Quand des vétérinaires peu scrupuleux provoquent l’agonie et la mort

Jeudi soir dernier à Béziers, des responsables d’une association du bien être animal sont intervenus pour venir au secours d’un chat qui se trouvait dans une situation bien catastrophique : il s’était réfugié dans le moteur d’une voiture pour se mettre au chaud. Le matou agonisant était resté coincé pendant 2 heures dans le moteur de l’automobiliste qui n’avait pas remarqué sa présence !

Les pompiers, appelés sur place, n’arrivaient pas à dégager l’animal qui s’est fait broyer par une courroie. Bien que dans un état critique le chat était encore vivant… Les pompiers ont alors fait appel au vétérinaire de garde, afin d’abréger les souffrances du matou, mais celui-ci refusa de se déplacer !!

Normalement il y était obligé, comme le précise l’article R.* 242-48.(Devoirs fondamentaux) du code de déontologie vétérinaire:

VI. – Il doit répondre dans les limites de ses possibilités à tout appel qui lui est adressé pour apporter des soins d’urgence à un animal.

S’il ne peut répondre à cette demande, il doit indiquer le nom d’un confrère susceptible d’y répondre.

En dehors des cas d’urgence, il peut refuser de prodiguer des soins à un animal ou à un lot d’animaux pour des motifs tels qu’injures graves, défaut de paiement, pour des raisons justifiées heurtant sa conscience ou lorsqu’il estime qu’il ne peut apporter des soins qualifiés.

Que des vétérinaires fassent ce métier dans un but lucratif n’est pas très étonnant quand on « fréquente » souvent ce milieu, car très peu de médecins-vétérinaires se soucient et respectent vraiment les animaux qu’ils soignent. Car les bons vétérinaires (sérieux, sincères, avec un tant soit peu d’éthique et de compassion) se comptent sur les doigts d’une seule main.

L’histoire ci-dessus n’est pas un cas exceptionnel, car certains vétérinaires formés et payés pour sauver des vies animales, ne se privent pas de monter leur lassitude (ou leur agacement) quand on les appelle pour une urgence.

Ainsi, lorsque l’on va régulièrement sur les forums consacrés aux rongeurs par exemple, il est très courant de lire que les vétérinaires de garde qui sont appelés en urgence refusent de se déplacer quand il s’agit d’un rongeur !

Soit ils promettent de passer et ne viennent jamais, soit ils sous-estiment la gravité de la maladie et se dédouanent : « allez chez votre praticien habituel, ça peu attendre demain matin », soit ils envoient promener les amiEs des rongeurs en leur disant qu’ils ont plus important (un chien ou un chat par exemple) à soigner qu’un « simple » rongeur !

Et en attendant que des médecins-vétérinaires daignent bien venir soigner un animal malade, c’est toujours le malade qui en subit les conséquences et qui souffre sans rien dire ! Et sans soulagement de la douleur !

Par ailleurs, les fautes professionnelles commises par les vétérinaires sont aussi courantes, alors si cela devait malheureusement vous arriver, il ne faut surtout pas hésiter à porter plainte à l’Ordre des Vétérinaires. Un dossier solidement constitué pourra aboutir à un avertissement contre le vétérinaire fautif.

Dans les cas extrêmes (décès de l’animal à cause du praticien) ou même « moins graves » (un vétérinaire refusant de venir soigner votre animal), il est important et nécessaire de ne pas en rester là en se disant qu’on ne peut rien faire.

Tout en ayant bien conscience qu’au sein de notre société, les vétérinaires se couvrent les uns les autres, à l’instar des castes, comme par exemple les médecins. La justice française n’est pas là pour les animaux!

Pour la dignité de l’animal vivant à vos côtés, mais aussi pour tous les animaux, il est donc tout de même indispensable d’établir un dossier dans le but de porter plainte, tout en étant réaliste.

Par ailleurs, si votre animal est malade et que vous avez des doutes sur les compétences du vétérinaire qui le suit, prendre l’avis d’autres médecins sera toujours un plus pour le bien-être de votre compagnon poilu (ou à écailles ou à plumes).

Enfin, pour éviter que ce genre de situation terrible ne se produise pas, avant d’adopter, passez des heures, des jours, des nuits à vous documenter sur l’animal qui va venir partager votre vie.

Toutes les infos utiles et indispensables sont disponibles et trouvables sur Internet. Autant connaitre par coeur le comportement, les maladies (et les traitements) de nos compagnons. Ainsi, lorsque des vétérinaires bornés irresponsables ne prennent pas au sérieux un mauvais/grave état de santé, vous saurez toujours quoi faire pour parer au plus urgent en attendant la visite au cabinet vétérinaire le lendemain à la première heure.

En conclusion, en cas de fin de vie trop désagréable ou de souffrances trop importantes, incurables et incompatibles avec un mode de vie digne pour l’animal, n’oubliez jamais que le vétérinaire doit préalablement (à la piqûre finale) faire une piqûre qui endort l’animal. Jamais de piqûre directement dans le coeur !