90 animaux assassinés dans un incendie à « Reptiland »

90 animaux sont morts dans l’incendie de « reptiland », un de ces parcs « d’attraction » témoignant de l’infâme esprit de collection qui peut exister par rapport aux animaux.

En témoigne ce qui est par exemple expliqué :

« Les animaux, présentés en lumière du jour sont calmes à Reptiland. Ils ont été choisis pour leur beauté, leurs dessins et leurs couleurs. »

Il ne s’agit pas d’une exploitation « colorée » et « dessinée » à petite échelle : il s’agit de la « plus grande collection de reptiles de France. »

Et dans cette folie furieuse, il y a évidemment le militantisme qui va avec. Reptiland est un parc « d’attraction » qui prône son activité…

« Reptiland ne veut pas faire de prosélytisme mais se fait un devoir de conseiller les désirs d’acclimatation sérieux et authentiques, autant pour les futurs amateurs que pour le bien être des animaux. »

Reptiland a donc dû affronter un incendie, où 90 animaux ont péri. Voici un compte-rendu journalistique :

« Un violent incendie a ravagé une partie du Reptiland de Martel hier. Pancho Gouygou, placé sous oxygène après avoir été victime de problèmes respiratoires à cause de l’épaisse fumée noire, a tout mis en œuvre avec les pompiers pour sauver son arche précieuse. Mais 90 animaux ont péri.

Le réveil a été particulièrement agité et violent hier, peu avant 9 heures, pour les 250 animaux hébergés au Reptiland de Martel.

Une serre, la nurserie et le laboratoire du fameux site animalier possédant la plus grande collection de reptiles de France (104 espèces au total), étaient la proie des flammes. Les pompiers ont été alertés aux alentours de 8 h 50.

À leur arrivée, Pancho Gouygou, le directeur du Reptiland, son fils et son assistant se portaient au secours des bêtes menacées par les flammes. « L’une des serres dans laquelle se trouvaient des vivariums abritant des lézards a entièrement brûlé. Près de trente animaux sont morts, mais nous sommes parvenus à sauver un crocodile, deux caïmans et sept tortues aquatiques », énumère le directeur. La situation était plus problématique au niveau de la nurserie et du laboratoire envahis par le feu.

« Tous les serpents ont péri. Il y avait une soixantaine de jeunes animaux. Le toit s’est effondré. Nous avons pu secourir quelques bêtes et éviter la fuite de celles-ci dans la nature. Le protocole de sécurité a très bien fonctionné », indique Pancho Gouygou. »

Reptiland est situé dans un village d’un peu plus de 1500 habitants situé à Martel, dans le sud de la France, dans le Lot. Il s’agit d’un département qui compte d’ailleurs quatre parcs animaliers : Reptiland à Martel, donc, mais également le parc animalier à Gramat, le « rocher des aigles » et la « forêt » des singes à Rocamadour.

Ces quatre parcs comptabilisent à eux quatre 300 000 visiteurs par an, avec bien entendu un pic lors de la saison touristique.

Ce qui est très révélateur : pour les zones mises à l’écart des « richesses » urbaines, il est souvent important de se faire remarquer, et donc parfois de se tourner vers les animaux « exotiques » afin d’attirer l’attention.

C’est ce qui explique que de manière totalement irrationnelle, on en arrive à avoir des reptiles dans le Lot. Qui plus est, dans une structure privée, visant le profit.

L’incendie ne doit donc rien au hasard ; ce n’est pas « par hasard » que les reptiles en question sont arrivés dans le Lot. C’est Reptiland qui a fait office de bourreau, en déplaçant ces reptiles, en les exploitant dans des espaces anti-naturels, et finalement en étant incapables d’assurer leur sécurité.

THE WAVE, merveille de l’Arizona

Nous avons parlé récemment du photographe américain Ansel Adams, pionnier de la photographie de la nature. Dans ce même ordre d’idée et d’intérêt pour ce type de photographie, il y a lieu de connaître cette merveille de la Nature très connue aux USA: The Wave (la vague).

« The Wave » est située en Arizona, aux USA, à la frontière avec l’Utah. « The Wave » fait partie du parc protégé des Vermilion Cliffs et consiste en une formation rocheuse ondulée, en forme de vague, d’où son nom.

Les formes ondulées (on peut voir quelques photos ici) ont comme origine l’érosion, par le vent et les pluies. Il s’agit en fait de sables vieux de 190 millions d’années qui sont devenus compacts, formant ces blocs, qui sont assez fragiles.

Il faut d’ailleurs une autorisation spéciale pour aller visiter « The Wave ». Seulement 20 personnes par jour ont accès à la zone, et il y a donc un système de loterie (10 places sont disponibles quatre mois à l’avance, 10 seulement la veille).

On peut ici clairement reconnaître la conception américaine du respect de la « wilderness » (la nature sauvage); il n’y a d’ailleurs pas de piste rejoignant « The Wave. » Il faut naviguer à vue ou au GPS.

Précisons que l’endroit est naturellement un désert, avec les conditions climatiques allant avec (et rejoindre « The Wave » – quand on le trouve, car le rater n’est pas rare – revient à marcher à peu près 10 kilomètres).

Bien entendu, ce respect de la nature ne prédomine pas dans tout le pays, loin de là… Le film Konyasquaatsi montre admirablement bien ces deux aspects de la société américaine. Mais c’est une culture puissante, un ressort puissant pour la libération de la Terre.

Il suffit inversement de penser à la France et aux réactions anthropocentristes que susciterait une telle loterie…

Cette dernière serait considérée comme injuste, etc. Inversement elle parlera à toutes les personnes pour qui ce qui doit prédominer en pratique, c’est le respect de la planète.

Car cela est très intéressant et montre clairement que, quand on veut protéger, quand on s’en donne les moyens, quand il y a la culture pour cela, alors un rapport correct avec notre planète est possible.

Le pillage et le saccage doivent se voir mis un terme, et pour cela il y a besoin d’une réorganisation: ce principe de la loterie peut être un outil…

Mais encore faut-il que la libération de la Terre ait l’hégemonie à la fois culturellement et en pratique!