Document : la vénerie sous terre

Voici un nouveau document, dans l’esprit de ceux mis en ligne récemment. Il traite de la vénerie sous terre, et au-delà de l’aspect des connaissances, il peut et doit s’agir de la perspective de l’ouverture de nouveaux fronts de lutte. Il ne faut pas tant copier ce qui fonctionne, qu’en saisir la substance et lancer de nouvelles batailles.

vènerie sous terre
(PDF)

Démission de Nicolas Hulot et triomphe des chasseurs à l’Elysée

La grande actualité, c’est bien entendu la démission « surprise » de Nicolas Hulot, qui a annoncé à la radio qu’il abandonnait sans prévenir son poste de ministre de la transition écologique et solidaire.

Cela est directement relié à la question des chasseurs sur laquelle nous avons mis l’accent ces derniers jours. La démission de Nicolas Hulot était en effet dans l’air du temps et c’est un coup de force des chasseurs qui l’a déclenché.

Ceux-ci avaient encore une fois leur représentant à l’Elysée, Willy Schraen (président de la fédération nationale de la chasse), et celui-ci avait emmené avec lui le lobbyiste Thierry Coste.

Étaient également présents le secrétaire d’État à la transition écologique Sébastien Lecornu, le conseiller énergie de l’Élysée Antoine Peillion, et un ami d’Emmanuel Macron, le chasseur et sénateur de Côte d’Or François Patriat.

A la fin de la réunion, Nicolas Hulot s’est accroché avec Thierry Coste, arguant qu’il n’avait rien à faire là en tant que lobbyiste. Il faut dire aussi que Thierry Coste n’a cessé de faire monter la sauce, racontant en riant en janvier au quotidien Le Monde :

« Quand Nicolas Hulot n’est pas content, j’adore lui rappeler qu’aujourd’hui, on est dans le même camp, celui d’Emmanuel Macron. C’est presque jouissif pour moi. »

Si l’on ajoute le fait qu’Emmanuel Macron avait expliqué à Nicolas Hulot qu’il n’aurait pas été au courant pour la présence de Thierry Coste, on a une situation qui ne rimait plus à rien, et précipitant la démission.

C’est une grande victoire pour les chasseurs, d’autant plus qu’ils ont obtenu l’officialisation de la réforme dont nous avons parlé, faisant passer le permis de chasse de 400 à 200 euros, à quoi s’ajoute la « gestion adaptative » de six espèces d’oiseaux :

  • l’oie cendrée,
  • la barge à queue noire,
  • le courlis cendré,
  • la tourterelle des bois,
  • le grand tétras,
  • le fuligule milouin.

Cela signifie que selon les « évaluations », les chasseurs pourront se mettre à chasser ces oiseaux… Rappelons ici qu’en France, la loi autorise la chasse de 64 types d’oiseaux – bien plus dans les faits – dont 20 son sur la liste rouge de l’Union internationale de la protection de la nature.

C’est également une victoire pour les chasseurs sur la question de la chasse à courre, dont Nicolas Hulot espérait saper les fondements. Las ! Avec un Emmanuel Macron pour qui la chasse n’est « ni un loisir ni un sport mais un mode de vie », à un moment donné cela devait inévitablement aboutir à un conflit insoluble.

Nicolas Hulot espérait aussi taper sur la chasse de la grive à la glu, les piégeages appelés « tenderie » et « matole » : c’est là aussi un échec.

Il y aura également dans le futur une « police de la nature et des territoires », qui va passer par la fusion de l’Agence française pour la biodiversité (AFB) et de l’Office nationale de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). Cela participe à ce que remarque le document pdf dont nous avons parlé, à savoir la mainmise des chasseurs sur l’écologie et la « gestion » de la Nature.

C’est d’ailleurs évidemment la ligne officielle de la fédération nationale de la chasse quant à la démission de Nicolas Hulot, présentant les chasseurs comme les « écologistes de terrain » !

A cela s’ajoute l’interdiction de l’engrillagement des domaines chassables par certains propriétaires.

Bref, c’est une défaite sur toute la ligne et Nicolas Hulot allait se faire sévèrement critiquer une fois de plus. Il avait déjà très mal pris la critique faite par Brigitte Bardot dans Var matin, le qualifiant de « trouillard de première classe. Un indécis. Un type qui ne sert à rien », répondant lui-même de manière véhémente (« Il y a un moment ou un autre où il faut arrêter de céder à la simplicité, de donner des conseils à distance, tout ça avec vue sur la Méditerranée. C’est très sympathique, mais ça ne fait pas avancer la cause »).

Il a préféré fuir plutôt de passer pour quelqu’un s’étant fait littéralement broyé. Il n’en reste pas moins que les problèmes restent entier ! Et que la première chose à faire, c’est de soutenir l’opposition à la chasse à courre et d’affirmer son soutien à AVA confronté à une plainte de l’Office National des Forêts !

Emmanuel Macron prend position pour la chasse à courre et la répression

Suite à l’appel des chasseurs auprès d’Emmanuel Macron, ce dernier a répondu. Il l’a même fait immédiatement, comme on peut l’apprendre sur certains sites de chasseurs.

Il faut bien avoir en tête que tout est très opaque  chez ces gens. Ainsi, on a simplement un compte-rendu d’un dialogue téléphonique, sans rien d’officiel du côté de l’Elysée. Et les chasseurs fonctionnent par réseaux internes, ne livrant qu’avec parcimonie des informations sur leur intense activité.

Ils calculent de manière très savante leurs interventions, la nature de leurs coups de pressions.

Le communiqué que nous reproduisons ici explique même que Nicolas Hulot est impliqué dans l’histoire, et que donc non seulement il a capitulé sur le nucléaire ces derniers jours, mais en même temps sur la chasse à courre.

Sans démenti, cela vaut acceptation : les chasseurs mouillent Nicolas Hulot dans la reconnaissance de la chasse à courre. C’est très subtil!

Et le message est surtout destiné aux troupes. Car en disant qu’Emmanuel Macron ne va pas dans le sens d’un « arbitrage », mais qu’il prend bien partie pour la chasse à courre, cela veut dire en quelque sorte que tout est permis.

Quand on connaît les chasseurs sur le terrain – c’est un appel à libérer leur brutalité, leur agresssivité, leur sens de la provocation, de l’intimidation.

Ils le feront d’autant plus qu’ils ont peur. Peur d’être balayés, peur qu’un mouvement populaire les envoie dans les poubelles de l’histoire, supprimant cette aberration qu’est la chasse en général!

Leur seule chance : unir tous les réactionnaires autour de l’idéologie du terroir d’un côté, chercher la casse de l’autre, afin de vaincre rapidement en étant appuyé par la répression de l’Etat.

Le principe même de défense des animaux se voit en ce moment pratiquement mis en jeu avec la question de la chasse à courre.

Polémique chasse dans l’Oise :

Le Président de la République confirme ses engagements à Willy Schraen La Fédération Nationale des Chasseurs (FNC) exprime une solidarité totale à l’égard du maitre d’équipage, Alain Drach, et du président de la Fédération Départementale des Chasseurs de l’Oise, Guy Harlé d’Ophove, qui ont fait l’objet d’une odieuse campagne de calomnies et de menaces de mort qui méritent un traitement judiciaire exemplaire.

Il est nécessaire de mettre un terme aux agissements de ces groupuscules d’extrémistes qui prônent la haine, la violence et le meurtre au nom d’une pseudo défense des animaux qui n’est qu’un prétexte.

Toutefois, la polémique a pris une nouvelle tournure après les déclarations de Nicolas Hulot qui a annoncé, sans la moindre concertation avec la Fédération Nationale des Chasseurs, « qu’il faudrait ouvrir un débat de société sur ce type de pratique de chasse qui interroge de plus en plus l’opinion publique ».

Le ministre de la Transition écologique et solidaire en a profité pour aller plus loin et annoncer son intention « d’engager en 2018 une réflexion sur la condition animale en général », sans concertation avec le monde agricole non plus.

Le président de la FNC, Willy Schraen, « considère qu’il est particulièrement choquant d’entendre le ministre d’Etat réagir de façon excessive sur un fait divers sans le moindre intérêt, et afficher dans les médias sa vision personnelle contre la chasse à courre au nom de la moralité, de pratiques d’un autre siècle et de la défense de la propriété privée ».

C’est pour mettre un terme à cette polémique stérile que le président de la Fédération Nationale des Chasseurs, Willy Schraen, a souhaité prendre contact avec le Président de la République, il y a 48 heures.

Lors d’un échange téléphonique très cordial, le Président de la République, Emmanuel Macron, a été direct et clair avec Willy Schraen.

Il a confirmé « que les engagements pris au congrès de la FNC, devant l’ensemble des représentants du monde de la chasse, seraient tenus et qu’il n’était pas question d’ennuyer les chasseurs en remettant en cause un mode de chasse reconnu ».

Le Président de la République a aussi rappelé au Président de la FNC « que les chasses traditionnelles font partie du patrimoine de notre pays, elles ne nuisent en rien aux espèces que l’on chasse et elles sont le reflet des traditions d’un terroir et d’un mode de vie. »

Il a été très clair sur le fait que la vénerie en faisait partie, et qu’il n’y avait aucune raison d’y porter préjudice.

Il a reconfirmé ses engagements tenus lors du congrès sur le fait qu’il « veut qu’on laisse respirer ceux qui les pratiquent, car ce sont des chasses encadrées et réglementées ».

Pour conclure l’échange, le Président Emmanuel Macron a confirmé l’audience prochaine qu’il accordera à la Fédération Nationale des Chasseurs pour faire le point sur les réformes de bon sens déjà engagées et qui vont aboutir prochainement ; faire aussi le point sur la réforme globale souhaitée par la FNC et renforcer l’engagement des chasseurs dans la défense de la biodiversité ordinaire, comme cela a été le cas sur les néonicotinoïdes.

Depuis cet échange, un dialogue direct a été rétabli avec Nicolas Hulot, ministre de tutelle de la chasse française, et une rencontre devrait avoir lieu prochainement pour poursuivre les négociations sur les nombreuses réformes qui mobilisent la chasse française sur la base des 30 propositions signées par François Patriat au nom de La République En Marche.

Chasseurs : appel à la répression auprès d’Emmanuel Macron

Le Manifeste du Parti Communiste commençait en disant « Un spectre hante l’Europe » : il y a pareillement un spectre qui hante les chasseurs, celui de l’ALF.

Et les responsables des chasseurs ne fantasment pas, car ils savent très bien que l’ALF ce n’est historiquement pas un ou deux sabotages ici ou là, mais un véritable mouvement de masse, ayant entraîné en Angleterre des dizaines et des dizaines de milliers de gens.

C’est le sens de la lettre de Willy Schraen,  président de la Fédération nationale des chasseurs, à Emmanuel Macron.

Il appelle à réprimer illico presto les personnes ayant menacé les chasseurs suite à l’affaire toute récente de la chasse à courre à Picardie.

Il s’agit d’étouffer le plus rapidement possible une vague populaire… De faire vite et bien avant que l’absence de révolte anti-chasse n’apparaisse.

Il appelle également à ce que les « associations » trient le bon grain de l’ivraie et se dissocient de toute opposition radicale. Ici, Willy Schraen sait très bien en arrière-plan que L214 est farouchement anti-ALF, c’est même sa raison d’être historique, pour ainsi dire, les Cahiers antispécistes s’étant chargées de théoriser la dénonciation à l’époque.

Répression et dissociation sont censés faire le grand nettoyage, tous les espaces doivent être encadrés afin d’éviter que la libération animale n’émerge.

Le tout, au nom du « droit à la différence », les chasseurs prétendant qu’ils ne sont pas l’Etat, qu’ils ne pratiquent pas la violence, etc. La lettre en est presque risible tellement Willy Schraen tente de faire passer les chasseurs pour des martyrs.

C’est que Willy Schraen sait très bien, qu’en réalité, les chasseurs sont une partie de l’Etat, de manière non officielle bien entendu, mais ils forment un outil de conservatisme très important, avec un profond respect des « traditions », des hiérarchies locales, avec tous les notables, etc.

Virilisme et intimidation, traditions beaufs et agressivité envers tout ce qui est nouveau, les chasseurs forment un micro-univers on ne peut plus réactionnaire.

Et encore, quand on dit « inofficiel », ce n’est pas tout à fait vrai. Guy Harlé d’Ophove, le fameux président des chasseurs de l’Oise, a organisé un partenariat gendarmes-chasseurs. Des « chasseurs vigilants » épaulent désormais officiellement la gendarmerie dans le maillage du territoire…

Peut-on faire plus pétainiste, sur le plan des idées, des traditions, de la vision du monde?

Tout cela, Willy Schraen le sait très bien. Aussi est-ce non pas une lettre d’un chasseur à son président, mais d’un emmployé à son employeur, tout comme d’ailleurs d’un employeur à son employé.

Rappelons qu’Emmanuel Macron, avant les élections, s’était bien entendu produit devant la direction des chasseurs, expliquant qu’il voulait développer le « tourisme cynégétique », vouloir développer « la viande de gibier », etc.

Tous ces gens marchent main dans la main, pour que rien ne vienne troubler un consensus comme quoi tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes…

Monsieur le Président de la République,

L’actualité récente m’oblige à vous adresser ce courrier pour vous relater certains faits odieux qui se déroulent actuellement dans le département de l’Oise.

Samedi 21 octobre, un cerf a été abattu après une chasse à courre de l’Equipage La Futaie des Amis en forêt de Compiègne à la Croix St Ouen, dans le jardin d’un particulier.  Bien entendu, la chasse avait été stoppée quand l’animal s’est dirigé vers la zone habitée en périphérie de la forêt.

La suite, nous la connaissons tous : l’animal est resté bloqué dans un jardin privatif. L’équipage de vénerie souhaitait le gracier, ainsi que le code déontologique des veneurs le stipule. Le maître d’équipage souhaitait apporter son aide afin de permettre au grand cervidé de regagner la forêt, dans les meilleures conditions possibles.

Malgré de nombreux efforts pour tenter de l’extraire, son caractère agressif n’a pas permis de réaliser cette opération.

A la demande des gendarmes présents sur place, il a été demandé au maître d’équipage de le tuer, l’animal représentant un danger évident pour les personnes nombreuses présentes sur place et les biens. Une histoire banale de la vie rurale se terminait donc.

Malheureusement, des groupuscules extrémistes, prônant la violence verbale et physique pour imposer leurs idées à la société, se sont emparés médiatiquement de cette affaire.

Les insultes raciales et antisémites, les menaces de mort, l’activation de toutes les haines et de toutes les violences, à partir, notamment, des réseaux sociaux, m’oblige aujourd’hui à vous demander d’intervenir dans les plus brefs délais, pour faire cesser ces graves dérives.

En vous écrivant ces lignes, Monsieur le Président, je sais pertinemment que le même sort que les acteurs cynégétiques de l’Oise me sera réservé, à savoir que ma famille et moi-même feront l’objet de pressions et de violences par ces mêmes groupuscules et associations.

Ces gens sont connus dans notre pays depuis de nombreuses années, et sous couvert de défendre la cause animale et le véganisme, veulent imposer leur vision minoritaire à la société actuelle.

Certains sont aussi présents dans d’autres pays, qui les classent terroristes, et où ils  se sont rendus célèbres en assassinant ceux qui ne partageaient pas leur opinion. D’autres structures, n’ayant jamais caché leur opposition à la chasse, viennent de passer à la vitesse supérieure, se croyant certaines de pouvoir dorénavant agir en toute impunité.

Jamais la chasse française n’a appelé à la violence contre les gens qui la rejettent, jamais la chasse française n’a voulu imposer ses idées par les menaces ; jamais la chasse française ne s’est octroyée le droit de se prendre pour l’Etat.

Monsieur le Président, ce courrier ne relève malheureusement d’aucune banalité. Il se fait la synthèse d’une longue dérive de notre société, où les différences de penser et d’agir ne semblent plus supportables par certains.

Je vous demande de mettre un terme à tout ceci. Le racisme et la violence dont nous sommes victimes ne sont plus acceptables, et ne seront plus acceptés.

Dorénavant, les chasseurs et les ruraux ne se tairont plus ! La chasse est un droit fondamental de la République, comme le droit de cultiver ses différences dans le respect des autres.

Je suis fier d’être le président des chasseurs, parce qu’ils portent en eux les valeurs fondamentales de l’espèce humaine, et qu’ils sont, comme bien d’autres, l’avenir de notre pays.

Je vous demande de dissoudre ces réseaux et ces associations, dont font partie ceux qui incident à la haine dans notre pays, dans les plus brefs délais. Pourquoi ces mêmes associations ne condamnent-elles et ne modèrent-elles pas les propos diffusés notamment via leurs propres réseaux sociaux ?

Je vous demande également de faire entendre la voix de la justice en condamnant fermement ces agissements, et parallèlement en garantissant, au nom du droit des citoyens de la République Française, l’intégrité physique et morale des chasseurs et des ruraux à qui l’ont promet, par des centaines de messages, une mort prochaine, douloureuse et lente.

Dans le but d’étayer mes propos, je conserve à votre disposition l’intégralité de ces écrits nominatifs.

Dans l’attente d’une réaction rapide et nécessaire de l’Etat, avant que cette violence n’atteigne son paroxysme, veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de ma plus haute considération,

Le Président

Willy SCHRAEN

Emmanuel Macron veut développer le « tourisme cynégétique »

Emmanuel Macron n’est pas que très content de « manger l’agneau des Pyrénées« , il a également été très heureux d’aller saluer la Fédération Nationale des Chasseurs, qui lors de son assemblée a invité les candidats à la présidentielle pour qu’ils présentent leur point de vue sur la chasse.

« On aime les animaux, on aime tellement les animaux, qu’on les chasse. Cela va ensemble » a-t-il pu entendre, en l’acceptant.

D’ailleurs, Emmanuel Macron est d’accord : « la chasse, c’est un mode de vie », qui relève de « l’identité française ».

« Valeurs et traditions » vont rester, même s’il doit y avoir « l’entrée dans la modernité », a-t-il expliqué.

« Je n’ai pas d’heure! Je n’ai pas de montre » a-t-il répondu quand on lui a demandé s’il pouvait rester un peu après son discours.

« Vous vous faites balader depuis quinze ans » au sujet de la directive oiseaux, a-t-il affirmé, soutenant les chasseurs demandant à tuer plus d’oiseaux.

Lui, par contre, promet de remettre 200 millions d’euros par an aux éleveurs et aux chasseurs en raison de leur rôle positif pour l’environnement.

Et il compte sur les chasseurs pour qu’ils participent systématiquement aux institutions ayant un rapport avec l’environnement.

Quant au « bien-être animal », ce n’est pas une priorité, et « il faut laisser les gens respirer ».

Autre point important : Emmanuel Macron s’est prononcé en faveur de la réouverture des chasses présidentielles. C’est là un symbole d’une grande importance !

On connaît bien ce principe rassemblant l’élite de l’économie et de l’Etat, qui a donné à Valéry Giscard d’Estaing des souvenirs merveilleux.

Ces chasses étaient un secret bien gardé, permettant de former un esprit de corps au plus haut niveau, dans une ambiance grand-bourgeoise de luxe.

Nicolas Sarkozy avait stoppé celle-ci en 2010 et leur retour avait déjà été annoncé par le passé, même si en fait elles ont continué de manière non officielle.

Emmanuel Macron veut donc leur retour. Mais cela va bien plus loin que cela, en fait : il veut développer le tourisme de la chasse.

Certains médias ont noté qu’il voulait la réouverture des « chasses présidentielles », mais cette affirmation s’insère en réalité dans un plan plus vaste…

Nous retranscrivons ici ses propos :

« Enfin, je souhaite associer encore davantage la chasse à l’économie de nos territoires. Parce que là, comme on préserve la ruralité…

Mais quand on veut associer encore davantage la chasse à l’économie, il faut en reconnaître et en développer tous les atouts.

Le tourisme cynégétique est un formidable atout. Il est encore trop peu exploité aujourd’hui.

Et au-delà de la pratique de ce qui est portée, on doit le valoriser. Et c’est un élément de valorisation, que j’assume totalement.

J’ai eu l’occasion de le dire aussi d’ailleurs quand on a parlé des chasses présidentielles.

J’avais l’impression de commettre une espèce de forfaiture terrible en disant que j’étais favorable à leur réouverture, encadrée, transparente.

Les gens me disaient : « c’est absolument affreux ».

Il ne faut pas être honteux. Si on décide de porter cette valeur, il faut la reconnaître comme un élément d’attractivité.

C’est quelque chose qui fascine à l’étranger, c’est quelque chose qui fascine partout, ça représente la culture française, c’est un point d’ancrage.

Donc partout sur nos territoires, je suis favorable à ce qu’on développe cette forme de tourisme.

La France, c’est la première destination touristique mondiale. Les chasseurs du monde entier ignorent encore trop souvent qu’il est possible dans notre pays d’y chasser, qu’il y a des chasses formidables, et que c’est un élément de notre attractivité touristique. »

C’est là un parti pris tout à fait clair et juste après Emmanuel Macron parle de développer la « viande de gibier ».

Emmanuel Macron continue donc son éloge du terroir et des traditions, tout en prônant le libéralisme libertaire général sur le plan des moeurs et de l’économie.
C’est logique : le libéralisme va de pair avec la loi du plus fort. Le conservatisme sera ainsi encore plus débridé, encore moins critiquable, car chacun fait ce qu’il veut, surtout le splus riches !

Guy Harlé d’Ophove, maître d’oeuvre d’une néo-féodalité

Guy Harlé d’Ophove est une personnalité importante dans le monde des gens qui sont en première ligne pour s’opposer à la libération animale.

Ses propos sont véritablement exemplaires dans leur agressivité, leur aspect dénonciateur.

Nous avions parlé par exemple il y a quelques jours de la faillite du centre de soins Picardie Nature, torpillé par les institutions localement.

Eh bien voici comment, en tant que conseiller régional, Guy Harlé d’Ophove s’était exprimé en avril au sujet des problèmes financiers de Picardie Nature. Il a été élu en étant le numéro trois de la liste de l’UMP Xavier Bertrand :

« Comme l’a dit et écrit Xavier Bertrand dans son projet de candidat à la présidence de la Région, nous allons défendre une écologie de bon sens.

On ne donnera plus de subventions aux projets qui ne mettent pas l’homme au cœur de leur action, ni aux projets qui bloquent les activités économiques, ni à ceux qui mettent la nature sous cloche (…).

Pour sauver un phoque, cela coûte 10 000 euros [en réalité, 2000].

Ne croyez-vous pas qu’il faudrait laisser faire la nature ? Quand l’homme se mêle de protéger une espèce en particulier, il la dérègle.

Parlez-en aux pêcheurs, qui se plaignent du fait que les phoques mangent les poissons. La mort fait partie de la vie. »

« La mort fait partie de la vie », c’est exact, mais quand c’est dit par un ancien élu du Front national au Conseil régional de Picardie qui est en même temps président de la Fédération des chasseurs de l’Oise… il y a de quoi s’inquiéter.

Notons d’ailleurs la description du personnage par le Nouvel Observateur :

« Un cor de chasse retentit dans sa poche. Pantalon de velours côtelé, veste en daim et lunettes Prada, Guy Harlé d’Ophove a une sonnerie de portable qui sied à sa fonction. »

Et voici ce qu’il a tenu comme propos, quelques mois après être élu :

« J’ai pu constater durant les trois premiers mois de mon mandat le manque d’enthousiasme de voir arriver un chasseur aux commandes de l’environnement, a-t-il souligné au micro ce samedi.

Ma première action a été de demander sur quel critère les 12 M€ étaient versés aux organisations écologiques.

Je puis vous assurer que tout cela va changer, et que plus jamais nous ne subventionnerons des associations qui veulent la disparition de la chasse et des chasseurs ».

Cela met l’ambiance et il faut bien voir l’impact de la Fédération des chasseurs de l’Oise, véritable force militante, véritable groupe de pression para-institutionnelle.

Cette « association agréée au titre de la protection de l’environnement de puis 1976 » (sic) regroupe 18 000 chasseurs en 2013, qui a même reçu en 2008 l’agrément de l’Education Nationale pour « former enseignants et scolaires à la nature » !

Guy Harlé d’Ophove possède également une boîte de communication, « Marketing Publicité 2000 », ce qui aide beaucoup pour soigner l’image des chasseurs…

Et si on voit que la Picardie et le Nord-Pas-de-Calais fusionnent, on voit que cela donne désormais une fédération régionale de 120 000 chasseurs, avec 264 millions de chiffre d’affaires!

Et le nouveau président de la Fédération nationale des chasseurs, élu fin août, est le président de la Fédération du Pas-de-Calais…

On ne s’étonnera pas avec tout ça qu’ait lieu à Compiègne une « fête de la nature et de la chasse« , au Palais Impérial de Compiègne !

Avec même… une promotion de la chasse à courre ! Et malheur aux opposants, qui subissent alors la vindicte populiste et féodale.

Il y a en effet un « pique-nique végétarien » qui s’organise en opposition à cette « fête » ; elle a déjà eu lieu il y a deux ans et elle recommence cette année, (demain par ailleurs). Voici ce qu’en pense Guy Harlé d’Ophove dans le Courrier Picard :

« À chaque fois, ces détracteurs instrumentalisent notre fête de la chasse et de la nature.

On n’entend pas parler d’eux pendant deux ans et ils viennent ce jour-là, à 15, de Paris, de droite et de gauche, pour brouter leur salade.

De notre côté, ce sont des efforts énormes d’organisation, 200 stands proposés, 30 000 visiteurs accueillis… Ce sont des coucous !

Et ils bénéficient d’une même couverture médiatique. Je suis un peu dépité.

D’autant que les mots d’ordre de certains – qui invitent aux sabotages, sur le site picardiepopulaire.net – confinent à l’appel à la violence.

Le local de la fédération a déjà été saccagé, j’ai reçu des menaces de mort. »

Des gens – forcément pour lui extérieur à son fief – viennent « brouter de la salade » et le déranger : quelle infamie, c’est du terrorisme !

Il est vrai cependant que l’ALF a saccagé le siège des chasseurs de l’Oise, en février 2015. Mais on peut voir aisément qui est puissant et agressif, qui tente d’exercer une pression anti-démocratique en passant en force à tous les niveaux pour empêcher tout débat…

Il ne faut pas sous-estimer son coup de pression et d’intimidation face aux opposants, car l’ambiance est tellement électrique que l’organisateur du pique-nique végétarien,  Bruno Guillemin d’EELV, capitule lui-même ouvertement. Voici ses propos, toujours dans le Courrier Picard :

« Notre manifestation n’est pas contre la chasse, mais se veut d’abord la promotion d’une alimentation responsable. Nous militons pour une meilleure réglementation des élevages, des conditions d’abattage… »

Voilà qui est absurde : face à l’appropriation de la Nature par la chasse, il faut être au contraire très clair : la chasse doit être interdite, en premier lieu la chasse à courre qui relève d’une barbarie sans nom.

C’est une question de vision du monde, de manière de voir la Nature. Il suffit de voir comment Guy Harlé d’Ophove, par exemple un de ses éditoriaux à destination des chasseurs de l’Oise :

« Dans la Nature ce qui est vrai aujourd’hui, ne le sera pas demain mais le redeviendra peut-être dans 10 ans, ainsi va la vraie vie.

D’où la nécessité de laisser faire ceux qui savent faire et de rendre à l’homme rural, qui possède cette qualité, hélas trop peu partagée, le bon sens, la maîtrise de cet ordre naturel.

La normalité n’existe pas dans la nature, ni chez l’homme, tout est unique et interactif, la responsabilité individuelle est la clef de la défense de la biodiversité. »

C’est indubitablement d’un très haut niveau intellectuel, c’est une vraie philosophie, solide, développée, construite. Ce n’en est que pire.

Quand des gens parlent de « l’homme rural » qui aurait « la maîtrise » de « l’ordre naturel », il faut être clair : c’est du pétainisme, c’est l’idéologie de la France de la première partie des années 1940, cela doit être combattu et écrasé.

Face aux gens comme Guy Harlé d’Ophove, dont on voit ici qu’il est le maître d’oeuvre d’une néo-féodalité, il faut une révolution afin de les balayer.

Ces gens ont des armes, s’appuient sur une tradition patriarcale d’une grande brutalité, diffusent une obséquiosité ignoble en faveur des élites locales, le tout dans une opacité anti-démocratique par ailleurs agressive juridiquement et médiatiquement…

Par exemple, en 2007, le maire d’Avilly-Saint-Léonard (non loin de Chantilly) avait racheté le marais d’Avilly, une zone naturelle de 8 hectares.

Les grands cervidés étaient protégés là-bas… jusqu’à ce que des agriculteurs « victimes » de « ravages » portent plainte contre les chasseurs (qui sont censés « réguler » la Nature!!!) et que ceux-ci portent portent plainte contre la commune et gagnent le procès, en 2011. »

« Avoir des animaux sur son territoire, ce n’est tout de même pas un crime! » s’est plaint alors le maire.

Quant à Guy Harlé d’Ophove, ses propos ont été, comme on le devine, sans équivoques :

« C’est un jugement de portée nationale, se réjouit Guy Harlé d’Ophove. Il fera jurisprudence. Nous attendions cette décision pour lancer d’autres actions en justice dans des cas identique. (…)

C’est aussi une victoire emblématique du monde rural face à la boboisation de la société. (…)

J’espère que les conclusions de ce procès feront prendre conscience à ceux qui veulent créer des Bambiland que les conséquences financières peuvent être désastreuses pour leur budget. »

On reconnaît ici l’esprit de l’intimidation. Le but de ces gens, ultra-réactionnaires, est de torpiller au moyen des institutions, en profitant des valeurs les plus rétrogrades.

D’exercer une telle pression, que personne ne puisse s’opposer…

1 an ferme pour un « Robin des bois de la protection animale »

Nous parlions récemment de comment la répression anti-végane se développe, de manière insidieuse, comme par exemple avec le procès du « couple végétalien », ou le végétarien envoyé en hôpital psychiatrique pour avoir saboté un abattoir.

Voici un nouvel exemple, assez édifiant, tiré du Figaro, mais l’information circule également sur de très nombreux médias, et jusqu’aux forums de chasse, bien entendu.

Un anti-chasseurs prend 1 an ferme

Le gérant d’un débit de boissons d’Uzès (Gard) a été condamné jeudi à un an de prison ferme par le tribunal correctionnel de Draguignan, pour avoir en 2006 dynamité un cabanon de chasse dans le Var parce qu’il ne supportait pas les méthodes des chasseurs.

Le procureur Philippe Guémas avait requis la même peine, s’indignant « de cet attentat à l’explosif » et doutant de la sincérité du prévenu. « Il se présente comme un sentimental au coeur tendre qui ne supporte pas les chasseurs qui tuent les petits oiseaux, mais ce Robin des bois de la protection animale a cinq condamnations à son casier dont une aux assises pour vol avec arme », a déclaré le représentant du ministère public.

A la barre, Bertrand Lavaud, 42 ans, a expliqué qu’il « voulait juste faire peur » et qu’il n’aimait pas les méthodes des chasseurs « qui attiraient les sangliers avec de l’eau et de la nourriture » pour les tuer ensuite.

L’affaire avait été mise au jour en 2009, après une explosion à la mairie de Mazaugues (Var) où les gendarmes avaient retrouvé des traces de poudre noire d’explosifs agricoles, similaires à celles trouvées en 2006 après le dynamitage d’un cabanon de chasse.

L’enquête avait permis de remonter jusqu’à Bertrand Lavaud, alors gérant du « Bar du midi » au village où se réunissaient les chasseurs. Au cours de sa garde à vue, il avait finalement avoué être l’auteur du dynamitage du cabanon de chasse.

Un an ferme pour un cabanon, c’est une mesure absolument extrême. Évidemment, tant l’article que le juge se défaussent derrière le « passé » de la personne accusée, qui a déjà un casier judiciaire.

Il n’empêche. Un tel acte, ce n’est rien, concrètement, à part la destruction de planches de bois. C’est une journée de travail pour quelques personnes une fois qu’on a des planches.

Ce qui n’est par contre pas anodin, c’est lorsque le représentant du ministère public utilise l’expression de « Robin des bois de la protection animale. »

Car là on sait à quoi s’en tenir. L’expression n’est pas neutre.

L’utilisation de cette expression montre très clairement le parti pris complet d’une personne censée représentée la « justice » – une justice penchant très clairement en faveur de certaines valeurs, bien entendu.

La condamnation à un an ferme, très brutale, montre comment la France profonde des terroirs ne tolère strictement rien qui sort du cadre. Et qu’elle peut s’avérer aussi brutale, en son genre, qu’aux Etats-Unis où un activiste avait été condamné à la prison à vie pour avoir incendié quelques 4×4 !

Cela montre bien l’importance de la question culturelle. En France, on célèbre le terroir, le bifteck et le pinard. Quelle place peut avoir le véganisme ? Aucune, à moins de se confronter à la vie quotidienne traditionnelle. Et cela ne se fera pas dans les beaux quartiers, à la sauce bobo ou universitaire, en appelant des entreprises à soutenir un mode vie urbain et branché, etc

Le véganisme ne pourra se développer en France que chez les gens réellement épris d’une vie en paix avec Gaïa, ceux et celles qui trouvent insuffisante la vie ennuyeuse et destructrice, la vie proposée par la France profonde. C’est là qu’est l’avenir de la libération animale et de la libération de la Terre !

Exploitation, souffrance animale et volonté d’agir

Voici un petit reportage très intéressant car dressant un panorama de l’exploitation et de la souffrance des animaux. Cet ancien reportage télévisé montre les sévices endurés par les animaux des zoos, des laboratoires, de boucherie, à cause de la chasse…

Les images sont très difficiles, à l’instar de ce que vivent au quotidien les animaux exploités…

Que ce genre de reportage soit diffusé sur les chaines nationales de grande écoute (bien qu’ici ce documentaire n’a été vu que sur France 3 Sud) est une très bonne chose pour informer, voire sensibiliser à la souffrance animale.

Cependant, ne soyons pas dupes car la seule solution proposée est de les laisser « vivre correctement ». Mais que signifie donc « vivre correctement » ? Un élément de réponse est dans la suite de la citation de la journaliste :

« et quand on les tue leur éviter un maximum de souffrir »

Même si ce principe peut sembler, au tout premier abord, correct, les animaux n’ont pas à vivre simplement « correctement ». Les animaux, tous les animaux, doivent vivre dignement, sans exploitation, sans réformisme visant à seulement donner bonne conscience aux consommateurs et consommatrices !

La seule solution à la souffrance et l’exploitation est le véganisme et la libération animale. Le reste n’est rien et n’existe que pour rassurer et tenter de convaincre d’une fausse bonne action morale.

D’ailleurs la conclusion résume malheureusement très bien la mentalité à l’égard des animaux :

« Car les respecter c’est aussi nous respecter »

Les animaux en tant que tels ne sont ni pris en considération ni respectés pour ce qu’ils sont : des êtres à part entière vivant pour eux, pour leur survie. Il serait temps

de respecter les animaux de manière désintéressée, aimer les chats car ils apaisent, aimer les chiens car ils sont fidèles, aimer les grands singes pour leur familiarité avec nous….

Les animaux n’existent pas pour être à notre service, ni pour panser nos plaies et encore moins pour servir de défouloir, comme le relate cette nouvelle actualité, qui montre une fois de plus que les animaux ne sont considérés que comme des outils à notre service. Et si « cet outil » n’a bien fonctionné, on déverse sa haine sur lui.

C’est l’histoire de Nicolas, un galgo retrouvé laissé pour mort sur le bord d’une route espagnole. Que Nicolas n’ait pas succombé aux atrocités qu’il a subit est incroyable car il avait les hanches totalement pourries et ses muscles ont été coupés par un objet tranchant.

Voici des images des blessures insoutenables du chien et voici le communiqué de l’Europe des lévriers:

UNE BOUCHERIE !!!!

Il n’est pas mort. Lorsqu’elle a trouvé ce galgo gisant sur la route, Leticia a du garder tout son sang-froid. Du sang ? Il y a bien longtemps qu’il n’en coulait plus de ses blessures. C’était un galgo chocolat. Il a été trouvé le jour de Noël dans la ville de Tolède…

En dix ans de sauvetage de galgos, Cristina et moi, nous n’avons jamais vu une telle horreur ! Ce galgo a reçu 3 balles dont l’une d’entre elles est encore dans son abdomen. Mais ce n’est pas le pire. Ses hanches ont été coupées dans la chair et dans le muscle.

Après auscultation du vétérinaire, on en conclut que son galguero a tiré sur lui, laissé pour mort, puis il l’a découpé de chaque côté des hanches jusqu’à l’os. Ce galgo est resté dans cet état pendant plusieurs semaines. Lorsqu’il a été trouvé, sa chair était tellement pourrie que l’odeur en était insupportable. Il aurait subi ce supplice en été, il aurait été mangé vivant par les vers. Ses plaies était tellement infectées que le vétérinaire chercha d’abord à endiguer l’infection.

Allez trouver un vétérinaire ouvert un 25 décembre ! Tout était fermé. Personne n’aurait ouvert, surtout pas pour un galgo. Désespérée, Leti l’apporta au premier vétérinaire qui lui ouvra sa porte. Deux jours plus tard, il fut transporté d’urgence dans la clinique de Cristina à Madrid … «

Ce galgo est dans un état catastrophique, où l’avez-vous trouvé ? » s’écria, horrifié, son vétérinaire. Les hanches du galgo étaient totalement pourries et ses muscles visiblement coupées par un objet tranchant. Le vétérinaire reconnu que cet acte était d’une incroyable cruauté. Ce galgo n’a que … 8 mois !!!

Lorsque Leticia l’a trouvé, ce galgo pourrissait vivant !!! Il est resté sur la table d’opération pendant 2 heures. Il a fallu retirer toute la chair pourrie… beaucoup de chair et rogner autour de l’os… Nous ne savons pas s’il s’en sortira mais il se bat admirablement pour rester en vie. Il arrive déjà à manger seul et à marcher. Bien sûr, il est sous l’effet de la morphine, sinon ses cris de douleur seraient assourdissants. Il serait impossible de supporter une telle souffrance.

Notre vice-présidente, Cristina, va le prendre en accueil en espérant qu’un jour une famille pourra l’accueillir en France. Il va avoir besoin de soins plusieurs fois par jour : changer ses bandages, veiller à ses médicaments, le surveiller…. C’est le premier défi de Cristina pour 2011 comme Sari autrefois. Elle l’a nommé «NICOLAS », comme Saint-Nicolas qui donna naissance au personnage du Père Noël. C’est sûr : Cristina est le plus beau cadeau que ce galgo puisse rêver. Longue vie à toi, Nicolas !

http://www.kizoa.fr/diaporama/d1383195kP101815350o4/nicolas
http://www.youtube.com/watch?v=I3T56qtgb1Q
http://www.youtube.com/watch?v=I3T56qtgb1Q
http://www.youtube.com/watch?v=fEeFD016ekY

Que nous soyons choqués par ces terrifiantes images est un fait, que nous souffrons pour ce chien, et pour tous les autres animaux, est tout à fait normal, naturel.

Ceci étant, cette souffrance doit donner la force de se battre pour libérer et sauver les animaux de leur abject statut de marchandises.

Le véganisme n’est pas une démarche individuelle pour se donner bonne conscience, le véganisme a pour but de sauver des vies et de se battre pour perpétrer cela. La souffrance ressentie, quand on sait les atrocités subies par les animaux, ne doit pas se transformer en haine misanthrope non constructive.

C’est à nous d’agir, nous en avons le pouvoir et la capacité, il faut se forcer à dépasser ce sentiment improductif afin d’amener au véganisme et ainsi de laisser les animaux vivre librement, ne jamais leur supprimer la vie!

Action de l’ALF à Rambouillet

Voici un communiqué de l’ALF diffusé sur Bite Back (avec trois photos).

« Dans la nuit du 1er au 2 décembre, dans la forêt de Rambouillet, nous avons scié 5 tours de chasse. Le but des ces constructions était d’y accueillir un ou deux chasseurs assis qui pouvait abattre les animaux rabattus dans leurs champs de tir tout en pouvant tirer près d’une route toute proche. Cessons la chasse qui n’est qu’une basse pulsion de l’être humain pour assouvir ses désirs de domination.

Même les plus petites actions donnent un sens à la lutte pour la liberté animale. Même si il n’y a que de nombreuses actions de petites ampleurs comme celle-ci, les tueurs et profiteurs des animaux comprendront notre message. Chaque action compte, agissez maintenant.

Pour les derniers animaux libre du Monde.

ALF Français »

Le marché global de la « viande » : + 18 % d’ici 2020, + 100 % d’ici 2050, et congrès mondial de la « viande » à Paris en juin 2012

Nous pourrions parler de la robe en « viande » de Lady Gaga, qui est désormais disponible pour 80 000 euros chez un gérant de Steak House à New York.

Ou encore de Lindsay Lohan, figure du show business partie en cure de désintoxication : PeTA n’a rien de mieux à faire que lui proposer 10.000 dollars si elle ne mange pas de viande pendant sa cure, et 10.000 autres dollars si elle continue à ne pas en manger pendant une année de plus…

Mais tout cela est somme toute peu important, comme même par exemple la chasse. Par exemple, une nouvelle marque « Gibier de Chasse Chasseurs de France » a été créée et du 1er au 15 novembre 2010 on aura droit en France à la « Quinzaine du gibier français en boucherie », avec comme devise :

« Avec le gibier de chasse, goûtez la vraie nature au moment où la chasse bat son plein »

Cela aussi est secondaire. Car ni le show business ni la chasse ne sont au coeur du problème qui doit être au centre de l’attention de toute personne végane logique avec elle-même : l’exploitation animale.

C’est là que tout se joue. Bien entendu, il faut rejeter la chasse, mais que signifie-t-elle alors que d’ici 2050, la production mondiale de « viande » va doubler ? Que représente « l’artisanat » par rapport à la machinerie industrielle ?

C’est à la trame de fond qu’il faut s’intéresser. Et justement la commission européenne a procédé en cette fin octobre au lancement d’une grande étude sur le marché de la « viande » dans l’Union européenne. Pourquoi cela ? Nullement pour un motif se rapprochant un tant soit peu du véganisme, non, le motif en est simplement la « satisfaction. »

Il y a en effet eu une sorte d’enquête sur 50 produits de satisfaction et il s’est avéré qu’internet et le marché de la « viande » posent problème. Car la « viande » n’est qu’une marchandise parmi tant d’autres.

Pour preuve, voici le dernier rapport du marché de la viande de cochon breton.

1,107 EURO (- 0,7 CENT)… L’offre du jour était modérée mais largement suffisante compte tenu du férié du 1er novembre.

En outre, certains abattoirs sont perturbés pour la cinquième fois depuis le début septembre, altérant la bonne fluidité dans la période de l’année la plus redoutée. L’activité est correcte, mais pas euphorique. Le cours aura perdu 1,1 cent cette semaine, un rabotage du prix que ne devraient pas subir les marchés étrangers.

A un moment où les coûts de revient atteignent des sommets, cela ne paraît pas forcément opportun. Les éleveurs ont mené et mènent des actions visant à favoriser les circuits de consommation de viande française, ils ne sont pas récompensés en retour. L’idée de Monsieur le Ministre de l’Agriculture de réintroduire les restitutions à l’exportation doit être concrétisée au plus vite, tout comme toute action qui pourrait soulager les tensions sur les marchés des matières premières.

Sur le site marche-porc-breton.com on trouve donc une série infinie de statistiques, de compte-rendus, d’évaluations, etc. Le « porc » est une marchandise, ni plus, ni moins.

Mais comme cette marchandise n’est finalement pas si comme les autres que cela, car il s’agit d’animaux… Pour l’économie, cela ne change rien, mais pour la société, il y a un problème. Alors on cache les abattoirs, on emballe les cadavres sous forme de « viande. »

Malgré cela, c’est tout de même une question explosive. Alors l’Union Européenne s’inquiète, elle ne veut pas que tout lui pète à la tête. Donc elle lance un programme d’étude sur douze mois, afin de mettre au point une idéologie fondée sur quatre repères principaux : prix, sécurité alimentaire, environnement et « bien-être des animaux. »

Cette notion de « bien-être des animaux » ne veut évidemment rien dire, tout comme celle de l’environnement : en fait, sur le plan technique, il en s’agit que de suppléants à la question de la « sécurité alimentaire. »

Sur le plan idéologique par contre c’est très important, car il s’agit de faire passer l’exploitation animale comme étant finalement « humaine », « acceptable » etc. C’est cela l’importance qu’il y a de voir que l’origine de cette « réflexion » n’est pas la condition animale, mais… la « satisfaction. »

Pour preuve, cette « réflexion » de l’Union Européenne durera…. une année. On est bien loin de l’urgence de la situation.

Car la seule urgence pour l’exploitation animale, qui a l’hégémonie complète dans les mentalités et la culture, dans l’idéologie dominante, c’est de faire tourner la machine économique.

Surtout quand on sait que le marché global de la « viande » va progresser de 18 % en volume entre 2010 et 2020. Et que la production de « viande » va doubler d’ici 2050…

Car le « mode de vie » auquel l’exploitation animale a donné naissance est le « modèle » censé triompher partout, comme en Chine, où en 30 ans la consommation de « viande » est passé de 13 à presque 60 kilos…

C’est ainsi de cela qu’on a débattu fin septembre à Buenos-Aires, au 18ème Congrès mondial de la « viande », qui avait comme devise… « De la viande pour un monde durable. » La production de « viande » est destructrice, mais l’exploitation animale ne vise pas à l’arrêter, mais uniquement à l’adapter.

Par exemple, « les ressources nécessaires à la production de boeuf seront trois, quatre, cinq fois plus importantes que celles du poulet et du porc » comme l’a expliqué Henning Steinfeld de l’organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO), pour qui le boeuf va devenir « le caviar du futur. Le boeuf deviendra ce qu’était le saumon il y a 50 ans. »

C’est un exemple d’adaptation de l’exploitation animale. Une adaptation à laquelle contribuent les associations de « protection animale » avec leurs propositions de modernisation.

Notons ici que le choix de l’Argentine pour un congrès de haute importance stratégique pour l’exploitation animale ne doit rien au hasard : les pays d’Amérique latine ont été choisis par l’exploitation animale comme les principaux lieux de production.

Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay « produisent » déjà 40% de la « viande » bovine.

Pourtant, cette tendance qui domine aujourd’hui n’est pas forcée de triompher… Cela dépend de nous. Si on arrive à faire avancer la cause de la libération animale et de la libération de la Terre, on peut amener au renversement de la tendance. L’exploitation animale ne tient ni économiquement ni moralement: elle est un colosse aux pieds d’argile.

Et on a déjà une deadline : juin 2012… date de la tenue du prochain congrès mondial de la « viande » à Paris.

Il faudrait que début 2011, il y ait suffisamment de forces en France pour tenir une campagne au long cours contre ce prochain congrès mondial, moment clef de l’exploitation animale et de la condamnation des animaux à n’être que des marchandises!

Abercrombie & Fitch, une marque « moderne »

Il y a quelques jours, un groupe de jeunes activistes de la Bay Area de San Francisco aux Etats-Unis a occupé le magasin local d’Abercrombie & Fitch, en étant muni de masques à gaz et de masques chirurgicaux, tenant des pancartes avec écrit dessus « Stop à la pollution des parfums. »

Une ONG, Campaign for Safe Cosmetics, a en effet découvert que le parfum « Fierce » d’Abercrombie & Fitch contenait 11 produits chimiques non mis sur la liste des ingrédients… Dont beaucoup peuvent provoquer de l’asthme, des maux de tête, des dermatites. Un des produits, le phtalate de diéthyle, concerne le sperme et peut amener des malformations de la descendance.

Le magasin d’Abercrombie & Fitch a bien évidemment immédiatement appelé la police et fermé aussi rapidement que possible. En fait la polémique dure depuis quelques temps déjà, alors que le parfum en question était notamment parfois utilisé pour des diffuseurs extérieurs.

Pourquoi parler ici d’ Abercrombie & Fitch ? Tout simplement parce que cette marque va être bientôt extrêmement à la mode. Depuis quelques années, porter des vêtements Abercrombie & Fitch est extrêmement branché à Neuilly, Auteil et Passy.

Car ces vêtements n’étaient disponibles qu’aux USA : en porter servait à montrer qu’on y allait… Mais Abercrombie & Fitch est aussi une marque d’habits « casual » se voulant du quasi « luxe. »

Désormais on en trouve à Londres (à des prix doubles d’aux USA), et cela sera le cas en France, à partir de 2011… sur les Champs-Elysées, pas moins.

En quoi cela nous intéresse-t-il ici ? Eh bien parce que nous avons à peu près le même phénomène que pour les vestes Canadian Goose dont nous avons parlé, ces vestes aux cols en… fourrure de coyote et faits pour résister à des températures polaires, et portées par « mode » par la jeunesse des quartiers chics.

Car si Abercrombie & Fitch n’utilise que de la fourrure synthétique, le cuir est généralisé, et « fashion. » Ce qui est logique: Abercrombie & Fitch est initialement une entreprise d’habits pour l’homme qui pratique la chasse. Dans les années 1960, les décors des magasins étaient faits de « trophées de chasse » (les fameuses têtes d’animaux empaillés) ainsi que d’animaux empaillés!

Depuis, la société s’est « modernisée. »

Abercrombie & Fitch est un monument dans son genre : cette entreprise a dû faire face à de multiples plaintes pour son racisme vis-à-vis des minorités américaines, pour son sexisme (comme des tee-shirts « pas besoin de cerveau j’ai ces deux-là »), ses conditions de travail, son refus de laisser une jeune autiste être aidée par sa soeur dans une cabine d’essayage, ses tee-shirt provocateurs (« dites-non au carlin » – il s’agit d’un chien de Chine) etc. etc.

Récemment, dans un magasin de Hollister Co., une marque d’Abercrombie & Fitch destinée aux 14-18 ans, il y avait à un moment un chat maine coon et un ara (un oiseau voisin des perroquets) faisant partie du décor, avant que le magasin n’abandonne cela suite aux protestations!

Être vegan nécessite de connaître ce genre de phénomènes. L’industrie de l’exploitation animale pratique la fuite en avant, dans une logique de plus en plus à la fois kitsch et sordide. Alors que notre mode de vie a un contenu positif et constructif!

Les lévriers Galgos, torturés et massacrés à grande échelle en Espagne

Il est une chose qu’il faut comprendre si l’on veut amener l’humanité entière à être végan: les gens ont honte, et les gens ont peur, peur d’affronter la souffrance, de voir à quel point elle est généralisée.

Pourtant, il faut oser affronter la peur, afin de conquérir sa dignité d’être humain, d’avouer sa sensibilité. Et de faire face à la barbarie!

Voici par exemple une photo de Géorgie, sur la côte est des Etats-Unis. Il s’agit d’une mère et ses 9 chiots abandonnés devant un refuge, avant l’ouverture de celui-ci. Les chiots étaient mis dans une cage…

Et cette ambiance sordide se généralise, avec la crise et l’absence de réponses positives. Voici le titre d’un journal du Missouri et de l’Illinois, aux Etats-Unis encore :

Animal rescuers deal with explosion of abandoned creatures

Voici celui d’un média d’information belge :

Augmentation massive d’animaux dans les refuges depuis le début des vacances

Et évidemment la situation est la même dans tous les pays, y compris en France, surtout même en France puisque le record d’abandons a lieu en France.

Nous n’aurons les chiffres complets qu’à la fin de l’été…

Mais on peut deviner la tendance générale. Et inversement voici déjà d’autres chiffres, en provenance d’Espagne: 20 000 lévriers ont été tués, mais il est probable qu’en réalité ils soient 50 000.

Pourquoi cela? Parce que c’est la fin de la saison de chasse. Les lévriers Galgos – des centaines de milliers – sont utilisés pour la chasse. Ils sont affamés, battus… et à l’âge de deux ans ils sont massacrés.

Si le lévrier a « bien » chassé, sa mort est rapide, mais sinon il s’agira d’une mort lente: il sera affamé jusqu’à la mort, mutilé, lentement pendu, immolé, asphyxié, brûlé vif…

Voici une présentation de la situation par une association belge se consacrant à aider les Galgos (on notera également une autre association de ce pays: amour de Galgos):

Quand un galgo ne donne pas de bons résultats pendant la chasse, le chien est maltraité. (On leur tire dans les pattes et dans les yeux, on enlève les yeux avec des couteaux, on leur donne des coups de couteau, on les lapide,….). La tradition veut que plus un chien souffre dans cette vie, meilleur sera le prochain galgo pour le chasseur espagnol.

A la fin de la saison de chasse (septembre à mars) les chiens sont remerciés. Car cela coûterait trop cher de les entretenir jusqu’à la nouvelle saison.

Les chiens qui ont mal travaillé sont atrocement maltraités (même par les enfants dans la rue) pour ensuite être pendus vivants à une branche d’arbre. Leurs pattes arrière touchent encore le sol et quand le galgo veut s’asseoir pour se reposer, alors il se pend. Le chien meurt d’une mort lente et atroce.

Les chiens qui ont par contre bien travaillé sont directement pendus à une branche plus haute et meurent rapidement. Les femelles qui ont bien chassé restent encore une saison pour porter des chiots. C’est la nouvelle génération de galgos pour le chasseur espagnol.

Voici de la même manière une présentation qu’on peut trouver sur wikipédia (on notera qu’on ne trouve rien de cela d’expliqué dans la version espagnole du site):

Les perdants sont systématiquement éliminés de façon cruelle inversement proportionnelle à leurs performances pendus (appelée de façon sordide « technique du pianiste »: le chien est pendu long ou court selon ses performances pour résister plus ou moins longtemps à l’étranglement, prenant appui sur ses pattes arrières), jetés au fond d’un puits, empoisonnés, abandonnés sans pouvoir s’échapper (retenus), affamés, amputés, traînés derrière une voiture jusqu’à ce que mort s’ensuive, vendus comme appâts de pêche, utilisés comme cibles vivantes pour le tir, comme proie pour des combats de chiens type pitbulls.

Plusieurs dizaines de milliers d’entre eux sont ainsi sacrifiés tous les ans. La législation en vigueur sur le droit des animaux ne serait pas appliquée envers les propriétaires.

La fierté « bafouée » du chasseur dont le(s) chien(s) n’a/n’ont pas chassé à hauteur des exigences du propriétaire autorise ce dernier à punir son chien ou ses chiens en torturant et en imposant la mort qu’il choisit. On retrouve des similitudes avec la corrida et la mise à mort du taureau, le Galgo subissant cependant son sort et revenant parfois même vers son maître, amputé, eborgné.

L’hégémonie du massacre des Galgos est total en Espagne. Tout l’Etat espagnol couvre cette pratique; même dans les refuges, les lévriers Galgos ne sont pas présentés, étant mis à l’écart, sans qu’on puisse les voir!

On sent véritablement toute la culture franquiste de la mort suinter de ces pratiques dignes des nazis. Les photos et vidéos sont littéralement terrifiantes.

On peut en voir ici, sur un site lorrain consacré aux Galgos. Il existe en effet en France de nombreuses initiatives pour les Galgos, on notera notamment Agir pour les Galgos. Il existe également une plate-forme internationale: pro-Galgo.

On peut voir une série de photos de chiens martyrs ici; il y a également l’association adoption lévriers.

Existe aussi l’association Galgos France, qui elle aussi se consacre au sauvetage des Galgos, et cette association appelle également à une souscription –  rappelons que même les petits dons comptent! – pour un véhicule de transport pour aller chercher les animaux et pouvoir les placer en France.

L’association Passions Lévriers, en Aquitaine, organise aussi des adoptions; soulignons l’urgence qu’il y a à s’occuper de Minkee, au refuge depuis 2004!

Rappelons qu’adopter un animal demande de l’organisation. Et ce que cela exige aussi, c’est qu’on oriente sa sensibilité vers le véganisme, qu’on l’assume sans compromis, car les animaux en ont besoin, et nous-mêmes en avons besoin, afin de sauver la dignité de l’être humain, de le transformer en quelque chose de meilleur.

Car le monde où nous vivons est barbare… Alors pas de compromis dans la défense de notre mère la Terre!

L’odieuse chanson « Bilan carbone »

Benoît Dorémus est un chanteur français très poussé par les médias alors que son second album vient de sortir. Si nous en parlons, c’est parce que sa chanson « Bilan Carbone », dont on peut voir le clip ici, est une véritable agression anti-écologiste, dans un esprit ô combien français: cynisme, sarcasme, mépris!

En voici les paroles, où ce chanteur très ironique raconte qu’il n’y est pour rien « si on est trop nombreux » sur la planète, tout en se moquant de l’extinction des espèces, de la fonte des icebergs…

Alors que dans le clip on le voit se moquer des douches chronométrées et de la chasse au gaspi…

Quand je me douche plus de dix minutes,
Je pense à l’ours polaire que j’butte.
Quand je m’emmerde dans les bouchons,
J’imagine un iceberg qui fond.
Si je laisse ma télé en veille,
Je m’endors d’un mauvais sommeil.
Et si mes nuits sont polissonnes,
J’assume pas mon Bilan Carbone.

Existe-t-il un coin tranquille,
Où ma présence serait neutre ?
J’ai l’impression qu’c’est un p’tit peu ma faute,
Si on est trop nombreux.

Quand je passe l’aspirateur,
Je pense à des kiloWattheure (kWh).
Quand à mon chat qui est tout fripon,
C’est un tigre en voie d’extinction.

Existe-t-il un coin tranquille,
Où ma présence serait neutre ?
J’ai l’impression qu’c’est un p’tit peu ma faute,
Si on est trop nombreux.

Si je mange un fruit exotique,
c’est pour qu’il reparte pas en Afrique.
Une fois par an quand j’prends l’avion,
J’pense à l’ozone que nous avions.

Existe-t-il un coin tranquille, (Bill)
Où ma présence serait neutre ?
J’ai l’impression qu’c’est un p’tit peu ma faute,
Si on est trop nombreux.
Existe-t-il ce coin tranquille,
Où ma présence serait neutre ?
J’ai l’impression qu’c’est un p’tit peu ma faute,
Si on est trop nombreux.
Si on est trop nombreux.

Nouvelle loi sur « l’obstruction à la chasse »

Une loi et une proposition de loi forment l’actualité de ces derniers jours, pour les personnes s’intéressant à la cause animale.

Une loi et une proposition de loi qui sont étroitement liées sur le plan culturel, car leur aspect social est prédominant.

En effet, la loi qui vient de passer protège les chasses, expression en apparence populaire mais ayant un certain coût, tout en sachant que la loi vise surtout la chasse à courre, expression néo-aristocratique très en vogue dans la grande bourgeoisie.

Et inversement, la proposition de loi vise à interdire les corridas et les combats de coqs, une tradition par contre populaire.

Populaire, mais nullement défendable, bien entendu. Mais cela montre à quel point la cause animale doit avoir une compréhension juste de la société, sinon on agit de manière contre-productive.

Il est en effet inévitable que l’argument sorte sinon : la cause animale s’oppose aux intérêts des plus pauvres. Cela est faux, rien que sur le plan de la dignité ! Mais le but du jeu est de semer la confusion, comme le fait par exemple Chasse, Pêche, Nature, Tradition (CPNT).

Que dit CPNT au sujet de la proposition de loi, effectuée par Geneviève Gaillard (PS) et Muriel Marland-Militello (UMP), présidente et vice-présidente du groupe d’études parlementaire sur la protection des animaux ?

CPNT dit très intelligemment la chose suivante:

« CPNT estime que le respect des traditions est un devoir sous peine de négationnisme culturel. Le combat contre l’obscurantisme animaliste et la sensiblerie bobo à la Bambi continue! »

Être sensible, ce serait être « bobo » (bourgeois bohème)… Le peuple serait habitué à la vie à la dure, éprouver de la compassion serait un luxe de grand bourgeois.

Associé à un esprit de criminalisation de la cause animale, la formulation de CPNT est très bien calculée. Il ne manque plus qu’encore davantage de démagogie sociale, et cela ne manque pas dans le reste du communiqué de presse :

« CPNT s’étonne qu’en cette période de crise et de difficultés financières, en outre en plein débat sur les retraites et le développement agricole et économique, quelques parlementaires en mal de publicité trouvent le temps de s’attaquer à des activités culturelles et traditionnelles à l’impact économique particulièrement important dans les territoires. »

Là aussi on voit que CPNT se donne une image sociale, donnant dans la rengaine connue comme quoi s’occuper des animaux serait un luxe, un passe-temps de grand bourgeois, etc.

Sauf que s’il est un passe-temps de grand bourgeois, c’est justement la chasse à courre, et voilà qu’une nouvelle loi la protège, instaurant le délit d’obstruction à la chasse.

Que dit cette nouvelle loi ?

A la sous-section 3 de la section 1 du chapitre VIII du titre II du livre IV du code de l’environnement (partie réglementaire), il est ajouté un paragraphe 5 ainsi rédigé :

« Paragraphe 5

« Obstruction à un acte de chasse

« Art. R. 428-12-1. – Est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la cinquième classe le fait, par des actes d’obstruction concertés, d’empêcher le déroulement d’un ou plusieurs actes de chasse tels que définis à l’article L. 420-3. »

Voici l’article L. 420-3 en question:

« Constitue un acte de chasse tout acte volontaire lié à la recherche, à la poursuite ou à l’attente du gibier ayant pour but ou pour résultat la capture ou la mort de celui-ci.

L’acte préparatoire à la chasse antérieur à la recherche effective du gibier, y compris lorsqu’il consiste en un repérage non armé du gibier sur le territoire où s’exerce le droit de chasse, et l’acte de recherche du gibier accompli par un auxiliaire de la chasse ne constituent pas des actes de chasse.

Achever un animal mortellement blessé ou aux abois ne constitue pas un acte de chasse, de même que la curée ou l’entraînement des chiens courants sans capture de gibier sur les territoires où s’exerce le droit de chasse de leur propriétaire durant les périodes d’ouverture de la chasse fixées par l’autorité administrative.

Ne constitue pas non plus un acte de chasse le fait, pour un conducteur de chien de sang, de procéder à la recherche d’un animal blessé ou de contrôler le résultat d’un tir sur un animal.

Les entraînements, concours et épreuves de chiens de chasse ou d’oiseaux de fauconnerie, autorisés par l’autorité administrative, ne constituent pas des actes de chasse.

N’est pas considéré comme une infraction le fait, à la fin de l’action de chasse, de récupérer sur autrui ses chiens perdus. »

Comme on le voit, c’est l’obstruction à toutes les chasses qui est criminalisée.

Or, de manière intéressante, les médias n’ont parlé que de la chasse à courre… C’est une chose qu’il faut certainement comprendre…

Car ce sont les obstructions à la chasse en général qui sont criminalisées, et pas du tout uniquement la chasse à courre. Voici cependant le communiqué de l’association Droit des animaux à ce sujet, qui est connu justement pour avoir fait de l’opposition à la chasse à courre un de ses thèmes principaux:

« C’est trop d’honneur, Monsieur le Ministre !

Notre ministre de l’Ecologie, Jean-Louis Borloo, a gratifié notre association d’un décret visant à mettre fin à ses activités d’interposition à la chasse à courre, par l’institution d’une nouvelle infraction : « l’obstruction à la chasse« .

Père Noël avant l’heure, il ajoute à la longue liste de cadeaux à un lobby décidément très écouté. Bien peu en effet peuvent se vanter d’obtenir de pouvoirs publics une protection pénale de leur loisir ! Il est vrai que la Fédération de la chasse s’est livrée à un véritable harcèlement.

Deux jours avant sa publication, la Fédération Nationale des Chasseurs publie un communiqué de presse, dans lequel elle déplore que « malgré des propos encourageants tenus au cours de son Assemblée Générale en Mars 2009 », le « décret contre les saboteurs de chasse, promis de longue date n’est toujours pas publié ! ».

Aujourd’hui donc, celui qui voudra aider un animal à échapper à une mort violente se verra puni d’une amende de 1500€. Les chasseurs doivent pouvoir torturer et tuer en paix, d’après Monsieur Borloo.

La députée Martine Billard, de même que Brigitte Bardot dans sa lettre ouverte à Fillon, se sont élevées contre cette atteinte aux libertés publiques. La liberté d’opinion est effectivement menacée par cette mesure, qui n’avait pas été admise deux ans auparavant par l’assemblée nationale (rejet de l’article 12 de la loi Ponatowski, pourtant très favorable aux chasseurs).

Rappelons-le, notre action était parfaitement légale avant qu’elle soit criminalisée par décret. C’est bien d’une répression politique qu’il s’agit.

L’association Droits des Animaux et ses membres ne renonceront pas à faire usage de leurs libertés fondamentales. Comptez sur nous pour une présence sur le terrain dès la rentrée prochaine ! »

La loi est pourtant bien plus vaste que cela. Rappelons en effet que la chasse à courre est un phénomène de grand bourgeois : il y a 420 équipages en France, répartis sur 67 départements, 150.000 membres d’équipage et 150.000 à 200.000 suiveurs.

Mais seulement 1% des animaux tués à la chasse le sont lors de la chasse à courre qui, rappelons le, est pratiquée sans armes : c’est la meute de chiens qui est « utilisée » comme arme…

Et il y a surtout 1.350.000 de chasseurs, dont la chasse est culturellement bien plus ancrée et présente. Chasseurs qui se réjouissent de la loi eux aussi, voici ainsi le communiqué d’hier de la Fédération nationale des Chasseurs, qui parle des actions terroristes menées au nom de la libération animale:

« Au moment où se multiplient, à travers tout le territoire, des actions terroristes de la part des mouvements de « Libération Animale », la FNC se réjouit que François Fillon, Premier ministre, Jean louis Borloo, ministre d’Etat en charge de l’Ecologie, Michèle Alliot-Marie, Ministre d’Etat, garde des Sceaux, aient cosigné ce texte dont elle espère qu’il aura l’effet dissuasif souhaité. »

Alors, comment comprendre cette loi, comme une loi en faveur de la chasse à courre, ou en faveur de la chasse en général?

Cela dépend du point de vue selon lequel on se place.

Si l’on se place du point de vue du droit des animaux, alors oui la loi vise à protéger la chasse à courre, pour empêcher qu’il n’y ait une contagion de la lutte pour les droits des animaux à d’autres secteurs (la chasse, puis les abattoirs, etc.).

Mais si l’on se place à partir du point de vue de la libération animale – et la libération animale ne raisonne pas en terme de « droits » – alors cette loi n’est que l’expression des rapports de domination existant globalement dans la société française.

La loi sur la chasse n’est que le prolongement logique des autres lois anti-animaux que l’on retrouve à tous les niveaux dans la société française.

Il faut ainsi voir que si la loi de criminalisation est une mauvaise chose, la proposition de loi contre les corridas et les combats de coq n’est pas forcément une excellente chose, car non seulement cela résume la question animale à une question « juridique », mais en plus cela présente la lutte pour les animaux comme une cause venant de l’extérieur de la société.

La loi sur l’obstruction à la chasse est logique, alors que « l’ordre règne. » Soit on est contre tout cet ordre, et on est pour la libération animale. Soit on veut changer les choses de l’intérieur, mais alors on est confronté inévitablement à des culs-de-sac.

Action de l’ALF à Nîmes

Voici le communiqué d’une action à Nîmes du Front de Libération des Animaux. Les communiqués de l’ALF sont diffusés par le site Bite back!

« Avril, Nîmes, France:

L’ALF a incendié les bureaux de la fédération départementale des chasseurs du Gard et a crevé tous les pneus des 3 véhicules de chasse se trouvant sur place.

Assassins d’animaux et d’humains, vous devrez compter avec l’ALF.

A bientôt.

ALF est vivant partout en France. »

Critiquer la « cupidité » ou s’attaquer au profit?

Il est clair, quand on s’intéresse à la nature et aux animaux, qu’il y a en face, du côté de l’exploitation, énormément d’intérêts matériels. L’exploitation animale est un business, qui rapporte.

Alors, logiquement, on doit critiquer ce business, et donc tous les business ; vouloir supprimer l’exploitation animale signifie forcément vouloir supprimer le principe d’exploitation lui-même.

C’est notre point de vue, mais il n’est pas forcément partagé, notamment par des gens partageant ce principe qu’un « primitiviste » nous avait expliqué : « Je mange tous les animaux car je ne suis pas spéciste. »

Oui, c’est une bizarrerie, il y en a qui pensent qu’il est possible de tuer et de manger les animaux, tout en se disant anti-spéciste, respectueux de la vie. A la limite, quand ce point de vue est exprimé par les nations amérindiennes, cela est compréhensible.

Mais quand il s’agit d’un point de vue de gens en costards-cravates, là il y a lieu de s’inquiéter. Et ce n’est pas une tendance anecdotique : que ce principe ait été mis dans l’énorme succès « Avatar » ne relève pas du hasard.

Il existe une mode « romantique » qui veut se rapprocher de la nature, sans pour autant bien entendu assumer la libération animale et la libération de la Terre.

Cette mode a été théorisée par Teddy Goldsmith, dont nous faisons une présentation ici. Et il y a désormais en France une structure qui est tout à fait dans cette ligne-là : la « Convention vie et nature pour une écologie radicale. »

Bien entendu, cette « Convention » ne se revendique pas ouvertement de Teddy Goldsmith, mais les idées sont exactement les mêmes.

Cette association, qui est présidée par un juge (!), développe une « critique » très avancée du « capitalisme » et de la « démocratie », ce qui n’est pas sans rappeler les années 1930, évidemment. Parler de « démocratie ploutocratique » est quelque chose d’assez typique…

De plus, cette critique du capitalisme ne concerne que les banques, jamais l’industrie : « La finance internationale, les agences de notations économiques, les spéculateurs, les banques, en un mot, le Marché fait la loi et lui seul. »

Il n’y a ainsi aucune critique des fermes-usines ; il est surtout parlé de la chasse. Or, critiquer la chasse est bien entendu très important, mais il est bien plus central de critiquer l’exploitation animale de type industriel.

Ce n’est pourtant pas ce qui intéresse la « Convention », qui préfère parler de la « vie » en général. Avec cet argument, il n’y a plus de principes : au nom de défendre tout le monde, on ne défend personne, et on peut alors mettre en avant une sorte de conglomérat de végétarisme, de décroissance, de critique des puissants, etc.

S’il est donc parlé… d’antispécisme (!), absolument jamais il n’est parlé de véganisme. Il est donc également dans l’ordre des choses qu’il soit par contre parlé de « protection animale » et que l’association « Droit des animaux » soit en lien. D’ailleurs, on a la même volonté de construire un « pôle » pour la « protection animale. »

Le tout dans un esprit très classes moyennes « propre », sur le mode costards-cravates, avec une grande distanciation des « fanatiques », la volonté de tenir un discours « responsable », appelant à changer les lois.

Et ce changement des lois est présenté comme… une révolution ! Les mots sont galvaudés, dans un esprit très middle-class. On ne s’étonnera donc pas que si l’on regarde bien et que l’on farfouille de lien en lien, de document en document, on s’aperçoit donc évidemment que le discours de cette « Convention » est de soutenir les petites entreprises, exactement dans la ligne de Teddy Goldsmith.

La « Convention » ne défend donc pas la libération animale et la libération de la Terre, il s’agit d’une critique des très puissants par des gens d’esprit classes moyennes tentant de faire face à la crise en cachant leurs intérêts matériels derrière un discours abstrait sur la « vie. »

Et la critique de la chasse est là pour donner un côté populaire, même si au fond il y a un mépris pour les gens que l’on retrouve dans tous les textes.

Car exactement comme dans le mouvement de protection animale, un grand mépris est exprimé pour les gens, pour le peuple, qui par définition serait « cupide. » C’est un discours néo-chrétien, mais non religieux.

Toute la vision du monde de la « Convention » est de dire:

« Ce tyran dirige le monde, se moque des États, ignore les aspirations des peuples et souille l’océan par son pétrole, dévaste partout la Nature, exploite la vie pour servir son culte : la cupidité. »

Cela est inexact : ce qui domine le monde, c’est le profit. Et face à l’exploitation, il faut une culture de refus de toute exploitation, de toute oppression.

Il ne s’agit pas de changer les lois et d’imposer par en haut, mais d’abolir les lois car la morale prédominerait dans tous les esprits, selon les principes de la libération animale et de la libération de la Terre.

Telle est la différence entre notre vision, populaire, et celle de gens de culture « classes moyennes » qui veulent vaguement changer les lois pour tenter de sauver leur existence dans un capitalisme en perdition.

Prosélytisme du lobby chasse envers les enfants

Voici un communiqué de l’ASPAS, Association pour la Protection des Animaux Sauvages, suite à un accord gouvernemental avec la Fédération nationale de la chasse, dans le sinistre but de parfaire l’éducation des enfants…

Un partenariat signé le 4 mars entre Luc Chatel, Jean-Louis Borloo et la Fédération nationale de la chasse permet aux amateurs d’armes d’entrer dans les écoles pour donner des leçons de « développement durable » aux enfants. L’ASPAS et de nombreux enseignants réclament l’arrêt immédiat de ces opérations illégales, immorales et inutiles. C’est ça, le Grenelle de l’Environnement ?

Chaque jour, les élèves du collège d’Agnetz, dans l’Oise, voient ces affiches mensongères situées à quelques centaines de mètres de leur établissement. Non, la chasse n’est un atout ni pour l’écologie ni pour l’éducation. En fait, il s’agit pour les chasseurs de faire la promotion d’une prétendument nécessaire « gestion de la nature » (entendez : la chasse, bien sûr) pour racoler de nouvelles recrues. Pourtant, le prosélytisme est illégal.

La propagande du lobby des chasseurs dans les écoles s’est officialisée il y a vingt ans avec les états Généraux de la chasse en 1990, puis en 1993 avec le colloque « Animations en milieu scolaire »*. Depuis cette époque l’ASPAS, soutenue par de nombreux enseignants, n’a eu de cesse de freiner ces grandes ambitions, et au fil des années ces opérations s’étaient essoufflées. Mais le 13 et le 14 octobre, deux articles de journaux ont remis le feu aux poudres. Dans l’un, une animatrice embauchée par une fédération des chasseurs a cherché à convaincre qu’il est « utile de tirer sur les animaux ; l’autre décrit un cours de SVT particulier : « montrer la chasse et en donner le goût à des enfants ». Une cinquantaine d’associations, dont l’ASPAS, co-signe alors une lettre ouverte adressée au ministre de l’éducation Nationale Luc Chatel : « Stop aux interventions des chasseurs en milieu scolaire ! ». On connaît la suite.

Les chasseurs n’ont aucune légitimité pédagogique. Leur passion de la chasse et leur concurrence avec les prédateurs naturels leur donne une vision déformée de la faune, qu’ils partagent entre « nuisibles » et « gibier ». Les chasseurs ne sont pas des biologistes et n’ont pas de compétence pour décrire un écosystème dans sa globalité. Leur opposition aux mesures de protection de la biodiversité, leur opposition aux ours et aux loups, leur absence dans les combats pour la défense des animaux sauvages, leurs contentieux quasi quotidiens contre les protecteurs ne rend pas leur discours « écologique » crédible.

Les chasseurs à l’école ?
Oui, mais en tant qu’élèves !

* Pour l’historique de la propagande des chasseurs en milieu scolaire, voir l’article « Les enfants pour cible » dans le magazine Goupil n°100, disponible sur demande par courrier ou par mail accueil@aspas-nature.org

« Le retour des chasses présidentielles »

« Le retour des chasses présidentielles » : voilà le titre des articles qui circulent dans les médias. La fonction présidentielle est d’une très haute importance, et ce qui se fait a un impact énorme dans la société.

En choisissant de remettre au goût du jour les chasses présidentielles (mises plus ou moins « entre parenthèses » par Chirac), Sarkozy anéantit un énorme travail contre la chasse, un énorme travail soit, mais réformiste.

Car en refusant de critiquer l’ensemble de la société et l’exploitation animale qui va avec, le réformisme s’est mis à la remorque des valeurs dominantes… qui sont celles qu’elles sont.

Quel bourgeois refuserait de se faire « acheter » par l’énorme privilège d’aller dans un château comme celui de Chambord, en petit cercle fermé, avec petit déjeuner, déjeuner dans une clairière, partie de chasse, dîner dans la grande salle du château?

Sans oublier le « tableau de chasse » présenté par la garde républicaine évidemment en grande tenue, le flambeau à la main, le tout dans un château illuminé, les sonneurs jouant du cor!

Le ministre des finances suédois lui n’a pas hésité, puisque ce lundi il est allé chasser à Chambord, sans évidemment le préciser dans son emploi du temps. Pas de chance pour lui un tabloïd suédois l’a grillé, et ce qu’on lit dans l’article exprime clairement le sens de ces « chasses présidentielles »; à côté de la photographie du château, on lit: « c’est ici que chasse le ministère des finances avec les élites du pouvoir. »

Les « élites du pouvoir », voilà quelque chose de profondément anti-démocratique, et donc qui s’ouvre à la chasse. C’est précisément cet aspect féodal qui avait torpillé la volonté de Mitterrand de rompre avec ces chasses, comme on peut le lire dans un article du Monde:

C’est paradoxalement sous François Mitterrand qu’elles furent particulièrement courues.

Le président socialiste n’aimait pas la chasse, mais n’ignorait pas son importance. Lorsque Alain Bombard, nommé secrétaire d’Etat à l’environnement du premier gouvernement Mauroy, voulut interdire la chasse à courre et fermer les chasses présidentielles, ce fut une levée de boucliers. Quelques vieux socialistes de la Nièvre, terre d’élection de Mitterrand, les défendirent avec ardeur.

Le frère du président, Philippe, grand tireur et bon connaisseur des oiseaux, plaida habilement son goût de la nature : « Tous les chasseurs ne sont pas des viandards, allons… » Michel Charasse et André Rousselet firent valoir la nécessité de réguler la faune sur les domaines. Bombard dut démissionner. Et les chasses présidentielles prirent leur véritable essor.

Il n’est ainsi pas étonnant que les chasses présidentielles soient une référence culturelle dans notre société; selon les médias, on retrouve dans les chasses présidentielles de grandes figures de la police, des grands bourgeois d’entreprises du CAC 40, des préfets, des ministres, des chefs d’Etat de pays « amis »…

Bref, l’élite de l’élite du pays, en cercle très fermé.

Le tout chapeauté par le conseiller de Sarkozy, Pierre Charon, qui est le président du conseil d’administration du domaine de Chambord. Conseiller qui explique quant au caractère secret des invitations: « Quand on invite des gens à un anniversaire, on ne donne pas le nom des invités. »

Voilà le genre de fêtes de la haute bourgeoisie, voilà son idéologie: la mort, institutionnalisée.

Les fédérations des chasseurs tentent d’enrayer la chute de leurs effectifs

Les chasseurs, unis à De Villiers lors des élections europénnes (liste « Libertas »), ont parfois eu de très bons scores. Leur capacité de mobilisation est réelle! Ici un communiqué du rassemblement anti-chasse au sujet d’une récente campagne des chasseurs:

Depuis plusieurs dizaines d’années, le nombre de chasseurs en France est en nette diminution.

Voyant leur force électorale -la seule force dont ils disposent- se réduire, les chasseurs s’inquiètent de cette perte d’effectifs et tentent d’y remédier.

Nous avons constaté qu’ils utilisent deux principaux moyens.

-Les interventions dans les écoles pour recruter la jeunesse :

Il est de plus en plus fréquent que les chasseurs se déplacent dans des écoles primaires. Cela concerne particulièrement les enfants de 8 à 10 ans, étant sans doute ceux dont l’esprit critique n’est pas encore bien développé, donc les plus intéressants…

Il y a d’ailleurs eu récemment un accord entre le président de la fédération nationale des chasseurs et le ministre de l’Education Nationale pour que les chasseurs puissent bénéficier d’une « labellisation » afin de pouvoir intervenir encore plus facilement dans les classes.

Ils essayent également d’encourager les enseignants à emmener leurs élèves visiter des « maisons de la chasse et de la nature ».

Le Rassemblement Anti Chasse s’oppose vivement à ce procédé honteux. Comment le principe de neutralité peut-il être respecté lorsque les chasseurs viennent redorer leur blason dans les écoles ? Le rôle de l’Education nationale est-il d’apprendre à tuer, d’inciter à la violence et au mépris de la vie ? Protégeons nos enfants de ce prosélytisme insalubre ! Interdisons à ce groupe de pression d’intervenir dans les écoles.

-Le remboursement, total ou partiel, des frais liés au permis de chasse :

D’une « réduction de 50 % sur le prix de la carte » à un « régime de gratuité totale » en passant par la possibilité de chasser pour « la somme symbolique d’un euro », chacun choisit son offre pour attirer de nouveaux chasseurs, en particulier les jeunes, pour qui les remises sont généralement plus importantes.

Car chaque année de nombreux chasseurs ne renouvellent plus le permis de chasse. Encore une fois, l’incitation financière est à la clef : « Le but est de conduire ces chasseurs à re-valider leur permis, grâce à un système de parrainage ».

Le Rassemblement Anti Chasse trouve ce procédé malsain. N’ont-ils pas encore compris que le manque de nouveaux chasseurs n’est pas lié à un problème pécuniaire, mais à un désintérêt pour la chasse ? La notion du respect de l’animal se développe, en particulier chez les jeunes. Que faire si tuer des animaux pour se distraire ne leur plaît plus ?

Le RAC est dans la presse :

Nous remercions notre délégation locale du Poitou-Charentes qui vient de réagir, auprès de la presse, à l’une de ces opérations de « racolage ». Celle-ci a eu lieu à la Foirexpo de Niort, où les frais d’inscription au permis de chasse ont été offerts à 69 visiteurs. L’article est disponible sur ce lien.

Chats massacrés à Auchan : barbarie et profits, les assassins toucheront des indemnités de licenciements

Cinq responsables et agents du service sécurité de l’hypermarché du Loiret ont été licenciés. Ils sont accusés de cruauté envers des félins, tués en dehors des heures d’ouverture par gazage et morsures à mort par un chien.

Gazés, mordus à mort et peut-être aussi tués par d’autres moyens : des chats ont été « massacrés » ces derniers mois dans l’enceinte d’Auchan Olivet (Loiret), en dehors des heures d’ouverture. Alerté, Christophe Jolivet, le directeur, a auditionné, en juillet, l’équipe de sécurité. Six d’entre eux ont été sanctionnés par une mise à pied conservatoire. Au final, trois donneurs d’ordre, occupant des fonctions hiérarchiques déterminantes au sein du service de sécurité, et deux exécutants agents de sécurité ont été récemment licenciés.

Il arrive à l’hypermarché d’être confronté à la présence de chats. Selon nos informations, recoupées en deux mois d’enquête, au lieu de les remettre à la SPA après capture dans des cages, des agents de sécurité ont choisi une méthode radicale : les tuer eux-mêmes. « Il y a eu plusieurs actes de cruauté et barbarie sur plusieurs chats libres, dont certains probablement domestiqués car ils se laissaient facilement approcher », affirme un informateur qui tient à conserver l’anonymat et qui dispose de témoins.

Des sacs contenant des chats morts et enfermés dans le local Sprinkler (fermé à clef et accessible uniquement au service de sécurité) ont été photographiés : « Un collègue est tombé par hasard dessus. Il a fait un bond en arrière en découvrant les chats morts dedans », explique un observateur. Les personnes licenciées ont d’ailleurs reconnu certains faits.

Des chats préalablement enfermés dans des sacs poubelle ont été gazés avec du CO2, issu d’extincteurs : ils ont été tués sur le coup par le froid. En quelque sorte cryogénisés !

Une vidéo, que nous avons visionnée, a circulé sur Dailymotion, début juillet : on y voit un chien, de type Jack Russell terrier, s’acharner à mordre un pauvre chat coincé dans une trappe et l’on y entend une voix rigolarde et reconnaissable encourageant le chien. C’est celle de son maître, licencié depuis.

Les traces de sang et le poids de la bête agonisante font qu’on ne peut guère confondre ce chat avec, par exemple, une peluche qui aurait servi à une simple mise en scène. « Ce type de chien a une capacité d’attaque très courte : il mord, il recule. La mise à mort a eu lieu avant le déclenchement de la vidéo », affirme un informateur.

L’enquête de police réclamée par le parquet d’Orléans devra recouper ces accusations – reconnues par les licenciés. Et devra aussi déterminer s’il n’y a pas eu d’autres actes cruels. Y a-t-il eu, entre autres, des chasses aux chats, à la chevrotine, organisées par quelques membres du personnel du service de sécurité également chasseurs et qui auraient amené leurs armes personnelles ?

Un informateur affirme qu’un tireur d’élite, agent de sécurité, aurait refusé de participer aux tirs lors de chasses aux chats, préalablement pris dans les trappes, le soir et le dimanche.

Il aurait toutefois assisté à certaines scènes dans le cadre de son service et aurait été « contraint de réorienter les caméras de vidéo-surveillance pour ne pas enregistrer les actes de violence ». Face à ses refus persistants de tirer, il aurait alors été mis à l’écart.

Une chose est sûre : il a proféré des menaces verbales à un coordinateur de sécurité et a été licencié le 7 juin pour faute grave en raison d’une incompatibilité relationnelle avec la hiérarchie de son service. Ce licenciement est désormais entre les mains d’un avocat et devrait être jugé aux prud’hommes.

Selon les dires de personnels d’Auchan, il y aurait eu une trentaine de chats tués dans la surface de vente et dans la réserve du magasin en 2007 et 2008. Invérifiable pour l’instant. Dans le voisinage, un homme affirmerait, sans avoir porté plainte, avoir perdu quatre chats tatoués. Hasard ?

Vidéo dans laquelle on voit le chien d’un des agents achever un chat (peut heurter la sensibilité):
http://www.larep.com/temps_forts-6633.html

A lire : Massacres de chats à Bourges
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article70718

http://www.lepost.fr/article/2008/09/06/1258909_loiret-les-employes-du-supermarche-pratiquaient-des-actes-de-barbarie-sur-les-chats.html