« Un oiseau s’envole »

Voici un poème de Paul Eluard, un artiste tourné vers la paix et la nature!

Un oiseau s’envole,
Il rejette les nues comme un voile inutile,
Il n’a jamais craint la lumière,
Enfermé dans son vol
Il n’a jamais eu d’ombre.

Coquilles des moissons brisées par le soleil.
Toutes les feuilles dans les bois disent oui,
Elles ne savent dire que oui,
Toute question, toute réponse
Et la rosée coule au fond de ce oui.

Un homme aux yeux légers décrit le ciel d’amour.
Il en rassemble les merveilles
Comme des feuilles dans un bois,
Comme des oiseaux dans leurs ailes
Et des hommes dans le sommeil.

Léger aperçu des plantes carnivores

En tant que vegans, il est intéressant de se confronter aux plantes carnivores. En effet, ces plantes permettent de comprendre comment un équilibre s’est développé sur Gaïa.

Les plantes ne sont nullement « méchantes » ; comme tous les êtres vivants, elles veulent survivre. Leur problème est qu’elles existent dans des zones dont le substrat est pauvre. Elles sont donc en quête de substances nutritives et d’éléments minéraux.

Les informations à ce sujet sont à la fois nombreuses et très faibles. Le monde végétal (pour ne pas parler des champignons et des bactéries!) est très peu connu, et les connaissances des plantes carnivores sont très peu avancées (on ne sait pas si telle ou telle plante a des enzymes digestives ou pas, etc.).

Mais ce que l’on sait, c’est que c’est bien sûr cette quête de substances nutritives et d’éléments minéraux qui poussent les plantes en ce sens.

Ce qu’elles recherchent chez les insectes, ce sont notamment six substances, dont la proportion dans un insecte (desséché) sont les suivantes : l’azote (10,5%), le potassium (3,2%), le calcium (2,3%), le phosphore (0,6%), le magnésium (0,09%), le fer (0,02%).

La totalité de ces éléments n’est pas assimilée, toutefois cela suffit à la survie des plantes en question. De la même manière, la proportion des substances d’origine animale change selon les plantes carnivores. La part d’azote d’origine animale dans une plante carnivore peut être de 25% comme de 75%, selon les plantes.

Certaines plantes sont totalement carnivores, comme les différentes Genlisea. Ses pièges sont souterrains et n’ont pas de chlorophylle ! C’est dire la foisonnement de leurs différents genres.

Quand on pense aux plantes carnivores, on pense également souvent aux feuilles en forme de mâchoire. En fait, la nature a multiplié les méthodes. Elles sont diverses : soit passives (pièges glissants, à nasse, adhésifs), soit actives (pièges à mâchoires et à succion), soit un peu des deux (certains pièges adhésifs).

Dans le cas de la Sarracenia flava par exemple, l’insecte est attiré par le nectar, mais la surface interne de la feuille en cornet est glissante. L’insecte dérape et va mourir au fond.

Même la digestion est variée : elle peut être permanente, par cycle, partielle (adaptée à la taille de l’insecte capturé)… La Drosophyllum lusitanicum met 24 heures à digérer une mouche, par exemple.

Les plantes carnivores vivent bien entendu en symbiose avec leur environnement. Les Nepenthes voient ainsi environ 150 espèces animales séjourner dans le liquide de leurs « urnes »… Sans parler des bactéries, des champignons, des micro-organismes…

On appelle « phytotelme » le bassin fourni par les plantes. Ici une photo d’un tel bassin chez la Nepenthes rajah.

On notera que certaines plantes ne font que capturer momentanément un insecte, qui fait office de pollinisateur. C’est même le cas chez certaines orchidées, comme ici avec la Caleana.

Concluons cette courte présentation en rappelant que l’écocide concerne également les plantes carnivores, notamment les Nepenthes. Avec la colonisation, elles ont été à la mode en raison de la « fascination » morbide qu’elles ont exercé, et elles ont presque été totalement anéanties dans leur milieu naturel.

Les plantes carnivores soulignent également pourquoi le véganisme présuppose la reconnaissance de Gaïa. Si l’on prend le raccourci comme quoi les plantes ne souffrent pas, et si l’on considère que tuer des animaux est une chose erronée, alors la conclusion faussement logique serait qu’il faut se débarrasser des plantes carnivores, « meurtières » qui seraient « inutiles » et dont la disparition ne causerait pas de « souffrance »!

Il va de soi qu’un tel raisonnement est absurde de par sa dimension totalement déconnectée de la nature. C’est dire ici combien les plantes carnivores ont une existence exigeant de notre part une réflexion profonde, et une connaissance approfondie de Gaïa!

Pour que le papier ne vienne plus d’arbres morts

L’utilisation abusive de papier est un véritable fléau pour les arbres. Même si le papier est largement produit à partir de déchets des scieries, son gaspillage doit être interdit.

C’est une revendication essentielle, aisément compréhensible. Les arbres vivent, si en tant que végétaux on peut les utiliser en cas de nécessité, ils ont néanmoins des droits.

Prenons par exemple certaines enseignes de vente par correspondance, dont nous avions déjà pointé l’utilisation plus que massive de prospectus publicitaires.

Pour illustrer ce gâchis, du 1er Janvier 2010 au 14 mai 2010, ce ne sont pas moins de 8 catalogues différents pour un total de 2 255 pages (+ 10 enveloppes contenant des offres promotionnelles) qui furent distribués chez une seule personne. Et toutes ces mêmes publicités de catalogues de VPC se retrouvent chez touts les clients !

Le monde de la publicité est un sacré vecteur en matière d’utilisation de papiers. En Europe chaque salarié imprime environ 31 pages par jour, et si ce nombre est stable depuis 3 ans, le nombre de pages inutilement imprimées à quant à lui augmenté partout en Europe et a quasiment triplé en Italie. Retenons que selon l’ADEME, nous consommons chaque année le poids hallucinant d’environ 80 kg de papier par personne!

Face à autant de gâchis, il serait temps d’agir et de recycler les papiers en faisant des brouillons avec les versos qui restent très généralement vierges alors que la feuille est jetée. Ce verso peut donc encore servir.

Encore faut-il avoir un esprit tourné vers Gaïa, et non un esprit gaspilleur, consommateur dans sa version capitaliste. C’est une question de choix, de culture!

Par ailleurs, avec une tonne de papier recyclé, on sauve 33 arbres… il est donc temps d’investir dans ce genre d’achat plutôt que de participer à la destruction en cours!

Remarquons qu’une alternative intéressante existe pour avoir du papier sans avoir à couper nos amis les arbres.

La méthode vient du Sri Lanka et elle consiste en faire du papier à partir de bouse d’éléphants.

Les pachydermes sont nombreux au Sri Lanka et sont malheureusement de plus en plus souvent en conflit avec les habitants en raison de la diminution constante de leur territoire.

Et là se profile un exemple de comment il est possible d’agir pour changer la situation: utiliser la bouse. La confection de ces feuilles est faite de manière naturelle et sans aucun produits chimiques.

Les éléphants qui sont herbivores passent au minimum 16 heures par jour à rechercher leur 180kg de végétation quotidienne et défèquent 16 fois par jour. Avec 10 kg d’excréments d’éléphants environ 120 feuilles standard sont produites, soit approximativement 640 feuilles A4.

La provenance très lointaine de genre de papier n’est certes pas très écologique, mais si l’idée vous séduit tout de même, voilà le site qui propose ces papiers.

Notons toutefois que cela nécessite une réflexion encore à approfondir. Faut-il déranger les éléphants dans leur habitat, pour récupérer les bouses? Et dans quelle mesure ces bouses appartiennent-elles à leur écosystème?

Comme on le voit, nombreuses sont les questions qui se posent, et justement la libération animale et la libération de la Terre forment la seule perspective productive, en harmonie avec Gaïa. L’humanité n’a pas d’autres choix que de reconnaître cette perspective comme étant la seule juste!

Bien entendu, cette perspective ne va pas se créer du jour au lendemain. Mais justement, c’est notre devoir de mettre en place des lignes directrices, de chercher des pistes, de poser des exigences.

Etre vegan est un premier pas nécessaire, une nécessité; ensuite, il faut élever son niveau de conscience jusqu’à comprendre que la nature est un tout, que la vie sur notre planète existe dans de très multiples formes, qui sont interreliées et interdépendantes.

Alors, oui les solutions respectueuses de l’environnement qui s’offrent à nous ne sont généralement pas disponibles dans les pays occidentaux (ou bien quand il y a disponibilité c’est sous des tarifs exhorbitants), qui préfèrent détruire que construire un monde meilleur.

Et dans les pays pauvres, les fermes-usines et les méthodes ultra-modernes se généralisent également, posant le problème à l’échelle mondiale.

Alors en attendant que ces initiatives respectueuses de la vie soient accessibles à toutes et tous… grâce à la mise en avant et la victoire d’une nouvelle perspective, assumons notre identité et faisons un réel effort pour sauver les arbres du gâchis, de ce gâchis mortel.

Mortel en pratique, mortel en théorie: une société qui gâche du papier, c’est culturellement une société qui choisit le camp de la mort!

La vie trépidante du monde végétal

Le site la Terre d’abord a pour principe qu’on ne peut se dire vegan sans considérer à sa juste valeur le monde végétal. Le monde végétal doit exister pour lui et non seulement parce qu’il sert de refuge/ressource au monde animal.

Les végétaux sont des êtres vivants, tout comme les animaux. Que les végétaux ne se comportent pas de la même manière que les animaux face au danger, à la maladie etc. ne signifie pas qu’ils ne sont pas sensibles et qu’ils n’ont pas une certaine perception de leur environnement. Qu’ils ne peuvent fuir ou crier ne signifient pas que les végétaux ne peuvent interagir entre eux. Que cette « communication » ne produise pas de sons n’est pas à balayer d’un revers de la main.

Il est connu que certains végétaux se protègent contre les animaux herbivores en sécrétant des substances qui rendent leurs feuilles repoussantes ou en produisant des épines autour des feuilles. Le cas le plus manifeste est celui de l’acacia dont le pouvoir défensif s’adapte à un environnement peuplé d’herbivores ou non. Voilà une vidéo (partie 1, partie 2, partie 3) qui explique très bien ce phénomène.

Tout comme il commence à être connu que les végétaux échangent entre eux de manière chimique par des hormones.

Cet article très intéressant nous en apprend encore un peu plus sur la vie végétale et son interaction avec son environnement proche.

Pas de véganisme sans considération du monde végétal, mondes végétaux et animaux forment un ensemble, qu’il faut comprendre dans la lutte pour le respect et la libération de Gaïa.