Echec et mensonges au sujet du Deepwater Horizon

La terrible catastrophe de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon, qui est survenue mi-avril fait encore parler d’elle, même si le tapage médiatique à ce sujet est plutôt passé de mode, le peu d’informations fournies restant très partiel, voire faux.

Nous avons ainsi affirmé sur LTD le 3 mai dernier que La catastrophe du Golfe de Mexique dépasse déjà celle de l’Exxon Valdez !

Depuis cette date, les médias ont informé la plupart du temps comme quoi la catastrophe du Deepwater Horizon dépasserait celle de l’Exxon Valdez… dans deux mois.

Il faut dire qu’à partir du 1er mai, il y a eu l’arrêt de toute évaluation officielle du côté américain : l’amiral Thad Allen explique désormais que « tout estimation exacte est sans doute impossible en ce moment. »

Les évaluations sont pourtant possible, notamment grâce aux images satellites ! Voici justement une image prise par un satellite canadien, Radarsat 2.

La fuite provient de la tâche la plus grande, tout à droite (et se situe tout en haut à gauche de cette nappe).

En fait, si les médias continuent de parler de l’équivalent 5.000 de barils de pétrole pénétrant chaque jour dans la mer (utilisant le terme de « baril » pour montrer le « gâchis »), les scientifiques les plus impliqués estiment que la fuite correspond en réalité à 26.500 barils de pétrole par jour !

De la même manière, les médias reprennent systématiquement les opérations de propagande de BP.

La pose d’un un dôme de contention par exemple n’a jamais eu lieu à cette profondeur, et tous les experts restaient très sceptiques. Cela n’a pas empêché les médias télé d’affirmer à chaque fois que le dôme pourrait être posé, sans mentionner jamais la difficulté véritablement extrême de l’opération.

Et quand là l’échec est patent, à cause de la formation de cristaux similaires à de la glace, cela apparaît comme un « coup du sort », ou bien un simple échec temporaire.

Le responsable de BP chargé de cette opération, Doug Suttles, dit d’ailleurs de la même manière : « Je ne dirais pas que nous avons échoué, en fait. Ce que je dirais est que ce que nous avons essayé la nuit dernière n’a pas marché. »

Or, cela n’est que de la pure propagande, parce qu’en réalité BP et l’Etat nord-américain sont totalement dépassés.

La nappe fait 200 kilomètres de long sur 110 de large et rien ne peut être fait à court terme, car rien n’a été prévu. Même pour le cas où le dôme serait mis en place, le fuite continuerait d’ailleurs en petite partie (15%).

Les informations sur l’impact de la marée noire sont par contre, quant à elles, repoussées à l’avenir. On entend la plupart du temps parler de trois tortues mortes, et parfois de 21.

On peut malheureusement être sûr que les chiffres sont catastrophiques : cette marée noire a atteint les îles Chandeleur de la Louisiane, et ce malgré les 274 km de protections flottantes…

Exactement dans la même idée, les informations des médias concernant l’utilisation des dispersants est terrible.

En effet, ces dispersants ne font que disperser : la nappe se transforme en une multitude de toutes petites gouttes, contaminant la mer et terminant au fond de l’océan, sous la forme d’une couche gluante et mortelle…

Force est de constater que les moyens sont toujours présents lorsqu’il s’agit d’exploiter toujours plus, mais lorsqu’il s’agit de protéger et de réparer les moyens sont, comme par hasard, totalement inefficaces….

En attendant qu’une autre solution soit trouvée d’ici quelques jours, le pétrole continue de vomir sa dangerosité, sa toxicité, dans les eaux du Golfe du Mexique.

A la fin de l’année, une plate-forme sera construite pour la première fois au Ghana. Et les plate-formes vont pulluler sur la côte ouest-africaine, l’Arctique, le Golfe du Mexique et les côtes australiennes, en attendant la Chine et l’Inde…

Golfe du Mexique: Gaïa encore une fois attaquée!

Les catastrophes pétrolières ne font que se succéder. Quand ce ne sont pas des dégazages, comme cela fut encore le cas la semaine dernière avec le flagrant délit de dégazage sauvage d’un cargo italien, à 18 km des côtes marseillaises, ou encore les récentes agressions contre la barrière de corail en Australie, ce sont des fuites de pétrole.

Sur le livre d’or, on nous reproche parfois un certain extrémisme. Mais la réalité est bien plus extrême, la destruction de Gaïa s’accélère chaque jour!

Et c’est encore une nouvelle et terrible catastrophe qui se profile! Car les « précautions » ne sont prises que pour la guerre et le profit, et strictement rien n’est prévu si la machine de mort capitaliste s’emballe!

En effet, le 20 avril, au large de la Louisiane, une plateforme pétrolière nommée « Deepwater Horizon » a pris feu et en sombrant dans l’océan, a libéré l’équivalent de 1000 barils de pétrole, 1 baril équivalant à 160 litres…

On peut voir de multiples vidéos de l’incendie de « Deepwater Horizon » ici.

A cela s’ajoute trois points de fuite sur le puits: ce qui fait qu’après plus d’une semaine de cette catastrophe la fuite n’est toujours pas colmatée; ce ne sont maintenant pas moins de 800 000 litres de pétrole qui se déversent dans la nature!

Pour l’instant, les responsables tant de l’entreprise BP que de l‘État nord-américain (voir également ici pour l’actualité) n’ont strictement aucune idée de quand ce processus s’arrêtera! Il est seulement parlé de placer une sorte de couvercle, ce qui pourrait être fait… d’ici deux à trois mois!

Cela alors que la nappe recouvre déjà plus de 74 000 km2, soit la superficie combinée des régions françaises Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur!

C’est véritablement un crime contre Gaïa, dont l’ampleur révèle chaque minute davantage sa réalité terriblement sinistre. La plate-forme pétrolière rapportait de l’argent et faisait tourner l’économie, mais jamais les risques n’ont été pris véritablement en compte.

Pourtant, « Deepwater Horizon » était censé être « exemplaire. » La plate-forme de 121 mètres sur 78 mètres avait en septembre battu le record de profondeur de forage (10.600 mètres) et pouvait continuer son activité même en cas de tempête avec des vagues de 9 mètres de haut…

Mais les médias préfèrent parler de « cinq mille barils par jour » qui seraient perdus, car il n’est raisonné qu’en terme de profit.

Surtout quand on sait que, de manière générale, l’on estime qu’environ 6 millions de tonnes d’hydrocarbures sont introduites tous les ans dans les océans. Une tonne peut recouvrir environ une surface de 12 kilomètres carré…

Partant de là, ce crime contre Gaïa est un crime « comme les autres » pour des criminels meurtrissant la planète par leurs désirs de profit.

Au point par exemple mercredi, devant l’impossibilité de sceller la fuite au niveau du puits, de lancer des « incendies contrôlés » de petites nappes prélevées au moyen de barrage flottants, polluant ainsi l’atmosphère, en plus de l’océan.

Mettre le feu à la mer: l’humanité réussit vraiment tristement des choses « incroyables »… Après les forêts, après la nature sur la Terre, sans parler du ciel, le profit entreprend la destruction pure et simple de l’océan…

Le tout se rejoignant dans une orgie de destruction: si mercredi, le bord de la nappe pétrolière se trouvait à 37 km de la côte de la Louisiane et de ses estuaires et marais, il apparaît inévitable qu’aujourd’hui les côtes de la Louisiane soient touchées, normalement ce soir.

Il est vrai ici que les médias commencent à parler de cette arrivée sur les côtes. Mais pour dire quoi? A lire et écouter les informations, on se rend compte que cette nappe de pétrole est catastrophique car elle va toucher des zones protégées.

Et seulement ces zones, et la pêche qui va avec, et les crustacés qui consistent en de la « nourriture »… Bref: il est parlé uniquement de ce qui est utile. C’est dire la profondeur de la révolution des mentalités dont nous avons besoin, pour la libération de la Terre!

Car pour nous, il est pourtant évident que les conséquences mortelles de cette fuite se font déjà ressentir chez les animaux et végétaux marins. Le nuage de fumée de l’incendie du pétrole ajouté au nuage de fumée des incendies des nappes de pétrole ne peuvent qu’avoir de tristes impacts sur les insectes volants et les oiseaux!

Mais rien n’est dit à ce sujet, car il y a non seulement incompréhension de Gaïa, mais négation même de son existence. Les océans sont-ils alors, à écouter les médias et les responsables des Etats, des zones vides, sans aucune forme de vie ?!

Que vont devenir, les poissons, les mammifères marins, les mollusques, la végétation marine touchés par le pétrole ? Qui va aller nettoyer le mazout resté au sol des fonds marins, qui asphyxie la vie qui s’y trouve? Quelles sont les conséquences meurtrières de l’incendie du pétrole?

Rien que officiellement, ce sont 400 espèces qui sont menacées par le pétrole diffusée dans l’océan.

Rappelons d’ailleurs ce fait : une marée noire empêche le soleil d’éclairer les fonds marins et les minuscules végétaux et animaux qui forment le plancton disparaissent, ce qui détruit ainsi la chaîne alimentaire, touchant donc un nombre conséquent d’animaux.

C’est une véritable guerre qui est menée contre Gaïa. Face à cet assassinat en cours, il n’y a pas à tergiverser: il faut être vegan et ce sans compromis, il faut assumer la libération animale, ce qui va nécessairement avec la compréhension de Gaïa, avec l’engagement pour la libération de la Terre!

Pas de compromis dans la défense de notre mère la Terre!

La mer, ses habitants et la pollution sonore

Voici ici un très intéressant article concernant la pollution sonore causée par les humains dans la mer.

La mer, monde du silence ? Poétique, mais faux. L’environnement marin est empli de bruits naturels provenant des vagues, du vent et de la pluie, ainsi que des sons émis par les organismes vivants. Auxquels s’ajoutent, et de manière croissante, les sons d’origine humaine. Une véritable pollution sonore dont les conséquences peuvent être dramatiques pour les mammifères marins, et contre laquelle se mobilise un nombre croissant de scientifiques et d’environnementalistes.

Le 24 septembre 2002, entre les Canaries et le détroit de Gibraltar, des bateaux de l’OTAN procèdent à un exercice. Le même jour, 14 baleines à bec s’échouent sur les plages avoisinantes. L’autopsie révèle des lésions au niveau des oreilles internes. Cet échouage massif n’est pas le premier, mais cette fois, le doute n’est plus permis : des sons de forte puissance peuvent provoquer la mort de grands cétacés, déjà fortement menacés par la chasse et la pêche.

Principaux accusés : les sonars militaires à basse fréquence employés pour détecter les sous-marins, et les canons à air de forte puissance utilisés pour la prospection pétrolière offshore. « Depuis les années 1990, plusieurs échouages, majoritairement de baleines à bec, ont été corrélés avec des exercices navals mettant en oeuvre des sonars actifs de forte puissance, et parfois également avec des tirs sismiques », confirme Xavier Lurton, coauteur d’un rapport sur l’analyse des risques de la pollution sonore pour les mammifères marins.

Responsable à l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) du service acoustique sismique de Brest, ce spécialiste rappelle que la marine américaine comme l’industrie pétrolière offshore ont consenti des investissements importants, ces dernières années, »pour financer auprès de la communauté académique des études visant à limiter ces risques » . Et que plusieurs pays (Australie, Nouvelle-Zélande, Brésil, Royaume-Uni) ont mis en place des réglementations plus contraignantes en matière d’exploration pétrolière offshore.

Tout n’est pas résolu pour autant, loin s’en faut. Car les flottes de commerce croissent au rythme de la mondialisation, et emplissent les mers d’un constant grondement. Selon le rapport de l’Ifremer, l’intensité sonore y aurait ainsi augmenté en moyenne, depuis un demi-siècle, »de 10 décibels dans la gamme des centaines de Hz » . Un « smog acoustique » d’autant plus gênant que les mammifères marins ont recours à l’écholocalisation pour communiquer, se repérer ou rechercher leur nourriture.

La cacophonie ambiante leur fait perdre le sens de l’orientation, les oblige à abandonner certains habitats, multiplie les dangers de collision avec les navires. Venant s’ajouter au bilan de la chasse baleinière légale (1 500 animaux par an) et aux captures accidentelles de dauphins et de cétacés par les filets de pêche (plusieurs dizaines de milliers par an), ces perturbations menacent un peu plus la survie des espèces les plus menacées.

« Pour mieux comprendre la manière dont cette pollution sonore affecte ces animaux, il faut d’abord établir la source de ces bruits, et la manière dont ils se propagent », précise Michel André, directeur du laboratoire d’applications bioacoustiques à l’université polytechnique de Catalogne (Espagne). Son équipe travaille à définir le seuil maximal de bruit tolérable par les cétacés, et à établir une cartographie de la pollution sonore sur les côtes espagnoles. Michel André espère élargir ce dernier projet au niveau mondial grâce à la campagne Changing Oceans, lancée le 10 juillet, à Marseille, par la fondation suisse Antinea : une expédition menée à bord d’un ancien navire de guerre visant à recueillir des données sur une centaine d’aires marines protégées mais qui cherche encore l’essentiel de son financement.

En attendant, que faire ? En décembre 2008, à la neuvième conférence des parties de la Convention sur les espèces migratoires (CMS), la Communauté européenne a présenté un projet de résolution invitant instamment la communauté internationale à examiner des mesures visant à réduire le bruit sous-marin. Création de « zones de protection » dans les mers et les bassins fermés, meilleur contrôle des niveaux sonores, constitution de bases de données indiquant la provenance des sons produits par l’homme : tout ou presque reste à mettre en oeuvre.

Et il y a urgence à agir. Selon le dernier rapport du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC), publié fin 2007, l’augmentation des niveaux de dioxyde de carbone dans l’atmosphère va entraîner une acidification des mers et des océans. Or, cette acidification pourrait contribuer à rendre l’environnement marin plus bruyant, en diminuant la capacité d’absorption des sons à basse fréquence. Si rien ne vient enrayer cette évolution, les baleines, demain, pourront-elles encore s’entendre chanter ?