Contre le nucléaire et son monde

La semaine dernière, un groupe de gens a interrompu une conférence sur la catastrophe de Fukushima ayant lieu à Paris (rappelons que nous faisons un compte-rendu quotidien de la situation sur http://catastrophe-de-fukushima.fr). Voici un compte-rendu de l’action par les médias.

Un groupe d’activistes anti nucléaires a fait irruption dans l’amphi Raymond Aron de l’Université Paris Dauphine lors de la conférence organisée par le Centre de Géopolitique de l’Energie et des Matières Premières (CGEMP) sur la crise nucléaire de Fukushima, le 6 avril 2011.

Le professeur Tatsuo MASUDA avait remercié la France pour son aide et évoquait depuis une demi-heure l’enchaînement de la tragédie du Fukushima et les conséquences possibles lorsque, vers 18h30, la dizaine d’activistes aux visages masqués a fait irruption dans cette salle du 2ème étage de l’Université.

Les militants ont crié des slogans anti nucléaires et ont jeté divers projectiles, de la peinture verte indélébile et des tracts anonymes sur les participants.

Le service de l’ordre et le Président de l’Université, Laurent Batsch, sont intervenus rapidement, sans pourtant identifier et maîtriser les agresseurs.

Différents participants à cette conférence ont porté plainte pour avoir été touché par « des projectiles et de la peinture verte. » Voici le compte-rendu fait par les personnes ayant mené l’action. On notera toutefois qu’il y a eu confusion: Tatsuo Masuda n’a pas fait partie de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique, mais de l’Agence Internationale de l’Energie…

Contre le nucléaire et son monde : intrusion chez des pourris de haut vol

Le 6 avril, à l’université de Paris Dauphine M. Masuda, ancien directeur à l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) devait parler de « la catastrophe nucléaire de Fukushima du 11 mars et ses suites ». Une vingtaine d’individus s’est invitée à la conférence, a lancé des œufs de peinture, insulté les participants, éclaté quelques boules puantes et laissé une cinquantaine de tracts (voir ci-joint).

Spéciale dédicace aux compagnons italiens que l’Etat aimerait mettre au pas. Ce même jour en effet, dans 16 villes d’Italie, 300 flics menaient 60 perquisitions parmi des compagnons, sous l’accusation d’« association de malfaiteurs à finalité terroriste », la presse parlant de diverses attaques contre l’ENI (équivalent italien d’EDF), contre des entreprises et associations humanitaires collaborant à la machine à expulser, contre divers groupes d’extrême-droite… 5 personnes ont été incarcérées, 26 personnes mises en examen, et le local anarchiste Fuoriluogo à Bologne a été mis sous séquestre.

Leur répression n’arrêtera pas la lutte !
Contre le nucléaire et son monde et tous ceux qui voudraient nous enchaîner !

Voici le texte laissé à la conférence :

« A l’heure où un pays entier s’enfonce pour des dizaines d’années dans le développement durable de la mort qu’engendre nécessairement le nucléaire, ici, c’est dans l’ambiance studieuse et conquérante d’une faculté de « pointe » qu’on vient réduire le désastre à un nouveau défi à surmonter.

Ainsi, le Centre Géopolitique de l’Energie et des Matières Premières (CGEMP), outil de propagande universitaire créé par un ministre pour justifier les choix énergétiques des entreprises et de l’Etat français, nous fait la grâce d’inviter le grand spécialiste Tatsuo Masuda. Il vient parler de la catastrophe nucléaire de Fukushima, du 11 mars et de ses suites.

Sans doute, l’expert en mal de fans aura-t-il dû revoir un peu sa copie. Il ne pourra plus faire la même leçon. Il ne pourra plus comme c’était le cas juste avant vendre le modèle économique nippon. Il ne pourra plus affirmer que le « Japon s’est développé comme la société au monde la plus efficace énergétiquement ».

Invitant même à tirer des enseignements de ses cours, il ne pourra plus fièrement tenir un discours où le « Japon pourrait offrir un modèle pour le monde dans les efforts internationaux pour minimiser l’impact des activités humaines sur la planète à travers la mise en œuvre de politiques énergétiques et environnementales ».

C’est certain, cette page-là est tournée. Mais Tatsuo a de la bouteille dans les petits arrangements avec la vérité pour que les intérêts économiques des puissants demeurent inchangés. Il a d’ailleurs une belle carrière de pourri en la matière. Prof qui vend son conseil à des boîtes comme JAPEX ou la Japan Petroleum Exploration, il prend du galon en multipliant les casquettes.

D’un côté, il bosse pour l’industrie mortifère du pétrole en étant vice-président de la Japan Oil Corporation (JNOC) (début 2000), de l’autre pour la recherche non moins mortifère à l’Asia Pacific Energy Research Center (APERC). Diplomate depuis 1972, il cherche aussi à occuper un rôle de conseiller du prince en matière de pétrole et de politique énergétique, s’assurant que ce monde continue son entreprise d’empoisonnement généralisé. Il est donc normal de le voir à un poste de directeur à l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) entre 1996 et 2001.

Pour les auditeurs qui sont venus l’écouter, son parcours est rassurant, il vient apporter du crédit à ses paroles. Dans leur univers qui marche les pieds sur la tête, c’est même quelque chose de respectable. C’est sûr que quelqu’un qui a travaillé pour l’AIEA est bien placé pour parler d’une catastrophe dont cet organisme est en partie responsable.

N’est-ce pas cette institution qui a fait un incessant travail de lobbying et de chantage depuis son existence en 1956 pour l’utilisation de l’énergie nucléaire concernant la production d’électricité ? N’est-ce pas elle qui a toujours voulu cacher les liens entre le civil et le militaire en faisant semblant de s’opposer à la prolifération des armes nucléaires, alors qu’elle ne faisait qu’avaliser le choix d’un petit nombre d’Etats de rester maîtres en la matière ?

N’est-ce pas elle qui refuse aujourd’hui de considérer comme des armes atomiques les missiles à l’uranium appauvri massivement utilisés en Irak et maintenant en Libye promettant des désastres sur la santé des populations qui ont le malheur de vivre là et ce, pour des générations et des générations ?

N’est-ce pas elle qui a institutionnalisé le mensonge concernant les conséquences de la radioactivité sur la santé, sujet dont elle a réussi à obtenir le statut de « secret défense », faisant des accords avec l’OMS, surveillant toutes les recherches en la matière, censurant les conclusions des rapports, et quand ce n’est pas possible, niant les vérités les plus flagrantes ?

N’est-ce pas elle qui a menti et ment toujours sur les retombées de Tchernobyl en minimisant encore en 2001 ce massacre à 31 morts, 300 malades souffrant d’irradiation aiguë et 2000 cancers « évitables » de la thyroïde chez l’enfant ? N’est-ce pas elle qui fait passer sa mission pour une œuvre de pacification alors que la sûreté des installations nucléaires comme l’après-catastrophe implique une gestion militaire ?

Mais si la grande AIEA, comme le ridicule Tatsuo sont bien obligés de revoir leur discours après la catastrophe de Fukujima, ni l’une, ni l’autre ne remettront l’essentiel en cause. Après un Conseil des gouverneurs le 21 mars à Vienne, Yukiya Amano, le directeur général de cette agence à la botte de l’ONU se contente de déclarer qu’il faut réexaminer « le cadre actuel de réponse aux situations d’urgence », qui a été « dans les grandes lignes conçu suite au désastre de Tchernobyl en 1986, avant la révolution de l’information ».

Autrement dit, l’AIEA ne veut surtout pas prôner l’abandon de cette technologie, elle entend juste améliorer la communication en cas de catastrophe. C’est la rançon du « progrès ». Tant pis pour les Japonais réduits à n’être que des bestiaux gérés militairement, confinés, évacués, contraints à une vie en camp. Tant pis pour tout ceux qui sont en train de crever à petit feu et qui ont comme seule perspective d’obéir aux autorités sous peine de mourir encore plus vite.

Quant à Masuda, étant donné son pedigree chez les nababs du pétrole et de l’énergie, ce n’est pas lui qui va dire un mot sur les appétits dévorants du capitalisme dont la catastrophe de Fukushima n’est qu’une des conséquences.
Il n’y a rien de plus à attendre ici même dans ce temple de l’économie, où quasi tous espèrent tirer leur épingle du jeu. Ils ne peuvent que trop bien s’accommoder du jeu actuel. Tant qu’ils sont en haut, ils se fichent éperdument de tous ceux qui sont en bas. Tant qu’ils peuvent éveiller ce qu’il leur reste de sensations dans une consommation vide de sens, l’administration du désastre peut continuer.

Dans ce cadre, il est donc complètement irrationnel de parler de liberté, d’autonomie individuelle, de réciprocité, de tout ce dont le nucléaire et son monde nous prive chaque jour un peu plus. La seule chose raisonnable qu’il y ait à faire avec des pourris, c’est de les pourrir. »

Une crise qui s’amplifie, au milieu du black out médiatique

[Ajout en tout début d’après-midi : Les dernières informations sont, comme on pouvait le craindre, catastrophiques.

L’enceinte de confinement du réacteur numéro 2 de la centrale de Fukushima 1 « n’est plus étanche. » Le risque d’un nuage radioactif s’agrandit d’heure en heure. La compagnie Tepco qui gère la centrale considère la situation comme « très mauvaise. »

Les réacteurs 4, 5 et 6 posent maintenant également des problèmes. Il y a deux trous de 8 m² dans le bâtiment autour du réacteur numéro 4.

L’état d’urgence nucléaire a été décrété en tout pour dix réacteurs :

– quatre à Fukushima 1 (Daiichi),

– trois à Fukushima 2 (Daini),

– trois à Onagawa.

Le président de l’Autorité française de sûreté nucléaire (ASN), André-Claude Lacoste, a annoncé qu’il fallait considérer l’accident de Fukushima comme étant de niveau 6 (le 7ème étant équivalent à Tchernobyl) : « Nous sommes maintenant dans une situation différente de celle d’hier. Il est tout à fait clair que nous sommes à un niveau 6, qui est un niveau intermédiaire entre ce qui s’est passé (à la centrale américaine de) Three Mile Island (en 1979) et à Tchernobyl. On est dans une catastrophe tout à fait évidente. »

Alain Juppé, ministre des affaires étrangères, a déclaré que le risque nucléaire est « extrêmement élevé. » Le ministre de l’Industrie Éric Besson a changé son fusil d’épaule et explique : « on est sur le chemin d’une catastrophe nucléaire. »]

 

 

[Ajout en début de matinée : On avait jusqu’à présent pas parlé du réacteur n° 4, qui était à l’arrêt pour maintenance avant le tremblement de terre. Un incendie s’est déclaré dans un bassin de stockage de combustible nucléaire usagé ; au bout de quelques heures il a été éteint, mais selon le premier ministre japonais, dans la zone de la centrale « le niveau de radioactivité a considérablement augmenté. »

On notera que pour éteindre l’incendie, il a été fait appel aux forces d’autodéfense (nom de l’armée japonaise) et à l’armée américaine.

Autre information grave : il y a eu encore une explosion dans la bâtiment du réacteur n° 2, faisant quadrupler la radioactivité dans la zone. Celle-ci monte jusqu’à 11.900 microsieverts.

Il est considéré que le réacteur numéro 2 est possiblement abîmé et qu’il y aura très certainement une fuite radioactive.

Fukushima est évacuée. La panique gagne Tokyo, qui sera atteint d’ici une dizaine d’heures par un nuage faiblement radioactif.

C’est une anecdote, mais révélatrice: la bourse de Tokyo a perdu près de 14% en cours de séance, pour finalement revenir à une perte d’un peu plus de 9%.]

Le black out continue et s’approfondit, surtout après la nouvelle impressionnante explosion d’hier matin. Celle-ci s’est déroulée dans le réacteur numéro 3, faisant sauter le toit de l’enceinte de béton. Mais le coeur reste intact… pour l’instant.

Car contrairement aux démentis multiples, ce qui ressort est très clair : dans trois réacteurs, le coeur est « très vraisemblablement » rentré en fusion. L’autorité de sûreté du nucléaire (ASN), un organisme de l’Etat français, le reconnaît lui-même : « La fusion partielle du cœur est confirmée » pour les réacteurs 2 et 3.

André-Claude Lacoste, président de l’Autorité de sûreté du nucléaire (ASN), a même affirmé : « Nous avons le sentiment qu’on est au moins au niveau 5, sinon au niveau 6. »

C’est le réacteur 2 qui apparaît maintenant comme présentant le plus de risques (rappelons par contre que le réacteur 3 contient du MOX, un combustible avec notamment du plutonium). Hier en fin de soirée, il a été rendu officiel que le processus de refroidissement avait échoué et que les barres de combustible étaient de nouveau à l’air libre.

A l’entrée de la centrale, les compteurs de mesure vont jusqu’à 3130 mSV/heure (soit, en une heure, 3130 fois la limite annuelle « normale »).

Expliquons maintenant pourquoi malgré cela, les « experts » peuvent expliquer qu’il ne peut pas, en aucun cas, s’agir d’un second Tchernobyl. Le principe est le suivant : comme l’a expliqué de manière faussement candide Anne Lauvergeon, dirigeante d’AREVA, à Tchernobyl il y avait un réacteur « qui fonctionne et qui explose. »

Comme là au Japon le réacteur s’est arrêté automatiquement avec le tremblement de terre, qu’il n’a pas explosé, alors la formule choc pourrait devoir tomber : rien à voir avec Tchernobyl.

Il y a pourtant un « mais » de taille. En effet, Tchernobyl c’est surtout un nuage radioactif. Or, là, si l’enceinte de confinement cède, on aurait également un nuage radioactif. Cela revient donc au même…

A Tchernobyl il s’agissait notamment d’une erreur de manipulation, à Fukushima l’origine est l’absence répétée et prolongée de refroidissement du coeur du réacteur (d’où une réaction chimique et l’éventuelle fusion du coeur, élevant la pression et risquant de percer la protection, et d’éjecter un nuage radioactif dans le ciel).

La dirigeante d’Areva est donc « gonflée » de prétendre s’étonner de voir qu’il y a « parfois plus d’énervement (en France) que dans l’extraordinaire sang-froid des Japonais » (sic) et d’expliquer que… « Ce n’est pas une catastrophe nucléaire. »

L’argument des pro-nucléaires est qu’en fait, tant que cela ne saute pas, alors ce n’est pas un accident nucléaire !

De la même manière, les pro-nucléaires se moquent de ceux et celles utilisant parfois le terme « fusion nucléaire » car il s’agit en réalité de la fusion du coeur, et non pas d’une fusion nucléaire (en clair, d’une explosion atomique). Ils jouent là-dessus pour dénoncer toute critique, la neutraliser.

Les pro-nucléaires jouent cependant également sur un autre aspect : le temps. Voici le communiqué de l’Observatoire du nucléaire, qui considère sans nul doute justement que si Hulot demande un référendum, alors que sa fondation est sponsorisée notamment par EDF, cela sert en fait les pro-nucléaires, qui disposent de moyens énormes et de relais médiatiques surpuissants:

Observatoire du nucléaire – Communiqué n°2 du lundi 14 mars 2011

Nucléaire : les écologistes qui demandent « un débat » ou « un référendum » n’ont RIEN COMPRIS

La seule chose à revendiquer est la fermeture la plus rapide possible des réacteurs nucléaires

Le gouvernement français n’est pas le seul à ne pas prendre la mesure de l’ampleur du drame nucléaire en cours au Japon : c’est la pire catastrophe nucléaire de tous les temps, au delà même de celle de Tchernobyl, du fait du nombre de réacteurs en perdition.

En effet, de curieux écologistes, tout en reconnaissant la dangerosité extrême du nucléaire, se laissent aller à des revendications d’une incroyable mollesse, en demandant « des débats », ou « un référendum », ou « une sortie du nucléaire en 30 ans ».

La palme est une fois de plus obtenue par Nicolas Hulot, dont la fondation est largement subventionnée par EDF. Cet « écologiste » promu par TF1 se contente de demander… un « grand débat sur le nucléaire ». C’est risible.

De la même manière, des représentants de l’écologie politique demandent une sortie du nucléaire… en 20 ans, 25 ans, ou même 30 ans. Il s’agit d’une véritable forme de négation de la réalité du risque nucléaire puisque cette revendication revient à accepter ce risque pendant encore des décennies.

Par ailleurs, la revendication d’un référendum revient à laisser la main aux pronucléaires qui disposent de moyens gigantesques pour modeler l’opinion publique en agitant le spectre de la pénurie.

Il n’y a pas eu de référendum pour imposer le nucléaire en France, pourquoi en faudrait-il un pour prendre acte de la catastrophe en cours au Japon et décider de sortir du nucléaire ?

Pourtant, les réacteurs nucléaires français arrivent à 30 ans d’âge, la durée de vie prévue à l’origine. EDF se prépare à investir 35 milliards d’euros pour rénover ces réacteurs : il faut d’urgence stopper ce processus et reverser ces sommes dans les programmes alternatifs.

Chacun doit comprendre que tout a changé sur la question du nucléaire : il n’est plus temps de polémiquer sur le prix de l’électricité nucléaire ou sur la supposée indépendance énergétique. Il n’est plus temps de se demander s’il est possible de sortir du nucléaire : c’est possible mais surtout c’est indispensable… et en toute urgence.

C’est à la population de signifier aux dirigeants français, aveugles et sourds, et aux ridicules « écologistes cathodiques » (Hulot, Arthus-Bertrand) qu’ils doivent cesser leurs manoeuvres dilatoires: il faut décider immédiatement de s’engager dans la sortie du nucléaire, fermer dans les jours qui viennent les réacteurs les plus vieux , et programmer la fermeture rapide des autres, par exemple lorsqu’ils arrivent à 30 ans d’âge, c’est à dire leur durée de vie prévue à l’origine.

A vrai dire, on est pas encore arrivé au niveau de Tchernobyl – une telle affirmation reste théorique, justement d’ailleurs parce qu’elle oublie la nature et toutes les personnes humaines mortes des conséquences.

Mais il est vrai qu’il s’agit d’un échec complet pour l’industrie du nucléaire, d’un désaveu plus clair qu’avec Tchernobyl, car là-bas les conditions étaient finalement précaires, alors qu’au Japon c’était sensé être la fine fleur de la technologie.

On voit mal cependant, si les pro-nucléaires ont les moyens de contrer un référendum, pourquoi ils iraient fermer les centrales nucléaires alors qu’ils sont en position de force… Il y a là une contradiction patente.

En fait, les choses sont ainsi : si l’on ne veut pas de nucléaire, alors il faut assumer la libération de la Terre et se confronter à tout le système fondé sur l’exploitation animale. Aucune réforme du nucléaire n’est possible, pas plus qu’aucune réforme de l’exploitation animale, car les intérêts économiques sont bien trop massifs.

Dans la défense de Gaïa, aucune demi-mesure n’est possible… comme on le voit aisément avec l’ampleur de la situation, dans une destruction qui ne cesse de s’accélérer !

Le point de vue d’Edmund Lengfelder

Quelle est la situation au Japon ? Tout le monde aura aisément remarqué qu’il y a une multitude d’analyses, de commentaires, de remarques, voire d’informations… mais qu’elles sont contradictoires, rassurantes d’un côté, inquiétantes de l’autre.

Avec toujours, du côté officiel japonais (et français), la volonté de minimiser les problèmes, voire en fait de gagner du temps en espérant que cela ira mieux.

Pourtant, il n’est pas bien difficile de voir que dans les autres pays, les informations circulent plus facilement qu’en France, et même que dans certains pays les médias donnent la parole aux voix critiques. La raison est simple : les intérêts pro-nucléaires sont plus faibles, voire inexistants, alors qu’en France le nucléaire est une raison d’État.

On a ainsi Edmund Lengfelder, un physicien allemand spécialiste de la catastrophe de Tchernobyl, considère ainsi que ce qui va se passer au Japon sera pire. Son point de vue est ouvertement diffusé dans des grands journaux allemands.

Impossible en France, où l’on se contente de donner la parole à des écologistes se contentant de dire qu’il faut sortir du nucléaire, sans rien proposer comme vision du monde cohérente. Nous reviendrons dessus, mais voyons déjà ce que Lengfelder a à dire.

Il faut dire qu’il s’agit d’un expert mondial des radiations, auteur de plus de 200 publications ; il a voyagé plus de 150 fois à Tchernobyl, entre 1986 et 2006, en tant que médecin et scientifique.

Il constate qu’une centrale d’une capacité de 800 Megawatt a en pratique une capacité allant jusqu’au double, soit de 1600 Megawatt. Or, pour refroidir cela, il faut plusieurs mètres cubes d’eau par seconde. Mettre de l’eau de mer ne suffira pas, et d’ailleurs il faut que cette eau tourne car elle se réchauffe extrêmement vite.

De plus, il considère qu’il y a plus de matières radioactives qu’à Tchernobyl, et qu’il y a une population humaine bien plus grande aux alentours. Il part du principe que cela sera pire que là-bas, par conséquent, et que de toutes manières les autorités cachent autant qu’elles peuvent les informations.

Les jours qui viennent seront donc très importants (rappelons que si le refroidissement réussit, il devra durer… deux années!), le risque le plus grand étant avec le réacteur numéro 3 de Fukushima.

Mais revenons justement sur cette question de la vision du monde, et des limites évidentes de la critique en France du nucléaire.

En fait de ce point de vue, il est évidemment très bien que de nombreuses voix s’élèvent contre le nucléaire. Contrairement à la marée noire en Louisiane, où il y avait peu d’informations, et même en fait très rapidement aucune en France, les incidents au Japon sont donc largement médiatisés et les critiques nombreuses.

Tant mieux d’un côté, car c’est un pas en avant dans la compréhension de la menace qu’est le nucléaire. De l’autre, on reste trop souvent coincé dans une attitude anthropocentriste. En fait, c’est tout le temps qu’on retrouve cette attitude anthropocentriste.

Nous parlions hier de comment l’océan était conçu comme un dépotoir radioactif espéré. Eh bien même Edmund Lengfelder tient le même genre de discours, ne concevant une catastrophe (qu’il considère comme très probable) qu’à partir de l’angle de la population humaine.

Naturellement, c’est une question très importante. Mais elle l’est également si la nature est victime en général des activités humaines!

Ainsi, on a l’impression a posteriori que la marée noire n’intéressait finalement pas, car c’était dans l’océan, et que les victimes étaient animales et végétales. L’impression, on pouvait bien entendu l’avoir à l’époque, surtout que les personnes véganes en France ne se sentaient, dans leur écrasante majorité, même pas concernées.

Cela est vraiment très grave. Une telle mentalité ne peut que conduire l’humanité dans un cul-de-sac, un cul-de-sac où elle est en fait même déjà. Si on ne comprend pas que Gaïa est un tout dont nous sommes une partie, si l’on pense vraiment s’en sortir « tout seul », on est en plein délire.

Et cette tendance continue : il n’y a dans les médias absolument aucun commentaire de l’impact sur la nature, sur les animaux, sur les végétaux.

Encore une fois, la nature est « oubliée », elle n’existe pas. De la part des pro-nucléaires, cela n’est pas étonnant. Mais comment peut-on prétendre sortir du nucléaire si l’on en reste à un repli de l’être humain sur lui-même ?

Voici par exemple ce que dit Nicolas Hulot, les propos étant relatés par l’AFP :

« Je pense que le nucléaire doit faire l’objet, a minima, d’un débat national, d’un référendum », a déclaré l’écologiste, qui réfléchit à une candidature à la présidentielle de 2012, depuis l’Amérique du sud où il est en tournage.

« On voit bien que quand il y a une paille dans le système, on est complètement dépassé par les événements. Il faut sortir de cette arrogance, de penser toujours que la technologie, le génie humain peut tout », a-t-il ajouté.

« Le nucléaire, en l’état, ne peut pas être la réponse à nos besoins énergétiques », a dit l’animateur de télévision.

« On a encore une fois la démonstration, on ne peut pas remettre le sort de l’humanité dans une vulgaire et tragique roulette russe, a-t-il ajouté.

Ce que Nicolas Hulot n’a pas compris, c’est qu’il ne s’agit pas du sort de l’humanité par rapport au nucléaire, mais du sort de l’humanité tout court. De par son attitude générale sur la planète, l’être humain va tout droit à son propre anéantissement.

En se comportant de manière égoïste, à l’échelle individuelle comme à l’échelle des espèces, l’humain ne gère rien et ne veut rien gérer, il considère qu’il n’a aucune responsabilité, et que finalement il n’aura jamais rien à payer comme prix.

Un « événement » comme celui au Japon en ce moment vient bouleverser cette vaine prétention. Mais cela ne sera qu’un avertissement vain si à côté l’humanité continue d’aller dans le sens de l’écocide généralisé, de la destruction des écosystèmes, de l’exploitation animale.

Par exemple, il y a quelques jours les Nations-Unies ont publié un rapport montrant que les abeilles subissent des attaques toujours plus grandes dans le cadre des bouleversements provoqués par les humains. On peut lire ici le rapport, en anglais.

C’est un excellent exemple. La guerre contre Gaïa a lieu tous les jours, et les terribles accidents nucléaires au Japon en sont une partie importante, mais une partie seulement. C’est bien la direction prise par l’humanité qui doit être renversée!

Accident atomique, mensonges et eau de mer

[Ajout de milieu d’après-midi : Trois réacteurs de Fukushima sont refroidis à l’eau de mer (et au bore). Au moins le premier a vu son réacteur fondre en partie. Le troisième réacteur contient du plutonium et présente le danger le plus important en cas de fusion.

En ce qui concerne le réacteur numéro 1, s’il parvient à rester confiné, le refroidissement de secours devra durer… au moins deux années ! Des experts, notamment américains, sont en tout cas très sceptiques sur la capacité de la centrale à résister à la panne de refroidissement.

Pour l’instant, 215 000 personnes ont été évacuées, dans un rayon de 20 kilomètres, alors qu’il apparaît que la radioactivité s’est déjà au moins diffusée dans un rayon de 50 kilomètres. Des secouristes munis de combinaison spéciale passent la population locale au compteur geiger pour vérifier si elle est irradiée.

Les informations sont contradictoires au sujet d’une autre centrale, celle d’Onagawa. L’état d’urgence nucléaire y a été décrété, en raison là aussi d’une panne de refroidissement.

Mais, vers 16 heures l’Agence de sûreté nucléaire japonaise a expliqué que la situation était « normale » !

La hausse de la radioactivité dans cette centrale est soit expliquée par une panne de refroidissement, soit par une radioactivité apportée depuis la centrale de Fukushima.]

 

[Ajout en fin de matinée: ce matin, le gouvernement japonais a reconnu qu’il y avait vraisemblablement la fusion de deux coeurs de réacteurs. Edano a ainsi expliqué au sujet du réacteur numéro 1 : « C’est dans le réacteur. Nous ne pouvons pas le voir. Mais on part du principe qu’il y a eu une fusion du coeur du réacteur. »

Au sujet du réacteur numéro 3 : « Nous partons du principe que là aussi il y a eu une fusion du coeur du réacteur. »

On sait maintenant que six des dix réacteurs de Fukushima 1 et 2 se sont retrouvés sans aucun système de refroidissement.

Ce matin, à 8 heures, le gouvernement japonais a prévenu d’une nouvelle explosion à Fukushima 1. Sony a fait distribuer 30 000 radios aux personnes dans les zones concernées, alors que des pastilles d’iode sont distribuées à la population.

200 000 personnes ont déjà été évacuées (rappelons que 390 000 personnes sont également réfugiées, en raison du tremblement de terre).

On a remarqué que dans la préfecture de Miyagi, le taux de radioactivité est 400 fois plus grand que la normale ; on pense que le vent a poussé la radioactivité depuis Fukushima.]

A l’heure où nous écrivons cet article, on est en train d’utiliser… de l’eau de mer comme liquide de refroidissement pour refroidir le coeur du réacteur de Fukushima. Cela est évidemment totalement non conventionnel (d’où le fait qu’on en parle nulle part), c’est totalement improvisé, et cela montre la gravité de la situation!

Voici deux photographies, montrant la centrale avant et après l’explosion d’hier matin:

Et le réacteur numéro 3 a également un problème de refroidissement, et est désormais confronté à la même problématique que le réacteur numéro 1!

Contrairement à ce qui est dit dans les médias français et les « experts » liés à l’Etat français, ce qui est ici en jeu, c’est l’éventuelle fusion du cœur du réacteur nucléaire !

En fait, on pense qu’au moins une fusion partielle a eu lieu. Un tel événement est différent de la gravité de Tchernobyl en 1986 et Three Mile Island en 1979 ; néanmoins, il s’agit d’un incident grave, et surtout il n’est pas terminé, il y a encore le risque de la diffusion très réelle d’un nuage nucléaire.

On notera au passage que parmi les 9 fusions partielles ayant déjà eu lieu, on trouve la centrale française de Saint-Laurent, située entre Orléans et Blois. Une fusion partielle y a eu lieu en 1969 ainsi qu’en 1980, et l’Autorité de sûreté nucléaire a établi un rapport en octobre 2002 expliquant qu’en cas de séisme, il y aurait des problèmes avec le système de refroidissement…

Pour l’instant, 140 000 personnes ont déjà été déplacées. 110 000 ont été sommées de quitter le secteur de la centrale Fukushima 1 et 30 000 celui du secteur de Fukushima 2. Et il faut noter que ce ne sont pas moins de 5 réacteurs où le système de refroidissement est en panne en raison du tremblement de terre !

Selon Asahi TV, déjà 200 personnes ont été contaminées par la radioactivité.  L’Etat japonais distribue également dans les zones concernées de l’iode (afin de saturer la thyroïde en iode non radioactive).

Cette évacuation et cette distribution d’iode tranche avec le discours que l’on entend en France, discours qui est évidemment très différent ce que l’on peut trouver dans d’autres pays !

Il faut tout de même une mauvaise foi énorme pour affirmer, comme le ministre de l’Industrie Eric Besson hier dans une conférence de presse, que c’était « un accident grave mais pas une catastrophe nucléaire. »

Un réacteur en risque de fusion, sans doute en fusion partielle, cela s’appelle une catastrophe, ni plus ni moins, et il suffit de voir ce qui se passe, comme les mesures d’évacuation, pour le constater.

A moins, comme l’industrie du nucléaire le souhaite, que tout cela soit banalisé. On en est quand même à un stade où l’on peut lire aussi « facilement » que cela, dans l’actualité minute par minute du Figaro :

23h05 : L’opérateur d’une centrale nucléaire du nord-est du Japon affirme qu’un autre réacteur donne des signes de problèmes, avec un risque d’explosion.

Charmant ! Tout aussi charmant est la solution mis systématiquement en avant par tous les « experts. » Cette solution est que le nuage radioactif… soit poussé par les vents vers l’océan.

Systématiquement, on a eu droit au coup de l’océan devant servir de dépotoir radioactif ! Et ce depuis Michel Chevalet sur i-télé jusqu’à Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Écologie!

Voici ce que dit par exemple Sophia Majnoni, chargée de campagne nucléaire-énergie de Greenpeace:

«La grande question est maintenant de savoir ce que contient le nuage et où il va se diriger: vers la mer ou vers des zones habitées – et bien au-delà des 20 ou 30 kilomètres évacués. »

André-Claude Lacoste, président de l’Autorité française de sûreté nucléaire (ASN), a la même vision du monde:

« Il semble que la direction des vents éloigne pour le moment une éventuelle pollution vers le Pacifique. »

L’océan comme dépotoir, voilà l’espoir de ceux qui ne comprennent rien à Gaïa, et ce jusqu’à Greenpeace qui, comme on le voit, critique mais ne propose pas une vision du monde cohérente non plus.

La chargée de campagne nucléaire-énergie de Greenpeace s’inquiète pour les populations, mais a exactement la même position vis-à-vis de l’océan : c’est comme si cet océan n’existait pas!

C’est une excellente illustration du manque de réalisme par rapport aux problèmes de notre époque. Ce qui est en jeu, c’est le rapport de l’humanité à la planète. Il ne doit pas s’agir de raisonner de manière anthropocentriste et d’espérer échapper aux problèmes créés par l’humanité elle-même.

Il s’agit d’avoir une autre vision du monde, de comprendre qu’aucune perspective n’existe dans la guerre à Gaïa, dans la négation de son existence, existence dont nous ne sommes qu’une petite partie!

Voici par exemple deux cartes, montrant la zone touchée par le tsunami:

Quant aux photographies des dégâts causés, elles sont très parlantes aussi. La force de Gaïa est énorme, et au lieu de vivre en harmonie avec elle, il y a eu l’aberration de construire des centrales nucléaires dans une zone sismique, de placer une centrale au bord de la mer malgré les risques de tsunami… Tout cela pour maintenir un rythme élevé de course au profit, de destruction!

Séisme au Japon et risques nucléaires

[AJOUT : ce matin à 9 heures 30 une puissante explosion a eu lieu à la centrale nucléaire de Fukushima N°1, dans le nord-est du pays. Le toit et les murs se sont effondrés.

Un nuage blanc s’élève au-dessus du site. Le gouvernement japonais confirme l’explosion, ainsi qu’une fuite radioactive. La population a été évacuée dans un rayon de 20 kilomètres.

Fukushima est à 250 kilomètres de Tokyo, et la ville a elle-même 290 000 personnes y vivant. Le nuage nucléaire pourrait atteindre les Etats-Unis et le Canada dans les 10 jours. Le risque actuel est en effet que le refroidissement échoue et qu’on ait la même situation qu’à Tchernobyl.

Ici une photo de l’explosion.

Nous reviendrons dessus au fur et à mesure dans la journée.]

Hier, nous parlions de la campagne pour rappeler la signification de Tchernobyl, et malheureusement le tremblement de terre au Japon vient justement rappeler la précarité terrible des centrales.

Un tremblement de terre d’une grande magnitude a eu lieu au Japon, sur lequel nous reviendrons. Mais l’actualité c’est pour l’instant le risque nucléaire. Voici en effet la carte du Japon, avec les emplacements des centrales nucléaires par rapport au lieu du séisme.

Le Japon est une zone sismique, et théoriquement toutes les possibilités ont été prévues. En pratique, on a frôlé la catastrophe, en fait on frôle encore la catastrophe. Le système de refroidissement de 3 réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi est tombé en panne.

Les générateurs de secours se sont alors mis en marche… mais n’ont tenus que 55 minutes ! Résultat, c’est l’US Air Force qui a apporté par avion du liquide de refroidissement, selon les USA. Officiellement, le Japon a refusé la pression.

Et, en tout cas pour relâcher la pression, des rejets radioactifs vont être effectués, ou ont déjà été fait, ici les informations sont contradictoires.

Soulignons les propos très forts de Yukio Edano, Secrétaire général du Cabinet, qui révèlent le fond de cette question:

« Il est possible que des matières radioactives du réacteur fuient à l’extérieur, mais on s’attend à ce que la quantité soit faible, et il faut considérer le vent soufflant vers la mer. »

Quand on ne considère pas Gaïa, on peut comme on le voit ici, de manière « rationnelle », considérer comme une solution que la mer serve de dépotoir nucléaire…

Ne parlons pas non plus de la question démocratique de l’opinion publique!

En tout cas, dans la nuit, la situation était telle que dans l’unité de contrôle centrale de la centrale, le niveau de radioactivité est 1 000 fois supérieur à la normale. La situation était encore tendue.

Voici une image de la centrale.

Il y a également eu le feu pendant huit heures dans le bâtiment abritant la turbine de la centrale d’Onagawa. Un autre feu dans la centrale de Fukushima Daini a duré deux heures.

L’état d’urgence nucléaire a ainsi été décrété. Il va de soi qu’une telle décision montre l’importance du problème, les Etats étant d’une opacité et d’une désinformation sans bornes dans ce domaine (on se souvient du nuage radioactif de Tchernobyl qui se serait… arrêté aux frontières de la France!).

Voici la situation, officiellement:

Centrale Onagawa :
N°1, arrêt automatique
N°2, arrêt automatique
N°3 arrêt automatique

Centrale Fukushima N°1(daiichi)
N°1, arrêt automatique
N°2, arrêt automatique
N°3. arrêt automatique

Centrale Fukushima N°2 (daini)
N°1, arrêt automatique
N°2, arrêt automatique
N°3, arrêt automatique
N°4 arrêt automatique

Centrale Tokai

Concernant la centrale Fukushima Daiichi
15h42(heure japonaise) : Perte de toutes les alimentations électriques (le courant normal extérieur et le générateur diesel d’urgence en panne)
15h45 : A cause du Tsunami, le réservoir d’essence laisse fuir le pétrole.
16h36 : On constate qu’on ne peut plus alimenter le système de refroidissement sur le 1er et le 2e réacteur.

A la piscine de combustibles usés des réacteurs 1, 2, 3, de l’eau déborde et la pompe d’eau de mer ne fonctionne plus. L’incendie a été déclarée à côté du réservoir de pétrole près du 4e réacteur.

Pour l’instant, l’autorité déclare qu’ il n’y a pas de fuite radioactive. Le niveau de l’eau de refroidissement du 2e réacteur est actuellement à 3m au lieu de 5 m.

L’état d’urgence nucléaire a été décrété à 19h03 par le comité d’urgence auprès du cabinet du premier ministre, notamment sur la centrale Fukushima Daiichi (N°1)

Elle a décidé suivant et le premier ministre ordonne à 21h23 de :
-évacuer la population dans le diamètre de 3km autour de la centrale Fukushima.
-solliciter de rester à la maison à la population de 10km de la centrale
-envoyer un camion générateur de haute tension, un autre de basse tension. trois autres camions générateurs de basse tension.

18h25 : Le camion-générateur de la préfecture de police est arrivé à la centrale Trois autres camions sont attendus. (d’après la déclaration de le comité d’urgence auprès du premier ministre 22h35)

Tout cela est malheureusement très révélateur. Même le Japon, préparé à ce genre de situation, a du mal à gérer. Il aurait suffi que la situation soit plus difficile pour que les problèmes soient massifs.

Et quand on voit cela, il faudrait davantage de centrales nucléaires ? Et même des centrales sous-marines, comme celles que la France veut mettre en place d’ici quelques années?