En hôpital psychiatrique pour avoir saboté un abattoir ?!

La ville de Lons-le-Saunier, à un peu plus de 100 kilomètres de Lyon dans le Jura, est une petite ville où résident un peu plus de 12 000 personnes. Un « fait divers » s’y est déroulé, qui nous intéresse particulièrement.

Ce qui se cache en effet derrière cela de quoi faire froid dans le dos pour le véganisme en France…

Voici donc les deux informations au sujet d’une action de sabotage, tirées du journal Le Progrès. Elles datent du 26 et du 28 mars 2011.

Un Lyonnais végétarien a arrêté l’abattoir de Lons

Ce n’est pas la première fois qu’il est interpellé

D’après ses explications, il est végétarien et condamne l’abattage d’animaux, qu’il ne peut concevoir.

Placé en garde en vue, l’homme, un Lyonnais de 36 ans, est en attente d’une expertise psychiatrique qui dira s’il est pénalement responsable ou non de ses actes. Il a été arrêté jeudi par la police aux abords de l’abattoir de Lons-le-Saunier, pieds nus ; il est poursuivi pour avoir coupé les câbles électriques du bâtiment avec une cisaille. Le fonctionnement de l’abattoir a été interrompu faute d’électricité et le préjudice est en cours d’estimation.

Ce n’est pas une première : des faits similaires s’étaient produits le 18 mars et le même individu a déjà été condamné pour les mêmes actes, sur le même site, à plusieurs reprises, il y a quelques années.

Voici la seconde information :

L’homme qui a arrêté l’abattoir de Lons interné

À plusieurs reprises, dont la dernière en date remonte à jeudi, il avait coupé, avec une cisaille, les câbles électriques de l’abattoir de Lons-le-Saunier, stoppant son fonctionnement et causant un lourd préjudice (qui n’a pas encore été estimé).

L’homme interpellé par les policiers lédoniens, un Lyonnais de 36 ans qui se trouvait pieds nus, a expliqué qu’il était végétarien et qu’il ne comprenait pas qu’on abatte des animaux.

Déjà connu des services de police pour avoir été condamné pour les mêmes faits il y a plusieurs années et avoir déjà coupé l’électricité de l’abattoir le 18 mars dernier, il a été placé en garde à vue, qui a été prolongée vendredi pour qu’il subisse une expertise psychiatrique.

Le spécialiste l’ayant déclaré pénalement irresponsable de ses actes, il a été transporté à l’hôpital psychiatrique du Vinatier, à Lyon.

Il est évident que la personne qui a mené cette action souffre de problèmes – non pas pour son action elle-même (qui relève de la « politique », de la « morale », etc.), mais pour le fait de se retrouver à plusieurs reprises sur le même site, pour systématiquement mener la même action, amenant les mêmes problèmes, etc.

Faut-il dire alors que les problèmes de cette personne relèvent de la folie ? De notre point de vue, certainement pas. Cette personne est perturbée, mais elle n’est pas folle, et par contre ce qui est certain c’est ce qui l’attend à l’hôpital psychiatrique, à savoir des gens considérant que son acte est fou, que lui est fou.

Cette personne n’est pas folle, car c’est sa sensibilité qui a amené sa raison à vouloir stopper le meurtre. Voilà qui, de notre point de vue, est d’une logique implacable, voilà qui est parfaitement cohérent.

Naturellement, cette personne n’est pas réaliste, elle est perturbée sans nul doute par les meurtres en masse d’animaux et son jugement s’en voit altéré au plus haut point. Jusqu’à se retrouver dans cette situation relativement étrange, à passer pour une personne illuminée oeuvrant de manière bornée, pour apporter un « message. »

Ceci étant, la « psychiatrisation » de cette personne est quelque chose de très grave.

Car rappelons qu’en France, être considéré comme « irresponsable » annule la responsabilité pénale. Sauf qu’à l’hôpital psychiatrique, on accueillera pas cette personnes les bras ouverts, saluant sa démarche « morale » tout en lui expliquant qu’il faut être plus constructif.

La dé-responsabilisation pénale pourrait aider cette personne, par rapport au fait d’éviter la prison. Mais en réalité cela se retourne totalement contre lui, parce que cela fait de lui – aux yeux de la société – une personne « folle » qu’il faut soigner, rééduquer.

La dimension « politique », « morale », « sociale » etc. de son acte lui échappe en effet par cette dé-responsabilisation pénale. Il se retrouve seul face à la société elle-même, qui va lui expliquer qu’elle doit revenir dans le droit chemin.

Il ne pourra pas se défendre, exprimer son point de vue, défendre son opinion. Il est enlevé à la société, aussi invisible que les abattoirs.

On peut même dire que cette personne est un otage. Toute personne assumant le véganisme sait à quel point la pression sociale est énorme. Rien que le procès du « couple végétalien » dont nous parlions il y a quelques jours le rappelle.

Est-ce à dire qu’il faille mettre « de l’eau dans son vin », rejeter ce genre de personnes comme « folles », « irresponsables », etc. ? Est-ce à dire qu’il faille faire de l’universitaire, du propre, du bourgeois, du responsable, des « propositions sociétales », du pacifique, du citoyen, de l’apaisé, etc. ?

La réponse est non, bien sûr. Il vaut mieux « avoir tort » avec une personne végétarienne troublée qui sabote un abattoir, que préférer « avoir raison » avec des personnes ravies de la société cultivant le profit, pour qui les animaux sont une sorte de hobby prétexte à rechercher une bonne conscience chrétienne.

C’est une question de dignité et de réalisme. L’acte de ce « Lyonnais végétarien » n’est pas fou, il est émouvant !

Ceci étant, et comme il faut bien évaluer la question, comprenons son acte et ses limites. Sans vouloir en rien préjuger sur cette personne (qui par la force des choses ne peut plus donner son opinion), notons tout de même ici que l’acte en lui-même témoigne d’une vision unilatérale.

Attaquer de manière répétée un même abattoir montre que c’est cet abattoir qui est considéré comme le lieu de la mort d’êtres vivants – sous-entendu ils ne sont pas vivants pour être tués par nous, humains.

Mais alors logiquement, si la personne en question avait saisi également le lieu où doivent vivre les animaux (la nature), alors il aurait dépassé sa vision unilatérale et atteint une pensée cohérente (selon nous): la défense de notre mère la Terre, Gaïa comme lieu de vie des êtres vivants.

Car, finalement, cette personne a été unilatérale, tout comme est unilatérale la démarche des personnes critiquant la situation des animaux, mais ne s’intéressant pas aux animaux, et encore moins à la nature.

Cette personne n’a fait que prendre qu’au pied de la lettre une pensée morale, mais bornée, ne s’intéressant qu’à un aspect de la question animale. L’autre aspect a été oublié: le fait que nous-mêmes soyons des animaux, voulant également vivre de manière heureuse en Gaïa.

Un après le début du procès en Autriche, la fin est programmée pour avril

Le procès des activistes en Autriche prend une tournure positive. Paradoxalement, cela passe par l’annonce de la juge hier de vouloir terminer le procès en avril.

Elle devait écouter un vétérinaire institutionnel devant expliquer si la libération des cochons pouvait… être de la maltraitance ! Au lieu de cela, donc elle a annoncé la fin du procès pour avril.

On ne connaît pas ses motivations, mais en tout cas apparemment l’une des conséquences est que… elle n’écoutera pas les 300 témoins appelés à la barre par la défense.

Sur le papier, cela ressemble à un acte autoritaire supprimant les droits de la défense, dans un procès comme celui raconté par Kafka. Mais en fait, le rapport de force est tel que la loi devrait être suivie, et que donc il y aura acquittement – s’il y avait des condamnations, le procès pourrait être cassé justement pour vice de forme parce que les droits de la défense ont été bafoués.

L’État a d’ailleurs obtenu ce qu’il voulait : le procès dure depuis une année déjà, il a commencé le 2 mars. Plus de 100 personnes sont passées à la barre, il y a 75 jours de procès, tout cela donc pour que les 13 personnes inculpées d’association mafieuse se retrouvent donc vraisemblablement libres.

Mais cela aura permis que le mouvement a été criminalisé, les activités paralysées, beaucoup d’énergie et d’argent ont été dépensés, etc. Cela a servi en quelque sorte de « leçon. » Le véganisme prenant pied dans la société, tout a été stoppé, par la force.

L’État n’a ici pas lésiné : 35 policiers avaient enquêté pendant trois années et demi (!!), surveillant 16 associations et 267 personnes rien qu’en 2008 ; le procès lui-même a bien coûté deux millions d’euros, et peut-être davantage car 10 personnes ont passé 104 jours en préventive, et auront droit à un dédommagement si on ne trouve pas un crime à leur imputer…

Car les activistes ont réussi, malgré tout, à faire pencher la balance de leur côté. Les Verts (un équivalent de l’extrême-gauche ici en France), puis même le Parti Social-démocrate (qui serait proche de Martine Aubry ici, pour comparer), ont résolument pris partie contre la loi anti-mafia et la criminalisation des activistes.

Ce procès est devenu un symbole, il commençait à couper le pays en deux, et donc étant donné qu’il a suffisamment servi, il va être arrêté.

Naturellement, il faudra du temps pour les activistes en Autriche pour se relancer. Ils exigent déjà l’interdiction des cases individuelles pour les cochons, en compensation pour le « temps perdu » avec le procès.

En fait, ce principe du « temps perdu » montre bien que dans la logique de la principale association autrichienne, VGT (association contre les usines à animaux), il va y avoir une évolution graduelle, quasi automatique (c’est le point commun des « welfaristes », c’est-à-dire les défenseurs du « bien-être » conquis pas à pas, et des « abolitionnistes », VGT étant entre les deux, penchant plutôt vers les premiers).

C’est évidemment une erreur, car des intérêts économiques très puissants ne toléreront pas une remise en cause de leurs bénéfices et de l’exploitation animale. Sans parler des esprits conservateurs qui veulent le respect des « traditions » culinaires et vénèrent le « terroir. »

A un moment donné, sans projet global – pour nous la libération animale se conjuguant à la libération de la Terre – on se retrouve coincé, face à un État répressif et une société bloquée.

Naturellement, en France on en est même pas là. La société se bloque pour ainsi dire d’elle-même, dès le départ. Le véganisme apparaît immédiatement comme « scandaleusement » subversif. C’est à la fois une force et une faible…

Et en tout cas cela ne change rien au fait que l’Etat français, le cas échéant, sera aussi répressif, pratiquant surveillance complète et répression même sans preuves, que l’Etat autrichien.

Déclaration finale de Walter Bond au tribunal

Voici la déclaration faite par Walter Bond avant que ne tombe le verdict. Cette déclaration est conforme à la position de Walter Bond depuis le début… Et cette position a payé. Walter Bond a en effet reçu la peine minimale prévue pour ses actes.

Son caractère politique a dû être reconnu par la juge, qui a même mentionné les 50 lettres de soutien à Walter Bond qu’elle a reçu. Elle a également noté la qualité de ses écrits!

Déclaration finale au tribunal

Je suis ici aujourd’hui parce que j’ai incendié la Sheepskin Factory [usine de peaux de moutons] à Glendale, au Colorado, un business qui vend des peaux, des fourrures et d’autres peaux d’animaux morts.

Je sais que beaucoup de gens pensent que je devrais éprouver des remords pour ce que j’ai fait, j’imagine que c’est le moment traditionnel où je suis supposé m’aplatir et implorer le pardon.

Je vous assure que si c’est ce que je ressentais, je le ferais. Mais je ne suis pas désolé pour quoi que ce soit que j’ai fait. Pas plus que je ne crains l’autorité de cette cour.

Parce qu’est un système injuste tout système de lois qui donnent de la valeur aux droits de l’oppresseur sur ceux qui sont foulés aux pieds.

Et bien que cette cour a un pouvoir réel et concret, je remets en question sa moralité. Je doute que la cour soit intéressée dans les précautions que j’ai pris pour ne blesser aucune personne ni aucun passant, et même qu’elle se sente encore moins concernée par les vies misérables qu’ont enduré, jusqu’à la mort, les moutons, vaches et visons, et cela afin qu’un business du Colorado puissent tirer du profit de leur enfermement, de leur esclavage et de leur meutre.

Evidemment, les propriétaires et employés de la Sheepskin Factory ne s’y intéressent pas non plus, ou bien ils ne participeraient pas à un tel macabre et sinistre commerce sanglant. Aussi ne perdrais-je pas mon souffle devant des oreilles sourdes.

C’est pourquoi je me suis tourné vers l’action directe illégale pour commencer, parce que vous vous en foutez. Peu importe à quel point nous, activistes des droits des animaux, parlions ou raisonnions avec vous – vous vous en foutez. Eh bien, Monsieur Livaditis (propriétaire de la Sheepskin Factory), je m’en fous de vous.

Il n’y a aucune base commune entre moi et des gens comme vous. Je veux que vous sachiez que peu importe les sentences de la cour à mon sujet aujourd’hui, vous n’avez rien gagné !

La prison n’est pas une grande privation pour moi. Dans une société qui accorde de la valeur à l’argent plus qu’à la vie, je considère que c’est un honneur que d’être prisonnier de guerre, la guerre contre l’esclavage inter-espèces et la transformation des êtres en objets !

Je veux également que vous sachiez que je ne vous paierais jamais volontairement le moindre dollar, même pas un ! J’espère que votre business s’effondrera et que vous étoufferez jusqu’à la mort de chaque centime de profit tiré du meurtre d’animal ! J’espère que vous en étoufferez et que vous irez en enfer !

A mes soutiens, je voudrais dire merci pour être derrière moi et montrer à cette cour et ces exploiteurs d’animaux que nous soutenons les nôtres et que nous, en tant que mouvement, ne nous excuserons pas d’avoir un sens de l’urgence.

Nous n’allons pas placer les intérêts du commerce au-dessus de la sentience [le fait d’avoir des sens] ! Et nous ne cesserons jamais d’éduquer, d’agiter et de se confronter aux responsables de la mort de notre Mère la Terre et de ses Nations Animales.

Mes frères et soeurs véganes, nos vies ne sont pas les nôtres.

L’égoïsme est la voie des gloutons, des pervers et des pourvoyeurs de l’injustice. Il a été dit que pour que le mal triomphe, il suffit que les gens biens ne fassent rien. Inversement, tout ce qu’il faut pour stopper l’esclavage, l’utilisation, le mauvais traitement et le meurtre des animaux non humains est de se décider à lutter dans leur intérêt!

Faites ce que vous pouvez faire, faites ce que vous devez, devenez des guerriers vegans et de vrais défenseurs des animaux, et ne faites jamais de compromis avec les meurtriers et les profiteurs.

Le Front de Libération Animale est la réponse. Rarement dans l’histoire humaine y a-t-il eu un tel mouvement particulier efficace puissant et international.

Vous ne pouvez pas rejoindre l’ALF, mais vous pouvez devenir l’ALF. Et c’est la chose dont je suis le plus fier, la chose la plus puissante que j’ai jamais faite.

Quand vous quitterez cette salle de tribunal aujourd’hui, ne soyez pas dans le désarroi en raison de mon incarcération. Toute la férocité et l’amour dans mon coeur continuent à vivre.

A chaque fois que quelqu’un libère un animal et détruit ses cages, ils continuent à vivre ! A chaque fois qu’un activiste refuse de se soumettre aux lois qui protègent le meurtre, ils continuent à vivre !

Et ils continuent de vivre à chaque fois que le ciel de la nuit illuminent les ruines en flammes d’un autre business d’exploiteurs d’animaux !

C’est tout votre honneur, je suis prêt à aller en prison.

Walter Bond  # P01051760
PO Box 16700
Golden, CO 80402-6700

Walter Bond a été condamné

La sentence est tombée aux Etats-Unis pour l’activiste Walter Bond. Il a été condamné à cinq années de prison ferme et trois ans avec sursis – sa réaction au juge : « Je suis honoré d’être un prisonnier de guerre. »

Il a également été condamné à payer 1 million 170 000 dollars à l’usine de peau de mouton qu’il a incendié – il a directement annoncé qu’il ne paiera pas : « Je ne suis pas désolé pour ce que j’ai fait. »

Nous reviendrons sur les réactions à cette condamnation.

LTD a parlé à de nombreuses reprises de Walter Bond.

Initialement, nous l’avions interviewé à l’occasion de la chanson « To Ashes » du groupe vegan straight edge Earth Crisis (Interview autour de « To ashes »). La chanson parle de quelqu’un incendiant un laboratoire de drogues afin d’aider son frère, et c’est justement l’histoire de Walter Bond qui a été prétexte à cette chanson.

Nous avons ensuite parlé en juillet 2010 de l’arrestation de Walter Bond, accusé par le FBI d’être à l’origine de l’incendie d’une usine de peaux de moutons à Denver dans le Colorado (500.000 dollars de dégâts), mais aussi de l’usine de cuirs Tandy, dans l’Utah, et du restaurant Tiburon spécialisé dans le foie gras.

Cela a été prétexte à quelques réflexions de notre part (Du nouveau sur Walter Bond, et quelques réflexions).

En août, nous avions mentionné la répression qui s’en est suivie contre l’activiste Peter Young ainsi que la position de Walter Bond suite à son arrestation (La situation de Walter Bond, et sa déclaration très claire). En août toujours, nous parlions également du fait que « Walter Bond réitère sa position et est salué par les elfes végans. »

Walter Bond a exprimé son point de vue à de nombreuses reprises également: on peut voir la Lettre de Walter Bond (libération animale et libération de la Terre) où il expose sa conception, L’usine, les animaux et le véganisme où il retrace son parcours d’ouvrier dans la construction d’abattoirs et sa prise de conscience, et enfin Biocentré et symbiotique où il expose le rapport étroit et évident entre libération animale et libération de la Terre.

Voici une photo de Walter Bond, alors qu’il travaillait dans un sanctuaire (il est ici avec Jeffrey).

Rappelons qu’il existe aux USA un comité de soutien à Walter Bond: http://supportwalter.wordpress.com/

Walter Bond a été nommé comme l’un des porte-paroles de l’office de presse de la Libération Animale d’Amérique du Nord (à titre symbolique surtout, bien sûr). Enfin, une marque de vêtements vegan straight edge a produit des t-shirts de soutien.

Un policier infiltré dans des ONG écolos change de camp

Voici un article du blog du quotidien Le Monde appelé « Chroniques pour une économie sociale durable. » Y est question l’activité de Mark Kennedy, un agent de la police infiltré dans les mouvements activistes. Une telle chose ne doit bien entendu pas nous surprendre, puisque l’écologie, la libération animale… toute remise en cause des principes d’oppression et d’exploitation font peur à un système qui compte bien se maintenir en place.

Par contre, et c’est bien plus rare bien entendu, le policier en question a été « contaminé » par la culture contestataire…

C’est une histoire d’infiltré digne des films de Martin Scorsese. Ici, ce n’est pas la pègre irlandaise qu’affronte sans merci la police mais la mouvance écologiste. Dans le rôle du “bad cop” contraint d’agir en sous-marin et de mener une double vie, Mark Kennedy, un agent de Scotland Yard qui a passé sept ans comme taupe dans des dizaines de groupes de protestation, des militants antiracistes, des anarchistes mais surtout des associations et ONG vertes.

L’auteur de ce scénario qui s’avère tout sauf fictif, c’est le Guardian, qui publie aujourd’hui une enquête à la fois passionnante, haletante et effrayante.

Celui qui risque fort de déchaîner les tabloïds anglais ne s’est pas contenté d’être un espion passif, dont la mission consiste à glaner discrètement des informations confidentielles. Il s’est en réalité largement impliqué dans les organisations qu’il avait infiltrées, voyageant dans 22 pays, participant à la recherche de fonds et jouant un rôle de premier plan dans certains des affrontements les plus médiatisés de cette dernière décennie.

A ses débuts comme taupe, en 2003, Mark Kennedy choisit comme couverture celle d’un grimpeur professionnel, Mark Stone, avec pour but de perturber les associations pacifiques britanniques de lutte contre le changement climatique.

Alors âgé de 33 ans, arborant des cheveux longs, des boucles d’oreilles et des tatouages, il assiste à presque toutes les manifestations de grande envergure au Royaume-Uni jusqu’aux protestations contre le G20 à Londres en avril 2009.

Tout bascule à ce moment-là, lorsque l’infiltré et des militants écologistes tentent de pénétrer à l’intérieur de la centrale à charbon de Ratcliffe-on-Soar, dans le centre de l’Angleterre, dans le but de la stopper pour empêcher l’émission de milliers de tonnes de carbone. Plus de 110 manifestants sont alors arrêtés. Six sont actuellement jugés pour complot par la Haute cour de justice anglaise.

L’histoire aurait pu s’arrêter là, et la taupe retrouver les rangs de la police dans la discrétion la plus absolue. Mais entre temps, Kennedy semble avoir changé de camp et rejoint la cause écologiste, adhérant à la lutte contre le changement climatique. Il décide alors de ne pas laisser ses nouveaux “amis” être jugés coupables et contacte les avocats de la défense pour témoigner en leur faveur. C’est le coup de théâtre au procès. Et son identité s’avère dévoilée.

Le procès est donc aujourd’hui suspendu, la police devant se justifier sur ses méthodes d’infiltration. Les juges doivent aussi se prononcer sur le rôle précis joué par Kennedy, qui a aujourd’hui quitté le Met ainsi que le Royaume-Uni. Pour l’instant, les documents saisis par la justice prouvent que la mission avortée d’arrêt de la centrale a été pour l’essentiel imaginée, organisée et réalisée par l’ex-flic. Agent provocateur ou policier passé militant écolo, les juges trancheront.

Projection et discussions à Rennes sur le projet de ligne Très-Haute-Tension

Voici une information concernant une initiative qui aura lieu à Rennes, dans quelques jours.

Mercredi 12 janvier 2010 de 18h à 20h (projection vers 18h30)
à l’IEP (Sciences-Po) Rennes, amphi Erasme
104 bd de la Duchesse Anne

Documentaire :  « La MAT, ¿ A donde nos lleva el progresso ? »
THT, où nous mène le progrès ?

Ce documentaire de 28 min donne la parole à la lutte catalane contre le projet de ligne Très-Haute-Tension (THT, MAT en catalan), depuis les actions légales jusqu’aux actions plus directes, comme la première occupation d’une forêt en Catalogne. Toutes ces actions s’opposent à la nouvelle ligne électrique de 400 kV qui doit traverser la péninsule ibérique d’ici 2013.

Projection prétexte à débat sur les luttes anti-nucléaires, anti-industrielles… ici et là-bas

Venez nombreux, c’est gratis !

Rappelons que le lendemain, toujours à Rennes, a lieu une initiative de solidarité (nous en avons parlé, voir ici).

Et rappelons que fin janvier à Caen aura lieu le verdict du procès des activistes anti-Castor:

Verdict du procès des militants du GANVA

Mercredi 26 janvier

Lieu : Caen (14)

Les militants du GANVA (Groupe d’Actions Non-Violentes Antinucléaires) qui ont bloqué un train de déchets hautement radioactifs (La Hague-Gorleben) début novembre 2010 seront fixés sur leur sort par le tribunal.

Le Procureur réclame 2 à 3 mois de prison avec sursis et 2 à 3 000 euros d’amende par personne. La SNCF réclame 40 000 euros au titre du préjudice commercial, et AREVA 1 euro pour atteinte à son image.

Soutenons-les massivement !

http://ganva.blogspot.com/

Walter Bond: libération animale et libération de la Terre

Si les personnes en faveur des « droits des animaux » ne s’intéressent pas à la libération de la Terre, tel n’est pas le cas de celles en faveur de la libération animale. Libération animale et libération de la Terre ne sont plus deux projets proches et parallèles ; de par leur nature, ils se rejoignent.

Le blog central d’Earth First ! aux Etats-Unis parle systématiquement de la libération animale ; le site Bite Back ne publie pas que les communiqués de l’ALF mais également ceux de l’ELF, les deux structures étant ouvertement les mêmes en Amérique du Sud, etc. etc.

C’est une nouvelle mentalité, dont LTD est fière de faire partie ! Notre planète se meurt, et il est fou de refuser de constater cela… et de ne pas chercher à changer la situation.

Voici justement un texte de Walter Bond à ce sujet. Nous avons déjà parlé de cet activiste, et rappelons que son procès aura lieu le 11 février et qu’un site organise le soutien : supportwalter.org.

Walter est en prison pour des raisons politiques : ses actions étaient motivées par la libération animale et la libération de la Terre. On peut critiquer ces actions, tout comme on peut trouver dans son texte des points critiquables. Toutefois, cela ne doit en rien empêcher d’affirmer clairement sa solidarité envers quelqu’un dont la sensibilité est nécessairement la nôtre.

Soit on est une partie du problème, soit on est une partie de la solution… Walter n’est pas une partie du problème.

Biocentré et symbiotique

De Golden, prison du Colorado

15 décembre 2010

Je soutiens qu’on ne peut vraiment être pour la libération animale sans avoir au moins le même intérêt pour la libération de la Terre.

La raison essentielle à cela est que toute la vie est en symbiose avec son environnement.

En tant qu’adultes dans la société occidentale eurocentrée, on nous a appris à compartimenter tout ce que l’on voit. Cela provient d’une tendance maniaque à relier les choses seulement en terme de valeur personnelle.

En d’autres termes, on nous a appris dès le premier jour à voir le monde uniquement à partir de notre point de vue : humainement centré et humainement suprême.

Une manière intéressante de voir la suprématie humaine à l’oeuvre chez presque tout le monde consiste en le fait de poser la question : « Parle moi de l’histoire du monde. »

Pratiquement chaque personne à qui j’ai posé cette question a répondu, comme dans un réflexe, avec des exemples de l’histoire humaine, de différentes époques et de différents endroits.

Vous entendrez rarement parler de l’histoire des dinosaures, de la tectonique des plaques, ou de l’abondance profonde et de l’évolution de la vie aquatique. Vous n’entendez pas plus parler des innombrables espèces, des types et de l’abondance du royaume végétal ou des mouvements et cycles de la Terre Mère elle-même.

Non. D’habitude, si quelqu’un creuse vraiment, vous entendrez peut-être parler des hominidés ou de notre proche parent, les grands singes. Qui apparemment sont seulement important en raison de leur relation proche avec nous.

Si on regarde à presque toutes les religions dans le monde, nous voyons pareillement que le dieu ou les dieux de toute la création ne s’intéressent qu’à nous humains. Dans la bible, il y a à peine deux pages au début de la Genèse pour expliquer la création de l’entière matière de l’univers, de la Terre et de toutes ses créatures.

Le reste est au sujet des humains. Comme il est ridicule et vain de penser que toute la vie n’est là que pour le bénéfice d’une seule vie.

Dans la mythologie hindoue, nous pouvons voir que, pour des raisons inexpliquées, les humains sont en haut de la chaîne karmique de nourriture et être né humain est à seulement à un pas de la divinité. Je soutiens que c’est ce genre de vanités totalement insatiables qui a fait des humains un cancer et une pestilence pour la Terre et toute la vie sur elle.

Je pense que l’on peut être certainement spirituel et pour autant séparer du fait de s’autocentrer de telle manière profondément spéciste. Les athées, bien que bien plus libre-penseurs en de nombreux points, semblent également porter avec eux les vestiges de la suprématie humaine.

Même les « ufologistes » [fans d’ovnis] considèrent que les aliens – qui sont toujours décrits comme humanoïdes – seraient suffisamment brillant pour déformer le temps et l’espace pour traverser les multivers [=plusieurs univers] juste pour… venir sur Terre et insérer des objets métalliques et froids dans nos rectums.

Mais, retournons à ce qui compte – la Terre. Comme j’ai dit, nous ne sommes pas importants, c’est la Terre-mère qui l’est.

Et toute la vie est dépendante à 100% d’elle, 100% du temps. Sans oxygène à respirer, vous mourriez en quelques minutes. Sans eau, en quelques jours. Sans nourriture, en quelques mois. Et sans un environnement naturel, en quelques années.

La Terre-mère est la vraie déesse et nous sommes justes une petite inscription dans son livre de la Vie. La seule qui nous rend importante, vraiment, c’est nos profondes folies et caractère mauvais à la face du globe.

De nombreuses fois dans mes écrits, j’en réfère à la mort des animaux et de la Terre comme étant un « holocauste. » Je comprends que les humains centrés sur l’humanité considèrent « l’holocauste » comme la pire chose qui soit arrivée. Mais ce n’est vraiment qu’une goutte d’eau dans le vase comparé à notre propre holocauste contre la Terre.

Ce qui est arrivé aux Juifs dans les mains des nazis était fou cruel. Ce que les blancs ont fait aux peuples natifs et continuent de le faire dans le monde est atroce.

Mais même s’il y a bien entendu des corrélations à faire entre toutes les formes d’oppression, ce ne sont pas des comparaisons réelles. Ce qu’un segment de la race humaine fait à un autre n’est nulle part proche de la perfidie de notre espèce contre toutes les autres espèces.

Nous (l’humanité) détruisons, polluons et rendons éteintes d’entières espèces et variétés de la Vie. Nous les chassons à mort, nous les mangeons à mort. Nous les braconnons à mort. Nous détruisons leurs habitats et empoisonnons leur bio-dome.

Nous perpétuons le plus grand holocauste qui ait jamais eu lieu dans l’histoire du monde ! Nous domestiquons, subjuguons et scellons le destin de tous.

Ce théâtre de folie ne prendra fin que de deux manières.

Ou bien nous adoptons une attitude bio-centrée ou nous salopons la Terre jusqu’à ce qu’elle réplique (et il est facile d’imaginer que nous n’allons pas gagner face à la colère de la Terre, avec notre kilo et demi de matière grise).

Bio-centré, c’est juste un mot pour dire « du point de vue de notre Mère la Terre », au lieu de seulement par rapport à notre propre espèce (par « notre » Mère la Terre je veux dire pour toute la vie, pas seulement pour les humains).

Commencer le changement de modèle de pensée vers une vision du monde bio-centrée est une voyage d’une vie entière, pour nous humains aliénés. Nous sommes l’animal domestiqué original.

Le premier pas est le fait que tout est inter-relié. Comme je l’ai dit plus tôt, toute vie est symbiotique à son entourage ou son environnement. Il y a des millions d’exemples de cela dans la nature.

Un exemple simple est un écureuil dans un arbre. Il est évident à mes yeux qu’il y a des extensions de l’un à l’autre. L’écureuil est grosso modo de la même couleur que l’écorce de l’arbre. Son petit pied et ses griffes maintiennent l’écureuil dans sa recherche de nourriture et d’abri. Et l’écureuil garde les prédateurs à l’écart et diffuse les graines pour l’arbre. De manière symbiotique.

Et également, de la même manière, un mystère d’interconnexion simple mais plus curieux est « la visage. » Presque toute la Vie a un visage. Dans l’eau, sur la terre, dans les airs. Des yeux, un nez, une bouche. Pourquoi ? Parce que la vie sur la Terre-mère est une manifestation de l’intelligence de la nature ; bien plus majestueuse et imaginative que quiconque n’étant une des inscriptions dans son livre de la Vie.

De la même manière qu’il y a des millions de manières de relations symbiotiques entre la Terre et l’animal que nous pouvons observer, il y autant de manières de considérer l’interconnexion. Bien trop pour ce bref article.

Mais aucune de ces contemplations de compte tant qu’elles ne se manifestent concrètement par des actions. Si notre compréhension de l’interconnexion ne change pas nos pratiques alors nous ne l’avons pas réellement compris de telle manière à commencer quelque chose par rapport à cela.

Quand je suis devenu vegan, tout d’abord, je me rappelle avoir senti une certaine énergie quant à cela. En regardant dans le passé, je sais maintenant que ce que j’ai ressenti est une petite partie de l’intégration. Un pas en avant dans le fait d’être une composante des choses, plutôt que d’essayer d’être suprême.

Je pourrais manger des animaux et leurs sous-produits si je le choisissais. C’est une capacité que j’ai. Mais je ne pense pas que ce soit mon droit. Le fait que je le puisse ne veut pas dire que je le doive.

M’extirper de cette position perçue – soit être une partie d’une « race supérieure », la race humaine – a fait voler en éclat quelque chose dans mon esprit. Cela m’a aidé dans mon rapport aux autres, et cela m’a aidé à me rebeller et à lutter pour ceux qui ne peuvent pas se battre pour eux-mêmes.

La mentalité d’interconnexion m’aide encore aujourd’hui. Mes insignifiantes peurs et tribulations ne sont pas ce qui est important.

Ce à quoi je suis part est important. Ce pour quoi je me bats est important. Cette Terre est ma mère et vous devez votre vie à votre mère.

Les animaux qui vivent autour de nous, grands et petits, sont d’autres nations, des semblables sentients tout comme nous. Non pas seulement avec leurs caractéristiques d’espèces, mais également en tant qu’individus. Tout comme jamais deux personnes, deux chats ou deux chiens ne sont semblables.

La seule chose que nous faisons de manière meilleure que le reste est de manipuler notre entourage. Nous déformons, tordons et jouons aux alchimistes jusqu’à ce que nous ayons des voitures, des téléphones, des bombes et tout ce que nous envisageons.

Mais nous utilisons nos capacités données par la nature pour des buts égoïstes et au détriment de la Terre. Notre avancée semble être le cancer de la Terre. Il y a à mon esprit au moins une douzaine d’insectes qui sont vitaux à l’écosystème. Mais si les humains cessaient immédiatement d’exister, on ne nous regretterait pas. La Terre s’en trouverait mieux.

Comme je suis bio-centré, je ne suis pas un fan d’une civilisation avancée, sur le plan technologique. Le plus nous innovons, le plus les gens compartimentent. Dans ce processus, les gens deviennent des invalides sociaux.

Au lieu de parler à la personne à côté de soi dans le bus, on est assis de manière glaciale et on envoie un texto à quelqu’un à l’autre bout de la ville. Au de s’engager dans des interactions sociales véritables, nous devenons une partie des « communautés en ligne » où chacun est uniquement comment il se présente et aucune petite manie de quelqu’un ne doit être prise en compte ou même admise.

Au lieu de se confronter au mal, on fait un blog à ce sujet, comme si le fait d’être d’accord passivement avec une idéologie pourrait prendre la place d’agir par rapport à cela. Je préfèrerais donner des coups de poings à un fasciste que de faire ami-ami sur internet avec une série de « généraux » assis sur une chaise devant un ordinateur.

Le plus nous philosophons et rendons ces questions abstraites, plus nous nous éloignons de faire quelque chose à ce sujet.

La solution au problème de la Terre en train d’être assassinée n’est pas de porter des jeans étroits et de ne pas se laver. La solution est la même que lorsque les Native Americans [les Amérindiens] ont pris le sentier de la guerre pour notre mère la Terre.

C’est la même solution que lorsque le Black Panther Party est devenu malade de voir des flics tuer leurs gens dans les rues. Et c’est la même solution que lorsque les Suffragettes en ont eu assez d’être battues selon le même principe avec lequel les grands-parents des Black Panthers ont été fouettés jusqu’au bout.

La solution est de voir les problèmes pour ce qu’ils sont, de refuser des les accepter plus longtemps, et de se battre de manière infernale, jusqu’à ce que vous soyez mort, emprisonné, ou que les choses ont changé ! C’est la réalité. On ne re-devient pas sauvage en étant domestiqué.

Notre mère la Terre n’a besoin de porte-paroles, elle a besoin de guerriers. Si ces mots semblent durs, c’est seulement parce que quelque chose doit agir comme un contre-poison à la couardise et l’apathie du premier monde, des ronronnements des junkies de la consommation.

Les mouvements militants de la libération animale et les mouvements militants de la libération de la Terre sont des extensions les uns des autres.

Tout comme l’écureuil et l’arbre. Ensemble nous formons le pinacle de tous les autres mouvements de libération, parce que si nous échouons il n’y aura plus d’humanité à libérer.

Le temps sera bientôt celui où notre Mère la Terre va répliquer tout comme un corps cherche à détruire un virus, et le bouleversement agira tant sur le juste que l’injuste. Et quoi que nous pensions, nous paierons pour ne pas avoir agi.

La libération de la Terre, quel qu’en soit le prix!

Rennes – jeudi 13 janvier 2011 – Procès de 7 grimpeurs du Ganva

Voici un appel à soutenir des activistes du GANVA, répriméEs pour leur action militante!

Le jeudi 13 janvier 2011 à 16h aura lieu, à Rennes, le procès de 7 militants du Ganva (Groupe d’Actions Non-violentes Antinucléaires).

Nous sommes convoqués pour nous justifier de l’occupation de pylônes d’une ligne Très-Haute-Tension (THT) effectuée en 2007 dans le pays de Fougères (35).

En effet, pendant 4 jours, entre le 29 mai et le 1er juin 2007, avait lieu une action de désobéissance civile pour dénoncer la relance du nucléaire en France avec la construction du réacteur EPR à Flamanville dans la Manche. Cette relance inutile et dangereuse, s’accompagne d’un nouveau projet de ligne THT Cotentin-Maine, de 160 km de long. Nous demandions alors, l’abrogation du décret permettant la construction du réacteur nucléaire EPR et la réalisation d’une étude sur les effets sanitaires des lignes THT. Plus largement, l’action a permis, à travers les média et les réseaux militants, de rappeler la nécessité de s’opposer au projet EPR, inutile, dangereux et coûteux.

Souhaitant s’opposer aux deux projets intimement liés, EPR et THT, nous avions installé un bivouac dans un pylône à Romagné, en Ille-et-Vilaine. Cette installation, réalisée en toute sécurité, avait durée 3 jours et demi, et avait été suivie d’une seconde occupation, d’une demi-journée, sur un pylône de Saint-Germain-en-Coglès. De nombreux amis et sympathisants s’étaient légitimement réappropriés l’action en campant aux pieds des pylônes, en apportant un soutien moral et matériel à l’occupation.

Où en est-on de l’EPR et de la THT ?

Trois ans et demi après cette action, le chantier de l’EPR cumule déjà deux ans de retard et deux milliards d’euros de surcoût. S’ajoutent des déboires techniques qui mettent en péril la sûreté, déjà contestée, du réacteur. Aucune étude épidémiologique sur l’effet des lignes THT n’a été menée, bafouant ainsi le principe de précaution et la santé des populations. Comme toujours, le nucléaire progresse au détriment de notre santé, de l’environnement et de la démocratie.

Que reproche-t-on aux grimpeurs du Ganva ?

C’est une plainte de RTE (réseau de transport de l’électricité) qui est à l’origine du procès. Mais un des chefs d’inculpation, “mise en danger de la vie d’autrui”, a été abandonné par le juge d’instruction après avis d’un expert. Ainsi, les militants n’ont jamais mis en danger leur propre personne, les personnes aux pieds du pylône, ni les agents de RTE.

Or, c’est bien RTE qui met en danger la vie des populations sous les lignes. La tentative de RTE de nous faire passer pour des inconscients et des irresponsables n’a pas réussi. Nous sommes donc poursuivis pour une simple infraction à une loi de 1906 qui, en résumé, interdit de monter dans un pylône. Quand toutes les voies légales ont été épuisées et que l’état persiste dans des choix aussi absurdes qu’irresponsables la résistance s’impose. Quitte à enfreindre la loi.

Comment nous défendrons-nous ?

Simplement en invoquant la légitimité de notre action. Comment interférer avec un déni de démocratie tel que celui qui a conduit à la construction de l’EPR ? Comment faire entendre la voix d’opposants nombreux mais difficilement audibles à cause de la force des lobbies nucléaires et industriels ? Nous n’avions comme dernier recours que cette possibilité d’occuper un pylône de ligne THT, symbole du nucléaire, de son centralisme, de ses nuisances…

Même si l’EPR continue à se construire, ce projet reste une absurdité. Les faits nous donnent raison à la vue de son coût démesuré, alors que le discours dominant martèle qu’il faut nous serrer la ceinture.

Le projet de la ligne THT Cotentin-Maine a subi de nombreux mois de retard grâce à une lutte tenace et populaire sur les enjeux sanitaires des lignes THT. Les travaux débutent actuellement, alors que pas moins de six recours en justice contre la ligne attendent d’être examinés. Ce procès doit donc nous inciter toutes et tous à continuer l’action, même si elle doit encore passer par la désobéissance civile.

La THT n’est pas encore construite et l’EPR n’est pas prêt d’être mis en service. Ensemble par notre mobilisation et notre détermination à travers toutes les actions à notre portée faisons plier EDF et RTE.

Enrayons la machine nucléaire, la lutte continue !

Rendez-vous le jeudi 13 janvier 2011 pour marquer votre soutien et votre solidarité.

Site de covoiturage pour venir au procès : http://covoiturage.action.free.fr/ganva/

Infiltration policière durant 16 mois en Autriche

Nous avions parlé du procès qui se déroule en Autriche contre les activistes pour la libération animale ; nous reparlerons bientôt de la suite de ce procès-fleuve.

Car ici nous voulons parler de l’information qui vient de ressortir, justement au sujet de la scène pour la libération animale, et plus particulièrement l’association VGT, l’association fer de lance du mouvement.

En effet, il a été découvert que la police a infiltré un agent pendant… 16 mois dans l’association. Il s’agit d’une femme, qui a réussi à totalement s’intégrer non seulement dans les activités de l’association, mais également dans la vie privée des gens.

Il faut bien savoir qu’une telle immersion, allant jusqu’à a la sexualité ou la vie de couple, n’est pas rare, bien entendu ! En Angleterre, on a récemment eu la découverte d’un agent qui a inflitré le mouvement écologiste / antifa… pendant neuf années, de 2000 à 2009!

Voici des photos de cette personne qui a infiltré VGT en Autriche ; la troisième photographie la montre même protestant contre la répression qui a eu lieu !

Cette femme avait comme nom… « Danielle Durand » (sic), et a affirmé retourner en France quelques mois après la répression. Elle avait pourtant un accent régional autrichien très prononcé… et on s’est aperçu que sa seconde adresse était celle d’un responsable de la police. Mais le déclic n’a eu lieu que lorsque les « éléments à charge » ont été (enfin) fournis durant le procès.

Une observation policière note en effet que l’une des activistes monte à 6h48 du matin dans sa voiture, puis que « l’agent infiltré prend la place du passager. » L’activiste en question a compris qu’il s’agissait de « Danielle Durand »…

Pour s’infiltrer, cette « Danielle » a initialement choisi un activiste, qu’elle a dragué de manière forcenée dès le premier soir.

« Puis-je te demander quelque chose » a-t-elle dit à cet activiste à la fin d’une conférence. La soirée a continué au restaurant, puis prétextant la vision d’une vidéo consacrée à la libération animale chez cet activiste, elle lui a mis littéralement le grappin dessus (à base de « main au paquet »).

A la suite de cela, elle a participé à absolument toutes les initiatives, en Autriche comme dans les autres pays (comme en Hollande). Elle apparaissait comme une activiste « modèle. »

A côté de cela, son comportement était bien ciblé : envoyer des photos d’elle quasiment nue à une activiste en demandant si elle « plairait aux hommes », montrer des sextoys à une autre activiste en demandant son avis, etc.

L’idée était d’apparaître sympathique, totalement ouvert d’esprit….Cela fut une réussite : l’association VGT est tombée dans le panneau, et la définissait en interne comme « motivée et en qui on peut avoir confiance. »

Naturellement, faire face à une telle opération est difficile : l’agent profite des écoutes téléphoniques, des compte-rendus policiers… et peut monter les gens les unEs contre les autres.

Mais cela ne veut pas dire qu’il ne faille pas avoir un oeil critique, si l’on veut pas connaître de mésaventure. Rappelons donc ici l’existence du document sur les règles de sécurité d’Earth First! Montréal.

En plus de cela, le critère de la vérité selon nous : le rapport à la Nature, le rapport aux animaux, la vision du monde. Une attitude sérieuse et non naïve, et systématique : en Angleterre, la règle de sécurité est même de fouiller les poubelles pour vérifier qu’elles sont bien remplies de produits vegans uniquement…

FNB Paris: solidarité avec nos camarades de Russie

Voici le texte d’un tract diffusé par le collectif Food Not Bombs de Paris, le 13 novembre lors d’une distribution de nourriture, et parallèlement à la campagne de solidarité avec les personnes réprimées pour leur défense de la forêt de Khimki, qui se terminait hier… mais qui aura certainement besoin d’un souffle au long cours!

En Russie comme à Paris : solidarité contre la violence fasciste

Il y a 5 ans, le 13 Novembre 2005, notre camarade Timur Kacharava un militant anarchiste, antifasciste et pour la libération animale a été assassiné par des nazis en plein centre-ville de Saint-Petersbourg en Russie. Il était engagé dans de nombreux collectifs et en particulier le collectif Food Not Bombs (FNB) de St-Pétersbourg.

C’est en revenant d’une distribution de nourriture végane du FNB qu’il a été assassiné à coups de couteaux par une dizaine de nazis qui l’ont poignardé aux cris de « Anti-antifascisme »

En Russie ces dernières années des dizaines de militants antifascistes ont été assassinés par les néo nazis.

Les concerts punks ou les rassemblement militants subissent régulièrement les attaques ultra-violentes dont des attentats à la bombe, comme  contre le Food Not Bombs de St-Petersbourg quelques semaines à peine après l’assassinat de Timur. Et bien entendu, tout cela avec la bienveillance complice des autorités  « démocratiques » de l’Etat Russe qui entend bien museler la contestation révolutionnaire.

Mais ni la répression étatique, ni celles des milices fascistes n’empêche le mouvement antifasciste et révolutionnaire de prendre de l’ampleur : cet été, l’attaque d’un commando de néo nazis contre les militants écologistes qui s’opposent à la construction d’une autoroute en plein milieu de la foret de Khimki en banlieue de Moscou,  a donné lieu malgré les nombreux blessés à une riposte d’ampleur contre les autorités complices, la « bataille de Khimki », faites de manifestations de masse et d’action directes et offensives contre les responsables.

La construction de l’autoroute a été suspendue, et c’est donc un recul même temporaire du « démocrate » Poutine mais aussi du groupe français Vinci, constructeur de la future autoroute. Mais cette victoire s’accompagne d’une répression féroce : deux militants antifascistes ont été emprisonnés pendant plusieurs mois et leur libération temporaire n’annule pas les risques de condamnations très lourdes lors d’un futur procès.

En France aussi, les fascistes se structurent et n’hésitent plus à recourir de plus en plus fréquemment à la violence physique contre le mouvement de résistance au capitalisme et ses organisations.

Dans le même temps ils profitent de la crise et de notre appauvrissement généralisé pour organiser des « soupes populaires » ou leur charité se paye à prix d’or : de la nourriture oui , mais à condition d’accepter la propagande raciste, antisémite ou sectaire et d’être utilisé ensuite pour la publicité de ces groupes fascistes , qui, tous , filment les distributions de nourriture pour montrer leur soi-disant fibre sociale .

Notre riposte c’est la solidarité : Food not Bombs, c’est de la nourriture collectée par des prolétaires pour la partager avec d’autres prolétaires, notamment en utilisant les surplus gaspillés tous les jours par le mode de production capitaliste ou tout ce qui ne peut être vendu est détruit, alors que nous sommes nombreux à ne pas manger  correctement, ni à notre faim.

Food not Bombs, c’est aussi le choix éthique d’une alimentation qui exclut tous les produits issus de l’exploitation des animaux, parce que la société que nous voulons commencer à construire dès maintenant, sera celle de la libération de tous, humains comme animaux.


Alexeï Gaskarov et Maxime Solopov: Journées de solidarité 2.0

A la mi-septembre avait eu lieu une campagne internationale en solidarité avec les personnes emprisonnées dans la « bataille de Khimki » (voir notre article émeute antifa en défense de la forêt de Khimki).

Une nouvelle campagne est lancée, cette fois pour la mi-novembre, toujours selon le même principe.


Journées de solidarité 2.0

Les 12-15 novembre 2010, les nouvelles journées d’actions concertées pour la clôture de “l’affaire de Khimki” et l’abandon des charges contre Alexeï Gaskarov et Maxime Solopov

A la fin octobre, les militants sociaux Alexeï Gaskarov et Maxime Solopov ont été libérés. Il avaient été arrêtés au lendemain de l’action du 28 juillet 2010 à la défense de la forêt de Khimki. En attendant du procès, Alexeï et Maxime sont en liberté, mais leur affaire n’est pas close. Ils sont mis en accusation et menacés de 7 ans de prison. La date du procès n’est pas encore fixée et l’instruction demande de les remettre en détention.

Deux autres personnes sont placés au rang des prévenus, peut-être, il y en aura davantage. En attendant, l’enquête s’acharne à falsifier des procès-verbaux, des preuves matérielles, des témoignages, arrache de force des dépositions de centaines personnes interpellées et persécutées. Que fera-t-on avec ces gros dossiers pleins de falsifications? Ils formeront une base de l’accusation au procès.

C’est pourquoi la libération d’Alexeï et Maxime n’est pas la fin de la bataille, mais un signal pour mettre en place d’autres actions de solidarité qu’il est nécessaire de poursuivre de manière determine. Ne nous permettons pas de couvrir la destruction illégale de la forêt et la répression contre ses défenseurs par des manigances de la fausse justice! Exigeons la clôture de “l’affaire de Khimki” et le retrait des fausses accusations contre tous les militants!

Pourquoi les autorites s’obstinent-elles transformer les deux militants innocents en « criminels » et demandent des peines de prison pour eux? Par la meme raison qu’on suspend les enquêtes sur les attentats contre les journalistes, sur les aggressions contre les habitants de Khimki. Restent impunis les policiers qui ont tabassé les écologistes et arrêté les participants aux piquets de grève légaux, le sont aussi les enquêteurs qui ont torturé les témoins dans “l’affaire de Khimki”.

Qu’est-ce qu’on peut attendre de la justice si elle s’est maintes fois révélée injuste et sans droit? Les juges de Khimki ont manifesté, à plusieurs reprises, que nous ne devions pas compter sur leur dévouement à la loi et au bon sens. Nous exigeons la clôture de l’affaire!

L’action du 28 juillet 2010 à Khimki a servi de riposte aux violations de la loi et à l’arbitraire perpetrés contre les habitants de la ville, les journalists, les militants. Elle s’est fait jour dans un élan d’indignation provoqué par l’attitudes des autorités qui avaient négligé ou brutalement étouffé les voix de contestation.

Par la suite, les pouvoirs ont commencé à prêter l’oreille aux demandes des défenseurs de la forêt.

Notre Campagne a pris le relais de cet élan passionné de juillet, mais agissait de façon différente. Les autorités doivent mettre un terme aux répressions contre tous les participants à la manifestation et les défenseurs de la forêt. Les charges contre Alexeï Gaskarov, Maxime Solopov et d’autres militants doivent être abandonnés.

Nous proposons à faire ce qui suit:

1. Organisez, durant les journées de solidarité, du 12 au 15 novembre 2010, des actions spectaculaires en réappropriant des événements politiques, économiques et culturelles de toute sorte menés par les autorités russes, manifestez devant les ambassades et consulats de la Fédération de Russie, exigez des rencontres avec des représentants officiels et leur transmettez vos pétitions.

2. Envoyez vos fax au Tribunal de la ville de Khimki (), au Parquet de la région de Moscou (+7-495-621-50-06) et au Président de la Russie (+7-495-606-24-64) en exigeant la clôture de l’affaire et le retrait de toutes les accusations portées contre Alexeï Gaskarov et Maxim Solopov.

3. Continuez à envoyer vos lettres électroniques aux organisations internationales : Conseil de l’Europe, Parlement Européen, l’ONU et d’autres structures dont les adresses vous trouverez ici.

4. Organisez des publications, dans les grands médias et dans les médias locaux, sur les otages de Khimki afin d’informer le public large sur cette menace aux droits et aux libertés, invitez les gens à participer aux actions de solidarité avec Alexeï et Maxim et à exiger la clôture de l’affaire fabriquée à leur égard.

Nous vous demandons de bien vouloir nous envoyer des informations sur vos actions de solidarité, ainsi que des copies de lettres, de télécopies et de publications de presse à l’adresse électronique de la Campagne : info@khimkibattle.org

Suivez les mises à jour sur le site web de la Campagne pour la libération des otages de Khimki http://khimkibattle.org

Annexe:

On continue!

Chers amis, chers camarades,

La semaine dernière deux otages de Khimki, Maxime Solopov et Alekseï Gaskarov, ont été remis en liberté.

Ce que tous ensemble, nous avons obtenu leur libération de prison, c’est un succès important, mais – nous nous en rendons bien compte – ce n’est pas une victoire définitive. Et désormais nous devons faire tous nos efforts pour continuer la Campagne, parce que:

–    Les charges contre Alekseï et Maxime ne sont pas abandonnés, tous les deux menacés toujours de peine de prison (jusqu’à 7 ans) qui pourra être prononcée par le tribunal;

–    Les militants sont mis en accusation, l’instruction demande de les remettre en détention;

–    L’instruction a placés au rang des prévenus dans l’affaire de la manifestation à Khimki d’autres militants des mouvements sociaux qui sont eux aussi menacés de condamnation à de longues peines;

–    Les responsables des tortures infligées aux témoins dans cette affaire;

–    Au passé récent de Russie il y a eu des cas où après être libérés en attendant du procès (tout comme Maxime et Alekseï), les prévenus ont été remis en détention, condamnés par le tribunal. Par exemple, en mai 2009 le militant syndical Valentin Ouroussov avait été mis en liberté sous contrôle judiciaire par une cour d’appel, mais dans un mois il a été condamné à 6 ans de prison. Puis une juridiction plus haute n’a retranché qu’un an à sa peine.

Nous devons obtenir l’abandon des charges contre les militants et la clôture de l’affaire contre eux.

Nous vous appelons de continuer la lutte pour la liberté de Maxime et Alekseï. Les nouvelles Journées d’action internationales pour la clôture de ”l’affaire de Khimki” fixées aux 12-15 novembre, auront bien lieu.

Condamnation d’activistes de SHAC

6 personnes ont été condamnées en Angleterre pour leurs activités au sein de la campagne de SHAC (voir l’article Qu’est-ce que SHAC?).

Il s’agit de Sarah Whitehead, Nicole Vosper, Thomas Harris, Jason Mullan, Nicola Tapping et Alfie Fitzpatrick (sur les photos: dans l’ordre, en commençant en haut à gauche et en finissant en bas à droite).

Sarah a été condamné à six années de prison, Nicole à trois années et demi de prison, Thomas à quatre années de prison, Jason à trois années de prison, Nicola à 15 mois de prison, Alfie à 12 mois suspendus pour deux ans.

Leurs adresses:

Sarah Whitehead VM7684
HMP Bronzefield
Woodthorpe Road
Ashford
Middx
TW15 3JZ
England / Angleterre

Nicole Vosper VM9385
HMP Bronzefield
Woodthorpe Road
Ashford
Middx
TW15 3JZ
England / Angleterre

Thomas Harris
HMP Winchester
Romsey Road
Winchester
Hampshire
SO22 5DF
England / Angleterre

Jason Mullen
HMP Winchester
Romsey Road
Winchester
Hampshire
SO22 5DF
England / Angleterre

Nicola Tapping
HMP Bronzefield
Woodthorpe Road
Ashford
Middx
TW15 3JZ
England / Angleterre

Bataille de Khimki: campagne fax du 20 septembre 2010!

Dans le cadre de la Campagne internationale de solidarité pour les prisonniers de la bataille de Khimki !, voici les numéros à utiliser pour la campagne de fax qui a lieu ce 20 septembre. Entre crochets, nous ajoutons quelques précisions.

Campagne fax le 20 septembre 2010

Liberté aux otages de Khimki!

Les militants sociaux Alekseï Gaskarov et Maxime Solopov ont été arrêtés le 29 juillet 2010, au lendemain d’une action spontanée à la défense de la forêt de Khimki devant la Mairie de cette ville. Les deux militants sont menacés de 7 ans de prison.

En lançant des Journées d’action internationales, la Campagne pour la mise en liberté des ôtages de Khimki appelle à faire pression sur les autorités russes pour obtenir la libération des militants arrêtés et la cessation des cas judiciaires les concernant. Vous pouvez y contribuer en expédiant des faxs au Parquet de la région de Moscou, au tribunal de la région de Moscou et à l’administration du Président de la Fédération de Russie.

Pour atteindre un effet maximal, nous vous demandons d’expédier vos faxs lundi le 20 septembre 2010.

Dans vos faxs, prière d’indiquer le nom, le prénom et l’adresse de l’expéditeur. Si vous envoyez une lettre de la part d’une association ou d’une institution, le meilleur serait d’envoyer un fax utilisant votre papier à en-tête.

Les numéros où envoyer vos faxs: [nous conseillons de le faire depuis des taxiphones!]

Le Parquet de la région de Moscou: +7-495-621-50-06 [remplacer le + par 00]

Le tribunal de la région de Moscou: +7-495-572-83-14 [remplacer le + par 00]

L’administration du Président de la Fédération de Russie: +7-495-606-24-64 [remplacer le + par 00]

Si vous n’avez pas d’accès à un télécopieur, vous pouvez envoyer des lettres électroniques:

Une lettre au Procureur de la région de Moscou [sur une page internet de type formulaire]:

http://www.mosoblproc.ru/internet-priemnaja/obrashchenija/send/

Une lettre au tribunal de la ville de Khimki

himki.mo@sudrf.ru

Une lettre à l’Administration du Président de la Fédération de Russie [sur une page internet de type formulaire]:

http://eng.letters.kremlin.ru/

Veuillez nous communiquer vos démarches à l’adresse électronique de la Campagne: info@khimkibattle.org , en précisant où vous avez envoyée vos lettres (au Parquet, au Tribunal, à l’Administration du Président).

Ainsi pourrons-nous voir le nombre d’appels envoyés, ce qui contribue à la réussite de la Campagne pour la mise en liberté des otages de Khimki.

Prière d’expédier vos lettres par fax en deux langues, la traduction russe comprise! A noter que lettres électroniques ne sont acceptées qu’en russe par les institutions russes, sauf le blog de l’Administration du Président.

Les lettres types au Procureur en français et en russe sont ci-jointes.

En français:

Nom, prénom, adresse

Mr le Procureur de la région de Moscou

Alexandre Mikhaïlovitch Mokhov,

Le Parquet de la région de Moscou,

Fax: 007-495-621 50 06

Lieu, date

Objet : Demande concernant la suite susceptible d’être donnée à la procédure en cours

Mr le Procureur,

J’ai l’honneur d’attirer votre attention sur les faits suivants: le 29 juillet 2010 A.V. Gaskarov et M.V. Solopov ont été arrêtés sur le soupçon de participation et d’organisation de l’attaque de la municipalité de la ville de Khimki le 28 juillet 2010. Le 3 août le tribunal de la ville de Khimki a prononcé leur détention provisoire et l’a confirmé le 13 août 2010. Actuellement ils sont accusés du délit prévu par l’article 213, p. 2 du Code Pénal de la Fédération de Russie.

D’après l’information dont je dispose, la loi n’a pas été respectée lors de l’arrestation d’A.V. Gaskarov et de M.V. Solopov et des mesures d’instruction qui s’en sont suivies. Ainsi, selon le dossier présenté au tribunal qui a dû se prononcer sur leur mise en liberté, les prévenus auraient été arrêtés “immédiatement après le fait incriminé” (Gaskarov) et “en flagrant délit” (Solopov), tandis que l’arrestation a eu lieu le lendemain à Moscou, tous les deux de se rendre à la police d’eux-mêmes, sous prétexte d’entretien et sans assignation. Leurs parents n’en ont pas été informés. Chez A.V. Gaskarov la perquisition a été menée sans aucun mandat ni d’autres papiers, sans rédaction de l’inventaire et sans témoins.

Les audiences pénales du 31 juillet , des 3 et 10 août qui devaient se prononcer sur une mise en liberté des prévenus, se sont tenues à huis-clos sans présentation de bases juridiques. D’après l’information dont je dispose, les dépositions des témoins se contredisent. L’avocat M.I. Trepachkine chargé de la défense des prévenus, a été tenu à la discretion, ce qui aurait limité les possibilités de défense des intérêts d’A.V. Gaskarov de façon injustifiée.

Lors de la formation du témoignage plusieurs faits de non-respect de la loi ont été commis, notamment pendant l’arrestation et les interrogatoires de la militante sociale E.S. Tchirikova et des journalistes écrivant sur les événements à Khimki. A.V. Pakhotine, E.F. Balouïev et N.N. Tchernobaïev interrogés dans cette affaire ont fait leurs dépositions sous la pression physique des juges d’instruction. Après les interrogatoires ils ont demandé l’aide médicale. N.N. Tchernobaiev a été transporté é l’hôpital par le SAMU, les médecins de détecter le traumatisme crânien, la commotion cérébrale, les meurtrissures, les écorchures sur le visage.

Les faits énumérés ci-dessus poussent à porter des doutes sérieux sur la solidité juridique de la position de l’instruction envers A.V. Gaskarov et M.V. Solopov, notamment en ce qui concerne leur détention. De plus, il y a lieu à craindre l’utilisation des mesures illégales au cours de instruction.

Je vous demande de vérifier si les droits des prévenus A.V. Gaskarov et M.V. Solopov ainsi que des autres personnes arrêtés et interrogés dans cette affaire sont entièrement respectés.

A mon avis, vu la fragilité des soupçons sur A.V. Gaskarov et M.V. Solopov et les faits de non-respect de la loi lors de l’instruction, il y a des motifs suffisants pour prononcer la mise en liberté d’A.V. Gaskarov et de M.V. Solopov.

Je vous remercie de me tenir informé des suites que vous entendez donner à ma demande.

Je vous prie de croire, Monsieur le Procureur, en l’expression de mes respectueuses salutations.

En russe:

Прокурору Московской области Мохову Александру Михайловичу

Уважаемый Александр Михайлович!

29 июля 2010 года по подозрению в участии и организации нападения на здание администрации г. Химки 28 июля 2010 года были задержаны А.В.Гаскаров и М.В.Солопов. 3 августа суд г. Химки принял решение о содержании их под стражей. 13 августа это решение было подтверждено. К настоящему времени им предъявлено обвинение по ст. 213, ч. 2 Уголовного кодекса РФ.

По имеющимся у меня сведениям, задержание А.В.Гаскарова и М.В.Солопова и дальнейшие действия в их отношении проходили с грубыми нарушениями. Так, в представленных следствием в суд для избрания меры пресечения материалах сказано, что подозреваемые – А.В.Гаскаров и М.В.Солопов – были задержаны «непосредственно после совершения преступления» (Гаскаров) и «при совершении преступления» (Солопов), в то время как в действительности задержание произошло на следующий день в Москве, при этом оба явились в милицию добровольно, будучи приглашены на «беседу», без повесток. О факте задержания не были проинформированы родственники задержанных. В квартире А.В.Гаскарова обыск проводился без ордера и предоставления каких-либо бумаг, не было описи имущества и понятых. Судебные заседания об избрании подозреваемым меры пресечения 31 июля, 3 и 13 августа проходили в закрытом режиме; убедительных оснований для этого представлено не было.

По имеющимся сообщениям, показания свидетелей противоречили друг другу. От представителя защиты адвоката М.И.Трепашкина потребовали подписку о неразглашении всех материалов дела, что неоправданно ограничивало бы возможности по защите интересов подзащитного А.В.Гаскарова. При получении свидетельских показаний по данному делу был допущен ряд нарушений закона, в частности, при задержании и допросах социальной активистки Е. С. Чириковой и освещавших события в Химках журналистов.

Допрошенные по этому делу А.В. Пахотин, Э.Ф. Балуев и Н.Н. Чернобаев дали показания под физическим давлением следователей. После допроса они обратились за медицинской помощью. У Н.Н. Чернобаева, который был доставлен в больницу на «Скорой помощи», врачи диагностировали закрытую черепно-мозговую травму, сотрясение головного мозга, ушибы, ссадины лица.

Перечисленные обстоятельства заставляют серьезно усомниться в обоснованности позиции следствия в отношении А.В.Гаскарова и М.В.Солопова и, в частности, содержания их под стражей. Более того, они вызывают весьма реальные опасения применения к ним незаконных методов ведения следствия.

Прошу Вас провести всестороннюю проверку соблюдения прав задержанных А.В.Гаскарова и М.В.Солопова, а также всех прочих лиц, задержанных и допрошенных по данному делу.

На мой взгляд, с учетом неубедительности подозрений в отношении А.В.Гаскарова и М.В.Солопова и уже допущенных в ходе следствия нарушений, имеются достаточные основания для того, чтобы пересмотреть решение о содержании их под стражей и освободить А.В.Гаскарова и М.В.Солопова.

Дата,

ФИО,

личная подпись,

адрес для ответа

Les lettre types a l’Administration du Président en français et en russe:

En français:

Mr le Président de la Fédération de Russie

Dmitri Anatolievitch Medvedev,

Administration du Président

de la Fédération de Russie

Lieu, date

Mr le Président de la Fédération de Russie,

J’ai l’honneur d’attirer votre attention sur les faits suivants: le 28 juillet 2010 plus de 200 personnes, jeunes antifascistes et anarchistes ont mené une manifestation spontanée devant la mairie de Khimki (la banlieue nord de Moscou), à la défense de la forêt de cette ville qui a été abbattu au profit du grand business. L’action lors de laquelle plusieurs vitres ont été brisées, a trouvé un large écho.

Au lendemain, le 29 juillet 2010 les militants sociaux bien connus A.V. Gaskarov et M.V. Solopov ont été arrêtés sur le soupçon de participation et d’organisation de l’attaque de la municipalité de la ville de Khimki le 28 juillet 2010. Le 3 août le tribunal de la ville de Khimki a prononcé leur détention provisoire et l’a confirmé le 13 août 2010. Actuellement ils sont accusés du délit prévu par l’article 213, p. 2 du Code Pénal de la Fédération de Russie.

D’après l’information dont je dispose, la loi n’a pas été respectée lors de l’arrestation d’A.V. Gaskarov et de M.V. Solopov et des mesures d’instruction qui s’en sont suivies. Ainsi, selon le dossier présenté au tribunal qui a dû se prononcer sur leur mise en liberté, les prévenus auraient été arrêtés “immédiatement après le fait incriminé” (Gaskarov) et “en flagrant délit” (Solopov), tandis que l’arrestation a eu lieu le lendemain à Moscou, tous les deux de se rendre à la police d’eux-mêmes, sous prétexte d’entretien et sans assignation. Leurs parents n’en ont pas été informés. Chez A.V. Gaskarov la perquisition a été menée sans aucun mandat ni d’autres papiers, sans rédaction de l’inventaire et sans témoins.

Les audiences pénales du 31 juillet , des 3 et 10 août qui devaient se prononcer sur une mise en liberté des prévenus, se sont tenues à huis-clos sans présentation de bases juridiques. D’après l’information dont je dispose, les dépositions des témoins se contredisent. L’avocat M.I. Trepachkine chargé de la défense des prévenus, a été tenu à la discretion, ce qui aurait limité les possibilités de défense des intérêts d’A.V. Gaskarov de façon injustifiée.

Lors de la formation du témoignage plusieurs faits de non-respect de la loi ont été commis, notamment pendant l’arrestation et les interrogatoires de la militante sociale E.S. Tchirikova et des journalistes écrivant sur les événements à Khimki. A.V. Pakhotine, E.F. Balouïev et N.N. Tchernobaïev interrogés dans cette affaire ont fait leurs dépositions sous la pression physique des juges d’instruction. Après les interrogatoires ils ont demandé l’aide médicale. N.N. Tchernobaiev a été transporté é l’hôpital par le SAMU, les médecins de détecter le traumatisme crânien, la commotion cérébrale, les meurtrissures, les écorchures sur le visage.

Ainsi Solopov et Gaskarov sont tombés victime des autorités de Khimki et du grand business, des personnages jamais révélés qui avaient commandé une mutilation du rédacteur en chef du journal « Khimkinskaïa Pravda » Mikhaïl Beketov et un assassinat du metteur en pages d’un autre journal d’opposition, Sergueï Protazanov, une aggression des hooligans mercenaires envers les défenseurs de la forêt de Khimki, une persécution d’Evguenia Tchirikova et d’autres militants… Actuellement la chasse policière aux antifascistes continue même s’ils n’ont rien àà voir avec l’incident à Khimki.

Les faits énumérés ci-dessus poussent à porter des doutes sérieux sur la solidité juridique de la position de l’instruction envers A.V. Gaskarov et M.V. Solopov, notamment en ce qui concerne leur détention. De plus, il y a lieu à craindre l’utilisation des mesures illégales au cours de instruction.

Je vous demande de vérifier si les droits des prévenus A.V. Gaskarov et M.V. Solopov ainsi que des autres personnes arrêtés et interrogés dans cette affaire sont entièrement respectés. A mon avis, vu la fragilité des soupçons sur A.V. Gaskarov et M.V. Solopov et les faits de non-respect de la loi lors de l’instruction, il y a des motifs suffisants pour prononcer la mise en liberté d’A.V. Gaskarov et de M.V. Solopov.

Je vous remercie par avance pour toute action que vous entreprendrez au regard de ces informations.

Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Président, l’assurance de ma considération distinguée.

Nom, prénom, adresse

+7-495-606-24-64

En russe:

Президенту Российской Федерации Дмитрию Анатольевичу Медведеву

Уважаемый Дмитрий Анатольевич!

28 июля 2010 перед зданием администрации в подмосковном городе Химки больше 200 молодых людей провели спонтанную демонстрацию в защиту Химкинского леса, который в те дни вырубали для нужд большого бизнеса. Акция, в ходе которой было разбито несколько окон, получила широкий общественный резонанс.

Через день, 29 июля 2010 года по подозрению в участии и организации этой акции были задержаны два известных общественных активиста Алексей Гаскаров и Максим Солопов. 3 августа суд города Химки принял решение о содержании их под стражей. 13 августа это решение было подтверждено. К настоящему времени им предъявлено обвинение по ст. 213, ч. 2 Уголовного кодекса РФ. Им грозит до семи лет тюрьмы за хулиганство, хотя не имеется доказательства их причастности к незаконным действиям.

По имеющимся у меня сведениям, и задержание А. В. Гаскарова и М. В. Солопова, и дальнейшие действия в их отношении проходили с грубыми нарушениями. Так, в представленных следствием в суд для избрания меры пресечения материалах сказано, что подозреваемые – А. В. Гаскаров и  М. В. Солопов – были задержаны <<непосредственно после совершения преступления>> (Гаскаров) и <<при совершении преступления>> (Солопов), в то время как в действительности задержание произошло на следующий день в Москве, при этом оба явились в милицию добровольно, будучи приглашены на <<беседу>>, без повесток. О факте задержания не были проинформированы родственники задержанных. В квартире А.В.Гаскарова обыск проводился без ордера и предоставления каких-либо бумаг, не было описи имущества и понятых. Судебные заседания об избрании подозреваемым меры пресечения 31 июля, 3 и 13 августа проходили в закрытом режиме; убедительных оснований для этого представлено не было.

По имеющимся у меня сведениям, показания свидетелей противоречили друг другу. От представителя защиты адвоката М.И.Трепашкина потребовали подписку о неразглашении всех материалов дела, что неоправданно ограничивало бы возможности по защите интересов подзащитного А.В.Гаскарова. При получении свидетельских показаний по данному делу был допущен ряд нарушений закона, в частности, при задержании и допросах социальной активистки Е. С. Чириковой и освещавших события в Химках журналистов российских СМИ. Допрошенные по этому делу А.В. Пахотин, Э.Ф. Балуев и Н.Н. Чернобаев дали показания под физическим давлением следователей. После допроса они обратились за медицинской помощью. У Н.Н.  Чернобаева, который был доставлен в больницу на <<Скорой помощи>>, врачи диагностировали закрытую черепно-мозговую травму, сотрясение головного мозга, ушибы, ссадины лица.

Таким образом, Солопов и Гаскаров стали еще одними жертвами химкинских властей и крупного бизнеса, невыясненных заказчиков зверского избиения главного редактора <<Химкинской правды>> Михаила Бекетова и убийства верстальщика другой местной оппозиционной газеты Сергея Протазанова, нападения нанятых футбольных хулиганов на защитников химкинского леса, арестов и бесконечного давления на Евгению Чирикову и других активистов… Прямо сейчас продолжается милицейская охота и на участников антифашистского движения, не имевших совершенно никакого отношения к химкинскому инциденту. Перечисленные обстоятельства заставляют серьезно усомниться в обоснованности позиции следствия в отношении А.В.Гаскарова и М.В.Солопова и, в частности, содержания их под стражей. Более того, они вызывают весьма реальные опасения о применении к ним незаконных методов ведения следствия.

Прошу Вас провести всестороннюю проверку соблюдения прав задержанных А.В.Гаскарова и М.В.Солопова, а также всех прочих лиц, задержанных и допрошенных по данному делу. На мой взгляд, с учетом неубедительности подозрений в отношении А.В.Гаскарова и М.В.Солопова и уже допущенных в ходе следствия нарушений, имеются достаточные основания для того, чтобы пересмотреть решение об их содержании под стражей и освободить А.В.Гаскарова и М.В.Солопова в ближайшее время.

Дата, ФИО, личная подпись, адрес для ответа

+7-495-606-24-64

Mexique: Colectivo ¡Hasta el Final! (Abraham et Adrian)

Au Mexique vient de se former le « Colectivo ¡Hasta el Final! », c’est-à-dire le collectif « jusqu’au bout! »

Il s’agit d’une structure qui vise à soutenir les personnes emprisonnées pour leur lutte anti-civilisation, comprise comme lutte pour la libération animale et la libération de la Terre.

Il s’agit du prolongement logique de l’expansion du mouvement au Mexique, et de la répression qui va avec. Deux personnes prisonnières sont au centre de l’attention de ce collectif : Abraham Lopez Magdaleno Martinez et Adrian Gonzales.

Rappelons au passage qu’il ne faut pas perdre de vue la dimension politique, de type anarchiste, du mouvement anti-civilisation en Amérique latine. L’ennemi, c’est ici la méga-machine (voir ici notre critique de ce point de vue: Les primitivistes contre la méga-machine).

Abraham López Martínez est une jeune végan (il est encore mineur) emprisonné le 15 décembre 2009 pour un incendie à Tlalpan (visant neuf voitures d’un concessionnaire) ainsi qu’un concessionnaire Harley Davidson. Les deux actions ont été revendiquées par l’ELF. Abraham était également accusé de « conspiration / subversion » mais la charge vient de tomber. On peut lui mailer des lettres de soutien à cette adresse email : abrahamlibertad@riseup.net

Magdaleno Adrian Gonzales est un jeune anarchiste et vegan de 22 ans, détenu depuis le 4 février 2010 pour l’explosion d’une bombe artisanale dans un wagon vide à la station Taxqueña à Mexico City. Il est également accusé d’un attentat contre Banamex, le 25 septembre 2009 à Milpa Alta.

Il a été condamné à 7 ans et 11 mois de prison ; on peut lui écrire des lettres de soutien à cette adresse email : libertadparaadrian@hushmail.me (les adresses hushmail sont cryptées entre elles, et il est possible d’en prendre une gratuitement).

Le collectif appelle donc à la solidarité avec ces deux activistes, par des mots d’encouragement, des poèmes, des dessins, du « terrorisme poétique », des conseils légaux, des aides financières, des actions dans la vie quotidienne, etc. etc.

L’usine, les animaux et le véganisme

Voici une lettre de Walter Bond. La dernière fois nous avions fait remarquer qu’il associait libération animale et libération de la Terre. Cette fois il apporte deux éléments en plus, auxquels LTD s’intéresse tout particulièrement.

Tout d’abord, le monde du travail. Ici Walter Bond parle du monde de l’usine. Cela nous intéresse : nous avons toujours souligné que pour nous le véganisme était une démarche populaire opposée aux valeurs dominantes, et nous avons déjà dit que l’oppression vécue par les ouvriers avait comme modèle l’abattoir (Le rôle central de l’abattoir dans l’histoire de l’industrie).

Le travail à l’usine est harassant et aliénant, et les abattoirs ont même été à la base du modèle fordiste : on ne saurait à ce sujet assez conseiller de lire l’ouvrage « Un éternel Treblinka » de Patterson.

D’ailleurs, les machines à profit ont toujours du mal à trouver des bouchers et globalement des gens travaillant dans ce secteur. C’est bien une preuve que les ouvriers ne veulent pas! Nous illustrons le texte de Walter Bond avec des images de cette réalité ouvrière… et animale.

Ensuite, Walter Bond parle des « nations animales. » Nous n’avons jamais employé ce concept sur LTD, mais en fait nous utilisons ce principe en quelque sorte depuis le départ. Il s’agit de reconnaître les multiples petits mondes qui coexistent sur la planète et de voir que chaque individu fait forcément partie d’un ensemble plus grand.

Nous n’avons pas utilisé le concept parce que parler de « nations » est toujours fastidieux, et finalement inutile car nous n’en voulons pas. Mais c’est une idée très productive. Pour la petite histoire, il nous semble que ce terme de « nations animales » repris par Walter Bond n’a été formulé qu’une seule fois dans le mouvement de libération animale et de libération de la Terre : dans le premier communiqué de l’ELF. Il existe cependant également une grande association aux USA et au Canada qui a comme nom « United Animal Nations. »

A l’hiver 1995, lorsque j’avais 19 ans, j’ai eu un job dans une entreprise du nom de Dakota Mechanical. Nous construisions des abattoirs dans le Midwest, principalement dans l’Iowa.

L’Etat de l’Iowa est le plus grand producteur de porc de la nation. A cette époque où j’étais employé dans cette industrie maléfique, il y avait 27 abattoirs rien que pour les cochons. J’ai aidé à construire l’usine d’IBP [Iowa Beef Processors] à Logansport, également dans l’Indiana. C’était une usine toute nouvelle.

Je n’ai jamais vu d’animal tué durant les à peu près 9 mois où j’ai travaillé à Logansport, mais il n’était pas difficile pour moi de saisir de quoi il en retournait avec ces machines une fois en marche. J’étais au début surtout un cariste [conducteur de chariot élévateur], mais ensuite je suis parvenu à devenir un apprenti plombier industriel. Après que cette usine ait été construite, il y avait trois mois de pause.

Mais ensuite j’ai eu le coup de fil pour le prochain job. Celui qui changerait ma vie pour toujours. C’était un job plus court ; nous allions construire une extension à la zone d’abattage de l’usine IBP de Perry dans l’Iowa.

Dans cet abattoir fonctionnant pleinement, j’ai vu les meurtres mécanisés les plus glauques que l’on puisse constater. Comme c’était une vieille installation, nous étions constamment enlevé de notre construction pour faire de la maintenance dans toute l’usine. Des bureaux jusqu’à la zone d’abattage, en passant par la réutilisation des déchets, j’ai été un participant et un complice à tout cela.

Quand j’ai commencé, les odeurs, ce qu’on voyait, et les sons étaient insupportables. Je passais mon temps à me dire : « C’est ce que tu manges, ne sois pas impressionnable. » En 6-8 semaines, je me sentais détruit. Pendant 12 heures, parfois 15, je travaillais souvent baignant dans l’horreur.

Comme les trois jours où j’ai travaillé à la plomberie des stations de rinçage, avec des tonneaux de 40 gallons [à peu près 160 litres] remplis de têtes de porcs dépecés me regardant.

Ou les fois où je devais prendre le chariot élévateur derrière le bâtiment, pour rassembler des matériaux bruts, juste à côté de piles de 25 pieds de haut [un peu plus de huit mètres de haut] de cochons « défectueux » qui étaient « impropres à la consommation humaine. »

Pour une raison ou une autre, ils avaient été laissés là dans des piles, entassés, exposés aux éléments et gelant à mort dans le froid de l’Iowa. De toutes les horreurs que j’ai pu entrevoir, c’est cette pile de mort gelante qui hante encore mon âme.

Puis vint le jour qui m’a changé. Nous étions en train d’emballer nos outils et en train de nous nettoyer quand un cochon qui avait été rendu inconscient par un choc électrique, s’est réveillé après avoir eu la gorge tranchée et a être pendu à l’envers pour saigner à mort, convulsant, et se libérant de ce qui entravait ses pieds.

Il vient en courant à travers la zone d’abattage, directement sur moi et le reste de l’équipe. Les ouvriers d’IBP le prirent en chasse. Un avec une clé à molette et deux avec des battes de baseball. Ils ont commencé à battre à mort le cochon. Je me suis retourné comme je pensais que chacun le ferait… je me trompais.

Quand je me suis retourné, j’ai fait face au reste de mon équipe. Tout en entendant les bruits sourds et les couinements d’une mort abrupte juste 30 pieds derrière moi [un peu plus de neuf mètres], je voyais mes collègues criant et acclamant, se tapant dans les mains les uns les autres à chaque fois qu’il y avait un bruit sourd, riant et célébrant la mort violente d’un être sentient.

La nuit dans ma chambre d’hôtel, mon esprit faisait la course. J’étais dégoûté de moi-même. J’étais dégoûté de l’humanité. Je cessais de manger de la viande. Quelques jours plus tard, mon contremaître m’approcha et me demanda si j’avais besoin d’emprunter de l’argent. Je dis : « Non, pourquoi demandez-vous? »

Il dit qu’il avait remarqué que je ne mangeais que du beurre de cacahuète et de la gelée et il pensait que j’étais fauché. Je lui dit que je n’étais pas fauché et que j’avais simplement arrêté de manger de la viande. Il a commencé à me titiller et à m’appeler un « born-again tree hugger » [un « born again » est quelqu’un né une seconde fois, on utilise le plus souvent l’expression pour quelqu’un revenant à la religion. Un « tree hugger » est quelqu’un prenant un arbre dans ses bras.]

Je partis sur le champ. Je suis retourné chez moi et j’ai commencé à étudier les droits des animaux. Je suis devenu vegan et suis devenu actif de manière légale. J’ai passé des années à faire des tables de presse et à parler avec des gens. J’ai travaillé dans des sanctuaires d’animaux et ait sauvé des animaux dès que je pouvais.

Je n’ai jamais considéré que ce que j’avais fait ou que je ferai pour notre Mère la Terre et ses nations animales était suffisant. Ces machines que j’ai construites de par le passé, en 1996, sont toujours en train de tuer alors que j’écris ces lignes.

C’est ma culpabilité et ma honte ; je les ai fait tomber su moi. Mais c’est également ma force et ma détermination. Rien ne me fera jamais oublier la détresse des animaux dans les fermes usines et soit disant en plein air, ce qui est tout autant malade, faux, non nécessaire et indéfendable.

Comme toutes les industries de l’exploitation animale, le cercle de la maltraitance prendra fin quand l’antagoniste (les humains) s’effondrant sous sa propre perfidie. Par exemple, mon grand-père que je n’ai jamais rencontré était un fermier élevant des cochons. Il est mort l’année de ma naissance, l’ammoniac des déchets des cochons ayant détruit ses poumons. Ces mêmes déchets venant de sa ferme et des fermes voisines ont empoisonné les eaux souterraines dans les années 1970, amenant des niveaux illégaux de radium, qui ont pollué les eaux de distribution.

Jusqu’à ce jour dans certaines zones du Midwest, avant que l’eau courante soit mise en marche, vous devez signer un document affirmant que l’eau des réseaux publics est dangereux pour votre santé et que vous êtes « OK » avec cela.

Je l’ai dit auparavant, mais cela veut le coup de le redire. Ce sont ces industries de la mort qui sont les terroristes pour les animaux et la Terre. Pas ceux qui luttent contre eux.

A noter qu’aux USA s’est montée une structure de solidarité avec Walter Bond: http://supportwalter.wordpress.com/

Campagne internationale de solidarité pour les prisonniers de la bataille de Khimki !

Une campagne internationale est lancée en solidarité avec les prisonniers de la bataille de Khimki ! La Terre d’abord relaie cet appel et appelle ses lecteurs et lectrices à soutenir cette campagne !

Une campagne pleine de sens sur tous les points. La conception de construire une autoroute à travers une forêt, pour ensuite la tronçonner petit à petit, est exactement ce qu’il faut combattre pour reconnaître enfin que la nature a une valeur en soi.

L’entreprise qui doit s’occuper du chantier est une filiale de l’entreprise Vinci… Qui est le numéro un mondial de la construction et des concessions d’autoroutes, de ponts, de parkings, de réseaux d’énergie…

C’est tout un symbole du caractère international mais donc aussi français du bétonnage. C’est pour le profit que l’on bétonne… C’est pour le profit qu’il est prétendu que le béton est « civilisé » et la nature « barbare. »

Il s’agit aussi de montrer sa solidarité avec des gens qui mettent leur vie en jeu en défendant la forêt, puisqu’ils doivent faire face à un Etat ultra-répressif et aux commandos fascistes.

La Russie est en effet un pays où les commandos fascistes sont très actifs : rien que dimanche dernier (le 29 août) un commando d’une centaine de nazis ont attaqué un festival rock à la barre de fer, allant jusqu’à poignardant une jeune de 14 ans.

Les commandos fascistes agressent ainsi les opposants à l’autoroute, et à ce titre une émeute antifa avait eu lieu contre les bâtiments administratifs. Rappelons au passage que non seulement la forêt de Khimki avait été le lieu où l’avancée nazie en URSS avait été stoppée, mais que le mémorial aux partisans a justement été détruit pour permettre la construction de l’autoroute.

L’Etat russe réprime bien évidemment sans cesse les opposants, généralisant les coups de pression.

Et si d’un côté le président russe Medvedev a apparemment pris le contre-pied de son premier ministre Poutine en décidant de « geler » le projet d’autoroute (voir la vidéo mise sur son blog le jeudi 26 août…

« Bien que la construction de l’autoroute ait fait l’objet d’une décision gouvernementale ad hoc et de délibérations judiciaires, nos citoyens, dont les représentants des partis politiques à commencer par Russie Unie jusqu’aux mouvements d’opposition, les associations sociales et les experts estiment que ce projet a besoin d’un examen supplémentaire. »

….de l’autre côté, quelques jours après, le dimanche, l’activiste Nikita Tchernobajev a été arrếté dans la banlieue de Moscou pour participation à l’émeute antifa et il a été torturé, notamment avec un sac autour de la tête pour l’empêcher de respirer. Il est désormais à l’hôpital.

Voici l’appel de la campagne internationale :

Liberté pour les otages de Khimki!

Appel à des Journées d’action internationales pour Alekseï Gaskarov et Maxime Solopov

Les 17-20 septembre 2010

Le 28 juillet 2010 plus de 200 personnes, jeunes antifascistes et anarchistes ont mené une manifestation spontanée devant la mairie de Khimki (la banlieue nord de Moscou), à la défense de la forêt de cette ville qui a été abbattu au profit du grand business. L’action lors de laquelle plusieurs vitres ont été brisées, a trouvé un large écho.

De leur côté, les autorités y ont répondu par des répressions. Au lendemain de l’action deux militants des mouvements sociaux connus, Alekseï Gaskarov et Maxime Solopov ont été arrêtés. Ils sont menacés de 7 ans de prison pour vandalisme bien qu’il n’y ait pas de preuves de leur complicité à des actes illégaux. D’autres militants, surtout des antifascistes, subissent des poursuites policières.

La lutte pour la conservation de la forêt de Khimki dure déjà depuis trois ans. D’après les projets des autorités, c’est à travers de cette forêt que doit être construite l’autoroute à péage Moscou-St-Petersbourg, la première de tel type en Russie; ce qui menera à une dégradation de la situation écologique locale et privera les moscovites et les banlieusards d’une zone de recréation en plus.

Malgré l’existence des plans alternatifs pour l’autoroute qui permettraient de se passer d’une déforestation et au dépit des protestations actives des écologistes et de la population locale, les autorités ont refusé d’y prêter l’oreille. Au contraire, elles ont fait plusieurs démarches visées à imposer le silence aux contestateurs.

Plus d’une fois les autorités de Khimki (en concertation avec la compagnie de bâtiment chargée des travaux) ont recouru à la violence contre les défenseurs de la forêt de la ville: en négligeant l’opinion publique, en refusant de permettre des actions de protestation, en appellant les nationalistes à disperser les piquets des écologistes et des habitants de la ville, en arrêtant illégalement et en attaquant les journalistes.

Les “personnes inconnues” ont mutilé le rédacteur en chef du journal local “Khimkinskaïa Pravda” Mikhaïl Beketov qui avait âprement critiqué les autorités, et ils ont assassiné le metteur en pages d’un autre journal d’opposition, Sergueï Protazanov.

Après l’action du 28 juillet 2010 la police russe et les services secrets ont déclenché une chasse aux antifascistes sans précédents. Les personnes une fois signalées à l’attention du Centre anti-extrémiste et du Service fédéral de sûreté (l’ex-KGB) en tant qu’antifascistes, sont amenées de force aux interrogatoires, les visites à domicile illégales se tiennent chez eux; il y a des cas des pressions physiques atroces pour arracher des dépositions dont l’instruction a besoin.

Ayant peur d’une vague montante des protestations contre la déforestation, les autorités ont enfin reculé en exprimant la volonté de reviser le projet de l’autoroute. Mais il n’y a pas lieu de crier victoire. Alekseï Gaskarov et Maxime Solopov sont toujours en prison sans droit, pris en ôtage par les autorités.

A la fin septembre se tiendra la prochaine audience pénale qui devra prononcer sur une mise en liberté d’Alekseï et de Maxime dans l’attente du jugement. Tous ceux qui s’inquiètent de leur sort, doivent faire tout leur possible pour les arracher de la prison. La Campagne pour la mise en liberté des ôtages de Khimki appelle à des Journées d’action internationales les 17-20 septembre 2010 pour mettre de la pression sur les autorités russes en vue d’obtenir la libération d’Alekseï et de Maxime.

Nous appelons à organiser des manifestations devant les ambassades, les consulats, les missions économiques et culturelles de la Fédération de Russie, aux événements publics et culturels qui ont des rapports à la Russie, tout comme d’envoyer des télécopies et des lettres au tribunal, au Parquet et au gouvernement russes (la journée principale de la campagne fax sera lundi le 20 septembre).

Les adresses nécessaries et les détails supplémentaires sur les répressions en Russie seront bientôt communiqués. Vous pouvez les trouver aussi sur notre site web: http://khimkibattle.org en anglais, allemand, français et russe.

Unissez-vous à l’action!

Campagne pour la mise en liberté des ôtages de Khimki

Tel.: +7 (915) 053-59-12

http://khimkibattle.org

Les transferts d’argent en Russie étant assez fastidieux, un compte en banque en Allemagne a été ouvert afin de permettre d’exprimer sa solidarité financièrement :

A. Hoffmann | Kto.-Nr. 408352201
Postbank Hamburg | BLZ 20010020
Stichwort / mot-clef : Russland

Voici deux bannières et une image animée qu’il est possible de reprendre sur les sites et les forums afin d’exprimer sa solidarité (on peut par exemple mettre un lien avec cette page-ci: http://laterredabord.fr/?p=6311) ou bien plus directement avec la page en française du site russe de solidarité : http://khimkibattle.org/?lang=fr

Voici également un tract (au format PDF version impression) qu’il est possible de diffuser. N’hésitez pas à nous faire part de vos initiatives, de vos propres tracts, etc.

Après l’arrestation de Walter Bond: répression contre Peter Young

Dans le cadre de la répression contre Walter Bond, le FBI a mené une perquisition chez Peter Young, du site Voice of the Voiceless.

C’est la seconde fois en cinq mois que le FBI perquisitionne chez Peter Young; la « perquise » a cette fois-ci duré cinq heures.

La raison, ou le prétexte, est bien évidemment la pression du FBI après l’arrestation de Walter Bond. Toute cette histoire mélange trop d’aspects critiques de la société américaine pour ne pas poser un réel souci…

Le FBI a donc très officiellement dans le collimateur des mots d’ordre comme « ALF », « Go vegan » et « straight edge » (à titre indicatif, des personnes interrogées par la police en France il y a quelques temps au sujet de la libération animale ont également eu droit à la question « êtes-vous straight edge? »).

La perquisition avait donc comme objectif pour le FBI de rassembler des informations sur tout ce qui touche à ces thèmes, de trouver d’éventuels plans criminels en liaison avec les droits des animaux…

Mais également de rechercher des communiqués d’actions, une éventuelle correspondance entre Walter Bond et des « groupes extrémistes » ainsi qu’avec Peter Young, des preuves en rapport avec les incendies attribués à Walter Bond…

Le FBI cherchait également des manuels et des objets servant pour des actes illégaux, et enfin des preuves comme quoi Walter Bond a été, avant son arrestation, un colocataire de Peter Young (ce qui est faux).

Il va de soi que ce qui se profile, c’est une criminalisation de Peter Young et du site Voice of the voiceless. L’idée du FBI est d’impliquer une activité légale dans des actes illégaux, afin de criminaliser…

Mais aussi d’intimider toutes les personnes désireuses ne serait-ce que de savoir ce qui se passe. C’est exactement ce qui se passe avec la criminalisation en Autriche (à la différence il est vrai que le site Voice of the voiceless revendique son identité avec la stratégie de l’ALF, mais aux USA cela est théoriquement relativement légal).

D’ailleurs, la maison de Peter Young, à Salt Lake City, est une colocation d’activistes: pas difficile de voir que le FBI a décidé de frapper une activité militante en faveur de la libération animale.

Il va de soi que le FBI s’est intéressé de près aux téléphones portables et aux disques durs.  Il va de soi également que les colocataires de la maison de Peter Young ont été « approchés » par le FBI.

Les agents du FBI ont proposé que les affaires soient rendues plus rapidement en échange d’informations, ou bien de devenir directement un informateur…

Cette pratique ne doit nullement nous surprendre, elle fait partie des démarches basiques de la police pour recueillir des informations…

Lettre de Walter Bond (libération animale et libération de la Terre)

Voici une nouvelle lettre de Walter Bond. Il y expose son opinion globale sur le monde, et on peut voir que comme nombre d’activistes pour la libération animale aux USA, il est bien entendu partisan de la libération de la Terre.

Nous soulignons le passage où il souligne la dimension de cet enjeu, celui de notre époque!

« Merci vraiment beaucoup pour ta lettre de soutien. Bien qu’évidemment je ne peux pas parler de l’affaire en cours me concernant, le gouvernement des Etats-Unis ne me soumettra pas par la peur, ni ne me fera taire.

J’ai déjà écrit à Peter [Young, de Voice of the Voiceless] au sujet du jour de mon arrestation pour éclaircir à ce sujet et répondre clairement aux mensonges des médias quant au barbecue et au reste; je ne le refais pas ici. Je dirais à Peter qu’il peut partager cette information avec quiconque est intéressé par le sujet.

Je fais maintenant face à des charges et des allégations très sérieuses et si je suis condamné, la sentence pourrait être relativement sévère. Néanmoins, j’ai un bon moral. Ayant le privilège d’être un citoyen des Etats-Unis, ma situation est toujours meilleure que la plupart des gens du tiers-monde dans leurs pays.

Et rien de ce qu’ils ne peuvent me faire ne pourrait ne serait-ce qu’être comparé à la situation de détresse des animaux.

En ce qui me concerne, je ne céderais pas dans la lutte pour leur liberté totale. Tout activiste qui est vraiment efficace dans la résistance ou le sabotage de ces horribles commerces de sang peut avoir à faire face à des poursuites.

Aucune de celles-ci ne peut causer de désespoir. Quand on essaie de changer le status quo, le sacrifice de soi est le prix à payer.

Au bout du compte, notre cause vaincra.

Ou bien l’humanité périra après avoir ruiné la biosphère, et notre Mère la Terre guérira et continuera sans nous.

Ou bien les personnes s’affirmant en guerre pour la Terre et les animaux le prouvent et changent le courant de l’histoire du monde, comme l’ont fait de nombreux mouvements de justice sociale avant nous.

Cependant, nous ne vaincrons pas simplement parce que nous avons raison. Le progrès se produit seulement en raison du courage et de la confrontation. »

Walter Bond réitère sa position et est salué par les elfes végans

Voici deux nouvelles au sujet de Walter Bond.

La première est qu’une chaîne de télévision américaine l’a interviewé, et on peut le voir brièvement répondre dans cette vidéo (à partir de 1:00). Walter Bond a en effet rapidement interompu l’interview devant les questions hypocrites du journaliste, qui le poussaient en quelque sorte à s’accuser.

Mais il a eu le temps de citer les trois actions pour lesquelles il est accusé, disant à ce sujet :

« Tout ce que je peux dire, c’est que je crois en la libération animale, quel qu’en soit le prix. »

La seconde nouvelle est qu’a eu lieu une nouvelle action de l’ELF au Mexique, action dont le communiqué salue Walter Bond.

Voici le communiqué :

« Dans la nuit du 27 juillet nous avons réalisé un feu de joie avec de la propriété appartenant aux destructeurs et destructrices de la Terre.

Dans les forêts Dinamos de la section de Magdalena Contreras de la ville de Mexico, il y a un projet d’expansion urbaine qui en est encore au début dans les phases de construction.

Cela implique la création de puits profonds qui prendraient l’eau de la rivière avec comme but l’expansion urbaine et le progrès anthropocentrique.

Pour cette raison, les elfes végans sont responsables des sabotages suivants :

-Nous avons bloqué les puits avec des pierres, des briques, des blocs et des gravats, afin d’empêcher l’eau de la rivière de couler dans les tuyaux.

-Nous avons peinturluré les machines et le matériel de construction avec des slogans comme :

« Stop à l’expansion urbaine »

« Pas plus de civilisation des environnements sauvages »

et « Front de Libération de la Terre. »

-Nous avons, en utilisant des engins incendiaires, incendié trois machines, incluant deux bulldozers et une petite machine pour déplacer les gravats : le plus petit enfin a été placé dans le premier sous les pédales, le second a été placé dans la cabine après que la fenêtre a été brisée avec des pierres, et pour le troisième l’engin a été placé sur les câbles.

Nous nous sommes enfuiEs sans laisser de trace.

Les dommages s’élèvent à des milliers de pesos.

Nous voulons être clairEs et affirmer que ce que nous avons fait l’a été en défense de la Terre, qui est détruite chaque jour par l’égo-centrisme et l’autoritarisme ; mais pour chaque environnement sauvage ou semi-sauvage qui est détruit, des centaines de leurs machines et propriétés seront détruites et laissées comme inutilisables.

Que cela serve de leçon aux exploiteurs sur la planète!

Cette action est dédiée au guerrier de la libération animale aux États-Unis, Walter Bond, récemment arrêté pour trois incendies contre des entreprises pratiquant l’exploitation animale. Elle est également dédiée en soutien à Leo en Italie, et à Adrian et Abraham.

Frente de Liberación de la Tierra / Front de Libération de la Terre »

La situation de Walter Bond, et sa déclaration très claire

Walter Bond, arrêté aux USA pour des actions revendiquées au nom de l’ALF et victime d’une campagne de dénigrement médiatique, a fait sa première déclaration.

Voici tout d’abord son point de vue général concernant son arrestation et sa position quant à la libération animale.

« Il est clair que je ne peux pas parler de mon ou mes accusations en cours, mais je dirais cela : les accusations qui me sont portées sont sérieuses. Et le temps [d’emprisonnement] qui va avec est proportionnel.

Toutefois, rien qui ce qu’ils ne peuvent me faire n’est ne serait-ce que comparable avec ce que les animaux endurent dans les mains des oppresseurs humains spécistes.

S’il vous plaît, utilisez tous les moyens à votre disposition pour utiliser ce qui concerne mon cas pour faire passer le message concernant la détresse des animaux.

Je suis végan et un activiste de la libération animale, et ne céderais jamais dans la lutte pour la liberté totale des animaux non-humains. »

Cette déclaration est à saluer comme étant juste et celle de quelqu’un qui honore son devoir. Walter Bond aurait pu ne rien dire, ou même se dissocier de la libération animale afin d’essayer d’éviter d’avoir à affronter l’État américain.

D’autant plus que Walter Bond est la quatrième personne à être accusé selon l’AETA : l’Animal Enterprise Terrorism Act. Walter Bond est considéré comme un terroriste pour l’Etat américain, et sera considéré tel quel lors de son procès et par les médias.

L’AETA a été votée à l’unanimité par le sénat américain en 2006 (seulement 6 personnes ont participé au vote qui a eu lieu de manière express, républicains et démocrates étant d’accord), et bien entendu la seule voix dissonnante a été Dennis Kucinich, congressiste végan et très à gauche dont nous avons parlé ici au sujet de sa position très claire sur la marée noire dans le Golfe du Mexique.

L’AETA fait que tout acte violent contre une entreprise liée aux animaux (commerce, tests, boucheries, etc.) sera considéré comme terroriste.

Et ainsi malgré cette pression, le risque d’avoir 20 ans de prison, le fait d’être considéré comme un terroriste par le système pénitentiaire aux USA… Walter Bond appelle pourtant à parler des animaux plutôt que de lui-même.

Cette position est on ne peut plus parlante!

Parlons maintenant de l’affaire du hamburger non vegan que Walter Bond aurait prétendument mangé juste avant son arrestation.

La position de Walter Bond est la suivante : il n’a jamais été dans cette maison où les hamburgers étaient cuit, et en deux ans il n’a parlé qu’une demi-douzaine de fois aux gens de cette maison, juste pour de simples salutations.

Il n’a pas participé à un barbecue, il a simplement été arrêté devant la maison en question par le FBI et pense que c’est le « Bureau of Alcohol, Tobacco, Firearms and Explosives » du FBI qui a organisé cette mise en scène.

Son arrestation a été également organisée par l’intermédiaire de son frère. Walter Bond ne l’avait pas vu depuis 12 ans et c’est par l’intermédiaire de celui-ci que le FBI a organisé la manoeuvre pour piéger Walter Bond.

En ce qui concerne son emprisonnement : Walter Bond reçoit une alimentation vegane, mais évidemment elle laisse à désirer. Il n’a pas d’argent et appelle juste à la solidarité pour qu’il puisse acheter des enveloppes et améliorer un peu le quotidien au niveau de l’alimentation.

Nous vous tiendrons au courant lorsque on en saura plus pour envoyer de l’argent à Walter Bond.

Évidemment il serait aussi content de lettres de soutien. Revoici son adresse, en rappelant que ce courrier sera lu et qu’en cas de voyage aux USA, il y a un risque clair d’ennuis avec le FBI.

Si l’on veut un exemple parlant: Gabriel Kuhn, que nous avions interviewé ici au sujet du Straight Edge, a été interdit d’entrée aux USA pour participer à des conférences, en raison de son engagement à l’extrême-gauche et de ses centres d’intérêt…

L’adresse de Walter:

Walter Edmund Bond
PO Box 16700
Golden, CO 80402-6700
USA

Du nouveau sur Walter Bond, et quelques réflexions

Voici les dernières nouvelles concernant l’arrestation de Walter Bond pour des incendies au nom de l’ALF alors que les nouvelles de son arrestation sont prétextes aux USA à de nombreux articles et reportages sur les chaînes de télévision (voir par exemple ici).

La première chose qui a marqué est que le groupe Earth Crisis, qui est une si ce n’est la figure principale de la scène musicale de hardcore vegan straight edge aux USA, a fait récemment une chanson sur l’incendie par Walter Bond d’un laboratoire de drogue (pour rappel : le clip est ici et notre interview de Walter Bond est là).

L’arrestation de Walter Bond est ainsi prétexte pour les médias à un aperçu sur la scène vegan radicale et ses revendications.

Ceci va évidemment de pair avec une tentative de ridiculisation. Certains médias affirment ainsi que Walter Edmund Bond avait, juste avant son arrestation… mangé deux hamburgers non vegan. Cela est naturellement prétexte à de nombreuses moqueries anti-vegan allant de pair avec celles sur le physique de Walter Bond. On reconnaît bien ici la culture beauf et son sens des priorités.

Plus sérieusement (même si ce genre de propagande fait évidemment du mal, surtout chez les hommes en raison de la dimension patriarcale), l’office de presse nord-américain de la libération animale a exprimé sa solidarité.

Son porte-parole Jerry Vlasak (qui a été interdit de rentrer en Grande-Bretagne pour participer à une conférence de SHAC) a déclaré : « S’il est celui qu’il prétend et s’il est à l’origine de l’incendie, nous le soutenons et pensons que c’est quelque de très bien. Il y a plein d’exemples de cas où de telles actions ont été menées et nous avons eu des résultats concrets, à l’opposé du lobbying au congrès et des lettres envoyées aux rédactions. Quand vous mesurez ce genre d’actions par rapport aux autres options, cela a montré qu’il s’agissait d’une des voies les plus porteuses pour amener les choses à changer. »

On a appris également que la personne qui a donné Walter Bond au FBI va obtenir 25.000 dollars de récompense. Cette personne est appelée CI-01 par le FBI, qui ne révèle ainsi ni son nom, ni même s’il s’agit d’un homme ou d’une femme (on peut lire ici le rapport de l’agent du FBI concernant l’arrestation).

Il n’est cependant pas difficile de penser que tout cela sent la fuite en avant. Rien que par le fait que, si Walter Bond a agi seul, ce qui semble être le cas (les actions étant signées « loup solitaire » par ailleurs), alors c’est la première fois que des actions de l’ALF sont menées en solitaire de manière revendiquée.

Il faut bien entendu attendre que Walter Bond s’exprime, et il le fera certainement, notamment sur cette question des prétendus hamburgers. Pour autant, il est dans l’ordre des choses que tout cela n’est, finalement, pas très constructif, ni même très clair finalement.

La morale, à elle seule, ne suffit pas à faire une stratégie pour la libération animale. Bien entendu, c’est toujours mieux que ceux qui se placent sur le terrain du « droit », des réformes, etc. qui eux n’arrivent à rien concrètement.

Mais il est évident que pour qu’un mouvement vegan se développe, il y a besoin d’un substrat, d’une culture. Prenons par exemple cette photo d’un stand de SHAC.

Il n’est pas difficile de voir que si en Angleterre le mot d’ordre est que « l’action compte, pas les mots », il y a quand même derrière énormément de mots, énormément de discussions, de débats, de réflexions…

Le tout rentre dans une culture globale, qui permet d’avancer dans la société. N’est-ce pas de cela dont nous avons besoin ?

Nous pensons que si, voilà pourquoi LTD aborde de très de nombreux thèmes, toujours à partir du prisme de la libération animale et de la libération de la Terre. Plus il y aura de gens à faire cela, plus une nouvelle culture grandira.

La question n’est pas de se fonder sur un esprit de réformes, pour aller dans une perspective très lointaine à la libération animale. La question est de commencer tout de suite à faire vivre l’esprit de la libération animale, et de contribuer à cette culture, pas à pas.

Walter Bond est malheureusement coupé de ce genre de démarche, parce qu’il voulait relancer abstraitement un mouvement hardline, qui se serait appelé vegan hardline. C’est honorable, malheureusement les résultats sont ce qu’ils sont et étaient prévisibles, car la démarche était unilatérale.

Naturellement, il faut prendre en compte les situations locales, les particularités, etc. et il ne s’agit pas de critiquer Walter Bond en particulier. Surtout vue sa situation! Non, il s’agit juste de voir de quoi on a besoin.

D’ailleurs, soulignons qu’en France on également a besoin de principes fermes et de refus du libéralisme. Sinon on en arrive à des situations où quelqu’un peut considérer que regarder précisément la liste des ingrédients d’un produit est trop « fatiguant », où quelqu’un peut se dire vegan « pour toujours » pour finalement terminer rapidement omnivore sans l’assumer, etc.

Finalement, que manque-t-il en France pour que la libération animale grandisse ? De la culture, de la fermeté et de la continuité.

Voici pour finir l’adresse de Walter Bond (les activistes aux USA n’ont pas réussi à savoir où il était emprisonné pendant cinq jours):

Walter Edmund Bond
PO Box 16700
Golden, CO 80402-6700
USA

Il n’est pas possible de lui envoyer des revues ou des livres, et rappelons évidemment que son courrier sera contrôlé de très près par le FBI. Il encourt une peine de 20 ans de prison.

Walter Bond a été arrêté 

Parmi les interviews que nous avons faites et mises en ligne, il y a celle de l’américain Walter Bond. Nous n’avons alors pas mentionné son nom, mais c’était lui qui, âgé d’un peu plus de 20 ans, avait incendié un laboratoire de drogues de type méthamphétamine, une drogue extrêmement puissante très répandue aux États-Unis.

Son acte avait été motivé car son frère était tombé dans la dépendance à cause du dealer possédant le laboratoire ; sa mère était également droguée et son père alcoolique. Walter a passé quatre années de prison pour cela, et le groupe de hardcore Earth Crisis a fait une chanson à ce sujet pour saluer son acte (voir le clip).

Walter est vegan straight edge et a travaillé par la suite dans un sanctuaire pour animaux ; il vient de se faire arrêter pour au moins un incendie.

Le FBI considère que Walter est à l’origine de l’incendie d’une usine de peaux de moutons à Denver dans le Colorado (500.000 dollars de dégâts), mais aussi de l’usine de cuirs Tandy, dans l’Utah, et du restaurant Tiburon spécialisé dans le foie gras.

Walter a apparemment été dénoncé par une personne qui a informé le FBI de ses activités ; le FBI a ensuite monté une rencontre entre l’informateur et Walter, enregistrant la conversation afin d’obtenir des preuves.

Le FBI affirme avoir trouvé sur Walter lors de son arrestation le document « Declaration of War – Killing People to Save Animals and the Environment. »

Cela peut très bien être un montage de la police, mais Walter était connu pour ses opinions radicales et était en train de chercher à relancer le mouvement hardline (la véritable scène, pas les gens d’extrême-droite ayant volé le terme depuis quelques années en Russie).

Le document en question date justement du début des années 1990 et est un « classique » de la scène hardline et de celle autour de l’ALF ; il reflète le point de vue d’anciens activistes de l’ALF posant la question de la nécessité de la lutte armée.

Adresses d’activistes en prison

L’éco-activiste suédois Jonatan Strandberg a encore changé de prison. Son adresse actuelle est désormais:

Jonatan Strandberg
anstalten storboda
19595 Rosersberg
Suède

En Suisse, trois personnes ont été arrêté en possession d’une importante quantité d’explosifs et sont accusées d’avoir eu comme objectif un site de nanotechnologies d’IBM en construction à quelques kilomètres de là.

Ce site en construction, d’une valeur de 63 millions d’euros, est situé à Rueschlikon et ouvrira normalement l’année prochaine, il sera alors le plus important centre européen de nanotechnologies et de recherche biologique.

Les personnes arrêtées sont Costantino Ragusa et Silvia Guerini, d’origine italienne, et le suisse Luca Bernasconi. Elles sont véganes et connues pour leur éco-activisme; les médias les présentent comme faisant partie d’une organisation nommée « Il Silvestre. »

Leurs adresses en prison pour l’instant:

Costatino Ragusa
c/o Regionalgefängnis Bern
22 Genfergasse
3001 Bern
Suisse

Luca Bernasconi
C/o Regionalgefängnis Thun
Allmendstr. 34
3600 Thun
Suisse

Silvia Guerini
C/o Regionalgefängnis
Spitalstrasse 20
2502 Biel
Suisse

Wu Lihong, activiste emprisonné en Chine pour sa défense du lac Taihu

Le lac Taihu est l’un des plus grands lacs de Chine; sa superficie est de 2 250 km² et il est particulièrement victime de l’expansion économique au nom du profit, avec une large pollution.

La vague d’ultra-libéralisme des années 1980 a en effet amené la naissance de 2.800 usines de l’industrie chimique autour du lac, afin de profiter de son eau. Des canaux amènent ensuite les produits chimiques à Shanghai.

L’écologiste chinois Wu Lihong est la grande figure de la lutte contre cette pollution, depuis une dizaine d’années. Rien qu’entre 1998 et 2006, il a écrit 200 rapports sur la pollution du lac.

Salué comme un « guerrier de l’écologie » par le Congrès Populaire National chinois en 2005, il a ensuite été la victime d’une répression brutale, bien entendu organisée par les milieux industriels.

L’arrestation de Wu Lihong s’est faite au moment où il entendait diffuser les preuves de la pollution alors que l’Etat chinois allait remettre un prix à l’administration de la région pour sa lutte contre la pollution…

Voici ici son témoignage (publié notamment dans Le Monde) sur ses conditions de détention dans la prison de Dingshan, à Yishing, dans la province du Jiangsu.

  • Les conditions de détention

Il est extrêmement difficile pour de moi de me remettre de ma détention, surtout psychologiquement. Pendant trois ans, j’ai été confiné dans une pièce sans fenêtre de seulement 20 m2, où il était strictement interdit de me parler. Si des prisonniers osaient me parler, ils étaient punis de dix claques dans le visage et une déduction de point, ce qui équivaut à un délai supplémentaire de trois jours à compter de la date de sortie d’origine. Je n’étais pas autorisé à me déplacer là où d’autres prisonniers le pouvaient.

Deux caméras étaient installées sur le mur, j’étais donc surveillé de près par cinq ou six prisonniers. Ces « gardiens » étaient principalement des anciens chefs corrompus du Bureau de sécurité publique, ou du système judiciaire. Certains d’entre eux, qui avaient pu lire mon verdict, étaient d’ailleurs convaincus que ces comptes-rendus écrits étaient fabriqués de toute pièce.

En prison, j’ai été placé sous la procédure dite de yanguan (« contrôle disciplinaire »). Je n’aurais pas dû être affecté à cette prison de ma localité, puisque j’y avais été en détention provisoire, mais ils ont quand même décidé de m’y garder, afin de pouvoir me contrôler. Ils disaient que c’était approuvé par le gouvernement.

En prison, on m’a dit de me comporter de telle manière que je puisse être libéré un an et demi plus tôt. Mais en réalité cela ne s’est pas produit, puisque je n’ai pas cédé à leurs demandes en admettant toutes mes fautes et en baissant la tête. J’avais été condamné à trois ans de prison, et je n’ai obtenu aucune remise de peine jusqu’à la fin. Cependant, presque tous mes codétenus ont obtenu des remises plus ou moins importantes. Je suis le seul cas particulier, apparemment.

  • Le « contrôle disciplinaire » (yanguan)

J’ai été placé sous la procédure de yanguan (« contrôle disciplinaire »), qui est illégale, du 12 novembre 2007 à fin mars 2010. Voici les divers choses que l’on vous impose :

– Courir en cercles sous le soleil jusqu’à l’usure. Lorsque vous êtes à bout, deux personnes vous soutiennent et vous forcent à continuer.

– Manger tous ses repas en moins d’une minute et demie. Les bols placés à même le sol, on doit crier « 1, 2, 3 », puis approcher. Vous êtes autorisés à manger autant que vous pouvez en une minute et demie. Tout en mangeant, vous êtes parfois obligés de chanter. Ainsi, tous ceux placés sous « contrôle disciplinaire » sont voués à mourir de faim.

– Pour aller aux toilettes ou boire de l’eau, il faut le faire savoir et obtenir la permission de le faire.

– Il est interdit de lire des livres ou des journaux. Vous n’êtes pas autorisés à avoir un stylo ou un papier avec vous à tout moment.

La violence verbale est permanente. Les matons me disaient : « Ce n’est pas nous qui allons te faire du mal. Mais on peut demander à n’importe quel détenu de le faire. » Ils récompenseront ensuite ce même détenu avec une remise de peine. Dans mon cas, ils ont demandé à un prisonnier particulier de me frapper, un jeune criminel violent du Nord-Est de la Chine.

Il a par la suite obtenu une libération conditionnelle, ce qui est encore contraire à la loi, dans laquelle un criminel violent ne peut jamais obtenir de libération conditionnelle, encore moins sans permission du lieu où il a été jugé, c’est-à-dire dans son cas, le Nord-Est de la Chine.

  • Les relations sociales restreintes

Le 5 ou 6 novembre 2007, le personnel pénitentiaire a proposé de négocier avec les membres de ma famille pour une libération conditionnelle, en contrepartie d’un versement d’argent. Ma famille a refusé.

Plus tard, ils ont senti que mon cas était beaucoup plus compliqué, ils n’ont jamais plus fait ce genre de proposition. Concernant les autres détenus, d’après ce que j’ai entendu, la plupart des familles versent dans les 20 000 à 30 000 yuans (2 000 à 3 000 euros) pour obtenir une remise de peine.

Il y avait environ 5 000 prisonniers là où j’étais détenu, et aucun d’entre eux n’était censé échanger ne serait-ce qu’une phrase avec moi. Comme je le disais, deux caméras étaient installées pour me surveiller.

Contrairement à d’autres détenus je n’ai pas eu droit à des visites d’amis ou de camarades de classe entre 2007 et 2010. Je n’ai pas été autorisé à passer d’appels téléphoniques. Cependant, juste avant la date de sortie on m’a accordé un appel, donc j’ai finalement pu le faire une fois.

Les visites des membres de ma famille se déroulaient ainsi :

1) Deux employés doivent enregistrer notre conversation, par écrit et sur cassette.

2) La discussion doit se dérouler seulement en mandarin – aucun dialecte n’est autorisé !

3) En hiver 2008 (peut-être lors de la Fête du Printemps), alors qu’il neigeait beaucoup, ma famille s’est rendue à la prison pour me rendre visite. Ma femme a seulement eu le temps de me dire une phrase (moi, une ou deux), puis le téléphone a été coupé. C’est tout. Ainsi, la visite de trente minutes a duré seulement une ou deux minutes. En réalité ce scénario se produisait très souvent.

  • La souffrance physique

J’ai été plus chanceux que certains, qui ont dû subir des coups de matraques électriques (un coup au moins, parfois quatre), des gaz irritant ou le « banc du tigre ». Si un membre du personnel pénitentiaire nous parle, nous devons nous accroupir, en flagrante violation avec les lois de la RPC. Il n’y a aucune dignité du prisonnier.

  • La confession forcée

Lors de ma détention par le Bureau de la sécurité publique en avril 2007 [après son arrestation], j’ai été emmené dans une pièce spécialement conçue pour la torture et les soi-disants aveux. C’est une chambre avec des parois en caoutchouc pour empêcher que le détenu se suicide.

J’y ai été menacé avec les arguments suivants : « On va simplement mettre quelques kilos d’héroïne à ton domicile, et tu seras condamné » ; « On a des injections spéciales. Tu meurs, et le diagnostic est celui d’une hémorragie cérébrale. Tu veux essayer ? »

Autres détails de la condamnation forcée :

1) des gardes-à-vue de douze heures

2) j’ai été menacé avec des aiguilles

3) j’ai été fouetté avec des bâtons souples (la chemise était couverte de sang, mais chaque fois que je voulais la montrer au tribunal, on me l’a refusé)

4) j’ai été brûlé aux mains par des cigarettes allumées

5) j’ai reçu des coups de pieds au ventre…

  • Le procès

Quand j’ai voulu protester, on m’a dit que tout ce que le Bureau de la sécurité publique avait fait était licite. Ils peuvent faire appel à de faux témoins, et avoir de fausses preuves autant qu’ils veulent. La Cour a tenu un procès à huis clos: deux cent places étaient disponibles mais mes parents ont été interdits de séance. Le procès a duré jusqu’à 21 heures. On s’était « occupé » de mon micro et celui de mon avocat durant tout le procès : ils étaient coupés.

Nous avons exigé la présence du procureur pour un contre-interrogatoire, mais personne ne s’est présenté.

Solidarité avec les vegans emprisonnéEs!

Voici une nouvelle liste des prisonnierEs; les adresses postées ici sont mises à jour par rapport aux anciennes versions.

Toutes les personnes de cette liste sont véganes.

Merci de faire tourner cette liste le plus largement possible!

Lewis a été condamné à 3 ans de prison pour avoir libéré 129 lapins.

Lewis Pogson A6454AK,
HMP Lincoln, 106 Greetwell Road,
Lincoln, LN2 4BD, England

Eric a été condamné à 19 années et 7 mois de prison pour avoir (seulement) planifié une action contre des bâtiments de l’office des forêts des USA, ainsi que des installations téléphoniques et électriques.

Eric McDavid,
16209-097, FCI Victorville, Medium II, Federal Correctional Institution,
PO Box 5300, Adelanto,
CA 92301, USA

Grant a été condamné à 12 années de prison pour avoir incendié des 4×4 (« ELF » avait été écrit sur chaque voiture).

Grant Barnes #137563,
San Carlos Correctional Facility,
PO Box 3, Pueblo, CO 81002, USA

Nathan a été condamné à 7 ans et 8 mois de prison pour deux actions de l’ELF et appartenance à l’ALF et l’ELF.

Nathan Block,
#36359-086, FCI Lompoc, Federal Correctional Institution,
3600 Guard Road, Lompoc, CA 93436, USA

Marie a été condamnée à 21 ans et 10 mois de prison pour 11 actions l’ELF et 1 de l’ALF.

Marie Jeanette Mason,
#04672-061, FCI Waseca, Federal Correctional Institution,
PO Box 1731, Waseca, MN 56093, USA

Abraham a été arrêté pour une série d’actions de l’ELF contre des entreprises et des poids lourds.

Abraham López Martínez, du Mexique (pour le contact:cna.mex@gmail.com)

Jonny a été condamné à 12 ans pour menaces sur un éleveur de cochons d’Inde destinés à la vivisection.

Jonny Ablewhite TB4885,
H.M. Prison, Hewell Lane, Redditch,
Worcs B97 6QS, England

Dan a été condamné à 4 années de prison pour menaces contre HLS.

Dan Amos A6987AN,
HMP Guys Marsh, Shaftesbury,
Dorset, SP7 0AH, England.

Gregg a été condamné à 9 années de prison pour conspiration contre HLS.

Gregg Avery TA7450,
HMP Coldingley, Shaftesbury Road,
Bisley, Woking, Surrey GU24 9EX, England

Nat a été condamnée à 9 années de prison pour conspiration contre HLS.

Natasha Avery NR8987,
HMP Send, Ripley Road, Woking,
Surrey, GU23 7LJ, England

Alex est accusé d’une opération de libération dans une ferme de visons.

Alex Hall,
Inmate #2009-06304, Davis County Jail,
800 West State St., Farmington, UT 84025, USA

Kevin a été condamné à 6 ans de prison pour l’organisation de SHAC-USA.

Kevin Kjonaas
#93502-011, FCI Sandstone,
PO Box 1000, Sandstone, MN 55072 USA

Gavin a été condamné à 8 années de prison pour conspiration contre HLS.

Gavin Medd-Hall
WV9475, HMP Coldingley,
Shaftesbury Road, Bisley, Woking,
Surrey GU24 9EX, England

Heather a été condamnée à 11 années de prison pour menaces contre HLS.

Heather Nicholson
A3158AJ, HMP Foston Hall,
Foston, Derby, Derbyshire,
DE65 5DN, England

Kevin est accusé de menaces et de conspiration contre des vivisecteurs de l’UCLA et de différentes entreprises.

Kevin Olliff, #1300931,
TTCF 161 D-Pod, 450 Bauchet St.,
Los Angeles, CA 90012, USA

Jonathan a été condamné à 4 ans et 3 mois de prison pour un incendie d’un abattoir de chevaux ainsi que participation à une conspiration ALF/ELF.

Jonathan Paul, #07167-085,
FCI Phoenix, Federal Correctional Institution,
37910 N 45th Ave.,
Phoenix, AZ 85086, USA

William a été condamné à deux années de prison pour participation à une opération de libération de visons de l’ALF.

William James Viehl,
Inmate #15909-081, FCI Terminal Island,
Po Box 3007, San Pedro, CA 90731, USA

Nicole est accusée de menaces contre HLS.

Nicole Vosper VM9385,
HMP Bronzefield, Woodhthorpe Road,
Ashford, Middx, TW15 3JZ, England

Dan a été condamné à 5 années de prison pour menaces contre HLS.

Dan Wadham, A5705AA,
HMP Camp Hill, Newport, Isle of Wight,
PO30 5PB, England

Kerry a été condamné à 12 années de prison pour menace contre un éleveur de cochons d’Inde destinés à la vivisection.

Kerry Whitburn TB4886,
HMP Lowdham Grange, Lowdham,
Nottingham, NG14 7DA, England

Sarah a été condamnée à deux ans de prison pour avoir un chiot et libéré 100 animaux d’un éleveur (qui fut condamné pour mauvais traitement). Elle attend son procès pour participation à SHAC.

Sarah Whitehead,
VM7684, HMP Bronzefield,
Woodthorpe Road, Ashford, Middx, TW15 3JZ, England

Sergio (ancien prisonnier de l’ALF) a été arrêté pour avoir volé une voiture et pour “conspiration.”

Sergio Maria Stefani,
Carcere San Michele, Via Casale,
50/A, 15122 San Michele (AL), Italia

Alessandro a été arrêté pour avoir volé une voiture et pour “conspiration.”

Alessandro Settepani,
Carcere San Michele, Via Casale, 50/A,
15122 San Michele (AL), Italia

L’activiste Fran a été condamnée à vie pour avoir  en situation d’autodéfense tué quelqu’un pénétrant dans sa maison par effraction.

Fran Thompson,
#1090915, CCC, 3151 Litton Drive,
Chillicuthe, MO 64601, USA

Steve a été condamné (il y a une semaine) à 5 années de prison pour une action du Front de Libération de la Terre.

Murphy, Steve James
0910300841
Central Detention Center
630 East Rialto Ave
San Bernardino, CA 92408 USA

La situation du procès en Autriche (quatrième compte-rendu)

Voici le quatrième compte-rendu du procès en Autriche (pour les autres compte-rendus: 1, 2, 3).

Tout d’abord, un premier bilan a été tiré et il est clair pour toutes les personnes ayant observé le procès que la juge est d’une très grande agressivité envers les activistes.

Ce qui finalement n’est pas si étonnant quand on s’aperçoit qu’on la trouve deux fois en photos dans le dernier bulletin de la section de tir de l’association sportive de la police de la ville (voisine de Vienne) où se tient le procès.

Dans le même ordre d’idée, la juge a expliqué que le fait qu’il y ait une croix au mur dans la salle du procès n’avait rien de choquant, que parfois des personnes croyantes prêtaient justement serment sur la croix de dire la vérité et rien que la vérité!

Comme dit dans le dernier compte-rendu, même si ni les activistes ni la juge ne veulent aller directement dans le conflit, les deux cultures antagonistes suintent de plus en plus, avec d’un côté l’Autriche cléricale et réactionnaire des campagnes, et de l’autre les progressistes cherchant à déborder sur la gauche la social-démocratie traditionnellement dominante dans les villes.

Ainsi et inversement, une des personnes passant au procès est arrivée… habillée d’un t-shirt avec sur le devant la photo d’une personne masquée tenant un chien Beagle, avec inscrit « Smash HLS » et au dos le slogan « I support the ALF. »

Ce qui, en plein procès contre l’activisme justement, a le mérite de la clarté, tout comme le fait quelques jours plus tard de coller une affiche « Terreur d’Etat contre la protection animale » sur le bureau du juge, avec des gens dans la salle lançant des slogans contre la répression!

Et, de manière plus anecdotique mais marrante, lors d’une journée de procès on a pu voir se placer au niveau de la fenêtre de la salle différents ballons roses, avec accroché en dessous…. un poster de l’extra-terrestre de la célèbre série télévisée ALF!

Dans cette ambiance très tendue en tout cas, la juge a continué ses multiples remarques et questions, concernant les liens de telle et telle personne. Elle a mentionné les appartements et leurs colocataires, les divers coups de téléphone et emails, le fait que les emails soient cryptés etc.

Les surveillances ont en effet été extrêmement nombreuses…. et absolument tout est pris à charge, dans un grand élan de criminalisation.

Même le fait que des documents de VGT aient été traduit en anglais a été considéré par la juge comme la construction de contact avec les « extrémistes anglais »!

Tout comme a été considéré comme un soutien à des criminels le fait que le responsable de l’association VGT se renseignait par téléphone auprès d’un ami quant au sort de deux personnes arrêtées pour avoir scié des postes de tirs de chasseurs….

Et d’ailleurs, lorsque la juge a interrogé la responsable de la police et de l’enquête, celle-ci a également rappelé que s’était tenue aux Pays-Bas, à Den Haag, au début avril, une conférence d’Europol sur l’extrémisme de type ALF – ARM….

On ne doit donc pas être étonné que, comme nous l’avions prédit, la ligne de défense des responsables de VGT (la principale association concernée) infléchirait de plus en plus.

Ce n’est pas par hasard en tout cas que de nombreuses questions ont été adressés à Harald Balluch, l’un des principaux responsables de VGT, qui a répondu calmement mais fermement, rejetant tout lien avec les actions illégales.

Balluch a, de fait, joué le jeu, et ce jusqu’à ce qui semble une ironie, et une ironie pour le moins étrange.

Lorsque par exemple la juge lui a demandé s’il connaissait les personnes ayant mené telle ou telle action illégale, il a ainsi répondu qu’il pensait qu’il s’agissait sans doute de gens à la périphérie du mouvement, vraisemblablement de gens qui ne savent pas mener d’activité constructive, qui sont un peu perdus et n’ont pas de liens sociaux. C’est ainsi qu’il s’imagine que sont ces gens, a-t-il expliqué.

Même si l’on devine sans doute l’ironie pour jouer le jeu d’une petite distanciation, le simple fait de dire cela est finalement très exactement ce que la juge attend des activistes arrêtéEs…

Et l’ironie est pour le coup plus que douteuse lorsque la juge lui a demandé pourquoi la police n’a pas arrêté plus vite les « criminels. » Balluch a en effet alors répondu que la police avait perdu son temps avec les activistes agissant dans la légalité!

Ce qui ne peut être compris que comme un appel à la répression contre les activistes menant des actions illégales.

Et logiquement, poussant son raisonnement jusqu’au bout, Balluch s’est donc dissocié de plus en plus de la libération animale. Au point que lorsque la juge lui a demandé s’il était contre la vivisection… Il a répondu que oui, mais qu’il n’était pas pour son abolition immédiate, pensant qu’il faut d’abord développer des méthodes alternatives!

Son frère, Martin Balluch (qui est également le théoricien de VGT) a donc également profité des propos de son frère pour souligner qu’il n’a jamais défendu « l’idéologie de l’ALF. »

C’est donc une première « temporisation » qui a eu lieu au procès. Le réformisme « radical » pour la protection animale tente de sauver sa mise, et n’a pas d’autres choix que de s’éloigner toujours davantage de la libération animale.