Le chocolat, poison pour les chats, les chiens, les rongeurs…

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C’est quelque chose de malheureusement trop peu connu, mais le chocolat est un poison pour nos amis félins, canins et rongeurs. Pourtant, le chocolat est quelque chose de largement diffusé, alors il vaut mieux que cela se sache !

La raison en est la présence dans le cacao d’un composé amer, la théobromine. Ce terme vient du grec, de Theo (« dieu ») et broma (« nourriture »)… Rien que le choix du terme montre à quel point le cacao peut être, pour certains, une véritable drogue. La théobromine agit en effet sur l’humeur, comme c’est bien connu, et c’est pour cela que le cacao est apprécié.

Mais la théobromine est un poison ; 18 grammes suffisent à tuer un humain de 65 kilos. Or, proportionnellement, nos amis canins, félidés et rongeurs sont plus petits, et pour le coup réagissent malheureusement de la même manière.

Et les doses à partir desquelles cela est dangereux commencent à un faible niveau. A partir de 20 mg de théobromine d’ingéré par kilo, on se sent mal, le coeur en prend un coup à partir de 40-50 mg par kilo, et au-dessus de 60mg/kilo les effets s’aggravent.

Or, le cacao en poudre contient de 20 à 28,5 mg de théobromine par gramme (plus le cacao est dilué, moins la dose est forte).

Chats et chiens sont donc menacés et d’un empoisonnement, et de mort (en l’occurence ici les chiffres divergent, mais à partir de 25 grammes un chien de 20 kilos est plus que très menacé). Les chats ont ici l’avantage de ne pas aimer le sucré.

Mais les chiens, et bien entendu les rongeurs (les rats surtout), peuvent très bien se retrouver face à du chocolat, et le manger. De la même manière, la chose étant peu su, il peut en arriver que des gens leur en donnent, ayant une conception dénaturée de « leurs » animaux.

Notons ici que les rats ne peuvent pas vomir : l’empoisonnement est donc encore plus dangereux puisque c’est l’un des principaux moyens de se débarrasser du produit (voire le seul, avec le charbon actif qui va fixer le poison et repartir dans les selles, étant donné qu’il n’existe pas d’antidote).

En ce qui concerne les symptômes, on a tout d’abord les vomissements et la diarrhée, et en cas d’intoxication plus grave, des tremblements, des convulsions, la théobromine étant passée dans le sang. La sensation de soif sera également accentuée (on peut donc voir l’animal souvent aller uriner, ce qui peut être révélateur de la situation).

Les symptômes, chez les chiens, sont présents environ 72 heures. Et bien sûr le facteur temps est capital, pour soigner l’animal empoisonné!

Comme nous vivons une époque barbare où l’infâme vivisection coexiste à côté des fusées spatiales, on ne sait même pas si la théobromine est dangereuse pour les oiseaux, mais on pense que oui. C’est également un poison pour les animaux des familles des équidés et des bovidés.

Excellente raison donc de planquer son chocolat, en particulier s’il est noir, et de ne pas le partager!

Écocide des rivières Torna et Marcal, alors que le Danube est touché

Nous avons souligné l’importance de la compréhension du rythme des saisons pour une conscience non dénaturée. En Hongrie, ce rythme des saisons sera assassiné : les agents chimiques pénétreront cet hiver le sol, et le printemps n’apportera pas la vie, mais le poison.

Un poison apporté par 1,1 million de mètres cube de boues rouges, gorgées de plomb, de cadmium, de chrome, d’arsenic.

Un poison qui touche « officiellement » une zone de 40 km2, contaminant grosso modo au moins 4 millions de m3.

Si on décidait d’enlever toute la terre contaminée, pour l’enfermer dans des réservoirs de béton, et qu’on décidait d’enlever les 50 premiers centimètres, ce sont 36 millions de tonnes de terre qu’il faudrait enlever.

Soit 1 800 000 allers-retours de camions de vingt tonnes…

Et sinon ? Eh bien sinon le poison reste, comme donc au moins 50 tonnes d’arsenic. Le poison se diffuse déjà bien entendu, s’enfonçant plus profondément dans la terre, ou bien étant diffusé par le vent.

Et cette catastrophe a eu lieu lundi dernier. Nous sommes presque une semaine après, et qu’est-ce qui règne ? La surprise, la désolation… alors que les structures gouvernementales réagissent, tardivement, sans les moyens adéquats.

Pour la guerre, l’humanité est toujours prête, mais pour protéger Gaïa… Les rivières Torna et Marcal sont déjà victimes de l’écocide : toute la vie animale a été anéantie.

Le Danube est également touché, on a déjà constaté par endroits la mort de nombreux poissons… Mais il est encore à espérer que l’impact restera « faible » pour ce fleuve.

Tout cela ne relève pas du hasard. Il y a dix ans en Hongrie également, 100 000 m3 de boue toxique avec du cyanure s’étaient répandus dans le fleuve Tisza…

Et hier, deux bateaux sont entrés en collision en Bretagne : 6 000 tonnes de solvants ont failli être répandus dans l’océan…

Il est plus que temps de suivre le principe : la Terre d’abord!

Le film Soylent Green (Soleil vert)

Le film Soylent Green (Soleil Vert dans sa version française) est un « classique » des films d’anticipation; sorti en 1973, il a bien entendu largement vieilli dans la forme mais sa problématique fait qu’il reste extrêmement intéressant, en plus d’avoir largement marqué les esprits.

Le scénario du film s’appuie sur un roman, intitulé en anglais « Make Room! Make Room! », de Harry Harrisson, qui imagine un futur marqué par une surpopulation massive. Mais il y ajoute différents éléments: l’utilisation massive du soja tout d’abord, et l’utilisation des cadavres humains comme source de protéïnes complémentaires.

L’influence culturelle sur le film de l’utilisation massive du soja aux USA, à partir de la première guerre mondiale et jusque les usines des voitures de Ford, mérite un article à part.

Disons simplement que la situation dans le film est la suivante: l’humanité a totalement saccagé la planète. Ceci nous est présenté au début du film, dans une succession d’images où l’on voit la « conquête de l’ouest » (américain) puis la construction des villes, des autoroutes avec des voitures partout, les usines et la pollution, etc.

Dans ce contexte, il y a surpopulation et la ville de New York a 40 millions de personnes s’y entassant comme elles peuvent. Seule une petite élite s’en sort (en ayant l’eau courante, des biens de consommation courants, des appartements, de la nourriture comme « avant », etc.), en étant protégée par une police à son service et qui forme une sorte de classe moyenne.

Le film tourne autour d’un policier « intègre » justement, qui va découvrir comment est fabriqué le « Soylent Green. » Car les masses qui ne connaissent ni « viande » ni légumes se nourrisent d’aliments produits par la compagnie « Soylent ». « Soylent » est la contraction de « soybean-lentil » (« Soja – Lentilles »).

Théoriquement le Soylent Green est produit à partir de soja et de plancton, mais en réalité les océans ont été assassinés. C’est ce que le policier découvre lors de son enquête. Ce qui fait qu’il y a en fait récupération des cadavres, tant des gens morts que des gens allant dans des centres spéciaux pour se suicider, ou encore des gens ramassés par de véritables bulldozers lors des émeutes de la faim.

L’univers de Soylent Green est ultra violent et ne montre aucune perspective pour s’en sortir, les êtres humains ayant anéanti la planète. La génération « Soleil Vert » ne connaît qu’une bataille pour la survie, et seuls s’en sortent les riches et le personnel à leur service (tant les policiers que les « femmes-mobiliers » servant de faire-valoir et de prostituées).

Le film oscille entre deux perspectives: d’un côté, une critique sociale, et de l’autre une nostalgie pure et simple. On voit ainsi le policier voler des aliments lors de son enquête, et son ami plus âgé lui cuisine la viande de boeuf volée, qu’ils consomment en buvant de l’alcool également volé. Cet ami plus âgé est ici une figure réactionnaire, qui cultive le passé, qui a la nostalgie d’avant.

Il y a une tonalité fataliste dans le film: avant on pouvait vivre, mais l’humain est ainsi fait qu’il détruit. La morale du film pourrait se résumer à « Dieu crée, l’homme détruit. » Le prêtre a une grande importance culturelle dans le film: il est terriblement choqué par la découverte de ce qu’est le Soylent Green, alors que son église est déjà pleine de personnes sans abri.

Dans la même idée, mais de manière plus critique, on voit que l’ami du policier décide de se suicider quand il apprend la vérité. Il veut rejoindre Dieu qui l’a créé (quitte à se suicider, ce à quoi en tant que juif il n’a pas le droit), mais c’est également une critique de l’humanité elle-même.

D’ailleurs lorsque ce vieux bibliothécaire juif va dans le centre consacré au suicide, il est montré comme une sorte de Socrate buvant un poison. On le voit ainsi pleurer le temps que le poison agisse, alors qu’il est dans une salle diffusant sur tous les murs un film montrant la nature telle qu’elle était avant: les oiseaux, les forêts, les cascades, les océans…

On remarque d’ailleurs que les seules autres personnes critiques sont des vieilles femmes dans des bibliothèques, ce qui donne une tonalité assez féministe dans un film malheureusement tournant sinon toujours autour du personnage principal, joué par Charlton Heston.

La fin est justement marquée par la figure de Charlton Heston, dont le personnage très grièvement blessé explique en quelque sorte avant de mourir que le Soylent Green consiste en des cadavres (« Soylent green is people »), et qu’il y a le risque que les humains soient élevés comme du bétail.

Il apparaît ainsi comme le « seul humain » se rebellant alors que les gens seraient une sorte de brute collective, sans mémoire ni conscience, sans volonté ni morale. Il n’est donc pas étonnant que la question animale ne soit pas posée, alors qu’en fait elle se pose dans tout le film!

Un remake de ce film est en cours et devrait sortir en 2012.