L’importance d’avoir des boîtes de transport

Les situations « exceptionnelles » d’animaux se retrouvant perdus dans les villes ne sont pas si exceptionnelles que cela, car les villes empiètent de plus en plus sur la nature. Le monde se bétonne.

Au Japon, 400 ours ont été tués depuis le début de l’année rien que dans l’île de Hokkaido. Dans la région de Fukushima, ce sont plus de 150 ours qui ont été tués !

Hier dans la ville de Hokkaido c’est une ourse et son ourson qui ont été tués. Non pas endormis, et ramenés dans la forêt, mais tués.

Il y a bien eu tentative de les repousser vers la forêt, mais comme on le voit les efforts d’une civilisation bétonnée sont très limités, et l’on ne perd pas son temps.

On se souvient également qu’il y a quelques temps il y avait eu une vidéo circulant sur internet, où l’on voyait une femme de 40 ans jeter une chatte dans une poubelle (en prenant bien soin de refermer le couvercle derrière elle).

Cela se passait en Angleterre et elle a été condamnée il y a quelques jours à… 284 euros d’amende, se justifiant en disant : « C’est juste une chatte », « J’ai voulu faire une blague » et ne comprenant pas « pourquoi cela faisait tant de bruit. »

La chatte a heureusement été sauvé, mais elle a passé une quinzaine d’heures enfermée… On peut se douter de comment la pauvre a été traumatisée.

Sur la vidéo, on peut voir que la pauvre chatte a fait confiance à la femme et que celle-ci feignait de la caresser… Le comble de l’ignominie. On notera d’ailleurs que cette femme a été placée sous la protection de la police en raison des menaces contre elle (c’est également cela qui justifie pour le juge que l’amende ne soit pas trop élevée).

Ce qui nous amène à ce que nous voulons souligner ici : les personnes véganes ne doivent pas seulement adopter, elles doivent disposer de boîtes de transports.

En effet, vouloir la libération animale va de pair avec la défense de la planète comme lieu de vie des êtres vivants. Partant de là il faut être capable d’intervenir contre la situation faite aux animaux, également sur le plan individuel et quotidien.

Si l’on prend l’exemple de la chatte mise dans la poubelle : être végane signifie être prêtE à faire face à ce genre de situation, en sachant comment prendre le chat et en profitant d’une boîte de transport.

Bien entendu cela signifie ici qu’il faille ne pas être loin de chez soi, cela demande en plus de faire vite, etc. Il y a ici beaucoup de paramètres, et ces situations sont toujours difficiles et stressantes pour tout le monde…

Mais il faut construire ici une culture de la compassion, à l’opposé de l’indifférence. Plus du monde a des boîtes de transport, plus on avancera en ce sens.

Il faut également penser, par exemple si on trouve un pigeon – ou un autre oiseau, qu’on peut envelopper celui-ci dans son pull, son blouson ou un foulard etc. Mais dans tous les cas, lorsqu’on trouve un animal en détresse, l’idéal est de disposer de boîtes de transport afin d’organiser un hébergement temporaire et un transport vers une famille d’accueil ou un refuge.

Internet est ici très pratique pour passer le mot : rappelons l’existence de forums comme Rescue, qui est d’une valeur inestimable.

Il ne faut pas hésiter à apprendre les connaissances de base, comme par exemple que pour attraper un chat, ce qui est difficile par ailleurs, il faut le prendre délicatement par la nuque ou plus précisément la peau du cou, tout en soutenant les fesses (sinon avec le poids du chat, on risque de lui déchirer la peau du cou).

Dans tous les cas d’ailleurs, il faut soutenir les fesses de tout animal quand on le prend, afin de ne pas casser sa colonne vertébrale.

Il faut également savoir certaines choses comme le fait que le cochon d’Inde ne synthétise pas la vitamine C et qu’il faut donc lui en proposer systématiquement sous forme de légumes frais, mais aussi par exemple, que le pigeon est exclusivement granivore et qu’il est davantage rassuré quand il fait sombre (d’où la qualité de la photo suivante où un pigeon trouvé blessé se repose dans une boite de transport pour chat).

Toute une culture est à construire, et on peut commencer tout de suite. Il s’agit d’apprendre, d’avoir une pratique conforme à la culture de la libération animale!

De la nécessité d’aider les animaux en étant Famille d’Accueil

La situation des animaux dans les refuges est souvent catastrophique car les animaux n’ont pas de place, sont en surnombre et le personnel (trop peu nombreux) manque de temps pour s’occuper individuellement de chaque animal.

Face à cette saturation des refuges-prisons, il devient indispensable de prendre, pour un moment, un animal (ou plusieurs selon ses possibilités) chez soi. L’animal bénéficie donc d’un contact plus rapproché (et moins stressant à cause de la surpopulation et des cris…) avec la personne responsable de lui.

Sur le site d’appels d’urgences diverses Rescue, il y a chaque semaine, des dizaines d’annonces de recherches faites par les associations pour des Familles d’Accueil. Et c’est sans compter les appels et les recherches de FA sur les autres « petits » forums, consacré à un animal particulier (chats, pigeons, souris, chiens etc.) !

A cause de notre irresponsabilité face aux animaux (portées voulues suite à un caprice ou désistements des adoptants, refus de la stérilisation etc), ou bien par les gens qui arrivent à faire des sauvetages, les refuges n’ont plus la place d’accueillir correctement les animaux, qui s’entassent les uns sur les autres.

C’est pourquoi, avec un petit aménagement adéquat chez soi, il est très facile d’héberger un animal qui recherche une maison définitive. Les frais vétérinaires sont assurés par les associations en demande de FA et certaines associations fournissent même le matériel (ce qui n’empêche bien sîr pas de participer financièrement à cette juste cause!).

Etre vegan n’est pas une démarche individualiste bonne à donner bonne conscience. Etre vegan c’est s’ouvrir à la Nature, aux animaux, qu’ils soient sauvages ou vivant en ville. Partager notre quotidien avec un ou des êtres qui vivent une situation triste ou dramatique est une base minimum et altruiste.

C’est pourquoi il est indispensable d’aider les animaux abandonnés. Que se soit en faisant du bénévolat en refuge, en devenant famille d’accueil ou bien encore mieux, en adoptant définitivement un compagnon à poil…