Le discours le plus important de votre vie – Gary Yourofsky

Gary Yourofsky est un vegan militant américain, qui fait des conférences sur le véganisme, dont voici des vidéos, en bas de l’article. La première consiste en la conférence, la seconde en une série de questions posées par les étudiantEs…

EtudiantEs qui sont déjà 60 000 à avoir écouté une de ces conférences, dans 170 écoles, hautes écoles et universités. Comme expliqué sur son site, il a monté l’ADAPTT (Animals Deserve Absolute Protection Today and Tomorrow – Les animaux méritent la protection absolue aujourd’hui et demain).

C’est une organisation voulant l’abolition de toutes formes d’exploitations et de tortures : vivisection, dissection, cirques, rodéos et toutes les autres formes d’esclavage, d’exploitation, de maltraitance et de meurtre. ADAPTT croit aussi en la désobéissance civile et aux actions directes car les actions pacifistes et réformistes sont inefficaces.

Bien que se soit, bien sûr, une démarche énorme et essentielle, Gary Yourofsky ne se « contente » pas que d’informer. Son but n’allant clairement pas dans le sens des réformes ou de l’attente passive que les choses changent et que les mentalités évoluent doucement… Ce vegan militant est d’ailleurs banni de 5 pays dont l’Angleterre et le Canada depuis 1999 car en 1997, Gary a libéré 1542 visons d’une ferme fourrure dans l’Ontario.

Parrainé par PeTA de 2002 à 2005, il a pris ses distances pour diverses raisons comme expliqué lors de la conférence : refus du profit voulu par PeTA ainsi que des campagnes sexistes et de la condition animale dans les refuges de PeTA.

Dénonçant aussi l’énorme pression quotidienne pour nous faire ingurgiter des produits animaux et sous-animaux, Gary Yourosky est un très grand orateur au discours limpide, simple et efficace. Ce militant déborde d’énergie et sort ainsi des clichés du vegan mou dépressif qui ne croit en rien…

Cependant la traduction porte à confusion car vegan est traduit par végétalien alors que, rappelons-le encore, il existe des personnes végétaliennes qui ne sont pas véganes. Le végétalisme étant, dans ce cas, une pratique égoïste de santé et rien d’autre. Cette conférence doit être vue et diffusée, malgré quelques points décevants comme l’apologie claire et nette de la fausse viande.

Le véganisme est une nouvelle culture, et ne saurait être crédible si l’on met en avant de la « chaire animale végétale » ! Comment le goût de la mort pourrait-il avoir un sens dans une société de vie ?

Même si il ne faut pas donner trop d’idées différentes, au même moment, afin de rendre un discours compréhensif, la seule dénonciation de la souffrance des animaux dans les élevages industriels est présente.

Pourtant, la finalité des élevages bio est exactement la même et il n’en est jamais question. Ce qui est très regrettable de ne pas en parler ! Nous laissons donc cette conférence en visionnage permanent afin qu’elle soit vue et diffusée. Afin que le message soit compris et appliqué !

Voici les deux vidéos, les deux sont sous-titrées; si les sous-titres ne s’affichent pas cliquez sur cc sur la vidéo et choisissez le français, ou parmi les autres langues disponibles.

Non, on ne peut pas « adopter » en animalerie !

Sur certains forums consacrés aux animaux, il n’est pas rare de lire «…j’ai acheté [un rongeur, par exemple] à l’animalerie. Oui, je sais c’est pas bien…».

Un « oui je sais c’est pas bien » comme pour se dédouaner de l’énorme bêtise faite bien consciencieusement.

Il est très fréquent de lire aussi que des personnes ont «ADOPTÉ » en animalerie. Rappelons tout de même que dans le commerce, on VEND des OBJETS contre une somme d’argent. Rappelons qu’un animal est un ÊTRE VIVANT et qu’une vie ne devrait pas s’acheter en MAGASIN. Les animaux ne devraient pas être des marchandises avec un prix défini, qu’on peut se procurer comme bon nous semble, à l’instant T choisi, sur un coup de tête éventuel.

Il y a des refuges dans toutes les villes (si il n’y a pas de refuges au plus prêt, les co-voiturages existent). Ces refuges sont saturés. Les forums animaliers recensent chaque jour plusieurs nouvelles annonces d’adoption.

Chaque jour ce sont des dizaines et des dizaines d’animaux en attente d’adoption que décrivent les annonces. Consulter ces annonces tous les jours est un cauchemar tellement il y a des animaux à adopter.

Partout. Tout le temps. Et toujours plus.

Parmi les causes, citons les déménagements, les problèmes de santé plus ou moins graves dont les allergies plus ou moins subites aux poils/à l’urine d’un animal, l’arrivée d’un bébé, les ruptures familiales, les pertes d’emploi, vouloir faire une « portée » à sa femelle chatte etc etc.

Les raisons de se débarrasser de son animal sont tristement nombreuses. Et quand on est passionné par tel animal et qu’on participe à un forum dédié à l’animal en question, on voit quotidiennement ces annonces d’abandon.

Malgré toutes ces vies à sauver et à aider à placer dans de bonnes familles, les discours de ce genre : « Ouai, j’ai beau savoir que prendre des rats dans ce genre de situation c’est pas du sauvetage, je sais pas si je résisterais… Parceque pour eux, ça fait une différence, même si des salopards s’engraisse derrière tout ça, ce qu’il ne faut pas cautionner, j’en ai bien pris conscience… Devant ces petites vies, je raisonne plus trop » sont encore beaucoup trop nombreux !

Outre le fait qu’il faut refuser l’animal-marchandise, derrière un animal ACHETÉ en animalerie, ce sont 10 autres qui arriveront derrière pour le remplacer. A la fin de l’article, nous mettons quelques images d’une exploitation de rongeurs qui « fournit » les animaleries.

Vendre des animaux est un business, et en animalerie, on n’ADOPTE PAS, on ne fait encore moins de « SAUVETAGE » mais on ACHÈTE et on PARTICIPE à ce commerce d’êtres vivants.

Car oui, aussi fou que ça paraisse, lire que des personnes ont fait un « SAUVETAGE » dans une animalerie en ACHETANT un animal n’est pas rare.

Parmi les raisons invoquées, pour le cas des rongeurs, il y a le fait de savoir qu’ils termineront dans le ventre d’un serpent, car invendus.

Par ailleurs, les conditions de vie déplorables des animaleries (mâles et femelles non séparés, et donc des femelles achetées enceintes et donc encore des animaux en plus à placer), litière non adaptée rendant les animaux malades, animaux issus de trafics de pays étrangers, aucun épanouissement ni jeu, pas d’abri pour s’isoler/se cacher, animaux très malades et jamais manipulés…) poussent les personnes les plus sensibles à acheter ces animaux afin de les sauver de cet enfer.

Et au premier abord, le raisonnement de ces personnes est juste et normal, mais il faut savoir ce qu’il se cache derrière et assumer que ce n’est ni une adoption, ni un sauvetage. Même si la volonté de vouloir sauver cet animal était sincère, les conséquences de cet achat seront terribles pour les futurs animaux mis en vente.

De ce fait, ce cercle infernal ne peut jamais s’arrêter car, en effet c’est le principe de l’offre et de la demande : si il n’y a plus d’achats d’animaux, ils ne se retrouveront plus en vente dans les commerces.

Il faut que les commerces ferment, il faut que les sauvetages se généralisent!

Le but des sauvetages est de sauver des vies et d’offrir un foyer chaleureux aux êtres qui ont souffert.

Ils se font généralement grâce à la participation de particuliers, qui sauvent les animaux de l’enfer dans lequel ils vivent afin de leur offrir une meilleure vie.

Le seul et unique but des animaleries est par contre le commerce. Faire de l’argent uniquement.

Il est temps d’avoir une nouvelle mentalité, de créer une culture végane ouverte aux animaux. Une culture qui mette en avant et vante l’adoption d’animaux, une culture qui refuse que les animaux soient victimes du système actuel où toue vie est marchandise et toute vie s’achète!

Les errements de la SPA (de Paris) continuent

Cela fait maintenant un an et demi qu’un administrateur provisoire a été nommé à la SPA dite de Paris. Rappelons en effet que les SPA sont le plus souvent indépendantes les unes des autres.

Les divers scandales qui ont marqué ce que les médias appellent « la SPA » concernent en l’occurrence celle de Paris et les SPA qui lui sont rattachées.

Et justement deux députés viennent de déposer une demande parlementaire de « commission d’enquête parlementaire sur la protection des chiens et des chats. » S’il n’y a pas que la SPA (de Paris) qui est concernée, elle est concernée aussi, avec ses 58 refuges.

Encore un « scandale » en perspective ? En tout cas, il y a déjà une plainte contre… l’administrateur provisoire de la part de… l’ancienne présidente de la SPA, Caroline Lanty, qui auprès de la cour d’appel de Paris demande que celui-ci reverse à la SPA 178 000 euros d’honoraires…

Ces deux personnes ont également reçu des lettres d’insultes… alors qu’un blog a été condamné plusieurs fois pour diffamation et qu’il y a plusieurs procédures judiciaires en cours !

Et dans ce panorama, la SPA (de Paris) a eu l’année dernière un déficit de 1,4 million d’euros. Logiquement, ce n’est pas grave il ne s’agit pas de faire du profit bien entendu, sans compter que la SPA (de Paris) est riche de par les legs (environ 20 millions d’euros par an!) et donations (environ 6 millions d’euros par an!).

La SPA (de Paris) est en effet une très grosse structure : elle a 600 personnes salariées et 3000 personnes travaillant comme bénévoles, pour s’occuper de 40 000 animaux.

Sauf que 30 millions d’euros par an en gros, le tout accumulé chaque année, c’est énorme. Si l’on dit que 15 millions d’euros vont aux animaux directement, cela fait un peu moins de 400 euros par an par animal…

Quand on sait avec quels bouts de ficelle on doit se débrouiller dans des petites associations (s’occupant parfois de centaines d’animaux), on ne peut qu’être songeur !

Il y a un problème évident, et à cela s’ajoute l’intervention de l’État qui par l’intermédiaire de l’administrateur provisoire envisage des mesures d’économie !

Ce qui souligne un fait dont il faut avoir conscience : l’État se moque des animaux et laisse les associations se débrouiller, sur le tas.

Il en résulte des situations hyper difficiles où le moral au sein des associations est forcément parfois au plus bas, devant les difficultés techniques et financières, le mépris de la mairie, les bâtons dans les roues de la préfecture, etc.

Au passage, soulignons que la Direction Départementale des Services Vétérinaires n’existe plus, elles sont intégrées dans les « directions départementales de la cohésion sociale et de la protection des populations », ce qui fait pour résumer que la question « vétérinaire » se retrouve mélangée aux chasseurs et autres institutions en conflit avec ceux et celles défendant les animaux !

Il ne faut donc nullement s’étonner de la situation. Tant que les animaux seront oubliés socialement, les individus qui luttent seront en proie à une marginalisation certaine. Lutter contre cette marginalisation n’est pas facile, mais c’est indispensable.

Sans cela, si on combine marginalisation + la connaissance de la souffrance animale, il y a de quoi déprimer. Et la déprime est une valeur malheureusement trop présente chez les personnes luttant pour les animaux, au point que cela en est devenu un fétichisme (être misanthrope, s’habiller en noir, célébrer les préjugés contre des gens accusés d’être à l’origine de tous les malheurs du monde, etc.).

Il est pourtant évident qu’on ne convainc personne avec du glauque. Et pareillement, comment convaincre les gens de reconnaître l’existence animale si c’est pour n’en avoir soi-même rien à faire et se désintéresser d’eux ?

Le projet de monde vegan est pourtant si beau ! Que désirer de meilleur qu’une planète bleue et verte ?

Donc, c’est déjà un bon début d’aider les associations s’occupant des animaux, toutes les structures de refuges et d’adoption. Cela ne coûte rien de passer dire bonjour et de proposer un coup de main ponctuel ou habituel.

Nous avons toutes et tous des qualités particulières, des choses que nous savons plus ou moins bien faire : pourquoi ne pas proposer cette aide particulière aux refuges ? Cela peut aller du covoiturage au coup de peinture ou au fait de retaper l’électricité !

Et si l’on veut un travail socialement utile, qui fait que l’on se change soi-même, c’est bien cela ! Un travail totalement désintéressé et dans l’intérêt des animaux tellement opprimés dans un monde d’oppression !

Noël des Animaux les 11 et 12 décembre 2010!

Nous avions parlé du Noël des animaux qui s’est déroulé fin novembre à Paris; cette fois, l’initiative a lieu un peu partout en France, dans 56 refuges. Nous ne pouvons que rappeler l’importance qu’a l’adoption!

Voici la carte des refuges, en cliquant on tombe sur la carte interactive de la SPA, avec les adresses.

Rappelons ici au passage qu’il faut être plus que circonspect avec la SPA, en raison de sa gestion et des nombreuses accusations de corruption (voir un article ici à ce sujet).

L’année dernière, le Noël des animaux dans sa version parisienne avait même été annulé par sa présidente, afin que la SPA ne fasse pas parler d’elle en raison des différents scandales dont les médias parlaient justement à ce moment-là… Il s’agissait de « regagner la confiance des donateurs et des médias. » Ce qui est ridicule quand on sait l’importance qu’ont les initiatives du type du « Noël des animaux. »

Bref, tout cela n’est pas net, mais ce n’est pas la SPA qui compte, ce sont les animaux qui sont dans la détresse et qui attendent de l’aide! Rappelons également que sur le forum Rescue, nombreux sont les appels de détresse!

De la nécessité d’aider les animaux en étant Famille d’Accueil

La situation des animaux dans les refuges est souvent catastrophique car les animaux n’ont pas de place, sont en surnombre et le personnel (trop peu nombreux) manque de temps pour s’occuper individuellement de chaque animal.

Face à cette saturation des refuges-prisons, il devient indispensable de prendre, pour un moment, un animal (ou plusieurs selon ses possibilités) chez soi. L’animal bénéficie donc d’un contact plus rapproché (et moins stressant à cause de la surpopulation et des cris…) avec la personne responsable de lui.

Sur le site d’appels d’urgences diverses Rescue, il y a chaque semaine, des dizaines d’annonces de recherches faites par les associations pour des Familles d’Accueil. Et c’est sans compter les appels et les recherches de FA sur les autres « petits » forums, consacré à un animal particulier (chats, pigeons, souris, chiens etc.) !

A cause de notre irresponsabilité face aux animaux (portées voulues suite à un caprice ou désistements des adoptants, refus de la stérilisation etc), ou bien par les gens qui arrivent à faire des sauvetages, les refuges n’ont plus la place d’accueillir correctement les animaux, qui s’entassent les uns sur les autres.

C’est pourquoi, avec un petit aménagement adéquat chez soi, il est très facile d’héberger un animal qui recherche une maison définitive. Les frais vétérinaires sont assurés par les associations en demande de FA et certaines associations fournissent même le matériel (ce qui n’empêche bien sîr pas de participer financièrement à cette juste cause!).

Etre vegan n’est pas une démarche individualiste bonne à donner bonne conscience. Etre vegan c’est s’ouvrir à la Nature, aux animaux, qu’ils soient sauvages ou vivant en ville. Partager notre quotidien avec un ou des êtres qui vivent une situation triste ou dramatique est une base minimum et altruiste.

C’est pourquoi il est indispensable d’aider les animaux abandonnés. Que se soit en faisant du bénévolat en refuge, en devenant famille d’accueil ou bien encore mieux, en adoptant définitivement un compagnon à poil…

Les lévriers Galgos, torturés et massacrés à grande échelle en Espagne

Il est une chose qu’il faut comprendre si l’on veut amener l’humanité entière à être végan: les gens ont honte, et les gens ont peur, peur d’affronter la souffrance, de voir à quel point elle est généralisée.

Pourtant, il faut oser affronter la peur, afin de conquérir sa dignité d’être humain, d’avouer sa sensibilité. Et de faire face à la barbarie!

Voici par exemple une photo de Géorgie, sur la côte est des Etats-Unis. Il s’agit d’une mère et ses 9 chiots abandonnés devant un refuge, avant l’ouverture de celui-ci. Les chiots étaient mis dans une cage…

Et cette ambiance sordide se généralise, avec la crise et l’absence de réponses positives. Voici le titre d’un journal du Missouri et de l’Illinois, aux Etats-Unis encore :

Animal rescuers deal with explosion of abandoned creatures

Voici celui d’un média d’information belge :

Augmentation massive d’animaux dans les refuges depuis le début des vacances

Et évidemment la situation est la même dans tous les pays, y compris en France, surtout même en France puisque le record d’abandons a lieu en France.

Nous n’aurons les chiffres complets qu’à la fin de l’été…

Mais on peut deviner la tendance générale. Et inversement voici déjà d’autres chiffres, en provenance d’Espagne: 20 000 lévriers ont été tués, mais il est probable qu’en réalité ils soient 50 000.

Pourquoi cela? Parce que c’est la fin de la saison de chasse. Les lévriers Galgos – des centaines de milliers – sont utilisés pour la chasse. Ils sont affamés, battus… et à l’âge de deux ans ils sont massacrés.

Si le lévrier a « bien » chassé, sa mort est rapide, mais sinon il s’agira d’une mort lente: il sera affamé jusqu’à la mort, mutilé, lentement pendu, immolé, asphyxié, brûlé vif…

Voici une présentation de la situation par une association belge se consacrant à aider les Galgos (on notera également une autre association de ce pays: amour de Galgos):

Quand un galgo ne donne pas de bons résultats pendant la chasse, le chien est maltraité. (On leur tire dans les pattes et dans les yeux, on enlève les yeux avec des couteaux, on leur donne des coups de couteau, on les lapide,….). La tradition veut que plus un chien souffre dans cette vie, meilleur sera le prochain galgo pour le chasseur espagnol.

A la fin de la saison de chasse (septembre à mars) les chiens sont remerciés. Car cela coûterait trop cher de les entretenir jusqu’à la nouvelle saison.

Les chiens qui ont mal travaillé sont atrocement maltraités (même par les enfants dans la rue) pour ensuite être pendus vivants à une branche d’arbre. Leurs pattes arrière touchent encore le sol et quand le galgo veut s’asseoir pour se reposer, alors il se pend. Le chien meurt d’une mort lente et atroce.

Les chiens qui ont par contre bien travaillé sont directement pendus à une branche plus haute et meurent rapidement. Les femelles qui ont bien chassé restent encore une saison pour porter des chiots. C’est la nouvelle génération de galgos pour le chasseur espagnol.

Voici de la même manière une présentation qu’on peut trouver sur wikipédia (on notera qu’on ne trouve rien de cela d’expliqué dans la version espagnole du site):

Les perdants sont systématiquement éliminés de façon cruelle inversement proportionnelle à leurs performances pendus (appelée de façon sordide « technique du pianiste »: le chien est pendu long ou court selon ses performances pour résister plus ou moins longtemps à l’étranglement, prenant appui sur ses pattes arrières), jetés au fond d’un puits, empoisonnés, abandonnés sans pouvoir s’échapper (retenus), affamés, amputés, traînés derrière une voiture jusqu’à ce que mort s’ensuive, vendus comme appâts de pêche, utilisés comme cibles vivantes pour le tir, comme proie pour des combats de chiens type pitbulls.

Plusieurs dizaines de milliers d’entre eux sont ainsi sacrifiés tous les ans. La législation en vigueur sur le droit des animaux ne serait pas appliquée envers les propriétaires.

La fierté « bafouée » du chasseur dont le(s) chien(s) n’a/n’ont pas chassé à hauteur des exigences du propriétaire autorise ce dernier à punir son chien ou ses chiens en torturant et en imposant la mort qu’il choisit. On retrouve des similitudes avec la corrida et la mise à mort du taureau, le Galgo subissant cependant son sort et revenant parfois même vers son maître, amputé, eborgné.

L’hégémonie du massacre des Galgos est total en Espagne. Tout l’Etat espagnol couvre cette pratique; même dans les refuges, les lévriers Galgos ne sont pas présentés, étant mis à l’écart, sans qu’on puisse les voir!

On sent véritablement toute la culture franquiste de la mort suinter de ces pratiques dignes des nazis. Les photos et vidéos sont littéralement terrifiantes.

On peut en voir ici, sur un site lorrain consacré aux Galgos. Il existe en effet en France de nombreuses initiatives pour les Galgos, on notera notamment Agir pour les Galgos. Il existe également une plate-forme internationale: pro-Galgo.

On peut voir une série de photos de chiens martyrs ici; il y a également l’association adoption lévriers.

Existe aussi l’association Galgos France, qui elle aussi se consacre au sauvetage des Galgos, et cette association appelle également à une souscription –  rappelons que même les petits dons comptent! – pour un véhicule de transport pour aller chercher les animaux et pouvoir les placer en France.

L’association Passions Lévriers, en Aquitaine, organise aussi des adoptions; soulignons l’urgence qu’il y a à s’occuper de Minkee, au refuge depuis 2004!

Rappelons qu’adopter un animal demande de l’organisation. Et ce que cela exige aussi, c’est qu’on oriente sa sensibilité vers le véganisme, qu’on l’assume sans compromis, car les animaux en ont besoin, et nous-mêmes en avons besoin, afin de sauver la dignité de l’être humain, de le transformer en quelque chose de meilleur.

Car le monde où nous vivons est barbare… Alors pas de compromis dans la défense de notre mère la Terre!

Réflexions sur un nouveau reportage sur la corruption à la SPA

La SPA qui signifie pour rappel, Société Protectrice des Animaux, a de moins en moins bonne réputation et a vu ses dons baisser de 25% en 2009, suite au récent scandale (voire notre article La SPA: une bureaucratie corrompue faisant des placements immobiliers?).

Le magazine « 66 minutes » de la racoleuse chaîne télévisée M6 a concocté un abject reportage sur la SPA (cliquez sur le chapitre 2).

Cela était inévitable, malheureusement. Les médias veulent du scandale, du racoleur ; le contenu ne les intéresse pas.

Ainsi, si ce reportage est très intéressant car il souligne la bureaucratie et sans nul doute les grandes magouilles au sein de la SPA, il ne parle en rien des animaux, de leur situation, de leurs terribles difficultés.

Le reportage commence par exemple sa critique avec le refuge de la région de Vichy qui est dans un état…. terrible, les animaux vivent dans des conditions de saleté, le bâtiment est d’une vétusté incroyable et présente même certains aménagements dangereux pour les animaux.

Puis il parle de l’ouverture un nouveau refuge, dans un style très moderne, dans le même coin que le refuge insalubre de la région de Vichy.

Mais les animaux sont un prétexte à la critique démagogique de la SPA. Le reportage se contente d’énumérer les failles dans la construction du bâtiment, se servant de la sécurité ou du bien être des animaux pour critiquer.

Logiquement, on devrait critiquer la SPA car elle dessert la cause animale. Mais là ce n’est pas le cas : on critique la SPA simplement pour traiter d’un scandale.

Ce qui amène des commentaires lamentables du journaliste : il est prétendu que les animaux restent en général que 2/3 mois en refuge, ce qui bien entendu totalement faux ! Il est immoral de faire passer ce genre de message mensonger à une époque de grandes vacances où les abandons vont encore exploser.

Il n’est pas du tout dans la logique d’M6, ou des autres chaînes, de défendre les animaux. Le but de ce reportage aura bien l’effet inverse : une fois de plus ce sont les animaux qui trinquent et vont trinquer : la confiance en la SPA s’effrite de plus en plus, et certaines personnes pourront être amenées à penser qu’un animal abandonné au bord d’une route ou dans une forêt ou laissé à la SPA reviendra au même, vu le peu d’engagement financier déboursé par la SPA pour l’amélioration des refuges…

De plus, et ce que s’est bien abstenu de préciser de manière claire ce médiocre reportage, est que la SPA corrompue et pointée du doigt est celle d’Ile-de-France. Les autres SPA régionales sont indépendantes, mais ainsi, la stigmatisation est bien échafaudée par M6 !

Ainsi signalons tout de même que le rapport de la cour des comptes ne concernait que la SPA de Paris et non pas les 250 associations réunies au sein de le Confédération nationale des SPA de France.

Rappelons d’ailleurs notre article Quelle association aider quand on peut? qui tente de donner des réponses à cette épineuse question.

Une question qui ne peut avoir de sens que si elle est posée correctement, c’est-à-dire dans le sens de la libération animale.

Car la question n’est pas simplement celle de la maltraitance, ni même du meurtre. A LTD nous ne sommes justement pas d’accord avec la conception comme quoi la motivation unique pour être vegan, c’est une réaction raisonnée à la maltraitance ou au meurtre.

Bien entendu, nous sommes contre la maltraitance et le meurtre des animaux. Mais cela découle du fait d’être vegan.

Et qu’est-ce qu’être vegan, pour nous ? Reconnaître Gaïa, apprécier la faune et la flore, considérer que l’humanité n’est qu’une composante du tout.

Voilà pourquoi nous trouvons courageuses les personnes bénévoles à la SPA, mais trouvons étrange et contradictoire leur non véganisme.

Voilà pourquoi également nous trouvons choquant, car ça l’est, qu’en France la marée noire dans le Golfe du Mexique ne soit pas considérée comme un sujet d’actualité pour de nombreuses personnes véganes.

A LTD, c’est parce que nous voulons une vie harmonieuse sur Gaïa, avec les animaux, la nature, que nous sommes contre l’exploitation animale. C’est une sensibilité immédiate que nous avons.

Notre véganisme n’est pas issue d’un raisonnement alambiqué sur le droit, avec toutes ces théories absurdes expliquant en des centaines de pages, dans un jargon insupportable et élitiste, que les animaux auraient des droits car ils sont « sentients », etc.

Notre véganisme est immédiat, il est culturel, il est moral. Il est donc : simple, naturel. C’est finalement la grande critique qu’il faut faire : critiquer l’humanité dénaturée, et toutes les conceptions allant avec.