Code FlexBlue : le projet français de 200 centrales nucléaires sous-marines

Le sort de notre planète est entre nos mains : soit nous stoppons leurs projets, soit… Dernier symbole en date : le projet de centrale nucléaire sous-marine. C’est, bien entendu, un projet français, à la croisée des délires de la Marine nationale et de ceux de l’industrie nucléaire.

Ce projet a comme initiateur DCNS. DCNS appartient à 75% à l’Etat français et à 25% à Thalès, et produit des sous-marins (classiques comme nucléaires), des porte-avions, des systèmes d’armes embarqués, etc. En 2008, son chiffre d’affaires était de 3,4 milliards d’euros.

Il s’agit donc ni plus ni moins d’une des principales composantes du complexe militaro-industriel français !

Ajoutons-y Areva, le Commissariat à l’Energie Atomique (CEA) et EDF, et on a le pourquoi du projet, qui vise les « pays émergents. »

Voici comment DCNS présente le projet.

Flexblue, un concept innovant

Flexblue serait une unité immergée de production d’énergie nucléaire de petite puissance (50 à 250 MWe) comprenant une petite chaudière nucléaire, un groupe turbo-alternateur, une usine électrique et des systèmes auxiliaires. Des câbles sous-marins achemineraient l’électricité produite par Flexblue vers la côte.

Flexblue serait ancrée dans un environnement sous-marin extrêmement stable par 60 à 100 mètres de fond et à quelques kilomètres des côtes. Un système de ballasts permettrait le déplacement vertical aisé de Flexblue dans les phases d’installation, d’entretien et, en fin de vie, de démantèlement. Chaque unité de production d’énergie Flexblue permettrait d’alimenter une zone de 100 000 à 1 000 000 habitants (en première analyse) – selon la puissance de l’unité Flexblue et le niveau de vie de la population servie (industries incluses).

De forme cylindrique, les unités Flexblue mesureraient une centaine de mètres de long pour environ 12 à 15 mètres de diamètre et une masse d’environ 12 000 tonnes. Elles seraient transportables par navire spécialisé.

Des technologies éprouvées, un concept innovant

Flexblue s’appuierait sur des technologies parfaitement éprouvées dont l’association inédite en ferait une innovation majeure sur le marché de l’énergie. Flexblue combinerait les 40 ans d’expérience de DCNS dans le nucléaire et ses 100 ans d’expérience dans les sous-marins.

Flexblue bénéficierait du savoir-faire unique de DCNS en matière de systèmes navals et de propulsion nucléaire. Flexblue intègrerait ainsi le meilleur des compétences de DCNS en matière de conception de sous-marins à propulsion nucléaire. Son design profiterait également des connaissances uniques du Groupe sur le milieu marin afin d’assurer à Flexblue performance, fiabilité, sûreté, durabilité et respect de l’environnement.

Un concept intégrant des réacteurs éprouvés

Flexblue intégrerait des modèles de chaudière dérivés de celles utilisées dans les sous-marins à propulsion nucléaire. Ces chaudières, conçues et réalisées sous maîtrise d’œuvre d’AREVA-TA avec le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et DCNS, ont fait la preuve de leur fiabilité et leur sûreté. Par rapport aux chaudières de sous-marins, les spécifications de la chaudière de Flexblue seraient adaptées puisqu’il s’agirait de produire de l’énergie électrique et non de répondre aux besoins de manœuvrabilité d’un navire. La modularité intrinsèque de Flexblue lui permettrait ultérieurement d’intégrer différents types de chaudières nucléaires de petite puissance qui seront développées.

En Russie, un projet plus ou moins similaire est en production, afin de fournir l’électricité à la ville de Vilyuchinsk : la centrale nucléaire serait sur un bateau, nommé Akademik Lomonosov.

En France, le projet nommé Code FlexBlue va pour l’instant regrouper une centaine d’ingénieurs (du DCNS, d’AREVA, du CEA et d’EDF) pendant deux ans, pour organiser la faisabilité du projet, qui sera réalisé autour de 2017.

Il n’est pas la peine de préciser la dangerosité de ces centrales nucléaires qui seront dans la mer, à une soixantaine de mètres de profondeur, entre 5 et 10 kilomètres des côtes.

Des centrales qui font d’ailleurs partie des projets… « low cost » du nucléaire ! Il est ainsi prévu environ 200 de ces centrales vers la fin de ces décennies… Et il est même vanté qu’en cas de catastrophe, la dispersion radioactive sera freinée par l’océan !

Un tel projet doit être connu, critiqué et combattu. Quand on voit cela, on ne peut que constater que l’idéologie de la destruction ne connaît aucune limite. Les grandes centrales ne leur suffisent même plus, maintenant ils veulent disséminer des mini centrales un peu partout dans l’océan !

Star Trek IV: The Voyage Home

La série de science-fiction Star Trek est une anticipation du futur, et elle est connue pour de nombreuses critiques de la société nord-américaine de l’époque du tournage.

Dans un des films produits, Star Trek IV: The Voyage Home, le scénario fait directement référence à l’extermination des baleines. Si le film a pris un certain coup de vieux, comme de nombreux films du genre, aborder un thème comme celui-là en 1986 a été un parti-pris courageux.

L’idée de base est d’ailleurs intéressante : une sonde extraterrestre semble menacer la planète Terre, et on s’aperçoit qu’elle émet des signaux semblant être ceux d’une baleine.

Mais rien que comprendre cela a été difficile : les baleines ont été exterminé à la fin du XXème siècle… C’est Spock, le Vulcain aux oreilles pointues, qui doit l’expliquer : « Docteur, il y a d’autres formes d’intelligence sur la Terre. Il n’y a que l’arrogance humaine pour présumer que le message doit être destiné à l’homme. »

L’équipage du vaisseau Enterprise va donc dans le passé, afin de ramener des baleines. Ce qui est une manière poétique d’en appeler à préserver les baleines et de remettre en place l’humanité…

Lors de leur périple dans le passé, l’équipage constate « une culture très primitive et paranoïaque », qui se comporte de manière destructrice : « C’est un miracle que ces gens soient arrivés à sortir du 20ème siècle! »

Toutefois, il y a alors la rencontre avec une femme, docteur en biologie marine, spécialiste de l’étude et la sauvegarde des baleines, qui raconte : « Il y avait jadis des centaines de milliers de baleines à bosse. Il y en a aujourd’hui moins de 10 000. »

Si elle aime les baleines, Spock arrive à communiquer avec elles et fait passer leur message à cette scientifique : « Ils vous aiment beaucoup, mais ils ne sont pas vos baleines, nom de dieu! » (« They like you very much, but they are not the hell your whales »).

Les baleines sont en effet étudiées dans un bassin à San Francisco, en l’occurence au Monterey Bay Aquarium. Il s’agit d’un édifice, qui a succédé à une usine de boîtes de sardines…, où sont regroupées 623 espèces, soit 35.000 plantes et animaux, dans 200 bassins.

Le docteur aide l’équipage à récupérer deux baleines au préalable libérées, et qui échappent à un baleinier prêt à les harponner. La présence des baleines dans la mer dans le futur, répondant à la sonde extra-terrestre, permet de sauver la Terre.

Une belle manière de souligner que l’être humain n’est ni seul sur Terre, ni l’espèce « dominante. » Que la Terre appartient également aux autres espèces!

Puis, le film se termine sur une citation d’une partie d’un poème du britannique David Herbert Richards Lawrence : « Les baleines ne pleurent pas » (« Whales Weep Not »), une sorte d’ode aux baleines… (« Ils disent que la mer est froide, mais elle contient le sang le plus chaud de tous »).

Le film a eu un succès important aux USA, se plaçant dans la liste des films les plus vus cette année-là. C’est le Star Trek qui a eu le plus succès, après celui de 2009.

Ce fut également le premier film de la série Star Trek vu en URSS, en 1987, montré par le WWF lors d’une conférence pour abolir la chasse à la baleine.

Une nouvelle tirée du film, écrite par Vonda N. McIntyre, a aussi un succès aux USA ; culturellement, ce film a eu un grand impact, non pas par sa réalisation assez classique pour de la science-fiction, mais bien sûr pour le thème, et son approche.