La tornade à Joplin et l’éruption du Grímsvötn

Les prétentions des êtres humains à se considérer les maîtres et à nier l’existence de la planète ont pris deux sales coups ces derniers jours. Deux phénomènes d’une grande ampleur et d’une grande énergie ont rappelé que l’humanité ne vivait pas sur un gros caillou que l’on pourrait abîmer et taillader.

Le premier phénomène a été une tornade, qui a tout dévasté aux États-Unis dans une zone formant un couloir de 10km de long et 800m de large. Les photos de la ville de Joplin (un peu plus de 170 000 personnes y vivent en comptant la banlieue) sont très impressionnantes, nous les montrons un peu plus bas.

Au moins 124 personnes humaines sont mortes dans ce qui a été la tornade la plus meurtrière depuis aux États-Unis depuis 1947. 2 000 bâtiments ont été détruits. Cela rappelle à quel point les installations humaines doivent prendre en compte la vie de Gaïa, à quel point il est absurde de s’imaginer vivre de manière « coloniale. »

L’Islande est d’ailleurs un bon exemple de « colonie » humaine sur un territoire très particulier de Gaïa. La vie humaine n’y est en pratique possible que le long des côtes.

Le volcan Grímsvötn y est assez formidable, car il est sous les glaces et il y a des lacs sous ces glaces, l’eau étant chauffée par l’activité volcanique. Et ces derniers jours on a beaucoup parlé de son éruption, en raison de la « menace » pour le trafic aérien.

Il est bien triste que ce n’est que pour cette raison que les médias parlent d’un tel phénomène aussi élémentaire dans la vie de Gaïa.

Il est pourtant très instructif pour la connaissance de celle-ci que l’éruption du Grímsvötn a été plus puissante que celle de l’Eyjafjöll l’année dernière, même si en pratique le panache volcanique étant en partie « bloqué » par les glaces (ce qui a « rassuré » les compagnies aériennes et le commerce mondial, même si de nombreux aéroports du nord de l’Europe ont été fermés temporairement).

Tout cela montre que tout reste à apprendre de notre planète, dont nous ne sommes qu’une petite partie. C’est tout un état d’esprit que l’on doit changer, pour une planète bleue et verte!

Voici maintenant d’impressionnantes photos de l’impact de la tornade sur la ville de Joplin, qui est montrée telle qu’elle était avant son passage, puis après.

Un canard littéralement balancé d’un match de football

Voici une vidéo très choquante et très révélatrice de la manière générale dont les oiseaux sont traités, et considérés. Cette vidéo montre le joueur de foot balancer un canard qui se trouvait malencontreusement sur le terrain lors d’un match, en Belgique.

Ce sportif dégage violemment l’animal comme si il n’était qu’un détritus quelconque ! C’est dans la logique de sa culture: les footballeurs sont formés très jeunes, dans une ambiance viriliste, avec des valeurs de dureté, de combat, etc. Bref, tout le contraire de ce qui est nécessaire.

D’ailleurs, si le footballeur a réussi si facilement à attraper le canard, c’est très certainement car celui-ci était malade. A la fin de cette vidéo on voit d’ailleurs bien, qu’à cause du choc reçu, que le canard marche difficilement et est blessé.

Mais, dans une société fondée sur le profit, « malheur au vaincu. » On ne sait d’ailleurs pas trop ce qui est advenu du malheureux canard; il aurait une aile cassée et une patte cassée, il aurait été euthanasié…

Tout cela est bien triste, mais il faut remarquer que quand le joueur a jeté le canard, il subit immédiatement les huées du public. La vidéo a fait un buzz sur le net et le joueur aurait reçu des menaces de mort et malheureusement des injures racistes.

Car il est évident qu’il ne s’agit pas d’une question « ethnique » mais bien d’une question du rapport entre l’humanité dans son ensemble et la nature. Si l’on veut prendre un exemple dans le football et avec des « blonds aux yeux bleus », et d’ailleurs tout à fait récent, on peut prendre cette vidéo de célébration d’un but marqué, en Islande.

Lorsque le but est marqué, le joueur fait semblant… de pêcher à la ligne un autre joueur, qui sautille par terre, puis le « poisson » est porté par plusieurs joueurs, et une photo est « prise. »

Un symbole tout à fait parlant de la question de la domination, de sa culture. Les joueurs islandais s’entraînent d’ailleurs pour cette célébration (une autre consistant par exemple au joueur ayant marqué marchant en faisant semblant de tirer sur les membres de son équipe, qui s’écroulent un par un), qui a même par la suite été repris au Japon.

Pour en revenir au pauvre canard, à la suite de la vidéo, il y a bien entendu eu des commentaires dont voici probablement le plus pathétique :

Mathieu, le 2 novembre 2010 23:09

Quand on connait la valeur d’un canard… 2 magrets à 10€ le kilo, 2 cuisses à 7 € le kilo, un foie (gras, suffit de l’entraîner un peu) et un gésier…

Quant à Gaia [une association belge], ils surveillent s’il n’y a pas d’escargots ou de limaces devant leurs roues ? Ou de grenouilles ? Ils ont déjà fait des actions pour sauver les milliards de mouches, moustiques et autres insectes que nous écrasons lâchement sur nos pare-brise tous les étés ? Quelqu’un leur a déjà parlé du cri que pousse la carotte quand on la sort de terre ?

Ca aurait été un pigeon blessé, on n’aurait pas fait tout ce foin !

Comme on le voit, dès qu’il s’agit d’animaux « communs » ou faisant parti de notre vie quotidienne le mépris prend le dessus comme lorsqu’il s’agit des corbeaux, des rats…

Mais surtout, et c’est l’aspect principal, le canard est dévalorisé en tant que marchandise de simple valeur.

Dans son nihilisme, l’auteur de ce commentaire dévoile le fond du problème: le canard n’est qu’une marchandise dans notre société, sa valeur est seulement celle qu’il a sur le marché.

Tant que ce marché existera, dans la culture et dans l’esprit des gens, les canards ne vaudront rien.

Et tant que ce marché existera, tant que les animaux ne seront que des marchandises, l’animal victime de cette méchanceté gratuite dans la vidéo sera réduit à des morceaux de « viande ». Mais en plus l’auteur de ce texte se sert du sort affreux vécut par les pigeons pour faire admettre sa pensée abjecte.

Avec inévitablement, dans un élan cynique, abject et darwiniste social, une hiérarchisation dans le meurtre des animaux…. histoire de se voiler la face par rapport à ce qu’endurent les animaux et, au final, ne pas se remettre en cause et ne pas abandonner ses habitudes méprisantes et exploitatrices envers eux.

L’impact du réveil du volcan islandais sur les oiseaux

Le volcan islandais Eyjafjöll a désormais fini de rejeter son nuage de cendres. C’est maintenant de la lave qui sort de son cratère, mais la quantité rejetée est infime, le flux de lave n’apparaît pas.

La très grande activité des aéroports a donc pu reprendre, suivant les volontés des compagnies aériennes, désespérées devant les pertes économiques subies par le réveil du volcan. Volcan qui fut d’ailleurs allègrement qualifié de vilain perturbateur.

Toutefois, les compagnies aériennes, dans leur volonté grandissante de dominer le ciel, devront peut-être se soumettre une fois de plus car l’activité volcanique enregistrée ces dernières semaines dans le sud de l’Islande fait craindre aux spécialistes le réveil du volcan Katla voisin, considéré comme l’un des plus « dangereux » de l’île et qui est en sommeil depuis 1918.

Signalons au passage, que la précédente éruption de l’Eyjafjöll, fin 1821, dura plus d’une année!

Mais de notre point de vue, l’éruption du volcan Eyjafjöll était un moment montrant la puissance, la grandeur et la beauté de Gaïa. Nous ne sommes rien face à la Nature, qui nous a montrés qu’elle peut paralyser une économie entière, économie basée d’ailleurs sur la volonté de domination de celle-ci.

On ne peut pas vivre contre Gaïa!

Témoignage de cette puissance, lors de l’éruption de l’Eyjafjöll sont apparues des décharges électriques; vous pouvez voir des images de cet étonnant et impressionnant spectacle ici.

Ces décharges seraient dûes à la présence de charges électriques transportées avec les débris et les cendres expulsés par le volcan. Et tout comme les éclairs des orages, le risque de dangerosité existe : lors de l’éruption du mont Saint Helens aux USA (dans l’Etat de Wahington) en 1980, les éclairs volcaniques avaient déclenché des incendies dans les forêts proches.

De la même manière l’éruption de l’Eyjafjöll a ainsi touché la flore et la faune locale.

Les animaux « domestiques », qui n’ont pas pu être mis à l’abri à temps par les éleveurs,  se sont vus souffrir de troubles physiques (en plus de psychologiques), car la cendre transformée en boue par la pluie serait fortement concentrée en fluorure, le sel de l’acide fluorhydrique, qui peut causer de douloureuses brûlures et des problèmes respiratoires pouvant s’avérer mortels!

Ces problèmes respiratoires peuvent également être causés par la respiration de la cendre, composée de particules de basalte, de dioxyde de silicone, de différents gaz contenant du soufre,  du chlore, du gaz carbonique et des acides chlorhydriques (voir ici les analyses faites en Islande).

Néanmoins, si l’on peut supposer que les animaux au sol n’ont pas dû trop subir les conséquences de cette éruption, le cas des oiseaux est différent.

Le nuage de cendres s’est en effet élevé au moins jusqu’à environ 6000 mètres d’altitude, touchant ainsi directement les oiseaux, les centaines de millions d’oiseaux parcourant un chemin de migration justement là où le nuage de cendres est passé!

Car les oiseaux ont des poumons accédant deux fois plus à l’air que les mammifères; le risque d’empoisonnement est ainsi très grand. On peut voir ici une vidéo de l’éruption depuis un hélicoptère, témoignant de ce qui se passe dans le ciel.

De plus c’est la saison où les oiseaux reviennent en Islande (et en Scandinavie) passer l’été… On peut voir ici et un compte-rendu sur le parcours (difficile) d’un cygne parti de Grande-Bretagne pour rejoindre l’Islande.

Bien évidemment, il n’existe aucune recherche scientifique à ce sujet! Ni même d’articles compétants dans les journaux « sérieux »: un tel thème n’intéresse pas l’idéologie dominante.

Pourtant, quand il s’agit de l’exploitation animale, c’est autre chose: on se souvient de l’utilisation des canaris dans les mines de charbon, justement parce que les oiseaus étaient plus sensibles aux gaz toxiques…

On voit bien comment l’humanité se moque purement et simplement de Gaïa et de ses habitants, pour se focaliser simplement sur ses avions…