Brochures sur la pêche illégale

La pêche est industrielle, et n’échappe donc pas aux règles économiques. Entre 13% et 31% de la pêche est « illégale » et pourtant totalement intégrée à la pêche de l’Union européenne…

Avec les conditions de travail dont on peut se douter. Les travailleurs du Sénégal, ou bien des régions rurales d’Asie (comme la Chine ou le Vietnam) sont forcés à être à bord pour des mois voire des années…

Violences, privation des papiers d’identité et brimades, température de 40-45°, parfois quasiment pas d’accès à l’eau potable, promiscuité, absence d’hygiène…

Des conditions de travail terrible, pour une pêche illégale, massacrant dans les zones pourtant interdites (non pas bien sûr pour protéger les poissons mais pour préserver les « stocks »).

On voit ici parfaitement comment fonctionne le principe de l’exploitation animale. La situation des animaux n’est pas amenée par la méchanceté ou la domination… Tout part de l’exploitation! Il faut donc connaître les mécanismes de celle-ci, pour la combattre…

Et l’association britannique Environmental Justice Foundation vient de publier une brochure à ce sujet. Elle en propose également d’autres (au format PDF également), dont une en français (que nous présentons très brièvement ici). Voilà quelque chose qui a un grand intérêt pour avoir conscience de la réalité… et la changer!

« Un pillage organisé » est une brochure en français, traitant du pillage de la Guinée, en étroit rapport avec l’U.E.

« All at sea » est un tout nouveau rapport qui présente les conditions de travail marquant une exploitation terrible dans les bateaux pratiquant la pêche illégale, pêche destinée à l’U.E.


« Lowering the flag » explique comment sont utilisés les pavillons de complaisance, afin de contourner les lois… de manière légale.


« Dirty fish » montre comment les règlements de l’U.E. concernant l’hygiène permettent justement à la pêche illégale d’exister…


La machine de guerre contre les chimpanzés et l’explosion de la « viande de brousse »

Hier, nous parlions du monde en 2050 : à quoi ressemblera-t-il ? Nous y parlions de la destruction des espèces végétales et animales, et nous voulons souligner à quel point les deux sont liés. On ne peut pas comprendre le sens de la libération animale sans comprendre le sens de la libération de la Terre, et inversement.

Si l’on prend l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, la chose est claire : la guerre, la déforestation et les exploitations minières refaçonnent toute la région (avec des petites villes, des routes, etc.), la source de protéines est animale et provient directement de la forêt. Depuis les chimpanzés jusqu’aux éléphants.

Dans cette région, le braconnage est un marché valant… un milliard de dollars.

Oui, un milliard de dollars, dans une zone géographique complètement bouleversée par le colonialisme, et où aujourd’hui encore les grandes puissances bataillent pour le contrôle des ressources, employant des seigneurs de la guerre. La déforestation et les exploitations minières vont de pair avec le braconnage, afin de fournir en « viandes » les travailleurs.

Pour comprendre l’ampleur de la guerre, on peut prendre l’exemple d’une horreur récente: dans l’est du Congo (RDC) fin août, 170 femmes et jeunes filles ont été violées collectivement, devant le reste de la population, dans la zone minière de Luvungi. On pense que le viol a été organisé par… trois milices, contre une quatrième !

L’ONU considère le Congo (RDC) comme la « capitale mondiale du viol » alors que se généralisent les tueries et les viols (des femmes, des enfants devant leur père, du chef de famille devant la famille, etc.).

Ainsi, si l’on veut défendre les chimpanzés, comme tous les grands singes dont les gorilles, comme tous les animaux et la nature, et si l’on veut réellement aider les peuples là-bas à sortir du cycle infernal imposé par les grandes puissances avides des richesses locales, il est clair qu’il faut partir du point de vue globale, celui de Gaïa.

Le massacre des animaux a lieu parce qu’il y a déforestation, et celle-ci a lieu car les pays riches veulent les richesses minières et le bois. Les populations locales sont utilisées comme main d’oeuvre, et dans cette folie l’unique moyen de survivre est de tout saccager.

Les grands singes deviennent donc une alimentation « normale » dans cette zone. 27 des 44 zones d’études et de conservation sont frappées par le braconnage de grand singes. Au Congo (RDC), 18 mois d’enquête viennent ainsi de montrer qu’il y a une énorme vague de braconnage afin de s’approvisionner en « viande » de chimpanzés (on peut voir ici des photos et des explications d’un reportage en anglais à ce sujet).

Les rares limites à cette tendance s’effondrent : l’Etat central est corrompu, impuissant et de toutes manières de mèche avec telle ou telle faction. Quant aux traditions locales, opposées aux meurtres des grands singes, elles sont balayées par les modes de vie propre à la généralisation de la guerre et des exploitations minières, qui brise les communautés locales.

Il faut souligner ici également l’influence de la religion, notamment celle du courant religieux pentecôtiste du prêcheur William Branham, qui contribuant à la destruction des traditions proches de la nature, amène la « permission » de consommer de la « viande de brousse. »

Sur les marchés, on trouve ainsi la « viande » de chimpanzés, mais également des orphelins vivants, vendus comme animaux de compagnie (comme sur la photo juste en bas). Pour un orphelin vendu, on considère que 10 autres ont été tués. Les orphelins se voient parfois mutiler les dents, au couteau chauffé à blanc, pour ne pas mordre les braconniers.

Cette pratique est tellement grande qu’elle génère une résistance chez certains grands singes eux-mêmes. De toutes aussi récentes études japonaises montrent qu’en Guinée les chimpanzés ont appris à repérer et saboter les collets (une boucle faite avec un fil métallique). Voici une photo d’un de ces chimpanzés, un exemple de résistance!

Bien entendu, l’étude ne parvient pas à savoir dans quelle mesure l’apprentissage de ce sabotage s’est généralisé, et malheureusement cette pratique de sabotage reste pour l’instant cantonnée à la Guinée. Mais en tout cas il existe, et il montre bien que les animaux ne sont pas des « machines. » Les animaux résistent à l’oppression, et il y a lieu de les appuyer!

En attendant malheureusement, dans les régions autres que la Guinée les collets blessent terriblement les chimpanzés, les rapports montrant que des parties significatives de la population sont blessées durement, à vie.

Et cette résistance ne peut pas faire face à la machine de guerre humaine. Une machine qui va du Congo à nos pays riches : en ce tout début septembre, il a été annoncé aux USA que 200 chimpanzés passeront en 2011 des laboratoires de la Alamogordo Primate Facility (Nouveau Mexique), pour aller dans des laboratoires à San Antonio, au Texas, subir la vivisection pour des recherches infectieuses…

C’est donc à nous, personnes humaines qui ne voulons pas participer à cette machine de guerre, d’intervenir et de contre-attaquer, de faire vivre la libération animale et la libération de la Terre, de faire triompher ces valeurs à l’échelle de la France, à l’échelle mondiale. Il en va de Gaïa.

Rappelons quelques chiffres : de plusieurs millions d’individus, la population de chimpanzés est passée à 2 millions au début du 20ème siècle.

En 1960, cette population est passée à 1 million.

Le chiffre est de 300.000 dans les années 1980.

Il était de 150.000 dans les années 2000.

Au Gabon, zone la moins pauvre de la région et recouverte à 80% par la forêt, la population des grands singes a décru de 56% ces 17 dernières années…

Le chiffre de 2050 sera de notre responsabilité!

Des chimpanzés aux gorilles, des forêts aux lacs: pas de compromis dans la défense de notre mère la Terre!

Culture et séduction chez les oiseaux

Lorsque l’on s’intéresse au monde animal, il est évident de constater que nos amiEs poiluEs, à plumes ou à écailles ont des capacités étonnantes relevant de l’intelligence (évidemment), mais aussi de la culture.

Les Paradisiers, ou oiseaux de Paradis, sont des oiseaux forestiers principalement originaires de Nouvelle-Guinée et des îles environnantes. Une étude récente a montré qu’ils sont des descendants de la famille des Corvidés.

Il y aurait actuellement une quarantaine d’espèces de Paradisiers et les mâles sont très connus pour leur plumage coloré et leurs parades amoureuses, qui sont agrémentées de chants, de danses mais aussi d’une préparation scrupuleuse de leur terrain de séduction.

Connaître les habitantEs de Gaïa (ainsi que leur mode de vie) étant nécessaire, voici quelques intéressantes descriptions des parades nuptiales de 3 Paradisiers différents : Paradisier superbe, Paradisier grand-émeraude, Paradisier de Carole.

Par ailleurs, cette vidéo présente ces étonnants oiseaux préparant avec minutie leur terrain de séduction, ainsi qu’un mâle paradant devant une femelle.

Quant au Jardinier brun, qui fait partie de la famille des passereaux, il axe sa séduction sur la décoration méticuleuse du lieu de séduction, comme vous pouvez le voir ici. Il passe des heures à arranger et réarranger ce « nid d’amour. » Le jeu des couleurs du lieu de séduction est également très important!

Les oiseaux mâles doivent donc constamment être à la hauteur afin de séduire des femelles très exigeantes. Une étude dans le journal Behavioral Ecology and Sociobiology, a démontré que les femelles Quiscale à longue queue (famille des passereaux), qui vivent aux Etats-Unis et au Canada, préféraient les mâles aux plumes brillantes.

Les Quiscales mâles ont ainsi des plumes noires avec des reflets violets sur la tête et le dos. Et plus les plumes sont longues et brillantes, plus les femelles sont séduites.

Selon les chercheurs, la brillance et la longueur des plumes seraient un signe de bonne santé, et donc de bonne « descendance » assurée (cet exemple s’applique également aux lions et à leur crinière : plus la crinière est longue et foncée, plus le mâle sera fort).

Ce cas de figure se retrouve chez les Paradisiers, où le dimorphisme sexuel est très flagrant entre les mâles et les femelles : chez ces 2 espèces (Paradisiers et Quiscales) les mâles ont des couleurs chatoyantes, qui sont un atout indispensable pour la séduction, tandis que les robes des femelles sont plus « neutres ».

Ces quelques exemples illustrent bien que nature et culture ne sont pas 2 choses différentes, qui feraient partie de 2 mondes différentes.

Découverte de nouvelles espèces animales

De nouvelles espèces animales ont été découvertes sur une île volcanique isolée de Papouasie-Nouvelle-Guinée par l’unité d’histoire naturelle de la BBC (voir les photos ici, une vidéo ici après la pub).

Questions: pourquoi la BBC est-elle extrêmement impliquée dans les documentaires animaliers, alors qu’en France la culture c’est le reportage sur la chasse à 3 heures du matin sur TF1?

Et pourquoi découvre-t-on encore des espèces aujourd’hui? Ne serait-ce pas que les investissements ont été mis dans la guerre, plutôt que dans un rapport avec correct avec l’ensemble des habitants et habitantes de la planète?