Pour que le papier ne vienne plus d’arbres morts

L’utilisation abusive de papier est un véritable fléau pour les arbres. Même si le papier est largement produit à partir de déchets des scieries, son gaspillage doit être interdit.

C’est une revendication essentielle, aisément compréhensible. Les arbres vivent, si en tant que végétaux on peut les utiliser en cas de nécessité, ils ont néanmoins des droits.

Prenons par exemple certaines enseignes de vente par correspondance, dont nous avions déjà pointé l’utilisation plus que massive de prospectus publicitaires.

Pour illustrer ce gâchis, du 1er Janvier 2010 au 14 mai 2010, ce ne sont pas moins de 8 catalogues différents pour un total de 2 255 pages (+ 10 enveloppes contenant des offres promotionnelles) qui furent distribués chez une seule personne. Et toutes ces mêmes publicités de catalogues de VPC se retrouvent chez touts les clients !

Le monde de la publicité est un sacré vecteur en matière d’utilisation de papiers. En Europe chaque salarié imprime environ 31 pages par jour, et si ce nombre est stable depuis 3 ans, le nombre de pages inutilement imprimées à quant à lui augmenté partout en Europe et a quasiment triplé en Italie. Retenons que selon l’ADEME, nous consommons chaque année le poids hallucinant d’environ 80 kg de papier par personne!

Face à autant de gâchis, il serait temps d’agir et de recycler les papiers en faisant des brouillons avec les versos qui restent très généralement vierges alors que la feuille est jetée. Ce verso peut donc encore servir.

Encore faut-il avoir un esprit tourné vers Gaïa, et non un esprit gaspilleur, consommateur dans sa version capitaliste. C’est une question de choix, de culture!

Par ailleurs, avec une tonne de papier recyclé, on sauve 33 arbres… il est donc temps d’investir dans ce genre d’achat plutôt que de participer à la destruction en cours!

Remarquons qu’une alternative intéressante existe pour avoir du papier sans avoir à couper nos amis les arbres.

La méthode vient du Sri Lanka et elle consiste en faire du papier à partir de bouse d’éléphants.

Les pachydermes sont nombreux au Sri Lanka et sont malheureusement de plus en plus souvent en conflit avec les habitants en raison de la diminution constante de leur territoire.

Et là se profile un exemple de comment il est possible d’agir pour changer la situation: utiliser la bouse. La confection de ces feuilles est faite de manière naturelle et sans aucun produits chimiques.

Les éléphants qui sont herbivores passent au minimum 16 heures par jour à rechercher leur 180kg de végétation quotidienne et défèquent 16 fois par jour. Avec 10 kg d’excréments d’éléphants environ 120 feuilles standard sont produites, soit approximativement 640 feuilles A4.

La provenance très lointaine de genre de papier n’est certes pas très écologique, mais si l’idée vous séduit tout de même, voilà le site qui propose ces papiers.

Notons toutefois que cela nécessite une réflexion encore à approfondir. Faut-il déranger les éléphants dans leur habitat, pour récupérer les bouses? Et dans quelle mesure ces bouses appartiennent-elles à leur écosystème?

Comme on le voit, nombreuses sont les questions qui se posent, et justement la libération animale et la libération de la Terre forment la seule perspective productive, en harmonie avec Gaïa. L’humanité n’a pas d’autres choix que de reconnaître cette perspective comme étant la seule juste!

Bien entendu, cette perspective ne va pas se créer du jour au lendemain. Mais justement, c’est notre devoir de mettre en place des lignes directrices, de chercher des pistes, de poser des exigences.

Etre vegan est un premier pas nécessaire, une nécessité; ensuite, il faut élever son niveau de conscience jusqu’à comprendre que la nature est un tout, que la vie sur notre planète existe dans de très multiples formes, qui sont interreliées et interdépendantes.

Alors, oui les solutions respectueuses de l’environnement qui s’offrent à nous ne sont généralement pas disponibles dans les pays occidentaux (ou bien quand il y a disponibilité c’est sous des tarifs exhorbitants), qui préfèrent détruire que construire un monde meilleur.

Et dans les pays pauvres, les fermes-usines et les méthodes ultra-modernes se généralisent également, posant le problème à l’échelle mondiale.

Alors en attendant que ces initiatives respectueuses de la vie soient accessibles à toutes et tous… grâce à la mise en avant et la victoire d’une nouvelle perspective, assumons notre identité et faisons un réel effort pour sauver les arbres du gâchis, de ce gâchis mortel.

Mortel en pratique, mortel en théorie: une société qui gâche du papier, c’est culturellement une société qui choisit le camp de la mort!