Snapshot Serengeti

Voici un projet très intéressant, qui montre comment le monde pourrait être totalement différent si l’humanité ne s’investissait pas dans un grand n’importe quoi anti-naturel.

Le projet s’appelle Snapshot Serengeti et concerne, forcément, le Parc National du Serengeti (nous en parlions avec la route devant être construite en plein milieu – Une route en plein parc du Serengeti?!Le projet de route en Tanzanie).

Le principe est simple : il y a des caméras qui sont cachées dans le parc et des millions de photographies ont été prises. Le projet Snapshot Serengeti les propose, avec une interface vraiment très bien faite afin qu’on puisse identifier les animaux sur les photos.

Bien évidemment, on peut penser que les scientifiques qui vont profiter de ces recherches n’auront pas forcément des bonnes méthodes, que leur compréhension des animaux sera immanquablement mécanique, au moins en partie. Cependant, c’est un pas en avant et une expérience importante.

Un autre aspect est bien entendu que certaines photographies pourront choquer, vue que la vie sauvage est marquée par la symbiose mais que celle-ci n’est pas forcément visible ; ce qui ressortira peut être bien souvent la « violence » crue de certains êtres contre d’autres, en raison de la nécessité de continuer à vivre, malheureusement aux dépens des autres.

Il ne faut pas oublier des aspects de Gaïa, ni évidemment sombrer dans la vision ridicule d’une « lutte de chacun contre chacun », mais bien saisir la complexité de la vie en Gaïa, une Gaïa qui comme on le sait évolue, se transforme (et pas forcément dans le bon sens pour le moment avec le réchauffement climatique, bien entendu).

Le projet Snapshot Serengeti est à comprendre comme un avancée dans la vaste compréhension de tout cela.

L’interface étant en anglais, voici une petite présentation, pas forcément nécessaire, car tout est très intuitif.

Le principe est qu’on a une photographie, et là soit on ne voit personne, soit on voit quelqu’un. Si on sait de quel type d’animal il s’agit, on choisit à droite, sinon clique sur « look like », « ressemble à » et là on a un choix restreint, rendant le choix assez facile.

Après on peut utiliser l’interface « pattern », pour définir sa robe.

De la même manière, on peut choisir la couleur, ou la forme des cornes.

Il s’agit en fait de filtres. Par exemple, ici en choisissant une robe unie, l’interface propose une série de choix, choix qui se réduisent plus on ajoute de sélections dans la catégorie couleurs, robes, forme de l’animal, forme des cornes, forme de la queue.

Si on clique sur la petite image, on l’a en plus grande et on peut s’assurer que c’est bien l’animal en question.

On arrive alors à la confirmation. On a trois photos de l’animal choisi (en cliquant les petits points sous la photo), et même un avertissement comme quoi on pourrait le confondre avec un autre animal (« often confused with » : souvent confondu avec).

Il faut préciser le nombre d’animaux, l’activité (standing : debout, resting : se reposant, moving : en mouvement, eating : mangeant, interacting : en interaction).

Une petite case est à cocher si un jeune animal est présent. Et bien sûr il faut être logué pour pouvoir confirmer.

Il est évidemment dommage que l’interface ne soit qu’en anglais, mais vue la nullité de l’engagement écologiste en France, on voit mal un financement avoir lieu quelque part pour aider à la traduction de l’interface, que bien peu de personnes en France utiliserait.

Pas parce qu’en France on aime moins les animaux qu’ailleurs, mais parce qu’en France, les animaux restent mis à l’écart dans la logique cartésienne leur ôtant toute valeur naturelle. Ce n’est pas pour rien que la chaîne britannique BBC finance des reportages fameux sur la vie sauvage, alors qu’évidemment du côté de France télévisions…

Le projet Snapshot Serengeti est en tout cas absolument passionnant pour qui aime les animaux et a envie de jeter un œil discret sur le Serengeti, tout en contribuant en même temps à ce qui doit être une compréhension plus approfondie d’une réalité complexe, car vivante.

Il y a une dimension d’humilité là dedans, quelque chose de bien, quelque chose d’utile !

Soulignons également que plus les gens participeront, plus cela contribuera à sanctuariser le parc du Serengeti… C’est d’une importance capitale.

Et imaginons. Imaginons un monde où à la place d’aller à l’armement, les investissements d’une humanité unifiée irait dans la compréhension respectueuse de la vie sauvage. Une caméra qui ne dérange pas la vie sauvage, une personne végane dotée de connaissances scientifiques étudiant ce que montre la caméra, en plein respect de la sensibilité animale, de sa complexité…

Voilà ce qui est une utopie, belle et exigeante, réaliste et nécessaire !

Le film « 28 jours plus tard »

28 jours plus tard, film sorti en 2002, a eu malheureusement un très grand succès. Malheureusement, parce que ce film est opposé à la libération animale de bout en bout. Un véritable cauchemar !

Voici comment commence ce film, réalisé par Danny Boyle (Trainspotting, La plage, Slumdog Millionnaire, 127 heures…).

Une équipe de l’ALF arrive, masquée, dans un laboratoire universitaire. Ils pénètrent illégalement, enlèvent leurs cagoules (pourquoi? mystère!), se lamentent devant les chimpanzés enfermés et prennent des photographies.

Puis, « l’envie » leur prend de libérer les grands singes. « L’envie », car ces prétendus activistes n’ont aucun équipement ! Ils débarquent les mains dans les poches et se « lamentent » de manière caricaturale.

Puis un jeune scientifique se pointe, et est bloqué par les activistes. Le jeune scientifique les supplie de ne pas libérer les animaux : ils ont été infectés par un virus, « la fureur » ! Un contact avec la salive et le sang suffit à être contaminéE !

Les activistes demandent de quel virus il s’agit, et le jeune scientifique leur répond : « on ne peut pas connaître ce qu’on a pas étudié » – sous-entendu, la vivisection est nécessaire…

Forcément, les activistes « idéalistes » s’énervent « stupidement »! La jeune femme montrée comme « sensible » et « idiote » ouvre la cage, et est sauvagement attaquée par un grand singe !

Les activistes tabassent l’animal, avec une extrême brutalité (sous-entendu, ils sont débordés et finalement n’aiment pas les animaux).

Mais trop tard : tout le pays va être contaminé, toute la population anglaise va se transformer en zombies à cause de la « sensiblerie » de l’ALF !

Cela sous l’oeil des chimpanzés qui s’excitent dans leurs cages, dans une ambiance sordide de film d’horreur jouant sur les pires sentiments humains!

Après donc Trainspotting, qui exprime une fascination morbide pour les drogues, Danny Boyle signe ici un chef d’oeuvre de propagande… dans un film mauvais, mal filmé, caricatural, au scénario ne tenant pas debout etc.

Mais le contenu même est totalement opposé au véganisme. En effet, au début du film on voit un des chimpanzés attaché devant une série d’écrans, diffusant des scènes d’ultra-violences entre humains.

En fait, il s’agit de violences sociales (émeutes, massacres, etc.) mais c’est présenté comme de la « sauvagerie. » Et c’est là le thème du film.

Lorsque des soldats tuent des zombies, le chef affirme que ce n’est pas affreux, c’est juste l’histoire de l’humanité : des humains tuent des humains.

Ces mêmes soldats devant protéger les trois principaux protagonistes, un homme, ainsi qu’une femme et une jeune fille, décideront finalement de violer collectivement ces dernières…

Bref, on ne peut compter sur personne, c’est la guerre de chacun contre chacun, pas le temps pour la compassion, etc. On est toujours seul, comme le héros seul dans Londres au début du film…

Cela d’autant plus que n’importe qui peut être contaminé à tout moment, et qu’il faudra tuer cette personne le plus vite possible, même si c’est une relation amoureuse, unE amiE, unE parentE…

Au pire, on peut se serrer les coudes dans des relations hasardeuses et un peu foireuses, mais « utiles ». L’héroïne du film est d’ailleurs une caricature de femme « macho », même si la fin du film a été changée: la survie de deux femmes seules ayant été considérée comme pas crédible, il fallait qu’un homme soit là…

Cette horreur, interdite au moins de 16 ans et pourtant succès commercial (ayant remporté de nombreux prix), a même eu une suite et en aura une troisième sous peu…

Les 20 ans de Sonic

« Sonic the Hedgehog », c’est Sonic le hérisson, le héros d’une série de jeux de type plate-forme pour consoles de jeux. Hier, on fêtait les 20 ans de ce jeu, décliné en plein de versions différentes depuis. Surtout que son super scénario vaut carrément le coup d’oeil!

Sonic le jeune hérisson peut se rouler en boule et courir à une vitesse « supersonique » (d’où le nom). Il doit combattre le professeur Eggman (le Dr. Ivo Robotnik en anglais), un scientifique fou qui… capture des animaux et en fait des robots !

Sonic va donc détruire les robots sur sa route qui l’empêchent de libérer les animaux. Dans Sonic 2, le scénario est le même. Le professeur Eggman / Robotnik enlève de nouveau les animaux, tout en dirigeant d’une main de fer les usines, les raffineries et les villes…

Sonic est cette fois aidé d’un autre animal, un renard (appelé Miles « Tails » Prower et qui, bizarrement, a deux queues).

De manière vraiment intéressante, certains niveaux du jeu se déroulent dans des endroits très symboliques. On a ainsi la « zone de l’usine chimique » avec un liquide toxique qui submerge certains endroits, ou bien encore la « zone de l’océan de pétrole » car les raffineries du professeur Robotnik versent leur pétrole dans la mer qui devient noire !

La nature est omniprésente dans les jeux Sonic, et dans la 11ème version du jeu (sortie en 2008) on a même un Sonic et un Sonic-Garou, Gaïa contre la Gaïa sombre !

On reconnaît ici l’esprit de la culture japonaise (avec toutes ses limites mystiques comme nous l’avions constaté pour les films de Miyazaki par exemple). En tout cas, la série télévisée franco-américaine présentant le dessin animé « Sonic le rebelle », a elle zappé les animaux…

Tout cela pour dire que Sonic est un symbole bien sympathique : quelqu’un qui libère des animaux qu’un savant humain fou veut transformer en robots, c’est très parlant ! Surtout quand ce savant est dans une logique industrielle de pollution et de combat contre la nature !