Occupation anti-MAT en Catalogne

« Comme les plantes et les arbres, nous brisons le béton et faisons face…. »

« Nous savons que, parmi les centaines de personnes qui sont venu « danser » dans les cordes d’escalade avec nous, certaines n’abandonneront pas Las Guilleries à la THT, certainEs continueront à lutter contre la destruction de la planète et des espaces libérés, certainEs continueront à lutter contre ceux qui enferment et exploitent animaux et humains. »

Entre le 30 octobre 2009 et le 24 mars 2010 a eu lieu une occupation d’arbres à Sant Hilari Sacalm en Catalogne, dans le Montseny, petit massif montagneux au nord, à 1.000 mètres d’altitude.

Cette occupation s’est déroulée à l’emplacement prévu d’un pylône de MAT (Molt Alta Tensió/Ligne de Très Haute Tension).

Ce pylône (numéro 114) était prévu comme ligne haute tension allant de la France au Maroc, devant notamment fournir davantage d’énergie aux villes touristiques catalanes et permettre à l’AVE de circuler (l’AVE est l’Alta Velocidad Española, le TGV d’Espagne en quelque sorte).

Ont vécu sur place une quinzaine de personnes, en permanence, avec des structures a terre et aérienne.

Le mouvement a eu un certain soutien local de la part de la ville la plus proche, Sant Hilari. Le 1er novembre s’était déroulée la traditionelle « castanyada » aux pieds des pins avec concert d’un groupe local. Soutien matériel par des donations de nourriture, matériaux, un permis légal pour faire du feu, mais aussi humain: visites quotidiennes, journées de boulot, activités détentes…

Le mouvement contre le MAT considère qu’il s’agit d’un projet rentrant dans les manoeuvres et infrastructures du capitalisme. Son objectif était d’éveiller les consciences, « invitant ceux et celles qui ne peuvent plus tolérer la progressive destruction des aires forestières, et attendant tous ceux et toutes celles qui n’en peuvent plus de la pollution de l’air des grandes zones urbaines et de ses périphéries condamnées. »

« Nous devons tous choisir de quel côté nous nous plaçons.

Ou nous restons de celui de la civilisation industrielle ou nous nous levons aux côtes de ceux qui luttent pour défendre la Terre.

Il est temps de passer à l’action. En squattant cette forêt nous tentons de construire une porte de sortie de secours vers un monde nouveau. Nous tentons de trouver des formes effectives et durables de lutte et de vie en commençant ici et maintenant.

Démarrer un processus de décolonisation interne et externe, nous reconnecter de nouveau avec la Terre, entre nous, et avec nous même.

En vivant ce que nous dicte notre instinct, en dérangeant l’empire, mettant la pression où se trouvent les fissures, dans le but de le rendre inefficace, nous devons tout démonter.

Quand nos assauts stoppent les machines, quand nos clefs détruisent les pelleteuses et que nos allumettes mettent le feu, nous sommes la Terre.

La nature respire en paix, abonde en temps et déborde de spontanéité. Comme les plantes et les arbres, nous brisons le béton et faisons face. Leur cauchemar, notre rêve, nos tribus grandiront par les fissures et les ombres, sans visage et sans nom. En se levant.. »

Voici le communiqué qui a suivi l’expulsion. A noter que des vidéos de l’occupation sont visibles sur un site qui lui consacré.

« Communiqué post-expulsion de la forêt occupée par les anti-THT Le mercredi 24 mars à 7h, un dispositif massif des Mossos d’Esquadra (police catalane) a attaqué l’installation anti-THT avec différentes équipes spécialisées.

Pendant 8 heures, nous avons été délogéEs et nos maisons/cabanes ont été détruites, mais ce ne sont pas la soixantaine de « clowns » sur-armés qui nous enlèveront notre passion pour la liberté. La disproportion du dispositif policier montre à quel point l’État craint la moindre contestation pacifique.

Tout au long des 5 mois d’occupation, des individuEs avec différentes expériences et connaissances ont résisté à l’avancée de la THT sans construire aucun type d’organisation, simplement en partageant le plus possible jour après jour et en improvisant selon les nécessités et désirs des personnes qui ont donné vie à la partie de forêt libérée. Cet expulsion a mis fin à un lieu physique mais pas aux milliers d’idées que toutes les personnes qui sont passées par ici ont mises en commun, partageant complicité et formes de lutte.

Avec cette expulsion, l’État montre clairement les intérêts de ceux qu’il défend : le gestionnaire du réseau de transport électrique (REE, équivalent de RTE en Espagne) et les actionnaires de la THT. L’État crache sur les années de lutte contre la THT, il se moque de la destruction de la forêt et les problèmes sur la santé humaine que la THT occasionne lui importe peu. Cette occupation a été une des multiples formes de lutte.

Nous savons que, parmi les centaines de personnes qui sont venu « danser » dans les cordes d’escalade avec nous, certaines n’abandonneront pas Las Guilleries à la THT, certainEs continueront à lutter contre la destruction de la planète et des espaces libérés, certainEs continueront à lutter contre ceux qui enferment et exploitent animaux et humains.

Bien que le cauchemar du « développement industriel » continue à avancer, la lutte et la résistance aussi ! »

Binge drinking

Un ou deux verres ça va. Dix ou quinze verres, bonjour les dégâts… « Inventé » par les Britanniques, le binge drinking, qui consiste à absorber très rapidement le maximum d’alcool, est en train de devenir tendance de ce côté de la Manche. Selon une étude diligentée par le ministère de la Santé, le nombre d’hospitalisations de moins de 15 ans pour ivresse massive a augmenté de 50 % entre 2002 et 2007…

Cette quête des sensations extrêmes n’est pas sans danger. Comas éthyliques, accidents de la route, bagarres, rapports sexuels non protégés… Pour Michel Reynaud, addictologue à l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif, « le binge drinking facilite l’installation de la dépendance. Aujourd’hui, je vois des patients alcooliques à 20 ans, alors que mes plus jeunes patients avaient 40 ans il y a dix ans ».

« Toutes les observations sur le terrain montrent la progression du binge drinking, confirme Marguerite Arène, chef de la mission prévention des toxicomanies à la mairie de Paris. A tel point que les urgences de l’Hôtel-Dieu (IV e ) prévoient désormais un dispositif particulier pour les grands rassemblements, type Nuit blanche ou Fête de la musique.

Certes, l’adolescence a toujours été une période où l’on tente des expériences. « La nouveauté, c’est la recherche de la défonce rapide, s’inquiète Marguerite Arène. Ces jeunes, en majorité des garçons, recherchent le sensationnel. Certains se filment et diffusent même leurs exploits sur Dailymotion ou YouTube. »