L’océan, un « capital environnemental » ?!

La question la plus essentielle du 21ème siècle sera certainement celle de l’océan. A LTD, nous en parlons, mais pas assez et nous allons donc essayer de mettre davantage l’accent dessus.

Voici à ce titre un document très intéressant, tiré du Nouvel Observateur et écrit par le responsable de l’institut océanographique, qui explique qu’il faudrait « passer d’une logique de cueilleurs-profiteurs à une logique de gestionnaires éclairés et responsables des océans, afin de préserver le capital environnemental que constituent les océans. »

Cette affirmation d’un nouveau concept de « capital environnemental » est extrêmement grave et montre bien la prétention de l’exploitation animale à aller gérer véritablement toute la planète, et non pas seulement les terres et les zones de pêche.

On peut être certain et certaine qu’on entendra toujours plus parler de ce concept de « capital environnemental. »

Et cette idée d’une attaque humaine généralisée contre l’océan est une expression de la folie d’une humanité dénaturée qui prétend « gérer » mieux que Gaïa elle-même la réalité planétaire.

Une conception absurde, l’humanité n’étant elle-même qu’une petite composante de Gaïa !

Ecologie : il est urgent de repenser notre gestion des océans

Par Robert Calcagno
Dir. Institut océanographique

Principale source de protéines de la planète, fournisseurs de la moitié de l’oxygène, les océans sont aujourd’hui maltraités par les êtres humains. Il est pourtant urgent de repenser notre gestion des eaux de la planète.

Par Robert Calcagno, directeur général de l’Institut océanographique- Fondation Albert 1er, Prince de Monaco.

Les océans comptent pour 99% de la biosphère, produisent la moitié de l’oxygène que nous respirons, régulent notre climat et sont la source de protéines principales de plus du tiers de la population mondiale.

L’humanité se tourne toujours plus et de façon avide vers les immenses potentialités des océans, dont nous entendons tirer toujours plus de poissons, mais aussi des ressources énergétiques et minérales, ainsi que le cadre de vie et de loisirs d’une population de plus en plus attirée vers les côtes.

Les océans ne sont pas infinis

Non, les océans ne peuvent plus être considérés par l’homme comme un espace infini et inaltérable, réserve inépuisable de poissons et de ressources naturelles et décharge aux capacités illimitées. Nous ne pouvons plus prétendre ignorer leur dégradation continue.

Il est urgent de repenser notre relation à la mer, ainsi que la façon dont nous organisons et conduisons nos activités. Nous devons passer d’une logique de cueilleurs-profiteurs à une logique de gestionnaires éclairés et responsables des océans, afin de préserver le capital environnemental que constituent les océans.

Les aires marines protégées sont un excellent outil pour envisager la préservation des écosystèmes marins. Celle-ci est indispensable pour assurer la pérennisation d’activités existantes au premier rang desquelles la pêche, ou le développement d’activités nouvelles telles que l’écotourisme, l’aquaculture, les énergies renouvelables…

Les projets d’aires marines protégées doivent ainsi être l’occasion de repenser chaque activité, mais aussi de les intégrer dans un projet local compris et approprié par les acteurs économiques locaux, qui doivent trouver leur intérêt à respecter ce nouveau cadre.

L’Institut océanographique et la Fondation Prince Albert II de Monaco organiseront le 4 juin dans le cadre de l’exposition internationale « Pour des côtes et des océans vivants » à Yeosu, Corée, la 3e édition de la Monaco Blue Initiative.

Sous l’égide de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco, les expertises complémentaires de scientifiques, acteurs économiques, décideurs politiques et représentants de la société civile seront mobilisées pour préciser comment faire des aires marines protégées de véritables projets de développement durable en mer, conciliant préservation de l’environnement et développement économique.

Le point de vue d’Edmund Lengfelder

Quelle est la situation au Japon ? Tout le monde aura aisément remarqué qu’il y a une multitude d’analyses, de commentaires, de remarques, voire d’informations… mais qu’elles sont contradictoires, rassurantes d’un côté, inquiétantes de l’autre.

Avec toujours, du côté officiel japonais (et français), la volonté de minimiser les problèmes, voire en fait de gagner du temps en espérant que cela ira mieux.

Pourtant, il n’est pas bien difficile de voir que dans les autres pays, les informations circulent plus facilement qu’en France, et même que dans certains pays les médias donnent la parole aux voix critiques. La raison est simple : les intérêts pro-nucléaires sont plus faibles, voire inexistants, alors qu’en France le nucléaire est une raison d’État.

On a ainsi Edmund Lengfelder, un physicien allemand spécialiste de la catastrophe de Tchernobyl, considère ainsi que ce qui va se passer au Japon sera pire. Son point de vue est ouvertement diffusé dans des grands journaux allemands.

Impossible en France, où l’on se contente de donner la parole à des écologistes se contentant de dire qu’il faut sortir du nucléaire, sans rien proposer comme vision du monde cohérente. Nous reviendrons dessus, mais voyons déjà ce que Lengfelder a à dire.

Il faut dire qu’il s’agit d’un expert mondial des radiations, auteur de plus de 200 publications ; il a voyagé plus de 150 fois à Tchernobyl, entre 1986 et 2006, en tant que médecin et scientifique.

Il constate qu’une centrale d’une capacité de 800 Megawatt a en pratique une capacité allant jusqu’au double, soit de 1600 Megawatt. Or, pour refroidir cela, il faut plusieurs mètres cubes d’eau par seconde. Mettre de l’eau de mer ne suffira pas, et d’ailleurs il faut que cette eau tourne car elle se réchauffe extrêmement vite.

De plus, il considère qu’il y a plus de matières radioactives qu’à Tchernobyl, et qu’il y a une population humaine bien plus grande aux alentours. Il part du principe que cela sera pire que là-bas, par conséquent, et que de toutes manières les autorités cachent autant qu’elles peuvent les informations.

Les jours qui viennent seront donc très importants (rappelons que si le refroidissement réussit, il devra durer… deux années!), le risque le plus grand étant avec le réacteur numéro 3 de Fukushima.

Mais revenons justement sur cette question de la vision du monde, et des limites évidentes de la critique en France du nucléaire.

En fait de ce point de vue, il est évidemment très bien que de nombreuses voix s’élèvent contre le nucléaire. Contrairement à la marée noire en Louisiane, où il y avait peu d’informations, et même en fait très rapidement aucune en France, les incidents au Japon sont donc largement médiatisés et les critiques nombreuses.

Tant mieux d’un côté, car c’est un pas en avant dans la compréhension de la menace qu’est le nucléaire. De l’autre, on reste trop souvent coincé dans une attitude anthropocentriste. En fait, c’est tout le temps qu’on retrouve cette attitude anthropocentriste.

Nous parlions hier de comment l’océan était conçu comme un dépotoir radioactif espéré. Eh bien même Edmund Lengfelder tient le même genre de discours, ne concevant une catastrophe (qu’il considère comme très probable) qu’à partir de l’angle de la population humaine.

Naturellement, c’est une question très importante. Mais elle l’est également si la nature est victime en général des activités humaines!

Ainsi, on a l’impression a posteriori que la marée noire n’intéressait finalement pas, car c’était dans l’océan, et que les victimes étaient animales et végétales. L’impression, on pouvait bien entendu l’avoir à l’époque, surtout que les personnes véganes en France ne se sentaient, dans leur écrasante majorité, même pas concernées.

Cela est vraiment très grave. Une telle mentalité ne peut que conduire l’humanité dans un cul-de-sac, un cul-de-sac où elle est en fait même déjà. Si on ne comprend pas que Gaïa est un tout dont nous sommes une partie, si l’on pense vraiment s’en sortir « tout seul », on est en plein délire.

Et cette tendance continue : il n’y a dans les médias absolument aucun commentaire de l’impact sur la nature, sur les animaux, sur les végétaux.

Encore une fois, la nature est « oubliée », elle n’existe pas. De la part des pro-nucléaires, cela n’est pas étonnant. Mais comment peut-on prétendre sortir du nucléaire si l’on en reste à un repli de l’être humain sur lui-même ?

Voici par exemple ce que dit Nicolas Hulot, les propos étant relatés par l’AFP :

« Je pense que le nucléaire doit faire l’objet, a minima, d’un débat national, d’un référendum », a déclaré l’écologiste, qui réfléchit à une candidature à la présidentielle de 2012, depuis l’Amérique du sud où il est en tournage.

« On voit bien que quand il y a une paille dans le système, on est complètement dépassé par les événements. Il faut sortir de cette arrogance, de penser toujours que la technologie, le génie humain peut tout », a-t-il ajouté.

« Le nucléaire, en l’état, ne peut pas être la réponse à nos besoins énergétiques », a dit l’animateur de télévision.

« On a encore une fois la démonstration, on ne peut pas remettre le sort de l’humanité dans une vulgaire et tragique roulette russe, a-t-il ajouté.

Ce que Nicolas Hulot n’a pas compris, c’est qu’il ne s’agit pas du sort de l’humanité par rapport au nucléaire, mais du sort de l’humanité tout court. De par son attitude générale sur la planète, l’être humain va tout droit à son propre anéantissement.

En se comportant de manière égoïste, à l’échelle individuelle comme à l’échelle des espèces, l’humain ne gère rien et ne veut rien gérer, il considère qu’il n’a aucune responsabilité, et que finalement il n’aura jamais rien à payer comme prix.

Un « événement » comme celui au Japon en ce moment vient bouleverser cette vaine prétention. Mais cela ne sera qu’un avertissement vain si à côté l’humanité continue d’aller dans le sens de l’écocide généralisé, de la destruction des écosystèmes, de l’exploitation animale.

Par exemple, il y a quelques jours les Nations-Unies ont publié un rapport montrant que les abeilles subissent des attaques toujours plus grandes dans le cadre des bouleversements provoqués par les humains. On peut lire ici le rapport, en anglais.

C’est un excellent exemple. La guerre contre Gaïa a lieu tous les jours, et les terribles accidents nucléaires au Japon en sont une partie importante, mais une partie seulement. C’est bien la direction prise par l’humanité qui doit être renversée!

Accident atomique, mensonges et eau de mer

[Ajout de milieu d’après-midi : Trois réacteurs de Fukushima sont refroidis à l’eau de mer (et au bore). Au moins le premier a vu son réacteur fondre en partie. Le troisième réacteur contient du plutonium et présente le danger le plus important en cas de fusion.

En ce qui concerne le réacteur numéro 1, s’il parvient à rester confiné, le refroidissement de secours devra durer… au moins deux années ! Des experts, notamment américains, sont en tout cas très sceptiques sur la capacité de la centrale à résister à la panne de refroidissement.

Pour l’instant, 215 000 personnes ont été évacuées, dans un rayon de 20 kilomètres, alors qu’il apparaît que la radioactivité s’est déjà au moins diffusée dans un rayon de 50 kilomètres. Des secouristes munis de combinaison spéciale passent la population locale au compteur geiger pour vérifier si elle est irradiée.

Les informations sont contradictoires au sujet d’une autre centrale, celle d’Onagawa. L’état d’urgence nucléaire y a été décrété, en raison là aussi d’une panne de refroidissement.

Mais, vers 16 heures l’Agence de sûreté nucléaire japonaise a expliqué que la situation était « normale » !

La hausse de la radioactivité dans cette centrale est soit expliquée par une panne de refroidissement, soit par une radioactivité apportée depuis la centrale de Fukushima.]

 

[Ajout en fin de matinée: ce matin, le gouvernement japonais a reconnu qu’il y avait vraisemblablement la fusion de deux coeurs de réacteurs. Edano a ainsi expliqué au sujet du réacteur numéro 1 : « C’est dans le réacteur. Nous ne pouvons pas le voir. Mais on part du principe qu’il y a eu une fusion du coeur du réacteur. »

Au sujet du réacteur numéro 3 : « Nous partons du principe que là aussi il y a eu une fusion du coeur du réacteur. »

On sait maintenant que six des dix réacteurs de Fukushima 1 et 2 se sont retrouvés sans aucun système de refroidissement.

Ce matin, à 8 heures, le gouvernement japonais a prévenu d’une nouvelle explosion à Fukushima 1. Sony a fait distribuer 30 000 radios aux personnes dans les zones concernées, alors que des pastilles d’iode sont distribuées à la population.

200 000 personnes ont déjà été évacuées (rappelons que 390 000 personnes sont également réfugiées, en raison du tremblement de terre).

On a remarqué que dans la préfecture de Miyagi, le taux de radioactivité est 400 fois plus grand que la normale ; on pense que le vent a poussé la radioactivité depuis Fukushima.]

A l’heure où nous écrivons cet article, on est en train d’utiliser… de l’eau de mer comme liquide de refroidissement pour refroidir le coeur du réacteur de Fukushima. Cela est évidemment totalement non conventionnel (d’où le fait qu’on en parle nulle part), c’est totalement improvisé, et cela montre la gravité de la situation!

Voici deux photographies, montrant la centrale avant et après l’explosion d’hier matin:

Et le réacteur numéro 3 a également un problème de refroidissement, et est désormais confronté à la même problématique que le réacteur numéro 1!

Contrairement à ce qui est dit dans les médias français et les « experts » liés à l’Etat français, ce qui est ici en jeu, c’est l’éventuelle fusion du cœur du réacteur nucléaire !

En fait, on pense qu’au moins une fusion partielle a eu lieu. Un tel événement est différent de la gravité de Tchernobyl en 1986 et Three Mile Island en 1979 ; néanmoins, il s’agit d’un incident grave, et surtout il n’est pas terminé, il y a encore le risque de la diffusion très réelle d’un nuage nucléaire.

On notera au passage que parmi les 9 fusions partielles ayant déjà eu lieu, on trouve la centrale française de Saint-Laurent, située entre Orléans et Blois. Une fusion partielle y a eu lieu en 1969 ainsi qu’en 1980, et l’Autorité de sûreté nucléaire a établi un rapport en octobre 2002 expliquant qu’en cas de séisme, il y aurait des problèmes avec le système de refroidissement…

Pour l’instant, 140 000 personnes ont déjà été déplacées. 110 000 ont été sommées de quitter le secteur de la centrale Fukushima 1 et 30 000 celui du secteur de Fukushima 2. Et il faut noter que ce ne sont pas moins de 5 réacteurs où le système de refroidissement est en panne en raison du tremblement de terre !

Selon Asahi TV, déjà 200 personnes ont été contaminées par la radioactivité.  L’Etat japonais distribue également dans les zones concernées de l’iode (afin de saturer la thyroïde en iode non radioactive).

Cette évacuation et cette distribution d’iode tranche avec le discours que l’on entend en France, discours qui est évidemment très différent ce que l’on peut trouver dans d’autres pays !

Il faut tout de même une mauvaise foi énorme pour affirmer, comme le ministre de l’Industrie Eric Besson hier dans une conférence de presse, que c’était « un accident grave mais pas une catastrophe nucléaire. »

Un réacteur en risque de fusion, sans doute en fusion partielle, cela s’appelle une catastrophe, ni plus ni moins, et il suffit de voir ce qui se passe, comme les mesures d’évacuation, pour le constater.

A moins, comme l’industrie du nucléaire le souhaite, que tout cela soit banalisé. On en est quand même à un stade où l’on peut lire aussi « facilement » que cela, dans l’actualité minute par minute du Figaro :

23h05 : L’opérateur d’une centrale nucléaire du nord-est du Japon affirme qu’un autre réacteur donne des signes de problèmes, avec un risque d’explosion.

Charmant ! Tout aussi charmant est la solution mis systématiquement en avant par tous les « experts. » Cette solution est que le nuage radioactif… soit poussé par les vents vers l’océan.

Systématiquement, on a eu droit au coup de l’océan devant servir de dépotoir radioactif ! Et ce depuis Michel Chevalet sur i-télé jusqu’à Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Écologie!

Voici ce que dit par exemple Sophia Majnoni, chargée de campagne nucléaire-énergie de Greenpeace:

«La grande question est maintenant de savoir ce que contient le nuage et où il va se diriger: vers la mer ou vers des zones habitées – et bien au-delà des 20 ou 30 kilomètres évacués. »

André-Claude Lacoste, président de l’Autorité française de sûreté nucléaire (ASN), a la même vision du monde:

« Il semble que la direction des vents éloigne pour le moment une éventuelle pollution vers le Pacifique. »

L’océan comme dépotoir, voilà l’espoir de ceux qui ne comprennent rien à Gaïa, et ce jusqu’à Greenpeace qui, comme on le voit, critique mais ne propose pas une vision du monde cohérente non plus.

La chargée de campagne nucléaire-énergie de Greenpeace s’inquiète pour les populations, mais a exactement la même position vis-à-vis de l’océan : c’est comme si cet océan n’existait pas!

C’est une excellente illustration du manque de réalisme par rapport aux problèmes de notre époque. Ce qui est en jeu, c’est le rapport de l’humanité à la planète. Il ne doit pas s’agir de raisonner de manière anthropocentriste et d’espérer échapper aux problèmes créés par l’humanité elle-même.

Il s’agit d’avoir une autre vision du monde, de comprendre qu’aucune perspective n’existe dans la guerre à Gaïa, dans la négation de son existence, existence dont nous ne sommes qu’une petite partie!

Voici par exemple deux cartes, montrant la zone touchée par le tsunami:

Quant aux photographies des dégâts causés, elles sont très parlantes aussi. La force de Gaïa est énorme, et au lieu de vivre en harmonie avec elle, il y a eu l’aberration de construire des centrales nucléaires dans une zone sismique, de placer une centrale au bord de la mer malgré les risques de tsunami… Tout cela pour maintenir un rythme élevé de course au profit, de destruction!

Lampes basse consommation: attention au mercure

Nous avons déjà parlé des ampoules basse consommation, mais puisqu’on a parlé du chocolat (toxique pour les animaux) revenons brièvement dessus, alors qu’en plus une institution semi-indépendante de l’Etat, la Commission de sécurité des consommateurs, publie un communiqué à ce sujet.

Les nouvelles ampoules basse consommation qui remplacent les anciennes consomment en effet moins d’énergie, mais sont potentiellement dangereuses. Non seulement il faut être à plus de 30 centimètres de celles-ci si l’on reste plus que temporairement à côté, mais en plus il y a la question des débris si ces ampoules se cassent.

Elles contiennent en effet du mercure, hautement toxique, pour nous comme pour les animaux. Voici ce que dit la commission dont nous parlions:

Le mercure étant relativement volatil, c’est essentiellement par inhalation qu’il va pénétrer dans l’organisme en cas de bris d’une lampe fluocompacte. Cependant, il peut, dans une moindre mesure, pénétrer par contact ou par ingestion accidentelle.

Si l’ingestion des formes organiques du mercure, notamment par le biais des produits de la mer, sont presque totalement absorbées par l’organisme, l’absorption de mercure élémentaire par ingestion est négligeable, alors que, en revanche, les vapeurs de mercure métallique sont absorbées à plus de 70 % par l’Homme.

Le mercure élémentaire inhalé va diffuser à travers la membrane des alvéoles pulmonaires et, en raison de sa liposolubilité, passer en grande partie dans le sang. Sous cette forme élémentaire, le mercure Hg0 traverse facilement la barrière hémato-encéphalique, qui est le filtre protecteur du système nerveux central pour les agents toxiques.

Le mercure peut ainsi se retrouver dans le cerveau, et notamment dans les cellules participant au développement neuronal et à la plasticité synaptique. Dans ces cellules, le mercure Hg0 peut être oxydé en ions mercureux (Hg+) puis mercurique (Hg++) par le biais de systèmes enzymatiques de type peroxydase. La barrière hémato-encéphalique étant imperméable aux ions mercureux et mercuriques, il peut y avoir ainsi un phénomène d’accumulation de ces éléments toxiques dans le tissu cérébral.

Si une ampoule se brise, il faut alors ramasser les débris avec des gants ou du sopalin humide, et ventiler la pièce. Les débris doivent être mis dans des sacs solides et hermétiques. L’idéal est de quitter la pièce.

Il ne faut pas balayer, ni passer l’aspirateur, car cela diffuserait les particules un peu partout (et contaminerait l’aspirateur).

Et évidemment de telles ampoules – qui contiennent 5 mg de mercure en moyenne – ne doivent pas être jetées n’importe où! Les supermarchés mettent normalement à disposition des bacs spéciaux.

Il est vraiment terrible que la généralisation de ces ampoules n’ait pas été accompagnée d’informations très claires à ce sujet. C’est vraiment représentatif de comment on se moque de Gaïa!

On notera également que la loi a limité la quantité de mercure à 5 mg par ampoule, mais que certaines ampoules n’en ont que 2: ce sont logiquement celles-ci qu’il faut privilégier.

Enfin, pour comprendre les effets du mercure, voici un document « officiel » de l’Etat français puisqu’il provient d’un site du Sénat. Il est consacré à la catastrophe de Minamata.

Minamata est une ville du sud-ouest du Japon, où une usine pétrochimique a versé des résidus de mercure dans l’océan… 400 tonnes de mercure ont été déversées.

L’empoisonnement de la population humaine qui a suivi a produit une onde de choc au Japon, jouant un grand rôle dans la politique de ce pays.

La contamination par le mercure : l’exemple de Minamata

Dans les années 50, une épidémie mystérieuse se déclenche dans la baie de Minamata, au sud du Japon. Les troubles affectent plus particulièrement les familles de pêcheurs (malformation de nouveau-nés, dysfonctionnement du système nerveux) et les animaux domestiques (chats atteints de convulsions, se jetant dans la mer du haut des falaises), tous deux gros consommateurs de poissons.

Les analyses montrent qu’une usine de produits chimiques, fabriquant du plastique (PVC -chlorure de vinyle) utilise le mercure comme catalyseur, rejeté en mer après usage. Bien que le mercure le soit sous forme inorganique (oxyde de mercure), peu biodisponible et peu toxique, la condensation, la salinité et l’activité bactérienne des micro-organismes marins transforment le mercure en une forme organique (méthylmercure), très biodisponible et très toxique.

Des analyses de vase révèlent des concentrations de mercure dans les sédiments pouvant atteindre plus de deux grammes par kilo, en majorité sous forme organique et 0,15 gramme de méthymercure par kilo de poids sec dans les vases. Un phénomène de bioamplification (concentrations successives) a amplifié le risque, puisque les concentrations dans le poisson étaient 100 000 fois plus fortes que la concentration dans l’eau de mer.

Les concentrations maximales de mercure dans les coquillages et les poissons atteignent respectivement 179 mg/kg de poids sec (norme OMS 2,5 mg/kg de poids sec) et 23 mg/kg de poids frais (norme OMS 0,5 mg/kg de poids frais). Les concentrations de mercure dans les cheveux des malades peuvent monter jusqu’à 705 ug/kilo (pour une norme OMS de 10).

Les principaux symptômes et signes de la maladie dite de Minamata sont les suivants (en % des personnes malades):

Restriction du champ visuel 100 %

Trouble de la sensibilité 100 %

Ataxie (manque de coordination des gestes) 93 %

Altération de la parole 88 %

Altération de l’audition 85 %

Altération de la marche 82 %

Tremblement 76 %

Troubles mentaux légers 71 %

Les personnes avec une haute teneur en mercure dans le sang présentent également des anomalies chromosomiques.

Le lien entre l’épidémie et la présence de mercure étant établi, l’activité de la société a été arrêtée, la pêche a été interdite pendant plus de quarante ans, des opérations gigantesques de dragage ont été menées (pour retirer 1,5 million de m3 de sédiments). Les concentrations ont graduellement diminué. L’épidémie a causé au moins 48 morts, 158 invalides, incapables de subvenir seuls à leurs besoins, et 1 742 victimes.

On notera évidemment que les chiffres sont ceux reconnus par l’Etat japonais (25 000 personnes sont en attente de se voir reconnus comme contaminées!).

Et que bien évidemment, les habitants de l’océan ont été « oubliés »: on ne les considère ici que dans la mesure où certains ont été mangés et ont contaminé des humains…

Forage pétrolier au large de la Guyane

« En France, on a pas de pétrole, mais on a des idées » : voilà ce que disait le spot publicitaire de 1978 de l’agence pour les économies d’énergie.

Sauf que les moyens technologiques et les vélléités commerciales changent la donne. Ainsi, du pétrole il y en a désormais en France. Ou plus exactement dans ses colonies, que l’on trouve un peu partout dans le monde, et pour être encore plus précis au fond de l’océan.

C’est le projet extraplac (en gros: on agrandit la plaque appartenant à la France), qui touche aussi la Martinique, la Réunion, la Nouvelle-Calédonie… et est géré par l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (IFREMER).

Le fait d’aller chercher les richesses au fond de la mer est annoncé ouvertement:

Objectifs de la France

La possibilité d’agrandir encore les zones maritimes sous sa juridiction intéresse la France à plusieurs titres:
– Elle lui permettra d’affirmer encore plus sa place de nation maritime majeure,
– les extensions du plateau continental concernent des grands fonds, naguère encore inaccessibles à l’exploitation opérationnelle.

Ce projet s’est vu accorder une importance très grande ces dernières années, et les objectifs sont clairs : trouver pétrole, hydrate de gaz, minerais, enzymes.. et les exploiter commercialement.

C’est pour cela que ces jours-ci commencent la mise en place d’un forage au large de la Guyane. Le forage s’y trouve au large, à 3000m mètres de profondeur.

Sur la route ? 933 espèces de poissons, 29 espèces de mammifères marins, 5 espèces de tortues… sans compter les invértébrés ! Et à côté, on a une mangrove gigantesque :

La mangrove en Guyane couvre la quasi totalité (80 % environ) des quelques 350 km de côte, soit une superficie de 70 000 ha. Elle grandit à la fois sur la côte et dans les estuaires des fleuves.
Sa présence est intimement liée au déplacement des bancs de vase, déplacements qui s’expliquent par les apports alluvionnaires du fleuve Amazone le long des côtes guyanaises sous l’influence notamment des courants marins et des alizés.

Tout cela, évidemment, ne compte pas face au profit. Et là, toutes les réglementations, comme par hasard, sautent, car là ne serait pas l’important.

Ainsi, en cas de marée noire, la société TULLOW OIL promet d’intervenir… dans les 36 heures ! C’est ce qu’on appelle avoir le sens de l’urgence…

Et Tullow Oil n’est pas BP : c’est une entreprise bien plus petite, qui vise à explorer et découvrir s’il y a du pétrole (par exemple au Ghana, en Ouganda). C’est le sens du forage en Guyane (ici TOTAL et SHELL sont participants à hauteur de 33 et 25% du projet). Les moyens en oeuvre en cas de catastrophe seraient bien moindres.

Ce qu’on connaît de ces moyens, ce sont surtout les dispersants (nous en avions parlé au moment de la catastrophe dans le golfe du Mexique). Eh bien ces dispersants prévus par TULLOW OIL sont même interdits en France !

Plus délirant encore : le procédé de forage prévu est lui-même interdit en France !

On a donc, de nouveau, tous les ingrédients pour une catastrophe à venir. Et cette fois, les écologistes et les vegans français ne pourront pas faire comme si de rien n’était, comme lors de la catastrophe du Deep Water Horizon.

Rappelons ici qu’il y a encore aujourd’hui par endroits, au fond de l’océan du golfe du Mexique, des zones avec quasiment 10 centimètres d’épaisseur de pétrole. Et que si BP prétend que tout sera revenu dans l’ordre d’ici 2012, cela ne sera évidemment pas le cas!

Code FlexBlue : le projet français de 200 centrales nucléaires sous-marines

Le sort de notre planète est entre nos mains : soit nous stoppons leurs projets, soit… Dernier symbole en date : le projet de centrale nucléaire sous-marine. C’est, bien entendu, un projet français, à la croisée des délires de la Marine nationale et de ceux de l’industrie nucléaire.

Ce projet a comme initiateur DCNS. DCNS appartient à 75% à l’Etat français et à 25% à Thalès, et produit des sous-marins (classiques comme nucléaires), des porte-avions, des systèmes d’armes embarqués, etc. En 2008, son chiffre d’affaires était de 3,4 milliards d’euros.

Il s’agit donc ni plus ni moins d’une des principales composantes du complexe militaro-industriel français !

Ajoutons-y Areva, le Commissariat à l’Energie Atomique (CEA) et EDF, et on a le pourquoi du projet, qui vise les « pays émergents. »

Voici comment DCNS présente le projet.

Flexblue, un concept innovant

Flexblue serait une unité immergée de production d’énergie nucléaire de petite puissance (50 à 250 MWe) comprenant une petite chaudière nucléaire, un groupe turbo-alternateur, une usine électrique et des systèmes auxiliaires. Des câbles sous-marins achemineraient l’électricité produite par Flexblue vers la côte.

Flexblue serait ancrée dans un environnement sous-marin extrêmement stable par 60 à 100 mètres de fond et à quelques kilomètres des côtes. Un système de ballasts permettrait le déplacement vertical aisé de Flexblue dans les phases d’installation, d’entretien et, en fin de vie, de démantèlement. Chaque unité de production d’énergie Flexblue permettrait d’alimenter une zone de 100 000 à 1 000 000 habitants (en première analyse) – selon la puissance de l’unité Flexblue et le niveau de vie de la population servie (industries incluses).

De forme cylindrique, les unités Flexblue mesureraient une centaine de mètres de long pour environ 12 à 15 mètres de diamètre et une masse d’environ 12 000 tonnes. Elles seraient transportables par navire spécialisé.

Des technologies éprouvées, un concept innovant

Flexblue s’appuierait sur des technologies parfaitement éprouvées dont l’association inédite en ferait une innovation majeure sur le marché de l’énergie. Flexblue combinerait les 40 ans d’expérience de DCNS dans le nucléaire et ses 100 ans d’expérience dans les sous-marins.

Flexblue bénéficierait du savoir-faire unique de DCNS en matière de systèmes navals et de propulsion nucléaire. Flexblue intègrerait ainsi le meilleur des compétences de DCNS en matière de conception de sous-marins à propulsion nucléaire. Son design profiterait également des connaissances uniques du Groupe sur le milieu marin afin d’assurer à Flexblue performance, fiabilité, sûreté, durabilité et respect de l’environnement.

Un concept intégrant des réacteurs éprouvés

Flexblue intégrerait des modèles de chaudière dérivés de celles utilisées dans les sous-marins à propulsion nucléaire. Ces chaudières, conçues et réalisées sous maîtrise d’œuvre d’AREVA-TA avec le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et DCNS, ont fait la preuve de leur fiabilité et leur sûreté. Par rapport aux chaudières de sous-marins, les spécifications de la chaudière de Flexblue seraient adaptées puisqu’il s’agirait de produire de l’énergie électrique et non de répondre aux besoins de manœuvrabilité d’un navire. La modularité intrinsèque de Flexblue lui permettrait ultérieurement d’intégrer différents types de chaudières nucléaires de petite puissance qui seront développées.

En Russie, un projet plus ou moins similaire est en production, afin de fournir l’électricité à la ville de Vilyuchinsk : la centrale nucléaire serait sur un bateau, nommé Akademik Lomonosov.

En France, le projet nommé Code FlexBlue va pour l’instant regrouper une centaine d’ingénieurs (du DCNS, d’AREVA, du CEA et d’EDF) pendant deux ans, pour organiser la faisabilité du projet, qui sera réalisé autour de 2017.

Il n’est pas la peine de préciser la dangerosité de ces centrales nucléaires qui seront dans la mer, à une soixantaine de mètres de profondeur, entre 5 et 10 kilomètres des côtes.

Des centrales qui font d’ailleurs partie des projets… « low cost » du nucléaire ! Il est ainsi prévu environ 200 de ces centrales vers la fin de ces décennies… Et il est même vanté qu’en cas de catastrophe, la dispersion radioactive sera freinée par l’océan !

Un tel projet doit être connu, critiqué et combattu. Quand on voit cela, on ne peut que constater que l’idéologie de la destruction ne connaît aucune limite. Les grandes centrales ne leur suffisent même plus, maintenant ils veulent disséminer des mini centrales un peu partout dans l’océan !

Corail des caraïbes

Des coraux ont été découverts dans l’océan, à 19 kilomètres de la La Parguera, au large de Porto Rico, dans les Caraïbes.

Cette découverte est d’importance, car dans la région, en 2005, les eaux ont été plus chaudes que d’habitude. La conséquence en a été que, dans certains récifs, la très grande majorité des organismes a disparu, en raison du blanchissement.

Cette maladie du corail anéantit la relation de symbiose entre les polypes de corail et les algues unicellulaires, et il n’est pas difficile de deviner qu’elle a comme cause principale les activités humaines, depuis la modification de la densité de l’eau (crèmes solaires, pétrole…) jusqu’à l’acidification des océans en raison du Co2 de l’atmosphère.

Les chercheurs peuvent ainsi voir comment le corail se comporte dans cette zone rarement étudiée, puisque d’une profondeur d’entre 30 et 150 mètres. Il s’agit des coraux les plus profonds qui existent, utilisant un minimum de lumière.

C’est encore la preuve que nous avons besoin d’une humanité fondée sur la libération animale et la libération de la Terre. Déjà, pour réparer les dégâts massifs provoqués, mais également pour protéger la planète en général, pour vivre heureux et heureuse dans l’harmonie de la connaissance de la Nature.

Initiatives océanes

Nous parlions récemment de l’association Surfrider, voici quelques questions posées au sujet d’Initiatives Océanes, un projet lié à cette association et qui organise des nettoyages de plages.

1. En quoi consistent les Initiatives Océanes?

Les Initiatives Océanes est un projet qui a vu le jour il y a 16 ans au sein de l’association Surfrider Foundation. Cette association lutte pour la défense, la sauvegarde et la mise ne valeur de la gestion durable de l’océan, du littoral, des vagues et de la population qui en jouit.

Les Initiatives Océanes ont tout simplement été crée pour aider les personnes sensibles à ces problématiques d’apporter leurs pierres à l’édifice.

Les bénévoles organisent localement leur opération de nettoyage et le siège de Surfrider Europe s’occupe de coordonner les opérations, d’apporter un soutien logistique et pédagogique et de communiquer sur l’événement au niveau européen, national et régional.

2. Comment ce projet a-t-il été lancé, et dans quel esprit?

Le projet est né de l’envie des surfeurs de protéger leurs terrains de pratique. Ils sont très sensibles à la destruction du littoral et lutter contre la pollution.

L’esprit étant de protéger l’océan en faisant réfléchir chaque personne à sa responsabilité individuelle. Comprendre qu’il faut agir si nous voulons garder notre patrimoine. Par exemple, trier ses emballages est un geste simple qui permet de réduire la quantité de déchet !

3. Où en est-on aujourd’hui, et quelles sont perspectives?

Aujourd’hui le grand public est de plus en plus conscient de cette pollution et souhaite agir.

Pour l’année 2010 les initiatives océanes c’est plus de 950 actions de sensibilisation qui ont mobilisé 40 000 personnes (soit le double de l’année 2009 qui a vu se dérouler 500 nettoyages).

L’objectif principal de ce projet est d’avoir toujours plus de manifestation à travers le monde.

AU delà de sensibiliser les participants à la protection de l’environnement, l’opération permet de porter les revendications de l’association auprès des institutions nationales et européennes

Nous proposons une opération simple à organiser pour qui veut à la fois sensibiliser son entourage à la protection de l’environnement et militer pour la réduction des déchets.

4. Comment participer et soutenir Initiatives Océanes?

Le procédé est simple, ces bénévoles inscrivent leur nettoyage sur le site internet des Initiatives Océanes.

Pour cela un guide de l’organisation a été crée pour permettre à ces bénévoles d’avoir une démarche individuelle et simplifiée dans l’organisation d’événement. Il est disponible via le site internet.

Les participants consultent la liste des nettoyages de plages via www.initiativesoceanes.org pour connaitre le lieu de l’opération.

Il suffit ensuite de s’inscrire sur le site et le jour venu, de se rendre à l’endroit et à l’heure indiquée.

Il est demandé à l’organisateur de nous faire parvenir un bref bilan de cette opération avec quelques photos.

Quand les delphinariums arrachent la vie, pour divertir !

Voici une histoire très triste qui se déroule en Belgique, dans le delphinarium de Bruges.

Depuis le 20 octobre, les soigneurs du Boudewijn Seapark se relaient jour et nuit pour essayer de sauver la dauphine Yotta de la situation critique dans laquelle elle se trouve. En effet, la dauphine a mis au monde un bébé mort-né. Agée de 12 ans (les dauphins vivent environ 40 ans), c’était son premier bébé, il aurait cessé de respirer au moment de l’accouchement.

En mourant, le bébé aurait libéré des toxines dans le ventre de sa mère qui, depuis, se bat contre la mort. Elle en a encore pour deux semaines de lutte pour la vie, afin de pouvoir être certaine de s’en être tirée d’affaire.

« Yotta est très faible. Elle nage, mais elle ne s’alimente pas. Elle mobilise toutes les machines du bassin, c’est pour ça que c’est fermé », avoue le vétérinaire qui suivait sa grossesse. « Nous la surveillons 24h/24 en relais. Elle a besoin de notre aide » ajoute un des soigneurs.

Voici ici une vidéo présentant Yotta, ainsi que quelques commentaires critiquant les delphinariums. On notera d’ailleurs que le delphinarium de Bruges ne communique pas à ce sujet, et sur son site on lit simplement:

25/10/10. Pour des raisons techniques, il n’y a actuellement pas de spectacle de dauphins. Nous ne manquerons pas de vous informer ici même de la reprise de ceux-ci.

Pour des « raisons techniques »… On reconnaît le langage administratif et commercial. Voici d’ailleurs la présentation commerciale du parc:

Visitez Boudewijn Seapark de Bruges avec toute la famille!

7 dauphins fantastiques vous donnent une journée inoubliable! Dans le delphinarium vous jouissez un spectacle turbulent plein de caprices enragés et de sauts élégants. Rendez aussi visite à Capitaine Zeppo et son otarie Robby.

Ils vous emmènent dans une aventure écaboussante! Un pirate a volé leur trésor et vous devez aider nos 2 héros. Et n’oubliez pas d’aller voir nos otaries adorables dans le Nordic Lagoon. Dans notre parc, d’innombrables atrractions vous garantissent une excursion superbe: l’Orca Ride, un grand-huit à thèmes, le bateau pirate Sancta Maria, le navire Hurricane,… Une journée pluvieuse? Ne vous inquietez pas! Découvrez le nouveau Bobo’s Indoor, le méga-grand village plein des jeux à l’intérieur.

Boudewijn Seapark: le parc delphinesquement amusant pour toute la famille!

Cette histoire est très triste, mais elle aurait pû être aussi très belle si le dévouement du vétérinaire et de l’équipe du delphinarium n’était pas orienté vers le profit et l’intérêt….

Et il faut savoir ici une chose, précisée par le site Dauphin libre:

Pour rappel, selon l’International Zoo Yearbook, 134 dauphins de différentes espèces sont nés en captivité entre 1965 et 1986 dans l’ensemble du monde. 106 sont morts presque aussitôt…

Il faut bien le dire: il est évident que si la dauphine reçoit autant de soins et d’attention c’est bien parce qu’elle « utile » aux soigneurs du dephinarium. « Utile » pour alimenter ce commerce qui tente de distraire en exploitant les autres êtres vivants.

Sur le site très documenté du Dauphin libre, on apprend que Yotta n’est, bien évidemment, pas un dauphin issu d’une espèce en voie de disparition, à l’opposé de ce qu’affirme le reportage qui tente de faire passer le delphinarium pour un sauveur d’animaux en voie d’extinction….

Elle est née au delphinarium, contrairement à son père qui a lui été arraché à son milieu naturel. Yotta a donc passé sa vie enfermée dans de sinistres bassins à l’eau chlorée, loin de tout apprentissage naturel donné par les siens, loin de son milieu de vie naturel : l’océan.

Les suicides de dauphins sont des faits réels et connus (nous en parlions par exemple ici au sujet d’une tentative dans un delphinarium japonais). Que les dauphins (et n’importe quel animal) captifs soient physiquement fragiles (ou « agressifs ») n’est en rien une chose étonnante !

Notons tout de même que le site du dauphin libre soit très instructif et dénonce certaines pratiques est une bonne chose pour compléter la culture militante contre l’exploitation animale; toutefois il est dommage que le site reconnaisse tout de même que les soigneurs/dresseurs aiment et soignent correctement les dauphins.

Le gestionnaire de ce site tient à préciser qu’en aucune façon, il ne critique ici la manière dont les dresseurs du Dolfinarium de Bruges s’occupent de leurs captifs.

Il sait avec quel dévouement ceux-ci en prennent soin et se soucient de leur bien-être, en dépit des conditions de vie totalement aberrantes et artificielles que suppose l’enfermement dans un bassin d’eau chlorée sous dôme.

Une telle vision est unilatérale et à courte vue. Quand on aime les animaux, on n’entretient pas leur statut de prisonnier, et d’ailleurs on devient végan dans sa vie quotidienne. Il y a ici deux aspects, et une véritable schizophrénie chez les personnes soignant les animaux.

On ne peut pas se « soucier du bien-être » des dauphins d’un côté, et de l’autre être employé au service de toute la machine administrative et répressive les opprimant.

Quant aux dresseurs, il y a une volonté de domination on ne peut plus patente. Le chantage psychologique par rapport à la nourriture relève purement et simplement de l’esclavage. Le dressage est quelque chose d’absolument indéfendable.

Si nous disons justement « la Terre d’abord! » c’est justement pour ne pas tenter de comprendre vainement les choses en les séparant arbitraitement, comme le font les soigneurs et dresseurs avec les delphinariums.

Il est selon nous absurde de séparer d’un côté l’océan, de l’autre les dauphins, et par conséquent un delphinarium n’a aucun sens. Aucun sens à part d’être le miroir de l’exploitation et de l’oppression qui existent chez les êtres humains.

A l’inverse, voici un poème de Baudelaire, L’homme et la mer, qui dit à très juste titre que la mer est le miroir de l’être humain.

Homme libre, toujours tu chériras la mer !
La mer est ton miroir, tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer.

Tu te plais à plonger au sein de ton image ;
Tu l’embrasses des yeux et des bras, et ton coeur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur,
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.

Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets :
Homme, nul n’a sondé le fond de tes abîmes ;
O mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !

Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié, ni remords,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
O lutteurs éternels, ô frères implacables !

Bien entendu, ce poème a des défauts: il ne parle que des hommes et pas des femmes, et il s’imagine également que la mer part en guerre contre les hommes. Disons pour ce dernier point que la mer était difficile à comprendre et à traverser pour l’humanité.

Mais aujourd’hui? Aujourd’hui cela n’est plus vrai du tout. La planète est bleue, et notre identité doit accepter celle-là, se reconnaître dans Gaïa!

Boues rouges : la Hongrie, Gardanne-Cassis en France, mais plus la Corse

En Hongrie a donc lieu une course contre la montre. Aujourd’hui on apprendra si la digue construite en urgence permettra d’empêcher de nouvelles fuites de boues rouges toxiques. Cette digue sera en pierre dolomite et d’argile et doit mesurer 620 mètres de long et 2,70m de hauteur en moyenne.

Toutes les analyses considèrent que cette digue ne suffira pas. Le secrétaire d’État à l’Environnement hongrois, Zoltan Illes, a même dit que « Que ce soit demain ou dans une semaine, peu importe, la digue cèdera à nouveau. »

4.000 personnes et 300 machines sont donc en action pour contrer le travail de fissures… Fissures datant de plusieurs mois… En juin dernier il y avait déjà des fuites !

Mais attention : déjà parce qu’il y a second réservoir de 100.000m3 de liquide corrosif qui commence à poser problème. Ensuite, il va bien falloir réparer le premier réservoir… Problème : le transfert de boue est impossible. Les travaux vont être très complexes.

En tout cas en Hongrie, le « coupable » est déjà trouvé, dans la mesure où le directeur de l’usine d’aluminium a été interpellé hier. Il a certainement sa part de responsabilités, mais l’accuser seulement lui est un raccourci lamentable.

Car il s’agit d’une tendance. Ainsi, dans le sud de la France, l’usine de Gardanne produit de l’alumine… Et où terminent les rejets ?

Dans l’océan bien entendu. Une conduite parcourt 47 kilomètres, depuis… 1966, pour s’en aller au large de Cassis, à 320 mètres de profondeur, juste au-dessus du canyon sous-marin de la Cassidaigne, qui s’enfonce jusqu’à 2 400 mètres sous le niveau de la mer.

Pour l’année 2008, cela fait 237 000 tonnes de boues. En 2016, cela sera terminé, officiellement… Pas pour l’océan, mais car les résidus seront récupérés à des fins industriels.

Pourtant, résister est possible. On ne le sait pas quand on ne s’intéresse pas à la Corse, mais la résistance aux boues rouges a été un des moments clefs de la lutte corse pour l’indépendance. Voici un article tiré de Corsica Infurmazione.

Boues Rouges – « A l’origine des premiers attentats »

Les boues rouges de Hongrie, nous ramène 40 ans en arrière en Corse. En mai 1972. A cette époque, chaque jour, un pétrolier italien quitte le port de Scarlino en direction du large. Sa mission : déverser entre le Cap corse et l’île italienne de Capraia, quelque 2 500 tonnes de déchets toxiques d’oxyde de fer et d’acide sulfurique.

A titre expérimental, le gouvernement italien a, en effet, autorisé la multinationale Montedison, installée à Livourne, à y rejeter les résidus de l’exploitation d’un gisement de bioxyde de titane et de vanadium servant, entre autres, à la fabrication de peinture et de vernis. A la fin de l’année, cette partie de la mer, à 60 km du Cap, a absorbé 350 000 tonnes de ces déchets.

CONTESTATION. Mais peu à peu des scientifiques, des élus et des militants commencent à dénoncer le danger de pollution. Rapidement, c’est toute la faune et la flore qui sont menacées. Des pêcheurs découvrent des poissons morts tandis que l’on découvre des cadavres cétacés à la peau grillée sur les côtes corses.

En 1973, l’opinion publique se soulève. Des comités anti-boues rouges naissent à Bastia et à Ajaccio. Et même sur le continent, portés par la voix des Corses de la diaspora.

ATTENTAT. La lutte contre les boues rouges s’intensifie. Le 11 février 1973, à Bastia, une manifestation dégénère. La sous-préfecture est envahie. Le sous-préfet Miguet est rudoyé. Edmond Simeoni, porte-parole de l’Action régionaliste corse, et Vincent Duriani, adjoint communiste au maire de Bastia, sont arrêtés et emprisonnés dix jours. Le 17 février, les pêcheurs bloquent les ports d’Ajaccio et de Bastia.

Le 15 septembre, un des navires poubelles est plastiqué à Follonica en Italie. L’action est revendiquée par le Front patriotique corse de libération (FPLC). Un des premiers attentats à la bombe. Il faudra attendre avril 1974 pour voir le tribunal de Livourne condamner les responsables de la Montedison à installer des épurateurs.

[Vidéo INA] Les boues rouges en Corse (Juin 1973)

[Vidéo INA] Manifestations des pêcheurs Corses contre les « Boues Rouges » (Juin 1973, écoutez la déclaration du pêcheur de Purtivechju à 4m37)

Colmatage du puits dans le Golfe du Mexique, alors qu’un rarissime saola est assassiné : tout un symbole de la guerre contre Gaïa

Pour la première fois depuis dix ans on a vu un saola. Sauf que les humains n’ont rien trouvé de mieux à faire que le capturer, et il est mort en captivité…

Et maintenant son corps est étudié par les scientifiques afin de préparer… la captivité des futures « prises »!

Le saola vit au Laos et au Vietnam, il n’a été découvert qu’en 1992, dans le parc national Vu-Quang au Vietnam. On en a vu par la suite une vingtaine, et en 1996 des premières photos ont pu être prises.

Son espèce est à la limite de l’extinction. Aucun saola n’a jamais survécu en captivité (20 ont été capturés jusqu’à présent). On considère qu’il reste moins de 250 saolas. La population Hmong l’appelle saht-supahp, c’est-à-dire l’animal poli, en raison de sa démarche gracieuse dans la forêt.

C’est un véritable symbole que la mort de ce saola (qui a eu lieu à la toute fin août, mais on vient seulement de l’apprendre). Car si l’on associe au colmatage du puits de pétrole dans le golfe du Mexique, qui vient d’avoir lieu, on a un résumé tant de la guerre contre Gaïa que des pseudos solutions que proposent ceux qui mènent cette guerre.

Les saolas disparaissent en raison de l’anéantissement de leur environnement ? La machine à profit dit : mettons ceux qui restent dans des zoos !

Une marée noire ? La machine à profit profite des États et des médias pour étouffer lentement mais sûrement l’affaire. Le gouvernement des États-Unis vient de faire passer ce message au sujet du puits de pétrole de BP dans le Golfe du Mexique:

« Après des mois d’opérations considérables, de préparations et de mises en oeuvre sous la direction des équipes scientifiques et techniques du gouvernement américain, BP a achevé avec succès le puits de dérivation pour l’atteindre et le cimenter à près de 5,5 km sous la surface. »

En clair : circuler, il n’y a rien à voir. Quant aux conséquences des (officiellement) 780 millions de litres de pétrole qui seront passés dans l’océan, l’État et les grandes compagnies s’occuperont de tout…

Quant aux animaux assassinés, ils passeront par pertes et surtout profits! Ici on peut voir une photo de poissons asphyxiés en Louisiane.

Histoire également de bien comprendre l’ampleur du problème, voici une image montrant le nombre de puits dans la même zone.

Ainsi, la menace ne cesse de grandir. En Californie, un pipeline a explosé à San Bruno (l’explosion a provoqué l’enregistrement d’un séisme de magnitude 1,1, et a causé la mort de 7 personnes, détruisant 37 maisons), alors que dans le Golfe du Mexique un incendie s’est déclaré sur une plate-forme pétrolière (Vermilion Oil Platform 380, dont voici une photo).

Les choses ne peuvent qu’empirer : la tendance à la destruction de Gaïa grandit. A partir du moment où il faut davantage de ressources premières pour une course effrénée à l’accumulation, à partir du moment où le critère est le profit qui doit toujours être plus grand, encore et encore…

Alors la planète ne peut plus supporter ce développement anarchique. L’environnement est déséquilibré, avec les conséquences qui vont avec.

Cela, les chercheurs le savent, et plus largement la population aussi. Il manque deux choses pour que les choses changent : une position claire, radicale et sans compromis dans la défense de Gaïa.

Et une génération nouvelle, non corrompue par les habitudes et la tentative de s’accrocher à un monde en train de disparaître. Il est absolument inévitable que les nouvelles générations constatent la destruction en cours de Gaïa, et qu’elles se rebelleront sans commune mesure contre cette destruction.

Le manga « Mother Sarah » pose cette problématique, et l’image suivante résume l’état d’esprit qui prédominera alors.

Les paroles des groupes de musique vegan straight edge reprennent souvent ce principe, qui est qu’une tempête arrive, qu’une génération va briser le cercle infernal de la domination.

Car rien ne peut rester tel quel, tout est obligé de changer, absolument, radicalement. Notre planète est en train d’être assassinée!

Marée noire en Chine, photos truquées de BP, photos terribles du Golfe du Mexique…

Les nouvelles de la marée noire sont, une nouvelle fois, tristes.

Déjà parce qu’il y a une nouvelle marée noire en fait, cette fois en Chine. Le scénario est le même que dans le Golfe du Mexique : le business roi fait que les conditions minimales de sécurité ne sont pas remplies.

C’est en fait un pipeline qui a explosé, dans le port de Dalian, au nord-est du pays, déversant officiellement 1500 tonnes de pétrole dans l’océan, soit 1,5 millions de litres.

La nappe s’étend sur 90 km le long de la côte et fait 946 km2 pour l’instant… Et la Chine étant très relativement développée, sauf dans la mesure où elle est une vaste usine infernale pour les pays occidentaux, les moyens initiaux pour y faire face sont dérisoires : utilisation de simples seaux d’eau manipulés par des gens aux mains nues…

Même si l’État chinois s’est mobilisé et s’il y a désormais 800 bateaux de pêche, une quarantaine de bateaux de nettoyage, 2000 soldats et des centaines de pêcheurs, les moyens sont clairement inadaptés. En fait un tel événement n’est, bien entendu jamais prévu…

Nous avons justement décidé d’ouvrir une catégorie marée noire sur LTD : malheureusement, ce thème va être récurrent au 21ème siècle tellement le profit assassine Gaïa.

Autre histoire du même type : le barrage des Trois Gorges, toujours en Chine. Ce barrage est un projet mégalomane typique de la Chine lancée dans le capitalisme à grande échelle dans les années 1980.

Commencé en 1994 et fini l’année dernière, il a coûté 30 milliards d’euros et a nécessité le déplacement de quasiment deux millions de personnes, ainsi que l’inondation de 600 km2 de terres agricoles et de forêts.

Il doit désormais affronter une vague d’inondations et de pluies torrentielles à venir, posant la question de sa capacité réelle du plus grand barrage hydraulique et du plus grand générateur d’électricité au monde, qui était prévu pour produire 10% de l’électricité chinoise, et qui n’en produit que trois…

En 2003, l’État chinois expliquait que ce barrage était capable d’affronter les « pires inondations depuis 100.000 ans. » En 2007, il était parlé des «des pires inondations en 10.000 ans». Désormais le directeur du barrage parle d’une capacité à affronter les pires inondations depuis… cent ans.

Mensonge, mensonge et mensonge, comme on le voit. Un nouveau scandale a touché BP justement, comme en témoignent les photos suivantes, qui sont officielles, mais… retouchées.

Sur cette photo, on voit en fait les pilotes consulter le document juste avant l’envol. D’ailleurs en haut à gauche vous pouvez voir la tour de contrôle… De plus, les freins de l’hélicoptère sont engagés. Et les gros plans montrent que l’image de l’océan et des bateaux a été ajoutée…

Cela a été prétexte sur internet à un concours de retouches pour se moquer de BP :

Blague à part, il ne s’agit pas de la seule photo retouchée par BP… En voici une seconde :

Cette photo date en réalité… de 2001. Des personnages ont été rajoutés, ainsi que des images sur les écrans…Voici l’original :

Cette pratique est courante chez BP, en voici une troisième, où les personnages au fond ont été rajoutés.

A titre indicatif, BP a reconnu toutes ces retouches et un site montre désormais les photos originales et celles retouchées. Sauf que les différences ne sont par contre pas tout à fait les mêmes que celles que nous présentons…

En effet, on dirait que les copies sont des originaux améliorés alors qu’en réalité il y a des différences notables (les images de fond ont clairement été collées dans l’image, alors que là elles feraient partie de l’original ?!). Que ce soit BP qui ait ouvert ce site de comparaison des photos ne peut que laisser perplexe…

Cela magouille vraiment, absolument et totalement et dans le même ordre d’idée il faut savoir aussi que les contrats de BP avec les chercheurs interdisent à ceux-ci de divulguer leurs résultats pour les trois prochaines années.

En attendant, la situation est bloquée dans le Golfe du Mexique en raison du passage de la tempête tropicale Bonnie : les opérations de vérification de la fermeture du puits sont bloquées pour au moins 48 heures.

Voici d’autres photos du Golfe du Mexique. A titre indicatif, l’oiseau sur la première photo est mort quelques heures après la photo.

Golfe du Mexique : une fuite remet en cause le dôme de confinement, alors que 27.000 puits colmatés forment une nouvelle menace

L’écoulement de pétrole dans le Golfe du Mexique, suite à la catastrophe du Deepwater Horizon, semblerait contenu ; BP a donc peut-être réussi à colmater la brèche : voilà ce qui a été mis en avant par les médias ces derniers jours.

En tant que personnes oeuvrant pour la libération animale et la libération de la Terre, il faut savoir refuser les institutions et rejeter leurs prétentions, et là on en a encore la preuve.

Car comme nous le disons depuis le début de la catastrophe, systématiquement BP et les médias passent des messages comme quoi incessamment sous peu la situation va être sous contrôle, ou bien est en passe de l’être…

Quelle est la situation présente ? Il y a une nouvelle fuite, d’une importance très grande sur le plan technique.

En effet, BP a réussi à placer un dôme de confinement. Mais ce n’est qu’une étape, qui vise à contenir la fuite.

Il faut ensuite cimenter. Mais cette opération, prévue pour le milieu d’août, ne peut pas avoir lieu avant d’être certain qu’il n’y a pas d’autres fuites…

D’autant plus que ces fuites auraient lieu par des brèches dans le sol marin… Le pétrole s’écoulerait alors de manière totalement incontrôlée… D’où la nécessité d’enlever le dôme afin de casser la pression…

D’où l’importance du moment présent. Car il y a une fuite… à trois kilomètres de la tête du puits.

L’amiral Thad Allen, responsable des opérations de lutte contre la marée noire pour l’administration américaine, a envoyé un message à BP : « Je vous ordonne de me fournir une procédure écrite pour pouvoir ouvrir la vanne d’étranglement aussi vite que possible sans endommager le puits si la fuite d’hydrocarbone à côté du puits est confirmée. »

Nous vivons ainsi un moment clef, un moment très important pour Gaïa!

Évidemment, énormément d’intérêts financiers sont en jeu… le monde n’étant pas régi par une morale végane, les priorités vont dans un sens défavorable pour Gaïa, et le mensonge règne en maître. Difficile donc de savoir en détail ce qui se passe, à part quand les dégâts sont faits.

Et c’est là que le système qui prédomine montre son visage. Le monde entier est concerné, et l’on ne sait pratiquement rien. Les enjeux de ce qui se passe en ce moment sont gigantesques, l’océan et tous ses habitants ont donc dû affronter pendant 87 jours un véritable enfer, avec au minimum 500 millions de litres de pétrole passés dans les eaux, et rien n’est fait de manière démocratique.

La quête de profit a ouvert la boîte de Pandore, comme on le voit il n’y a pas que le problème de l’écoulement de pétrole : les moyens employés pour la contrecarrer posent également problème. Rappelons que des produits chimiques ont été massivement employés, ainsi que l’incendie pur et simple du pétrole dans l’océan. C’est d’ailleurs de cette manière que bon nombre d’animaux englués par le pétrole ont littéralement été brûlés vifs quand ils ont été poussés par le courant dans les vagues en feu.

Comme par hasard, en Angleterre (BP est anglais), le Times a révélé que l’entreprise américaine Exxon (qui possède notamment Esso) soutenait financièrement des « climato-sceptiques », ces gens qui refusent tout limitation des gaz à effet de serre (en l’occurence il s’agit du Media Research Center, de l’Atlas Economic Research Foundation, du Pacific Research Institute et de Heritage Foundation).

Et dans un genre incroyable, John Hofmeister, un ancien patron de Shell, explique qu’il vaut mieux tout simplement continuer à pomper le pétrole plutôt que de colmater la brèche car cela est trop risqué, et de cette façon au moins cela générera des revenus ! Dans la course aux profits, il n’y a pas de limites…

Rappelons pour finir un chiffre : 27.000. C’est le nombre de puits colmatés sur les côtes américaines. Ces puits colmatés ne sont pas surveillés et certains ont déjà 60 ans.

Pire, certains de ces puits colmatés… ne le sont qu’à moitié. Pourquoi cela ? Car les entreprises ont une année pour décider si elles ferment définitivement le puits ou pas.

Résultat, le business étant roi, 3.500 ont plus d’un an déjà… dont 1.000 plus de dix ans… et certains, donc, ont déjà soixante ans…

Ces dernières années, 21.000 puits ont dû être refermés… au Texas. On considère que 17% des puits sur les terres sont mal colmatés…

On s’imagine bien comment les conditions plus difficiles au fond de la mer exigeraient une autre attitude qu’une simple irresponsabilité… Les experts considèrent que dans le golfe du Mexique il y a 4.600 puits dont le colmatage pose un gros souci…

Pour réparer tout cela, il faudrait autant d’argent que ce que BP a payé pour l’instant (plus de trois milliards de dollars).

Ces chiffres parlent d’eux-mêmes. Qui est responsable de Gaïa ? Pour le profit, personne, car Gaïa n’est qu’un endroit pour la conquête de profits. La vie n’a pas de valeur en soi.

Il faut avoir bien conscience de cela… Pas de compromis dans la défense de notre mère la Terre!

« Est-ce que je pense qu’ils savent exactement ce qu’ils font? Pas totalement »

Un porte-parole de BP a expliqué que l’interception d’une partie du pétrole par le long tuyau de 1,6 kilomètres de long ne fonctionnait plus aussi bien. 216 000 litres de pétrole ont été siphonnés ces dernières 24 heures, alors que vendredi le chiffre était de 350 000 litres.

A côté de cette nouvelle encore une fois peu rassurante, BP a défendu l’utilisation de son dispersant et affirmé ne pas vouloir stopper son utilisation pour le moment, malgré la demande du gouvernement américain de cesser ce genre d’opération dans les 72 heures.

Ce qui se passe est en réalité assez simple: il est désormais clair que la situation est hors-contrôle. BP va de nouveau essayer de cimenter la fuite (une opération dénommée « top kill » soit « meurtre par le haut »), mais cette fois le triomphalisme passé, non seulement parce que la crise est déjà d’une grande ampleur, mais en plus parce qu’il est désormais plus que clair que stopper la fuite est extrêmement difficile.

Le gouvernement américain n’a plus d’autres choix que d’espérer que cela fonctionne, et l’amiral Thad Allen responsable de la lutte contre la marée noire a affirmé sa « confiance » en BP, et Lisa Jackson, directrice de l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA), a réaffirmé que cette affaire concernait avant tout… le « secteur privé »!

Comme on le voit avec la marée noire dans le Golfe du Mexique, tout est une question de priorité.

Ainsi, il y a trois ans, les gardes-côtes du secteur de Key West en Floride et les agences gouvernementales locales avaient prévu un plan d’urgence et de gros manuels pour parer à l’imprévu : depuis une marée noire provoquée par un échouage de tankers jusqu’à une attaque atomique.

Mais bien évidemment, la destruction d’une plate-forme n’avait elle pas été prévue, malgré les centaines et centaines de plate-formes présentes dans la région.

Pourquoi cela? Parce que l’Etat ne se mêle surtout pas des affaires de business…

C’est une question de priorité ou, si l’on préfère, de culture. Soit on a une culture avec Gaïa, soit on a une culture contre. Et il n’est pas difficile de voir dans quel camp est la culture dominante, parce qu’elle sert l’industrie.

On a ainsi l’exemple de cette même administratrice de l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA), Lisa Jackson, qui est passée ce dimanche sur les plages, afin de tenter de calmer les esprits…

Alors que le secrétaire américain aux Affaires intérieures, Ken Salazar, dit: « Est-ce que je pense qu’ils savent exactement ce qu’ils font? Pas totalement », tout en ne remettant bien entendu pas en cause la direction des affaires par BP…

Les gouvernants jouent leur rôle : ils se dédouanent de toute responsabilité. Barack Obama a expliqué de la même manière que « D’abord et avant tout, ce qui a conduit à ce désastre, c’est une rupture de responsabilité de la part de BP et peut-être d’autres, dont Transocean et Halliburton. »

Ces propos ont été tenus il y a deux jours, samedi, dans son allocution hebdomadaire à la radio et sur internet. Il a demandé à ce que les futurs forages pétroliers en mer ne soient autorisés qu’avec suffisamment de garanties pour prévenir d’autres catastrophes du même type.

L’État fait ce qu’il fait à chaque fois : il affirme qu’il fera en sorte que « cela ne se reproduise plus. » Il se pose comme un contre-pouvoir par rapport aux grandes entreprises.

Mais ce contre-pouvoir n’agit, comme par hasard, qu’après!

Or, il est évident qu’il est totalement fou de laisser l’industrie faire ce qu’elle veut, alors que tout ce qui l’intéresse, c’est le profit, qui n’amène que mort.

La vision de Judi Bari, dont nous parlions hier, est certainement moralement juste, mais les voeux de décentralisation doivent forcément passer en arrière-plan devant les besoins globaux, à l’échelle d’un pays, de la planète elle-même.

Rien n’est pire ici que le localisme, sans parler du « nationalisme », alors que l’enjeu c’est Gaïa elle-même. Rien ne sert de vouloir agir localement si l’on a pas conscience qu’une société comme Shell est sans doute responsable à elle seule du déversement de 4,5 millions de gallons de pétrole dans le Delta du Niger…

Pour changer le monde, il faut comprendre la dimension des problèmes qui se posent; sans libération animale et libération de la Terre, on passe à côté de cette dimension.

Et la compréhension de cette dimension est inévitable, soit avant la crise écologique, soit pendant la crise écologique.

Ainsi, à défaut de vision globale, on peut en tout cas déjà voir qu’il y a des prises de conscience. En Floride une campagne est lancée pour recruter des volontaires pour faire face à la marée noire.

La colère monte évidemment également en Louisiane : la population commence à protester, il est vrai malheureusement uniquement parce que leurs intérêts immédiats sont en jeu. Il faut cependant se rappeler que le peuple américain tient énormément à son environnement.

A côté de la culture de consommation massive, il y a une fascination très puissante de la nature sauvage, la wilderness, et nous ne pouvons que rappeler ici le caractère historique des films « Silent Running » et « Koyaanisqatsi. »

Enfin, voici quelques vidéos concernant les marais de Louisiane, et la marée noire. La première montre les plages et l’absence de tout nettoyage, alors que « le pire reste à venir. » La seconde montre la situation dans les marais. La troisième présente la situation sur les plages. Enfin, une vidéo montrant ce que ressemblait la vie avant la marée noire.

Rappelons également qu’il y a quelques jours, Pavan Sukhdev, directeur de l’Initiative pour une économie verte du Programme des Nations Unies sur l’environnement a affirmé la chose suivante:

« Si les différentes estimations que nous avons reçues se réalisent, alors nous sommes dans une situation où effectivement, dans 40 ans, nous n’aurons plus de poisson. »

Evidemment, la seule solution proposée ici est de mieux gérer les « stocks » et non pas d’avoir une perspective totalement différente. Mais les choses sont de plus en plus claires: loin de tout catastrophisme, les faits rattrapent la fiction: on peut se souvenir du film « Soleil vert. »

Ce film, dont nous faisions récemment une présentation, raconte comment l’industrie se procure « comme elle peut » des protéines alors que les océans ont été assassinés…

Rappelons également la scène la plus connue de ce film (ici à partir de 1h13), alors qu’une personne âgée se suicide par poison, et voit dans les dernières minutes de sa vie des images de la nature, nature qui a été anéantie…

Golfe du Mexique: Gaïa encore une fois attaquée!

Les catastrophes pétrolières ne font que se succéder. Quand ce ne sont pas des dégazages, comme cela fut encore le cas la semaine dernière avec le flagrant délit de dégazage sauvage d’un cargo italien, à 18 km des côtes marseillaises, ou encore les récentes agressions contre la barrière de corail en Australie, ce sont des fuites de pétrole.

Sur le livre d’or, on nous reproche parfois un certain extrémisme. Mais la réalité est bien plus extrême, la destruction de Gaïa s’accélère chaque jour!

Et c’est encore une nouvelle et terrible catastrophe qui se profile! Car les « précautions » ne sont prises que pour la guerre et le profit, et strictement rien n’est prévu si la machine de mort capitaliste s’emballe!

En effet, le 20 avril, au large de la Louisiane, une plateforme pétrolière nommée « Deepwater Horizon » a pris feu et en sombrant dans l’océan, a libéré l’équivalent de 1000 barils de pétrole, 1 baril équivalant à 160 litres…

On peut voir de multiples vidéos de l’incendie de « Deepwater Horizon » ici.

A cela s’ajoute trois points de fuite sur le puits: ce qui fait qu’après plus d’une semaine de cette catastrophe la fuite n’est toujours pas colmatée; ce ne sont maintenant pas moins de 800 000 litres de pétrole qui se déversent dans la nature!

Pour l’instant, les responsables tant de l’entreprise BP que de l‘État nord-américain (voir également ici pour l’actualité) n’ont strictement aucune idée de quand ce processus s’arrêtera! Il est seulement parlé de placer une sorte de couvercle, ce qui pourrait être fait… d’ici deux à trois mois!

Cela alors que la nappe recouvre déjà plus de 74 000 km2, soit la superficie combinée des régions françaises Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur!

C’est véritablement un crime contre Gaïa, dont l’ampleur révèle chaque minute davantage sa réalité terriblement sinistre. La plate-forme pétrolière rapportait de l’argent et faisait tourner l’économie, mais jamais les risques n’ont été pris véritablement en compte.

Pourtant, « Deepwater Horizon » était censé être « exemplaire. » La plate-forme de 121 mètres sur 78 mètres avait en septembre battu le record de profondeur de forage (10.600 mètres) et pouvait continuer son activité même en cas de tempête avec des vagues de 9 mètres de haut…

Mais les médias préfèrent parler de « cinq mille barils par jour » qui seraient perdus, car il n’est raisonné qu’en terme de profit.

Surtout quand on sait que, de manière générale, l’on estime qu’environ 6 millions de tonnes d’hydrocarbures sont introduites tous les ans dans les océans. Une tonne peut recouvrir environ une surface de 12 kilomètres carré…

Partant de là, ce crime contre Gaïa est un crime « comme les autres » pour des criminels meurtrissant la planète par leurs désirs de profit.

Au point par exemple mercredi, devant l’impossibilité de sceller la fuite au niveau du puits, de lancer des « incendies contrôlés » de petites nappes prélevées au moyen de barrage flottants, polluant ainsi l’atmosphère, en plus de l’océan.

Mettre le feu à la mer: l’humanité réussit vraiment tristement des choses « incroyables »… Après les forêts, après la nature sur la Terre, sans parler du ciel, le profit entreprend la destruction pure et simple de l’océan…

Le tout se rejoignant dans une orgie de destruction: si mercredi, le bord de la nappe pétrolière se trouvait à 37 km de la côte de la Louisiane et de ses estuaires et marais, il apparaît inévitable qu’aujourd’hui les côtes de la Louisiane soient touchées, normalement ce soir.

Il est vrai ici que les médias commencent à parler de cette arrivée sur les côtes. Mais pour dire quoi? A lire et écouter les informations, on se rend compte que cette nappe de pétrole est catastrophique car elle va toucher des zones protégées.

Et seulement ces zones, et la pêche qui va avec, et les crustacés qui consistent en de la « nourriture »… Bref: il est parlé uniquement de ce qui est utile. C’est dire la profondeur de la révolution des mentalités dont nous avons besoin, pour la libération de la Terre!

Car pour nous, il est pourtant évident que les conséquences mortelles de cette fuite se font déjà ressentir chez les animaux et végétaux marins. Le nuage de fumée de l’incendie du pétrole ajouté au nuage de fumée des incendies des nappes de pétrole ne peuvent qu’avoir de tristes impacts sur les insectes volants et les oiseaux!

Mais rien n’est dit à ce sujet, car il y a non seulement incompréhension de Gaïa, mais négation même de son existence. Les océans sont-ils alors, à écouter les médias et les responsables des Etats, des zones vides, sans aucune forme de vie ?!

Que vont devenir, les poissons, les mammifères marins, les mollusques, la végétation marine touchés par le pétrole ? Qui va aller nettoyer le mazout resté au sol des fonds marins, qui asphyxie la vie qui s’y trouve? Quelles sont les conséquences meurtrières de l’incendie du pétrole?

Rien que officiellement, ce sont 400 espèces qui sont menacées par le pétrole diffusée dans l’océan.

Rappelons d’ailleurs ce fait : une marée noire empêche le soleil d’éclairer les fonds marins et les minuscules végétaux et animaux qui forment le plancton disparaissent, ce qui détruit ainsi la chaîne alimentaire, touchant donc un nombre conséquent d’animaux.

C’est une véritable guerre qui est menée contre Gaïa. Face à cet assassinat en cours, il n’y a pas à tergiverser: il faut être vegan et ce sans compromis, il faut assumer la libération animale, ce qui va nécessairement avec la compréhension de Gaïa, avec l’engagement pour la libération de la Terre!

Pas de compromis dans la défense de notre mère la Terre!

Marvin Gaye: Mercy Mercy Me (The Ecology)

Une catastrophe comme celle de l’Erika fait partie d’une longue série, et bien entendu la dimension de ce genre de catastrophe a été sentie dès les années 1960-1970.

Ainsi, l’un des albums qui a bouleversé l’histoire de la musique est « What’s Going on » de l’américain Marvin Gaye. Cet album a amené la soul sur de nouveaux terrains musicaux, mais est également le témoin d’une prise de conscience sociale comme elle a pu existé alors.

Les chansons parlent du problème des drogues, de la pauvreté, mais aussi de l’écologie, avec justement la chanson (très connue) Mercy Mercy Me (The Ecology).

Une chanson qui parle déjà du pétrole qui saccage l’océan! On peut écouter cette chanson ici.

Marvin Gaye a été élevé de manière religieuse, et le texte s’en ressent bien entendu. Malgré cela, vu d’aujourd’hui en 2010 il n’est pas bien difficile de voir la formidable valeur de cette chanson de 1971. Non seulement dans l’histoire de l’écologie, mais également par rapport à la dimension de la lutte pour la libération de la planète!

Oh, mercy mercy me
Oh, things ain’t what they used to be
No, no
Where did all the blue sky go?
Poison is the wind that blows
From the north, east, south, and east
Oh, ai pitié, ai pitié de moi
Ah les choses ne sont plus ce qu’elles étaient autrefois
non, non
Où est passé tout le ciel bleu ?
Le poison est le vent qui souffle du nord au sud et à l’est

Oh, mercy mercy me
Oh, things ain’t what they used to be
No, no
Oil wasted on the oceans and upon our seas
Fish full of mercury
Oh, ai pitié, ai pitié de moi
Ah les choses ne sont plus ce qu’elles étaient autrefois
non, non
Le pétrole a saccagé l’océan et dans nos mers, des poissons plein de mercure

Oh, mercy mercy me
Oh, things ain’t what they used to be
No, no
Radiation in the ground and in the sky
Animals and birds who live nearby are dying
Ah oh ai pitié, ai pitié de moi
Ah les choses ne sont plus ce qu’elles étaient autrefois
non, non
La radiation sous le sol et dans le ciel
Les animaux et les oiseaux qui vivent à proximité sont en train de mourir

Oh, mercy mercy me
Oh, things ain’t what they used to be
What about this overcrowded land?
How much more abuse from man can you stand?
My sweet Lord
My sweet Lord
My sweet Lord
Oh ai pitié, ai pitié de moi
Ah les choses ne sont plus ce qu’elles étaient autrefois
Qu’en est-il de cette terre surpeuplée
Combien d’abus de l’homme peut-elle encore supporter ?
Mon tendre Seigneur
Mon tendre Seigneur
Mon tendre Seigneur

Un tiers des requins vivant dans l’océan sont menacés d’extinction

D’après une étude de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature et de ses ressources), un tiers des espèces de requins vivant dans la zone pélagique des océans sont en danger d’extinction, ou menacées ou proches de la menace, notamment à cause de la pêche excessive.

La première étude à déterminer le statut de 64 espèces de raies et de requins vivant dans la zone pélagique des océans révèle que 32% de ces espèces sont menacées d’extinction, principalement à cause de la pêche excessive, d’après le Groupe spécialiste des requins de l’UICN.

La proportion des espèces de requins vivant dans la zone pélagique des océans (c’est-à-dire les parties des océans autres que les côtes ou le fond marin) et menacées d’extinction est plus importante pour les requins pêchés dans les pêcheries de haute mer (52%) que pour l’ensemble des espèces.

« Malgré l’augmentation des menaces, les requins restent pratiquement non protégés dans les océans » indique Sonja Fordham, Président du Groupe Spécialiste des Requins de l’UICN, et directeur de politique pour l’Alliance des Requins (Shark Alliance).

« La vulnérabilité et les lentes migrations de la plupart des requins vivant en haute mer impliquent qu’ils ont besoin de mesures de conservation coordonnées et internationales. Notre étude indique qu’il y a une grave pêche excessive de ces espèces, dans les eaux nationales et internationales, et démontre un besoin clair pour une action immédiate à échelle mondiale ».

L’étude de l’UICN intervient plusieurs jours après la tenue d’un sommet international en Espagne pour les gérants de pêcheries responsables des pêcheries en haute mer de thon dans lesquelles les requins sont pêchés sans aucune limite.

La publication de l’étude coïncide également avec la rencontre d’un groupe de scientifiques internationaux au Danemark visant à formuler des conseils de gestions pour le requin taupe commun de l’Atlantique.

Les experts de l’UICN classent le Grand Requin Marteau et la Mobula Mobular (l’espèce de raie la plus grande au monde) dans la catégorie des espèces mondialement menacées.

Le requin marteau lisse, le Grand Requin blanc, le requin pèlerin et le requin longimane sont considérés comme des espèces vulnérables à l’extinction au niveau mondial, ainsi que deux espèces de requins mako.

Les requins taupes communs sont classés dans la catégorie des espèces vulnérables au niveau mondial, mais ceux vivant au nord-est Atlantique sont classés dans la catégorie des espèces en danger de disparition, tandis que ceux vivant dans le nord-ouest Atlantique sont menacés.

Le Requin bleu, le requin le plus pêché au monde, est dans la catégorie des espèces proches de la menace.

De nombreux requins des océans sont pêchés dans les pêcheries en haute mer de thon et d’espadon. Autrefois considérés comme des prises accidentelles, ces espèces sont de plus en plus visées par les pêcheurs du fait des nouveaux marchés qui se développent dans le monde pour la viande de requins, notamment utilisée dans la soupe d’ailerons de requins.
Souvent, les ailerons sont coupés et le reste du corps du requin est rejeté à la mer, même si ce procédé est interdit.

Les requins sont particulièrement sensibles à la pêche excessive du fait de la lenteur de leur croissance (ils mettent plusieurs années à atteindre la maturité) et du fait qu’ils ont relativement peu de progéniture. Dans la plupart des cas les prises de requins dans la zone pélagique des océans ne sont pas régulées ou non durables.

Vingt-quatre pour cent des espèces qui ont fait l’objet de l’étude de l’UICN sont classées dans la catégorie des espèces proches de la menace, tandis que les informations étaient insuffisantes pour évaluer le statut de 25% des espèces étudiées.

L’étude est principalement basée sur le travail réalisé par le Groupe Spécialiste des Requins de l’UICN. Quinze experts des agences du gouvernement, des universités, d’organisations non gouvernementales, et d’institutions dans le monde y ont participé.

« La réalisation de cette évaluation mondiale des requins et des raies pélagiques fournira une base de données importante pour surveiller le statut de ces espèces essentielles dans nos océans » a déclaré Roger McManus, Vice-Président des Programmes Marins pour le groupe Conservation International.