La manipulation émotionnelle de la pub « Actimel »

Si vous avez la télé, vous avez pu voir depuis quelques jours, la nouvelle pub pour « Actimel » de Danone. Sinon, cette publicité, ô combien scandaleuse, est visible ici.

Le terme de scandaleux n’est certainement pas trop fort car cette pub ne se prive pas d’afficher des animaux avec leurs enfants, afin de montrer la force de l’amour maternel. D’où leur slogan à la fin de ce spot:

« protéger est le plus naturel des gestes »

Quel crime que de mettre en avant la figure de la mère… pour vanter le lait de vache, alors que justement cela signifie qu’on a enlevé le veau pour l’assassiner!

Donner du lait d’une vache exploitée et qui a souffert n’a strictement rien d’un « geste naturel » ! Car nous ne sommes pas des veaux, et nous sommes sevrés depuis bien longtemps. Nous n’avons donc pas besoin de lait maternel et encore moins du lait d’une femelle d’une autre espèce que la nôtre.

Rappelons que Danone (qui produit Actimel) lance une campagne « ciblée » de promotion des boîtes de lait infantile, notamment dans le 13ème arrondissement (voir notre article Blédina et Danone à l’assaut des populations pauvres – et d’origine asiatique). Rappelons également que nous avions mis en ligne un tract au sujet du lait et de ce que cela signifie pour les vaches et les veaux.

Par ailleurs, ce spot publicitaire (comme les anciennes publicités de la marque qui touchaient systématiquement les enfants) ne se prive pas de manipuler les mères humaines pour qu’elles s’occupent correctement de leurs enfants…. Et comment ? En leur donnant de l’Actimel, bien évidemment.

Il faut savoir ici que Danone a dû retirer son slogan:

« contribue à améliorer vos défenses naturelles »

pour cause de publicité mensongère. Danone n’a en effet pas pu obtenir l’aval des autorités sanitaires sur ses slogans publicitaires.

En effet les « Actimel » contiennent… 2 morceaux de sucre par mini bouteilles de 100 ml (en raison de l’amertume du L. casei) et rien ne prouve scientifiquement les prétendues vertus de cette boisson, qui n’est qu’un yaourt liquide excessivement cher.

Pour tenter de convaincre malgré tout que leurs produits sont bénéfiques à la santé, Danone avait engagé de très onéreuses recherches avec sept « études cliniques » menées sur plusieurs années pour un total de 12 millions d’euros. Précisons à cette occasion, que ces « études » ont été menées sur des rats et des cochons d’inde.

Ces produits se voulant bénéfiques pour la santé ne sont que des produits marketing, au service de l’industrie alimentaire. Ce ne sont pas moins de 6,3 millions de bouteilles vendues chaque jour dans le monde, le tout aidé avec des heures de lobotomie publicitaires, comme indiqué dans cet article très intéressant sur la logique commerciale du groupe Danone.

C’est un spot vantant la petite fiole qui a été le plus diffusé à la télé anglaise pendant la semaine du 16 au 22 septembre. Diffusé 162 fois, il a occupé 2 h 32 de temps d’antenne, contre moins de la moitié pour le numéro 2.

Se cantonnant principalement aux personnes « fragiles » comme les enfants ou les personnes âgées, Danone était sûr de voir un impact positif sur les ventes de ce produit « miracle ». Mais ces produits n’ont vraiment rien de merveilleux, bien au contraire, ils ne sont que des produits issus de l’exploitation des vaches et des veaux, issu de la manipulation marketing, du mensonge et de la soif de profit. Voici d’ailleurs une publicité russe pour Actimel, on y voit bien le côté racoleur et délirant du produit et l’effet « bénéfique » qu’il produit. Se déchaîner sur un téléphone puis tapper une femme serait donc positif selon Danone !

Ce n’est pas pour rien si en Angleterre l’ASA (Advertising Standards Authority), l’organisme régissant la publicité,

a indiqué mercredi qu’elle interdisait la diffusion en l’état des spots publicitaires télévisés de Danone pour son yaourt Actimel, jugeant pas étayées ses affirmations selon lesquelles le produit contribue à la santé des enfants. L’Advertising Standards Authority a estimé que Danone ne soutenait pas ses allégations selon lesquelles le produit pouvait aider des jeunes, normaux et en bonne santé à en juger par les personnes figurant dans la publicité, à se protéger contre les maladies infantiles classiques.

Par ailleurs, les allégations santé de ce produit ont fait l’objet d’un recours collectif en janvier 2008 aux États-Unis (voir ici et ).

Cette publicité est un véritable cas d’école. Danone joue sur les sentiments et les émotions: son produit est censé être naturel, protecteur. Et qui ne veut pas protéger la vie? C’est une véritable manipulation, et c’est cette idéologie là qu’il faut faire tomber, pour ne plus être dénaturé, pour respecter les animaux, pour que la planète redevienne bleue et verte!

Un âne en parachute ascensionnel pour la publicité?!

La mer d’Azov est une petite mer reliée à la mer noire, entre l’Ukraine et la Russie. Il y a donc des plages et on connaît l’inventivité des publicitaires pour faire parler d’eux. Cette fois, pas d’avion avec une bannière, mais… un âne.

Ainsi sur la plage de Goloubitskaïa, l’âne a été accroché à un parachute ascensionnel, et simplement tiré par un bateau, afin d’être une demi-heure dans les airs.

« L’âne a crié et les enfants ont pleuré » raconte la responsable de police ukrainienne à l’AFP. Sauf que personne n’avait appelé la police sur le coup… il y a de l’émotion, du scandale, mais la passivité a dominé. L’évènement a ainsi eu lieu la semaine dernière déjà…

Ce qui n’est pas étonnant quand on connaît le degré d’implosion sociale dans les pays de l’Est. C’est bien la preuve du caractère social des brutalités contre les animaux.

Et inversement le scandale est désormais très grand, devant les réactions populaires, forçant l’Etat à réagir et à rechercher ceux qui ont organisé cette « publicité. »

On peut voir une courte vidéo ici et une interview là au sujet de cet évènement. Les gens pensaient même qu’il s’agissait d’un chien, tellement le parachute était haut.

L’âne était évidemment terrorisé, et il a été trainé à moitié mort sur plusieurs mètres dans l’eau lorsqu’il a atterri.

Les médias expliquent qu’il s’agissait de faire la promotion du parachutisme ascensionnel, en réalité il s’agissait de faire de la publicité pour une plage privée, en attirant l’attention.

Aussi fou que cela puisse paraître, il y a eu déjà une sorte d’équivalent. Nous avons maintes fois critiqué les délires de l’art contemporain, voici encore un terrible exemple, avec Wolfgang Flatz.

Wolfgang Flatz a voulu montrer le rapport de l’être humain à la chaîne alimentaire. Il a donc organisé une performance intitulée « viande » à Berlin : une vache morte était jetée depuis 40 mètres de haut ; son cadavre était rempli de feux d’artifices afin de faire une sorte de « spectacle. »

Wolfgang Flatz, qui a son propre musée, et son propre nom tatoué en grand, cela ne s’invente pas, est connu pour des performances provocatrices mettant en jeu son propre corps (rentrer dans une cloche pour sonner soi-même jusqu’à être assommé, alors qu’un couple danse une valse devant, etc.).

Il explique ainsi sa démarche :

« Un peintre travaille avec son pinceau, sa toile et ses couleurs, et moi, je travaille avec mon corps, avec l’espace et le temps. Je mets ça sur le même plan. Pour moi, la douleur est un moyen stylistique, un moyen d’expression que j’ai découvert et que j’utilise, un peu comme Van Gogh utilisait ce jaune très vif. Le jaune de Van Gogh est une couleur qui ne s’oublie pas, parce qu’émotionnellement, il vous touche. Pour moi, le corps est un moyen d’expression très fort, et la douleur est une variation de ce moyen d’expression. Tout le monde a peur de la douleur, moi y compris. Mais s’infliger de la douleur ou s’en libérer, ça signifie accepter son existence et se confronter à elle. »

Non seulement cela n’a aucun sens à part l’auto-agression et le culte du rapport de force (avec soi-même en l’occurence), mais on voit où mène ces tendances agresives et destructices : à la négation de la dignité de l’animal, encore une fois sous des prétextes intellectuels de « réflexion » sur le rapport aux animaux.

On a la même chose chez des « artistes » comme Tinkebell, Angus, Delvoye, Evaristti etc.

La seule réflexion correcte, c’est l’éthique végane… et l’action qui va avec!