Rachat de cliniques vétérinaires par le géant de l’agroalimentaire Mars Petcare en Europe

Depuis 2017, le groupe Mars, géant américain de la confiserie alimentaire et de l’alimentation animale a acquis sans grand bruit plusieurs centaines de cliniques vétérinaires. Mars est davantage connu pour sa production de barres chocolatées (Mars, M&Ms ou Snickers), mais son poids est également colossal dans l’industrie du Petfood via Mars Petcare.

Mars Petcare, c’est environ une cinquantaine de marques très connues telles Pedigree, Whiskas, Royal Canin, César, Greenies, Sheba, Perfect fit, Catisfaction, mais aussi la litière Catsan, et c’est aussi désormais les hôpitaux pour animaux Banfield, Bluepearl, VCA, Linnaeus, Anicura…

Après avoir racheté VCA, le plus grand réseau américain de cliniques vétérinaires (environ 800) pour 9 millions de dollars, alors qu’il détenait déjà Banfield Pet hospital et Bluepearl veterinary, Mars s’est offert en 2018 le réseau Anicura. Anicura est un réseau d’origine suédoise de cliniques vétérinaires, il représente environ 450 cliniques vétérinaires réparties en Europe.

C’est là une information importante, à connaître et dont il faut saisir la portée lorsqu’on veut défendre les animaux.

Le soin vétérinaire est devenu en effet un secteur de croissance important, car les gens ont un rapport nouveaux avec « leurs » animaux de « compagnie ». Mais cela est détourné dans le sens du profit et cela s’insère en fait dans l’exploitation animale en général.

Autrement dit, l’humanité se tourne vers les animaux, enfin ! Mais c’est fait alors que l’exploitation animale est en expansion au niveau mondial.

La question est d’autant plus brûlante que Mars a prévu de dépenser un quart du chiffre d’affaires (20 millions d’euros) en France dans la modernisation et l’agrandissement de ses cliniques. En Europe l’industrie vétérinaire se transforme en effet, à la mesure de l’émergence de nouvelles technologies, les vétérinaires se spécialisent et les infrastructures se complexifient.

Il est ici question que la France rattrape les États-Unis et le Japon où les cliniques emploient couramment au moins 300 praticiens. Anicura / Mars les décharge de tout l’aspect administratif, les vétérinaires deviennent ainsi des employés spécialisés.

C’est un processus où les vétérinaires, qui sont devenus de plus en plus vénaux et ne font rien pour leur quasi totalité en direction des refuges pour animaux ou des animaux sauvages, passent de petits capitalistes à des éléments d’un grand capitalisme.

Cela ne va d’ailleurs pas sans heurts, puisque l’Ordre des vétérinaires a annoncé la radiation de plusieurs cliniques dont trois de Anicura en 2020 en s’appuyant sur le Code rural ; il conteste en effet l’indépendance des cliniques une fois rachetées par des producteurs d’aliments pour animaux comme Mars. Il en est de même pour le groupe IVC Evidensia détenu par Nestlé.

Cette concentration du capital est donc plutôt nouvelle, là où précédemment primait la petite entreprise individuelle… Mais c’est un processus inéluctable et déjà en cours en fin de compte. On trouvera ici un article présentant de manière claire les données de l’atlas 2020 des vétérinaires en France, avec les revenus, la localisation en France, la part de salariés, etc.

Si l’on approfondit les choses, on peut voir d’ailleurs que les cliniques vétérinaires vendent depuis une dizaine d’années de plus en plus de produits d’aliments pour animaux, aliments eux-mêmes dits spécialisés et élaborés selon des recherches vétérinaires : croquettes spéciales pour les maladies rénales, pour les maladies urinaires, pour les problèmes intestinaux … problèmes de santé bien souvent générés ou au moins aggravés par les croquettes elles-mêmes d’ailleurs.

L’alimentation humide chez l’animal permet de préserver les reins par exemple, contrairement à une alimentation sèche chez un animal qui ne consomme que des croquettes, cela est plutôt logique, il s’agit un peu des mêmes problèmes que rencontre l’humain avec l’alimentation ultra-transformée.

Ainsi la boucle est bouclée : le groupe possède les cliniques vétérinaires, mais aussi les marques d’alimentation elles-mêmes vendues dans ces cliniques … où l’on soigne les animaux parfois tombés malades des suites d’années de consommation d’alimentation industrielle, ou alors aussi profitable, que l’on soigne en prescrivant telles ou telles croquettes spécialisées/pâtées spécialisées.

Et que voit-on avec Mars petcare ? Que c’est la multinationale qui se tourne vers la protection animale. Cela ne représente rien pour eux, à part du charity business. Et il est il est très facile d’investir ce terrain puisque celui-ci est complètement délaissé.

Lorsqu’on regarde la publicité du groupe Mars Petcare sur instagram par exemple, on peut y voir de tout : de la promotion pour l’adoption en refuges avec l’opération « Agir pour l’adoption » menée avec Pedigree et la fondation 30 millions d’amis, des dons de produits aux associations locales, un soutien à des associations historiques telles Handi Chiens etc.

Il faut bien souligner qu’une telle démarche de Mars n’est possible que parce que les cliniques vétérinaires n’ont jamais portées d’exigence démocratique pour les animaux, et parce que les associations de défense des animaux sont marginalisées dans la société. Il est alors facile pour des grands groupes d’intervenir et, par de savants coups de mains, apparaître comme incontournables pour des associations dans le besoin.

L’Arche des Associations par exemple, une structure ayant fédéré de nombreuses associations et refuges agissant pour les animaux, a été mise en place par Jean-Philippe Darnault, le PDG d’Animalis ; les choses marchent en tandem indirect, de manière subtile.

En fin de compte, avec ce genre de démarche, une entreprise peut se donner une bonne image, tournée vers le « bien-être animal » tout en faisant de la publicité pour ses propres marques auprès des associations, c’est une assurance de se trouver un peu partout.

On le comprend bien, les animaux domestiques font partie de notre monde, ils n’échappent pas à la fuite en avant, au libéralisme, cela va dans le même sens que la création en 2017 de l’entreprise américaine Sinogène qui est une société de clonage d’animaux de compagnie .

On peut cloner son animal de compagnie, conserver des cellules pour plus tard… D’un côté, on abandonne des animaux, environ 100 000 par an pour la France, de l’autre, on peut cloner son animal, pensant ainsi se placer au dessus de la vie et de la mort, encore une fois au final l’animal est interchangeable et ce sont deux faces d’une même médaille : on peut bien l’abandonner pour l’été, on en prendra un autre à Noël… on peut bien cloner un animal qu’on aime, s’il meurt, on obtiendra le « même »…

Enfin, concluons sur cette triste ironie de l’histoire, car dès qu’on parle de Mars, les partisans de la libération animale pensent immédiatement à la campagne de l’ARM (Milice pour les Droits des animaux) de 1984 en Angleterre.

En effet, les barres Mars étaient testées sur les animaux, plus précisément sur des singes. C’était la question dentaire qui était ici la « raison » de cette expérimentation sur les animaux.

L’ARM a alors annoncé avoir empoisonné de nombreuses barres de Mars vendues dans le commerce, ce qui n’était pas vrai mais a obligé Mars à retirer ses produits, ce qui lui a alors coûté neuf millions de livres sterling. L’affaire avait alors été retentissante en Angleterre, alors qu’alors l’ALF menait pratiquement plusieurs opérations par jour, dont de libération d’animaux des laboratoires.

C’était en fait l’apogée de la libération animale et on parle de quelque chose s’étant passé il y a quarante ans !

Pour toute personne qui connaît un minimum l’histoire de la libération animale, l’entreprise Mars est donc un symbole fort. Et la voir s’accaparer toujours plus la vie des animaux a de quoi donner la nausée. C’est une fuite en avant aux dépens des animaux qui révèle que ce monde se rapproche toujours plus du gouffre et que l’humanité refuse de le voir.

Il faut croire que l’illusion vendue à coups d’infâmes barres chocolatées, de productions culturelles prêtes à consommer, de béton partout… séduit davantage qu’une vie collective tournée vers la Nature.

Et l’inclusion toujours plus grande des animaux de « compagnie » marque ici une étape à double sens : d’abord pour eux, parce que victime directes de la barbarie anti-Nature de l’humanité ; et ensuite pour les êtres humains, qui sont au fond obligés petit à petit de réaliser que la seule réalité est la Nature.

Hors de Gaïa, point de salut, même pas d’existence, à part la folie et l’autodestruction.

Aujourd’hui encore, l’histoire semble bloquée, les consciences emprisonnées… Mais un nouveau cycle se dessine, un nouveau monde bourgeonne pour qui veut bien tendre l’oreille et prendre le temps de regarder. Patience, notre heure viendra. Pas de compromis en défense de notre mère la Terre !

Des pigeons stérilisés à vif !

Une enquête en caméra cachée montre comment des pigeons sont stérilisés à vif en France, avant d’être ramenés en Belgique. Voici l’explication de l’association belge GAIA:

GAIA dénonce une boucherie sur pigeons vivants

En caméra cachée, l’organisation de défense des animaux GAIA a filmé des opérations chirurgicales douloureuses pratiquées pour le compte de la ville de Bruxelles sur pigeons conscients et mal anesthésiés.

L’association rend public le film difficilement soutenable de son enquête, révélé hier par RTL-TVI dans Images à l’appui. Elle demande à la Ville d’abandonner d’urgence cette pratique, et d’installer des pigeonniers contraceptifs pour réguler la population de pigeons dans le respect des oiseaux.

Stérilisations à la chaîne sur des oiseaux mal anesthésiés

Pour intervenir contre la reproduction des pigeons urbains, la ville de Bruxelles recourt à une méthode choquante : la stérilisation chirurgicale sur animaux pas ou mal anesthésiés. La vidéo publiée aujourd’hui par GAIA montre des oiseaux opérés à la chaîne, incontestablement conscients et réagissant vivement tandis qu’ils subissent à vif une ablation des testicules ou des ovaires.

Ces opérations sont menées en France (région parisienne) pour le compte de la Ville de Bruxelles, par la SACPA, une société spécialisée dans la capture des animaux considérés nuisibles.

« Inacceptable » pour les scientifiques spécialistes des oiseaux

GAIA a soumis ses images à plusieurs vétérinaires spécialistes des oiseaux. Pour le Professeur Dr An Martel, chef de clinique spécialiste des oiseaux et animaux exotiques à l’Université de Gand, « cette anesthésie inadéquate est inacceptable ». Pour cette experte, ces « conditions d’hygiène insuffisantes favorisent la contraction d’infections durant l’opération. »

Certaines infections engendrent des souffrances chroniques précédant la mort des oiseaux. Également interrogés par GAIA, les responsables de l’Université vétérinaire d’Utrecht (Pays-Bas) et du groupe de travail néerlandais sur les oiseaux et les animaux exotiques (NOIVBD) ont respectivement qualifié d' »inacceptables » et de « maltraitance animale » les pratiques commanditées par la Ville de Bruxelles.

Illégitime en Belgique, Bruxelles paie aux pigeons un voyage à l’étranger…

Parce qu’elle engendre des souffrances sévères, la pratique du « chaponnage » des oiseaux est interdite en Belgique depuis 2001[1] . La ville de Bruxelles a passé un contrat avec une société française pour procéder à des opérations illégales en Belgique. Chaque année, 4000 pigeons sont ainsi capturés, transportés jusqu’en région parisienne et opérés avant d’être réexpédiés à Bruxelles, pour un montant annuel de plusieurs dizaines de milliers d’euros.

Mutisme des autorités

Malgré les efforts pour rencontrer l’échevinat de la propreté en charge du dossier, et des invitations lancées depuis plus de deux ans à mettre en place d’autres méthodes plus respectueuses du bien-être animal, GAIA a toujours trouvé porte close et aucune discussion n’a pu être entamée avec les autorités communales.

En novembre dernier, la Ville a clôturé un appel d’offre visant à poursuivre pour les 5 prochaines années ses opérations de stérilisation des pigeons, et d’autres opérations d’euthanasies de masse [2].

GAIA demande la mise en place de pigeonniers contraceptifs

GAIA réclame l’installation de pigeonniers contraceptifs urbains, comme mis en place avec succès dans plusieurs villes des Pays-Bas[3] et dans d’autres pays d’Europe. Pour Ann De Greef, directrice de GAIA, « stabilisée autour d’un pigeonnier, la colonie s’y reproduit et y pond ses oeufs qui n’ont plus qu’à être retirés et substitués par des leurres. Le contrôle des naissances remplace les abattages massifs et les stérilisations, dans le respect des oiseaux… et des amis des oiseaux. »

[1] Arrêté Royal relatif aux interventions autorisées sur les vertébrés pour l’exploitation utilitaire de l’animal ou pour limiter la reproduction de l’espèce, 17/05/2001 (M.B 04/07/2001)
[2]  » Bruxelles: la guerre aux pigeons est déclarée » Sudpresse du 01/11/2010 : http://www.lacapitale.be/regions/bruxelles/2010-11-01/bruxelles-la-guerre-aux-pigeons-est-declaree-820990.shtml
[3] Almere, Rotterdam, Amsterdam, Zutphen…

Voici comment la mairie se « défend »:

La Ville de Bruxelles s’explique

L’installation de pigeonniers, pouvant accueillir chacun 160 pigeons, coûterait 25.000 euros pièce, a indiqué mardi le cabinet de l’échevin de l’Urbanisme de Bruxelles, Christian Ceux, en réponse à une demande de l’organisation de défense des animaux GAIA qui accuse la ville de maltraitance sur des pigeons. Compte tenu du fait que l’on dénombre environ 8.000 pigeons à Bruxelles, cela nécessiterait un investissement total de 1.250.000 euros. A cela s’ajouterait encore 200.000 euros par an pour l’entretien de ces installations, précise le cabinet.

Par ailleurs, il a été démontré que ce système de pigeonniers n’était pas efficace dans les régions métropolitaines. C’est pourquoi, la Ville de Bruxelles ne voit pas l’intérêt de recourir à cette mesure. De même, la Ville a expliqué avoir préféré la stérilisation chirurgicale à d’autres mesures possibles comme, par exemple, l’euthanasie pure et simple.

Dans la volonté d’exercer un pouvoir sur leur population, les villes ont encore recours aux meurtres par caisson à vide où les oiseaux sont enfermés dans un caisson étanche. Une pompe puissante fait le vide en quelques secondes. Les animaux meurent par les effets physiologiques de cette décompression, mais ils ne meurent pas sur le coup et ont largementle temps de souffrir. Les gaz qui se dilatent et qui sont emprisonnés dans les cavités du corps causent inévitablement maintes douleurs avant la mort de l’animal.

La ville de Bruxelles a choisit, elle aussi, une méthode bien cruelle pour contrôler le nombre de pigeons : la stérilisation chirurgicale, sur des oiseaux conscients de l’atrocité qu’ils sont en train de subir ! Cette ignoble vidéo faite par l’association belge laisse parfaitement deviner à quel point cette opération doit être insupportablement douloureuse. Plusieurs milliers de pigeons seraient victimes de ces actes de cruauté réalisés par la SACPA, société spécialisée dans la capture et le meurtre d’animaux décrétés comme « nuisibles ».

Des opérations faites en France pour le compte de la ville de Bruxelles: en effet, à cause des souffrances engendrées par cette stérilisation, cette pratique du « chaponnage » des oiseaux est interdite en Belgique depuis 2001…

Alors qu’il existe des méthodes « douces » comme les pigeonniers contraceptifs, certaines municipalité avides de profit préfèrent les méthodes barbares et rapides, montrant que ces gens n’ont rien compris. Ce sont en effet les humains les responsables du chaos par la prolifération de monstrueuses villes assassinant la Nature, Gaïa sachant gérer elle-même la population de ses habitantEs; la Nature n’a certainement pas besoin de gros bras virils de chasseurs exterminateurs pour l’aider.

C’est à nous d’inverser la tendance, c’est à nous de défendre Gaïa et ses habitantEs!

Les frais vétérinaires? J’assume!

Il est d’une grande importance, lorsqu’on s’occupe d’animaux, d’assumer ses responsabilités concernant les frais vétérinaires. Ceux-ci peuvent s’avérer élevés, voire très élevés. Une partie des gens les assume très bien, avec abnégation et courage parfois (pourquoi ces gens ne deviennent-ils pas végans?).

Mais d’autres rechignent. Leur raisonnement est simple: pourquoi payer plusieurs centaines d’euros (voire même quelques dizaines!) pour des animaux n’en « valant » que quelques uns dans les animaleries? Dans d’autres cas, il s’agit de gens relativement jeunes, n’ayant pas pensé à cet aspect et faisant face à des parents qui refusent simplement d’aider l’animal. Ou bien encore de gens qui n’ont pas prévu le coup à l’avance (normalement le vétérinaire peut échelonner les factures).

Voici donc quelques gifs animés, qu’il est possible d’utiliser, notamment sur les forums concernant tel ou tel animal. Ce n’est naturellement quasi rien, mais au moins cela peut être une petite contribution, quelque part, à élever le niveau de conscience concernant cette difficile question.