit), mais c’est également une critique de l’humanité elle-même.

D’ailleurs lorsque ce vieux bibliothécaire juif va dans le centre consacré au suicide, il est montré comme une sorte de Socrate buvant un poison. On le voit ainsi pleurer le temps que le poison agisse, alors qu’il est dans une salle diffusant sur tous les murs un film montrant la nature telle qu’elle était avant: les oiseaux, les forêts, les cascades, les océans…

On remarque d’ailleurs que les seules autres personnes critiques sont des vieilles femmes dans des bibliothèques, ce qui donne une tonalité assez féministe dans un film malheureusement tournant sinon toujours autour du personnage principal, joué par Charlton Heston.

La fin est justement marquée par la figure de Charlton Heston, dont le personnage très grièvement blessé explique en quelque sorte avant de mourir que le Soylent Green consiste en des cadavres (« Soylent green is people »), et qu’il y a le risque que les humains soient élevés comme du bétail.

Il apparaît ainsi comme le « seul humain » se rebellant alors que les gens seraient une sorte de brute collective, sans mémoire ni conscience, sans volonté ni morale. Il n’est donc pas étonnant que la question animale ne soit pas posée, alors qu’en fait elle se pose dans tout le film!

Un remake de ce film est en cours et devrait sortir en 2012.

Isère: un Center Parcs aux dépens de 200 hectares?!

Parmi les nombreux assassinats de notre planète, il y a les pseudos éco-tourisme. Un phénomène évidemment largement répandu en France – que l’on pense aux montagnes bétonnées pour que notamment les riches parisiens aillent skier.

Voilà pourquoi est hautement symbolique le projet de Center Parcs en Isère et l’opposition à ce projet, qui doit se généraliser!

Car ce projet, qui se situe dans la zone de Roybon, une commune d’un peu plus de 1.200 personnes, passe par la destruction de bois des Avenières. Gaïa doit perdre du terrain, au profit de la colonisation par le profit!

Center Parcs est en effet une entreprise organisant des « séjours » dans la nature, en fait une zone aménagée, avec par exemple, dans le projet en Isère, un lac artificiel chauffé à 29°C toute l’année…

Cette entreprise appartient à Pierre & Vacances, qui propose en tout 48 800 appartements et maisons (d’où le nom: « pierre » pour la pierre, la propriété, la location, et les « vacances ») et est le leader européen du secteur des résidences de tourisme.

Un mouvement d’opposition au projet s’est développé, son site étant: chambarans.unblog.fr.

Voici un article tiré de ce site et présentant la situation:

Center Parcs : la nature mise au service de la spéculation immobilière

Roybon, ses 1283 habitants, son bois communal des Avenières dans la forêt des Chambarans. Fin 2007, Marcel Bachasson, maire de Roybon annonce triomphalement l’installation d’un Center Parcs dans sa commune.

Sur 200 hectares, Pierre & Vacances construira plus de 1000 bungalows de 60 à 80 m2, une immense bulle chauffée toute l’année à 29°C avec piscine et équipements ludiques et un dôme où s’entasseront boutiques et restaurants, bref une ville de 5000 habitants au coeur du bois des Avenières. Des bombages et deux, trois banderoles « Non au Center Parcs » apparaissent rapidement au bord des routes.

Puis quelques opposants au Center Parcs distribuent des textes aux habitants de Roybon et environs, créent un blog(1) et questionnent en tout sens l’installation du parc de loisirs. Pourquoi un bois communal est-il privatisé pour l’intérêt de quelques-uns ? Que signifie passer des vacances dans un camp fermé ?

Pourquoi au nom du développement durable, soit-disant attentif à l’environnement, aseptise-t-on la nature ? Ces quelques opposants mettent sur leur blog une importante documentation trouvée sur internet, dans les journaux et bouquins où l’on apprend, entre autres, les dessous financiers du projet, soit comment l’argent public est utilisé pour des intérêts privés.

LES FINANCES PUBLIQUES VIENNENT À L’AIDE DE L’IMMOBILIER

Pierre & Vacances voulait installer son 5ème Center Parcs français dans la région Rhône-Alpes. Après hésitation, c’est finalement l’Isère qui est choisie. André Vallini président du Conseil général de l’Isère explique: « Nous étions en concurrence avec la Drôme et la Saône et Loire qui n’ont pas eu les moyens de subventionner la structures à notre hauteur ».

L’Isère a mis sur la table des négociations 15 millions d’euros, répartis entre la modernisation des réseaux d’eau et d’assainissement ce qui permettra au village vacances Center Parcs d’être raccordé (8 millions d’euros) et l’aide aux investisseurs en résidence de tourisme (7 millions d’euros). Cette dernière décision a provoqué des remous parmi les conseillers généraux isérois qui n’ont pas tous apprécié de soutenir des investisseurs fonciers privés.

Les conseillers généraux font l’impasse sur le financement d’un contournement routier qui devrait être construit spécialement pour la venue du Center Parcs. Le conseil municipal de Roybon a alors pris la maîtrise d’œuvre des travaux, pour la bagatelle de 4,5 millions d’euros, un investissement plutôt conséquent pour une petite commune.

D’autres collectivités publiques, comme la Communauté de Communes du Pays de Chambaran, mettent la main à la poche. La région Rhône-Alpes finance elle aussi ce projet.

Sept millions iront à l’insertion et la formation professionnelles de personnes peu qualifiées – soit en pratique pour des emplois aidés et des formations en cuisine et service -, à la maîtrise des impacts  environnementaux – pour mieux surfer sur la vague du développement durable et permettre la gestion des 1600 tonnes de déchets prévus, le soutien à la structuration de la filière bois -et oui, les bungalows du Center Parcs seront en bois!- et la promotion du tourisme local et régional. Après 40 ans de pratique, la société Pierre & Vacances sait comment soutirer les financements publics.

Il se murmure même dans les couloirs de l’Assemblée nationale que plusieurs amendements permettant la défiscalisation des biens immobiliers et autres déductions fiscales sont surnommés amendements Brémond, du nom du fondateur de Pierre & Vacances.

LES OFFRES D’EMPLOI À LA RESCOUSSE

L’attractivité du futur village vacances semble telle que les problèmes se dissolvent au fur et à mesure de leur apparition. Les ingénieurs découvrent que le bois est en zone humide au sol instable ? Pas grave, les bungalows pourraient être construits sur pilotis. Un grain d’exotisme cela ne fait pas de mal au marketing… Plus sérieusement, des mesures contraignantes devront être prises.

Enthousiaste, l’association écologique Frapna propose d’appliquer une méthodologie innovante, expérimentée en région PACA, pour garantir une définition et un contrôle de ces mesures contraignantes de façon optimale. C’est pas beau comme l’association marche main dans la main avec Center Parcs.

Espèrent-ils recueillir 200 000€ de Pierre & Vacances, comme leurs amis du WWF ?

Au-delà de la faisabilité des habitations de ce lotissement résidentiel, se pose le problème de l’utilisation de l’espace. Le bois des Avenières, où doit se construire le village, est communal. Les chasseurs qui y ont un droit de chasse pourraient s’énerver. Qu’à cela ne tienne, la mairie de Roybon leur trouve un nouveau terrain.

Et les terres vendues à Pierre & Vacances au prix du terrain agricole (30 centimes le m2) deviennent constructibles par la grâce d’une légère modification du PLU (plan local d’urbanisme) et du Schéma directeur. Mais cela ne semble rien pour la commune au vu des 700 emplois attendus. Pierre & Vacances ne choisit en effet pas son futur terrain commercial en fonction de la seule beauté des sites.

Il jette son dévolu sur des zones à fort taux de chômage, notamment les régions classées en Zones de revitalisation rurale, source d’avantages financiers, où il peut proposer comme une manne inespérée 700 emplois. Des jobs principalement dans le secteur du nettoyage, mais aussi des bars et points restauration, des activités de loisirs, encore une soixantaine dans l’administration et la sécurité, et une autre poignée dans les commerces et la maintenance.

Toutefois, les 700 emplois prévus correspondent en fait à 460 emplois équivalent temps plein, avec des propositions de CDI … à 9 heures par semaine. Ailleurs en France, des employés du Center Parcs et des « naufragés de la bulle »(2) manifestent et lancent des cris de détresse contre des salaires qui plafonnent sous le SMIC et des licenciements en cascade.

« Compression d’effectifs, toujours plus de rendement ! Nous faisons des bénéfices en France et pourtant Pierre & Vacances devenu 100 % actionnaire de Center Parcs est en train d’étouffer ce dernier et renvoie nos emplois en Hollande qui eux sont déficitaires. Certaines personnes concernées sont déjà fragilisées par leur vie personnelle et nous nous sentons isolés.

Faudra-t-il faire la Une des journaux avec « Premier suicide chez Center parcs » pour que cette course infernale, lancée par des financiers peu intéressés du sort de ces salariés qu’ils jettent à la rue avec des indemnités dérisoires, alors qu’eux seront grassement récompensés par une prime d’objectif atteint ? ».

Le président du Conseil général de l’Isère a d’ailleurs été interpellé par un syndicat au sujet des problèmes récurrents d’emplois dans cette usine à loisirs.

Mais, lui pense peut-être comme le président de Pierre & Vacances, Gérard Brémond, qu’en France « aujourd’hui, 20% du territoire hexagonal accueille 80% des touristes. Ce qui veut dire qu’il y a un or vert : l’intérieur du territoire offre des potentialités énormes.». Et ils ne vont pas se gêner pour l’exploiter.

(1) http://chambarans.unblog.fr
(2) Des salariés de Center Parcs visés par une procédure de licenciements économiques collectifs (certains ont plus de 20 ans d’ancienneté) ont écrit aux maires, à leur député et aux journaux locaux.

Occupation anti-MAT en Catalogne

« Comme les plantes et les arbres, nous brisons le béton et faisons face…. »

« Nous savons que, parmi les centaines de personnes qui sont venu « danser » dans les cordes d’escalade avec nous, certaines n’abandonneront pas Las Guilleries à la THT, certainEs continueront à lutter contre la destruction de la planète et des espaces libérés, certainEs continueront à lutter contre ceux qui enferment et exploitent animaux et humains. »

Entre le 30 octobre 2009 et le 24 mars 2010 a eu lieu une occupation d’arbres à Sant Hilari Sacalm en Catalogne, dans le Montseny, petit massif montagneux au nord, à 1.000 mètres d’altitude.

Cette occupation s’est déroulée à l’emplacement prévu d’un pylône de MAT (Molt Alta Tensió/Ligne de Très Haute Tension).

Ce pylône (numéro 114) était prévu comme ligne haute tension allant de la France au Maroc, devant notamment fournir davantage d’énergie aux villes touristiques catalanes et permettre à l’AVE de circuler (l’AVE est l’Alta Velocidad Española, le TGV d’Espagne en quelque sorte).

Ont vécu sur place une quinzaine de personnes, en permanence, avec des structures a terre et aérienne.

Le mouvement a eu un certain soutien local de la part de la ville la plus proche, Sant Hilari. Le 1er novembre s’était déroulée la traditionelle « castanyada » aux pieds des pins avec concert d’un groupe local. Soutien matériel par des donations de nourriture, matériaux, un permis légal pour faire du feu, mais aussi humain: visites quotidiennes, journées de boulot, activités détentes…

Le mouvement contre le MAT considère qu’il s’agit d’un projet rentrant dans les manoeuvres et infrastructures du capitalisme. Son objectif était d’éveiller les consciences, « invitant ceux et celles qui ne peuvent plus tolérer la progressive destruction des aires forestières, et attendant tous ceux et toutes celles qui n’en peuvent plus de la pollution de l’air des grandes zones urbaines et de ses périphéries condamnées. »

« Nous devons tous choisir de quel côté nous nous plaçons.

Ou nous restons de celui de la civilisation industrielle ou nous nous levons aux côtes de ceux qui luttent pour défendre la Terre.

Il est temps de passer à l’action. En squattant cette forêt nous tentons de construire une porte de sortie de secours vers un monde nouveau. Nous tentons de trouver des formes effectives et durables de lutte et de vie en commençant ici et maintenant.

Démarrer un processus de décolonisation interne et externe, nous reconnecter de nouveau avec la Terre, entre nous, et avec nous même.

En vivant ce que nous dicte notre instinct, en dérangeant l’empire, mettant la pression où se trouvent les fissures, dans le but de le rendre inefficace, nous devons tout démonter.

Quand nos assauts stoppent les machines, quand nos clefs détruisent les pelleteuses et que nos allumettes mettent le feu, nous sommes la Terre.

La nature respire en paix, abonde en temps et déborde de spontanéité. Comme les plantes et les arbres, nous brisons le béton et faisons face. Leur cauchemar, notre rêve, nos tribus grandiront par les fissures et les ombres, sans visage et sans nom. En se levant.. »

Voici le communiqué qui a suivi l’expulsion. A noter que des vidéos de l’occupation sont visibles sur un site qui lui consacré.

« Communiqué post-expulsion de la forêt occupée par les anti-THT Le mercredi 24 mars à 7h, un dispositif massif des Mossos d’Esquadra (police catalane) a attaqué l’installation anti-THT avec différentes équipes spécialisées.

Pendant 8 heures, nous avons été délogéEs et nos maisons/cabanes ont été détruites, mais ce ne sont pas la soixantaine de « clowns » sur-armés qui nous enlèveront notre passion pour la liberté. La disproportion du dispositif policier montre à quel point l’État craint la moindre contestation pacifique.

Tout au long des 5 mois d’occupation, des individuEs avec différentes expériences et connaissances ont résisté à l’avancée de la THT sans construire aucun type d’organisation, simplement en partageant le plus possible jour après jour et en improvisant selon les nécessités et désirs des personnes qui ont donné vie à la partie de forêt libérée. Cet expulsion a mis fin à un lieu physique mais pas aux milliers d’idées que toutes les personnes qui sont passées par ici ont mises en commun, partageant complicité et formes de lutte.

Avec cette expulsion, l’État montre clairement les intérêts de ceux qu’il défend : le gestionnaire du réseau de transport électrique (REE, équivalent de RTE en Espagne) et les actionnaires de la THT. L’État crache sur les années de lutte contre la THT, il se moque de la destruction de la forêt et les problèmes sur la santé humaine que la THT occasionne lui importe peu. Cette occupation a été une des multiples formes de lutte.

Nous savons que, parmi les centaines de personnes qui sont venu « danser » dans les cordes d’escalade avec nous, certaines n’abandonneront pas Las Guilleries à la THT, certainEs continueront à lutter contre la destruction de la planète et des espaces libérés, certainEs continueront à lutter contre ceux qui enferment et exploitent animaux et humains.

Bien que le cauchemar du « développement industriel » continue à avancer, la lutte et la résistance aussi ! »