Le réchauffement climatique, une invention du « mondialisme »?!

Puisque nous parlions hier du maire de Hayange et de sa « fête du cochon », regardons donc ce qui est dit sur l’écologie et les animaux dans le grand classique de l’extrême-droite de ces dernières années : « Comprendre l’empire – Demain la gouvernance globale ou la révolte des nations ? »

C’est le grand best-seller du genre ; sorti en 2011, il s’est vendu à 80 000 exemplaires déjà. Pour un livre exprimant directement une idéologie, c’est énorme en ce moment. Il y a d’ailleurs tout un « hype » autour de son auteur, que la Fnac présente de cette manière :

« Alain Soral [en fait Alain Bonnet de Soral] est apprécié d’un public jeune, révolté et anticonformiste qui se retrouve dans sa critique sans concession de cette société qui se délite dans une pensée molle et abêtissante. »

Révolté… mais pas tant que cela, car on retrouve ici alors la même contradiction que chez le maire de Hayange. Ce dernier aimerait bien, certainement, pouvoir aider les animaux… Mais comme c’est un facho, il célèbre le terroir. Alors, évidemment, cela ne marche pas.

Forcément, on ne peut pas affirmer d’un côté l’universalisme et de l’autre faire l’apologie du passé, de ce qui existe à petite échelle, de « sa » nation, « sa » couleur de peau, etc. Si on dit qu’il faut défendre les animaux, alors tout le monde doit le faire : c’est déjà en contradiction avec le particularisme.

Bien entendu, il y aura toujours des gens pour mixer tout sans aucune cohérence, juste pour apparaître « radical ». Voici par exemple une image pathétique du genre de celles qui pullulent sur les blogs nazis.

Une jeune femme avec un t-shirt nazi embrasse un chat, et il est marqué qu’il ne faut pas aimer les antifas. L’image est tirée d’un blog russe qui se définit comme « greenline front ecofascism vegan russia », alors que le contenu n’a rien d’écologiste ou de vegan, à part ce genre d’images au milieu de photos nazis.

Par exemple aussi, sur ce genre de blogs, on trouve de nombreuses photos de soldats nazis de la seconde guerre mondiale, avec des chats. C’est vraiment très très faible ! En tout cas, plus communément, chez les fachos, cela ressemble à ça :

Et Alain Soral, de la même manière, ne fait même pas semblant. Il a compris qu’étant donné qu’il est contre le principe d’un gouvernement mondial, par nationalisme, alors forcément il est obligé de rejeter l’écologie.

Pourquoi ? Parce qu’être écologiste, c’est forcément parler de Gaïa d’un côté, de l’humanité de l’autre. On ne va donc pas se préoccuper de pseudos différences qui ne font que ralentir la nécessaire prise de conscience de l’humanité, dans son intégralité, de sa situation sur la planète et de ses devoirs.

Entre « France d’abord » et « la Terre d’abord ! » il y a un monde (n’oublions pas le slogan de Mélenchon, pas terrible du tout non plus : « L’humain d’abord ! »).

Seulement, cela pose problème devant la gravité des faits, devant la pollution, le réchauffement climatique, ce dernier phénomène étant une véritable claque historique, un rappel à l’ordre fait par la planète à l’humanité.

Alors, Alain Soral est obligé de retourner le problème : le réchauffement climatique n’existe pas…

« Ainsi, avec le documentaire « Une vérité qui dérange », présenté par Al Gore, ex-candidat malheureux (pour ne pas dire spolié) à la présidence étatsuninienne, l’oligarchie mondialiste va faire de l’écologie – ancienne idéologie conservatrice des années 1920-1930 passée par une phase de récupération gauchiste à partir des années 1970 [ce qui est totalement faux – LTD] – le fer de lance climatique du mondialisme.

Une écologie appuyée sur les travaux du GIEC – émanation climatologique de l’ONU, créé en 1988 et déjà utilisé par le gouvernement de Margaret Thatcher pour justifier la désindustrialisation de l’Angleterre – au service du nouveau marché de l’écologie promu par les ex-internationalistes de gauche passés au mondialisme de droite comme Daniel Cohn-Bendit (décidément dans tous les mauvais coups!) pour faire gober aux peuples d’Occident la thèse du « réchauffement climatique ».

Un bricolage mensonger, établissant un lien causal entre un supposé dangereux réchauffement planétaire, l’émission de Co² et la production industrielle, censé permettre au futur gouvernement mondial d’imposer la non moins fumeuse « taxe carbone ».

Une taxe présentée aux masses par les médias comme « anti-pollution », alors qu’elle n’est en réalité qu’un énième racket financier sorti des cerveaux malades de Goldmann Sachs : faire payer, via un marché carbone – le droit d’émettre du Co² ; soit l’ultime impôt sur l’air respiré !

Un vaste montage médiatico-financier fondé sur une escroquerie scientifique, heureusement dénoncé par les plus grands climatologues indépendants, et que vont bientôt refuser les puissances émergentes, telles l’Inde et la Chine, qui voient clairement dans ce nouveau marché spéculatif où l’on achète le droit de polluer, une tentative américaine de freiner leur développement industriel et leur future suprématie économique mondiale… (…)

Mais la nature de la gauche sociétale ayant horreur du vide, il faut bien remplacer l’immigré – son rôle de jaune dans le dumping social et de métisseur involontaire – par une autre cause tout autant sans frontières et propice au Marché. Fi donc de l’islamiste, l’Arabe laisse la place à l’arbre dans le cœur versatile du bobo, désormais son combat sera l’écologie… »

Les animaux ? Connaît pas. Le réchauffement climatique ? N’existe pas, c’est un simple complot. Comme on le voit, c’est d’un simplisme limpide. Mais c’est inévitable pour qui ne veut pas assumer la formidable dimension du défi du 21ème siècle : la reconnaissance de la planète par l’humanité, l’acceptation de celle-ci, et en définitive : sa soumission.

Quelques chiffres sur le réchauffement climatique, pour 2013

Reconnaître la Nature, c’est dire que les humains ne sont pas le centre de la planète ni de l’univers; ils en sont une composante, et leur rôle ne doit bien sûr pas consister à tout massacrer!

Le réchauffement climatique est une des formes de ce massacre, car il provoque des bouleversements brutaux en rupture avec l’évolution de la planète Terre. Tout le monde le sait désormais, mais pour autant, on peut dire qu’en pratique tout le monde s’en moque.

Voici quelques chiffres pour rappeler la situation, issus du dernier rapport de l’entreprise BP. Déjà, pour marquer les esprits, regardons l’évolution de la production de Co2 anthropique…


Comme on le voit, on n’a nullement stoppé ni même freiné la production humaine de Co2.

En fait, avec une vision extérieure et globale, l’humanité ne fait rien à ce sujet, puisqu’on ne voit rien de changé dans la courbe!

Normalement, il devrait y avoir des défenseurs de la planète, et sur ce plan on ne peut pas dire que la bataille pour la libération de la Terre soit gagnée pour l’instant!

Portons notre attention également sur l’évolution de la production de Co2 par tonne d’énergie produite et utilisée par les humains.

L’évolution est pareillement catastrophique. Pour une tonne d’énergie produite, on produisait 3,1 tonnes de Co2 en 1966, puis seulement 2,71 tonnes en 1999. On est cependant passé à 2,76 tonnes en 2013…

Voyons maintenant quelles sont les sources d’énergie principalement utilisées, et s’il y a une tendance positive.


En 1999, 87 % de l’énergie utilisée par les humains provenaient du pétrole, du charbon et du gaz naturel. C’était toujours le cas en 2013.

Il n’y a pas eu d’évolution…. à part dans les rapports entre les énergies utilisées: le charbon, qui fournissait 10 % de l’énergie pour l’humanité dans les années 1980, en fournit désormais 30 %!

Bref, tout reste à faire. Et le temps presse. La planète ne peut pas accepter les demi-mesures des humains, les idées réformistes et les esprits timorés. Les personnes désirant l’écologie avec une évolution sur 300 ans ou le véganisme dans 500 ans sont complètement à côté de leur sujet.

La vérité, c’est que les 50 prochaines années contiennent en elles des changements profonds et de grande dimension. Reste à savoir de quel côté la balance penchera!

Ce qui a été décidé à Durban

Le titre de cet article est trompeur, car rien n’a été décidé en fait. Selon les ministres responsables de l’écologie dans les différents pays du monde, il y a eu une grande avancée, mais en réalité, il n’y a rien de tout cela.

Voici donc ce qui s’est passé pour comprendre cela, par l’intermédiaire de plusieurs points car sinon cela reste incompréhensible.

1. Avant : le protocole de Kyoto

Il n’y a qu’un seul traité international sur le climat et le réchauffement climatique, jusqu’à présent. C’est le fameux protocole de Kyoto, décidé en décembre 1997 lors d’une Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques et rentré en vigueur depuis 2005.

Ce traité a été ratifié par 168 pays et visait à réduire, entre 2008 et 2012, les émissions de gaz à effet de serre de 5,2% par rapport au niveau de 1990. Les États-Unis l’ont signé, mais non ratifié, ce qui a contribué au torpillage du protocole, et ce d’autant plus que des pays échappent aux exigences (l’Inde, le Brésil, la Chine par exemple).

2. L’idée de base : un Kyoto bis

L’idée mise en avant à la base à Durban était de refaire un protocole, avec donc des objectifs chiffrés. Une sorte de Kyoto 2, donc, intégrant cette fois tous les pays.

Le problème était alors simple : soit on intégrait justement tous les pays, mais les objectifs restaient faibles, soit on fixait de plus hauts objectifs, mais on mettait certains pays de côté.

Au pire des cas était donc prévu de rallonger la date de fin du protocole de Kyoto. Pour donner un exemple de la schizophrénie, c’est ce que la Chine a proposé… alors qu’elle n’a elle-même jamais signé le protocole de Kyoto!

3. Le résultat : pas de décision avant 2015, pour une application à partir de 2020

La réalisation d’un tel protocole s’est avérée impossible, sa réalisation a donc été repoussée. Ce qui va se passer, c’est que « un protocole, un autre instrument légal ou une solution concertée ayant une force légale » sera signé en… 2015 pour une entrée en vigueur en… 2020.

Il faut ici faire attention aux choix des termes. Il y aura des décisions ayant une force légale, mais elles ne seront pas juridiquement contraignantes! Car ce qui sera mis en place c’est bien une solution concertée, un protocole, bref quelque chose décidé par tout le monde avec un droit de veto.

Cela signifie qu’en 2015 – date lointaine à l’échelle d’une histoire qui va vite, très vite en ce moment – il y aura un refus possible par tel ou tel pays, comme les États-Unis, le Canada, la Russie, l’Inde ou le Japon (pour ne citer que les réfractaires les plus connus, mais cela est vrai pour n’importe qui d’autre).

4. Un hypothétique « Fonds Vert »

Les pays les plus pauvres, surtout en Afrique et en Asie du Sud, sont aux premières loges pour constater le réchauffement climatique.

Pour donner un exemple de comment ces pays sont traités, voici ce que raconte – sans honte aucune – la ministre française de l’Écologie Nathalie Kosciusko-Morizet, dans une interview au Figaro:

« L’accord intervient en effet plus de 30 heures après la date limite. Énormément de délégués étaient partis, dont un grand nombre des représentants d’Afrique qui n’avaient pas les moyens de changer leurs billets d’avion. »

Il s’agit de sauver la planète et l’ONU ne peut même pas modifier les réservations de billets d’avion ! Le gouvernement sud-africain a dû même – sans doute pour maintenir un quorum de votants suffisant – mettre en place un avion spécial pour permettre à des représentants de rester.

Telle est la situation des pays pauvres et de leurs représentants.

Afin de les « neutraliser » a été mis en place une aide à l’adaptation, appelée « fonds vert », qui les aidera à hauteur de 100 milliards de dollars par an, à partir de… 2015. Ce « fonds vert » sera mis en place en 2013.

Reste à décider… qui paiera ! Car cela n’a pas été décidé!

Voici une carte montrant les principaux points géographiques qui seront frappés par le réchauffement climatique, en cas de réchauffement de +4°c d’ici 2100.

5. Ce qui va se passer

Le sommet devait organiser la mise en place de mesures afin de faire en sorte que le réchauffement global de la planète ne dépasse pas +2°C en 2100.

Étant donné que les émissions de gaz à effet de serre continuent et qu’il n’y a aucune opinion publique globale en faveur de Gaïa, opinion publique avec un rapport de force conséquent, il y a à tabler que le réchauffement global de la planète sera d’au moins +3°C en 2100… pour ce qu’on peut en voir aujourd’hui.

La situation pourra être pire, mais chaque jour qui passe rend quasi impossible un ralentissement de la hausse à moins de +2°C.

6. Pourquoi un tel accord ?

Du côté des écologistes liés aux ministères des États, un tel accord est bon à prendre, pensent-ils, car il intègre tous les pays du monde. Si une prise de conscience arrive, alors aucun pays ne pourra échapper à un accord « fort. » Du moins, c’est qu’ils « espèrent. »

Du côté des écologistes institutionnels du côté des associations, des ONG, etc., la déception est énorme ; de par ce qu’ils ont eux-même mit en avant, ils ne peuvent pas dire autre chose que repousser à 2020 est une catastrophe. Leur position est désormais intenable.

A moins d’être aveugle, quand on voit les crises économiques, les tensions entre les pays… impossible de ne pas voir que prévoir un accord en 2020, c’est le rejeter totalement. D’ailleurs, les médias ne considèrent même pas le sommet comme une réelle actualité par rapport à la crise économique, et celle de l’Euro qui va avec.

Construire une écologie radicale, servir Gaïa… n’est que notre actualité à nous, à ceux et celles qui ont conscience des destructions en cours. Les États ne pensent qu’à sauver leurs machines à profit. Et les seules préoccupation du sommet de l’ONU étaient d’ailleurs seulement anthropocentriques : seules les communautés humaines seraient à sauver, à maintenir tel quel.

Agir par rapport à Gaïa et pour Gaïa, tel doit être le mot d’ordre!

Le mois de novembre 2010 le plus chaud jamais enregistré

Le réchauffement climatique est un fait. C’est une réalité niée par les « climato-sceptiques » et ceux qui veulent maintenir un système de profit fondé sur la destruction. Mais cette réalité est vraie pour autant, et elle devient chaque jour plus tangible.

Notre planète est en train de subir de plein fouet l’impact d’une activité humaine déraisonnée, d’une activité irrationnelle de destructions, d’une mystique « humaine » qui nie l’existence de Gaïa comme d’un tout, comme d’un lieu de la vie !

Le mois de novembre 2010 est ainsi le mois le plus chaud jamais enregistré par les services météorologiques. Voici une carte produite par la NASA, montrant les anomalies de température de ce mois par rapport à la moyenne 1951-1980.

Ces données s’appuient sur un relais de 7000 stations météorologiques.

Voici maintenant une série de cartes, montrant les anomalies de température pour les période janvier – novembre 2010 (la plus chaude jamais enregistrée!), la période janvier – novembre 2005 (la seconde plus chaude jamais enregistrée), la période janvier – novembre 1998 (la cinquième plus chaude jamais enregistrée), puis un graphique comparant ces périodes.

Cette tendance est encore plus visible si on regarde par décennie, depuis les années 1970.

Voici à quoi cela ressemble.

Enfin, pour finir, si on veut voir l’évolution sur cent années, et progressivement, on peut voir cette très intéressante vidéo… intéressante et terrifiante.

Elle dure une minute, et présente les anomalies de température depuis la période 1880-1884, en se fondant sur la moyenne de la période 1951-1980. On avance de deux années par seconde.

Au début, donc, les anomalies sont négatives (ce qui est logique par rapport à la période prise comme base). Puis… on peut voir que tout change de couleur, et la toute fin est particulièrement brutale.

Cela est très parlant. Notre planète est en train de subir une guerre ! Alors pas de compromis dans la défense de notre mère la Terre!

La supercherie du sommet de Cancún

A Cancún, au Mexique, vient donc de se terminer une conférence internationale sur le réchauffement climatique, organisée sous l’égide de l’ONU et avec la participation de presque 200 pays.

Cette conférence a consisté en 12 jours de négociations, et finalement l’adoption d’un texte final, salué comme une « réussite. »

Pour son contenu ? Non ! Simplement… parce qu’il existe. C’est cela les résultats concrets dont parlent les personnes suivantes:

« L’accord obtenu comporte des avancées concrètes notamment en matière de lutte contre la déforestation, de transfert de technologies et de financement. Il lance une vraie dynamique en vue de la conférence de Durban l’année prochaine. »
Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’écologie

« Après l’échec retentissant de Copenhague, les négociations onusiennes ont prouvé qu’elles pouvaient aboutir à des résultats concrets, notamment sur la protection des forêts, l’aide financière aux pays en développement ou la vérification des promesses. »
Yannick Jadot, eurodéputé EELV

« Je crois que c’est une chose positive de voir un accord mondial, incluant toutes les grandes économies. »
Todd Stern, représentant américain au sommet

Prenons par exemple le « Fonds vert. » Il s’agit d’un fonds destiné à aider les pays « en développement » à affronter les changements climatiques et à essayer de les ralentir.

Premier point : il ne s’agit pas de stopper le réchauffement climatique, mais ici de l’accompagner, de le freiner plus ou moins.

Second point : les pays riches ont promis 75 milliards d’euros, mais il n’y a aucun plan de financement.

Troisième point : le système de compensations pour lutter contre la déforestation est purement théorique, il n’y aucun chiffre, rien n’a été décidé.

Quatrième point : ce « Fonds vert » sera mis en place en… 2020.

On peut donc être certain que, d’ici 2020, tout aura été chamboulé…

Prenons un second exemple, avec le protocole de Kyoto, qui doit expirer en 2012. Rappelons juste ici que selon ce protocole, les pays riches doivent réduire leurs émissions de 5,2%.

Rappelons aussi que ce protocole n’a pas été signé par les USA, qui se justifie en disant que la Chine (qui est l’usine des pays riches) ne doit pas réduire ses émissions ; il y a quelques années le Canada avait qualifié les objectifs du protocole de «irréalistes et inaccessibles » ; l’année dernière à Copenhague 85 pays ont promis de réduire ou freiner leurs émissions, mais sans aucun accord contraignant, etc.

Et là, qu’est-ce qui a été décidé à Cancun ? Strictement rien !

Il a simplement… été promis de discuter de cela, lors de la conférence de Durban, en Afrique du Sud, l’année prochaine !

On comprend quand on voit cela que la ministre de l’écologie explique au sujet de ce sommet de Cancun:

« Il confirme l’objectif de limiter l’augmentation de la température de plus de 2 C et va au-delà en ouvrant la perspective d’un objectif mondial et partagé de réduction des émissions à l’horizon 2050. »

Horizon 2050 ! Et oui, voilà comment les gens qui ne respectent pas la planète voient les choses.

Mais cela est logique : pour ces gens, il y a le temps. La destruction des vies animales et de la nature n’est, pour eux, pas un drame auquel il faut mettre fin. Cela ne les marque pas, cela ne les frappe pas.

A peine s’ils peuvent le remarquer, parce que cela menace l’équiblibre du monde, sa gestion. Pour ces gens-là, il s’agit bien seulement de gérer. La nature, en soi, ne les intéresse pas, à part comme paysage, à part en arrière-plan.

Comme l’a expliqué Yannick Jadot d’Europe écologie avant le sommet, la question centrale n’est pour eux pas la nature, mais la gestion:

« Les négociations risquent d’être difficiles, pourtant l’issue de cette conférence sera déterminante: si nous obtenons un bon résultat sur la déforestation, les transferts de technologie et un fond de soutien aux pays du Sud – même sans accord global – alors cela signifiera que le processus onusien n’est pas complètement vain. Pour cela, il faut que les pays du Nord tiennent leur promesse. »

Processus onusien, « bon résultat »… voilà le discours de la gestion, un discours qui est le contraire de la sensibilité dont on a besoin. Nous avons besoin de gens qui voient le film Green, qui sont meurtris ne serait-ce que par l’idée d’une route dans le parc du Serengeti, qui ressentent des émotions et veulent protéger Gaïa, pas de gens dénaturés pratiquant la « gestion »!

La seule gestion valable, c’est celle qui assume l’appartenance de l’être humain à Gaïa: la planète doit redevenir bleue et verte!

Rapport de l’académie des sciences et climato-sceptiques: une comédie

Publié dans les années 1960-1970, le roman « Le Monde vert » de l’anglais Brian Aldiss est particulièrement mauvais, non seulement parce qu’il est totalement délirant, mais surtout parce qu’il attribue le réchauffement climatique… au soleil.

Dans ce roman de science-fiction, la Terre ne tourne plus et sa face tournée vers le soleil consiste en une végétation totale de type jungle, formée de monstres ne pensant qu’à se massacrer les uns les autres et où l’être humain survit tant que bien mal.

Le délire va jusqu’à avoir des insectes géants voyageant dans l’espace, jusqu’à la lune, mais là n’est pas ce qui doit nous intéresser : ce qui compte surtout c’est que dans tout le roman la végétation est considérée comme une ennemie totale, et que ce qui provoque le réchauffement climatique, c’est le soleil.

Une telle affirmation en plein boom économique des trente glorieuses était particulièrement mal vue. Il s’agit d’une conception faisant de l’être humain le centre du monde, l’enfant gâté-pourri de Dieu et pouvant faire ce qu’il veut, comme il veut.

En France, on se considère souvent comme rétif à la religion, et pourtant la même vision religieuse prédomine. C’est ce qui fait qu’on a droit à une bien triste comédie, bien française, dont l’un des avatars a été rendu public hier.

Hier, « l’académie des Sciences » a en effet rendu son rapport sur le réchauffement climatique (on peut le lire ici). Ce rapport est en quelque sorte la position « officielle » de l’État français, cette « académie des sciences » étant en quelque sorte l’équivalent pour la science de ce qu’est « l’académie française » pour la langue française.

Si ce rapport existe, c’est en raison du scandale institutionnel provoqué par la position de Claude Allègre, qui notamment dans « L’imposture climatique » considère qu’il existe un « système mafieux et totalitaire » visant à rendre l’humanité prétendument responsable du réchauffement climatique.

Or, le problème est qu’il est totalement fou de nier la responsabilité des activités humaines dans le réchauffement climatique. Même les académiciens, parasites institutionnels s’imaginant des êtres à part, sont conscients qu’à pousser le bouchon trop loin…

Par conséquent, le rapport, rendu public hier, reconnaît le réchauffement climatique, en tant que conséquence des activités humaines depuis le 19ème siècle. Mais attention, tout cela ne visait qu’à calmer le jeu.

Car ce rapport, même Claude Allègre l’a signé ! Les climato-sceptiques sont en effet de fins tacticiens. Ils savent que « l’académie des sciences » ne représente rien ni au niveau international, ni pour les gens en France.

Surtout que les réunions de « l’académie des sciences » se sont tenues à huis-clos, avec chaque scientifique parlant sept minutes… au cours d’une seule journée.

Les climato-sceptiques peuvent faire semblant de reconnaître aujourd’hui le rapport, tout en s’appuyant demain sur telle ou telle concession qui leur a été faite, comme la phrase « tous les mécanismes pouvant jouer un rôle dans la transmission et l’amplification du forçage solaire ne sont pas encore bien compris » leur permettant de remettre en avant la thèse du soleil comme cause du réchauffement climatique.

Cette histoire de rapport de l’académie des sciences, c’est du cinéma, c’est de la poudre aux yeux, tout comme l’a été le Grenelle de l’environnement.

Claude Allègre, on peut en être certain, ne disparaîtra nullement des médias, bien au contraire même. Gageons même qu’il verra ses positions renforcées, car pour la machine du profit, l’écologie est une perte de temps, à part pour quelques niches commerciales.

Quand on veut faire de l’argent, quand on pille, quand on exploite, on a pas le temps ni évidemment l’envie de se préoccuper de Gaïa… Ce n’est pas compatible, car penser à Gaïa veut dire voir les choses à long terme, et agir en conséquence!

Les grandes entreprises et les médias soutiendront donc les climato-sceptiques, Claude Allègre apparaîtra toujours davantage comme un rebelle, et rappelons que dans la même veine le Front National avait organisé un colloque pour dénoncer comme une sorte de « complot » la thèse du réchauffement climatique comme causée par les humains (voir notre article du début de l’année: L’extrême-droite en guerre contre le « mythe » du réchauffement climatique).

Tout cela est somme toute logique : si on ne comprend pas ce qu’est Gaïa, alors on ne peut pas voir les choses à leur juste dimension ; le réchauffement climatique apparaît comme un épiphénomène, comme une chose vague, floue, finalement secondaire.

Or, le fait est que nous sommes en train d’assassiner la planète. C’est un constat que l’on peut faire partout, depuis l’Arctique jusqu’au rapport des êtres humains avec les pigeons dans les villes. Il s’agit d’une course, d’une course à la mort!

Réchauffement climatique: 304ème mois consécutif au-dessus de la moyenne

Il n’est pas difficile de voir que la révolution industrielle a modifié notre rapport à Gaïa ; non pas que le progrès soit une mauvaise chose, mais le progrès pour le mode de vie qu’a l’humanité actuellement, oui c’est une mauvaise chose.

Le mois dernier a été la période la plus chaude de notre planète depuis qu’on mesure les températures, soit 1880.

C’est le 304ème mois consécutif où la température globale des terres et des océans est au-dessus de la moyenne du vingtième siècle… Le dernier mois qui a été sous la moyenne a été… le mois de février 1985.

Ainsi, ce mois de juin il a fait en moyenne et globalement 16,2°C sur notre planète – c’est 0,68°C au-dessus de la moyenne du vingtième siècle, d’environ 15,5°C.

Si l’on prend les chiffres pour les terres uniquement, la température moyenne a été de 1,7° de plus qu’à la fin du vingtième siècle (13,3°C).

La température à la surface de l’océan a elle été supérieure de 0.54°C à la moyenne de 16,4°C de la fin du vingtième siècle.

Voici une carte de l’agence océanique et atmosphérique américaine (NOAA), qui compare les températures du mois de juin avec celles de la période 1971-2000.

On remarquera que dans certaines zones, la température est supérieure de 4 à 5°C… Par exemple dans certaines zones des Etats-Unis, au Pérou, une partie de la Russie, mais aussi en Mongolie, dans le nord-est de la Chine, au Groenland…

Dans cette ambiance terrible, les médias sont prêts à tout pour relativiser ; ainsi au sujet des océans, on sait comment les océans subissent de terribles coups, on peut lire dans Le Figaro :

Les océans aussi se portent un peu mieux puisque c’est seulement le quatrième mois de juin le plus chaud qu’ils connaissent.

Ce n’est que le quatrième mois de juin le plus chaud, donc finalement… Cette tentative de relativiser ne doit pas étonner de la part de ceux qui profitent d’un système.

Pourtant, ce n’est pas tout. Car globalement la période d’avril à juin a été la période la plus chaude jamais enregistrée… Les mois de mars, avril, de mai et juin ont tous battus les « records »…

La température globale – les terres plus la surface des océans, pour cette période, a été supérieure de 0.70°C à la moyenne de la fin du vingtième siècle.

Et si l’on prend la période janvier-juin, on voit que la température globale a été de 14,2°C, soit supérieure de 0,68°C à la moyenne de la fin du vingtième siècle…

Quelle est la situation dans l’océan arctique ? La banquise fait désormais 10,9 millions de kilomètres carrés.

C’est le 19ème mois de juin consécutif où l’on est sous la moyenne, et en comparaison, le chiffre est inférieure de 10,6% à la moyenne de la période 1979-2000.

La banquise dans l’antarctique est elle inférieure de 8,3% par rapport à la moyenne de 1979-2000…

Il s’agit bien d’une tendance. Voici justement une carte des anomalies de température pour l’ensemble de la planète, pour les dix dernières années :

Rappelons également que tout récemment, la contre-enquête officielle a montré le caractère mensonger de l’accusation comme quoi le GIEC (Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’Evolution du Climat) avait faussé ses données dans le rapport de 2007 sur le réchauffement climatique.

Cela a son importance car Claude Allègre est parti en guerre contre la conception comme quoi ce sont les activités humaines qui sont à l’origine du réchauffement climatique.

Pas difficile de voir qu’une telle conception sert ceux qui profitent, pillent et exploitent, meurtrissant donc Gaïa. Et dans ce meurtre qui a lieu devant nos yeux, il faut savoir choisir son camp: celui de la libération de la Terre!