Un beau chat, fort doux et charmant

Dans ma cervelle se promène,
Ainsi qu’en son appartement,
Un beau chat, fort doux et charmant.
Quand il miaule, on l’entend à peine,

Tant son timbre est tendre et discret;
Mais que sa voix s’apaise ou gronde,
Elle est toujours riche et profonde.
C’est là son charme et son secret.

Cette voix qui perle et qui filtre,
Dans mon fonds le plus ténébreux,
Me remplit comme un vers nombreux
Et me réjouit comme un philtre.

Elle endort les plus cruels maux
Et contient toutes les extases;
Pour dire les plus longues phrases,
Elle n’a plus besoin de mots.

Non, il n’est pas d’archet qui morde
Sur mon coeur, parfait instrument,
Et fasse plus royalement
Chanter sa plus vibrante corde,

Que ta voix, chat mystérieux,
Chat séraphique, chat étrange,
En qui tout est, comme en un ange,
Aussi subtil qu’harmonieux!

Baudelaire, Le chat I

Infiltration, collecte de renseignements…

Au sujet d’internet, voici une information qui intéressera les personnes véganes de Metz et de la Moselle. Il y a en effet une jeune femme du prénom d’Elodie, qui tente des opérations de séductions niaises afin de… glaner des informations sur l’ALF.

Parmi ses pseudos on trouve Julie, Lilou, Loup;  elle utilise au départ un langage SMS qu’elle abandonne parfois pour un français standard. Son obsession: le Front de Libération des Animaux, avec des questions et des exigences récurrentes: Qui? Où? Je veux en être! Donnez moi des infos!

Sa tactique est simple: elle s’affirme végane, mais isolée dans son coin, parfois elle prétend avoir déjà mené des « actions. » Évidemment elle se met en avant comme célibataire, sentimentale, incomprise, en quête d’amitié et plus si affinités, etc.

Elle joue aussi bien entendu la carte de « l’honnêteté » en affirmant avoir été d’extrême-droite, mais ne plus en faire partie, car ayant dépassée cette période adolescente « perturbée et alcoolisée. » Seulement voilà en réalité petite enquête menée, elle est toujours d’extrême-droite et cherche à récolter des renseignements sur les rouges, les antifas, l’ALF…

Libération animale et forum doctissimo

Sur le forum doctissimo, on trouve en ce moment un topic dont le thème est le Front de Libération des Animaux.

Enfin quand on parle de thème, c’est un grand mot, car en fait il s’agit d’une sorte d’énorme boursouflure de propos faisant ressortir l’univers fantasmagorique du monde de la « protection animale. »

On y parle en effet pas vraiment de l’ALF, on y met plutôt en avant ses fantasmes, et notamment celui comme quoi la « protection animale » aurait des résultats – c’est tout le fond petit-bourgeois qu’est la croyance en une amélioration progressive, qui relève clairement soit de la mauvaise foi, soit de l’idéalisme.

Il faut en effet en tenir une sacrée couche pour expliquer que les gens de l’ALF sont pareils aux islamistes terroristes, qu’ils sont plus criminels que les industriels, que ce sont des jeunes complètement idiots et irresponsables, etc.

Le mot d’ordre est clair:

« La PA [Protection Animale – NDLR] n’a vraiment pas besoin de crétins assoiffés de sang et affamés d’explosifs. »

Voilà donc une lecture très instructive et très révélatrice, alors que certains veulent fonder une « nouvelle protection animale » c’est-à-dire une fédération de toutes les associations réformistes se justifiant et s’appuyant les unes les autres.

Nous disons de notre côté: il ne faut pas que la libération animale soit tronquée pour devenir de la « protection animale » mais bien au contraire que la libération animale comprenne son identité avec la libération de la Terre!

Pachamama, Kali, la Vierge Marie: les figures des fausses déesses-mères

L’article La victoire sur le taureau, symbole patriarcal de la défaite de la déesse-mère a attiré une certaine attention, aussi voici une présentation de Pachamama et d’autres déesses, dont la représentation symbolique est culturellement très intéressante à connaître quand on est vegan.

Tant que le matriarcat prédominait, le rapport à Gaïa n’était pas conflictuel, et le culte de la déesse-mère représentait ce rapport.

Mais le culte de la déesse-mère ne suffit pas en lui-même (et encore moins aujourd’hui, où il ne s’agit pas d’être religieux, mais d’avoir un rapport réaliste et correct avec Gaïa).

Ainsi, lorsque le matriarcat a été renversé, les hommes n’ont pas forcément immédiatement installé un Dieu masculin symbole de vérité. Ils ont pu conserver une déesse-mère, mais en effaçant le fait que ce culte de la déesse-mère était le culte des femmes en général. Les pratiques patriarcales de guerre et de soumission de la nature se faisaient ainsi pour ainsi dire au nom de la déesse-mère.

La déesse-mère est alors toujours toute puissante, mais elle est désormais une déesse cruelle, qui représente la mort et à laquelle il vaut mieux obéir.

Une figure très connue est la déesse Kali, qui en Inde est le symbole concret de « Devi » la véritable déesse-mère. Kali est la déesse de la destruction comme d’ailleurs de nombreuses déesses du même type en Inde.

Selon l’hindouisme, aujourd’hui nous sommes dans le cycle du Kali Yuga – âge de destruction et de mort qui doit durer des milliers d’années. Le culte à Kali a abandonné toute référence matriarcale et consiste notamment en de nombreux sacrifices d’animaux, surtout au Bengale et au Népal.

On est donc très loin d’un rapport correct avec les animaux, sans même parler d’une vision du monde accordant de la valeur à la planète. Toutefois, il faut noter que ce culte de Kali reste culturellement très important pour les femmes; le film du bengali Satyajit Ray, Devi, traite justement de cette question.

On retrouve bien évidemment la déesse-mère dans le christianisme et dans l’Islam, religions pourtant patriarcales. Dans les deux cas, cette forme particulière de déesse-mère symbolise la compassion, un rapport non conflictuel avec l’ensemble de la planète, le respect de la vie en général.

Pour les églises catholique et orthodoxe, la Vierge Marie a ainsi une importance centrale et un culte spécifique lui est accordé (le culte d’« hyperdulie » c’est-à-dire d’hyper-servitude, Marie étant entre Dieu et les Saints).

Le culte à Marie est d’une importance extrême dans le catholicisme, de par son aspect mobilisateur. Rien que la « Légion de Marie » rassemble dans le monde 10 millions de laïcs au service de l’Eglise catholique, principalement en Corée (du Sud), aux Philippines, au Brésil et en République du Congo.

Dans l’Islam il s’agit de Fatimah, fille du prophète. Elle a une importance énorme, tout particulièrement dans l’Islam chiite. Elle représente la pureté, la lumière, la vie; on considère que lorsqu’il est parlé d’Allah en tant que « le Clément, le Miséricordieux » c’est en quelque sorte de l’aspect représenté par Fatimah dont on parle. Une citation de Mahomet est également très connue: « Le paradis se trouve sous les pieds de la mère. »

Personne ne le sait, mais le drapeau européen symbolise également… la couronne de la Vierge Marie, le bleu étant bien sûr une couleur chrétienne. Ce drapeau est directement issu du drapeau de l’Union Paneuropéenne internationale, un mouvement paneuropéen ultra-conservateur et chrétien.

Parmi les autres fausses déesses-mères, l’une des plus connues est également Pachamama. Le nom de Pachamama signifie Terre-Mère en langue quechua et son culte existe encore localement, notamment en Bolivie, même si en fait c’est plutôt… la Vierge Marie qui a pris sa place.

En fait, les deux cultes cohabitent: pour les affaires privées c’est la Vierge Marie, pour l’ordre cosmique c’est par contre Pachamama.

Le culte actuel de Pachamama est donc on ne peut plus éloigné du culte de la déesse-mère; il s’agit en fait d’une sorte de remerciement à la terre nourricière, à l’ordre du monde en tant que tel. L’acte principal du culte consiste principalement à creuser un trou pour y verser des céréales, des feuilles de coca et de nombreux alcools dont la chicha (bière de maïs).

Pachamama n’a plus de réel contenu et est surtout un prétexte pour la remise en avant des cultures indigènes d’avant la colonisation particulièrement barbare. Ainsi, dans les mouvement indigénistes d’Amérique latine, la couleur rouge sur le Wiphala (les différents drapeaux rectangulaires aux sept couleurs) représente justement Pachamama.

La référence à Pachamama est donc surtout de type socio-culturel. C’est en ce sens qu’il faut comprendre le discours du président Bolivien Evo Morales à la conférence de Copenhague de 2009 sur le réchauffement climatique.

D’origine amérindienne, il est très proche des mouvements indigènes, notamment des Ayamaras. Il s’oppose ainsi à l’éradication de la Coca, la mastication de celle-ci étant une tradition indienne.

Ses propositions pour un référendum mondial sur le changement climatique font dans ce cadre référence à Pachamama.

Mais bien entendu il faut ainsi bien voir qu’on est très loin de Gaïa et du féminisme comme revendications modernes, sans parler du véganisme: Pachamama est seulement le symbole romantique d’un retour vers le passé.

A titre indicatif, voici les propositions de Morales, où l’on voit très bien que Pachamama n’est plus du tout une déesse-mère, mais simplement le symbole d’une sorte de « l’équilibre du monde. »

S’il est parlé de « Terre-Mère » c’est de manière fausse, patriarcale: il s’agit simplement du principe de fertilité, de la capacité reproductrice de donner la vie.

C’est un exemple de fausse déesse-mère, comme Kali dans l’hindouisme, la Vierge Marie dans le christianisme, Fatimah dans l’Islam. Il n’y a pas de valeurs positives par rapport aux animaux, par rapport à la nature, par rapport à Gaïa.

« 1. – Êtes-vous d’accord pour rétablir l’harmonie avec la nature, et pour reconnaître les droits de la Terre Mère ?
2. – Êtes-vous d’accord pour changer ce modèle de surconsommation et de gaspillage qu’est le système capitaliste ?
3. – Êtes-vous d’accord pour que les pays développés réduisent et réabsorbent leurs émissions de Co2 à effet de serre pour que la température ne monte pas de plus d’un degré centigrade ?
4. – Êtes-vous d’accord pour transférer tout ce qui a été dépensé dans les guerres et pour consacrer un budget supérieur à la défense de la Terre face au changement climatique ?
5. – Êtes-vous d’accord avec un tribunal de justice climatique pour juger ceux qui détruisent la Terre Mère? »

Leur sang coule, rouge comme le mien ou le tien

Voici le texte d’une chanson du groupe Purification, dont on peut découvrir la musique (hardcore / metal) sur cette page.

Holy war, Fight the holy war
Overthrow the empire built on blood
Guerre sacrée, mène la guerre sacrée
Renverse leur empire fondé sur le sang

Countless lives perish day by day
While you stand still in front of this sickness
My life´s mission to bring them liberation
Un nombre infini de vies périt chaque jour qui passe
Alors que tu fais face à cette horreur
La mission de ma vie est de leur apporter la libération

Holy war, Fight the holy war
Overthrow the empire built on blood
Guerre sacrée, mène la guerre sacrée
Renverse leur empire fondé sur le sang

Countless lives perish day by day
While you stand still in front of this sickness
My life´s mission to bring them liberation
Un nombre infini de vies périt chaque jour qui passe
Alors que tu fais face à cette horreur
La mission de ma vie est de leur apporter la libération

Members of species that has collectively waged relentless war against defenseless creatures and all of the natural world
The human Destruction of its own kind and of the myriad forms of life with whom we cohabit the Earth must be halted
Des membres d’une espèce qui mènent collectivement implacablement une guerre contre des créatures sans défense et tout le monde naturel
Il faut arrêter la destruction humaine de sa propre espèce et de myriades de formes de vie avec qui nous cohabitons sur la Terre

Fight fire with fire, that´s what we must do
To put an end to the slaughter of the innocent
Combattre le feu avec le feu, c’est ce que nous devons faire
Pour mettre un terme au massacre de l’innocent

Their blood flows red just like yours or mine
Their suffering is just as real as yours or mine
Yours or mine
Leur sang coule, rouge comme le mien ou le tien
Leur souffrance est aussi réelle que la tienne ou la mienne
La tienne ou la mienne

As a thousand tears have been shed
Brothers and sisters continue to cry and bleed
Alors que des milliers de larmes ont coulé
Les frères et les soeurs continuent de pleurer et de crier

Staring into the depths of hell now i know
What my place in this world is
For justice will only be attained
If I throw myself in the frontline
Conscience is the light guiding me out of this swamp
Les yeux fixés sur les profondeurs de l’enfer maintenant je sais
Ce qu’est ma place dans ce monde
La justice ne sera obtenue que
Si je me jette dans la ligne de front
La conscience est la lumière qui me guide hors de cette ornière


Now I know what has to be done
Talk is ineffective and tears won´t end the slaughter
Only action counts
Maintenant je sais ce qui doit être fait
La parole est sans effets et les larmes n’arrêteront pas le massacre
Seule compte l’action

Hoy war, fight the holy war
Overthrow the empire built on blood
Guerre sacrée, mène la guerre sacrée
Renverse leur empire fondé sur le sang

Les huîtres, les ostréiculteurs, la vivisection

Voici un exemple très instructif, montrant bien que la question animale n’est pas tant une question d’oppression que d’exploitation.

En effet, les 15 000 à 20 000 ostréiculteurs français ont obtenu la fin… de la vivisection. Une chose étrange révélant un grand n’importe quoi, qui nécessite tout de même d’être compris.

Ce qui se passe est que les ostréiculteurs se voyaient, jusqu’à présent, légalement obligés de soumettre à des tests les huîtres élevées en esclavage (voir ici un article où nous en parlions).

Ces tests sont organisés par l’IFREMER – l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer – « le test de la souris » comme disent les médias.

Ce test consiste à inoculer dans le pancréas de trois souris des extraits d’huîtres; si deux souris sur trois meurent dans les 24 heures, alors une interdiction est lancée. Ce test était systématiquement pratiqué du 1er avril au 31 août.

Rappelons ici que toutes les souris sont bien entendu tuées à la fin de chaque test.

Il y a ainsi eu de nombreuses interdictions ces dernières années et les ostréiculteurs ont avancé que, pour autant, personne n’a été malade. Il y a alors eu des velléités de pratiquer des tests sur les rats, et finalement ce 30 décembre 2009 on a appris que les « méthodes dépassées » vont être abandonnées.

L’IFREMER a annoncé que « le bio-essai sur souris sera remplacé par l’analyse chimique en spectrométrie de masse pour la détection des toxines lipophiles à compter du 1er janvier 2010.

En réalité l’abandon de la vivisection sur les souris n’aura lieu que dans 6 mois. Mais notons un fait important: cette décision signifie donc que les institutions admettent que la vivisection n’était pas fiable.

Et cela signifie aussi que les ostréiculteurs, qui exploitent des animaux, ont réussi à stopper une pratique de vivisection – et cette motivation était purement économique, puisqu’elle consistait à la défense de leurs intérêts, à la défense de leur capacité à exploiter les animaux, en l’occurrence les huîtres.

Ce que cela révèle, c’est que la bataille pour la libération animale n’a pas seulement une dimension morale. Il y a une dimension économique: tant que certains tireront profit de l’exploitation animale, il y aura des gens pour justifier « moralement » l’exploitation.

Ici une photo montrant jusqu’où l’hypocrisie peut aller.

Communiqués du Chili et du Mexique

Voici une série de communiqués d’actions ayant eu lieu en Amérique latine, dont la source est le site Paghere Tutto.

Un communiqué du Mexique:

Vers 3 heures du matin le 24 décembre nous avons laissé une machine explosive pleine de dynamite dans la succursale bancaire BBVA à Ecatepec Estado Estado de Mexico, et nous avons laissé simultanément un autre cadeau en face de la façade de l’entreprise Kengoord qui était défendue par deux patrouilles de la police étatique; les deux cibles ont subi des dommages dans leurs baies vitrées.

Nous avons réalisé cette action sur la même avenue (José López Portillo) sur laquelle, quelques semaines auparavant, les « Brigadas de Eco saboteadores por la Venganza Nunca Olvidada » avaient fait exploser une bombe composée de bouteilles de gaz butane contre une Banamex [banque mexicaine] dans la municipalité de Coacalco.

Les autorités ne se sont pas imaginées que d’autres groupes attaqueraient de nouveau sur le même « périmètre contrôlé » et elles ont laissé de telles cibles vulnérables et toutes prêtes pour que nous puissions y placer nos paquets dynamiteurs.

La destruction de leur paix sociale a été inévitable quand la mèche s’est allumée et a activé la machine, les explosions puissantes ont résonné dans les oreilles de ceux qui soutiennent le pouvoir et l’autoritarisme, gagné par la destruction de la planète dans laquelle nous subsistons actellement à cause des progressions catastrophiques du changement climatique, qui est causé à son tour en grande partie par des entreprises comme celle que nous avons attaqué à l’aube.

BBVA, qui administre un argent gagné par l’exploitation animale, humaine et de la terre, et Kenworth, liée à l’industrie de la construction qui a des liens avec des entreprises comme CAT ou Carso, responsable directe de la désolation environnementale, ont reçu notre message non avec des mots mais avec actions, car dés lors que nous affrontons d’une manière radicale des cibles comme celles citées dans ce communiqué, nous avons décidé de ne plus parler et de commencer à agir.

Le jour suivant notre action, la presse vendue n’a pas touché un mot des évènements, tout était noyé dans des messages hypocrites et idiots sur les « joyeuses fêtes de Noël », une date fatidique fêtée par le capitalisme insatiable comme la récupération socio-économique de sa domination sur le monde.

La conspiration entre les médias et les autorités qui ont constaté notre action et l’ont occultée a été claire, leur but étant de maintenir la société tranquille en taisant ce qu’il passe lors de ces jours de fête : quelles personnes peut-on rassurer, en montrant dans les infos que lors de ces moments si importants pour la « vie en commun et familiale » des bombes éclatent dans le pays ?

Nous crachons sur eux, qui savent que le mécontentement n’est pas seulement dans nos têtes mais aussi dans nos sabotages, bien qu’ils les cachent.

Avec ces explosions nous voulons nous solidariser avec les personnes arrêtées le 15 décembre à Tlalpan, spécialement avec Abraham et Fermín, qui bien qu’ils soient mineurs, mènent leur engagement pour la libération de la terre en le rendant visible, et il s’agit là d’une des manières de mener l’offensive dans la solidarité directe.

Tenez bon compas, que le feu brûle et que les bombes éclatent par vos noms !

Solidarité directe avec Víctor Herrera, Emmanuel Hernández, Abraham López y Fermín Gómez!

Front de Libération Animale
Front de Libération de la Terre

Un communiqué, du Chili:

La nuit du 25 décembre une machine incendiaire a été posée dans une boucherie de l’entreprise assassine Friosa, à Santiago.

La machine composée d’un bidon d’essence et d’éponges, activé au moyen d’un simple retardateur chimique a été placée dans le plafond du centre d’extermination, pour qu’ainsi le feu se propage d’une meilleure manière.

Le feu a réussi à allumer et détruire en partie le toit de ce cimetière dégoûtant, où des êtres vivants sont vendus comme de simples objets de consommation.

Nous avons foutu le feu à ce lieu parce que nous y voyons un clair symptôme des relations de pouvoir qui existent dans la société qu’elle impose pour nourrir un système basé sur l’anéantissement et l’exploitation, de la même façon que les prisons, les écoles, les entreprises, les quartiers, etc…

Cette attaque est en solidarité avec les compagnons en grève de la faim, non comme un sacrifice mais comme un geste d’amour et d’agitation, en démontrant que la prison ne les détruira pas et que la guerre se mène aussi bien dedans que dehors.

En mémoire de tous les compagnons tombés dans cette guerre, comme c’est le cas de la compagne Soledad Rosas, qui a pris la décision d’en finir avec la vie en étant détenue. De même pour le compagnon Mauricio Morales mort dans l’explosion accidentelle de la machine qu’il portait pour attaquer l’école de gardiens de prison.
Dans cette guerre, déclarée il y a des siècles, aucun compagnon n’est seul ni oublié !

À Diego Ríos, ta cavale, que nous faisons notre, est une action continuelle pour la destruction de toutes les prisons et cages. Tes mots sont une force et une énergie pour tous ceux qui s’attaquent au pouvoir, et c’est pour cela qu’avec ces flammes nous t’accompagnons dans la fuite.

Un second communiqué du Chili:

La nuit du mardi 29 décembre, nous avions planifié d’attaquer la maudite tranquillité de quelques exploiteurs. C’est pour cela que nous sommes sortis avec le nécessaire pour réaliser notre objectif et pour ne pas en rester aux seules intentions.

La première étape fut de nous diriger vers la maison d’un boucher assassin (désolés pour la redondance) dans la cour de laquelle trônait un camion le transport de cadavres, vers lequel nous portons notre rage. Les lumières de la maison étaient déjà éteintes quand nous avons décidé d’agir, nous répandîmes alors un acide très corrosif (qui corrode le métal et le plastique, entre autres) sur le pare-brise, le moteur et les deux roues latérales, et dans le même temps de la peinture rouge fut balancée sur la grande publicité située juste à côté et qui incitait à la consommation d’animaux, pendant que le camion était laissé en ruine. Nous avons aussi souillé l’entrée de la maison avec de la peinture.

Avec la même rage nous nous déplaçons vers une Clinique Psychiatrique, qui éclairait quelques grandes baies vitrées qui bien que renforcées, ont été éclatées à coup de pierres, aux heures où les bourreaux vêtus de blanc travaillaient encore.

Les deux attaques ont été dirigées contre les propriétés d’exploiteurs, de gérants/défenseurs de la domination de l’homme sur l’homme.

Les pratiques autoritaires se trouvent partout, et ton choix consiste à en être complice ou à les attaquer, en faisant de ta vie entière une propagande par le fait.

Ces actions sont un geste fraternel pour tous les compagnon-nes prisonnier-ères qui se trouvent en grève de la faim du 20 décembre au 1 janvier, parce que l’attitude inébranlable de chacun-e de vous nous remplit d’orgueil et nous encourage à partir à l’offensive.

Un salut plein de force à tous-tes les enragé-es et insurgé-es qui agissent sur le territoire nommé México. Continuons d’attaquer compas, que dans la guerre contre la domination nous nous animons et nous reconnaissons dans chaque action.

Comme nous l’avons déjà dit auparavant, chaque attaque va à la mémoire guerrière de Mauricio Morales, le compagnon que nous suivons en continuant de porter des coups contre l’ennemi.

Cher Diego, le fait que tu aies réussi à fuir les cages de l’Etat nous remplit de joie. Ta fureur et ta conviction nous donnent de la force dans cette guerre à mort. En avant compagnon, que chaque jour qui passe soit un coup contre le pouvoir.

Une Bande Sauvage et Insurgée en Guerre Contre la Domination